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Le président LR du Sénat, Gérard Larcher, était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:01La grande interview sur CNews et Europa et mon invité va jouer un rôle clé dans la suite des discussions budgétaires.
00:07Il promet d'ailleurs des débats d'une toute autre nature au Sénat dont il est le Président.
00:11Bonjour et bienvenue Gérard Larcher.
00:13Bonjour.
00:13Merci de votre présence ce matin.
00:15Beaucoup de sujets et tout d'abord, bien sûr, ce qui s'est passé hier sur l'île d'Oléron.
00:19On en sait désormais davantage sur le profil de Jean Gé qui a délibérément foncé sur des passants,
00:24un individu manifestement déserrant, ce consommateur de stupéfiants,
00:27récemment radicalisé et qui a crié à la Ouagbar lors de son interpellation.
00:32Le mode opératoire rappelle les attaques djihadistes que nous avons eues sur notre sol.
00:36Malgré cela, le parquet national antiterroriste n'est pas encore saisi.
00:39Il observe la situation.
00:41C'est la prudence aussi qui domine, M. le Président, au sein de l'exécutif pour qualifier les faits.
00:46Alors selon vous, est-ce que c'est un excès de prudence
00:49ou alors est-ce qu'il y a une volonté aussi de minimiser finalement ce qui s'est passé ?
00:54Moi d'abord, je veux avoir une pensée pour les personnes qui ont été blessées,
00:59certaines très grièvement, dans le cadre, j'allais dire, de cette tentative d'assassinat,
01:05parce qu'il faut appeler les choses telles qu'elles sont.
01:08Et je sais aussi l'état de sidération pour avoir des amis à l'île d'Oléron,
01:13dans laquelle est plongée l'île aujourd'hui.
01:15Naturellement, prudence, oui.
01:20En même temps, il ne faudra pas hésiter à qualifier cette tentative d'assassinat
01:26et en fonction de la personnalité de celui qui a fait cette tentative.
01:33Il faut dire la vérité.
01:34Il faut dire la vérité.
01:35Il faut dire la vérité.
01:37Le moment venu aux Françaises et aux Français.
01:40Nous savons que la radicalisation peut conduire à des actions de loups solitaires.
01:46Ça faisait d'ailleurs partie de notes des services.
01:49Et donc, sur ce sujet, pas question de minimiser,
01:54pas question de dire ce dont on n'est pas sûr,
01:58mais il faut qualifier les choses, il faut dire les choses,
02:01il faut nommer les choses.
02:02Sinon, parce que ne faut-il pas voir,
02:04et on comprend aussi qu'il faut attendre évidemment que l'enquête progresse,
02:06mais ne faut-il pas voir, Gérard Larcher,
02:08dans les réactions très prudentes des responsables,
02:10une forme de victoire culturelle des islamistes, finalement,
02:14qui ont propagé cette peur parfois de ne pas nommer les choses
02:16en parlant tout simplement d'attentats islamistes.
02:19Nous sommes dix ans, à quelques jours près,
02:24du drame absolu du Bataclan.
02:26Nous devons nommer les choses.
02:28Il y a des attentats islamistes.
02:30Il y a une radicalisation.
02:31Nous devons lutter, j'allais dire sans faiblesse,
02:35contre cette dérive islamiste, et donc nommer les choses.
02:40D'ailleurs, il y a beaucoup de rapports,
02:41monsieur le président du Sénat, des rapports sur l'entrisme islamiste.
02:44Il y en a eu un sur les frères musulmans.
02:45Récemment, un autre sur l'entrisme ou l'infiltration de la République islamique sur notre sol.
02:50Beaucoup de ceux qui nous regardent nous disent,
02:52mais où finissent ces rapports ?
02:54Parfois à Calais, pardonnez-moi, de la carte,
02:56ou alors ils servent vraiment à LRT ?
02:58Nous avons un arsenal juridique.
03:00Il faudra aussi, c'est une responsabilité du président de la République en Conseil de Défense.
03:06Il ne l'a pas encore fait réellement.
03:08Eh bien, qu'il engage un certain nombre de mesures,
03:12notamment à la suite du rapport que Bruno Retailleau avait présenté,
03:16rapport des services, sur la situation de l'entrisme des frères musulmans,
03:20qui clairement veulent porter atteinte au système démocratique,
03:25aux valeurs que nous portons en Occident.
