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  • il y a 2 jours
Des ailes semi-rigides installées sur les ponts des grands navires de commerce, afin qu’ils utilisent la force du vent pour avancer : c’est l’idée de la start-up OceanWings.

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Transcription
00:00Smart Ideas, c'est notre rubrique start-up et innovation et j'accueille Aménoël Chalit, bonjour.
00:11Bonjour, merci de m'accueillir.
00:12Vous êtes le président d'Ocean Wings, entreprise française qui a été créée en 2018, avec quelle idée ?
00:18Une idée simple, tout ce qu'on consomme transite un jour ou l'autre par des navires,
00:23c'est 50 000 navires de la flotte mondiale, c'est 2 milliards de tonnes d'émissions de CO2 par an
00:28et on a une solution très simple qui est d'utiliser le vent,
00:32une solution qui est vieille de plusieurs milliers d'années mais que la technologie permet de remettre au goût du jour avec beaucoup d'efficacité.
00:38Avec des ailes, c'est ça, qui sont rigides ou semi-rigides ?
00:42Absolument, vous imaginez la même chose qu'une aile d'avion, une quarantaine de mètres d'envergure
00:47mais on les met à la verticale sur le pont des grands navires de commerce
00:50et ça leur permet d'économiser jusqu'à 30 ou 40% de leur carburant et donc de réduire leurs émissions d'autant.
00:57Et de faire des économies aussi, évidemment, les deux objectifs sont liés.
01:02Donc 7 ans après la création, vous en êtes où du développement d'Ocean Mix ?
01:05Alors Ocean Mix est une entreprise aujourd'hui d'un petit peu moins de 60 personnes,
01:10fortement tournée vers l'export parce que la construction maritime,
01:14c'est essentiellement un business mondial.
01:16L'essentiel des navires sont construits en Chine, en Corée et au Japon.
01:20Et donc aujourd'hui, on en est à une phase d'accélération du développement industriel et commercial.
01:28On pense que sur les 6 ou 8 prochains mois, on vendra entre une dizaine et une quarantaine de systèmes
01:37destinés à être installés sur des grands navires.
01:39Le prochain qu'on installe va être installé au Japon sur un navire européen
01:45mais dont le rétrofit se fait au Japon.
01:47Alors le rétrofit, c'est intéressant parce que j'allais vous poser la question,
01:50est-ce que c'est forcément sur des navires neufs ?
01:54Et donc vous avez répondu à la question, si c'est du rétrofit,
01:56ça veut dire qu'on peut installer vos ailes sur des navires existants ?
01:59Absolument et c'est essentiel parce que vu la taille de la flotte mondiale,
02:0250 000 navires, on ne construira pas 50 000 navires aussi vite que ça.
02:07On pense que le marché sera à peu près moitié-moitié.
02:09Les économies seront plus importantes sur les navires neufs
02:12mais il n'y a pas d'obstacle sur la plupart des navires à en mettre, même s'ils existent.
02:16C'est un investissement lourd et quel retour sur investissement ?
02:20Alors lourd, ça dépend par rapport à comment on compare.
02:23Un grand navire de commerce, ça coûte très cher.
02:26Aujourd'hui, on est sur des retours sur investissement
02:28qui sont de l'ordre de 4 à 5 ans
02:31mais qui vont baisser sous l'effet de deux choses.
02:34Une réglementation dans le transport maritime
02:36qui augmente les pénalités pour des émissions
02:39et aussi le fait que les carburants alternatifs
02:42que peuvent utiliser les armateurs
02:44coûtent beaucoup plus cher que le fioul normal.
02:46Donc on se dirige vers un payback de l'ordre de 2 ans et demi, 3 ans
02:49d'ici pas très longtemps.
02:51La réglementation, à quel point elle accélère la mutation du secteur,
02:56la décarbonation du transport maritime ?
02:57Considérablement.
02:58Le transport maritime est régulé au niveau mondial par l'OMI,
03:02l'Organisation Maritime Internationale
03:03et ça va être la première industrie qui aura voté d'elle-même
03:09finalement une taxation de ces émissions
03:12parce que c'est la seule solution pour accélérer la décarbonation,
03:16faire adopter les équipements de décarbonation par les armateurs
03:18et faire adopter les nouveaux carburants.
03:20Vos ailes, vous les fabriquez en France ?
03:23Alors on en fabrique une part importante en France
03:25dans notre usine qui est située à Caen dans le Calvados
03:27mais on en fabrique aussi une part importante
03:31notamment les plus grosses pièces
03:33en Chine
03:34pour des raisons liées à la décarbonation notamment
03:36qui est que comme la plupart des installations qu'on fait
03:39sont en Asie, Chine, Corée, Japon
03:41et qu'on parle de gros objets
03:43qui font une quarantaine de mètres, une quarantaine de tonnes
03:45ça ne serait pas intelligent
03:47de les fabriquer en Europe pour les envoyer en Chine
03:49et donc on essaie d'optimiser notre empreinte carbone
03:51de cette manière.
03:53Il y a eu plusieurs levées de fonds dans votre histoire
03:54je crois 10 millions d'euros annoncés en 2021
03:57près de 20 millions d'euros annoncés en 2023
03:59il y a encore des levées de fonds en prévision
04:01avec quelle logique, quelle stratégie derrière tout ça ?
04:07Le premier élément c'est qu'on parle d'un marché énorme
04:1050 000 navires équipés
04:11c'est un marché en valeur de 200 milliards de dollars
04:14c'est une compétition internationale
04:16tous nos grands concurrents sont européens
04:18mais non français
04:19il faut les moyens de développer l'infrastructure industrielle
04:22il faut les moyens de développer le réseau commercial
04:25notre prochaine levée de fonds en 2026
04:28qui sera entre 30 et 40 millions d'euros
04:31sera la dernière
04:31puisqu'elle nous permettra d'atteindre un cash flow positif
04:35à partir de fin 2028
04:37Merci beaucoup Emmanuel Chalide Bonvent
04:39Merci à vous
04:40C'est le cas de le dire
04:41à Ocean Wings
04:42Voilà c'est la fin de ce Smart Impact
04:44Merci à toutes et à tous de votre fidélité
04:47à Vsmart for Change
04:48à la chaîne des affaires
04:49Je vous remercie Nathalie Croizet
04:50la coordinatrice éditoriale
04:52et Alexis Mathieu qui s'occupe de la production de l'émission
04:56à la réalisation Fabien Bouknog et au son
04:59C'était Paul Sanchez
05:01Belle fin de journée
05:02A demain
05:03Sous-titrage Société Radio-Canada
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