Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 mois

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Europe 1 Soir, 19h-21h, Pierre de Villeneuve.
00:04Avec pour ma compagnie dans cette première heure, Adrien Matou.
00:06Bonsoir, directeur adjoint de la rédaction de Marianne.
00:09Bonsoir Louis-Azalter, journaliste politique au Figaro.
00:12Bonsoir Philippe Vigier.
00:14Bonsoir.
00:14Merci d'être avec nous, député Modem d'Eure-et-Loire.
00:18À date, comment est-ce que vous comprenez la politique de Sébastien Lecornu ?
00:23Écoutez, il prend le temps de bien faire les choses.
00:27Il ne faut pas confondre vite à ses précipitations.
00:29Non, il a eu, comme vous le savez, des rencontres avec les syndicats.
00:33Pas plus tard qu'aujourd'hui, avec les forces politiques, avec les patrons.
00:36Qui sont repartis sans réponse claire, nous disent les syndicats.
00:39Qui se mobilisent le 2 octobre prochain.
00:41J'entends votre impatience.
00:43Je voudrais simplement vous dire une chose.
00:45S'ils donnent des réponses claires immédiatement aux syndicats,
00:48avant même d'avoir vu les patrons,
00:49et avant même d'avoir vu les responsables politiques,
00:52comment voulez-vous élaborer une copie que soit acceptable par les uns et par les autres ?
00:56Ça veut dire qu'il faut que chacun comprenne qu'il y a des efforts à faire de part et d'autre.
01:01Donc ça ne peut pas être uniquement, vous prenez tout ce que je demande et c'est terminé.
01:05Non, je pense qu'il prend le temps, mais il appuie une annonce cet après-midi essentielle.
01:09Donc votre impatience va s'arrêter dans quelques jours,
01:12puisqu'en telles semaines, il y aura les premiers éléments du cadrage budgétaire.
01:15Vous avez compris le sens de ma question.
01:20C'est quand même très très différent en apparence de la politique de François Bayrou.
01:25Est-ce que vous pensez que sur le fond, il va y avoir une sorte ou un minimum de continuité ?
01:30Il y aura au moins une continuité sur un sujet qui est dans toutes les aides maintenant,
01:34c'est qu'on ne peut pas continuer avec le niveau de dette que nous avons,
01:37et ce remboursement, notamment la charge, les emprunts de la dette,
01:40qui sont pas moins de 67 milliards cette année.
01:42Donc il faut faire des économies, des économies de l'État,
01:44et il faut qu'on aille trouver de l'argent ailleurs,
01:46sans pour autant, je le dis avec force,
01:48augmenter les classes moyennes, il n'en est pas question.
01:51Sans pour autant casser la dynamique économique, il n'en est pas question.
01:55Mais il y a des pistes, et le groupe démocrate auquel j'appartiens,
01:57j'ai eu l'occasion de dire à votre micro,
01:59de nombreuses propositions, et j'espère que certaines seront retenues,
02:04de manière à concilier l'exigence que je viens de souligner.
02:06Louis Zalter.
02:07Justement, monsieur le député,
02:09le groupe des députés Modem, par la voix de son président Marc Fénaud,
02:13vient de mettre sur la table une proposition,
02:15qui en fait est le retour de l'ISF,
02:18l'impôt de solidarité sur la fortune,
02:19qui avait été supprimé, ou en tout cas réduit,
02:22par Emmanuel Macron en 2017.
02:24Est-ce que vous êtes favorable ?
02:25Il n'a pas été réduit, il a été remplacé par l'IFI.
02:26Voilà, c'est ça qui restreignait le champ aux biens immobiliers,
02:29et qui enlevait les biens financiers.
02:32Est-ce que vous êtes favorable au retour de l'ISF aujourd'hui ?
02:36Alors, je vous réponds très librement.
02:38Si on revient un petit peu en arrière,
02:40est-ce que Nicolas Sarkozy avait supprimé l'ISF ?
02:42Quel rapport ?
02:43Si, quel rapport ?
02:44Parce que je lui explique très bien.
02:45On est en 2025, monsieur Vigée.
02:47Est-ce que vous souhaitez l'ISF ?
02:49Non, mais je vous réponds.
02:50D'abord, Emmanuel Macron, ça a été dit à l'instant,
02:52avait transformé l'ISF en IFI,
02:54un impôt sur la fortune immobilière.
