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Juliette Méadel, ministre déléguée chargée de la Ville, était l’invité de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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00:008h13, la grande interview CNews Europe 1 avec Juliette Méadelle.
00:04Bonjour Juliette Méadelle, ministre déléguée et chargée de la ville.
00:08Merci d'être avec nous, on va balayer toute l'actualité, évidemment,
00:12et on va commencer avec la situation politique.
00:14François Bayrou s'exprime partout depuis quelques jours
00:17pour tenter d'inverser la tendance et d'obtenir un vote positif à l'Assemblée nationale.
00:21Il dit en substance « c'est moi » ou le chaos.
00:24Ça serait quoi le chaos selon vous si ce n'était pas lui ?
00:27Le chaos, ce ne serait pas le chaos parce qu'on a des institutions quand même solides,
00:31mais le Premier ministre est le seul aujourd'hui qui peut assurer de la stabilité.
00:35Est-ce que ça serait s'il n'y avait plus le 8 de gouvernement ?
00:40Ce serait de l'impuissance publique, de l'impuissance de l'État. Pourquoi ?
00:43Parce que c'est des interruptions dans notre action.
00:46Ça veut dire que, tu vois, sur le terrain, dans la politique de la ville,
00:49ça veut dire qu'il y aurait moins d'interventions, il y aurait moins de soutien.
00:52Pour les forces de l'ordre, c'est difficile aussi d'avancer sans avoir de direction claire avec des ministres.
00:59Donc chaque fois que les ministres sont interrompus dans leur action,
01:02c'est les citoyens qui sont suspendus et qui voient l'action publique être ralentie, suspendue
01:07et d'une certaine manière moins puissante qu'elle ne peut l'être.
01:11Vous pensez vraiment qu'il peut obtenir la défense d'une majorité à l'Assemblée nationale le 8 septembre,
01:15en l'état actuel des choses ?
01:16Mais je crois que rien n'est joué. Il ne faut pas jouer justement l'avenir de la France sur un coup de D,
01:22comme certains le font dans les appareils parisiens politiciens.
01:26Là, ce qui se joue, ce n'est pas des histoires, des petites tactiques, loin de la réalité des Français.
01:31Ce qui se joue, c'est la stabilité du pays et c'est surtout une forme de confiance que nous devons inspirer,
01:38y compris à ceux qui nous financent.
01:39Parce que ceux qui nous financent, ceux qui nous prêtent de l'argent tous les jours pour faire fonctionner les écoles et les hôpitaux,
01:44quand ils voient que c'est instable, ils se disent « je vais peut-être un peu moins prêter ou je vais demander un peu plus d'argent pour faire un égard. »
01:50Mais les oppositions disent que c'est vous qui nous avez mis dans cette situation.
01:52Ah mais c'est toujours…
01:523 000 milliards d'euros de dette, 3 300 milliards d'euros de dette.
01:55Mais évidemment, est-ce qu'on a bien été gérés depuis 45 ans ? Je ne vais pas vous dire oui.
02:00Est-ce qu'on peut se satisfaire que chaque seconde qui passe, on dépense 5 000 euros de plus pour payer la dette ?
02:06Moi j'ai 4 enfants, vous voyez, sur la tête de chacun de mes enfants, il y a déjà 48 000 euros de dette.
02:12Donc c'est une catastrophe, oui.
02:15Mais en même temps, on a aussi dû faire face à des besoins qui ont été exprimés par nos concitoyens.
02:21Moi-même, j'étais satisfaite que mes enfants puissent retourner à l'école pendant la crise Covid.
02:27J'étais satisfaite qu'il y ait des primes pour le Ségur de la santé, pour les soignants.
02:31Ça veut dire que c'était complètement irresponsable de distribuer cet argent qu'on n'avait pas ?
02:34Non, parce qu'on ne savait pas comment rembourser ?
02:36On en avait besoin.
02:37Heureusement encore comment rembourser, mais pour combien de temps ?
02:38Voilà, la question c'est les solutions.
02:39Mais c'était irresponsable ?
02:40Non, c'était nécessaire. Maintenant, il faut faire autrement.
