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Mardi 23 septembre 2025, retrouvez Emeric Blond (Gérant fonds actions, Tailor AM), Thomas Veit (Head of Fixed Income, Senior Portfolio Manager, Spirit Asset Management) et Céline Piquemal-Prade (Présidente, Piquemal Houghton Investments) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:003 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché. Céline
00:13Pikmalprad est avec nous, la présidente de Pikmal Outen Investments. Bonsoir Céline.
00:18Bonsoir Grégoire. A vos côtés, Thomas Vett, responsable Fixed Income chez Spirit Asset Management.
00:22Bonsoir Thomas. Bonsoir Grégoire. Et Aymeric Blond nous accompagne également,
00:25gérant actions chez Taylor Asset Management. Bonsoir Aymeric. Bonsoir Grégoire.
00:29J'ai mis à la une, évidemment, ce deal historique, à la mesure des investissements nécessités par le développement de l'IA.
00:39Bref, tous les superlatifs sont permis, bien sûr, mais ce deal entre Nvidia et OpenAI qui peut aller jusqu'à 100 milliards de dollars d'investissement
00:47pour booster toujours plus la puissance de calcul des modèles d'intelligence artificielle d'OpenAI en l'occurrence.
00:53Que retenez-vous de ce deal ? Qu'est-ce qu'il nous dit ? Qu'est-ce qu'il nous dit aussi du cycle de développement,
00:59de l'IA et de ces nouvelles générations d'intelligence artificielle en cours aujourd'hui, Aymeric ?
01:04Je pense qu'on est à... Difficile de parler de cycle. Je pense qu'on est dans une phase d'investissement assez importante sur l'infrastructure.
01:12Et on voit la convergence entre les acteurs de l'IA et des infrastructures, l'IA, l'IA. On a vu ASML qui s'était rapproché de Mistral, AI.
01:21On a vu donc effectivement la Nvidia qui s'était rapprochée beaucoup de OpenAI.
01:28Et qu'est-ce qu'on avait vu aussi il y a quelques jours, enfin il y a même une semaine, deux semaines, on avait vu OpenAI qui s'était rapprochée également de Broadcom pour avoir effectivement accès à des processeurs beaucoup plus designés pour leurs besoins propres.
01:45Parce qu'effectivement, une partie des infrastructures sera personnalisée pour les besoins de chacun des hyperscalers ou data centers liés aux différents acteurs de l'IA.
01:54Ça, c'est un point important. Et effectivement, les investissements, contrairement à ce que vous pouvez penser après DeepSync, ce chiffre encore en dizaine de l'IA, on pensait que DeepSync allait...
02:02Marcel Wang l'avait dit, DeepSync, ne vous méprenez pas. C'est pas moins d'investissement, c'est pas moins de GPU, c'est plus de GPU à l'arrivée.
02:09Oui, parce qu'au final, c'est moins de GPU et moins d'argent à dépenser pour programmer, faire élever une IA, entre guillemets.
02:18Mais c'est plus de modèles.
02:18Mais c'est plus de modèles et ça démocratise l'accès à l'IA.
02:22Avant, on était obligé d'investir des dizaines de milliards pour une société pour développer de l'IA.
02:26Et là, maintenant, c'est quelques dizaines de milliers, voire centaines de milliers d'euros.
02:30Donc, c'est effectivement une généralisation globale du marché de l'IA qui est attendue.
02:36Et je pense qu'effectivement, on est au tout début, d'autant plus qu'aujourd'hui, on n'a pas encore les business models.
02:40Personne n'a fait de l'argent avec de l'IA, à part l'IA et Broadcom.
02:43Je crois que toutes les dernières études qui succèdent sur ce sujet nous montrent qu'effectivement, le retour sur investissement est encore très peu présent, pour dire le moins.
02:52On cherche vraiment comment faire de l'argent et comment l'implémenter dans les produits aujourd'hui.
02:55Mais on voit, intéressant, ces rapprochements entre le hardware et le software, ça, c'est quelque chose, effectivement, c'est une nouvelle étape.
03:02Alors, vous ne dites pas cycle, mais c'est une nouvelle étape dans cette phase de développement.
03:06Oui, tout à fait.
03:06Et ça veut dire qu'une boîte comme Nvidia, demain, peut être considérée aussi comme une boîte de software,
03:11ou ça reste quand même des milieux et des environnements différents ?
03:15Elle fait déjà du software.
03:18Nvidia a fait tout un trajet de consolidation de différentes entités,
03:23de différentes business units tout au long de son histoire.
03:28Ils n'ont pas fait que des cartes graphiques.
03:30Et comme on les connaissait beaucoup par le passé,
03:34ils ont effectivement construit, brique à brique, une espèce de chaîne de valeur autour de l'IA
03:38en ayant une espèce de vision un petit peu à moyen long terme.
03:42Et c'est aujourd'hui pour ça que Nvidia se différencie et sort du lot.
03:44Mais Broadcom va arriver derrière, peut-être AMD, Intel, on voit comment ça a poussé.
03:51Grâce peut-être à Nvidia, d'ailleurs.
03:54Rappelons-nous, Apple avait été slobée par Microsoft.
03:56Donc, voilà, on ne sait pas où tout va tomber, comment la poussière va retomber.
04:00Mais je pense qu'effectivement, on est vraiment, on est encore au début,
04:03même si ça fait deux, trois ans qu'on parle beaucoup d'IA.
04:05Bon, Nvidia qui devient d'ailleurs une forme de bras armé financier,
04:09en parallèle de l'administration Trump, qui pousse évidemment, j'imagine, plus fort que tout,
04:15pour que ces géants de la tech américaine ne perdent pas leur leadership en matière.
04:18Oui, je pense qu'ils réalisent, ils ont besoin...
04:20À 5 trillions de dollars de capitalisation boursière, ils ont quand même, j'imagine, des moyens conseillés.
04:23Oui, je pense qu'ils réalisent vraiment qu'ils ont besoin d'un écosystème actif, vivant,
04:27vraiment sur toute la chaîne de valeur.
04:31Et on voit les intentions pour rapatrier les outils de production,
04:35relocaliser les outils de production qu'aujourd'hui on avait à Taïwan ou au Japon,
04:39ou même parfois peut-être un peu en Europe.
04:41On voit que les US, avant, c'était effectivement 6% de la production de leurs semis.
04:48Aujourd'hui, l'objectif, 2035, c'est 17, 20, 25%.
04:52Donc, on a des ambitions très claires, mais c'est vrai que c'est beaucoup d'argent à...
04:57Oui, à déployer.
04:59À déployer, parce qu'effectivement...
05:01À mobiliser, oui.
05:01Les usines Intel, quand ils ont voulu monter une giga factory en Allemagne,
05:05c'était 70 milliards.
05:09TSMC, là, ça va être 100 milliards qu'ils vont déployer aux US.
05:12Micron, c'était 250 millions pour la DRAM, la mémoire flash.
05:16Oui, l'unité, c'est la centaine de milliards.
05:18Voilà.
05:18Il y a de l'argent à piquer.
05:20Stargate, c'était 500 milliards.
05:21500 milliards.
05:22Oui, bien sûr.
05:23Non, non, mais bon, on verra à l'arrivée combien de ces capitaux ont été mobilisés et déployés,
05:29mais pour l'instant, les sommes affichées sont assez spectaculaires.
05:32Je me tourne d'ailleurs vers vous.
05:34Qu'est-ce que vous...
05:34Enfin, qu'est-ce que ce...
05:36C'est quoi le signal de ce deal pour vous en tant que gestionnaire d'actifs ?
05:40Ce qui me frappe, comme on vient de l'évoquer, c'est qu'on est passé d'une industrie technologique
05:46qui justifiait des valorisations importantes parce que c'était faible en intensité capitalistique
05:53à une industrie qui, maintenant, a une intensité capitalistique très forte.
