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Après sa condamnation, la contre-attaque de Nicolas Sarkozy
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il y a 3 mois
L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy estime que "toutes les limites de l'État de droit ont été violées" après sa condamnation à cinq ans de prison avec mandat de dépôt et exécution provisoire.
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00:00
Trois jours après sa condamnation à cinq ans de prison ferme pour association de malfaiteurs,
00:04
Nicolas Sarkozy contre-attaque donc dans une interview au JDD Clément Gauvin.
00:11
Le visage marqué, mais souriant de Nicolas Sarkozy.
00:15
Hier soir, l'ancien chef de l'État était présent dans les tribunes du Parc des Princes,
00:19
quelques jours seulement après sa condamnation dans l'affaire dite du financement libyen,
00:23
qu'il conteste à nouveau publiquement dans les colonnes du JDD.
00:26
« Je suis innocent et je ne cesserai le combat que lorsque j'aurai obtenu la vérité,
00:31
c'est-à-dire la reconnaissance de mon honnêteté. »
00:34
Condamné à cinq ans de prison avec mandat de dépôt et exécution provisoire,
00:38
Nicolas Sarkozy affirme à nouveau être la cible d'un complot.
00:42
« Le plus probable est que ce document Mediapart soit un faux.
00:45
S'il y a un faux, c'est qu'il y a eu des faussaires, des manipulateurs et donc un complot. »
00:49
Face à une injustice qu'il décrit comme calomnieuse,
00:52
l'ex-président de la République se dit victime d'une procédure biaisée.
00:55
« C'est allé encore plus loin que ce que je pouvais imaginer.
00:58
Toutes les limites de l'état de droit ont été violées. »
01:01
Tout au long de son interview, Nicolas Sarkozy met en avant sa combativité.
01:06
« Je ne plierai pas face aux mensonges, aux complots et à l'insulte.
01:08
On peut m'incarcérer, mais on ne pourra jamais me faire mettre à genoux. »
01:12
Concernant cette future incarcération,
01:14
Nicolas Sarkozy ne souhaite pas être gracié par Emmanuel Macron.
01:17
« Pour être gracié, il faut accepter sa peine et donc reconnaître sa culpabilité.
01:22
Jamais je ne reconnaîtrai ma culpabilité pour quelque chose que je n'ai pas fait. »
01:26
Nicolas Sarkozy a été convoqué le 13 octobre prochain par le parquet national financier
01:31
qui lui indiquera la date de son entrée en prison.
01:34
« Bonjour Laurent Valdiguier, journaliste d'investigation à Marianne, consultant BFM TV.
01:39
Vous connaissez par cœur ce dossier.
01:40
Vous avez assisté au procès.
01:43
Et pour Marianne, nous sortez un numéro spécial cette semaine consacré à l'affaire
01:47
et à la condamnation, notamment celle de Nicolas Sarkozy.
01:49
Bienvenue Laurent à vos côtés, Loïc Besson, journaliste politique BFM TV.
01:53
Bonjour Loïc.
01:54
Hélène Roué, bonjour et bienvenue.
01:55
Journaliste au JDD et à distance avec nous, Evelyne Ciremarin.
01:58
Bonjour, magistrate honoraire, vice-présidente de la Ligue des droits de l'homme.
02:03
Hélène Roué, le moins que l'on puisse dire, c'est que Nicolas Sarkozy est déterminé à se battre,
02:08
en colère même.
02:09
Je n'irai pas en colère.
02:11
Les journalistes, quand ils se sont rendus à cette interview,
02:13
donc elle s'est déroulée vendredi après-midi, donc 24 heures après le verdict,
02:17
Nicolas Sarkozy, on aurait pu s'attendre à un homme abattu.
02:21
On parle d'un mandat de dépôt avec exécution provisoire.
02:24
Et en réalité, ce n'était absolument pas ça.
02:27
Geoffroy Lejeune a eu la gentillesse de me faire part de comment ça s'est passé.
02:30
Nicolas Sarkozy était même chaleureux à leur rencontre.