02:43C'est-à-dire que maintenant, il faut mieux gérer l'argent public.
02:44Il faut que nos investissements soient productifs.
02:47On a mal dépensé notre argent.
02:49Par exemple, dans les quartiers dont je m'occupe, on aurait dû prévenir le mal.
02:53On va y venir, on va y venir, au quartier.
02:55Mais restons sur la situation politique, s'il vous plaît.
02:57L'ERN appelle à un retour aux urnes, avec une dissolution.
03:00On rebat les cartes et on peut espérer voir se dessiner une majorité à l'Assemblée nationale.
03:05Vous êtes favorable à la dissolution ?
03:07Le vrai sujet, c'est que vous n'avez pas les manettes, vous n'avez pas de majorité.
03:10C'est le président de la République qui décidera.
03:12Moi, je suis favorable à ce que les institutions durent le temps pour lesquels elles sont prévues.
03:15C'est lui qui décidera, mais vous pouvez avoir un avis.
03:17Oui, si nous ne parvenons pas à avoir un accord, forcément, la question de la dissolution va se poser naturellement.
03:24C'est pourquoi il faut tout faire pour qu'il y ait un soutien de l'action qui est menée par le Premier ministre,
03:29qui, je le répète, a ouvert la voie à un dialogue, qui n'a pas fermé,
03:34qui a demandé simplement un accord sur le volume de la dette.
03:38C'est-à-dire, il dit, est-ce qu'on est tous d'accord pour que l'effort financier,
03:41on est tous d'accord pour dire que c'est 40 milliards d'euros ?
03:43Vous savez, les socialistes qui disent, d'où je viens,
03:46qui disent 40 milliards d'euros, ce n'est pas le bon montant.
03:49Aujourd'hui, ils disent ça.
03:50Ils disent, on pourrait faire moins.
03:51Mais sous Jean-Marc Ayrault, le budget, le premier budget qui a été voté en 2013,
03:56c'est un budget qui consacre un effort financier de 36 milliards d'euros.
03:59Et aujourd'hui, ils vont nous expliquer que 40 milliards, c'est trop cher.
04:02Alors qu'on est presque dix ans après et qu'on est dans une situation difficile.
04:05Donc là, moi, je dis, il faut arrêter la tactique,
04:08s'occuper de l'intérêt général,
04:09se mettre tous autour d'une table et avancer,
04:11parce que c'est ce que les Français nous ont demandé.
04:14Je ne crois pas que les Français souhaitent revenir aux urnes
04:18tous les six mois pour aller désigner ou élire leurs députés.
04:22Donc il faut que la stabilité soit présente
04:25et que la classe politique soit plus responsable.
04:28Juliette Méadelle, ministre de la Ville, avec nous ce matin sur CNews Europe.
04:32Certains veulent encore bloquer le pays le 10 septembre.
04:34Je pense notamment à Jean-Luc Mélenchon.
04:35C'est responsable ?
04:36Évidemment que non.
04:37Vous le savez.
04:38Je pense qu'on a perdu Jean-Luc Mélenchon depuis très longtemps.
04:41Je le regrette.
04:42Mais il contribue à semer le désordre, à semer la lisanie.
04:45Et moi, je dis à la gauche responsable,
04:47si elle existe et si elle m'écoute encore,
04:50qu'il est urgent de casser tout type de discussion et d'accord
04:54avec Jean-Luc Mélenchon.
04:56L'insécurité et la Ville.
04:58Et on va venir à vos responsabilités, la Ville.
05:02Mais déjà, sur l'insécurité.
05:03Éric Dupond-Moretti, l'ancien garde des Sceaux,
05:05s'en prend à CNews, à Pascal Praud et à ses amis.
05:09Il dit en substance, il l'a dit hier au Rassemblement des entreprises de France,
05:13au Rassemblement du Medef.
05:15Il dit en substance qu'il y a un sentiment d'insécurité,
05:17mais que quand on regarde les chiffres, ce n'est pas la catastrophe
05:19parce que le nombre d'homicides ne bouge pas,
05:22qu'il y a à peu près 1 000 homicides par an en France
05:25et depuis de nombreuses années.