03:28Dans l'actualité, cette polémique est certain.
03:31Ils ont vu justement une forme d'entrisme.
03:33Polémique autour de jeunes filles, de fillettes voilées,
03:36présentes dans la tribune de l'Assemblée nationale pour assister au débat parlementaire.
03:40Le député RN Julien Oudoul a parlé, lui, d'une infâme provocation dans le temple de la République,
03:45appelant à une réaction de la présidente de l'Assemblée,
03:48il y a les brunes privées qui, effectivement, ont répondu en invoquant la loi de 2004
03:51sur la laïcité à l'école, qui a été votée au Parlement,
03:54et pour dire que c'était inacceptable.
03:55Tout d'abord, Gérard Larcher, la présence de ces jeunes filles ou de ces fillettes voilées,
04:00de quoi est-ce le signe, selon vous ?
04:02C'est le signe, d'abord, de ce que nous souhaitons rappeler au Sénat.
04:08Je vous rappelle que les sorties scolaires,
04:10parce que, manifestement, c'est dans le cadre d'une sortie scolaire,
04:13font partie du temps éducatif.
04:15Et Yael Bronte-Pivet a bien fait de rappeler la loi.
04:18Notamment de 2004.
04:20Mais, vous savez, depuis le débat sur le voile à Creil,
04:23nous avons quelques difficultés à nous sortir d'une clarification dans ce domaine.
04:28C'est vrai à l'école, c'est vrai dans le sport.
04:30C'est une question de laïcité ou c'est une question de mœurs ?
04:32En France, on ne voile pas des jeunes filles et des fillettes.
04:34C'est une question de mœurs, mais aussi du respect de la laïcité
04:38dans un lieu qui incarne la République.
04:41Au Sénat, ceci n'est pas possible.
04:44Attendez, ça c'est des règles différentes.
04:46Vous voulez dire qu'à l'Assemblée, il est possible d'abord de porter le voile
04:50pour une femme dans les allées de l'Assemblée ?
04:52Oui, mais c'est vrai au Sénat aussi, mais pas en tribune.
04:54Pas en tribune.
04:55À l'Assemblée, c'est plus ?
04:5591 de notre règlement, il est très clair.
04:58On est assis, découverts et en silence.
05:02Et il y a un flou à l'Assemblée.
05:04Je pense qu'ils auraient intérêt à clarifier les choses.
05:09Je pense qu'il faut rappeler quelques principes fondamentaux de la laïcité.
05:13Vous savez, au mois de décembre, on va fêter les 120 ans de la séparation des Églises et de l'État.
05:19Et je rappelle ce mot d'Aristide Brion, quel je tiens tant.
05:23La loi doit protéger la foi tant que la foi n'entend pas dicter la loi.
05:27Et je pose de nouveau ma question sur la laïcité ou les mœurs.
05:30La France insoumise crie à l'islamophobie.
05:32À l'islamophobie.
05:33On rappelle qu'à l'Assemblée, il est possible de porter des tenues manifestantes,
05:36une appartenance religieuse en tribune.
05:39Au-delà de la laïcité, en France, pour que des jeunes filles, voire des fillettes,
05:43soient contraintes de porter un tel voile.
05:47À quoi cela renvoie ?
05:48Ça renvoie à la liberté de la femme.
05:51Et, chère Sonia Mabrouk, vous avez écrit un certain nombre de choses sur ce sujet.
05:56Et il y a eu un combat des femmes pendant tant de décennies dans notre République
06:02pour arriver, j'allais dire, au principe d'égalité.
06:06Eh bien, c'est ce principe qu'il faut rappeler.
06:09Et je rappelle les principes de Brion.
06:10La foi n'entend pas dicter la loi.
06:14Venons-en, Gérard Larcher, aux discussions budgétaires qui s'enlisent.
06:17Et on se demande de ce qui a dicté ces débats.
06:19Certains disent que c'est la folie budgétaire, le délire fiscal.
06:23L'Assemblée nationale examine depuis mardi le budget de la Sécurité sociale.
06:27Ce sera bientôt au tour du Sénat.