02:33
Il était très combatif, très déterminé, absolument pas abattu comme on aurait pu le penser.
02:37
Et en réalité, la colère, je ne mettrais pas ce mot-là.
02:42
Il a d'ailleurs, dans la sémantique de l'interview, il ne profère aucune haine contre le parquet national financier,
02:49
aucune haine contre Mediapart non plus.
02:51
Il est juste déterminé à prouver son innocence.
02:53
Le cas de haine met des mots très forts.
02:56
Complot, violation de l'état de droit, insulte.
03:00
Et j'en passe, Laurent Maldigui, pas de colère, en tout cas officiellement,
03:03
chez l'ancien président de la République, mais sans doute, au moins consciemment, une forme de peur, quelque part.
03:09
Oui, forcément.
03:10
C'est vrai que vous avez raison de souligner ça.
03:12
Il y a un changement de ton entre sa réaction à chaud en sortant de la salle d'audience,
03:17
où il était un bloc de...
03:19
On l'a vu, c'est là qu'il a prononcé le mot « haine ».
03:21
Il était un bloc d'émotion.
03:24
D'ailleurs, il le reconnaît, c'est certainement vrai.
03:27
À la fois, il ne s'attendait pas à ce qui est le mandat de dépôt avant,
03:31
et puis il ne s'y entendait pas pendant.
03:32
Puisque c'est vrai que pendant, la magistrate, elle a commencé, on le sait maintenant,
03:35
par dire qu'elle l'a déclaré coupable d'association de malfaiteurs.
03:38
Donc, jamais il n'a pu croire dans l'audience qu'il serait relaxé.
03:42
Et puis, comme elle a enlevé les peines, ils ont cru que du coup...
03:47
Trois heures de battement, oui.
03:49
Donc, c'est vrai qu'il était sous le choc en sortant.
03:52
Là, c'est une interview plus posée, dans laquelle il égrène toute une série de choses qui sont...
03:58
Mais qui trahit de la peur pour vous, Laurent Sioui, de quoi ?
04:01
Le choc, c'est la prison, c'est la perspective.
04:03
Nicolas Sarkozy, si c'était un alpiniste, il aurait fait plein de premières.
04:07
Voilà, c'est le premier président qui a fait une garde à vue.
04:11
C'est le premier ancien président qui a été mis en examen pour des infractions aussi lourdes.
04:16
C'est le premier ancien président qui a été condamné de la prison ferme.
04:20
Là, c'est quand même son cinquième procès.
04:21
Donc, il y a quand même une forme d'habitude.
04:23
Et puis, à la fois, c'est son cinquième procès, j'ai envie de dire, c'est le dixième.
04:26
Puisqu'à chaque fois qu'il y a un procès, il y a un procès bis devant l'opinion.
04:29
Là, on est dans le procès bis devant l'opinion.
04:31
Et puis, il y a la prison.
04:32
Et puis, c'est vrai que là, on reçoit la perspective de la prison que, sur le papier judiciairement parlant,
04:39
sauf s'il était malade, plus rien ne peut empêcher.
04:42
Donc, il va être écroué.
04:44
La prison de la santé, autant à chaque fois, quand vous êtes mis en examen, que vous êtes condamné, etc.,
04:51
c'est vous tout seul.
04:53
Quand vous allez en prison, le paradoxe, c'est que vous y allez tout seul en prison.
04:56
Mais vous y allez aussi en famille, d'une certaine façon.
04:58
Parce que c'est vrai que votre vie, la vie de la famille n'est plus la même.
05:02
D'abord, elle vous a plu avec elle.
05:05
Et puis, pour la famille, ça veut dire des numéros de téléphone contraints.
05:09
Ça veut dire des parloirs.
05:11
À prison de la santé, il y aura trois parloirs par semaine.
05:14
Et puis, si ça tombe un jour férié, il n'y a pas de parloir.
05:17
Et puis, ça veut dire les nuits.
05:18
C'est vrai que tous les anciens...