05:27Mais chacun sait que ce n'est pas le seul indicateur
05:29et que tous les autres indicateurs explosent.
05:31Voilà le nombre d'homicides.
05:32Mais on va voir les autres indicateurs.
05:35Nombre de victimes de tentatives d'homicides,
05:382 259 en 2016,
05:404 290 en 2024,
05:42fois 2 en 8 ans.
05:44Le nombre de victimes de violences physiques enregistrées,
05:47entre 2016 et 2024,
05:48277 450 000 en 2024.
05:52Regardez cet autre chiffre.
05:53Nombre de victimes de violences sexuelles,
05:5551 900,
05:57122 400 en 2024,
06:00en 8 ans.
06:01La gauche n'en a pas fini avec le sentiment d'insécurité ?
06:04Enfin, la gauche et Éric Dupond-Moretti,
06:06je ne comprends pas bien,
06:07mais le vrai sujet...
06:08Il est de gauche, Éric Dupond-Moretti.
06:10Je ne sais pas,
06:10mais manifestement,
06:12il a perdu un peu le contact avec la réalité.
06:15Dans les quartiers,
06:17il y a des jeunes qui perdent la vie
06:20de plus en plus régulièrement
06:21sur des balles perdues,
06:22sur des rixes violentes,
06:25sur des règlements de comptes
06:26entre trafiquants de drogue.
06:28Donc la réalité aujourd'hui,
06:29c'est que l'insécurité,
06:31la violence des attaques
06:32est plus importante qu'elle ne l'était auparavant.
06:35Et qu'en plus,
06:35le sentiment d'insécurité,
06:37surtout dans les quartiers
06:38dont les habitants des quartiers
06:39sont les premières victimes,
06:41est extrêmement important.
06:42Donc on ne peut pas dire ça.
06:43Ce n'est pas un sentiment d'insécurité ?
06:44Quand on habite dans un quartier
06:47gangréné par un trafic de drogue,
06:48on doit baisser les yeux tous les jours
06:49pour aller travailler.
06:50Ce n'est pas un sentiment d'insécurité ?
06:51Mais bien évidemment.
06:52Mais de toute manière,
06:53qu'il s'agisse d'une augmentation
06:54des victimes
06:55et d'une augmentation de la violence
06:56ou de ce que vous appelez
06:57un sentiment d'insécurité,
06:59peu importe.
06:59Ce qui compte,
07:00c'est que la situation
07:00est très grave
07:02du point de vue de l'insécurité
07:04dans les quartiers.
07:05Et elle est aussi très grave
07:06du point de vue de l'insécurité
07:08chez les riverains.
07:09Par exemple,
07:10il y a des petites villes
07:11où il n'y a pas de quartier politique
07:12de la ville,
07:13mais qui subissent aussi
07:14les conséquences
07:15du trafic de drogue.
07:17Donc aujourd'hui,
07:17c'est un sujet
07:18qu'il faut prendre sérieusement
07:19ce que fait le Premier ministre,
07:21le ministre de l'Intérieur
07:22et le ministre de la Justice.
07:23Juliette Méadelle,
07:25ministre de la Ville.
07:26Ma consoeur,
07:27journaliste à CNews,
07:27Isabelle Piboulot,
07:28qui rentrait de vacances
07:29avec son compagnon à minuit.
07:31Son compagnon était venu
07:32la chercher à la gare.
07:33Ils prennent le tram,
07:34ils sont agressés par un individu
07:35qui finit par poignarder
07:36le compagnon.
07:37L'individu sénégalais,
07:39en l'occurrence,
07:3942 ans,
07:40a été arrêté.
07:42Ce n'est pas un homicide,
07:43mais c'est le symbole
07:44de cette insécurité
07:45dont les Français
07:45ne veulent plus.
07:47On peut faire
07:47toutes les politiques
07:48de la ville,
07:49rien ne se passera
07:49de positif dans ce pays
07:50si on ne rétablit pas
07:51la sécurité.
07:52On est d'accord ?
