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  • il y a 7 semaines

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00:0011h30, 13h, Christine Kelly sur Europe 1
00:03Ravie de vous revoir ce matin. Eric Tegner, ça va ?
00:10Lâchez votre portable, on est en train de travailler.
00:12J'étais en train de regarder les réseaux sociaux d'Europe 1, vous vous en faites la promo, Christine.
00:16Bon, ça a été alors le lancement de votre magazine ?
00:18Très bon, c'est ce matin, ça commence plein de balles, je viens justement d'apprendre des petites choses.
00:24Bon, donc tout va bien.
00:25Très bien.
00:25Gabriel, ça va ?
00:27En pleine forme.
00:30Alors, on a dans le studio Martin Brisson, sénateur Les Républicains des Pyrénées-Atlantiques.
00:45Vous étiez en audition hier avec le patron de l'ARCOM, interrogé hier en commission au Sénat sur le rôle du service public audiovisuel vis-à-vis des médias du groupe Bolloré.
00:57Alors, la raison pour laquelle vous nous avez interpellé, c'est que vous avez osé poser des questions de bon sens.
01:03Rappelez-nous ce qui s'est passé en audition hier.
01:05Ce matin, j'ai demandé, hier matin, pardon, j'ai demandé au président de l'ARCOM, M. Agedari, des réponses précises sur des choses simples.
01:12Est-ce qu'il n'y avait pas connivence politique et donc absence d'indépendance, lorsque M. Legrand dit clairement qu'il pourrait, avec son ami Patrick Cohen, conduire les auditeurs de France Inter, plutôt, dit-il, au centre droit et au centre gauche, vers M. Kluxmann.
01:32Et en plus, ils écoutent France Inter, dit-il.
01:35Donc, on voit très bien que France Inter serait mis au service d'un candidat aux élections.
01:40On voit, on a Mme Ernotte qui qualifie la Chine CNews de chaîne d'extrême droite.
01:45Après qu'elle ait dit, dans le passé, que finalement, la France Télévisions devrait travailler pour la France qu'elle voudrait qu'elle soit.
01:56Non pas la réalité du pays, qui semble-t-il déplait à Mme Ernotte, mais en vérité, la France qu'elle espère.
02:03Que Mme Ernotte soit une militante politique, c'est son droit, mais à son point, elle le dit, elle l'affirme.
02:08Vous parliez tout à l'heure de M. Zuckmann.
02:09C'est un économiste, du moins paraît-il, mais c'est surtout aussi un militant politique.
02:16Il est le co-rédacteur du programme économique du Nouveau Front Populaire.
02:22Il est également le co-rédacteur du programme fiscal de M. Kluxmann.
02:29Tout cela n'apparaît jamais quand il passe sur les antennes de l'audiovisuel public.
02:33Et Dieu sait s'il est passé beaucoup de l'audiovisuel public au cours de ces derniers jours.
02:37il y a 10-15 jours, a quasiment créé le sujet Zuckmann.
02:42Ce n'était pas un sujet qui était dans l'actualité, c'était une volonté du Parti Socialiste.
02:46Les Français voulaient réduire les dépenses publiques.
02:48Et donc, l'audiovisuel public a fait du matacage de l'audiovisuel public,
02:51a créé l'événement sans jamais dire que M. Zuckmann était autre chose qu'un universitaire.
02:57On n'a jamais dit que c'était un militant politique.
02:59C'est son droit le plus absolu, mais à ce moment-là, ce que j'ai dit à M. Hajdari,
03:03c'est qu'il aurait dû être décompté dans le temps de parole de la gauche.
03:08Là, aujourd'hui, vous vous décomptez bien, dans le temps des Républicains,
03:12ce n'est pas le cas de M. Zuckmann, qui a bombardé l'audiovisuel public
03:15sans jamais être comptabilisé sur le temps de gauche.
03:18Donc, j'ai demandé tout cela à M. Hajdari.
03:20J'ai eu, en gros, circuler, il n'y a rien à voir.
03:23J'ai eu, en gros, si je suis autosaisi, si je suis saisi, pardon, j'agirai.
03:29Moi, il me semble que lorsque CNews prend les positions que j'ai plutôt approuvées,
03:33d'ailleurs, après le procès et la condamnation de Nicolas Sarkozy,
03:38l'ARCOM n'a pas attendu d'être saisie, elle s'est autosaisie.
03:41Donc, on a deux poids, deux mesures qui deviennent insupportables.
03:44Oui, la question de l'impartialité du service public dans l'audiovisuel est posée.
03:49Je crois qu'aujourd'hui, l'audiovisuel public se rêve ou se veut
03:53comme un contrepoids du groupe privé de Bolloré,
03:58que cela n'est pas normal, ce n'est pas son rôle.