06:00Et ça pose la question, effectivement, du retour sur investissement, de ces investissements colossaux.
06:05Ça pose la question également des valorisations, ce qui veut dire que vous êtes beaucoup plus cycliques
06:09que ce qu'on a pu anticiper par le passé.
06:12Donc, on revient à un écosystème qui est beaucoup plus proche de celui qu'on a connu à la fin des années 90
06:18que celui qu'on avait au début des années 2010.
06:20Parce que ces sociétés-là, Alphabet, Meta, Microsoft, avaient des valorisations très fortes
06:27parce qu'elles avaient une barrière à l'entrée très importante du fait d'une intensité capitalistique faible
06:32et une génération de flux de trésorerie très importante.
06:35Aujourd'hui, l'équation, elle a changé.
06:37Si on regarde un petit peu les chiffres, on rapporte l'investissement par rapport aux bénéfices de ces entreprises.
06:45Les investissements représentent à peu près 70%.
06:49Si on regarde le top 6 des joueurs de l'IA, 70% des bénéfices avant impôts.
06:55Si on regarde, par exemple, la dépense dans la fibre optique qu'on avait pour un acteur des télécoms qui était AT&T en 1999,
07:06c'était 72%.
07:07Et ce sont des chiffres qui sont très importants et qui ont posé à l'époque la question de la rentabilité
07:15et qui posent problème parce que derrière, qu'est-ce qui se passe ?
07:19Vous avez une baisse de vos flux de trésorerie disponibles.
07:23Alors, on fait de la finance.
07:25Le flux de trésorerie disponible, c'est très important.
07:27Parce que c'est l'argent que vous allez vraiment avoir à disposition après dans vos caisses.
07:33Eh bien, à l'époque, en 1999-2000, qu'est-ce qui s'est passé ?
07:36À partir du Q4, 1999, vous avez une baisse des flux de trésorerie disponibles pour les acteurs des télécoms,
07:44qui étaient à l'époque les leaders.
07:46C'était France Télécom, Etienne Cistern, de la Côte.
07:48Et aujourd'hui, pareil, si vous regardez les flux de trésorerie disponibles pour Alphabet, Amazon, Meta,
07:56ils étaient en baisse de 60% pour Alphabet et Amazon au Q2, 25% pour Meta.
08:01Ce qui est logique, quand vous dépensez beaucoup, vous avez moins de cash disponible.
08:05Eh bien, derrière, on sait ce qui s'est passé.
08:07Donc, je pense que c'est un signal très fort qui est donné au marché, aux investisseurs.
08:11Et d'ailleurs, c'est peut-être pour ça que malgré tout ce bruit,
08:15depuis le début de l'année, on en parlait tout à l'heure,
08:17mais finalement, le Nasdaq, les acteurs de la technologie, ne sont plus les leaders du marché à action.
08:23Les leaders du marché à action, ils sont ailleurs cette année,
08:27ils sont en dehors des États-Unis, en dehors de la technologie.
08:29Donc, il se passe quelque chose en souterrain, même si tout ça fait beaucoup de bruit,
08:34comme quand on a eu les fusions, AOL, Time Warner, on parlait de contenant-contenu,
08:39enfin, on parlait du fait qu'il n'y aurait pas assez de fibres optiques pour tout le monde,
08:42enfin bref, on a eu beaucoup de fibres optiques, il y en avait partout,
08:45et tous ces problèmes ont disparu.
08:47Mais ça continuait quand même à faire la une des journaux,
08:51alors qu'à l'époque, en 2000, on aurait dû attacher beaucoup plus d'importance
08:54à l'entrée de la Chine dans l'OMC,
08:56et le marché de Shanghai qui a largement surperformé pendant sept ans,
09:00à partir de 2000, beaucoup plus que les Cisco, les Intel, les AOL,
09:04les Time Warner, qui faisaient à l'époque la une des journaux.
09:06On est dans ce moment-là, on est au quatrième trimestre 1999, là, Céline ?
09:11J'en suis convaincue.
09:13C'est la performance de la tech chinoise, par exemple, depuis le début de l'année.
09:16Il se passe quelque chose de différent.
09:17Donc il y a des endroits du marché où il se passe quelque chose de différent.
09:20Il faut être attentif, il faut voir qu'effectivement,
09:23aujourd'hui, le marché qui surperforme très largement les autres indices,
09:28il y a une place d'actifs dont on a parlé tout à l'heure, qui est l'or,
09:31quand même, qui surperforme très largement.
09:33Donc il se passe quand même quelque chose dont on parlera.
09:36Mais sinon, sur les marches actions, le marché qui surperforme très largement,
09:39c'est le marché chinois.
09:40Alors que tout le monde n'arrêtait pas de dire que c'est un marché qui n'a pas d'avenir.
09:45Eh bien, apparemment, il a l'air de se passer quelque chose sur un marché qui est peu cher,
09:49sur lequel les attentes sont faibles et sur lequel, finalement,
09:51les rentabilités sont supérieures au coût du capital.
09:55Donc on parle du flux de trésorerie, on fait de la finance à la fin.
09:58Donc quand vous avez des taux dix ans qui sont à 1,7%
10:01et que vous avez une rentabilité du capital qui est supérieure à 1,7% des dividendes qui sont importants,
10:07ça attire des capitaux.
10:09Le marché commence à en prendre conscience.
10:11On s'était vu avant l'été, je crois, vous rentriez d'ailleurs d'une conférence,
10:14je ne sais plus si c'était Shanghai ou Singapour,
10:16vous nous aviez raconté l'Asie telle que vous la voyez régulièrement chaque année.
10:22Céline, mais autour de vous, la communauté des investisseurs est encore pessimiste, sceptique.
10:28vis-à-vis de cette hausse des actions chinoises dans les portefeuilles,
10:32je n'ai pas l'impression qu'on soit au niveau,
10:33même si la Chine d'ailleurs ne représente pas grand-chose par rapport à son poids économique
10:37dans les indices actions mondiaux,
10:39je n'ai pas l'impression que les gestionnaires d'actifs soient déjà ne serait-ce que neutres
10:43par rapport à ce que doit représenter la Chine dans un indice benchmark.
10:46Tout à fait. Alors sur un benchmark, la Chine, on devrait être à 3-4%.
10:50Action A plus Action H.
10:52Aujourd'hui, si vous regardez le top 40 des gérants actions internationales,
10:58on est à 1%.
10:58D'accord.
10:59Donc on est très largement sous pondéré sur la Chine
11:01par rapport à ce que ça devrait être dans un benchmark.
11:03Et pour autant, comme vous le disiez,
11:05la Chine, c'est 20% du PIB mondial en parité pouvoir d'achat.
11:0815% pour les États-Unis en parité pouvoir d'achat.
11:10C'est juste un effet tech, ce qui tire les actions chinoises ?
11:15C'est alors DeepSync le 20 janvier dernier,
11:17plus la révélation évidemment que ces boîtes-là sont très rentables,
11:21génèrent un free cash flow conséquent, etc.
11:23Ou est-ce que c'est plus que la tech, la seule tech chinoise ?
11:27Alors il y a plus que ça.
11:28Il y a effectivement Tencent, Alibaba, Baidu qui tirent la cote indéniablement.
11:33Mais il y a aussi un autre phénomène qui est l'involution.
11:36C'est le gouvernement chinois qui met un petit peu la pression sur les entreprises
11:42en disant qu'on arrête un petit peu la déflation, la baisse des prix
11:45et on essaye de faire en sorte qu'on soit dans une compétition un peu plus sereine,
11:50un peu plus saine, qui donne un appel d'air pour les fournisseurs
11:54et pour tout un écosystème d'entreprises qui était vraiment sous pression en termes de marge.
11:58On les laisse respirer et ça, ça a créé un appel d'air pour un certain nombre d'entreprises industrielles.
