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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00Sarah Salman est avec nous, elle est avocate, Gilles-William-Golnadel est avec nous, il est avocat,
00:06André Valigny est avec nous, il est avocat.
00:09Ça fait beaucoup quand même, sans vouloir me plaindre.
00:11Ça commence à...
00:13Un seuil de tolérance.
00:14Bon, Richard Millet est écrivain, il donnera un peu de hauteur à vos avis,
00:18parce que vos avis sont souvent de parti pris, les avocats,
00:22et Yohann Eusahi, évidemment, est avec nous.
00:24Bon, c'est un hasard, bien sûr.
00:26Alors, on parlera de Trump, on parlera de Nicolas Sarkozy,
00:31mais commençons par deux ou trois informations de dernière minute, quasiment.
00:36Cinq adolescents, vous le savez, avaient été mis en examen dans le cadre d'une enquête ouverte
00:39après l'agression d'un policier à Tourcoing, filmé et diffusé sur les réseaux sociaux, vous vous en souvenez ?
00:45La libération sous contrôle judiciaire de l'un d'entre eux avait suscité la colère des syndicats.
00:51Il est placé sous contrôle judiciaire strict.
00:54Le parquet de l'île avait fait appel concernant la libération d'un des suspects âgés de 19 ans,
01:00et aujourd'hui, la cour d'appel de Douai a décidé de le renvoyer en détention provisoire.
01:04Il y a quand même une forme de bon sens.
01:07Voilà, évidemment.
01:09Ce jeune garçon de 19 ans sans antécédent avait été placé sous contrôle judiciaire strict,
01:14et il est ce soir, il dort sous les verrous.
01:20Bon.
01:21Ça avait choqué, cette image avait choqué.
01:23Et effectivement, elle avait été beaucoup commentée parce que certains avaient souligné que Nicolas Sarkozy,
01:28on l'envoyait en prison.
01:29Mais ça n'a rien à voir.
01:30Ça n'a jamais rien à voir, mais les gens, c'est ce qu'ils disent, cher ami.
01:33Ça n'a rien à voir.
01:33La cour d'appel l'a mis en détention, donc la justice n'est pas laxiste.
01:39En l'espèce, non.
01:41Les premiers juges, M. Valigny l'était.
01:44Oui, mais il y a eu la cour d'appel.
01:45Oui, d'accord, mais ce n'est pas si simple que ça.
01:47Oui, mais si on pousse le raisonnement, à votre avis, pourquoi il est en prison ?
01:52Là, c'est de la supputation médiatique.
01:55Non, je ne pense pas.
01:57Vous ne pensez pas ?
01:57Non, je ne pense pas.
01:58Vous ne pensez pas que si cette affaire n'avait pas été médiatisée ?
02:00Et moi, j'y ai pensé tout de suite.
02:02Vous le savez bien.
02:03Et si, parce que quand on parle d'une affaire...
02:04Parce qu'il y a les images.
02:05S'il n'y avait pas les images, ils ne seraient pas en prison.
02:07Ça veut dire que les magistrats passent leur temps devant la télévision à voir ce qui est médiatisé ?
02:10Non, mais ils voient des extraits sur les réseaux sociaux.
02:12Les magistrats, ce sont des humains.
02:13Ils ne passent pas leur temps, mais ce sont des êtres humains.
02:16Ils ne vivent pas sur une autre planète.
02:19Parfois, on se demande.
02:20Est-ce que vous pouvez imaginer qu'il est des magistrats laxistes et il est des magistrats qui ne le sont pas ?
02:29Ce n'est pas laxiste, d'ailleurs.
02:30C'est une idéologie.
02:31D'accord, oui, mais ce n'est pas une idéologie laxiste.
02:33Et puis, on peut imaginer aussi, on peut constater là que les cours d'appel, parfois, infirment les décisions de première instance.
02:42Raison pourquoi il n'est pas très agréable de partir en prison avant d'avoir l'avis de la cour d'appel.
02:48Qu'on prenne qui pourra.
02:51Qu'on prenne qui pourra.
02:52Je n'en dirai pas davantage.
02:54Bon, l'autre info du soir qui est tombée il y a quelques heures.
02:58Le psychanalyste Gérard Miller, praticien de 77 ans, est entendu depuis ce mardi dans les locaux de la brigade de protection des mineurs de la police judiciaire parisienne.
03:06Il est accusé quand même de viol, d'agression sexuelle par une dizaine de femmes.
03:11Alors, ce qui nous étonne toujours, c'est que la procédure était en place depuis près de 15 mois, 17 mois, qu'il ne s'était rien passé.
03:20Et que là, manifestement, c'est l'arrivée dans ces cas-là.
03:23Les enquêteurs enquêtent, si j'ose dire.
03:24Ils attendent d'avoir le maximum de choses pour mettre la personne en garde à vue.
03:27Il arrive que ce soit plus rapide, M. Proulx.
03:30Oui.
03:32C'est tout.
03:33Et il arrive aussi qu'on en parle davantage que là où je n'en ai pas entendu beaucoup causer sur certaines antennes aujourd'hui.
03:41Et je vais vous dire quelque chose.
03:42Il est présumé innocent, M. Miller.
03:44Oui, il est présumé innocent.
03:45Vous savez comment je suis.
03:46Mais je me souviens quand même avec quelle exaltation et exultation il expliquait qu'il était normal
03:54en fait que M. Roman Polanski soit traité comme il était traité lors des Césars.
04:00Ça apaise, si vous voulez, la tristesse à le voir en garde à vue ce soir.
04:05Écoutez, on a souligné la joie mauvaise qui pouvait exister lorsque Nicolas Sarkozy avait été condamné.
04:11Je n'ai pas envie de faire partie précisément ce soir de ceux qui peuvent se réjouir de cela.
04:18La justice fera son travail.
04:20Je ne sais pas se réjouir, mais vous avez plein d'associations féministes,
04:22quand c'est Gérard Depardieu qui ont des pancartes et des banderoles,
04:25et là qu'ils sont parfaitement silencieux quand il s'agit de Gérard Miller.
04:28Ce n'est pas se réjouir.
04:28C'est une excellente intervention.
04:30Mais vous avez aussi raison.
04:32Il a été protégé par un système culturel, intellectuel,
04:35qui penchait manifestement du côté du camp du bien.
04:40Oui, il est même très épargné médiatiquement, je trouve.
04:43Oui.
04:43C'est un parfait exemple du gauchisme culturel.
04:48C'est un parfait exemple du gauchisme culturel.
04:51Maoïse dans les années 70 et finissant comme histoire de la télévision.
04:56C'est parfait.
04:57Je préfère, j'avoue, beaucoup son frère, Jacques-Alain Miller,
05:00qui est une sorte de bénédictin,
05:02qui a consacré sa vie au séminaire de Lacan.
05:05C'est quand même autre chose.
05:06Ah oui.
05:08Mais cette trajectoire, effectivement, est le trajectoire de...
05:11C'est typique.
05:12...de beaucoup d'intellectuels.
05:14Oui.
05:14Il y a sûrement une commission d'enquête de la part de Mme Rousseau.
05:21Nous allons ouvrir le chapitre, évidemment, Gaza, Israël, Trump.
05:26Tout cela a évidemment des passerelles.
05:28Et je voulais vous faire écouter Arthur ce matin.
05:31Parce qu'il a été formidable, Arthur.
05:33Pourquoi il a été formidable ?
05:34Parce que c'est une star, une vraie star.
05:39Et il n'avait rien.
05:40Il n'a gagné, si j'ose dire, sinon son honneur,
05:43et c'est peut-être le plus important,
05:44en allant dans ce débat-là, dans ce combat-là.
05:48Il a été fortement attaqué, précisément,
05:50parce qu'il a pris les positions qu'on sait pour Israël.
05:55Mais surtout, c'est là qu'on voit que les choses changent.
05:58Ce matin sur France Inter, il a parlé de radio partisane.
06:01Alors, c'est Benjamin Duhamel qui l'interrogeait,
06:06qui est monté tout de suite au créneau.
06:08Benjamin Duhamel, je le comprends, il est dans son rôle.
06:09Il vient d'arriver sur France Inter.
06:12Mais il y a une forme...
06:13Les choses sont dites, quand même.
06:15C'est un animateur vedette de France qui dit
06:18« Attention, France Inter est une radio partisane. »
06:20Écoutez.
06:23Cher Benjamin, nous sommes sur une radio
06:25qui, depuis le 7e COP,
06:27tous les jours a rappelé ce qui se passait à Gaza.
06:29Parfois, de manière partisane, mais c'est la politique...
06:33Non, je ne crois pas partisane, non, non.
06:34Je ne crois pas de vous, mais de manière...
06:35En général, je veux dire si...
06:36En rappelant les faits, Arthur, dans les journaux,
06:38avec des reporters qui sont sur le terrain.
06:40J'ai été maladroit, mais on va dire que
06:42si vous faites la balance de toutes les personnalités
06:45qui sont venues blâmer Israël
06:47et toutes celles qui sont venues défendre Israël,
06:49je pense que la balance pèsera du côté
06:52de ceux que vous avez reçus en majorité.
06:54Mais ce n'est pas grave, je ne suis pas là
06:55pour faire le procès de votre radio, loin de là.