04:00Excusez-moi, Christine, l'audiovisuel public, c'est le bien de tous les Français.
04:04Absolument.
04:04Qu'ils votent à droite, à gauche, au centre, à l'extrême droite, à l'extrême gauche, qu'importe.
04:09Alors qu'il faudrait que l'audiovisuel public soit en tonalité
04:12avec le vote de Mme Bernot, le vote de M. Cohen ou le vote de M. Le Grand.
04:18Vous êtes sénateur, les Républicains, des Pérennées-Atlantiques, sur Europe 1.
04:22Vous êtes preuve d'un bon sens implacable.
04:25Comment expliquez-vous que vous êtes l'un des rares à avoir ce bon sens au sein de cette commission ?
04:30La droite a longtemps, finalement, cherché à ressembler à la gauche.
04:35Bruno Retailleau a une très belle formule qu'il emprunte à Maurice Ruon
04:41lorsqu'il dit que dans ce pays, il y avait deux parties,
04:45dont l'un d'entre eux, par convention, était dénommé de droite.
04:51Je pense que ça, c'est terminé.
04:53Aujourd'hui, la droite est en refondation et elle a besoin de dire le réel.
04:59Elle a besoin de s'exprimer auprès de citoyennes et de citoyens qui l'ont quitté.
05:04Parce qu'ils ne s'y retrouvaient plus.
05:05Moi, je suis derrière Bruno Retailleau avec la volonté de refonder un corpus de droite qui s'assume.
05:10Et c'est vrai qu'on l'a bien vu hier, pendant la commission, la vice-présidente du Sénat
05:17m'a intimé l'ordre de m'auto-censurer, de ne pas attaquer le service public.
05:23Pendant la commission ?
05:24Pendant la commission !
05:26D'arrêter de poser vos questions, c'est de la censure !
05:28Max Brisson, on marque une pause, on revient.
05:31C'est incroyable ce que vous êtes en train de me raconter.
05:33Et lorsque vous dites qu'il faut parler du réel, dès qu'on parle du réel, on est taxé de droite nationale,
05:39pour ne pas dire d'extrême droite.
05:40On marque une pause et puis on revient là-dessus sur cette auto-censure en plein cœur d'une commission sénatoriale.
05:45Et si vous voulez échanger avec notre invité Max Brisson, n'hésitez pas, chers auditeurs,
05:49appelez-nous dès maintenant au 01-80-20-39-21-11h42.
05:53Belle matinée avec Christine Kelly sur Europe 1.
05:56Europe 1. Christine Kelly.
05:5711h46, Christine Kelly et vous, la suite sur Europe 1 avec votre invitée, chère Christine.
06:02Max Brisson, sénateur des Républicains des Périnées Atlantiques.
06:06Je ne comprends pas, Max Brisson, monsieur le sénateur,
06:11comment vous pouvez être interrogé lors d'une commission
06:15et que la vice-présidente puisse vous bousculer à ce point,
06:18vous secouer pour vous empêcher de vous poser des questions de bon sens
06:23par rapport à l'ARCOM, par rapport à France Télévisions
06:26et ses devoirs de partialité, de neutralité.
06:29Vous savez, c'est une tradition de la gauche,
06:30elle a défini le périmètre de ce qu'il faut penser,
06:34le périmètre de ce que l'on peut dire,
06:36et nous sommes en train de bousculer ce périmètre.
06:39Moi, je ne m'interdis pas de critiquer l'audiovisuel public.
06:43Je ne suis pas hostile à l'audiovisuel public.
06:44Je pense qu'il a besoin d'être réformé,
06:46qu'on doit redéfinir ses missions,
06:48qu'on doit redéfinir son rôle dans la société,
06:52dans un univers médiatique qui est en train d'être bousculé.
06:55Il faut que l'on repense l'audiovisuel public.
06:57Mais aujourd'hui, elle me dit clairement,
07:02en attaquant l'audiovisuel public, on attaquait la République.
07:05Excusez-moi, mais le pluralisme, c'est le fondement de notre République.
07:08Et aujourd'hui, je ne vois pas le pluralisme dans l'audiovisuel public.
07:12Lorsque j'écoute France Inter, je cherche le pluralisme.
07:15Il y a des Français qui ne pensent pas comme moi,
07:17qui votent par exemple au Rassemblement National,
07:19que je respecte.
07:20Est-ce qu'aujourd'hui, ils peuvent, sur France Inter,
07:24écouter des voix qui leur ressemblent ?
07:25À force d'avoir un entre-soi,
07:29eh bien, on est en train de générer du mécontentement.
