Service public : «L'information est traitée avec un prisme qui penche plutôt à gauche et sans pluralisme» estime Pascal Praud

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00:00Europe 1, Pascal Proévo.

00:02Il est 15h48,

00:04Gauthier Lebrêtre, Éric Le Revelle,

00:06Fabien Antoniente, Dominique Grimaud, Olivier Guénin,

00:08pour un mot peut-être sur le service public,

00:10je sais que vous êtes deux ici,

00:12même trois, parce que vous travaillez

00:14avec le service public, Fabien Antoniente,

00:16Éric Revelle,

00:17France Télévisions,

00:18Dominique Grimaud, France Télévisions,

00:21France Télévisions,

00:23France Télévisions,

00:25France Télévisions,

00:27France Télévisions,

00:27En fait, il ne conjugue plus,

00:30il ne conjugue plus,

00:32il n'y a plus de grand-mère.

00:36Dominique Grimaud,

00:37il faut vous remettre dans le rythme,

00:41j'aime pas les jeunes,

00:43vraiment définitivement.

00:44Non, moi, Delphine,

00:47la présidente,

00:48je ne l'ai pas supporté le jour,

00:51il y a quelques années,

00:53où elle a dit,

00:54les blancs de 50 ans,

00:56les vieux mal blancs de 50 ans,

00:58et plus,

00:59il va falloir que ça change.

01:00Ça, j'avoue que ça m'est resté

01:03envers la gorge.

01:04Il fut un temps,

01:05moi, je me souviens de France Télévisions,

01:07dirigée par El Cabache,

01:08par Xavier Gouille,

01:09ou Beauchamp,

01:09par Marc Dessier,

01:11où il y avait des hommes blancs

01:12de grande qualité.

01:13Carolis, Patrice Duatel,

01:15Chancel,

01:15alors ça,

01:16c'est encore avant,

01:17André Zégevendis,

01:18Chancel,

01:19Pivot,

01:20Joseph Pasteur,

01:21oui,

01:21alors Joseph Pasteur,

01:23là,

01:23c'est le RT,

01:24c'était le RT,

01:26les deux,

01:27c'est encore un,

01:27j'avais une autre gueule,

01:29j'avais une autre gueule,

01:30j'avais une autre gueule,

01:31Jacques Martin,

01:35Jacques Martin,

01:36Jacques Martin,

01:37Armand Jameau,

01:39non mais sérieusement,

01:40j'avais une autre gueule.

01:41Oui, non mais le service public,

01:43et c'est ça qui est dommage,

01:45il faut être des militants

01:46du service public,

01:48parce que la télévision

01:49a besoin d'un service public,

01:50pourquoi ?

01:50Pour proposer des émissions

01:52qui peut-être ne feraient pas

01:54une audience extraordinaire

01:55dans le privé,

01:56mais justement,

01:57sur le service public,

01:58elles auraient leur place.

01:59C'est des émissions

02:00sur la littérature,

02:01on sait bien que les gens

02:02ne sont pas forcément

02:03passionnés tous,

02:04le plus grand public en tout cas.

02:06Je vais prendre leur défense,

02:07parce que moi,

02:07j'ai pu faire des réalisations

02:10pour France Télévisions,

02:11d'ailleurs,

02:12Dominique en est témoin,

02:14où j'ai fait un film

02:14sur Laurent Pignon,

02:16j'ai fait des films

02:17où je n'étais pas

02:19dans le ton de la comédie,

02:20et ils m'ont fait confiance,

02:21donc c'est quand même,

02:23c'est un espace de liberté

02:25qui n'est quand même pas...

02:26Mais en fiction,

02:27vous avez parfaitement raison,

02:28mais je pense que

02:29le problème

02:31du service public,

02:32il est sur l'information,

02:33bien souvent,

02:34mais il est aussi,

02:35parfois,

02:35sur la fiction,

02:36avec des thèmes

02:37qui sont privilégiés,

02:38avec des magazines

02:39qui sont privilégiés,

02:40mais il y a des choses superbes.

02:42Moi,

02:42je regarde très souvent,

02:43par exemple,

02:43des Racines et des ailes.