06:57D'autant que c'est sur cette radio
06:58qu'il est mon livre.
07:00Bon, il le dit avec beaucoup de subtilité,
07:02beaucoup de gentillesse aussi,
07:03mais il fait passer quand même un message.
07:05Et c'est clair, les choses sont dites.
07:07Enfin, il le dit avec même une extrême gentillesse.
07:10Parce qu'il ne s'agit pas, il a parfaitement raison,
07:13il ne s'agit pas que des invités.
07:15Il s'agit de tous les éditorialistes.
07:18Il s'agit de tous les humoristes,
07:20à l'exception de Sophia Aram,
07:26qui a été merveilleuse.
07:28Mais sinon, tous les humoristes, c'est pareil.
07:30Tous les chroniqueurs,
07:32notamment le chroniqueur de politique étrangère.
07:35Et sans parler de l'information.
07:37Aujourd'hui, encore, il s'est passé quelque chose de merveilleux.
07:40Aujourd'hui, ça change quand même.
07:42Aujourd'hui, ils ont donné un bilan de la défense civile,
07:46et la journaliste a précisé que c'était administré par le Hamas.
07:51Pendant deux ans, ils ont donné les bilans de la défense civile,
07:56la propagande du Hamas, sans le préciser.
07:59Deux ans de mensonges.
08:00C'est quand même beaucoup pour une seule radio.
08:04Ils disent que beaucoup de gens en pensent,
08:06mais en réalité, c'est factuel.
08:07On dit que c'est une attaque.
08:09Arthur a attaqué France Inter, il n'a attaqué personne.
08:12Simplement, si on comptabilise de façon factuelle,
08:14effectivement, il n'y a pas beaucoup de défenseurs d'Israël
08:17sur France Inter, mais c'est purement factuel.
08:19Ce n'est pas du tout une attaque.
08:21Écoutez, Richard Millet.
08:22Je suppose que vous avez vu, Pascal et vous autres,
08:25l'immense panneau qui est sur le bâtiment de France Télévisions.
08:29Ça court tout le bâtiment.
08:31Non.
08:31L'information n'est pas une opinion.
08:33Ah oui.
08:34Bien sûr.
08:35C'est gigantesque.
08:35Je viens de le voir en passant.
08:36Oui, mais c'est ce que disait Charlotte Donner ce matin.
08:40Il n'y a aucun journaliste qui est neutre.
08:42Ça n'a pas de sens.
08:42En revanche, un journaliste doit être honnête intellectuellement.
08:47L'honnêteté, je pense que c'est ce qu'on doit...
08:49Mais la subjectivité, choisir un...
08:52Là, on a commencé cette émission, on choisit un sujet plutôt qu'un autre.
08:56C'est déjà un choix subjectif par définition.
08:59Pardon, mais c'est quoi un reportage ?
09:02Un reportage.
09:03C'est extraordinaire.
09:04Un reportage.
09:05Non, mais j'ai une certaine autorité parce que je les écoute gratuitement tous les jours.
09:11Ça devrait quand même.
09:12Un reportage.
09:13Je ne suis pas sûre que l'écoute soit votre meilleure qualité.
09:15Un reportage de France Inter à Gaza, vous entendez des Gazaouis dire du mal d'Israël.
09:23Un reportage de France Inter en Israël, vous entendez des Israéliens dire du mal d'Israël.
09:30Bon, votre temps de parole et votre temps de parole...
09:33J'ai rien dit !
09:34Bon, écoutez un deuxième passage d'Arthur qui était ce matin avec Benjamin Duhamel, c'était sur France Inter.
09:39Pour la première fois en 30 ans dans ma vie, j'ai parlé avec mon cœur et j'ai parlé de ce que vivaient les Français juifs,
09:49c'est-à-dire la peur, l'angoisse, la montée de l'antisémitisme.
09:53Et comme peu de paroles l'avaient fait, je me suis retrouvé à parler peut-être au nom de ceux qui trouvaient bien silencieux la majorité des autres personnalités.
10:05Mais ce n'est pas un rôle que j'ai endossé, c'est venu comme ça.
10:08Et c'est vrai que pendant 30 ans, j'ai toujours mis de côté mes opinions personnelles, j'ai toujours mis de côté ce que je pensais parce que je considérais que ce n'était pas mon rôle.
10:16Puis aujourd'hui, voilà, j'approche des 60 ans et je me dis que voilà, mettre ma notoriété, mes 20 millions d'abonnés sur les réseaux sociaux au service d'une cause que je trouvais juste,
10:25qui était de parler de la montée d'antisémitisme, mais aussi des otages.
10:28Parce qu'à l'époque, quand je suis venu, il y avait des otages français.
10:30Il y avait 50 morts après le massacre du 7 octobre et je trouvais qu'il y avait un silence qui devenait pesant.
10:36Les paroles authentiques sincères dans nos univers, elles sont très rares.
10:44Parce que les gens masquent souvent ou parce qu'ils ont intérêt aussi et parce qu'il faut parfois décoder.
10:51Là, c'est vraiment une parole d'un homme authentique et sincère parce que je le répète, il n'avait rien à gagner et que des choses à perdre.
10:59Parce que le statut qui est le sien fait que souvent les gens n'ont pas ce courage, ils étaient à l'extérieur.
11:05Dans le monde du spectacle, notamment dans la chanson, dans le cinéma, ils ont toujours peur de perdre du public.
11:11Là, il s'est mouillé, entre guillemets, et je l'ai trouvé très courageux.
11:14Jusque-là, moi, Arthur, je n'aimais pas trop ce qu'il faisait à la télévision.
11:17Je trouvais ça vraiment d'un niveau pas très relevé.
11:20Et je regardais pas ça.
11:21Ça, c'est la gauche.
11:22Ça, c'est vraiment...
11:23C'est vraiment...
11:23C'est un peu la condescendance culturelle.
11:26Mais je n'ai pas fini.
11:26Non, mais j'ai le droit de ne pas aimer Arthur dans ce qu'il fait à la télévision.
11:29Par contre, sur ce sujet d'Israël et sa prise d'opposition, je le trouve remarquable.
11:34Remarquable.
11:34Mais qu'est-ce que vous n'aimiez pas ? Vous n'aimiez pas les enfants de la télé ?
11:36Non, c'est le côté populaire.
11:38Vous n'aimiez pas les enfants de la télé ?
11:39En fait, vous n'aimiez pas la télé populaire.
11:40Si, j'aime beaucoup la télé.
11:41Moi, j'ai regardé Guilux, je regardais les Carpentiers.
11:45Les Carpentiers, je regardais tout ça, bien sûr.
11:47Mais Arthur, non.
11:48Bon, c'est votre droit.
11:49Ben oui.
11:50Anna Jakubovic, il était avec nous ce matin.
11:52Je vous propose de l'écouter.
11:53C'est l'effet 7 octobre.
11:55J'en ai parlé d'ailleurs moi-même avec une certaine émotion sur ce plateau.
12:00Quelque temps, Arthur n'a jamais mis ce qu'il était, ou sa judaïté, ou sa vie en avant.
12:07Jamais.
12:07Jamais.
12:08Et il y a eu le 7 octobre où il a considéré que sa notoriété, ce qu'il pouvait apporter à la société, pouvait être un élément important.
12:17Mais il sait d'une certaine façon, pardon l'expression, mais il s'est fait violence pour le faire.
12:22Parce qu'il n'avait rien à gagner.
12:24Et tout à perdre.
12:26Vivre avec une protection rapprochée, être insulté, injurié.
12:30D'autres l'ont fait, ils ne sont pas si nombreux.
12:33Il y a l'effet 7 octobre.
12:36Et c'est vrai que c'est assez curieux.
12:38C'est-à-dire que c'est un retour sur soi-même.
12:41Pour beaucoup, il y a, je dirais, pardonnez-moi l'expression, elle peut paraître un peu directe, il y a les juifs du 7 octobre.
12:47Ceux qui se sont souvenus parce qu'on leur a signifié.
12:52Parce qu'on leur a signifié.
12:53On me reproche souvent de faire des parallèles avec l'histoire.
12:56Mais vous savez, même lorsque vous voulez cacher ce que vous êtes face à ce type de problème, ça vous rattrape toujours.
13:03Alors, voilà, souvenez-vous que dans le nazisme, on allait chercher la troisième génération.
13:08La troisième génération.
13:10Donc voilà, c'est quelque chose qui est d'une certaine façon assez indicible en réalité.
13:15Et incompréhensible.
13:17Et moi, j'ai une grande admiration pour ce qu'a fait Arthur.
13:22Parce que franchement, il fallait le faire.
13:24Encore une fois, il n'est pas le seul.
13:25Moi, j'ai été en relation avec pas mal de gens du spectacle, toujours des amis, des gens comme Yvan Attal, par exemple, qui lui aussi a pris la parole.
13:35Ce n'est pas évident.
13:36Ce n'est pas évident.
13:37On pense à ses proches, d'abord, à sa famille.
13:39On pense également à son métier.
13:41Parce qu'il faut savoir les conséquences du boycott que ça représente pour des raisons qui sont tellement absurdes.
13:48Vous écrivez un bouquin, vous sortez un spectacle, vous devenez blacklisté aujourd'hui.