12:01Donc pour une autre concurrence improductive, ça devient négatif et contre-productif
12:06en l'occurrence pour l'objectif de prospérité commune.
12:08Donc on va rationaliser un peu tout ça.
12:09Tout à fait.
12:10200 ou 250 constructeurs automobiles, ça n'a pas de sens, même pour un pays comme la Chine.
12:14Voilà.
12:14Donc on a un petit peu un appel d'air pour ceux qui étaient sous pression.
12:19Ils respirent un peu mieux.
12:20Mais c'est structurel ça.
12:21C'est un changement peut-être structurel d'écosystème qui est plus sain.
12:26Et puis après, deuxième effet, effectivement, le bénéfice de DeepSync.
12:30Parce qu'on en parlait tout à l'heure, mais dans la vraie vie, dans la réalité,
12:35pour des entreprises comme Tencent qui font des jeux vidéo,
12:38ça leur permet de rentabiliser beaucoup mieux leurs jeux auprès des utilisateurs.
12:43Et donc on a des chiffres de croissance qui sont très importants.
12:47Donc des chiffres de croissance très importants, quand on n'attend rien,
12:49forcément, ça fait un cocktail explosif pour les cours de bourse.
12:53On va en venir à l'obligataire et au taux et à la Fed, Thomas.
12:55Mais encore une question quand même pour les géants actions.
12:59Non mais, oui, comment vous comprenez effectivement ce vrai redémarrage des actions chinoises ?
13:05Et puis il y a la Chine, mais l'Asie dans son ensemble.
13:08Et la Corée du Sud, le Cospi a vu l'indice Cospi s'envoler ces derniers mois.
13:15Le Topix ou le Nikkei sont toujours sur des niveaux historiquement élevés.
13:20Au Japon, en l'occurrence, comment vous regardez ça dans le paysage global des actions, justement ?
13:26Je pense qu'au niveau de l'Asie, il y a une forme de dissonance cognitive, en fait,
13:31par rapport au niveau de perception.
13:33Les investisseurs, ils voient l'Asie aujourd'hui à travers le prisme des ETF.
13:37Parce qu'ils ne vont pas être discriminés sur les petits pays, les petits tigres asiatiques, etc.
13:41Ils ne vont même pas en Chine en ce moment, parce qu'ils ne savent pas trop ce qui se passe en Chine.
13:46Parce qu'effectivement, sur les politiques mises en place économiques de soutien à l'économie,
13:52on a plus eu des plans de sauvegarde de certains secteurs, bancaires, immobiliers,
13:56que des plans de relance de la consommation.
13:59Et aujourd'hui, c'est un petit peu ce qu'on attend,
14:00parce que la plupart des entreprises européennes et américaines,
14:04qui sont jugées sur la base de leur publication parce qu'elles seraient exposées au marché chinois,
14:08pour l'instant, les publier, elles sont un peu dégueulasses.
14:09Oui, oui, oui, vous pouvez vous permettre.
14:13Elles ne sont vraiment pas terribles.
14:15Et on voit les valeurs du luxe dans l'auto, dans l'industrie, etc.
14:19Tous les acteurs qui font du business en Chine.
14:22Oui, ce qui rapporte, ça reste médiocre au minimum.
14:26Absolument.
14:27Donc je pense qu'il y a un phénomène de flux passif via les ETF et l'allocation tactique,
14:32où il y a certains secteurs qui sont vraiment mis en avant,
14:34avec une concentration des flux, et on retrouve quelques magnifiques en Chine,
14:39qui effectivement portent aussi pas mal de la cote.
14:42Puisqu'on parle de dette aussi avec vous, Thomas, la dette émergente là,
14:47et notamment quand on regarde la sphère asiatique,
14:50ça nous amènera peut-être à parler de la Fed,
14:51avec la première baisse de taux depuis décembre 2024,
14:55la baisse du dollar, etc.
14:56Mais c'est des vents porteurs y compris dans votre classe d'actifs
14:59pour des actifs émergents, de la dette émergente en l'occurrence.
15:03Oui, c'est ça.
15:03C'est une classe d'actifs qui est quand même au centre de l'attention,
15:06avec un dollar qui s'est aussi affaibli,
15:11des banques centrales qui ont des émergents qui ont...
15:14Bon, je mets le Japon de côté.
15:15Enfin, pas émergents, mais je mets l'Asie passif.
15:17Oui, hors Japon.
15:18D'accord.
15:19C'est des banques centrales qui ont monté les taux avant,
15:21quand il y a eu de l'inflation,
15:22qui les ont baissées aussi avant, quand l'inflation a décru.
15:25Donc, ils ont un temps d'avance sur les banques centrales occidentales.
15:28Donc, effectivement, c'est des thématiques d'investissement
15:30qui sont assez intéressantes et avec des spreads
15:33qui restent malgré tout dans l'environnement actuel
15:35de spreads de crédits extrêmement bas,
15:38que ce soit en zone euro, aux US,
15:40et un peu même de...
15:42Comment ?
15:43Dans chaque pan de rating,
15:46il y a une dispersion qui est très faible.
15:48Donc, il y a très peu d'opportunités aujourd'hui,
15:50à mon sens, sur le crédit traditionnel.
15:53C'est une belle alternative.
15:54Oui.
15:54Bon, sur la Fed, alors,
15:56comment est-ce que vous avez compris le message délivré
15:58par Jérôme Poel la semaine dernière ?
16:01Et partant d'une première baisse de taux
16:03qui en appelle quelques autres,
16:06Jérôme Poel le reconnaît lui-même,
16:07c'est une risk management cut,
16:10une baisse de taux assurancielle,
16:12mais il reconnaît qu'il y en aura quand même d'autres derrière.
16:14Quel est le principal risque pour une banque centrale
16:16comme la Fed aujourd'hui ?
16:17Ce sera la grande question.
16:18Ce sera combien et le timing, la séquence.
16:21Donc là, la première baisse de 25 points de base,
16:23elle était complètement attendue.
16:24Je pense que le premier renseignement qu'on peut tirer à ce stade,
16:27c'est que la Fed navigue un peu aussi à vue.
16:33Là, ils ont fait repasser la thématique de l'emploi.
16:35C'est normal, avec 4 mois de création d'emploi
16:38assez faible aux Etats-Unis,
16:39à peu près 27 000 créations d'emploi par mois en moyenne
16:41sur les 4 derniers mois,
16:43c'est très faible par rapport à ce qu'on a connu avant.
16:44On pourra peut-être discuter après de ce taux neutre
16:47qui a peut-être évolué,
16:48ce taux neutre qui ne fait pas monter le taux de chômage,
16:50mais on pourra peut-être y revenir.
16:52C'est faible, c'est normal, ça demande un réajustement.
16:54Donc les 25 points de base sont normaux.
16:57L'enseignement qu'on peut tirer aussi,
16:58c'est que le vote a été de 11 contre 1.
17:02Il y a eu un seul dissident.
17:02Le dissident, celui-là, on l'attendait, c'est un problème.
17:07Pour son entrée.
17:07Pour son entrée.
17:08Pour son entrée au sein du board, oui.
17:10Et il aurait pu être beaucoup plus dissident que ça.
17:12Il avait voté pour 50 points de base,
17:13on aurait pu s'attendre même à plus.
17:15Honnêtement, je pensais qu'il aurait fait 75 points de base.
17:18À 75 points de base.
17:19Pour marquer un peu l'histoire.
17:20Voilà.
17:20Mais il n'a pas été suivi par Beaumann et Waller, par exemple.
17:23Qui avaient été dissidents du FOMC précédent.
17:26Qui avaient été dissidents du FOMC précédent
17:27et qui ont un discours quand même assez doviche.
17:29Encore Beaumann, tout à l'heure,
17:30a eu un discours honnêtement assez proche
17:32de celui de Miran.
17:34Pas dans les projections de taux,
17:35mais dans la lecture de l'économie.