06:29Le Sénat, ça a démarré en commission des finances sur le projet de budget de l'État.
06:34Tout d'abord, quel regard vous avez porté sur ce que certains ont qualifié de délire fiscal ?
06:39D'abord, on a complètement oublié, j'allais dire, les débats de la fin du mois d'août.
06:45La réalité, c'est que nous sommes sur une trajectoire qui nous conduit à la catastrophe financière.
06:52Et qu'il nous faut retrouver une trajectoire progressive de retour à l'équilibre de nos finances.
06:57Nous en sommes loin, oui.
06:59Donc, c'est sur cette trajectoire qu'on trouvera le Sénat à partir du 18 novembre pour la loi de financement de la Sécurité sociale
07:07et à partir du 25 novembre sur le projet de loi de finance.
07:11Objectif, très simple, tenir les engagements de la France.
07:15D'accord. Attendez, si je comprends bien, tout décrit côté par rapport à ce qui s'est passé à l'Assemblée, alors ?
07:19En tous les cas, aujourd'hui, nous proposerons, et nous y travaillons depuis le mois de mai,
07:23d'ailleurs, tous les groupes du socle commun et tous les rapporteurs ensemble, dans une écoute aussi de ce que proposeront
07:31les groupes minoritaires et d'opposition.
07:35Priorité, diminuer la dépense publique.
07:38En juillet, nous avons proposé, j'allais dire, un programme global de diminution de 32 milliards et demi.
07:44Et, sur le plan de la fiscalité, rechercher plus d'équité fiscale, mais pas d'augmentation des impôts.
07:52Mais là, vous me parlez du jour et de la nuit, pardonnez-moi.
07:53Eh bien oui, c'est le jour et la nuit.
07:55C'est le jour et la nuit, parce qu'on ne sait plus quel chiffre...
07:59Et qui est le maître de la lumière ?
08:00Le maître de la lumière, ce sera d'abord le Sénat, pendant cette période.
08:04Ensuite, il y aura une commission mixte paritaire.
08:06Et ensuite, nous verrons en responsabilité.
08:08Vous savez, notre rapporteur général, Jean-François Husson, a dit hier quelque chose de très, très, très fort.
08:16Il a dit, en fait, le gouvernement ne dirige plus, en quelque sorte, les débats.
08:21Qu'est-ce que vous pensez ? Il n'y a plus de cap ?
08:22Eh bien, il n'y a pas de cap.
08:24Gouverner, c'est la même étymologie que gouvernaille.
08:28Et le gouvernaille dans un bateau, c'est ce qui permet de tenir le cap.
08:30Eh bien, on a besoin d'être gouverné.
08:32Et d'être gouverné, ça ne veut pas dire ne pas dialoguer avec le Parlement.
08:35Mais il faudra bien un jour que le gouvernement cesse d'abandonner, j'allais dire, les gels divers sur lesquels nous étions engagés les uns et les autres.
08:45Il faut un cap 4,7.
08:48Pour avoir un cap, monsieur le Président du Sénat, il faut un capitaine. Il y en a ?
08:52Écoutez, nous le verrons dans les semaines qui viennent.
08:54Il y en a. Je vous pose la question ce matin.
08:55Je ne fais pas de procès avant la navigation que nous a fait au Sénat.
08:59Vous pensez que vos relations sont très détériorées avec l'exécutif.
09:01Je vous pose l'action. Est-ce qu'il y a un capitaine aujourd'hui à la tête de la France dans une session aussi critique ?
09:05J'espère que nous en aurons un. Réponse début décembre lors du vote du budget.
09:11On a un peu entendu la réponse ce matin quand même.
09:13Vous avez assuré que le Sénat détricotera à tout, à commencer par la suspension de la réforme des retraites.
09:18Mais comment comptez-vous faire si le budget est promulgué par ordonnance ?
09:22Si c'est imposé par ordonnance, vous n'avez plus la main ?
09:24Écoutez, on va d'abord examiner le budget.
09:2714 novembre, nous allons commencer au Sénat.
09:31Vous êtes un politique trop averti pour ne pas avoir pris en compte la piste des ordonnances.
09:3618 novembre, nous commencerons la séance.