02:44C'est une émission

02:46qui est apolitique.

02:48Je regardais,

02:48c'était hier soir,

02:50je crois,

02:51ou avant-hier soir,

02:51il y avait un documentaire

02:52sur la Corse.

02:53C'était absolument extraordinaire.

02:56Encore la Corse.

02:58Mais non,

02:58mais c'était fort à hasard.

03:00Donc là,

03:00comment ?

03:01Ça vous abîte,

03:02d'accord.

03:03Ça m'abîte,

03:04ça m'abîte.

03:04Cela dit,

03:05on rend hommage un peu

03:06au service public,

03:08parce qu'on a un hommage

03:10à Thomas Legrand,

03:10parce qu'il porte souvent

03:11des pulls marronnasses

03:12comme Porte Gauthier.

03:13Tu veux qu'on parle

03:14de tes fringues ?

03:15Si vous me permettez,

03:18le problème,

03:19c'est donc l'information

03:20et on a ce sentiment

03:22que l'information

03:23est traitée

03:24avec un prisme

03:26qui penche plutôt à gauche

03:28et avec aussi

03:29une absence

03:30de pluralisme.

03:31C'est pas qu'un sentiment.

03:32C'est ça,

03:33une absence de pluralisme.

03:34C'est-à-dire que

03:35nos amis

03:35Gilles-William Goldanel

03:36nous expliquent

03:37qu'il n'a jamais été invité

03:38dans cette émission

03:39qui s'appelle

03:40La Grande Librairie,

03:41alors qu'il fait

03:41des bons tirages,

03:42que c'est un essai

03:43paysiste,

03:44Charlotte Dornelas également,

03:46Génie Bastier aussi,

03:47elles peuvent nous rapporter cela.

03:49Donc c'est ça

03:49qui nous a ennuyés,

03:50Éric Revelle,

03:51ce qui n'était pas le cas

03:52il y a 30 ans.

03:53Avec Bernard Pivot

03:53qui habitait tout le monde.

03:55Exactement,

03:55le monde était différent.

03:57Alors il y a 30 ans,

03:58je ne m'en souviens pas bien,

03:59mais...

04:00Non, non,

04:01si, si,

04:01je vous souviens de Pivot.

04:02Non, mais vous dites...

04:03Il y a 30 ans ?

04:04Il y a 30 ans...

04:05Non, il y a 30 ans

04:06je n'étais pas aux affaires,

04:07j'étais jeune.

04:07Tu avais 30,

04:08tu avais mon âge.

04:08J'avais votre âge.

04:1030 ans,

04:10je me souviens,

04:11j'imagine,

04:12dans 30 ans,

04:12là où j'étais.

04:14Oui,

04:14là où vous étiez,

04:15évidemment.

04:15Sauf si je chope Alzheimer.

04:16Peut-être que vous n'aurez pas

04:16une idée assez précise

04:19de l'état des médias

04:20quand vous aviez 30 ans.

04:21Mais à Radio France,

04:23parce que moi,

04:23Dominique a connu France Léon,

04:25j'ai connu Radio France.

04:27Par exemple,

04:28en termes de Gabgi,

04:29vous en parliez tout à l'heure,

04:29Pascal,

04:30en termes de Gabgi,

04:31je vais vous donner

04:31un petit exemple rapide.

04:32Second tour

04:33qui oppose

04:34Emmanuel Macron,

04:35Marine Le Pen.

04:36On s'allie,

04:37nous,

04:37France Bleu,

04:38avec France 3 à l'époque.

04:39Et on dit,

04:40on va faire une interview commune.

04:41Bon,

04:41c'est logique.

04:42Donc,

04:43Marine Le Pen sera enregistrée

04:45à Nice,

04:46France Bleu,

04:47Côte d'Azur,

04:48et Emmanuel Macron

04:49à Poitiers.

04:50J'arrive sur place,

04:51évidemment,

04:51c'est mon job.

04:52J'arrive la veille

04:53pour voir comment les équipes

04:54se mettent en place

04:55pour filmer tout ça.

04:56C'est 20 minutes,

04:56à l'interview.

04:5720 minutes,

04:58c'était.

04:59Et là,

04:59j'arrive dans une salle,

05:00c'était au théâtre de Poitiers,

05:01je me souviens,

05:02Alain Clès,

05:02le maire socialiste,

05:04est là,

05:04et je vois,

05:05mais une ribambelle de gens,

05:06Pascal.

05:07Alors,

05:08j'appelle le directeur

05:09de la France Bleu locale,

05:10j'ai dit,

05:10mais monsieur,

05:11c'est...

05:12tous ces gens,

05:12c'est qui ?

05:12Non, non,

05:13mais monsieur,

05:13c'est pas...

05:14Non, non,

05:15tout ça,

05:15c'est France 3.

05:16Alors,

05:17la directrice de région

05:18de France 3 vient me voir,

05:19bonjour,

05:20mais je lui dis,

05:21elle me dit,

05:21attendez,

05:22on a deux quarts régie,

05:24on en a fait un monter

05:25de Marseille

05:26ou de Toulon,

05:27je ne sais pas où,

05:27on était à Poitiers,

05:28au cas où le premier

05:29tomberait en panne,

05:30mais ça veut dire que,

05:31là,

05:31vous avez des dizaines

05:32de gens qui sont là,

05:34des dizaines de nuitiers

05:35d'hôtels,

05:35des dizaines de notes

05:36de frais,

05:38ben voilà,

05:38vous avez une explication

05:39concrète,

05:40Pascal,

05:40de comment ça se passe,

05:41en réalité,

05:42moi,

05:42je n'ai pas une expérience

05:43énorme,

05:44mais ça,

05:44ça m'a frappé.

05:46Pourquoi on fait venir

05:46un quart de Marseille

05:48à Poitiers ?

05:49Le cas où le premier

05:50tomberait en panne,

05:51le cas où le Poitiers...

05:52Mais oui,

05:52c'était drôle,

05:53je ne sais pas si c'était...

05:54On ne peut pas prendre

05:55le quart de Poitiers à Poitiers ?

05:56Ah mais si,

05:57il y avait celui de Marseille ?

05:59Non,

05:59il y avait celui de la région,

06:00mais ils avaient doublé

06:01les infrastructures,

06:02au cas où...

06:03Non mais vous en êtes compte ?

06:03Mais j'ai compris.

06:04Vous en êtes compte ?

06:05Et moi,

06:05je l'ai vu sur le terrain,

06:06quand j'étais sur le terrain

06:06pendant la présidentielle

06:07de 2022,

06:08c'est-à-dire que,

06:09toutes les chaînes info,

06:10un caméraman,

06:11JRI,

06:12un rédacteur,

06:13le service public,

06:15vous aviez souvent

06:16quatre personnes par équipe

06:18et par chaîne.

06:19Donc,

06:19vous aviez celui

06:19qui faisait le duplex

06:20avec son équipe

06:21pour le 20 ans de France 2,

06:23celui qui faisait son duplex

06:24pour le 19-20 de France 3

06:25et celui qui faisait

06:27les duplex

06:27pour France Info.

06:28Et quand vous parliez

06:29au gars de France Info,

06:30il vous expliquait

06:31que si on demandait

06:32aux journalistes de France 2

06:33de faire un duplex

06:34pour France Info,

06:35c'était comme l'insulter.

06:37Ah bah non,

06:37moi je ne vais pas faire

06:37un duplex

06:38devant aucun téléspectateur.

06:40Et on ne parle pas

06:41aussi sur les grandes gènes.

06:42Et on ne parle pas

06:44non plus

06:45des placards.

06:46Des placards

06:47de France Télévisions.

06:48Surtout dans le sport.

06:49Qui sont blindés.

06:50La France Télésport,

06:51c'est garni.

06:53Ah oui,

06:53c'est vrai,

06:53il y a des gens

06:54qui sont dans le quart.

06:55Bon,

06:56il est 16h54,

06:57on va marquer une petite pause.

06:58On s'intéresse quand même

06:59à Olivier Guenegg

07:00parce que c'est vendredi

07:01et je sais que pour

07:02vendredi,

07:03pour Olivier,

07:04le vendredi,

07:05c'est un jour béni.

