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  • il y a 3 mois
Laure Beccuau, procureure de la République de Paris, était l’invitée du Face-à-Face de ce mardi 30 septembre sur BFMTV et RMC. Elle a été interrogée notamment sur les menaces opérées contre des juges après la condamnation de Nicolas Sarkozy.

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Transcription
00:00Alors, ce qui se passe très exactement, c'est, je dirais, un déchaînement haineux,
00:05principalement sur les réseaux sociaux,
00:08derrière lesquels, semble-t-il, un certain nombre de personnes
00:12tentent de se dissimuler derrière des pseudos.
00:16Je tiens simplement à dire que ça...
00:18Tentent de se dissimuler, dites-vous ?
00:20C'est une fable.
00:21L'anonymat des réseaux sociaux n'existe pas.
00:24On les retrouvera.
00:24Aujourd'hui, nous avons ouvert une enquête sur 24 types de propos haineux.
00:32Et ces enquêtes sont confiées à l'Office central de lutte contre la haine.
00:37C'est un office central qui va nous permettre de regrouper toutes les procédures
00:40et d'aller chercher où qu'il se trouve les auteurs de ces propos.
00:45Quand je dis où qu'il se trouve, c'est parce que, à la fois, cet office a une compétence nationale,
00:50comme le Parquet de Paris pourrait avoir une compétence nationale.
00:53Après, soyons clairs, une fois que les auteurs auront été identifiés sous la direction de mon Parquet,
01:01je ferai une requête en dépaysement, afin que ce soit une autre juridiction qui les juge.
01:07Pourquoi vous précisez ça ?
01:09Je précise parce qu'on est tellement souvent taxés de corporatisme
01:14que je ne veux pas, ici, qu'il y ait le moindre soupçon sur le fait que nous allons nous juger entre nous.
01:21Par copinage, si vous souhaitez ce terme.
01:23Et il pourrait, effectivement, être celui qui est employé par certains nombres de ceux qui nous dépendent.
01:29Donc, vous nous le dites ce matin, il y a un peu plus d'une vingtaine de plaintes ?
01:3124.
01:32Alors, pas de plaintes.
01:33En fait, ce qu'on exploite, c'est tout simplement les réseaux sociaux.
01:35Grâce à Pharos, notamment, on regarde les propos qui se déchaînent à l'encontre de cette magistrate.
01:43Et vous retenez celles qui apparaissent comme des menaces significatives.
01:47Et quand je vous dis que c'était inominieux, je veux dire, c'est des propos où on menace cette présidente de la tondre,
01:55de la guillotinée, où on diffuse sur elle des images sexuelles infâmes.
02:02Quel autre terme voulez-vous que j'emploie ce matin ?
02:08Et c'est d'autant plus, je dirais, stupide, passez-moi ce mot, qui est à la mesure d'une colère que je refraigne,
02:14que simplement, on voit qu'il n'y a pas de réponse à autre, à une décision qui déplaît.
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