13:57Sans compter le public qui, effectivement, on voit Amir, on voit même Enrico Macias, avec son âge qu'il représente en même temps de ce lien entre l'Afrique du Nord et la France.
14:12Voilà où ça mène.
14:13Et je le dis, puisqu'on en parlait tout à l'heure, je le dis en conscience que LFI porte à cet égard une énorme responsabilité dans ce qui se produit dans notre pays.
14:24Et si vous entendiez le carillon de repas, c'est parce qu'il était bientôt 10 heures ce matin, lorsque cette séquence, lorsqu'on était en direct avec Alain Jakubovic.
14:32Bon, voilà ce qu'on pouvait dire sur Arthur.
14:33On va parler de Trump à corps en vue.
14:36Est-ce que les choses ont évolué par rapport à hier soir ?
14:39Sur Arthur, je peux ajouter une chose.
14:40Regardez la polémique qui est en train de naître autour de Charlotte Gainsbourg, parce qu'elle doit incarner Gisèle Halimi dans un film bientôt.
14:49On lui reproche d'avoir signé une pétition en faveur d'Israël, enfin en posant des conditions à la paix à Gaza.
14:57Et on lui dit que c'est incompatible avec le fait d'incarner Gisèle Halimi, qui était très pro-palestinienne.
15:02Je trouve ça scandaleux.
15:04Moi, j'étais l'assistant parlementaire Gisèle Halimi.
15:06Je ne parle pas à sa place.
15:08Je pense, et je l'ai écrit d'ailleurs, qu'elle aurait été horrifiée par le pogrom du 7 octobre, comme elle serait horrifiée par ce qui se passe à Gaza.
15:15Et de là à dire que Charlotte Gainsbourg, parce qu'elle a pris une position favorable à Israël, et encore avec des nuances...
15:20C'est le fils qui dit, c'est le fils de Gisèle Halimi, c'est Serge Halimi.
15:23Entre autres.
15:26Un des deux fils, parce que Jean-Yves Halimi, qui est avocat, n'a pas pris position.
15:30Elle a simplement dit, je crois, je voudrais des garanties à propos de la reconnaissance de l'État d'Israël par Macron.
15:36C'est bien la moindre des choses.
15:38Exactement.
15:39Mais on est dans le cinéma aujourd'hui, c'est très difficile.
15:43Yves Rattal...
15:44Oui, oui.
15:45Là, Jacques Ubagine s'en parlait, c'est compliqué.
15:48Bien sûr.
15:49C'est compliqué.
15:49Bien sûr.
15:50Trump, accord en vue, on va voir le sujet de Vincent Farrandez, est-ce que les choses ont évolué ?
15:57Parce que c'est très court, hein ?
15:59Et on a oublié de dire quelque chose hier, qui a rappelé ce matin, justement, c'est Anna Jakubovic.
16:04Demain, c'est le grand pardon.
16:06Donc, la limite est précisément le jour du grand pardon.
16:11Il a donné 3-4 jours, M. Trump.
16:13Aujourd'hui, il a dit, ils ont encore 3-4 jours pour se déterminer, en parlant du roman.
16:17Bon, écoutons le sujet de Vincent Farrandez avec cette phrase de Donald Trump, « S'il n'accepte pas, ils iront en enfer ».
16:24Face au plus haut gradé de l'armée américaine, Donald Trump s'est montré menaçant.
16:33Selon lui, le Hamas, sans le citer, est sur le point de signer son plan.
16:37« Je pense que nous allons réussir à conclure cet accord. Je crois que nous sommes sur la bonne voie.
16:43Il nous manque une signature. Ils vont être obligés de signer ou ils iront en enfer. »
16:49Le président américain a par ailleurs annoncé que le Hamas n'avait que quelques jours pour donner sa réponse.
16:56Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, le plan de paix est en cours d'analyse.
17:00« La délégation du Hamas a promis d'étudier le plan avec responsabilité. C'est le cas en ce moment.
17:07Une nouvelle réunion est prévue aujourd'hui avec des représentants turcs dans le but de faire avancer la fin de cette guerre grâce à ce plan. »
17:15Le texte prévoit la libération de tous les otages dans les 72 heures après signature.
17:21En échange, plus de 1000 prisonniers palestiniens seraient relâchés et Gaza, administrés par une autorité temporaire apolitique excluant le Hamas.
17:30Le territoire serait ensuite placé sous la supervision d'un comité de la paix présidé par Donald Trump.
17:37Hier soir, ce matin, plus exactement, Vincent Herouet faisait une analyse et disait qu'il n'avait jamais vu un plan aussi ambitieux, un plan aussi large,
17:47que ce plan ne ressemblait à rien de ce qui s'était passé dans l'histoire, que si ça allait au bout, ça pouvait être absolument formidable.
17:54Oui, mais il déplaît beaucoup aux pro-Palestiniens acharnés. Je peux vous dire que ce matin, sur mon antenne préférée, ils n'étaient pas contents du tout.
18:04Ils n'étaient pas contents du tout. Ils ne voyaient pas comment le Hamas allait pouvoir accepter, en vérité.
18:11C'est vrai ? Non, mais je n'ai pas écouté. C'est vrai ?
18:13Ah, je vous le promets.
18:14Vous parlez de France la dernière. Non, mais je ne voudrais pas qu'on parle en permanence de France la dernière.
18:17Non, mais...
18:17Ils l'écoutent tous les jours.
18:18Je veux dire, on ne va pas être obsessionnels non plus.
18:20Non, non, je vous dis ce que pense la gauche extrême, en gros.
18:23Oui.
18:24La gauche extrême, vous n'avez qu'à lire l'eau.
18:26Non, mais ce qui m'intéresse, c'est ce qui se passe là-bas.
18:27Non, mais ce que je veux dire, comme Israël n'est pas mis au banc dans ce cadre-là, ça ne leur plaît pas.
18:34Ils pensent ou ils espèrent que le Hamas ne va pas accepter.
18:41C'est pas ce que disait d'ailleurs Vincent Arouine, qui disait qu'on a tordu le bras à Benjamin Netanyahou.
18:46Oui, on a tordu le bras, mais enfin...
18:53C'est-à-dire qu'il y a des Palestiniens qui vont être libérés, les chefs du Hamas vont pouvoir partir, il y a beaucoup de choses comme...
19:00Non, le seul problème...
19:02Je n'ai pas encore commencé, c'est Groski, là.
19:06Mais vous n'écoutez pas.
19:07Le seul problème de Netanyahou, c'est ces deux ministres extrémistes qui peuvent faire basculer à la majorité.
19:14Mais son nom, lui, il n'est pas...
19:15Mais la réalité, c'est que ces gens-là, qui nous expliquaient il y a encore deux jours qu'il y avait un génocide,
19:22d'une certaine manière, ça les embêterait si la guerre s'arrêtait.
19:25On voit aussi avec cette différence que les masques tombent.
19:29Pourquoi est-ce que l'extrême-gauche, par exemple en France, ne veut pas que ce plan aboutisse ?
19:32Parce que leur intérêt électoral fait qu'ils n'ont aucun intérêt à ce que ça aboutisse.
19:38La France insoumise, si ce plan est signé, il va falloir qu'elle trouve des nouvelles motivations,
19:43de nouveaux motifs pour aller manifester le week-end, pour sortir les drapeaux palestiniens,
19:47pour accuser Israël de génocide, pour organiser leur croisière en direction de Gaza.
19:52Ils n'auront plus matière pour le faire, donc ils vont devoir trouver autre chose.
19:54Ce qui fait que la France insoumise, je crois, n'a aucun intérêt à ce que ce plan-là soit signé.
19:58On va marquer une pause.
19:59Ils vont complètement du sort des Palestiniens, ça n'est pas leur problème.
20:02Ils ne veulent pas que ce plan soit signé parce que ça n'est pas leur intérêt politique.
20:05On va marquer une pause, mais voilà une bonne analyse.
20:09Non mais vous ne souriez.
20:10Et il a raison ou pas ?
20:11C'est peut-être un peu forcé quand même.
20:14Je pense qu'il y a des gens, même à l'extrême-gauche, qui préfèrent la paix à la guerre.
20:18Moi, ce que je pense sur cet accord, c'est qu'il est très compliqué à mettre en œuvre.
20:22Il y a 21 points.
20:25Il me semble quand même que le Hamas aura du mal à dire non,
20:28parce que le Qatar est pour, le Pakistan est pour, la Turquie est pour.
20:31Exactement, tous les pays arabes sont pour.
20:33Oui, donc le Hamas est quand même coincé.
20:35Il y a le Hamas au monde, il y a le Hamas à Gaza aussi.
20:38Il y a le Hamas au Qatar et il y a le Hamas à Gaza.
20:41On marque une pause.
20:42Je trouve que ce qu'a dit Yoannou Zaï mérite d'intérêt.
20:45Et je vois, parce que je commence à vous connaître aujourd'hui,
20:48que même tout votre corps dit oui.
20:51Vous analysez mon corps maintenant ?
20:53La communication non-verbal ?
20:56Je vois que votre...
20:57En fait, ils vous êtes d'accord.
20:58J'ai mal au dos, c'est pour ça que je vous contors.
21:00Vous avez mal au dos, je veux bien que vous ayez mal au dos.