05:20
Il n'y a pas de passe-droit pour un ancien président de la République ?
05:22
Alors, on sait aujourd'hui que le quartier des vulnérables, de la santé,
05:26
il y a tellement de monde en prison en ce moment qu'ils ont mis des liens à étage partout.
05:30
Donc, les 18 cellules du QB4, puisque c'est comme ça que s'appelle le quartier,
05:34
elles sont toutes doublées.
05:35
Il y a même des gens aujourd'hui qui dorment à trois dans une cellule de 9 mètres carrés,
05:38
dans ce quartier-là, à la santé.
05:39
Donc, oui, on peut imaginer que pour Nicolas Sarkozy, quand même,
05:41
le directeur de la prison, va mettre une cellule libre.
05:46
Mais enfin, c'est tout ça que...
05:47
Alors, même s'il n'en est jamais question dans l'interview,
05:50
il n'évoque pas du tout ça.
05:52
C'est une interview où il est encore président, Nicolas Sarkozy.
05:55
Il évoque la prison en disant, s'il faut y aller, j'irai, mais...
05:57
J'irai.
05:58
Il n'évoque pas tout ça, il n'évoque pas les sujets qui fâchent.
06:01
Le nom de Sénoussi n'est pas abordé, le nom de Briseur Tefeu non plus,
06:04
le nom de Claude Guéant non plus.
06:05
On va en parler dans une heure avec...
06:07
Donc, il n'évoque pas vraiment les sujets qui fâchent.
06:09
Il envoie au juge un message général, au-delà du mot complot,
06:13
bon, vous ne me ferez jamais mettre un genou à terre.
06:17
Mais justement, à qui il veut parler,
06:19
à travers cette interview loïque, Nicolas Sarkozy ?
06:22
C'est la question à l'opinion.
06:24
Il prend à témoin l'opinion.
06:25
C'est vrai qu'il a quand même été assez seul, finalement, dans les réactions.
06:29
On n'est plus dans les réactions il y a quelques années.
06:30
Lorsqu'il y avait un procès contre Nicolas Sarkozy,
06:32
tous ses amis des Républicains, de la droite,
06:37
appelaient à critiquer les fameux juges rouges.
06:40
Là, franchement, les réactions les plus outrées,
06:42
c'était des réflexions, comme l'a dit par exemple Gérard Larcher,
06:46
sur le principe de l'exécution provisoire.
06:48
Mais comme il y avait déjà eu il y a quelques mois,
06:49
au sujet de Marine Le Pen.
06:51
Mais personne n'a accusé les juges d'avoir un combat personnel
06:55
contre Nicolas Sarkozy.
06:57
Donc il est obligé de le faire lui-même, en fait.
06:58
Parce que quand même, il parle de complot.
07:00
Il met en cause la juge,
07:01
qui l'accuse d'avoir manifesté contre lui à l'époque où il était président.
07:04
Il dit que celui qui s'occupait de l'enquête
07:07
likait, je le cite, des postes de Mediapart sur les réseaux sociaux,
07:10
que Mediapart sortait à chaque fois les convocations
07:13
avant même que lui soit au courant.
07:15
Donc en fait, aujourd'hui, il ne peut plus s'adresser qu'à l'opinion.
07:19
J'ai juste une question, parce qu'on dit qu'il ne pourra pas échapper à la prison.
07:22
Vous avez dit, sauf s'il est malade.
07:24
S'il y avait un certificat médical, avec le secret médical qu'il y a autour ?
07:28
Oui, alors c'est vrai que Nicolas Sarkozy n'a jamais joué cette carte.
07:31
D'ailleurs, il continue à faire son jogging.
07:32
Il dit qu'il continue à faire son jogging.
07:34
On l'imagine mal avant le rendez-vous avec le PNF.
07:37
Évoquez les raisons de santé.
07:39
Évin Sirmarin, je me tourne vers vous.
07:41
Reprenons les mots du président de la République dans l'interview au journal du dimanche.
07:46
Injustice, infamie, complot, insulte, violation de l'état de droit.