07:53Non, la sécurité,
07:54ce n'est pas que ça.
07:54La sécurité,
07:55c'est la répression,
07:56mais ce n'est pas que la répression.
07:58L'efficacité pour réprimer
07:59utilement,
08:00c'est de prévenir le mal
08:02et c'est ce sur quoi
08:03nos politiques publiques
08:03ont été insuffisamment
08:05incarnées jusqu'à présent.
08:07Pour prévenir le mal,
08:08il faut s'occuper du mal
08:09à la racine,
08:10c'est-à-dire prévenir
08:11la souffrance,
08:12prévenir la déscolarisation,
08:14prévenir le trouble
08:15psychique lourd.
08:16Et de ce point de vue-là,
08:18la politique que nous
08:19mettons en œuvre
08:20avec le Premier ministre,
08:21c'est de prévenir
08:22par plus d'écoles,
08:24par de l'accompagnement,
08:25par des adultes.
08:26Il faut plus de limites
08:27éducatives.
08:28Et tout ça,
08:28c'est des moyens de l'État
08:29et c'est surtout
08:30une volonté politique.
08:31Quel rôle joue l'immigration
08:32dans cette situation ?
08:33L'immigration fait partie
08:34des réalités de notre pays.
08:35C'est aussi une chance
08:37quand les immigrés
08:38sont correctement accueillis
08:40et correctement intégrés.
08:42Et pour ça,
08:42qu'est-ce qu'il faut
08:42de l'école,
08:44de la sécurité ?
08:45C'est qu'ils se comportent bien ?
08:46Ou c'est que le rôle
08:47des Français ?
08:47Vous dites accueillis
08:48et intégrés.
08:51Ça, c'est le rôle des Français,
08:52mais il y a le rôle aussi ?
08:53Mais c'est le rôle
08:53de tout un chacun.
08:55Enfin, on est dans une république
08:57des droits et des devoirs
08:58et ça s'applique à tout le monde.
08:59Ça s'applique à ceux qui arrivent
09:00et ça s'applique à ceux qui restent.
09:01Vous dites qu'on fera reculer l'insécurité
09:03en réduisant également l'immigration ?
09:05Je dis qu'on fera reculer l'insécurité
09:06quand l'État aura retrouvé
09:07la pleine puissance de ses moyens,
09:09c'est-à-dire quand il investira
09:11encore davantage
09:12dans l'éducation,
09:14dans la santé
09:14et dans la sécurité,
09:16mais qu'il le fera
09:16de façon efficace.
09:17Pour moi,
09:18un euro dépensé
09:19doit être un euro utile.
09:20Et c'est ce que j'ai fait
09:21dans les quartiers,
09:21notamment sur l'entretien
09:22dans les quartiers
09:24et dans les parties communes
09:24des logements sociaux.
09:25On va y venir.
09:26Mais à propos de la ville,
09:27tiens, on parlait à l'instant
09:28de ce qui est arrivé
09:28à ma consoeur.
09:30Regardons des images
09:31de la porte de Venve.
09:32C'est dans le sud de Paris
09:33pour les auditeurs d'Europe 1.
09:34Je vais le décrire.
09:37Regardez les images,
09:37elles vont apparaître.
09:39Sur ces images,
09:41on voit un marché.
09:44Elles vont normalement apparaître.
09:45Mais on voit un marché
09:46avec des gens,
09:47un marché illégal,
09:48des gens qui vendent
09:50à même le sol des produits.
09:54C'est en pleine ville.
09:56C'est porte de Venve.
09:57Que dit la ministre de la Ville
09:58quand elle voit ça ?
09:59Moi, je dis qu'on a l'impression
10:01d'être dans un pays sous-développé,
10:03un pays qui n'a pas
10:03le niveau de développement économique
10:05et ça, c'est dans la capitale française.
10:07Vous êtes ministre de la Ville.
10:08Votre commentaire,
10:09quand vous voyez ça,
10:09vous dites que c'est tout à fait normal
10:11ou est-ce qu'il y a un vrai problème
10:12avec la mairie de Paris,
10:13avec Anne Hidalgo
10:14et ses alliés communistes ?