21:03Mais bon, évidemment qu'il y a, bien sûr, parce que c'est le terreau,
21:07ça s'appelle, tu leur enlèves une manière d'exister fortement
21:11dans l'espace médiatique depuis quelques mois.
21:14La pause, à tout de suite.
21:16Le compte à rebours du plan Donald Trump,
21:23il a commencé ou il n'a pas commencé ?
21:26Je vous dis qu'aujourd'hui,
21:28M. Trump a dit qu'ils ont encore 3-4 jours.
21:30Donc il n'a pas commencé.
21:33S'il leur a dit 3-4 jours,
21:34vous êtes capables de compter dans 4 jours,
21:36que ça sera fini.
21:37Oui, mais avec Trump, ça va bouger.
21:39Non, mais c'est une question importante que je vous pose.
21:41Oui, mais il a fait pareil avec Poutine sur l'Ukraine.
21:43C'est pas toujours d'une grande fiabilité.
21:45Oui, non, c'est vrai.
21:46Écoutez l'ambassadeur de France en Israël,
21:48Éric Danon, ex-ambassadeur, qui a pris la parole.
21:53Là, ce qui est intéressant dans le plan Trump,
21:56c'est qu'il offre aux dirigeants du Hamas,
22:01ce qu'il en reste, disons,
22:03la possibilité de partir,
22:06et notamment de partir vers le Qatar.
22:08Ça offre une espèce d'abri sûr
22:12pour les dirigeants du Hamas
22:15et à partir de ce moment-là,
22:17on peut envisager leur sortie non humiliante de Gaza.
22:24Donc, oui, c'est possible.
22:26C'est pour la première fois quelque chose de possible.
22:28Votre analyse, Richard Meillet, vous y croyez ?
22:31Je trouve qu'il y a une sorte de plan Marshall presque dans ce plan.
22:37La reconstruction, si on oublie la dimension politique,
22:40il y a par exemple la formation d'une élite technocratique palestinienne
22:44et il y a des choses comme ça, si vous voulez.
22:47Mais n'oublions pas, parce que là,
22:49avec force d'avoir vu Gaza pendant deux ans et demi,
22:53sous les bombes, on a l'impression que c'est uniquement des PNQ.
22:55Effectivement, c'est des gens extrêmement pauvres.
22:58Des quoi ?
22:58Des gens extrêmement pauvres.
23:01Mais pardonnez-moi.
23:02Oui, parce que là, le mot n'est pas adapté.
23:07Il n'est pas adapté.
23:08Je me suis repris.
23:09J'ai dit trois avocats devant moi et vous, le modérateur.
23:12Donc, j'ai dit des gens extrêmement pauvres, etc.
23:15Mais il y a, ce qu'on ne sait pas,
23:17c'est qu'il y a une élite palestinienne bien formée.
23:21Par exemple, pendant la première guerre du Golfe,
23:24toute l'économie du Koweït et le fonctionnement du Koweït
23:27était tenu par les Palestiniens.
23:29Les Palestiniens exilés et qui travaillaient.
23:31Des jeunes Palestiniens qui travaillaient.
23:33À partir du moment où Arafat a dit que Saddam Hussein a bien fait d'envahir le Koweït,
23:37les émirats, les émirats du Koweït ont viré tous les Palestiniens
23:40et les ont remplacés par des Égyptiens,
23:42moins chers d'ailleurs, que les Palestiniens.
23:44Donc, il y a une élite palestinienne, une technocratie qui est...
23:47Oui, mais ce n'est pas les mêmes.
23:49Ce n'est pas les mêmes.
23:50Non, mais les Palestiniens sont considérés à juste titre au Proche-Orient
23:53comme un peuple d'élite.
23:55Bon, mais il faut...
23:57Je pense que les membres du Hamas qui sont encore à Gaza,
24:03ce n'est pas ce qui se fait de plus raffiné.
24:05Je pense qu'ils ne se caractérisent pas forcément par le souci impérieux de leur vie humaine.
24:11Ce ne sont pas forcément des lâches.
24:14Et donc, l'argument rationnel de l'ancien ambassadeur de France en Israël
24:20me paraît un peu trop rationnel et qu'on ne peut pas exclure du tout
24:24qu'il y ait même une fronde du Hamas de Gaza par rapport au Hamas bien installé à Doha.
24:30On va terminer ce sujet de Trump avec ce qu'il a dit lorsqu'on l'a interrogé sur le prix Nobel.
24:37Sur le prix Nobel.
24:38Et c'est vrai qu'il y a quelque chose d'assez sympathique chez Trump de ce point de vue-là,
24:45qu'on l'apprécie ou pas, c'est qu'on lui dit est-ce que vous allez avoir le prix Nobel ?
24:49Et il répond franchement, il répond au plus près de ce qu'il pense.
24:52Et là encore, ce n'est pas si fréquent parmi les hommes politiques.
24:55Et ce qu'il dit est sans doute vrai.
24:59Donc écoutez sa réponse et vous la commentez ensuite.
25:02Allez-vous obtenir le prix Nobel ?
25:05Absolument pas.
25:07Ils le donneront à un gars qui n'a rien fait du tout.
25:11Ils le donneront à un gars qui a écrit un livre sur l'esprit de Donald Trump
25:14et sur ce qu'il a fallu pour résoudre les guerres qu'il obtiendra.
25:18Le prix Nobel ira à un écrivain.
25:20Ce serait une grande insulte à notre pays.
25:22Je vous le dis, je ne le veux pas.
25:24Je veux que le pays l'obtienne.
25:25Je vous vois souffler André Valini.
25:28Mais évidemment que, sans doute, n'a-t-il pas les codes que vous aimeriez qu'il a d'avoir.
25:34Sans doute, la culture lui est absente, etc.
25:36Et même peut-être s'il serait en France, il aimerait Arthur.
25:39Mais convenez que, c'est quoi un homme politique ?
25:43C'est l'action.
25:44On juge quelqu'un à l'action.
25:45Si ce plan de paix réussit, il aura tout simplement été décisif dans ce plan de paix.
25:50Je souhaite qu'il réussisse.
25:51Oui, mais c'est Trump.
25:52En Ukraine, il n'a pas tellement réussi.
25:54On va voir sur quels ans.
25:55J'espère qu'il va réussir.
25:56Oui, mais comprenez ce qu'il...
25:57En plus, sur le prix Nobel, il a raison.
25:59Ils ne le donneront jamais à quelqu'un d'action comme lui.
26:02Ils le donneront, effectivement.
26:03Ils l'ont donné à Barack Obama.
26:04Ah non, mais c'est devenu un jury de gauche extrême.
26:07Vous êtes d'accord quand même ?
26:08Vous êtes d'accord avec ça ?
26:10Avec l'ONU, tout ce qui est ONU, tout ce qui est prix Nobel, etc.
26:14Il n'arrête pas d'insulter l'ONU, les institutions internationales.
26:17Mais je n'insulte pas, je dis qu'ils sont de gauche.
26:19Attendez, ce n'est pas une insulte de dire Trump, qui sont de gauche.
26:22Ah, pardon.
26:23Non, pas vous.
26:24Trump n'arrête pas d'insulter le système international, l'ONU, toutes les ONG.
26:29Il insulte tout le monde.
26:30Mais André, l'ONU, depuis deux ans, ce n'est pas la solution, c'est le problème.
26:38Ils ont condamné 173 fois Israël et 10 fois l'Iran.
26:45Les comités des droits de l'homme sont complètement pris en otage par les dictatures.
26:51Dieu sait si je trouve, comme toi, Trump, trop extravagant.
26:55Je le préférerais un peu plus modéré, un peu mieux coiffé.
26:58Mais il n'en serait que, non mais je ne le plaisante pas,
27:01il n'en serait qu'effectivement plus efficace.
27:04Mais par rapport à l'ONU, je l'ai trouvé impeccable.
27:08Bon, Emmanuel Macron a dit, je salue l'engagement du président Trump
27:10pour mettre fin à la guerre à Gaza et obtenir la libération de tous les otages.
27:14Je souhaite qu'Israël s'engage résolument sur cette base.
27:16La masse n'a pas d'autre choix que de libérer immédiatement tous les otages et suivre ce plan.
27:20Et alors, ce qui est drôle, c'est que Jean-Noël Ballreau a dit
27:22le plan de paix présenté par le président Trump,
27:25qui s'inspire explicitement des idées que la France a portées,
27:28et que ses partenaires lundi dernier à l'ONU
27:30ouvrent enfin la possibilité que les armes se taisent.
27:33Comme ministre des Affaires étrangères, il n'est pas terrible,
27:35mais comme humoriste, il n'est pas très sincèrement.
27:37Plus c'est gros mieux, ça passe.
27:39Parce que je peux faire encore une remarque sur ce plan de paix ?
27:42Oui, oui.
27:43Il y a une disposition qui me paraît extrêmement intéressante.
27:46Elle stipule qu'il faut, en quelque sorte, déhamatiser la population.
27:51Un peu comme...
27:52Ben oui, évidemment, bien sûr.
27:54Non mais ça, c'est important.
27:55Ben évidemment, ça va de...
27:57Bien sûr, c'est même essentiel.
27:58Vous avez parfaitement raison.