07:31Alors, cela peut profiter à d'autres chaînes,
07:34cela peut profiter à CNews, à Europeur,
07:36parce que les gens cherchent autre chose.
07:37Ils cherchent finalement le réel.
07:39Quand M. Cohen, au sujet de l'arrible assassinat de Crépole,
07:44parle d'un mal tragique, je ne me rappelle plus l'expression,
07:48il est dans le déni, le déni de la réalité.
07:51Et à force d'être dans le déni de la réalité,
07:53l'audiovisuel public s'enferme dans une réalité du boulevard Saint-Germain,
07:57à Paris, mais c'est Germano-Pratin.
08:00Excusez-moi de dire que la réalité française,
08:02elle est bien différente,
08:04et que le rôle des journalistes, le rôle des médias,
08:06c'est de la décrire telle qu'elle est,
08:08et surtout le service public.
08:09Je pense que le service public aurait une obligation supplémentaire
08:13de pluralisme, d'indépendance et d'impartialité.
08:15On va prendre Abdel, qui nous a appelé les Hauts-de-France.
08:18M. le sénateur, j'aime bien lorsque vous dites
08:19qu'il faut refonder l'audiovisuel public.
08:22Vous savez, il suffit qu'ils appliquent les textes.
08:25Il suffit qu'ils appliquent les textes de la Convention,
08:28le cahier des charges,
08:29respect de l'impartialité, neutralité,
08:33indépendance.
08:35Il suffit de respecter ça, déjà.
08:37Et c'est vrai, même pas besoin de refonder tous les textes.
08:39Tous les textes sont là,
08:41mais lorsqu'il y a dérive, il n'y a pas forcément sanction.
08:44Bonjour Abdel.
08:45C'est à quoi avec vous ?
08:45Oui, bonjour Kelly, et merci de votre émission.
08:48Je vous en prie.
08:50Alors, quelles questions vous voulez nous poser ce matin,
08:52mon cher Abdel ?
08:53C'est sur l'ARCOM, l'audiovisuel public ?
08:55Écoutez, c'est sur l'ARCOM et l'audiovisuel public,
08:59parce qu'en fait, c'est un peu lié tout ça.
09:02Et disons, au niveau de l'ARCOM,
09:04pour nous, c'est une déprimade quotidienne,
09:08parce qu'on a des services dits publics,
09:11alors que c'est des services, je disais,
09:14aux ordres et aux soldes d'un parti minoritaire,
09:19je prends le parti socialiste, par exemple,
09:21et la gauche en général,
09:22qui imposent leur vision,
09:25au travers de lois qui ne l'appliquent pas à leurs amis,
09:28de règles.
09:29Quand je vois Cohen,
09:31qui se permet de dire des choses pareilles,
09:33mais Cohen ne me surprend pas par ses déclarations.
09:36Simplement, un jour ou l'autre,
09:37la vérité éclate.
09:39Donc, M. Cohen,
09:40il y a du parti pris.
09:43À partir du moment où il ouvre la bouche,
09:44il y a du parti pris.
09:45Oui, parce que les Français sont témoins de tout ça,
09:47avec leur argent.
09:48Bien sûr, bien sûr.
09:49Mais ça devient de plus en plus insupportable,
09:51et je dirais même,
09:52ça devient très, très, très dangereux.
09:55Parce qu'à force de dire qu'on est responsable de tout,
09:58et à force de nous imposer notre manière de penser,
10:01de voir, d'entendre,
10:02même si on entend un cri,
10:06ils vont dire,
10:06non, non, non, c'est pas un cri,
10:07non, non, non, c'est pas ça,
10:08vous n'avez pas l'entendu.
10:10Vous le faites bien.
10:11M. le sénateur Max Brisson sourit.
10:13Parce qu'effectivement, c'est ce qu'il parlait,
10:15il parlait du réel.
10:16Est-ce que vous êtes d'accord aussi
10:17avec ce que disait M. le sénateur,
10:19c'est-à-dire que cette emprise,
10:22si je puis me permettre,
10:23entre l'audiovisuel public, la gauche,
10:25justement cette anesthésie,
10:28cet effacement du réel,
10:30entraîne la colère des Français.
10:33Mais elle entraîne la colère des Français
10:36et elle emmène la France droit au mur.
10:40Parce que les gens...
10:40C'est-à-dire, qu'est-ce que vous entendez par là ?
10:43J'entends par exemple, moi je suis électorat RN,
10:46mais avant j'étais électorat de gauche,
10:48j'ai toujours voté socialiste,
10:49jusqu'à Hollande où je ne pouvais pas le supporter,
10:51ce gars-là,
10:52parce qu'il n'y avait pas un parcours très réclin.
10:54Très réclin, je dirais.
10:55C'est un qu'un son avis.