07:49
Comment réagissez-vous ce matin ?
07:50
Ce que je déplore, c'est qu'on dresse un rideau de fumée sur son placement en détention
08:01
sans parler des faits qui ont amené à cette situation.
08:07
C'est-à-dire que les faits sont quand même extrêmement graves.
08:12
Il s'agit de corruption au plus haut niveau de l'état,
08:14
même si ce n'est pas lui qui en est déclaré coupable,
08:17
mais ses deux plus proches lieutenants.
08:19
Et finalement, la stratégie fonctionne bien.
08:22
C'est-à-dire qu'au lieu de parler de l'influence d'une puissance étrangère
08:26
dans une campagne présidentielle,
08:28
on parle du fait qu'il va aller en président.
08:31
Alors, les juges, ils appliquent la loi.
08:33
Ils ont été à peu près 30 en tout à statuer dans cette affaire.
08:38
Et ils statuent là à trois pour le condamner.
08:42
Donc, on est vraiment étonné quand on entend qu'il y a une rupture de l'état de droit.
08:48
Il a eu énormément de possibilités de faire recours.
08:51
Il a fait recours.
08:53
Tout a été confirmé jusqu'à la cour de cassation.
08:56
Et surtout, les juges, comment vous dire, ne s'autosaisissent pas.
08:59
Là, c'est la presse qui a fait que le parquet financier a ouvert l'enquête.
09:04
Alors, on nous dit vraiment jusqu'à satiété que le document de Mediapart du départ était sans doute un faux, etc.
09:13
Mais, enfin, il y a tout le reste dans le dossier.
09:16
Et je déplore vraiment qu'on ne parle pas du fond du dossier et du fait que c'est une affaire d'État.
09:22
Et justement, les faits, Laurent Valdiguier, Nicolas Sarkozy dit notamment ceci dans l'interview.
09:26
Derrière une condamnation aussi injuste qu'infamante,
09:29
ce délibéré prouve, estime-t-il, surtout que toute l'accusation s'est effondrée.
09:34
Qu'en est-il réellement, Laurent ?
09:36
Toute l'accusation, non, puisque les juges, dans leur jugement, expliquent qu'il y a eu une association de malfaiteurs.
09:42
C'est-à-dire qu'il y a eu, à l'automne 2005, un pacte qui s'est noué entre...
09:48
Qui l'aurait avalisé, d'ailleurs, puisque les juges emploient ce verbe.
09:52
Claude Guéant et Brice Hortefeux sont allés en Libye, en compagnie de Ziad Taqeddin, rencontrer Abdallah Senoussi.
09:59
Abdallah Senoussi, c'est le bras droit de Muammar Kadhafi, qui est condamné à perpétuité en France,
10:07
qui a un mandat d'arrêt international pour l'attentat contre le décidiste d'UTA.
10:12
Et au cours de ces rencontres, dit le jugement, estime le jugement à l'issue des très longues audiences
10:18
qui ont été consacrées à ce sujet, à l'issue de ces rencontres, ont été décidées,
10:23
c'est ça que les juges appellent une association de malfaiteurs, le financement de la campagne.
10:27
Et Claude Guéant et Brice Hortefeux écopent, eux, de 6 et 2 ans de prison.
10:31
Alors quand on dit qu'il n'y a pas de preuve, là aussi c'est faux au égard du dossier,
10:38
c'est qu'il y a au moins une preuve de ça, outre les financements qui sont effectivement partis de Libye
10:42
en direction de Ziad Taqeddin, même si le tribunal dit que pour le coup,
10:47
dans l'opacité des comptes de Ziad Taqeddin, on ne peut pas rapporter la preuve
10:51
que de l'argent est allé à la campagne.
10:53
C'est la raison pour laquelle le tribunal a décidé d'abandonner les poursuites
10:57
aux corruptions, mais au cours de ce pacte de l'automne 2005,
11:01
avalisé par Nicolas Sarkozy, estime les juges.
11:04
Il y a une preuve de tout ça, disent-ils, c'est le fameux carnet intime
11:08
d'un des dignitaires libyens, Choukri Ghanem, le ministre du pétrole.
11:12
Le carnet intime qui a été découvert dans des conditions totalement rocambolesques,
11:16
dans un grenier en Hollande, qui a fait un espèce de tour d'Europe des juges.
11:22
Et on découvre dans ce carnet intime, au cours du procès, c'était quand même un coup de théâtre
11:26
qu'à la date d'avril, du 28 avril 2007, les Libyens évoquaient un financement.
11:32
Ça, c'était un coup de théâtre. Pourquoi ? Parce que Nicolas Sarkozy a toujours dit qu'il était victime,
11:35
d'ailleurs il le redit dans le JDD aujourd'hui, qu'il est victime d'une vengeance des Libyens après 2011.
11:39
Mais alors s'il y a cette vengeance des Libyens après 2011,
11:41
pourquoi dès 2007, les Libyens évoquaient, dans le secret de ce journal intime,
11:45
vous voyez, donc en réalité, bon, il se défend, il a raison de se défendre,
11:51
il est ému, il a raison d'être ému, il est combatif, il a raison d'être combatif,
11:55
il prend l'opinion à témoin, évidemment il faut qu'il prenne l'opinion à témoin dans ce cas-là,
11:59
mais Nicolas Sarkozy, il est un peu en décalage avec le Nicolas Sarkozy de l'audience.
12:03
Il y a deux choses ce matin, il y a l'interview de Nicolas Sarkozy au JDD,
12:06
et puis il y a aussi le monde judiciaire en émoi, les magistrats semblent véritablement monter au créneau ce matin,
12:13
déclaration forte du Conseil supérieur de la magistrature, du premier président de la Cour d'appel de Paris,
12:18
et même, c'est assez rare tout de même, de l'association des avocats pénalistes,
12:24
je cite notamment le premier président de la Cour d'appel de Paris,
12:26
la mise en cause de l'impartialité d'un magistrat ne peut intervenir a posteriori
12:30
pour discréditer une décision de justice rendue collégialement après des débats contradictoires.
12:35
Alors, est-ce qu'on est en train d'assister à un tournant, selon vous, Evelyne Sirmarin ?
12:40
C'est surtout qu'on met une cible dans le dos des juges,
12:44
donc c'est quand même normal que l'institution dise,
12:48
on est en matière économique et financière,
12:52
et voilà qu'on se retrouve pratiquement bientôt dans la situation de l'Italie
12:55
avec les juges antimafia qui sont menacés.
12:57
Je vous rappelle qu'on a eu une présidente de l'affaire Le Pen,
13:03
dans le jugement correctionnel, cette année,
13:06
qui a eu une protection policière pendant plusieurs semaines,
13:08
et ça recommence.
13:10
Il y a des menaces de mort, on menace de tondre.
13:13
La présidente de la Chambre correctionnelle,
13:16
qui a rendu le jugement, je rappelle, avec deux autres collègues,
13:20
ils étaient trois.
13:21
Le parquet a ouvert ce week-end deux enquêtes,
13:25
après ces menaces, notamment menaces de mort,
13:27
contre la présidente du tribunal qui a condamné Nicolas Sarkozy.
13:29
Absolument, donc c'est extrêmement grave
13:31
si maintenant les juges doivent être encadrés de policiers
13:35
lorsqu'ils rendent des décisions conformes aux droits.
13:39
Il y a un droit d'appel,
13:40
alors ça a commencé avec M. Fillon,
13:42
M. Sarkozy l'a fait déjà à plusieurs reprises,
13:44
Mme Dati, vous vous souvenez très récemment,
13:47
Mme Le Pen aussi cette année dans son procès,
13:51
il faudrait quand même qu'on rappelle
13:54
qu'il y a justement un État de droit,
13:57
une autorité judiciaire,
13:58
et que les politiques doivent s'y soumettre,
14:01
égalité devant la loi.
14:03
Mais à propos de la justice, Laurent,
14:05
il ne faut pas oublier que Nicolas Sarkozy fait appel
14:07
du jugement de jeudi.
14:09
C'est risqué pour lui, au passage, de faire appel ?
14:13
En fait, ce qui est très risqué dans la situation actuelle,
14:15
dans l'espèce de toboggan judiciaire
14:17
qui a été déclenché le jeudi dernier,
14:21
c'est qu'il y a, on parle de Nicolas Sarkozy là,
14:23
mais il y en a deux autres qui sont déjà détenus.
14:25
Alexandre Joury ou Aïb Nasser,
14:26
ils sont à la prison de la santé depuis trois jours.
14:29
Ce qui est risqué dans cette situation actuelle,
14:31
c'est d'être en,
14:32
il va être incarcéré autour de,
14:35
disons, fin octobre,
14:37
ils vont là pouvoir faire une demande de mise en liberté.
14:40
C'est vrai que cette demande,
14:41
c'est difficile à expliquer ça,
14:43
mais la demande de mise en liberté,
14:44
là, pour le coup, il va avoir davantage d'arguments.
14:47
Parce qu'il va être sous le régime de la détention provisoire,
14:50
à ce moment-là.
14:51
Le tribunal ne l'avait pas justifié pour tout ça,
14:53
les motifs de détention.
14:55
Le tribunal l'a justifié par l'extrême gravité de la peine.
14:58
Et là, une fois qu'il est en détention et qu'il a fait appel,
15:00
il va pouvoir évoquer les fameux critères
15:02
dont on connaît,
15:05
le risque de fuite,
15:07
concertation avec les témoins.
15:08
Il a de grandes chances,
15:09
disent les spécialistes,
15:10
de pouvoir sortir de prison à ce stade.
15:13
Mais s'il ne sortait pas à ce stade,
15:15
s'il enjambait les fêtes de Noël en détention,
15:18
il risque, compte tenu de la détention des deux autres,
15:21
il risque de devoir comparaître en appel détenu.
15:24
Et ça, c'est vrai que c'est une perspective
15:26
qu'il ne faut le souhaiter à personne,
15:27
parce que comparaître en appel détenu,
15:29
c'est beaucoup, beaucoup plus difficile
15:31
que de comparaître libre,
15:33
parce que non seulement tout le dossier
15:34
va revenir sur la table, évidemment.
15:36
Ce n'est pas fini, c'est ça.
15:37
Mais quand vous êtes détenu,
15:38
pour une audience à 13h30,
15:40
vous êtes extrait de cellules le matin tôt.
15:41
Le mot de la fin, Hélène.
15:42
Je voulais juste revenir sur ce que Madame avait dit.
15:48
Sur les juges, effectivement,
15:50
la menace de mort qui a été faite
15:52
contre Nathalie Gavarino,
15:53
évidemment, c'est un scandale absolu,
15:55
et il faut absolument le dénoncer.
15:57
Je pense qu'il y a aussi une certaine vigilance
15:59
aussi de la part des Français
16:00
vis-à-vis des magistrats.
16:02
Il faut rappeler quand même
16:03
que selon les sondages d'opinion,
16:04
il y a entre 40 et 45%
16:06
des Français qui font confiance
16:07
désormais à la justice.
16:09
Et je pense qu'une des raisons
16:10
qui peut aussi s'expliquer,
16:11
c'est l'incompréhension
16:12
face à certaines décisions de justice,
16:13
notamment la décision de Nicolas Sarkozy
16:15
est incompréhensible pour beaucoup.
16:18
Et je pense que ça, malheureusement,
16:20
c'est quelque chose
16:20
qui peut augmenter la défiance
16:22
vis-à-vis de la justice.
16:23
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"On ne peut pas se préparer à la prison": ancien détenu de la prison de la santé, Thierry-Paul Valette témoigne
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"Ce qu'il s'est passé aujourd'hui est d'une gravité extrême pour l'État de droit", déclare Nicolas Sarkozy après sa condamnation à 5 ans de prison
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