28:00Bon, on ouvre, oui.
28:01Un mot sur Jean-Noël Ballreau, quand même, peut-être,
28:02parce qu'on est passé un peu vite.
28:03Mais ce qu'il dit, enfin, pardon, mais...
28:06C'est la voix de son maître.
28:07Non mais j'ai souvent été en colère
28:08contre les prises de position de Jean-Noël Ballreau
28:10vis-à-vis d'Israël.
28:11Mais là, honnêtement, il me fait plus de peine qu'autre chose.
28:13Parce qu'en plus d'avoir un bilan absolument catastrophique,
28:15là, il est ridicule.
28:17Non mais personne, absolument personne,
28:20d'un peu honnête intellectuellement,
28:21ne croit à ses fadaises, si vous voulez.
28:23C'est la voix de son maître.
28:24Non mais la vérité, c'est que si la France n'avait plus...
28:27Si Israël n'avait plus compté que sur la France,
28:30peut-être aujourd'hui Israël n'existerait plus.
28:32Parce qu'Israël n'aurait pas pu se défendre contre le Hezbollah.
28:34Israël n'aurait pas pu se défendre contre l'Iran.
28:37Israël n'aurait pas pu mener sa guerre
28:38contre les terroristes islamistes du Hamas.
28:40Je crois que c'est davantage ça, la réalité.
28:42Elle a reconnu un pays au moment où il n'existe plus.
28:45Aujourd'hui, la France a fait d'Israël quasiment un pays ennemi.
28:48Moi, je crois que ça restera comme une tâche indélébile
28:51sur le second mandat d'Emmanuel Macron.
28:53Bon, on ouvre le dossier Sarkozy, si j'ose dire,
28:56parce que c'était intéressant.
28:57J'avais envie de vous entendre, pour vous dire,
28:59sur ce dossier.
29:00Je connais votre honnêteté intellectuelle.
29:03On va peut-être écouter d'abord Laure Becquot,
29:05qui était ce matin procureure à Paris,
29:09et qui a parlé du déchaînement haineux.
29:11J'ai trouvé assez modéré, d'ailleurs, Mme Becquot,
29:13parce qu'elle n'a pas parlé des médias,
29:15elle n'a pas parlé du monde politique,
29:16elle a parlé d'une réalité, c'est sur les réseaux sociaux.
29:19Mais les réseaux sociaux, ce n'est pas les émissions de télévision,
29:22ce n'est pas les commentateurs, les éditorialistes et politiques
29:24qui ont évidemment le droit, me semble-t-il,
29:26de commenter une décision de justice.
29:28Écoutez ce qu'elle disait.
29:29Pour ce qui se passe très exactement,
29:31c'est, je dirais, un déchaînement haineux,
29:34principalement sur les réseaux sociaux,
29:38derrière lesquels, semble-t-il,
29:40un certain nombre de personnes
29:42tentent de se dissimuler derrière des pseudos.
29:46Je tiens simplement à dire que tout ça...
29:48Tentent de se dissimuler, dites-vous ?
29:49C'est une fable.
29:51L'anonymat des réseaux sociaux n'existe pas.
29:53On les retrouvera.
29:55Aujourd'hui, nous avons ouvert une enquête
29:58sur 24 types de propos haineux.
30:01Quelle est votre analyse sur cette séquence ?
30:05D'abord, le jugement.
30:07Ensuite, c'est vrai, les réactions.
30:10Pourquoi pas les critiques, les polémiques.
30:12Et tout cela existe depuis vendredi.
30:15Écoutez, vous avez eu la gentillesse à l'instant
30:16de dire que j'essayais d'être honnête intellectuellement.
30:19Donc moi, j'ai lu le jugement.
30:21Je l'ai lu ce week-end.
30:21J'ai lu deux choses.
30:23Colcause de Emmanuel Carrère et puis le jugement.
30:26C'est long, c'est aride.
30:28Colcause ?
30:29Non, le jugement.
30:32Je trouve que le jugement est fondé.
30:34Le jugement est fondé.
30:35Il y a des éléments, il y a un raisonnement juridique qui se tient.
30:39Alors bien sûr, l'idéal eût été d'assister à toutes les audiences.
30:43Ça n'a pas été mon cas.
30:44Mais j'ai lu le jugement.
30:45Ce qui n'est pas le cas de tout le monde.
30:46En revanche, là...
30:48Je rappelle que vous êtes ancien magistrat.
30:49Non, avocat.
30:49C'est un avocat.
30:50Oui, avocat, mais...
30:52Et je ne suis pas magistrat du tout.
30:54Je n'y fends pas la corporation des magistrats.
30:55Vous avez par exemple raison, mais c'est vrai que comme vous êtes lié à l'affaire Outreau...
30:58Oui.
30:59En revanche, là où je me pose une question, et je ne suis pas le seul,
31:03c'est sur l'exécution provisoire.
31:05Et pas seulement parce que c'est Nicolas Sarkozy.
31:07Au contraire, si j'ose dire, parce que je suis un adversaire politique de Nicolas Sarkozy.
31:12Je l'ai été, en tout cas, quand j'étais parlementaire.
31:14Mais l'exécution provisoire, je sais bien que dans ce cas-là,
31:19elle est prévue par les textes en cas d'infraction grave, de délit grave.
31:24Pas seulement s'il y a non-représentation, risque de non-représentation.
31:28Pas seulement s'il y a risque de réitération.
31:30Il n'y avait pas de risque de réitération, ni de non-représentation.
31:33Mais c'est vrai que le Code pénal prévoit que lorsque l'infraction est constituée,
31:38qu'elle est très grave, en l'espèce l'association de malfaiteurs,
31:41on peut prononcer l'exécution provisoire.
31:43Moi, ça me choque, en général, pas seulement à cause de Sarkozy.
31:48L'exécution provisoire revient non pas à nier le droit d'appel,
31:51parce qu'il fait appel, et heureusement, il a raison,
31:54mais parce que ça amoindrit quand même l'impact que peut avoir cette affaire dans l'opinion publique.
32:00Et c'est vrai que l'exécution provisoire assortie du mandat de dépôt,
32:04assortie du mandat de dépôt, ça pose une question.
32:07Vous dites le jugement, j'entends heureusement que le jugement, j'ai pas lu les 400 pages.
32:12Ah ben oui, mais Pascal, il faut lire le jugement.
32:14J'entends bien, mais heureusement que ceux qui ont écrit le jugement ont des arguments et l'ont mis en sorte qu'il soit fondé.
32:24Mais est-ce qu'il y a des preuves matérielles ? C'est toujours la même chose.
32:27On parle de financement libyen depuis 12 ans.
32:29Est-ce qu'il y a une preuve, un centime, un billet retrouvé quelque part ?
32:34Pas dans la campagne électorale, mais sur des comptes, dans des valises.
32:38Il y a beaucoup d'éléments factuels.
32:40Il faut le lire le jugement.
32:41Le pernet du ministre des Pétroles avec les versements,
32:46les relevés d'identité bancaire de Guéant et Hortefeux qu'on a retrouvés en Libye.
32:49J'entends bien. Je rappelle que M. Guéant et M. Hortefeux ont toujours dit au procès que Nicolas Sarkozy n'était pas au courant.
32:57Et vous pouvez croire ça ?
32:58Oui.
32:58Que Sarkozy n'était pas au courant qu'il y allait et qu'il n'était pas au courant quand il se reveut ?
33:02Non, non. Ils étaient au courant sans doute qu'il y allait.
33:05Ça, la visite était programmée.
33:06Mais qu'ils ont rencontré M. Senussi, ils ont toujours dit que Nicolas Sarkozy n'était pas au courant.
33:12Et qu'ils ne lui ont pas dit.
33:13Donc, s'il n'y a pas de preuves, c'est toujours pareil.
33:16Vous vous dites, on peut croire ça.
33:17Moi, je n'aime pas votre réponse.
33:18Vous savez, la délinquance...
33:19Attendez, je n'aime pas votre réponse.
33:21On peut croire ça.
33:22Ce n'est pas une réponse juridique.
33:23Non, non, mais lisez le jugement.
33:25Il y a des éléments factuels.
33:26Non, non, non.
33:26Là, vous me dites, on peut croire ça.
33:27Non, non, non.
33:29Moi, je n'aime pas votre réponse.
33:30On peut croire ça.
33:31Moi, je veux que vous me prouviez que j'ai rencontré un tel.
33:34Pardonnez-moi de le dire comme ça.
33:35Si vous me le prouvez...
33:36Ils l'ont rencontré ?
33:37Oui, non, mais...
33:37Vous vous dites qu'ils l'ont rencontré ?
33:38Pardonnez-moi.
33:39Je veux que vous me prouviez que Nicolas Sarkozy était au courant qu'ils l'ont rencontré.
33:43Mais je ne veux pas que vous me disiez...
33:45La délinquance financière, par définition, elle est occulte.
33:48Elle est très difficile à prouver.
33:53D'abord, il ne s'agit pas de délinquance financière.
33:56Là, c'est de savoir si quelqu'un a raconté quelque chose à quelqu'un d'autre.
34:00Que ça soit financier ou que ça soit une crapule, c'est la même chose.
34:04D'accord ?
34:05Tu trouves le jugement très bien fait.
