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  • il y a 2 mois

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00:00Les dictaux politiques sur Europe 1 avec Lofi Garo, bonjour Alexis Brézell.
00:04Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:05Vous revenez Alexis sur la décision de justice qui hier a frappé Nicolas Sarkozy, qu'est-ce qu'elle vous inspire ?
00:10Je vais vous répondre simplement Dimitri, et avec gravité, j'ai honte.
00:15Honte pour mon pays, honte de ne plus reconnaître la justice de mon pays.
00:21Ce que nous vivons, ça n'est pas seulement un coup de tonnerre judiciaire, un choc politique,
00:26c'est un point de bascule historique, un séisme symbolique.
00:31Ce jugement, c'est évidemment un coup terrible porté à un homme, Nicolas Sarkozy, qu'on peut aimer ou ne pas aimer,
00:36mais enfin qui a servi son pays, qui lui a consacré sa vie, un homme qui a une famille,
00:40et pas plus que lui, elle n'a mérité cette humiliation, un homme qui a régi, je trouve, avec une incroyable dignité,
00:48un homme pour qui, je vous le dis ce matin, en dehors de toute considération politique, j'ai une amicale pensée.
00:52À travers cette décision qui le frappe, c'est aussi la fonction présidentielle qui est abîmée.
00:58L'homme dont nous parlons a été élu par des millions de Français.
01:03Il a dirigé la France, il a assuré la continuité de ses institutions, il l'a représentée, il l'a incarnée,
01:10et pour finir, c'est elle, la France, qui, à la face du monde, est humiliée.
01:14Et tout ça, pourquoi ?
01:16Parce que Nicolas Sarkozy aurait bénéficié pour sa campagne de 2007 des subsides de Kadhafi.
01:21A la limite, si c'était cela, on se dirait, la sanction est sévère, c'est mérité, mais c'est faux.
01:26La justice l'a établi noir sur blanc.
01:28Dans cette affaire, dite du financement libyen de la campagne de Sarkozy,
01:33il n'y a pas de financement libyen, pas un dirham, et pas un seul centime d'enrichissement personnel non plus.
01:39La fable entonnée par Mediapart, et reprise par un grand nombre de journalistes,
01:44c'est écrit dans le jugement, est un faux.
01:46Le fameux pacte de corruption faussien dénoncé par le PNF n'a jamais existé.
01:52Nicolas Sarkozy était accusé de corruption passive, de recel, de financement illégal,
01:58de ses trois chefs, il est purement et simplement relaxé.
02:03Mais alors pourquoi est-il condamné ?
02:04C'est toute la question, et je dirais tout le scandale.
02:06Après plus de dix années d'instructions, réalisant que leur dossier était vide de tout élément matériel,
02:12les magistrats instructeurs ont, in extremis, rajouté un quatrième chef d'inculpation,
02:18l'association de malfaiteurs, jamais utilisée jusqu'ici dans aucun dossier politico-financier.
02:24Un chef d'inculpation fort commode, en ce qui le permet, pour ainsi dire par cas contact,
02:28d'imputer à un membre de l'association la responsabilité de la faute d'un autre membre de l'association.
02:35Et en l'espèce, le juge a considéré que Nicolas Sarkozy ne pouvait pas ne pas savoir,
02:41ne pouvait pas ne pas savoir que Claude Gaon et Brice Hortefeux avaient envisagé,
02:46simplement envisagé, la preuve d'un passage à l'acte n'est pas établi,
02:50de solliciter Kadhafi, et donc du fait de sa position d'autorité, il aurait dû les en empêcher.
02:55Et c'est donc sur la base de ce « s'il se nettoie, c'est donc ton frère »
02:59que Nicolas Sarkozy écope de cinq ans ferme,
03:03assorti, comme s'il risquait de récidiver ou de s'enfuir à l'étranger,
03:07d'une mesure d'exécution provisoire qui foule au pied le principe fondamental du caractère suspensif de l'appel
03:13et qui, en fait d'exécution provisoire, a tout d'une exécution politique.
03:18Pour tout juriste, normalement constitué, c'est ahurissant.
03:22Et pourtant, le jugement a bel et bien été prononcé.
03:25Eh oui, c'est le signe que la justice a ses raisons,
03:27que parfois la raison juridique ignore, mais que la raison politique devine fort bien.
03:32Il faut dire que ça commence à se voir.
03:34François Fillon, fauché en pleine campagne.
03:37Marine Le Pen empêchait de se présenter.
03:39Et maintenant, après des années de persécution judiciaire,
03:42Nicolas Sarkozy jeté en prison.
03:44Je crois qu'on a compris.
03:46Entre les mains de certains juges,
03:48l'état de droit est sciemment détourné pour devenir une machine à corriger,
03:55à interdire, à humilier la volonté populaire.
03:59Il ne faudra pas s'étonner si cette pratique tyrannique de la justice,
04:03qui abîme l'état de droit pour en faire un instrument idéologique arbitraire,
04:07déclenche en retour la colère du peuple.
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