09:38Nous reviendrons à la réforme des retraites telle qu'elle a été votée en 2023
09:43et qui était, je vous le rappelle, votée depuis des années, presque cinq ans,
09:49par le Sénat, parce que c'est nécessaire.
09:54Parce qu'il faut assurer les jeunes que demain, ils auront une retraite.
09:57Donc ce matin, vous dites de nouveau, non ?
09:59Coup de pression sur la réforme des retraites au niveau du Sénat ?
10:01Bien sûr, mais c'est une évidence.
10:03C'est une évidence parce que sinon, nous aurons 30 milliards de déficit dans moins de 10 ans.
10:08Je vous pose la question, si ça passe par ordonnance, ce sera dans les amendements ?
10:10L'ordonnance, c'est une autre chose.
10:14Une décision très grave que prendra le gouvernement
10:17si nous n'avons pas de budget.
10:20C'est d'ailleurs pour ça qu'il a fait une lettre rectificative
10:22pour s'assurer que ça puisse être éventuellement par ordonnance.
10:29Mais l'ordonnance ne retire pas un pouvoir de contrôle du Parlement.
10:33Et si ça devait être ordonnance, vous me réinviterez et je vous expliquerai comment.
10:37Un bon entendeur.
10:38Mais en l'État, un tel budget est invotable pour les LR ?
10:41Un tel budget, l'État, est strictement invotable.
10:43En tous les cas, pour ceux qui se réclament de valeurs libérales, de compétitivité
10:50et d'une politique sociale alimentée par la richesse créée.
10:55Alors pourquoi ne pas aller plus loin ?
10:56Pourquoi cette peur totale, bleue, disent certains, de la censure ?
11:02Monsieur Larcher, est-ce que tout simplement les LR ont peur de disparaître
11:04s'ils reviennent aux urnes ?
11:06Je pense que la peur de la censure, naturellement, elle exige chez tous les députés.
11:12Et cette peur de la censure, elle exige chez tous les députés
11:16parce que le président de la République, qui est le premier responsable
11:21de la situation dans laquelle nous sommes,
11:23je vous rappelle que l'immense responsabilité est en juin 2024,
11:27quand il décide tout seul, sans aucune consultation réelle,
11:32de dissoudre l'Assemblée nationale.
11:34Ça nous conduit à la situation d'aujourd'hui
11:36et il doit assumer sa responsabilité.
11:40Mais vous savez, ceux qui censureront, je pense, à gauche notamment,
11:45ils devront mesurer les conséquences d'une éventuelle dissolution
11:48et derrière cette dissolution, d'une élection législative
11:53dont on sait qu'elle profitera aux extrêmes.
11:57Ce sont les Français qui s'expriment ?
11:59Oui, mais parce que je comprends que les Français ne peuvent plus rien prendre.
12:03Ou alors on vote mal, il faut le dire.
12:05On ne peut plus rien comprendre à la situation aujourd'hui.
12:08Moi, ce qui m'intéresse, c'est qu'on sorte la France.
12:11Nous sommes les derniers de la classe.
12:12J'entends, M. le Président, mais comprenez que quand on dit
12:15ça peut profiter à tel ou tel parti, écoutez, c'est le jeu de la démocratie.
12:18Oui, mais nous avons aussi une responsabilité dans les formations politiques.
12:23Que les consultations qui sont nécessaires en démocratie
12:26et que je défends parfaitement se passent dans des conditions
12:30qui ne soient pas des conditions de dramaturgie.
12:32Or, la dissolution, c'est une dramaturgie.
12:35Parlons de celui qui est, de votre point de vue, de beaucoup d'ailleurs,
12:39responsable de cette situation.
12:40Le Président, il a repris ses déplacements, si je puis dire, en France,
12:45mais il était également en tournée internationale, Brésil, Mexique.
12:49Il aurait confié Gérard Larcher à un proche vouloir lâcher le manche
12:52sur la politique nationale.
12:54Vous l'encouragez ?
12:55Écoutez, je l'encourage tout simplement à respecter
12:58les principes constitutionnels.
13:00Article 20.
13:03Le gouvernement définit et conduit la politique de la nation.
13:06Je vois quand même qu'il a quelques réactions.
13:08Dans Charente-Maritime, il a quand même rappelé
13:11que la folie des impôts conduisait à la perte de la compétitivité.