34:08Le jugement considère que l'insistance de messieurs Heurtefeu et Guéant à nier cela
34:17était suspecte.
34:19Donc, c'est pile je perds.
34:24Surtout qu'ils auraient pu dire, on leur a dit, d'autant plus qu'il n'y avait rien de mal.
34:28Ça ne coûtait pas plus cher.
34:30Mais ce que je veux dire, j'ai un mot à vous dire sur autre chose.
34:33C'est cette insistance qu'ont le monde des libérations à dire qu'on discréditait la justice
34:42en ce moment en la critiquant.
34:44C'est un discrédit terrible pour la justice.
34:48C'est horrible pour la paix sociale.
34:49Alors, comme j'ai l'esprit chagrin, je me suis dit, je suis allé regarder ce qu'avaient dit
34:53le monde des libérations lorsque, dans le procès des policiers,
35:00de Zia Débouna, les policiers ont été acquittés.
35:04Qu'est-ce qu'il a dit le monde ?
35:06Le monde a dit, c'est un déni de justice.
35:11Déni de justice et libération, scandale judiciaire, impunité policière.
35:18Là, il n'y a pas de problème.
35:19Là, on peut critiquer les juges.
35:22Ça ne mange pas de pain.
35:23Voilà ce qu'est l'insincérité de la presse d'extrême gauche.
35:29Pardon de vous le dire.
35:29On peut critiquer un jugement, évidemment, de là à dire que tous les magistrats...
35:37On fait le procès des magistrats.
35:39Ce qui est assez curieux, quand même, c'est que lorsqu'il y a du terrorisme,
35:43le problème, ce sont les terroristes, et heureusement.
35:45Lorsqu'il y a un cambriolage, un vol, le problème, ce sont les voleurs, et heureusement.
35:49Lorsqu'il y a une agression, le problème, ce sont les agresseurs.
35:53Et quand il y a un délit politico-financier, le problème, ce sont les magistrats.
35:55Mais parce que dans tout ce que vous dites, le terrorisme, les agressions, il y a des preuves.
35:59Là, vous condamnez sur une construction intellectuelle, et pas sur des preuves matérielles.
36:03C'est ça qui est gênant en réalité.
36:03En matière d'élinquance financière, les preuves sont toujours difficiles à rappeler.
36:06Ah bon ? Il n'y a pas d'argent.
36:08Il n'y a pas d'argent sur des comptes offshore.
36:12Il y a 6 millions d'euros qui ont circulé.
36:16Et puis, si tout ça...
36:17Mais on aurait pu avoir des témoins...
36:18Enfin, j'en ai tellement défendu des délinquants financiers
36:21qui se sont pris la main dans le sac pour envoyer l'argent.
36:24Enfin, ça n'a aucun sens.
36:26Richard Millet !
36:27C'est des témoins, on aurait pu dire qu'ils savaient, là.
36:29Ce n'est pas le cas.
36:30Richard Millet.
36:31Je les laisse à leur contradiction, ça.
36:33C'est fascinant.
36:35Il n'y a pas de preuves ?
36:35Vous dites que c'est occulte.
36:36Si c'est occulte...
36:38Non, il y a des éléments dans le jugement.
36:39C'est quoi les éléments ?
36:40Il n'y a pas la preuve du financement de la campagne.
36:43Mais il y a les preuves que de l'argent est sorti de Libye
36:46dans des conditions occultes.
36:47Et quel est le rapport avec la campagne ?
36:49Pas avec la campagne.
36:50Alors, l'intention...
36:51Donc, vous perdez le lien de causalité.
36:53L'association de malfaiteurs,
36:55elle est constituée lorsqu'on se réunit
36:57pour commettre une infraction.
36:58Je suis content que tu aies été avocat.
37:00Comment ?
37:00Bien sûr, je suis content que tu aies été avocat.
37:02Je n'aurais pas aimé tomber sur toi en tant que juge.
37:04Ah oui ?
37:04Ah oui !
37:05Mais en tant qu'avocat ?
37:06En tant qu'avocat, je suis certain que tu as été parfait.
37:08Ah.
37:09Voilà.
37:10Non, mais ce qu'on voit quand même, pardon,
37:12la gauche veut absolument que Nicolas Sarkozy soit coupable.
37:16C'est un truc...
37:17Mais non, on verra en appel.
37:18On verra en appel.
37:19Lui, il le verra en prison.
37:22C'est un peu en même temps.
37:22Mais c'est contre l'exécution provisoire.
37:24Oui, mais voilà.
37:24Bah oui, ce n'est pas un petit détail.
37:26Ce n'est pas un rien.
37:26Ce n'est pas une paille.
37:27Ce n'est pas un détail.
37:28Je ne veux pas reprendre ce qu'on disait hier avec Philippe Bilger.
37:36Quand vous avez trois chefs d'acculpation sur quatre qui tombent,
37:39alors que pendant 12 ans, tu as expliqué que la campagne libyenne,
37:42la campagne de Nicolas Sarkozy avait eu un financement libyen,
37:46qu'entre les deux tours de la présidentielle,
37:49tu as présenté sans doute un document qui est peut-être un faux,
37:51qui est probablement un faux.
37:52Peut-être.
37:53Non, qui est probablement...
37:53Le jugement dit probablement un faux.
37:54La justice a dit trois fois que ce n'était pas un faux.
37:56En première instance, en cours d'appel, en cours de cassation.
37:58Eh oui, eh oui.
38:00Mais non, mais...
38:01Ce tribunal, il a dit que c'était probablement un faux.
38:05Le contre-dit, pas le tribunal.
38:06C'est probablement un faux.
38:07Qui a peut-être influé quand même une campagne électorale,
38:10qu'au bout de 12 ans, tu n'as rien là-dessus.
38:14Il reste la quatrième infraction, qui n'est pas la moindre.
38:17Il reste aussi à son de malfaits.
38:18Ce n'est pas rien.
38:19Ce n'est pas rien.
38:20Je ne dis pas que c'est rien, mais il se trouve que ce chef d'inculpation
38:25est arrivé en dernier, en 2020, quasiment au moment où on bouclait le dossier
38:28et qu'il n'y avait peut-être pas tellement de choses dedans.
38:31Et on a mis l'association de malfaiteurs en plus.
38:33Donc oui, j'ai une forme de défiance en général.
38:35Non, mais c'est votre droit, bien sûr.
38:36C'est mon droit, mais j'ai essayé ce que je dis.
38:39Pascal, pour étayer ce que vous dites, lisez le jugement.
38:42Oui, ça prend du temps, mais il faut le lire.
38:44Tu l'as lu, toi ?
38:48Je n'ai pas lu les 400 pages, mais j'en ai beaucoup lu.
38:51Je peux te dire.
38:52Une perle du monde.
38:53Le sondage présidentiel.
38:55La perle du monde d'aujourd'hui.
38:57Ils parlent du faux probable de Mediapart,
39:00mais ils disent que c'est un faux fabriqué par les Libyens.
39:04Donc le monde n'a jamais entendu parler de l'usage d'un faux.
39:07Bon, un mot sur le sondage présidentiel,
39:13parce que c'est intéressant, évidemment,
39:16de voir que le Rassemblement national s'envole,
39:19au-delà d'ailleurs, c'est pour ça que c'est intéressant,
39:21au-delà de l'incarnation.
39:23C'est-à-dire que que ce soit Marine Le Pen ou Jordan Bardella,
39:26on a l'impression que ça ne change rien pour les électeurs.
39:29C'est-à-dire qu'ils ont surtout envie que ça change.
39:31Ce n'est pas très agréable pour Marine Le Pen d'ailleurs.
39:33De voir que Bardella fait aussi bien qu'elle,
39:35ça ne doit pas lui faire plaisir.
39:36Il y a deux manières de voir ça.
39:37Ou au contraire, de voir qu'elle fait partie de ces femmes politiques
39:41qui ont préparé un dauphin, ce qui est assez rare.
39:44Effectivement, François Mitterrand, ce n'était pas son cas.
39:46Vous avez raison, après le désert, après lui, c'était un peu le...
39:49Il avait voulu Fabius comme dauphin.
39:51Il avait essayé de désigner Fabius, mais ça n'a pas marché.
39:54Donc ça, c'est la première chose que je remarque.
39:56Et puis la deuxième chose, effectivement,
39:58c'est ce qu'a dit M. Carucci aujourd'hui.
39:59Parce que ça, c'est la première fois.
40:01C'est quand même très, très intéressant.
40:02Je ne sais pas d'ailleurs votre...
40:03Souvent, moi, je vous ai posé votre...
40:05Qu'est-ce que vous feriez en cas de deuxième tour ?
40:08Et vous avez dit, moi, je ne vote pas.
40:09Ben, lui, il vote.
40:10Il faut qu'on réfléchisse à ce que sont les deuxièmes tours.
40:12Jamais on ne fera voter pour un LFI.
40:14Voter RN face à LFI, oui.
40:16Sans état d'âme, LFI n'est plus dans l'arc républicain.
40:18Le RN est dans l'arc républicain.
40:20Bon, j'imagine que vous avez une certaine estime pour Roger Carucci, parce que...