02:56Dans le nouvel outil dont Marc Fénaud a parlé,
02:58une proposition qu'avec Jean-Paul Matéi,
03:00spécialiste de finances au groupe,
03:02et j'ai pris ma part également avec d'autres,
03:05nous avons fait une proposition,
03:07pour que ce ne soit pas l'ISF,
03:08peut-être que vous connaissez auparavant,
03:10mais quelque chose qui permette justement
03:13d'aller chercher un peu plus d'argent
03:16parce qu'on a besoin de ces financements,
03:18mais pour autant sans pénaliser le monde de l'entreprise.
03:21Puisque quand on met,
03:22en rendant les outils productifs,
03:23c'est-à-dire qu'on enlève tout ce qui touche à l'entreprise.
03:25Donc, c'est une garantie absolue que l'on donne,
03:27mais qui permettra...
03:29Attendez, c'est vraiment essentiel.
03:30Oui, oui, j'entre vous écoute.
03:31Pour être plus aisé,
03:33de plus participer,
03:34parce que l'effort,
03:35il doit être porté par les uns et par les autres,
03:37mais à due proportion,
03:39naturellement,
03:39des revenus des uns et des autres.
03:40Pourquoi ?
03:42Pourquoi ?
03:42Parce que vous ne pouvez pas aligner
03:43quelqu'un qui a 3 000 euros par mois
03:45avec quelqu'un qui a des revenus
03:46beaucoup plus importants,
03:47parce que,
03:48même si la Russie,
03:48moi je ne suis pas contre la liberté d'entreprise,
03:50bien au contraire,
03:51j'ai été moi-même chez l'entreprise
03:52pendant plus de 35 ans.
03:54Mais vous savez,
03:55il y a des dispositifs
03:56qui permettent de faire ce qu'on appelle
03:57de l'optimisation fiscale,
03:59qui sont légaux,
04:01mais qui font que
04:03vous ne payez pas le même taux d'imposition
04:06que celui qui a une rémunération.
04:08Et pour vous,
04:09c'est une anomalie que ce soit légal ?
04:12Je n'ai pas dit que c'était une anomalie,
04:13j'ai dit que c'était légal.
04:14Non,
04:15il y a des optimisations légales qui existent,
04:17mais c'est des optimisations
04:18qui étaient possibles à un moment,
04:19il faut les rendre impossibles.
04:21C'est ça,
04:22un impôt plus juste sur plus de têtes.
04:24Adrien Matou.
04:25Bonsoir, monsieur le député.
04:26Alors,
04:26qu'est-ce que vous pensez
04:27de la taxe Zuckman,
04:28qui est assez différente
04:29d'un rétablissement de l'ISF,
04:31puisque l'ISF touchait
04:32beaucoup plus de personnes ?
04:34La taxe Zuckman se propose
04:36de beaucoup taxer
04:371800 foyers fiscaux.
04:40Qu'est-ce que vous en pensez ?
04:41C'est une proposition
04:42qui est notamment portée par l'UPS
04:43et que beaucoup considèrent
04:44comme une des clés
04:45pour débloquer le budget.
04:47Je suis totalement opposé.
04:49Je dis bien totalement opposé.
04:51D'ailleurs,
04:51Zuckman lui-même a reconnu
04:52qu'elle était un peu inapplicable.
04:56Je ne parle même pas
04:57de sujet de conformité
04:58avec l'Europe,
04:58ce n'est pas le sujet.
04:59Cette taxe-là
04:59pénaliserait totalement
05:01le monde de l'entreprise
05:02dont nous sommes résolument opposés.
05:04Les choses sont simples.
05:05Entre la taxe Zuckman
05:06portée par les socialistes
05:07et d'autres,
05:08et l'UFIT,
05:08et le connaissant à l'heure actuelle,
05:09il y a un chemin.
05:10C'est la raison pour laquelle
05:11je parlais de Nicolas Sarkozy
05:12de la droite républicaine
05:13parce que cet ISF,
05:14il n'avait pas été supprimé
05:15à l'époque.
05:16Ce que nous proposons de faire
05:17aura un peu moins
05:18de rendement financier
05:19que ce que produisait l'ISF
05:20et aura l'avantage
05:22de faire rentrer
05:23un peu plus d'argent
05:24dans les caisses.
05:24Ce n'est pas qu'on se demande.
05:25Il faut bien qu'on ait
05:26cherché l'argent quelque part.
05:27Oui, diminution
05:27du train de vie de l'État.
05:29Oui, faire en sorte
05:29qu'il y ait des grandes administrations
05:30et des efforts considérables
05:32des coûts.
05:32C'est ça qu'ils veulent
05:32les Français.
05:33Les Français,
05:34ils veulent que l'État diminue,
05:36que l'État obèse diminue,
05:38mais pas qu'on aille chercher
05:39y compris chez les gens
05:41qui font de la croissance.