17:39Donc, c'est, je pense, une bonne nouvelle
17:41ou un bon message qu'envoie la Fed
17:43en étant assez unie dans ce moment
17:44où la Fed est un peu attaquée sur son indépendance
17:46par Donald Trump.
17:48Miran, on va dire, c'est un peu,
17:49je ne vais pas dire cheval de Troyes,
17:50mais elle est un peu l'émissaire de Trump
17:52qui rentre dans le board.
17:54Mais les 11 autres votants de ce meeting-là
17:57sont restés unis.
18:00Ça n'empêche pas des dissensions, j'imagine.
18:01Exactement, c'est ce que j'allais dire.
18:04Il y a, comme tous les trois mois,
18:06le DOTS qui est sorti,
18:07donc le nuage de points
18:09qui donne chaque membre,
18:10donc les 19 membres de la Fed,
18:12donc 12 votants plus 7 réservistes,
18:15on va plonger comme ça,
18:16qui se prononcent.
18:18Il reste deux meetings cette année,
18:20en 2025.
18:21La médiane est encore à deux cuts,
18:23mais cette médiane, c'est 9
18:24qui disent 1 ou moins
18:27et 10 qui disent 2
18:29ou plus avec Miran,
18:31on va dire qu'on exclut un peu,
18:32mais 10 qui disent 3 cuts
18:33et 9 qui disent...
18:34C'est une médiane fragile.
18:35C'est une médiane qui est très fragile,
18:36c'est presque 50-50, clairement.
18:39Et donc,
18:40le range sur deux meetings
18:42va de une remontée de 0,25,
18:45un membre qui a voté ça,
18:46et Miran qui vote des taux en dessous de 3.
18:48Donc, 150 points de base quasiment
18:49de différence sur la politique monétaire
18:53à horizon 3 mois, 2 meetings.
18:55C'est énorme.
18:55Donc, c'est énorme.
18:58Ça promet forcément de la volatilité
18:59sur les marchés de taux américains ?
19:01Ça promet de la volatilité,
19:02surtout que le marché,
19:03à mon sens,
19:04a un peu frontronné,
19:05un peu surréagi,
19:06a anticipé
19:08ce que la Fed pouvait délivrer.
19:11La Fed et A,
19:12donc, admettons qu'on prenne
19:13cette moyenne de 2 cuts cette année,
19:15la médiane de l'année prochaine,
19:16c'est 1.
19:17Donc, on serait sur 3 cuts,
19:18globalement,
19:19à venir sur horizon
19:20un an un peu plus.
19:22Le marché, il en est à 5.
19:23Donc, le marché a suranticipé,
19:26à mon sens,
19:27ce qui peut se passer.
19:29La problématique inflationniste
19:30est toujours là
19:30et on n'a pas encore vu,
19:33à mon sens,
19:34les effets inflationnistes
19:34de la politique tarifaire
19:36de Trump.
19:37On a commencé à les voir
19:38un petit peu
19:38dans le PPI de juillet.
19:41Ça aussi,
19:42c'est un point que je trouve intéressant.
19:43Le PPI de juillet
19:43qui est ressorti,
19:44je pense que vous l'avez vu,
19:45à 0,9,
19:46révisé à 0,7.
19:47C'est un PPI assez élevé.
19:51Et prêt à la production.
19:51Et prêt à la production.
19:53Eux, en amont,
19:55des prêts à la consommation.
19:55C'est ça.
19:56Alors, en amont ou pas ?
19:57Ah bah, la question.
19:59Mais souvent en amont,
20:01effectivement.
20:02Sachant qu'avril,
20:04mai, juin,
20:05il n'y avait quasiment
20:06pas d'importation aux US.
20:08Donc, c'est normal
20:08que les PPI n'en montent pas.
20:10Par contre,
20:10il y a eu un gros mois de juillet
20:11sur les importations.
20:12Ils avaient utilisé
20:12tous leurs stocks
20:13qui avaient été faits
20:14globalement de octobre à mars.
20:15Vous savez, stocker très fort aux US.
20:17On avait vu les importations
20:18monter très fort
20:19avant les tarifs.
20:21Derrière,
20:21trois mois où il ne se passe rien.
20:22Derrière, le mois de juillet,
20:23beaucoup d'importations de nouveaux.
20:24À mon avis,
20:25les stocks étaient au plus bas.
20:26Donc, un PPI qui ressort haut.
20:28On n'a pas encore
20:28les chiffres d'importation
20:29du mois d'août.
20:30Mais le PPI est ressorti
20:31quasiment négatif au mois d'août.
20:32Donc, à mon avis,
20:33il y a quasiment eu
20:34très peu d'importations
20:36au mois d'août.
20:37Et donc, à un moment donné,
20:38quand il faudra reconstruire les stocks,
20:39ça va continuer à monter.
20:40Pour le moment,
20:40les entreprises utilisent leurs marges.
20:42Mais jusqu'à quand ?
20:44Les entreprises américaines,
20:45vous l'avez vu
20:46avec ce que vous disiez
20:48sur la tech,
20:49ce ne sont pas des enfants de cœur.
20:50Ils ne vont pas prendre
20:51tout sur leur marge.
20:54Et donc, à un moment donné,
20:54ça devrait se retranscrire
20:55dans les CPI.
20:56J'entendais,
20:56c'est une estimation,
20:57mais que 40% pour l'instant
20:59des hausses de tarifs
21:01a pu être passées,
21:02j'allais dire,
21:03à des consommateurs
21:04ou des utilisateurs philo.
21:05Ça veut dire que 60%
21:06n'a pas été passées
21:07encore aujourd'hui.
21:09Il reste à faire.
21:10Le message de la Fed,
21:13c'est à terme,
21:14oui,
21:14toujours un soutien
21:15pour le marché actions.
21:18Est-ce que c'est un problème
21:18si jamais la Fed
21:19ne délivrait pas
21:20autant de baisse de taux
21:21que ce que le marché
21:22anticipe aujourd'hui ?
21:22On se retrouve à nouveau
21:23dans cette situation
21:24où, on l'a vu
21:25ces dernières années,
21:26le marché peut anticiper
21:266, 7 baisse de taux
21:27quand la Fed,
21:28au final,
21:29n'en a jamais délivré
21:30dans l'intervalle de temps
21:32que le marché anticipait
21:33ces dernières années.
21:34Oui, c'est vrai
21:35que traditionnellement,
21:37statistiquement,
21:39historiquement,
21:40qui dit baisse de taux
21:42dit hausse des marchés actions.
21:44C'est clair.
21:44Mais aujourd'hui,
21:46ça ne s'est pas vraiment respecté.
21:48On a vu des cycles,
21:49des séquences de taux hauts
21:50avec des marchés haussiers.
21:52Et on a vu des séquences
21:53de baisse de taux
21:54avec des marchés baissiers.
21:55Du coup,
21:56je me méfie un peu
21:57de la statistique
21:57liée à l'ancien monde.
22:01Et je préfère voir
22:03un petit peu
22:03les choses
22:05de manière un peu détachée
22:06et plutôt traiter
22:08des sujets
22:09un petit peu plus
22:10proches du terrain.
22:12Publication des sociétés,
22:13perspectives,
22:13etc.
22:14Et ne pas trop m'attacher
22:16à la partie macro-éco,
22:17qui aujourd'hui
22:18est vraiment très chaotique.
22:20Créer de la volatilité.
22:22Et on voit qu'aujourd'hui,
22:23par exemple,
22:24la Fed,
22:24on l'a vu,
22:25est fortement politisée,
22:27fortement sous pression politique.
22:29Et clairement,
22:31la Fed,
22:32aujourd'hui,
22:32s'il avait baissé les taux,
22:33c'était contraint et forcée.
22:34Parce que,
22:34à mon avis,
22:35la pression politique
22:36était telle
22:36qu'elle ne pouvait plus résister.