10:15Qu'est-ce que vous dites ?
10:16Écoutez, porte de Venve,
10:17là, c'est Château d'Eau.
10:19C'est Château d'Eau
10:19et on va rester sur la porte de Venve.
10:21La politique de la Ville,
10:22c'est précisément ça.
10:26C'est-à-dire que les maires,
10:27la mairie de Paris en particulier,
10:29avec l'État,
10:30donnent des autorisations ou pas.
10:31Et donc, je ne sais pas
10:33si ce marché était autorisé.
10:34Non, il ne l'est pas.
10:35Si ce marché n'est pas autorisé,
10:37il ne doit pas avoir lieu.
10:38C'est très simple.
10:38Vous savez, c'est très, très simple,
10:40la politique de la Ville
10:42ou même les politiques municipales.
10:44Soit c'est autorisé,
10:44soit ce n'est pas autorisé.
10:46Donc, moi, ce que je souhaite maintenant,
10:47c'est que d'abord,
10:48on arrête de stigmatiser.
10:50Je souhaite qu'on arrête
10:52de stigmatiser
10:53tout ce qui,
10:55dans les quartiers politiques
10:56de la Ville,
10:57il y a des gens qui,
10:57la plupart des gens,
10:5895% des habitants des quartiers
11:00travaillent et qu'est-ce qu'ils veulent ?
11:01Et qu'ils souhaitent
11:02que ça se passe bien.
11:02Ils veulent de l'ordre.
11:03Ils veulent de la propreté
11:05et ils veulent de l'ordre.
11:05Moi, je travaille...
11:06Mais c'est bien pour eux
11:06et c'est bien pour les personnes
11:07qui habitent ce quartier
11:08qu'on en parle.
11:10Exactement.
11:10On est bien d'accord.
11:10Et donc, ça veut dire
11:11que tous ceux qui vivent
11:13et portent devant.
11:15Je passe tous les matins.
11:16Parce qu'il y a des quartiers
11:17qui partent à volo
11:17en stigmatisant.
11:18Mais parce que...
11:19Justement, on défend
11:20les personnes qui habitent
11:20ce quartier.
11:21Exactement.
11:22Donc, tous ceux qui habitent
11:23dans les quartiers politiques
11:24de la Ville,
11:25sont nos concitoyens
11:26à 95%
11:28attendent exactement
11:29la même chose
11:30que ceux qui habitent
11:31à Paris XVIe.
11:32Ils veulent de l'éducation,
11:33de la sécurité,
11:35de la propreté
11:35et de la santé.
11:37Et c'est ça,
11:37le rôle de l'État.
11:38Et pour ça,
11:39il faut dépenser bien
11:40et dépenser mieux.
11:42Et Madame la ministre
11:43de la Ville,
11:44vous lancez des plans
11:45et vous dites chaque euro
11:46dépensé doit être...
11:48Un euro utile.
11:49Un euro utile.
11:49C'est-à-dire qui rapporte
11:50aux Français.
11:51Et vous lancez
11:51un plan ascenseur.
11:52Oui, qui va commencer
11:54là, le 10 septembre.
11:55C'est-à-dire que moi,
11:56j'ai démarré en disant
11:57je serai la ministre
11:57des ascenseurs
11:58qui marche.
11:58Pourquoi ?
11:59Parce qu'il y a des quartiers
12:00où vous avez des tours
12:01avec des ascenseurs
12:02qui tombent en panne
12:02pendant trois semaines.
12:03Est-ce que c'est normal
12:04quand vous êtes handicapé
12:05de ne pas pouvoir sortir
12:06de chez vous
12:07pendant trois semaines ?
12:08Donc, j'ai demandé
12:09à 30 départements
12:11avec les préfets
12:11les élus locaux,
12:12de m'identifier
12:13les zones
12:13où nous allons pouvoir
12:14démarrer les travaux
12:15et j'ai réuni
12:16la fédération
12:17des ascenseuristes
12:17et les travaux vont démarrer
12:18à la fin du mois de septembre
12:20dans 30 départements.
12:22Deuxième sujet.