13:16D'ailleurs, je souris un peu.
13:18Il va réunir Choose France dans quelques jours.
13:21Et de l'autre côté, je lis Éric Trappier qui dit
13:24qu'il y a déjà 10 milliards de plus sur les entreprises françaises.
13:27Donc il faudra, j'allais dire qu'il y a un équilibre dans tout ça
13:31et que le gouvernement définisse et conduise la politique de la nation.
13:35Comment on peut être à l'équilibre quand c'est le grand écart ?
13:37Même chose sur l'Algérie.
13:38Vous avez vu le vote évidemment à l'Assemblée sur la dénonciation
13:40et plus des accords franco-algériens de 68.
13:43On apprend que le ministre de l'Intérieur pourrait se rendre en Algérie
13:46pour voir son homologue.
13:47Le Premier ministre dit, le Premier ministre Sébastien Lecornu,
13:50qu'on pourrait renégocier les accords.
13:51Vous comprenez la position française sur l'Algérie ?
13:53Écoutez, c'est le en même temps.
13:56Et on a vu ce que ça a donné dans les relations entre le Maroc et la France.
14:01Fort heureusement, la France est sous un certain nombre de pressions,
14:04dont la pression du Sénat a rééquilibré les choses.
14:08Il y a eu deux rapports sur le sujet de la relation avec l'Algérie.
14:14Au mois de février, un rapport du Sénat,
14:16de la présidente de la Commission des lois et l'air d'un centriste,
14:19Olivier Bitz.
14:19Il y a eu le rapport Rodwell, Lefebvre.
14:23Excellent.
14:24Très bien argumenté.
14:25Les deux nous démontrent quoi ?
14:27Qu'on ne peut pas continuer avec un accord qui aura bientôt 60 ans,
14:32qui est totalement déséquilibré en faveur de l'Algérie,
14:36qui empêche toute mise en place de politiques migratoires.
14:39L'Algérie ne remplit pas les règles de réciprocité.
14:43J'ai toujours dit qu'aujourd'hui cet accord n'avait plus de sens,
14:46qu'il fallait le dénoncer, puis le renégocier,
14:50parce que naturellement, je souhaite que...
14:52Renégocier, supprimer.
14:53D'abord supprimer, puis ensuite renégocier éventuellement un accord,
14:57comme nous en avons avec d'autres pays.
14:59Avec une autre exception migratoire.
15:00Avec une autre, en introduisant une vraie politique migratoire.
15:04Il faudrait bien un jour que l'Algérie reprenne ses ressortissants.
15:07En tous les cas, le vote à l'Assemblée, Gérard Larcher,
15:09pour certains, a préfiguré de l'Union des droites,
15:11puisque vous avez voté avec le Rassemblement national.
15:15C'est honteux ?
15:16Il y avait déjà eu un débat, conduit par Michel Tabarro,
15:20notamment, en 2023, à l'époque du groupe Les Républicains.
15:24On l'a oublié.
15:25Donc, que Les Républicains soient constants dans leur vote,
15:30ça me rassure plutôt.
15:31Et qu'ils votent avec le RN ?
15:32Écoutez, il y a un moment, il faut faire des choix quand ils sont en commun,
15:36mais c'est en fait Les Républicains qui, il y a plus de deux ans,
15:40avaient...
15:41C'est ça la réalité.
15:42Alors, d'accord, la paternité et celle-là, et aujourd'hui...
15:46Et les deux rapports qui sont là ?
15:48Et les enfants, demain, ça préfigure de quoi ? D'une union des droites ?
15:51Non, parce que je pense que le Rassemblement national n'est pas à droite.
15:54Regardez ces votes sur la fiscalité.
15:56Ce sont des votes qui se situent à gauche, GAFA, multinationales, entreprises.
16:04Et moi, je ne les considère pas comme de droite.
16:09Aujourd'hui, nous avons des différences économiques,
16:12nous avons des différences sur l'Europe qui sont abyssales.
16:15Donc, pour moi, c'est autour des familles du centre et de la droite républicaine
16:20que nous devons construire la perspective de demain.
16:23Vous trouvez que votre alliance avec le bloc central a marché jusque-là ?
16:25Écoutez, au Sénat, il a marché, vous le verrez pendant le budget.