22:37C'est déjà un poids important
22:38dans la prise de décision
22:39de la Fed.
22:40Je pense, oui.
22:41De poids politique.
22:41Oui, oui, absolument.
22:43D'autant plus qu'effectivement,
22:44les sièges sont renouvelés
22:45régulièrement.
22:47Oui, oui,
22:48Trump grappille
22:49au fur et à mesure
22:50des terrains.
22:51Voilà.
22:53Donc,
22:54voilà.
22:55Non,
22:55moi,
22:56je ne mise pas
22:57sur des baisses de taux
22:58pour une expansion des marchés.
22:59Mais c'est vrai que,
23:00oui,
23:00il y a eu des précédents récents
23:01où,
23:03quand la Fed
23:03s'est mise en branle
23:04à la baisse,
23:06on a eu des séquences
23:07assez haussières
23:08de marché.
23:0810,
23:0915,
23:0920 %.
23:10Et de taux aussi,
23:12de taux longs.
23:13C'est ce que vous rappeliez
23:13aussi tout à l'heure,
23:14Thomas,
23:15quand la Fed
23:15cut de 50 BP
23:17en septembre 2024,
23:19on voit tout de suite
23:21les taux longs repartir
23:21en direction des 5 %.
23:22Je pense qu'on est
23:24un peu dans la même séquence.
23:26On va voir comment évolue
23:26le marché de l'emploi,
23:27mais on est un peu
23:27dans la même séquence.
23:28L'année dernière,
23:29emergency cut
23:29de 50 points de base
23:30en septembre,
23:31pareil,
23:31en plus,
23:32la même raison,
23:32sous fond d'un emploi
23:33qui se dégrade.
23:36Derrière,
23:37ça s'améliore,
23:38l'inflation repart à la hausse.
23:40Le 10 ans est passé
23:40de 3,80 à 5,
23:42quasiment,
23:42un peu en dessous
23:43en quelques mois.
23:44Là, 4%,
23:464,15 sur le 10 ans américain,
23:48même si la Fed
23:49délivrait ce que le marché
23:49attend,
23:50donc retourner
23:51à des taux directeurs
23:53à 3%
23:53en horizon un an,
23:55ça fait une pente
23:55de 100 points de base,
23:56un peu plus de 100 points de base.
23:57C'est globalement
23:58la normale,
23:59et la normale
24:00dans un environnement
24:01où le déficit
24:02est normal,
24:03ce qui ne sera pas forcément
24:04le cas avec la politique
24:05de Trump,
24:06et où l'indépendance
24:07de la Fed
24:07n'est pas attaquée,
24:09ce qui n'est actuellement
24:09pas le cas du tout.
24:11Donc,
24:11attention aux parties longues
24:13de courbe US
24:13à ces niveaux-là,
24:15voilà.
24:16Dès qu'on voit
24:17un peu de réaplatissement,
24:18tout de suite,
24:19c'est un mouvement
24:19de repentification
24:20qui peut suivre.
24:22Le gros du mouvement,
24:24à mon sens,
24:24sur les taux longues
24:25est déjà derrière nous.
24:27À moins,
24:28je mets de côté
24:28le gros du mouvement
24:29baissier.
24:30Oui, c'est ça.
24:30Revenir à 4%
24:31sur le 10 ans américain,
24:32on a fait le chemin.
24:33Il n'y a pas de raison
24:34d'aller plus.
24:35Je suis d'accord.
24:36D'autant plus
24:36qu'effectivement,
24:37vous en parliez,
24:38c'était les barrières TFR.
24:39On n'a pas encore
24:40vu l'impact.
24:42Et ça,
24:42pour le coup,
24:42c'est fortement flationniste,
24:43notamment pour le consumateur
24:44américain.
24:45Et c'est vrai qu'aujourd'hui,
24:46ça ne s'est pas répercuté
24:47encore dans les prix.
24:48Parce qu'il y a eu
24:48pas mal d'exceptions
24:49qui ont été faites
24:49sur la santé,
24:50sur les semis,
24:51sur l'auto,
24:51etc.,
24:52sur différents matériaux,
24:54matériaux de base.
24:56Donc,
24:56aujourd'hui,
24:56on ne voit pas.
24:57Mais quand ça va arriver,
24:59c'est vrai que ça pourrait faire mal.
25:00Et je pense qu'effectivement,
25:02Trump a voulu faire
25:03plein de choses en même temps.
25:05Et un peu trop de choses
25:07en même temps.
25:07Et qu'il a fait converger
25:11des calendriers
25:12qui étaient un petit peu opposés.
25:13Il voulait faire baisser les taux.
25:15Il voulait démarrer TFR
25:16ou gagner un peu d'argent là-dessus.
25:18Ou rectifier certains problèmes
25:19liés à l'OMC.
25:21Mais effectivement,
25:22les deux mesures
25:23sont entrées en collision frontale.
25:24D'ailleurs,
25:25vous avez permis de faire
25:25le lien entre tarifs et la Chine
25:27pour revenir à vous,
25:29Céline.
25:29Sur le fond de la guerre commerciale
25:30entre les États-Unis et la Chine,
25:32on a l'impression
25:32qu'il ne se passe plus rien.
25:33Enfin, je veux dire,
25:34la situation est reportée
25:36en permanence
25:37grâce à ce système
25:38de trêve,
25:39de délai,
25:40etc.
25:41Alors,
25:41sur la partie tech,
25:42oui,
25:43effectivement,
25:43il peut se passer des choses.
25:44Mais sur l'aspect
25:45guerre commerciale
25:46Chine-États-Unis...
25:47Non,
25:48effectivement,
25:48il y a un jeu
25:49qui a été calmé
25:50de façon assez nette,
25:52notamment avec
25:53ce chantage
25:54aux terres rares,
25:56aux métaux rares.
25:58Mais,
25:59de façon,
26:00si on élargit
26:02un peu le spectre
26:02pour la Chine,
26:04on a vu
26:04qu'il y avait une baisse
26:05des exportations
26:05vers les États-Unis
26:06entre le mois de juin
26:08et le mois d'août,
26:10mais globalement,
26:10on a eu une augmentation
26:12des exportations
26:12de la Chine
26:13vers le reste du monde.
26:15Donc,
26:15globalement,
26:16les exportations
26:16sont en hausse de 6%.
26:17Pourquoi ?
26:18Parce qu'aujourd'hui,
26:18on est dans un monde
26:19qui est moins
26:20américain-centré
26:21pour la Chine
26:22et qu'ils exportent
26:24très largement
26:24vers l'Afrique,
26:26l'Asie,
26:27les pays émergents
26:28qui représentent
26:28plus de 60%
26:29de la exportation.
26:30Et les États-Unis
26:31et l'Europe,
26:32c'est 25%
26:34des exportations chinoises.
26:35Tout le monde
26:35fait du commerce
26:36avec la Chine.
26:36C'est un prisme
26:37très européen
26:38dans notre façon
26:40où les Américains
26:41sont centrés
26:41ou centrés
26:42sur les pays développés
26:43quand on analyse le monde
26:44qui n'est pas forcément
26:46aussi valide
26:48que s'il aurait pu être
26:50il y a 25 ans
26:51quand on regardait
26:52les marchés.
26:53Aujourd'hui,
26:53on est dans un monde
26:54beaucoup plus vaste
26:56qu'uniquement
26:57les États-Unis
26:58et l'Europe.
26:59C'est ça qui est
26:59quand même très intéressant.
27:00Et pour revenir
27:01sur le débat
27:02qu'on avait
27:03sur la Fed,
27:06ce qui est quand même
27:06intéressant aujourd'hui,
27:07c'est qu'on a
27:09une impression
27:11de papier
27:11globalement
27:12importante
27:13que ce soit
27:15en Europe
27:17ou aux États-Unis.
27:18Et la question
27:19que ça pose,
27:19c'est la valeur
27:20du papier monnaie.