10:56Mais donc, je n'avais pas...
10:58J'ai viré à droite, l'LR, etc.
11:02Puis au final, je me suis retrouvé au RN,
11:03parce que le LR, c'est bien beau,
11:05c'était contre la gauche au premier tour,
11:09et au second tour, il faisait des mamours.
11:11Donc, ça, tu ne supportes pas.
11:12Moi, je suis droit.
11:13Je suis constant.
11:14Voilà.
11:16Et donc, je dirais, aujourd'hui...
11:17Vous êtes constant, mais vous passez du PS au RN.
11:19Ben oui, il y a une collusion.
11:21C'est intéressant, parce que vous êtes déçus,
11:23et puis voilà.
11:24En tout cas, merci beaucoup, Abdel, pour votre appel.
11:27Monsieur le sénateur va réagir peut-être à votre...
11:30à ce que vous venez de dire,
11:32Monsieur le sénateur Max Brisson sur Europe 1.
11:34Ce qu'Abdel ne comprend pas,
11:36et je partage son incompréhension,
11:38c'est que l'audiovisuel public
11:40dans lequel tous les Français devraient se reconnaître,
11:42y compris les Français de gauche,
11:43y compris des Français qui peuvent avoir des sympathies,
11:46j'ai du mal à les comprendre,
11:47mais c'est ainsi pour LFI.
11:50Les Français devraient se retrouver
11:51dans l'audiovisuel public,
11:53parce qu'elle a vocation,
11:55elle a mission à représenter la France
11:56dans sa réalité, dans sa diversité.
11:58Je crois qu'il était d'accord là-dessus.
11:59Les chaînes d'opinion sont possibles,
12:02on peut avoir des appréciations différentes,
12:04mais l'audiovisuel public a une mission différente.
12:07Moi, j'ai longtemps été...
12:08Moi, je vais vous dire,
12:08je ne pense pas qu'il y a une chaîne d'opinion en France,
12:10je le dis très sincèrement,
12:11parce que ça aussi, ça fait partie du langage
12:14de la gauche chaîne d'opinion,
12:15je ne pense pas qu'il y ait une seule chaîne d'opinion en France.
12:18Ça, c'est mon avis.
12:201000 radios, 300 chaînes,
12:22et je ne pense pas...
12:23Après, il y a des chaînes qui ont des tendances,
12:25LCI, et ce n'est pas une chaîne d'opinion,
12:27vous voyez ce que je veux dire ?
12:27Il y a des lignes éditoriales,
12:30et il est normal qu'il y ait des lignes éditoriales.
12:31C'est ça.
12:32C'est d'ailleurs le seul point positif de l'audition d'hier,
12:36c'est que M. H. Dary l'a concédé,
12:38qu'il pouvait y avoir des lignes éditoriales différentes,
12:42dans le respect du pluralisme,
12:44après on peut s'interroger,
12:45vous disiez tout à l'heure qu'il n'y a pas besoin de loi,
12:48on peut s'interroger sur la règle du pluralisme interne,
12:51alors qu'il y a un énorme pluralisme externe aujourd'hui,
12:53que le paysage audiovisuel ne ressemble pas à 1986,
12:57quand la loi a été votée,
12:58où il y avait peu de chaînes...
12:59M. le sénateur, il faut faire comme aux Etats-Unis,
13:02la loi a été supprimée,
13:04à partir du moment où on a vu l'émergence
13:06de toutes les chaînes sur le câble satellite,
13:08on a vu l'émergence de toutes ces chaînes sur le net,
13:12on a supprimé la fairness doctrine,
13:15et maintenant, justement, chacun est libre
13:17de donner la tonalité qu'il veut,
13:19il faut arrêter cette hypocrisie aussi,
13:20si vous permettez...
13:22Parce que nous sommes en France,
13:23et qu'on aime la norme,
13:24au minimum, il faut au moins l'adapter à une réalité,
13:30qui est la réalité numérique,
13:31qui est la multiplication des médias,
13:33qui fait que les jeunes en particulier
13:35consomment de la radio et de la télévision tellement différents,
13:39ils zappent, ils vont de produits à l'autre,
13:40ils ont une consommation tellement différente,
13:42il faut s'adapter à cela,
13:43après, si on faisait une loi simple,
13:45ça nous changerait,
13:46parce que quand on fasse des lois trop pavardes,
13:48je suis d'accord avec vous,
13:49mais c'est un autre sujet.
13:49Excellente remarque,
13:51et en tout cas, il faut faire des lois,
13:52mais il faut aussi sanctionner ceux qui ne respectent pas la loi,
13:54puisque la loi est déjà là pour le service public.
13:57Merci beaucoup, monsieur le sénateur.
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