12:23Oui.
12:23L'action que j'ai menée
12:24avec les bailleurs sociaux,
12:25c'est-à-dire ceux
12:26qui entretiennent
12:27les logements sociaux,
12:28a produit ses effets.
12:30L'État aide
12:31les bailleurs sociaux
12:32pour entretenir.
12:33Moi, je veux que
12:34si cet argent-là
12:35produise des résultats,
12:36on continue.
12:37Mais si quand l'argent
12:38public dépensé
12:38ne produit pas de résultats
12:39et que c'est toujours
12:40aussi sale, on arrête.
12:41Les bailleurs sociaux
12:42ont été au rendez-vous.
12:43Je veux vous le dire ici.
12:45À la fin de mes
12:46huit mois d'action,
12:47il y a aujourd'hui
12:48plus que quelques cas
12:50avec de grosses difficultés
12:52d'entretien.
12:53Et nous sommes derrière
12:54et tous les trois mois,
12:55nous allons retourner
12:56voir sur le terrain
12:57si c'est toujours
12:58aussi propre.
12:59Et si ça ne l'est pas,
13:00nous supprimerons
13:00les aides publiques.
13:01Je l'ai fait une fois
13:02dans un endroit
13:03à Martigues.
13:04Et donc, je veux vous le dire ici,
13:06cet argent que nous investissons
13:07aujourd'hui,
13:08il est bien utilisé
13:09et je remercie
13:10les bailleurs sociaux
13:11de s'être vraiment
13:12mobilisés sur ce terrain
13:13car les progrès
13:14ont été enregistrés.
13:15Juliette Méadelle,
13:16ministre de la Ville,
13:17avec nous,
13:17on va parler de l'antisémitisme
13:18et on va écouter
13:19le témoignage
13:19d'une mère de famille
13:20de confession juive.
13:22Elle témoignait
13:23sur CNews.
13:24C'est Israël
13:25qui a été attaqué
13:26le 7 octobre
13:27par les terroristes
13:27du Hamas
13:28et ce sont les Juifs
13:29qui sont visés
13:30par des actes antisémites.
13:31On écoute ce témoignage
13:32et on écoute
13:33votre réaction juste après.
13:35Moi, je dis à mes enfants
13:36d'être très discrets
13:37sur ce sujet-là,
13:38sur leur religion,
13:40sur les fêtes,
13:41les fêtes juives,
13:42etc.,
13:43sur les shabbats
13:43parce qu'on est quand même
13:44pratiquants, etc.
13:45Je leur demande
13:46d'être très discrets
13:47et j'estime
13:48que ce n'est pas normal
13:49de devoir demander ça
13:52à ces enfants.
13:53Ne dites pas
13:53que vous êtes juifs,
13:54ne dites pas
13:54qu'on fait shabbat
13:56le vendredi soir,
13:56ne dites pas
13:57qu'on fait les fêtes juives,
13:58ne dites pas ça.
14:00Ce n'est pas normal
14:01d'en arriver
14:01à ce point-là,
14:02en fait.
14:03Des Juifs en France
14:04qui sont obligés
14:04de cacher leur religion.
14:06Voilà où on en est.
14:06Je crois que nous sommes
14:08en train de vivre
14:08le pire recul
14:09de l'histoire
14:10de la République
14:11de ce point de vue-là
14:12depuis la fin
14:13de la Seconde Guerre mondiale.
14:15Je ne pensais pas
14:16qu'un jour,
14:16dans mon pays,
14:18je vivrais ce type
14:19de recul
14:20qui nous rappelle
14:22les heures
14:22les plus sombres
14:23de l'histoire.
14:23Et pour cela,
14:24nous devons lutter
14:25de toutes nos forces
14:26contre toutes
14:27les discriminations.
14:28Toutes.
14:29Tout ce qui tend
14:30à séparer la République
14:32de telle ou telle
14:33ou à faire
14:34d'un individu
14:34en raison de sa religion
14:35un bouc émissaire,
14:37voilà le mal.