27:22Et c'est pour ça
27:22que quand même,
27:24je voulais qu'on en reparle
27:25un petit peu,
27:26on a quand même
27:26cet or qui va
27:27à 3 800.
27:28Donc il y a quelque chose
27:29qui se passe sur le marché
27:30qui devrait nous alerter.
27:31À la fois,
27:31on paye des boîtes.
27:32Parce qu'on se dit
27:33que c'est peut-être bien
27:34que le marché actions
27:35monte un petit peu,
27:36c'est peut-être bien.
27:36Mais en quelle devise,
27:38dans quel papier
27:39vous avez cet argent ?
27:40Donc il va falloir
27:41quand même
27:41se poser la question
27:42parce qu'on voit
27:43que globalement
27:44dans les démocraties,
27:46on n'a pas tellement
27:46envie de serrer,
27:49de dépenser
27:51moins d'argent.
27:52On ne veut pas
27:55que ça soit en Angleterre,
27:56que ça soit en France,
27:57que ça soit aux Etats-Unis.
27:58Personne ne veut
27:58serrer la vis.
28:00Si vous ne serrez pas la vis,
28:01la solution,
28:02c'est de continuer
28:03dans le quoi qu'il en coûte
28:04et dans les dépenses.
28:05Et donc comment on profite
28:06de la haute de l'or
28:07quand on gère
28:08un fonds action global
28:09comme vous ?
28:10Eh bien,
28:11on peut acheter des minières.
28:13Après,
28:13pour les personnes
28:14qui nous écoutent,
28:15on peut acheter de l'or.
28:15Donc ça,
28:16c'est toujours,
28:17à mon avis,
28:17quelque chose d'intéressant.
28:18parce qu'on me dit
28:20l'or a beaucoup monté,
28:21mais l'or a monté
28:22par rapport à quoi ?
28:23Voilà,
28:24c'est la question
28:24qu'on se pose.
28:25Aujourd'hui,
28:26l'or,
28:27ça représente
28:27entre 3 et 4 %
28:29de la richesse mondiale.
28:32D'accord.
28:33Parce qu'on le disait
28:34tout à l'heure,
28:35l'IA,
28:36500 milliards,
28:371 trillion,
28:37on a perdu un peu
28:38la notion des chiffres.
28:40Donc comme on perd
28:41la notion,
28:41tout a des zéros en plus.
28:43Voilà.
28:44Donc ce n'est que
28:454 à 5 %
28:46de la richesse mondiale,
28:47on va dire l'or.
28:47c'était entre 20 et 25 %
28:50de la richesse mondiale
28:51entre 1970 et 1980.
28:54Donc,
28:54est-ce que c'est beaucoup ?
28:55Ça a beaucoup monté
28:56en chiffres,
28:57voilà,
28:58on va dire,
28:583 800,
28:59c'est plus que 1 500,
29:00d'accord,
29:00mais comme tout a monté
29:01à côté,
29:02ce n'est pas non plus tant.
29:02Et on n'en produit pas
29:03tellement plus.
29:04C'est toujours assez fixe.
29:05La production d'or
29:06est assez fixe.
29:08Elle est stable.
29:09Donc vous avez
29:09une demande
29:10qui augmente
29:11pour quelque chose
29:12dont la production...
29:12Malgré la hausse des prix,
29:13la production
29:14n'explose pas.
29:15Ah ben,
29:15ce n'est pas possible.
29:16C'est la limite physique.
29:18C'est physique.
29:19Et l'exploration,
29:20si vous explorez aujourd'hui,
29:21si vous commencez
29:22dans 10 ans
29:23ou dans 15 ans,
29:23donc ce n'est pas pour moi.
29:24Et donc le tracking
29:24des valeurs minières orifères
29:26par rapport à la hausse
29:27des cours de l'or
29:28plus 40 % en dollars.
29:29Et donc,
29:30effectivement,
29:31sur les minières cette année,
29:32on a une très bonne performance
29:33parce que je crois
29:33qu'on est plutôt
29:33à plus 75 %.
29:35Ça fait mieux
29:36que la performance
29:37de l'or métal.
29:37Voilà,
29:38mais c'est normal
29:39parce que tout à l'heure
29:39on parlait
29:40des flux de trésorerie
29:41des entreprises
29:42et ça,
29:44c'est très important.
29:45Vous voulez avoir
29:45des flux de trésorerie
29:46qui progressent,
29:47eh bien,
29:47les minières ont des flux
29:49de trésorerie
29:49qui explosent.
29:50Forcément.
29:51Parce que vos coûts,
29:52ils n'augmentent pas
29:52à la même rapidité
29:53que les revenus.
29:55Donc,
29:55on a une explosion
29:56des profits
29:56de ces entreprises
29:57qui est extrêmement important.
30:00Une rentabilité
30:01qui explose.
30:02Les ROE,
30:03les marges opérationnelles
30:04supérieures à 30 %
30:05pour les minières.
30:06c'est très fort
30:07et elles n'ont pas fait
30:09les erreurs
30:09qu'elles avaient faites
30:10dans les années 2000.
30:12C'était de trop dépenser
30:13en investissement.
30:14Justement,
30:15on en revient toujours
30:15à cette problématique.
30:16Quand vous avez
30:17beaucoup d'argent,
30:17qu'est-ce que vous dites ?
30:18Tiens,
30:18je vais dépenser
30:19en investissement.
30:19Et quand on investit
30:20beaucoup,
30:21on investit mal
30:21au mauvais moment
30:22et derrière,
30:24ça a un impact
30:24sur les flux financiers.
30:25Et donc l'or
30:25ou les minières,
30:26c'est pas juste
30:27de la couverture,
30:28c'est un vrai thème
30:29d'investissement.
30:29Un vrai thème d'investissement
30:30parce que si vous enlevez
30:31l'étiquette,
30:32c'est des sociétés
30:32qui ont des héros
30:33très importants,
30:35des flux de trésorerie
30:35qui augmentent
30:36et des valorisations
30:37très basses
30:37parce qu'on doit être
30:38à 13 fois
30:38pour les minières,
30:39les bénéfices.
30:40Donc vous avez encore
30:40à mon sens
30:41beaucoup,
30:41beaucoup de hausses
30:44à prendre.
30:45Et c'est un thème
30:46d'investissement
30:46pour les banques centrales
30:47aussi, Thomas.
30:48L'or.
30:49C'est ça,
30:50ça devient un actif
30:51de réserve
30:51qui a toute sa place.
30:52On voit,
30:53la Chine ne fait que
30:54monter ses réserves d'or
30:55et diminue
30:57ses détentions
30:58de trésorises.
30:59La Chine,
31:00c'était le deuxième
31:01détenteur de trésorises
31:02derrière le Japon.
31:04Maintenant,
31:04le deuxième détenteur,
31:05c'est le UK.
31:06Ce n'est plus la Chine.
31:07La Chine diminue
31:07depuis 3-4 ans
31:09assez fortement
31:09ses détentions
31:10de dettes US
31:11au profit de l'or.
31:12Peut-être entre autres,
31:13mais surtout au profit de l'or.
31:15Et donc,
31:16oui,
31:16bien sûr,
31:17c'est une thématique
31:17banque centrale,
31:18évidemment.
31:19Bon,
31:19la baisse de taux de la Fed,
31:20si on y revient avec vous,
31:21Thomas,
31:22qu'est-ce que ça implique
31:22pour les autres banques centrales,
31:24alors du G7
31:26ou des émergents ?
31:28Est-ce qu'il y a un risque
31:28de désynchronisation ?
31:31Vous évoquiez le Japon
31:31tout à l'heure
31:32sans en parler,
31:33mais justement,
31:34la banque du Japon
31:35est en train
31:35de préparer peut-être
31:38une prochaine hausse de taux.
31:39Ce ne sera peut-être pas
31:40à l'occasion de ce meeting,
31:42ce sera peut-être
31:42à l'occasion du prochain.
