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00:00Europe 1 Soir Week-end, 19h, 21h, Stéphanie Demury.
00:04Toujours en compagnie de Raphaël Stainville et Gilles Boutin, on évoquait ce vote, ce rejet à la quasi-unanimité du budget 2026, partie recette.
00:13Et pendant ce temps, en Italie, l'agence de notation Moody's a annoncé remonter d'un cran la note de la dette italienne.
00:20Alors elle a justifié sa décision, je cite, par la stabilité politique et l'efficacité des réformes économiques et budgétaires
00:27budgétaires réalisées par le gouvernement de Giorgia Meloni.
00:30Ce n'est pas la seule agence, c'était la même chose pour Standard & Poor's en avril et Fitch en septembre.
00:35Je vous vois regarder avec envie et se dire, mince, on aimerait bien nous avoir cette efficacité des réformes économiques et budgétaires en France.
00:44On a été rétrogradés nous, Gilles Boutin.
00:45Le cas italien est un motif d'espoir, en tout cas ça devrait nous rendre optimistes.
00:50Pourquoi ? Parce que l'Italie, en réalité, ce n'est pas du tout un miracle économique actuellement.
00:53On est encore à 135 points de PIB d'endettement.
00:59La croissance est très faible, on est à 0,4 à priori en 2025, c'est deux fois moins que chez nous.
01:05Elle devrait rester faible d'ailleurs, 0,4%.
01:08Cependant, ce que ça signifie, c'est que les agences et par extension les marchés, ce qu'ils regardent, c'est la trajectoire.
01:13C'est dans quelle direction va un pays et est-ce qu'il s'y tient ?
01:17Ils devraient repasser sous la barre de 3% de déficit.
01:20Très rapidement, ils ont réussi, même en une seule année, ils ont réussi à réduire leur déficit de moitié.
01:26Et ça, vous l'avez dit, c'est effectivement via des réformes qui ne datent pas seulement de Giorgia Meloni,
01:30mais aussi de Mario Draghi précédemment, qui était un gouvernement technique
01:33et qui, pour bénéficier du plan de relance européen, a mis en place tout un ensemble de réformes
01:37à tous les niveaux, fiscales, sur le cadastre, judiciaires, et j'en passe.
01:41Et donc, tout cela porte ses fruits sans, évidemment, que ce soit encore une économie profondément prospère.
01:48Mais ce que ça nous montre, c'est que nous, en France, dès lors qu'on signifie au monde et aux institutions mondiales,
01:56que notre objectif, c'est effectivement de réduire nos dépenses, de réduire l'imposition,
02:03de faire les réformes structurelles et non pas de suspendre une petite réforme des retraites
02:07qui était déjà insuffisante. À partir de là, eh bien, peu importe votre niveau d'endettement,
02:13et en plus, on est la France. Donc, on a un côté un peu too big to fail.
02:16On est structurellement, si la France s'effondre, c'est tout le monde qui tombe avec.
02:20Et c'est à la fois notre force et notre faiblesse, puisque nous nous sommes trop reposés sur ce statut.
02:25Eh bien, à partir de là, ça montre que si on avait une majorité à peu près cohérente,
02:28et si effectivement Emmanuel Macron n'avait pas dit sous, et avait accepté de discuter de manière approfondie
02:33avec LR, tout simplement, et de droitiser son programme économique,
02:39on n'en serait pas là, et on n'aurait pas été dégradé par les agences,
02:43on serait encore en double A, et c'est très dommageable.
02:46Maintenant, il faut rattraper, ça prend plus de temps de rattraper que de conserver.
02:49En tout cas, ça montre, comme le dit Gilles Boutin, que quand on veut, on peut, Raphaël Steinville.
02:54Oui, c'est exactement ça. C'est possible.
02:55Il faut quand même noter que ça faisait 23 ans que l'agence Moody's n'avait pas songé
02:59à améliorer la note de l'Italie. Oui, effectivement, je pense que le très marquant
03:06de ce qui se passe en Italie, c'est la stabilité politique.
03:10Ce qui est amusant, c'est qu'en France, justement, un certain nombre de nos responsables politiques,
03:13justement, ont fait de la stabilité l'argument pour justifier la composition de gouvernements
03:20dont on sait, en fait, qu'ils ne peuvent absolument rien faire.
03:23Donc, l'argument de la stabilité en France, la stabilité, elle est totalement illusoire.
03:31On a un gouvernement qui est empêché, qui est contraint, contraint notamment par cette
03:37Assemblée nationale, archipélisée, avec trois grands blocs qui ne permettent pas de dégager...
03:41D'ailleurs, ils sont en colère. Les milieux économiques et les entreprises sont très en colère
03:45aujourd'hui, après ce vote. Donc, on nous a vendu la stabilité au nom de l'économie,
03:49mais enfin, tout ça pour ça, effectivement.
03:51Tout ça pour ça. Pour autant, je pense qu'entre le budget tel qu'il était imaginé par les parlementaires
04:00et le résultat final au terme d'une loi spéciale, peut-être que c'est préférable pour les entrepreneurs
04:10d'en arriver à cette solution plutôt qu'à ce budget Frankenstein.
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