14:38Donc,
14:38nous devons serrer les rangs,
14:40sanctionner
14:41de façon exemplaire
14:42toutes les atteintes
14:43antisémites
14:44et xénophobes
14:46et préserver
14:47et protéger
14:48tous nos concitoyens
14:49qui sont menacés.
14:50Juliette Méadelle,
14:51votre parole
14:53ne tremble pas,
14:54vos mots sont forts,
14:56on vit le pire recul
14:57de l'histoire
14:57de la République.
14:58Du point de vue
14:59de l'antisémitisme
15:00et de la xénophobie.
15:02Et de la xénophobie.
15:03Depuis 45.
15:04Vous avez entendu
15:05le président de la République
15:06prendre la parole ?
15:07Il y a des actes antisémites
15:08tous les jours.
15:09Vous avez entendu
15:09le président de la République
15:10prendre la parole
15:10sur ce thème-là ?
15:11Mais très régulièrement.
15:13Il l'a fait.
15:14D'abord,
15:15au moment des hommages
15:16aux victimes.
15:16Par exemple,
15:17l'hommage aux victimes
15:18du 7 octobre.
15:18Il n'a pas manifesté ?
15:19Non, mais il s'est exprimé.
15:21Il a fait un hommage national.
15:22D'accord.
15:22Le président de la République...
15:23Là, depuis quelque temps,
15:25il y a des actes antisémites
15:27tous les jours.
15:27Et il y en a plusieurs
15:28chaque jour.
15:29Et on ne l'a pas entendu
15:30prendre la parole
15:31de façon officielle
15:34et, j'allais dire,
15:38importante
15:39qu'il prenne la parole
15:40sur ce thème-là,
15:41précisément.
15:41Non, alors je ne partage
15:42pas du tout, évidemment.
15:43Vous devez vous en douter.
15:44Le président de la République
15:45est là à chaque moment
15:46solennel.
15:47C'est-à-dire que non seulement
15:48il intervient à bon escient...
15:49C'était le terme que j'ai cherché.
15:50Il n'y a pas eu
15:50d'intervention solenne.
15:51Mais ça n'est pas vrai.
15:52Le dernier exemple en date,
15:54l'hommage national
15:55qui a été rendu aux victimes
15:56des attentats du 7 octobre,
15:58qui s'est déroulé
15:59comme il se doit,
16:00avec tout ce qui va
16:01avec un hommage national,
16:03c'est-à-dire à la fois
16:03en grande pompe,
16:04avec le nom
16:05de chacune des victimes.
16:07Et depuis cet hommage national
16:08aux attentats du Hamas
16:10du 7 octobre,
16:11il y a eu des prises de parole
16:12à chaque moment
16:13d'intervention solennelle
16:15dans le pays.
16:15Vous savez,
16:16je crois que maintenant
16:16ce qui compte aussi,
16:18une fois que nos déclarations
16:19politiques ont été dites,
16:21c'est les actes.
16:22Comment on lutte contre ça ?
16:23Encore une fois.
16:25Et ça n'est pas un vain mot.
16:26Par l'éducation,
16:27y compris à la maison.
16:29Et donc le message
16:30que nous devons porter aussi,
16:32c'est qu'à la maison,
16:33on apprend que le racisme
16:34et l'antisémitisme
16:35sont des délits
16:36et que l'égalité
16:39entre les femmes,
16:40entre les hommes,
16:40quelle que soit votre religion
16:41ou votre origine,
16:42est un principe
16:42avec lequel on ne transige pas.
16:45Et c'est comme ça
16:45qu'on luttera
16:46contre ces terribles dérives.
16:48Juliette Méadelle
16:49était l'invité
16:49de la Grande Interview
16:50du Cédux Europe.
16:50Merci à vous,
16:51Madame la Ministre.
16:52Bonne journée,
16:52à bientôt.
16:52Bonne journée.
16:52Sous-titrage Société Radio-Canada
Commentaires
1
  • Rive Droiteil y a 4 mois
    Finalement, elle reconnaît que l'argent des contribuables à été jeté par les fenêtres et ce sont tous ceux qui ont contribué et qui sont retraités à qui l'on veut faire payer leurs gabegies
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