31:44Et puis surtout,
31:44à essayer d'aussi
31:45dégonfler un peu son bilan.
31:47C'est ça,
31:47donc il y a un peu
31:48un découplage
31:49de la séquence
31:51des banques centrales.
31:53Les États-Unis
31:53en ont parlé,
31:54au Japon,
31:55ils sont remontés
31:56à 0,50.
31:57Ils n'ont pas bougé
31:57ce coup-ci,
31:58mais vu le discours
32:00sur la fin d'année
32:02de 25 points de base,
32:03le vote,
32:04c'était 7 contre 2.
32:05Il y en a quand même
32:05deux qui étaient
32:05pour remonter
32:06les taux des ce meeting-là.
32:08Et ils ont annoncé
32:09aussi la réduction
32:10de leur détention
32:11d'ETF.
32:12Ça reste une réduction
32:13ultra progressive.
32:15C'est 0,05%
32:17par an de leur stock.
32:19Il y a un moment,
32:20ils détenaient 50%
32:20des ETF actions
32:21européennes.
32:22C'était monstrueux.
32:24mais ils vont
32:26commencer à le réduire,
32:27mais de manière
32:28ordonnée.
32:29Il n'a pas annoncé
32:30un séisme à ce niveau-là
32:31et le marché,
32:32d'ailleurs,
32:32n'a pas trop secoué
32:34à ce niveau-là.
32:36En Europe,
32:37le gros effet,
32:38à mon sens,
32:39retour à 2%,
32:40ça peut aller
32:41un petit peu plus loin.
32:42Deux, trois baisses
32:43de taux de la fête,
32:43ça ne fera pas bouger
32:44la BCE plus que ce que...
32:46Ça dépendra
32:46des prévisions de croissance.
32:47À ce stade,
32:48je ne pense pas.
32:48À ce stade,
32:49je ne pense pas.
32:49On verra la politique
32:51tarifaire sur certains pans,
32:52comme le disait
32:53Emmerich.
32:56Sur la pharma,
32:57ce n'est pas encore
32:58très clair
32:58ce qu'ils vont faire.
32:59Si Trump promet
32:59un peu plus de tarifs
33:00sur la pharma,
33:01ça impactera sûrement
33:02assez fortement
33:03peut-être la croissance
33:03européenne.
33:04Et là,
33:04peut-être qu'il pourrait
33:05délivrer une baisse
33:06en plus
33:06ou peut-être encore deux.
33:09Cette année,
33:09s'il y en a encore
33:09une en décembre,
33:10c'est le maximum.
33:12Peut-être encore une
33:12l'année prochaine
33:13pour descendre à 1,5%,
33:14mais ça n'ira pas
33:14beaucoup plus loin,
33:16hors catastrophe.
33:18Après,
33:18toutes les tendances
33:18que vous avez un peu
33:19évoquées,
33:19même avec la Chine,
33:20la Chine qui exporte
33:21un peu plus
33:21dans le reste du monde
33:23par rapport aux Etats-Unis,
33:23c'est assez déflationniste.
33:24Ça va pour le reste du monde.
33:26On met les Etats-Unis de côté,
33:27mais c'est assez déflationniste.
33:29Donc,
33:29cette problématique
33:30inflationniste aujourd'hui,
33:32je mets le Japon
33:32encore une fois de côté,
33:34qui en a un petit peu,
33:35mais ça,
33:35c'est uniquement aux Etats-Unis.
33:37L'Europe,
33:38il n'y a plus
33:39grande chance
33:40de voir une inflation repartir.
33:41La croissance,
33:42c'est ce qu'elle est en Europe.
33:43Les plans de relance
33:44allemands
33:45et peut-être d'autres pays
33:47joueront un petit peu,
33:49mais il n'y a pas
33:50un potentiel monstrueux
33:51à mon avis
33:52à ce niveau-là.
33:54Donc,
33:55la Banque Centrale Européenne,
33:57elle est bien où elle est,
33:58elle est contente.
33:59Maintenant,
34:00elle pourra aller
34:00un tout petit peu plus loin
34:01de ce qu'il faut,
34:01mais elle ne suivra pas la Fed.
34:03Un mot au passage, Thomas,
34:04de la situation de la France,
34:05qui est une situation
34:06très spécifique,
34:08très identifiée,
34:09évidemment,
34:10mais aussi très isolée
34:11par rapport au PAC européen.
34:13quand on regarde les spreads
34:14en général,
34:16la team euro
34:17n'a jamais été aussi soudée,
34:19en tout cas,
34:19quand on a connu
34:20notamment l'épisode
34:21de la crise souveraine.
34:22La France est un outlier,
34:24mais il n'y a pas
34:25de contagion aujourd'hui
34:26de la France
34:27vers le reste
34:27de la zone euro
34:29et de pays
34:29qui pourraient être
34:30encore fragiles.
34:30À l'inverse.
34:32À l'inverse,
34:32la périphérie,
34:33enfin la périphérie
34:34si on peut encore
34:34l'appeler comme ça,
34:35Italie,
34:36Espagne,
34:37Portugal,
34:37Grèce
34:38sont en train
34:38de se faire upgrader
34:39niveau rating,
34:40sont en train d'améliorer
34:41tous leurs ratios financiers
34:42globalement.
34:42Les spreads
34:43versus l'Allemagne
34:44sont quasiment
34:45au plus bas
34:45sur toute cette
34:46ex-périphérie.
34:48La France,
34:48on a 80 points de base,
34:49on est au plus haut.
34:51Et c'est faire ?
34:52C'est notre place ?
34:53Alors, c'est faire,
34:54c'est la perception
34:57du marché actuel,
34:5880 points de base.
34:59En fait,
35:00si on compare
35:00rating,
35:01rendement,
35:03ce n'est pas encore
35:04notre place
35:04parce qu'on est
35:05mieux raté encore
35:06que l'Italie,
35:07que la Grèce,
35:09que l'Espagne.
35:10On est 30 points de base
35:11de spread en plus.
35:13Mais actuellement,
35:14il y a une vraie problématique
35:15budgétaire.
35:16On ne va pas parler
35:17de politique ici,
35:18mais qui est extrêmement
35:19compliquée.
35:20La nomination du nouveau
35:21Premier ministre,
35:22pour le moment,
35:22ça va,
35:23mais pour le temps
35:25que ça va durer,
35:25il va falloir trouver
35:26une solution.
35:27Donc, on juge sur pièce.
35:29Et il faut aussi
35:30juste rappeler,
35:31la France à 10 ans,
35:33c'est au-dessus
35:34de la Grèce
35:35en termes de rendement.
35:36Et encore plus parlant
35:37à mon sens,
35:38à 10 ans,
35:38on peut dire,
35:39OK,
35:39les incertitudes sont fortes.
35:40À 2 ans,
35:41le rendement du 2 ans français
35:42est aussi au-dessus
35:43de 25 points de base
35:44du 2 ans grec.
35:45Les incertitudes,
35:47elles sont et à court terme
35:48et à long terme.
35:49Voilà.
35:50Ça, c'est quand même
35:50assez notable.
35:51Bon, petit tour de table
35:53sur ce qui guide
35:54vos investissements
35:55dans les maisons
35:56que vous représentez,
35:57Emmerich,
35:58chez Taylor Asset Management.
35:59C'est quoi les idées phares
36:00que vous avez aujourd'hui,
36:02notamment dans l'univers actions ?
36:03On n'a pas parlé
36:04des actions européennes,
36:05mais est-ce que c'est
36:05un terrain intéressant,
36:07justement,
36:08par rapport à ce qu'on a décrit
36:09du marché américain
36:10ou de l'Asie
36:11qui surperforme,
36:13mais qui reste peut-être
36:14difficile d'accès
36:15pour un bon nombre
36:15d'investisseurs et de clients ?
36:18Ben oui.