40:24Je n'ai pas seulement d'estime, j'ai de l'amitié, parce que siéger avec lui au Sénat,
40:26c'est quelqu'un que j'aime beaucoup, très chaleureux, il a un côté méditerranéen,
40:29en plus, il a du fond.
40:31Voilà.
40:31Et il réfléchit.
40:31Donc ça peut vous intéresser.
40:33Mais ça m'a beaucoup surpris, parce qu'il se veut et il est parmi les héritiers de Philippe Séguin.
40:38Donc ça m'a beaucoup surpris, parce que je ne suis pas sûr que Philippe Séguin aurait eu cette position.
40:42Les temps ont changé, André.
40:44Il s'est passé des années.
40:47Allez, on est entre nous.
40:48Pour un séguin.
40:48On est entre nous aujourd'hui, très sincèrement.
40:51Compte tenu de la dérive de l'extrême-gauche insoumise,
40:55qui est devenue un parti antisémite,
40:57et du fait quand même qu'on peut parfaitement avoir des divergences avec le RN,
41:01que malgré tout, ils sont effectivement un peu, si j'ose dire, recentrés,
41:07tu ne commences pas un petit peu à hésiter ?
41:10Ah non, non.
41:10Non, je ne voterai jamais à l'extrême-droite, c'est sûr.
41:13Mais quand il y a le choix.
41:15On peut voter moi, c'est un choix aussi.
41:17Ce qui est amusant dans ce que vous dites, et c'est toujours la même chose,
41:20c'est qu'en fait, pour vous, le Rassemblement National, c'est figé.
41:26C'est-à-dire que c'est ce que vous avez dit, Séguin, c'est en 92.
41:31Les choses ont évolué, les gens évoluent,
41:34les paroles ne sont plus les mêmes, les hommes ne sont plus les mêmes,
41:37les idées ne sont plus les mêmes.
41:38Le séguinisme s'inspire de quelque chose qui s'appelle le gaullisme.
41:41Le général de Gaulle et l'extrême-droite, excusez-moi, ce n'est pas tout à fait la même chose.
41:45Mais j'entends bien, mais vous êtes sur la position d'extrême-droite du Rassemblement National,
41:49et c'est-à-dire que quoi qu'il arrive,
41:51quoi qu'il arrive, si le Daïlai Lama était dirigé à l'Euro-Rassemblement National,
41:55vous considérez que c'est encore l'extrême-droite.
41:57C'est-à-dire que peut-être que les choses ont évolué, peut-être que les choses sont différentes,
42:02peut-être que les idées, je le répète, les paroles, les hommes sont différents.
42:06Il y a beaucoup de gens d'anciens de l'UMP, aujourd'hui au Rassemblement National,
42:11M. Chenu, M. Jacobelli, M. Tanguy, il y en a quand même beaucoup.
42:14M. Tanguy était passé par l'UMP d'ailleurs ?
42:16Jean-Philippe Tanguy, non, il était chez Nicolas Dupont-Aignan.
42:18Il était chez Nicolas Dupont-Aignan.
42:20Donc c'est des personnalités qui ne sont pas exactement,
42:24qui n'arrivent pas du même monde que le fondation homme.
42:27Oui, mais pendant les législatives à la dissolution,
42:29vous aviez des brebis galeuses qui avaient des propos antisémites.
42:32Donc ça, ce n'était pas il y a 40 ans.
42:34La différence, c'est qu'ils ont été virés sur le champ,
42:36ce qui n'est pas le cas à la France Insoumise.
42:38Richard Millet.
42:39Il y a un mot quand même.
42:40Richard Millet, oui, pardon.
42:41Simplement pour dire qu'à droite, quand même, les choses ont commencé à bouger.
42:44Et lorsque Nicolas Sarkozy, reparlons-en, avait dit la même chose,
42:47le Rassemblement National désormais est dans l'arc républicain.
42:50L'ancien président de la République, il a reçu Jordan Bardella
42:53dans son bureau de la rue de Méroménil.
42:55On ne va pas rappeler Éric Ciutti qui a rejoint Marine Le Pen.
42:58Là, Roger Carucci le dit publiquement.
43:00Mais il y en a plein en coulisses qui ne le disent pas encore dans les médias.
43:03Et puis il y a surtout les électeurs.
43:04Mais il y en a plein qui disent effectivement,
43:06on pourrait travailler avec Marine Le Pen.
43:08Ça ne nous dérangerait pas de la rejoindre si les circonstances s'y prêtent.
43:11Parce qu'ils ne le disent pas, parce que c'est encore trop tôt.
43:13On est trop loin de l'élection présidentielle.
43:14Mais la réalité, c'est qu'en offre, comme on dit,
43:17beaucoup de républicains, de députés, etc.,
43:20nous disent que oui, pour eux, ça n'a plus un problème.
43:23Beaucoup d'électeurs.
43:24Les électeurs, il faut les entendre de temps en temps.
43:27Non, mais dans le cas de figure de M. Valigny,
43:29j'ai bien compris qu'il n'aimait pas le Rassemblement National.
43:33Mais tu es peut-être capable de choisir entre un cancer et une grippe, non ?
43:37Si vraiment, tu dois choisir que c'est pareil.
43:40Ah oui.
43:41Bon.
43:41Moi, je voudrais savoir, M. Valigny, vous qui êtes de gauche,
43:44qui êtes toujours de gauche, ce qui est quand même assez rare,
43:48dans la gauche humaniste, si j'ai bien compris qui vous êtes,
43:52l'immigration a quand même considérablement changé depuis 40 ans
43:56la face de la France, le visage de la France.
43:58Comment vous vous situez par rapport à l'immigration,
44:01à la submersion migratoire et aux modifications culturelles que ça implique ?
44:08Mais je ne vois pas de submersion migratoire.
44:10Ce n'est pas parce que la Seine-Saint-Denis ou quelques quartiers de Paris
44:13ont beaucoup d'immigrés que toute la France est submergée par l'immigration.
44:17Moi, j'habite en Isère, dans mon canton, je suis élu depuis 33 ans.
44:20Les choses n'ont pas tant changé que ça.
44:22Et les immigrés, on en a besoin de demander au patronat
44:25ce qu'ils pensent de l'immigration.
44:26Ce n'est pas la question.
44:28La question, c'est, est-ce que la France, culturellement, identitairement,
44:32a changé depuis 15-20 ans ?
44:36C'est-à-dire que quand je vois la campagne d'affiches à Strasbourg,
44:39hier, avec la vie en ville, c'est quoi le...
44:43La douceur en ville.
44:44La douceur en ville, qui est illustrée par une femme voilée,
44:48c'est pour moi un changement culturel et identitaire.
44:51Pas pour vous.
44:52À Strasbourg, oui, avec une mairie écologique.
44:53Et à Marseille ?
44:56À Marseille, il y a toujours eu beaucoup d'immigration.
44:57Et à Paris ?
44:58C'est une ville cosmopolite.
44:59Et à Paris ?
45:00Ça dépend des quartiers.
45:01Ça dépend des quartiers.
45:01Dans le quartier où vous habitez, il n'y a pas d'immigrés.
45:04Non ?
45:04Non.
45:06Donc, vous ne trouvez pas qu'il y a un changement ?
45:07Il y a des quartiers, évidemment.
45:08Vous trouvez qu'à France n'a pas un changement culturellement,
45:11identiquement, depuis 40 ans ?
45:12Oui ou non ?
45:12Dans certains quartiers, dans certaines villes, peut-être ?
45:14Globalement.
45:15Justement, on les a concentrés, on les a ghettoïsés.
45:18Il n'y a pas de problème non plus d'insécurité.
45:21Il n'y a pas de nouveau problème d'insécurité qui se passe...
45:25Tous les immigrés sont délinquants, si on vous écoute.
45:27L'immigration est la sorte de toute la délinquance.
45:29Mais ce n'est pas ce qu'on dit.
45:31On essaie de poser des questions.
45:33Mais en fait...
45:33C'est indigne de ton intelligence.
45:35C'est indigne de ton intelligence.
45:36Tu lis l'immigration et la sécurité ?
45:38Je dis que lorsque l'immigration est massive, lorsqu'elle est invasive,
45:47quand bien même, loin s'en faut, tous les immigrés ne sont pas délinquants,
45:51il y a des problèmes cruels de délinquance et de criminalité qui se posent.
45:56C'est marrant parce qu'en fait, de telles évidences,
46:00même vous, vous mettez en difficulté.
46:01Vous devriez dire tout simplement,
46:02ben oui, la France a changé culturellement et identiquement.
46:05Mais pas certains quartiers, la France.
46:08Parce qu'en fait, c'est la France.
46:10Dans ces cas-là, il n'y a pas certains quartiers.
46:12Ça, ça n'existe pas.
46:13Mais en revanche, vous pouvez dire, ben voilà, c'est comme ça, c'est ainsi,
46:17il faut qu'on s'adapte pour refaire différemment.
46:19C'est ce que je dis aussi.
46:20On s'adapte, les choses évoluent.
46:22Oui, les choses évoluent.
46:23Sauf l'identité culturelle qu'à Nantes, quand c'est Noël,
46:26on n'a pas le droit de dire Joyeux Noël.
46:27C'est idiot.
46:28Oui, mais c'est comme ça.
46:29C'est idiot.
46:30Et donc, vous avez...
