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  • il y a 2 mois
Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son jugement ce jeudi 25 septembre dans l'affaire des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle victorieuse de Nicolas Sarkozy en 2007. L'ex-chef de l'État est reconnu coupable d'association de malfaiteurs mais relaxé pour d'autres chefs d'inculpation.

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Transcription
00:00– Laurent Valdiguier, vous avez suivi pendant des semaines ce procès.
00:03Je me souviens qu'un jour, vous m'avez, pardon pour l'expression,
00:06chopé dans le couloir ici, et vous m'avez dit,
00:09Maxime, tu ne comprends pas ce qui est en train de se passer.
00:12Ce procès est dingue, Nicolas Sarkozy risque réellement d'aller en prison.
00:17C'était il y a des mois, à ce moment du procès.
00:19– Oui, je dis ça parce qu'il y a toujours dans ces procès,
00:21deux procès, le procès du dedans, le vrai procès,
00:23le seul procès judiciaire, le procès de l'audience,
00:26avec ses moments forts, ses tournants,
00:31et puis toute une petite musique qui s'installe.
00:34Au début de cette offerte libyenne, rien n'était fait,
00:37parce que c'est vrai que l'accusation, elle était ancienne, complexe,
00:42rien n'était fait.
00:43J'aurais dit au début de l'audience, on verra.
00:47Et puis à la fin de cette audience,
00:49d'ailleurs la présidente avait posé une question à Nicolas Sarkozy
00:51et à tous les autres, elle leur avait dit,
00:53« Messieurs, approchez de la barre, est-ce que vous avez pu vous expliquer ? »
00:59Et tous, sans exception, Nicolas Sarkozy en premier,
01:02ils ont dit « Mais Madame la Présidente, merci, oui, nous avons pu nous expliquer. »
01:06Donc c'est vrai qu'aujourd'hui, on comprend,
01:08quand il utilise le mot « N », on comprend son choc.
01:11Mais disons qu'à la fin des 38 journées,
01:13il avait l'impression de s'être expliqué.
01:16Mais il y avait quelque chose de différent dans cette audience, Maxime.
01:18Quelque chose qui faisait que cette audience correctionnelle
01:23n'avait rien à voir avec les autres.
01:24C'est la présence des victimes de l'attentat du DC-10.
01:29Avec en tête Marie-Vaune Ravenot.
01:32Il faut lui rendre hommage parce que cette femme a été,
01:34dans son témoignage, bouleversante.
01:37Elle est arrivée à la barre et elle a dit,
01:39« Madame la Présidente, je n'ai pas vraiment de déclaration à vous faire.
01:42Je vous propose simplement de lire la lettre que j'avais écrite en juillet 2007
01:47au Président de la République de l'époque
01:49et qui, à ce jour, n'a reçu aucune réponse. »
01:52C'était Nicolas Sarkozy.
01:52Alors Nicolas Sarkozy, il était là à un mètre d'aile.
01:54Il a voulu bondir et répliquer tout de suite.
01:56La Présidente lui a dit,
01:57« Monsieur Sarkozy, vous prendrez la parole quand je vous la donnerai aujourd'hui. »
02:01Elle vend un peu la voix.
02:02Et qu'est-ce qu'elle disait, cette lettre, à l'époque ?
02:04Elle disait qu'en 89, le Boeing, le DC-10 d'UTA,
02:08avec 170 personnes à bord, 54 Français,
02:11avait sauté par une bombe libyenne,
02:14une bombe armée par Abdallah Sénoussi.
02:17Alors Abdallah Sénoussi,
02:18avant ce procès, personne d'entre nous n'aurait connu son nom.
02:22Mais dans ce procès, il a été question de lui tout le temps, tous les jours.
02:25Pourquoi ?
02:26C'est simple à comprendre.
02:28En deux jours, en octobre et décembre 2005,
02:33Brice Hortefeux et Claude Guéant
02:35sont allés voir ce Sénoussi avec Ziad Takhédine
02:38pour, c'est le jugement de ce soir,
02:41c'est la décision judiciaire de ce soir
02:43pour fomenter une association de malfaiteurs.
02:47C'est ce que dit le tribunal, Alexandra.
02:50Et ces deux rencontres secrètes à l'époque,
02:54inavouables à l'époque,
02:55parce que Sénoussi était condamnée par la France,
02:57par les tribunaux français à perpétuité.
02:59Pour être responsable de la porte du décenniste dont vous parlez.
03:03La justice a bien expliqué,
03:05tout le monde s'est expliqué,
03:06il y a eu 38 journées d'audience,
03:07ça ne s'est pas fait en deux jours,
03:08ça ne s'est pas fait en une après-midi.
03:09Et 12 ans d'investissement.
03:10Tout le monde s'est expliqué.
03:12Et il reste ce gros caillou,
03:14ce rocher dans la chaussure,
03:16ce rocher dans la chaussure,
03:17c'est qu'est-ce qu'ils sont allés faire avec Sénoussi ?
03:19C'est parti.
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