16:30Et je pense que c'est ce à quoi nous devons travailler.
16:33Si nous voulons être présents au deuxième tour de l'élection présidence...
16:37Et que répondez-vous, Gérard Larcher, aux 82% de vos sympathisants
16:40qui se disent favorables à une coalition gouvernementale
16:42avec le Rassemblement national et Reconquête ?
16:44N'avez-vous pas le sentiment d'être en décalage avec ceux qui vous...
16:47Je leur dis, regardez les votes actuellement sur le budget.
16:50Est-ce que la famille des Républicains, c'est plus d'impôts, plus de dépenses,
16:57le retour à la retraite à 60 ans ?
17:00Je réponds non.
17:02Et je dis aux militants que je rencontre,
17:04je suis un militant parmi les militants.
17:06Je n'ai pas oublié que j'étais délégué de ma circonscription.
17:09Et regardez, et c'est à mes yeux, avec l'ensemble du bloc central,
17:13que nous devons, avec nos idées, avec nos valeurs, construire un projet.
17:17Alors que dit le militant parmi les militants
17:19à une primaire ouverte du centre droit à Reconquête,
17:22comme le préconise David Lysnard ou encore Laurent Wauquiez ?
17:25Écoutez...
17:25Reconquête, c'est de droite ?
17:27Écoutez, première des choses,
17:28il faudra que nous choisissions un candidat
17:31qui porte les couleurs, les valeurs et le projet des Républicains.
17:37Deuxième des choses, nous savons qu'en l'état actuel,
17:41le Rassemblement National a quasiment son ticket d'entrée au deuxième tour.
17:45Eh oui, au deuxième tour.
17:47Donc il nous faut un seul candidat issu des familles de la droite et du centre
17:51pour que nous soyons présents au second tour.
17:53Donc du centre jusqu'à Reconquête pour Gérard Larcher ?
17:55Pas Reconquête.
17:56Pourquoi ?
17:56Parce que Reconquête est toujours bien alliée avec le Rassemblement National.
18:01Alliée ?
18:02Oui, mais...
18:02Écoutez, je regarde les votes, en tous les cas pour moi,
18:07très clairement du centre à la droite républicaine.
18:10En excluant une partie des électeurs ?
18:12Je n'excluis pas les électeurs, c'est aux électeurs de se retrouver autour d'un projet que nous leur proposons.
18:17Le sénateur LR Roger Carucci nous a dit ici même à la grande interview qu'entre le RN et la France Insoumise,
18:22il vote sans état d'âme pour le RN.
18:23Vous le soutenez ?
18:24Non. Moi, RN et les filles, je voterai blanc. C'est ma position et j'ai une position très claire.
18:33Mais j'allais dire, les votes actuels à l'Assemblée Nationale du groupe du Rassemblement National me confortent.
18:39Plus légèrement, quoique, pour finir, un rapport parlementaire, Gérard Larcher recommande d'interdire la vente d'alcool à la buvette de l'Assemblée Nationale pour des raisons économiques.
18:48Et aussi, car ce député estime qu'il ne faudrait pas consommer de l'alcool sur son lieu de travail.
18:52Il y a une buvette au Sénat ?
18:54Bien sûr qu'il y a une buvette.
18:54Oui, bien sûr.
18:55Vous redoutez, j'en ai assez de ces prohibitions, de ces interdictions.
19:01Bien sûr, il faut consommer avec modération.
19:04Mais je vais vous dire, alors que le pays est en train de s'enfoncer, alors que le pays va devoir emprunter 310 milliards d'euros pour équilibrer la prochaine loi de finances,
19:18que la semaine prochaine, on va examiner une demande d'emprunt de 83 milliards d'euros.
19:24Eh oui !
19:25Quel rapport avec la buvette du Sénat ?
19:27Parce qu'il y a les choses importantes et les choses accessoires.
19:30Et que, allons à l'importance et l'intérêt de notre pays, arrêtons les gadgets.
19:34Avec modération les gadgets.
19:36Merci Gérard Larché, c'était votre grande interview.
19:38Bonne journée et à bientôt.
19:39Bonne journée à vous.
19:40Merci.
19:40Sous-titrage Société Radio-Canada
19:45Sous-titrage Société Radio-Canada
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