46:31Et il y a Petite Maman Noël qui était mime pendant...
46:33Oui, mais c'est stupide, mais c'est comme ça.
46:35Vous prenez des exemples caricaturaux.
46:36Mais non, mais non, c'est pas...
46:38Mais non, allez à l'école, à l'école, mais allez dans les écoles,
46:41on dit, on ne va pas dire Joyeux Noël bientôt, pardonnez-moi.
46:44Vous savez qu'il y a un...
46:45Là, on a reçu...
46:46Il y a un film qui sort de main qui s'appelle Sacré-Cœur.
46:49C'est très intéressant, cette histoire, Sacré-Cœur.
46:51Ils n'ont pas le droit de faire de la pub Sacré-Cœur dans les gares,
46:56parce que si tu mets simplement Sacré-Cœur ou une photo de Jésus
46:59dans un endroit comme cela, de l'institution publique,
47:03la régie de la SNCF, etc., a refusé.
47:07C'est bien qu'il y a quelque chose de culturel qui s'est passé en France.
47:09Au nom de la laïcité, peut-être, non ?
47:12Au nom de...
47:13Alors, je ne sais pas.
47:14La laïcité à Trasbourg, ça ne choque pas.
47:16Pas de laïcité, pas de l'ordre de la laïcité.
47:19C'était stupide. J'ai dit que c'était stupide.
47:20Mais oui, mais c'est stupide, mais ça a changé.
47:23C'est tout ce que je dis.
47:23Mais il y a tellement d'endroits où ça se passe bien.
47:24Venez dans ma petite ville, on s'est au foot,
47:27avec les Portugais, avec les Algériens.
47:29Ça se passe bien. L'amalgame se fait progressivement.
47:32Les choses se passent bien.
47:33Vous ne citez que les problèmes de délinquance et d'insécurité.
47:36Sans vouloir la ramener.
47:37On parle de civilisation.
47:38Vous écoutez, on est au bord de la guerre civile.
47:40La personne n'a dit ça.
47:43Je ne sais pas où on en est.
47:45Mais tu dis qu'il faut s'adapter.
47:46sans vouloir la ramener.
47:48Je peux te dire qu'en matière d'antisémitisme,
47:51en ce moment, on a du mal à s'adapter.
47:52Ça, c'est vrai.
47:53Beaucoup de mal à s'adapter.
47:54Et j'oserais faire un lien.
47:57Ça, c'est vrai.
47:57D'accord ?
47:58Ce n'est pas un point de détail.
48:00Les Juifs sont très inquiets.
48:02Allez dans le centre-ville de Nantes.
48:03Allez dans le centre-ville de Rennes.
48:05Allez dans le centre-ville de Bordeaux.
48:07Allez dans le centre-ville de Strasbourg.
48:08Allez dans le centre-ville de Paris.
48:10Et après, la discussion commence.
48:12Le centre-ville de Paris, ça se passe bien.
48:14On va commencer, cher Pascal, par une indignation.
48:18Il y a de quoi être fou.
48:20Nous avons deux otages en Algérie,
48:22du nom de Boilem Sansal et de Christophe Gleize.
48:24Et que fait la France ?
48:26Que fait le ministère des Affaires étrangères ?
48:28Il vient de donner 1000 visas de plus
48:31par rapport à l'année dernière aux étudiants algériens.
48:33Il y en a 8000, c'est ça.
48:35On n'en a pas parlé.
48:361000 de plus.
48:37Mais il y en a 8000 en tout.
48:381000 de plus.
48:39Plus ils prennent d'otages,
48:41plus on donne de visas.
48:42Voilà.
48:42Et on va parler de...
48:43Je sais que ça choque Bruno Rotaillot
48:44parce que c'est le ministère des Affaires étrangères
48:46qui a intervenu
48:46et pas le ministère de l'Intérieur.
48:48Mais on va parler de cela
48:49parce que le problème,
48:50ce n'est pas tant M. Téboune,
48:51c'est la réaction de la France
48:52qui est en dessous de tout.
48:54Et donc on va commencer par cette indignation.
48:56Je peux dire quelque chose ?
48:57Oui, je vous en prie.
48:57Au moment même
48:59où l'Algérie hier
49:00a décidé de marginaliser le français,
49:02la langue française
49:03par rapport à l'anglais.
49:06Considérable.
49:06C'est incroyable.
49:07Incroyable.
49:09Sur l'Algérie,
49:10je pense qu'on n'est pas à la hauteur.
49:11En fait, on est à la hauteur sur quoi ?
49:13Il faut être plus dur avec l'Algérie.
49:15Dans quel domaine ?
49:16Parce qu'on n'est pas à la hauteur
49:17sur la Palestine.
49:18On n'est pas à la hauteur sur l'Algérie.
49:19On n'est pas à la hauteur sur la dette.
49:21On n'est pas à la hauteur
49:21sur les sujets de sécurité.
49:23On n'est pas à la hauteur...
49:24On est sur...
49:25On est sur quel pays ?
49:27On est sur quel niveau on est à la hauteur.
49:31C'est vrai, il y a des problèmes aussi
49:32dans d'autres pays.
49:33Oui.
49:34Parce que vous dites
49:35qu'on est au bord de la guerre civile.
49:36On fait simplement un bilan
49:37et que ce bilan,
49:38il est globalement catastrophique.
49:40Mais non.
49:40Ah non ?
49:41Mais dans quel domaine il ne l'est pas ?
49:43Vous n'êtes pas en noir.
49:44Quand on sort d'une émission avec vous,
49:46Pascal, on a l'impression
49:47qu'en France...
49:47Mais on prend d'effets précis.
49:48On n'a pas à l'électualité.
49:49Je veux être convaincu
49:51si vous me dites
49:51c'est formidable.
49:53Il y a des choses qui marchent bien.
49:54Alors quoi ?
49:54Il y a des choses qui marchent bien.
49:55Il y a des choses qui marchent bien.
49:57Oui, mais quoi ?
49:57Mais quoi ?
49:58Mais quoi ?
49:59Dites-moi quoi ?
50:00Qu'est-ce qui marche bien ?
50:01Qu'est-ce qui marche formidablement ?
50:02On a créé des emplois.
50:03Il y a des entreprises
50:04qui se sont réinstallées en France.
50:06Alors là, vous avez raison.
50:06Les chefs d'entreprise,
50:07il faut les aider.
50:08Je nuance quand même.
50:09Non mais vous avez raison.
50:10Le privé marche bien.
50:11Il a raison.
50:11Non mais d'accord.
50:12Heureusement que les chefs d'entreprise
50:13sont là.
50:14Il y a des chiffres
50:14qui nous disent
50:15qu'on pourrait revenir
50:16à 8,5, 9% de chômage
50:17à la fin du deuxième mois
50:18d'Emmanuel Macron.
50:19Non mais là où...
50:21Ah oui, largement, oui.
50:22Là où André a raison.
50:24Heureusement que les chefs d'entreprise
50:25produisent de la valeur
50:26et restent les entrepreneurs
50:28qui entreprennent.
50:29Mais convenez que tout ce qui est public
50:31et qui est géré par l'État,
50:34en général,
50:35de l'école à l'hôpital
50:36en passant par la sécurité,
50:38l'immigration et tout ça,
50:39la justice...
50:41Mais bon, gardons le moral.
50:43Vivement Marine Le Pen.
50:44Si on pousse un peu le raisonnement...
50:49C'est vous qui le dites.
50:50Non, non.
50:51Si vous voulez que Marine Le Pen vienne,
50:53c'est ça ?
50:53C'est votre message de ce soir ?
50:55Sûrement pas.
50:55Ah bon ?
50:56C'était ironique alors ?
50:57Prolongez votre discours.
50:58Écoutez, franchement,
50:59ça, c'est pas bien.
51:00Mais non, c'est pas bien.
51:02Parce que c'est pas bien.
51:03Vous avez traduisé de l'ironie.
51:04Oui, vous avez le droit.
51:05Alors, je salue Franck Alizio
51:06parce que j'ai dit que
51:07lui aussi,
51:08il a fait 15 ans du MP.
51:10Vous voyez ?
51:10Il a été conseiller de Carucci
51:11et de Lelouch,
51:12notamment,
51:13et il va être peut-être maire de Marseille.
51:14En tout cas,
51:15il va se présenter
51:15à la mairie de Marseille.
51:18Qui est avec nous ce soir ?
51:20Laurent Capra
51:20était à la réalisation.
51:26David Tonnelier
51:27était à la vision.
51:28Timour était au son.
51:28Benjamin Nau
51:29était là
51:30avec Lucas Buzutil.
51:31Astrig Yalig
51:32était là.
51:33Toutes ces émissions
51:34sont à retrouver
51:34sur Cinews.fr.
51:36Merci évidemment
51:36à tous
51:37d'être présents.
51:39Aussi nombreux
51:40parce qu'hier soir,
51:40vous étiez encore
51:41près d'un million.
51:42On nous regardait.
51:42la qualité de ces débats.
51:45Merci.
51:45Et rendez-vous
51:46à deux.
51:48Mais j'ai le droit de dire.
51:49Merci.
51:50On n'a pas le droit
51:50de police.
51:52On ne peut plus...
51:53à tous.
51:54On n'a pas le droit de le droit.
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