36:19Action européenne, oui.
36:20De toute façon,
36:20on n'a plus trop le choix
36:21à la fin.
36:23Action européenne, oui.
36:24Toujours un...
36:26Et ça paye ?
36:27On est content
36:27des performances ?
36:28Oui, on est content
36:29des performances.
36:29La dernière saison de publication
36:31était plutôt pas mauvaise.
36:32Les attentes vont s'améliorer
36:34pour le S2 2025.
36:362026, ça devrait aller
36:37encore mieux,
36:38si tout va bien.
36:39On ferait un peu mieux
36:39que zéro de croissance bénéficiaire
36:40cette année, quand même ?
36:41Oui, oui, peut-être.
36:43Oui, peut-être.
36:43Je ne m'engage pas.
36:45Je ne sais pas.
36:46Ça fait trois ans
36:46qu'on est à zéro.
36:47Ce n'est pas grave,
36:48le marché monte quand même.
36:49Mais voilà, c'est possible.
36:50Mais la vérité,
36:51c'est qu'on a une décote
36:53US-Europe, clairement.
36:55Là, je ne veux pas parler
36:56de flux ou quoi que ce soit.
36:57C'est vrai qu'on a une décote
36:58de 30% en Europe
36:58par rapport au marché américain.
37:02Si on descend encore
37:03un peu plus bas
37:04sur les smallimides,
37:05les smallimides
37:06se payent
37:07avec une décote de 5%.
37:08Historiquement,
37:09les smallimides
37:10se payent
37:10avec une prime
37:11de 17%.
37:12Donc, quand on accumule
37:14toutes ces différentes décotes,
37:15il y a quand même
37:16de la place
37:16pour une expansion boursière.
37:18D'autant plus qu'aujourd'hui,
37:19le marché européen
37:19est pricé
37:20pas pour la perfection.
37:23Il est pricé
37:23avec une consommation
37:25un peu faible,
37:26une BCE
37:27qui ne prend pas des décisions.
37:27Pricé pour la médiocrité.
37:28Voilà, exactement.
37:29des banques centrales
37:31qui ne savent pas
37:32sur les pieds d'en serre,
37:34des budgets
37:34qui ne sont pas encore
37:35très bien votés,
37:35etc.
37:36Comme un gros CDS
37:37un peu balbutiant
37:38pré-crise financière
37:40où la France
37:41serait plutôt du mauvais côté
37:42et l'Italie aussi.
37:43Mais,
37:43non, je blague.
37:45Non, mais,
37:46on va s'en sortir,
37:48mais il faut vraiment
37:49qu'effectivement,
37:50là, aujourd'hui,
37:50on paye la décote politique
37:51liée à la France.
37:52Je pense que ça a
37:53un gros impact
37:54sur la perception
37:54des investisseurs américains.
37:56Céline ?
37:57Alors, moi,
37:58j'ai trois idées.
38:00La première,
38:00c'est les émergents.
38:03Donc, ça doit être
38:03à peu près 50%
38:04pour nous
38:05d'un fonds
38:05Action International,
38:07notamment avec la Chine
38:09dont on a parlé tout à l'heure,
38:10mais aussi le Brésil
38:11pour les raisons évoquées
38:12par Thomas
38:13parce qu'effectivement,
38:13on avait des taux d'intérêt
38:14qui étaient trop importants
38:16et donc un potentiel
38:18vu que l'inflation
38:19est faible
38:19de baisser les taux.
38:22C'est ça ?
38:22Donc, on a un potentiel
38:24et d'ailleurs,
38:25on n'en a pas parlé
38:25mais la Bourse brésilienne
38:26est en hausse
38:27de 17% cette année.
38:29Donc, les émergents...
38:30Et le réel tient
38:31face au dollar.
38:31C'est ça.
38:32Le dollar baisse
38:33face au réel.
38:33Tout à fait.
38:33Donc, j'ai des devises
38:34qui peuvent être fortes.
38:36J'ai des pays
38:36qui sont sous-détenus
38:37sur lesquels
38:37il n'y a pas eu de flux
38:38et des valorisations intéressantes
38:40donc ça me semble
38:41très intéressant.
38:42Deuxième idée
38:42sur les pays développés,
38:44ça reste le Japon
38:46d'un point de vue domestique.
38:48Là,
38:49complètement différent.
38:50L'idée,
38:51c'est qu'effectivement,
38:51vous avez une reprise
38:53de l'inflation pour le coup.
38:54La reflation japonaise ?
38:55La reflation avec les sociétés.
38:58Après 30 ans,
38:59c'est ça.
39:00Les salaires montent.
39:01C'est quelque chose de fou.
39:03Et donc,
39:03les sociétés domestiques
39:04japonaises
39:05en profitent.
39:06Donc là,
39:06on a des sociétés
39:07qui sont sous-valorisées,
39:09sous-détenues,
39:09intéressantes,
39:10avec des profits
39:10qui ont de la croissance
39:12à deux chiffres.
39:12Troisième idée.
39:13Et troisième idée,
39:14les minières.
39:14D'accord.
39:15Voilà.
39:15Les minières.
39:16Thomas,
39:16sur l'aspect dette
39:17et crédit.
39:18C'est compliqué
39:19parce que vous le disiez
39:19tout à l'heure
39:20d'un mot.
39:20Les spreads
39:21sont plus serrés
39:22à peu près partout.
39:23C'est ça.
39:23Les spreads sont plus serrés.
39:24Après,
39:25les fondamentaux restent bons.
39:26Donc,
39:27pas de problème
39:28à acheter du crédit.
39:29Les courbes crédit
39:30sont moins pentues
39:31que les courbes étatiques.
39:33Donc,
39:33même si on est un peu
39:34prudent sur la duration,
39:35on peut rester sur du crédit
39:36plutôt court
39:37qui paye toujours correctement.
39:40Après,
39:40une petite idée contrariante,
39:41allez,
39:41pour terminer.
39:43On a parlé
39:43de budget,
39:45de la France.
39:46Moi,
39:47un trade que j'aime beaucoup
39:48en ce moment,
39:48enfin,
39:48que j'aime beaucoup,
39:49un trade auquel je crois,
39:51je trouve qu'il y a du retard,
39:52c'est la dette UK.
39:54Le 10 ans UK
39:55à 4,70 aujourd'hui,
39:57moi,
39:58je le trouve attractif.
39:59Ça se paye ?
39:59Ça s'achète ?
40:00Ça s'achète
40:00parce qu'il y a
40:01beaucoup de mauvaises nouvelles
40:02qui sont déjà dedans.
40:04On verra le budget
40:05de Rachel Reeve
40:06le 26 novembre,
40:06mais elle n'aura pas le choix,
40:07à mon sens,
40:08de faire quelque chose,
40:10on ne va pas parler
40:10d'austérité,
40:11mais quelque chose
40:11qui va rassurer
40:12un peu les marchés.
40:15Et aussi,
40:15dans le pricing de marché,
40:16on l'a dit,
40:16le marché a complètement
40:17pricé les cuts de la Fed,
40:18même plus
40:19qu'anticipé à mon sens.
40:21En Europe,
40:21il n'y a plus grand-chose
40:22qui va se passer.
40:23Au UK,
40:23le marché ne price
40:24quasiment plus de baisse.
40:25Oui, je comprends.
40:26Donc, il y a encore
40:27ce put de la banque centrale UK
40:29qui pourrait baisser les taux,
40:30la BEE,
40:31et le déficit
40:32qui pourrait,
40:33à un moment donné,
40:34se calmer.
40:36À suivre le UK,
40:37toujours un laboratoire
40:38très intéressant, évidemment.
40:39Merci à vous trois.
40:40Merci d'avoir été
40:40les invités de la dette marché.
40:41Céline Picmalprade,
40:42Emmerick Blond
40:43et Thomas Vett
40:44étaient nos invités.
40:44Céline Picmalprade,
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