07:06C'est un jour béni.

07:07Ah oui, oui.

07:08Vous allez où là ?

07:09Dites-moi.

07:09Mais non,

07:09mais régulièrement,

07:11vous nous donnez des nouvelles

07:12de votre programme du vendredi

07:13donc il nous intéresse.

07:14Ah bien sûr.

07:14Puisque vous êtes quand même

07:15le plus jeune.

07:15J'en ai parlé la semaine dernière,

07:16Fabien Antoniente

07:17et ensuite Eric Revelle

07:18m'ont un petit peu rembarré.

07:20Ils m'ont dit

07:20que je n'ai pas été très bon,

07:21etc.

07:22J'ai parlé de mon rendez-vous

07:23le week-end dernier.

07:24Je vous ai demandé

07:24si vous aviez compris

07:25ou vous m'avez dit non.

07:27J'ai dit ça,

07:27c'est à lui,

07:28match passé.

07:29Je me fais engueuler

07:29parler ton ton.

07:30Alors moi maintenant...

07:31Non mais est-ce que

07:33le rendez-vous

07:35avec la belle et Louise,

07:37est-ce qu'il y aura

07:38un match retour ?

07:39Il n'y aura pas

07:39de match retour.

07:40Il n'y aura pas

07:40de match retour

07:41mais là,

07:42je suis sur un

07:43énormissime autre dossier.

07:45Je me suis positionné

07:47sur un autre dossier

07:47et je suis en train

07:48de le travailler.

07:49Non, il n'y a pas

07:50de période de deuil.

07:50On espère, camarade,

07:51tu te disperses.

07:53Non mais sérieusement.

07:54Non, non, non.

07:54Et là, j'ai beaucoup

07:55plus méchance.

07:56Olivier,

07:56qui trop embrasse

07:57mal étreint ?

07:58Non mais sa copine

08:01qui l'a trompé

08:01la semaine dernière.

08:02C'est pour ça

08:03qu'on nous appelle

08:03la génération Z.

08:05Pourquoi tu as lâché

08:05l'affaire ?

08:06Oui, c'est ça.

08:07Je peux dire la vérité ?

08:09Oui.

08:09Parce que c'est une fille

08:10qui vient d'un autre monde

08:11que le mien

08:11je n'ai pas mes chances.

08:12Voilà, c'est tout.

08:13Elle est de la haute,

08:13etc.

08:14Voilà.

08:15Ben oui, c'est une

08:15réaction sociale.

08:17Non mais oui,

08:18c'est là où vous ne voyez

08:19pas les choses.

08:19Il est 16h56.

08:21Comment s'en payer

08:22l'addition ?

08:23Peut-être que tu auras

08:23une chance.

08:25Vous voyez pourquoi

08:26je n'en parle plus ?

08:27Il est 16h56

08:28et notre ami Olivier Guinec

08:30c'est un vrai sujet

08:31par exemple.

08:32Non mais les parisiennes

08:33c'est dur.

08:33C'est vraiment dur.

08:34C'est dur les parisiennes.

08:35Quand vous êtes à Paris

08:37vous allez en rencontrer

08:38beaucoup.

08:39Il est 16h56

08:40et nous marquons

08:42une pause.

08:43Mais c'est un vrai sujet

08:44et nos amis auditeurs

08:46peuvent réagir.

08:47Est-ce qu'on peut

08:48se marier,

08:49se fiancer

08:50en dehors de son

08:51milieu social ?

08:53Voilà une bonne question.

08:56En dehors de son milieu

08:57culturel.

08:57Mais bien sûr

08:59c'est une...

09:00Tu ne vas pas

09:00dans les mêmes restaurants

09:01tu ne vas pas

09:02dans les mêmes

09:02exposés.

09:03C'est une question

09:04qui est intéressante.

09:06Mais c'est rien

09:06qu'une conne.

09:07Pascal,

09:08prouvez-vous

09:08votre rendez-vous

09:09entre 16h et 18h.

09:10Merci, on va pas.

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