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00:00Messieurs, je voulais vous faire réagir aussi sur la séquence budgétaire.
00:04Je sais que vous n'en pouviez plus de la commenter, vous aviez bien raison, parce que moi c'était pareil.
00:09Et bien finalement, tout ça pour ça, pour un vote rejeté à la quasi-unanimité par l'Assemblée nationale.
00:15Alors il y a un député dans le lot, Liot, qui a voté pour, mais enfin en tout cas tous les autres ont rejeté cette partie recette du texte,
00:23sans même en étudier la partie dépense. C'est un fait inédit sous la cinquième.
00:27Bon, c'est un vote sans surprise, mais c'est vrai que c'est assez affligeant ce spectacle.
00:33Sébastien Lecornu, évidemment, déplore ce résultat.
00:38Gilles Boutin, est-ce qu'on a souvent salué la stratégie du Premier ministre ?
00:44Est-ce que sur ce coup-là, finalement, il s'est un petit peu planté ?
00:47Je pense qu'il ne se faisait pas beaucoup d'illusions sur les résultats,
00:50et qu'il est même soulagé finalement de la tournure, qu'ont pris les débats,
00:54puisque ce texte était totalement zombie.
00:56C'était Frankenstein, ça partait dans toutes les directions,
00:58et j'ai trouvé intéressant l'argumentaire du seul député qui a voté pour, en faveur de ce budget.
01:05Il a dit, vous votez tous des amendements, et puis vous êtes incapable finalement de voter le texte.
01:11Donc à quoi bon ?
01:13Ça montre, oui, que ça part dans toutes les directions,
01:16et puis surtout ce qu'on retient, c'est les plus de 40 milliards d'impôts supplémentaires,
01:20cette taxe complètement absurde sur les multinationales qui est inapplicable.
01:23Alors attendez, le PS a voté compte en disant, mais le compte n'y est pas,
01:26il fallait se taxer encore plus.
01:28Alors ça, c'est ce qu'il y a de plus cocasse dans cette affaire quand même.
01:30Mais c'est-à-dire qu'en plus, on assiste à un débat de fond,
01:33qui est, faut-il plus de recettes pour combler notre déficit,
01:35ou au contraire, nous n'avons rien compris, il faut-il faire des économies.
01:38Ça, ça va être tout le travail du Sénat de faire cette pédagogie.
01:45Non, je pense que le gouvernement ne se faisait aucune illusion,
01:48et en réalité, laisser en pâture et continuer de laisser prospérer ce texte,
01:52voter, qui aurait été validé et qui aille au Sénat,
01:55ça aurait été plus dangereux qu'autre chose.
01:57Donc maintenant, on repart sur la copie initiale du gouvernement.
01:59Le Sénat a affiché son intention de faire des économies,
02:03et on se doute bien qu'il va le voter, cette partie recette.
02:08Et puis après, ça se jouera en CMP, en commission paritaire mixte.
02:13C'est d'abord une question de temps.
02:15Oui, c'est ça, j'allais y lire, Raphaël, en effet, vous avez raison.
02:18Mais moi, j'aimerais quand même en revenir à la question initiale,
02:22c'est-à-dire que, et la manière dont Sébastien Lecornu présente les choses.
02:27Parce que le vrai responsable, je ne dis pas du tout que c'est Sébastien Lecornu,
02:30mais il y a un responsable, et je pense que les responsables ne sont pas seulement
02:33les députés qui ont effectivement voté un budget absolument délirant.
02:42Le principal responsable de la situation dans laquelle on se trouve, c'est Emmanuel Macron.
02:45S'il n'y avait pas eu la dissolution précipitée, qui ne s'imposait pas,
02:52on n'en serait pas là à non pas espérer un budget.
02:58Il n'y aura pas de budget en l'État.
02:59Il y aura un budget, une loi spéciale.
03:01Mais tout ça, c'est du temps perdu, avec un Premier ministre qui essaye de jouer les deux mises habiles,
03:08en donnant beaucoup de gages, finalement, à la gauche, pour gagner du temps.
03:12D'abord, pour gagner du temps, pour s'arc-bouter à un pouvoir,
03:16mais sur lequel il n'a plus de pouvoir.
03:19En fait, il n'y a plus de pouvoir ni à Matignon, ni à l'Élysée.
03:22Et donc, j'ai l'impression qu'on fait semblant.
03:24On fait semblant, et c'est beaucoup de temps perdu, et c'est dramatique pour la France.
03:28C'est un simulacre, d'autant plus, comme je le disais,
03:30mais je trouve que ce qui est frappant, c'est que ça met en présence des partis
03:35qui défendent des visions, mais totalement illusoires,
03:37de ce que peut être une trajectoire budgétaire pour un pays,
03:40et surtout sur ce dont on a besoin aujourd'hui.
03:42Tout le monde sait que rien ne va aller au bout des choses.
03:45Donc c'est en toute impunité.
03:46C'est comme en commission, on vote un peu tout ce qu'on veut.
03:48Ils ont décliné la commission en séance,
03:51en votant des impôts dont ils savaient qu'ils ne seraient pas votés.
03:53Merci.
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