05:43Là, vous nous dites
05:44qu'il y a deux solutions.
05:45Soit on taxe les entreprises,
05:47ce qu'on ne veut pas faire
05:48et vous avez été
05:48chef d'entreprise.
05:50Non, je ne vous ai pas dit ça.
05:51Je ne vous laisserai pas dire ça.
05:52Ce n'est pas juste.
05:53Je ne vous ai pas dit non.
05:55Vous voyez,
05:55il faut de l'OZT.
05:56Non, quoi ?
05:57Qu'est-ce que j'ai dit de mal ?
05:59Vas-y.
05:59Non, vous avez dit
06:00qu'il faut taxer l'entreprise.
06:00Vas-y, Sylvie Vigier.
06:01Allez-y.
06:02Je n'ai pas dit
06:03qu'il faut taxer l'entreprise.
06:05Donc, je vous demande
06:06de corriger ce mot.
06:07Non, j'ai dit
06:08qu'il y a deux solutions.
06:10Soit on va chercher
06:10de l'argent
06:11dans les entreprises
06:12et notamment
06:13M. Zuckman,
06:15ça lui est égal
06:16d'aller chercher
06:17l'outil de travail.
06:20Et sinon,
06:21il y a taxer les rentiers.
06:22Et l'ISF,
06:23c'est taxer les rentiers.
06:24Non, non.
06:25On n'a pas le droit
06:26d'être rentier en France.
06:27Moi, je ne défends pas forcément
06:28les rentiers,
06:28mais c'est un constat.
06:29Non, votre mot générique,
06:31les rentiers,
06:31on peut être rentier
06:33avec 2 000 euros
06:34par mois de rente.
06:34Donc, ça n'a rien à voir.
06:35Quand je vous parle
06:36d'optimisation fiscale,
06:37je vous parle
06:37de thèmes barbares
06:39comme les koum koum,
06:40les caries d'Intérez,
06:42je vous parle
06:42comme certains abus
06:43qu'on a pu connaître
06:44sur les transactions
06:45d'entreprises
06:46que l'on connaît.
06:47Et sur la puce
06:47de l'optimisation,
06:48ça veut dire
06:49que ces mécanismes-là
06:51qui sont parfaitement légaux,
06:53pardonnez-moi,
06:54nous permettent
06:55d'échapper
06:55à une grande partie
06:56de la fiscalité.
06:56Et ça,
06:57il faut le faire.
06:58Oui, l'État obèse,
06:59je vous réponds oui.
07:00Oui, une meilleure déconcentration
07:01et décentralisation,
07:02je vous réponds, oui.
07:03Mais ça ne suffira pas.
07:04Et donc,
07:04on va chercher chez Rich.
07:06Les agences,
07:07vous avez au téléphone
07:07quelqu'un qui,
07:09dans les agences,
07:09quand on voit
07:10que les transferts
07:11de l'État
07:11vers les agences
07:12sont passés
07:13de 29 milliards
07:13à 90 milliards
07:14en moins de 10 ans,
07:16oui,
07:16il y a des économies
07:17substantielles.
07:18Mais c'est beaucoup plus facile
07:19de créer des agences
07:20que d'en supprimer,
07:21vous le savez aussi bien
07:22que moi,
07:22M. Vigier.
07:23Il ne va pas avoir
07:23la violence de rappeler
07:24qui a le plus créé d'agences.
07:25C'était au moment
07:26où on nous annonçait
07:26qu'il y avait
07:27150 000 fonctionnaires en moins
07:28et on les transférait
07:29dans les agences.
07:29Vous savez,
07:30je vais vous dire.
07:30Mais c'est fait.
07:31On ne va pas regarder le passé.
07:32Maintenant,
07:32il faut redescendre.
07:34Non,
07:34mais là où je ne suis pas
07:34d'accord avec vous,
07:35c'est que du passé,
07:36on s'en nourrit
07:37pour ne pas refaire
07:38les mêmes fautes.
07:39Et moi,
07:39j'ai vu tout cela
07:40s'organiser depuis 2007.
07:42C'est la raison pour laquelle,
07:42oui,
07:43il y a des économies sur l'État.
07:44Et l'État doit montrer
07:45l'exemple.
07:46Oui,
07:47il y a des optimisations fiscales.
07:48On doit montrer l'exemple.
07:49Sur les plus hauts revenus,
07:51je crois qu'on doit également
07:58d'achat
07:58pour générer un 13ème mois
08:00en abattant
08:01les dernières cotisations vieillesse
08:02qui payent sur les semi-cars.
08:04Ça,
08:04c'est 10% net
08:05sur la feuille de paye
08:06en bas à droite.
08:07Donc,
08:07voyez qu'il y a des propositions
08:08à faire.
08:09Louis Zelter.
08:10Sauf,
08:10Philippe Vigier,
08:10qu'en faisant
08:11une nouvelle proposition fiscale,
08:14vous,
08:14pas vous personnellement,
08:15le groupe Modem,
08:16contribue à ce que le débat
08:17continue à se fixer
08:18sur la fiscalité
08:19et ce qui est calme
08:20depuis le début de l'été.
08:21Non,
08:21ce que vous...
08:21Attendez,
08:23je termine ma question.
08:24On a mentionné
08:25le train de vie de l'État.
08:26Ce qui coûte cher surtout
08:26et qui creuse la dette,
08:27c'est en réalité
08:28le déséquilibre du modèle social
08:29qui ne finance plus
08:30le vieillissement de la population.
08:32Autrement dit,
08:33ce qui creuse la dette,
08:34c'est la sécu,
08:34c'est les retraites,
08:35ce sont ces dépenses,
08:36les transferts sociaux
08:37dans un environnement
08:38qui est devenu déséquilibré.
08:40C'est-à-dire que les gens
08:40qui travaillent,
08:41les actifs,
08:42ne peuvent plus supporter
08:43de payer pour le nombre
08:45de personnes âgées,
08:46le nombre de malades
08:47que nous avons en France.
08:49Est-ce que concentrer
08:50le débat sur la fiscalité,
08:51ça n'empêche pas
08:51de se poser cette question
08:52du rééquilibrage
08:53de la réforme du modèle social ?
08:56Je vais vous répondre
08:57très clairement.
08:58Il ne s'agit pas
08:58d'augmenter
09:00les taux des transimpositions
09:02qui existent.
09:02Donc déjà,
09:03je ne demanderai pas plus.
09:04C'est lui qui est salarié.
09:05C'est déjà important.
09:06Allez, allez.
09:07Justement,
09:07il ne faut pas qu'on laisse dire
09:08n'importe quoi.
09:09Je ne laisserai pas faire.
09:10C'est un débat tellement technique
09:11mais tellement sensible.
09:12On ne peut pas dire
09:13que demain,
09:14avec nos propositions,
09:15celui qui gagne très bien sa vie
09:16paiera plus d'impôts,
09:16c'est faux.
09:17Je vous ai parlé
09:18des systèmes d'optimisation fiscale
09:19et je vous ai parlé
09:20sur les très nombreux revenus
09:21qui nous échappent à vous
09:22ou à moi.
09:23Il y a beaucoup de personnes
09:24mais qui sont le fait
09:25de 0,01% de la population.
09:27Première chose.
09:28Deuxièmement,
09:28vous parlez de la défense
09:29d'assurance maladie.
09:30Nous, nous faisons
09:31des propositions
09:31pour accélérer
09:33ce qu'on appelle
09:33le maintien à domicile.
09:34Le maintien à domicile.
09:35Je vous explique.
09:36Nous avons un mur,
09:37c'est celui de vieillissement
09:38qui est devant nous.
09:39En 2035,
09:40il y aura 30% des gens
09:41qui devraient leur en EHPAD
09:42à un moment ou à un autre.
09:43Vous savez qu'il y a
09:43les fameux niveaux de dépendance
09:44qu'on appelle le GIR 1,
09:45le GIR 2,
09:46le GIR 3,
09:46le GIR 3.
09:47Vous avez un numéro
09:48en fonction de votre dépendance.
09:49Pourquoi ?
09:50On ne laisse pas plus
09:50de gens chez eux,
09:52ceux qui sont en GIR 3
09:52et GIR 4,
09:53les moins dépendants,
09:54avec des mesures
09:55pour faire en sorte
09:56que leur habitat
09:56soit mieux aménagé
09:57et non pas d'aller en EHPAD.
09:58C'est noté.
09:59C'est noté,
10:00c'est noté,
10:00Philippe Vigier.
10:00Vous avez vos propositions
10:01à voir ce qui va être retenu.
10:02C'est toujours comme ça.
10:03C'est le jeu de la politique.
10:04Nous avons fait des propositions
10:05parce que nous sommes
10:06des responsabilités.
10:07et nous voulons une stabilité.
10:08Merci beaucoup,
10:09Philippe Vigier,
10:10d'avoir été au téléphone
10:12avec nous,
10:13toujours avec beaucoup de franchises.
10:1419h27,
10:15vous restez avec nous.
10:16On revient tout de suite
10:16dans Reparts.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations