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Maud Bregeon, députée Ensemble pour la République des Hauts-de-Seine, était l’invitée de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:008h12, la grande interview CNews Europe 1 avec Maude Bréjean.
00:04Bonjour Maude Bréjean, député ensemble pour la République des Hauts-de-Seine.
00:08On va balayer toute l'actualité et je voulais qu'on commence par ce qui s'est passé à Tourcoing.
00:12Le choc à Tourcoing où des racailles ont frappé à terre un policier de la BAC.
00:16Un individu aussi lâche que les agresseurs a filmé la scène.
00:21Le fonctionnaire a été défiguré.
00:23Pourquoi le gouvernement n'arrive-t-il pas à mettre fin à l'ensauvagement de la société ?
00:28Et est-ce que vous voyez de l'ensauvagement sur ces images que nous voyons sur CNews ?
00:33C'est une évidence et vous me permettrez d'abord d'avoir une pensée, un mot de soutien pour le policier qu'on voit sur cette vidéo
00:40et plus globalement pour toutes les forces de l'ordre qui font leur travail de façon admirable et exemplaire en France.
00:47Et je sais que l'immense majorité de nos concitoyens les soutiennent.
00:51On ne veut plus voir ce genre d'image.
00:53Et ça appelle évidemment une réponse pénale extrêmement ferme.
00:56J'ai vu que le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, qui a par ailleurs été longtemps maire de Tourcoing,
01:01a réagi très rapidement ces dernières heures.
01:04Et donc ça appelle des réponses pénales, peut-être des modifications législatives.
01:09Et je pense par ailleurs à la proposition de Gérald Darmanin sur les peines minimales.
01:13Je pense qu'il y a désormais une urgence à avancer sur ces questions-là.
01:16Il faut une peine minimale pour les individus qui agressent les policiers ?
01:20Oui. Et Gérald Darmanin avait fait des propositions, un certain nombre de propositions,
01:24notamment chez vos confrères du JDD, pour détailler un nouveau projet de loi de justice.
01:32Voilà. Et j'espère que tout ça pourra avancer.
01:34Sauf que dans les faits, on l'a vu récemment,
01:37des individus qui agressent des policiers peuvent ressortir libres du tribunal.
01:40Sinon, pas peur de la police.
01:41C'est parce qu'ils savent que la justice ne sera pas assez sévère avec eux,
01:44ne sera pas sévère avec eux.
01:46Selon un sondage CSA pour CNews Européen de JDD,
01:48qu'on a diffusé cette semaine et hier plus précisément,
01:5162% des Français estiment que la justice n'est pas assez sévère avec les délinquants.
01:56Et vous ?
01:57Les juges appliquent la loi.
01:59La loi, elle est votée par les parlementaires.
02:01Je suis députée.
02:02Et donc, notre responsabilité à nous, députés,
02:05c'est de modifier le cadre législatif si c'est nécessaire.
02:08Et en l'occurrence, pour un certain nombre de cas,
02:10on voit bien aujourd'hui que l'époque, que le contexte appelle ces modifications.
02:14Et donc, moi, j'espère, encore une fois,
02:17que ce grand projet de loi porté par Gérald Darmanin
02:20pour, par exemple, mettre fin au sursis,
02:22ça, c'est une mesure très forte, pourra aboutir.
02:24Il y a une part de libre arbitre chez les magistrats.
02:27C'est-à-dire, quand ils décident de libérer quelqu'un
02:29qui a 29 mentions à son casier judiciaire en se disant
02:32« Bon, cette fois, peut-être qu'il va comprendre le message. »
02:34Il y a une part de libre arbitre, il y a une part de décision du magistrat.
02:37Il ne fait pas qu'appliquer, sinon on mettrait
02:39de l'intelligence artificielle, ça irait plus vite.
02:40Il y a la décision du magistrat, mais je le redis,
02:42les magistrats appliquent la loi,
02:44et la loi telle qu'elle est écrite aujourd'hui.
02:46Et donc, encore une fois, je le redis,
02:47travaillant sur le sursis, travaillant sur les peines minimales,
02:51ma responsabilité de député, c'est de faire évoluer la loi
02:53dans le sens que j'estime être le meilleur
02:56pour la société française.
02:57Maud Bréjon, le mouvement Bloquons-Tout
02:59a été moyennement suivi, rien n'a véritablement été bloqué,
03:02mais on a vu des individus violents à nouveau
03:04s'en prendre aux policiers.
03:06Quel est le rôle de la France Assoumise dans ces actions ?
03:09Il est déterminant depuis plusieurs années maintenant
03:12et on n'est même plus surpris.
03:14On voit Jean-Luc Mélenchon souffler en permanence
03:17sur les braises de la violence,
03:18alimenter cette violence, encourager cette violence,
03:21en être fier, le revendiquer, il ne s'en cache pas du tout,
03:25et ce au profit de ce qu'il estime être
03:27une forme de stratégie, de clientélisme électoral.
03:31Moi, j'ai toujours dénoncé ça,
03:33j'ai toujours eu, je pense, un positionnement très clair
03:35vis-à-vis de la France Insoumise,
03:37mais je vois aujourd'hui qu'il y a,
03:41dans cette gauche-là,
03:44une connivence avec des groupuscules violents
03:49et un encouragement de cette violence.
03:52Une fois que j'ai dit ça, je vais vous dire,
03:54moi, j'ai été assez marquée de l'ampleur médiatique
03:56et de la résonance médiatique de ce mouvement.
04:02Les journalistes en ont trop parlé ?
04:04C'est plusieurs dizaines de milliers de personnes,
04:07mais ça ne représente rien par rapport aux millions de Français
04:12que nous n'entendons pas,
04:14qui se lèvent tous les matins,
04:16qui vont travailler.
04:18Et moi, j'aimerais qu'on parle davantage,
04:19je sais que vous le faites,
04:20mais voilà, encore une fois,
04:22de ces gens honnêtes,
04:25bosseurs,
04:26qui ne brûlent pas des poubelles ou des restaurants,
04:29comme on voit sur cette vidéo,
04:31et qui, à mon avis,
04:33représentent bien plus le pays
04:34et sont bien plus légitimes
04:35que quelques dizaines de milliers
04:37de casseurs et d'individus violents
04:40encouragés par Jean-Luc Mélenchon
04:43et ses sbires de la France Insoumise.
04:44Que cherchent Jean-Luc Mélenchon
04:46et ses sbires de la France Insoumise,
04:47pour reprendre votre expression ?
04:48Ils cherchent à semer le chaos en France ?
04:51Ils cherchent à semer le chaos
04:52et ils cherchent, encore une fois,
04:55à mener une stratégie électorale.
04:58Jean-Luc Mélenchon a une approche segmentée
05:00de la population française
05:02et donc ça passe notamment par ce type d'action-là.
05:06Encore une fois, on le sait,
05:08on n'est plus surpris,
05:09il le fait en encourageant un jour
05:12les manifestations violentes,
05:14le lendemain, l'antisémitisme
05:16et c'est, encore une fois, très assumé
05:19et donc notre responsabilité,
05:21c'est de le combattre
05:22et je pense qu'on le fait au quotidien.
05:24Par ailleurs, vous savez,
05:24je pense que beaucoup de Français
05:25ne sont pas dupes.
05:26Moi, je l'entends chez moi,
05:28Anthony, à Châtenay-Malabry,
05:30les gens ne supportent plus ça
05:32et Jean-Luc Mélenchon,
05:34aujourd'hui, est marginalisé
05:36dans le débat public.
05:38Il conserve probablement
05:39un socle électoral qui lui est propre
05:40mais j'ai l'intime conviction
05:43que l'immense majorité des Français
05:44et qui nous écoutent encore ce matin
05:46ne veulent plus voir ça
05:47et rejettent profondément
05:49ce qu'il incarne aujourd'hui.
05:50Vous parliez à l'instant d'antisémitisme.
05:52Maude Bréjean, député Ensemble pour la République,
05:55invité de la grande interview
05:56CNews Europe 1,
05:58l'antisémitisme qui se répand partout en Europe,
06:00rien que ces dernières 24 heures.
06:02On a appris, écoutez,
06:04qu'un couple de touristes israéliens
06:05avaient été agressés à Venise
06:07par des individus de type nord-africain
06:10au cri de « Free Palestine ».
06:12En Espagne, le gouvernement envisage
06:14d'interdire les compétitions sportives
06:16aux Israéliens.
06:17En Belgique,
06:18boycott d'un concert philharmonique
06:19car le chef est israélien.
06:21En France,
06:22un colloque sur l'histoire des Juifs
06:23boycotté par des universitaires.
06:25Et je pourrais continuer longtemps comme ça.
06:27Ce qu'on a appris ces dernières 24 heures seulement,
06:29pas qu'en France,
06:30vous avez entendu dans d'autres pays européens.
06:32Je n'ai toujours pas entendu
06:33la parole solennelle du président de la République.
06:35Elle vous manque, cette parole ?
06:36Le président de la République
06:37a toujours eu une expression extrêmement claire
06:41et notamment depuis le 7 octobre.
06:44Vous le trouvez clair depuis le 7 octobre ?
06:46Je trouve le président de la République
06:48extrêmement clair.
06:49Et pourquoi il n'est pas allé manifester
06:50contre l'antisémitisme ?
06:52Le rôle du chef de l'État,
06:55ce n'est pas de manifester.
06:56Le rôle du chef de l'État,
06:57c'est de rappeler
06:58que dans une société comme la nôtre,
07:08l'antisémitisme doit évidemment être combattu
07:11sans relâche.
07:12C'est un fléau.
07:13Ça dit quelque chose
07:14d'une société qui ne va pas bien.
07:16Le rôle du président de la République,
07:18c'est de demander aux ministres de l'Intérieur
07:19de mettre les moyens,
07:21de protéger les lieux de culte
07:22comme l'avait fait Gérald Darmanin,
07:23comme le fait aujourd'hui Bruno Retailleau.
07:26Et c'est de combattre
07:27toujours ces forces obscures
07:28qui ont fait bien du mal
07:31par le passé
07:31et qui aujourd'hui,
07:33de toute évidence,
07:33continuent de sévir.
07:35Et je sais qu'Emmanuel Macron
07:36est d'une part sincère
07:38sur cette question,
07:40engagé
07:41et loin des critiques
07:42que je peux entendre
07:43ici ou là.
07:45Le président de la République
07:45n'a pas peur des réactions
07:47de la communauté musulmane en France.
07:48Pourquoi il aurait peur ?
07:51Pourquoi il aurait peur ?
07:53Je vous pose la question,
07:54je ne comprends pas bien votre question.
07:55Pourquoi est-ce qu'il aurait peur ?
07:56D'abord,
07:56la communauté musulmane
07:58n'est pas antisémite,
08:01si c'est ce que
08:01enduit votre questionnement.
08:03Et le président de la République,
08:04il travaille à la concorde
08:05de la nation.
08:07Et bien sûr,
08:08il combat l'antisémitisme
08:09et il pense,
08:10j'en suis certaine,
08:11que chacun
08:11a sa place
08:13et qu'on soit,
08:15encore une fois,
08:15chrétien,
08:16musulman,
08:17juif.
08:19Notre rôle,
08:20je pense,
08:20en tant que politique,
08:21c'est de travailler
08:22à cette
08:22unité nationale.
08:25Et je crois que c'est ça
08:26la laïcité,
08:27indépendamment de ce
08:28en quoi on croit,
08:29ou d'ailleurs,
08:30en quoi on ne croit pas.
08:31Maud Bréjon,
08:33invité de la grande interview
08:34CNews Europe 1.
08:34Je voulais vous entendre
08:35sur ce sondage
08:36qu'on révèle ce matin.
08:3775% des Français
08:38veulent des quotas
08:40d'immigration
08:41par pays.
08:42On va regarder
08:43les chiffres
08:44à l'antenne
08:45de CNews
08:46et on va le lire
08:47pour les auditeurs
08:48d'Europe 1.
08:4975% des Français
08:50répondent
08:51qu'ils sont pour
08:51quand on leur demande
08:52« Êtes-vous pour ou contre
08:53l'installation de quotas
08:54d'immigration par pays ? »
08:55Et ce qui est encore
08:55plus intéressant
08:56que ce chiffre,
08:57c'est que 56%
08:58des gens
08:59qui se disent de gauche
09:00y sont favorables.
09:02Qu'est-ce que ça vous inspire ?
09:03D'abord,
09:04ce n'est pas un scoop
09:04et on n'a pas besoin
09:06d'avoir un énième sondage
09:08sur la question
09:08pour savoir
09:09que les Français
09:10attendent davantage
09:12de fermeté
09:12et de contrôle migratoire.
09:14Vous l'entendez
09:15autour de vous,
09:15je l'entends autour de moi
09:16dans ma circonscription.
09:18Ce que dit ce sondage,
09:19et c'est effectivement
09:19ce qui est très intéressant,
09:20c'est qu'il y a
09:21un consensus
09:22dans la population française
09:25sur la question
09:25bien loin
09:28des divisions
09:28et des caricatures
09:29qu'on peut entendre
09:30dans le débat public.
09:31Et les politiques
09:32droite-gauche
09:33sont aujourd'hui
09:33divisées sur cette question
09:35alors même que les Français
09:36ne le sont plus.
09:37Et j'appelle
09:38mes collègues
09:39élus de gauche
09:41responsables,
09:43je pense notamment
09:44au Parti Socialiste,
09:45à entendre
09:46le besoin
09:48encore une fois
09:49d'autorité,
09:50de contrôle
09:51des flux migratoires
09:52qui expriment
09:53leurs propres électeurs.
09:55On ne parle pas
09:55des électeurs
09:56du Rassemblement National
09:57ou on ne parle pas
09:57des électeurs
09:58de la droite
09:58ou du président
10:00de la République,
10:01on parle des électeurs
10:01de gauche.
10:02Les électeurs
10:03de gauche aussi,
10:04ils nous demandent
10:05de mettre de l'ordre,
10:06de mettre de l'ordre
10:06dans les comptes
10:07et de mettre de l'ordre
10:07aux frontières.
10:09À propos de la gauche,
10:09on va parler du budget.
10:11Sébastien Lecornu
10:12est en train
10:12de former son gouvernement.
10:14Il veut un changement
10:16sur le fond,
10:17a-t-il dit,
10:17et sur la forme
10:18par rapport à Bayrou.
10:19Déjà,
10:19comment vous traduisez ça ?
10:21C'est-à-dire quoi
10:21un changement
10:21sur le fond et sur la forme ?
10:22Il y a deux choses
10:23qui m'ont marquée
10:24dans la passation de pouvoir
10:25que vous avez probablement
10:26suivie sur vos antennes.
10:27D'abord,
10:27c'est la sobriété
10:28du Premier ministre
10:30et je pense que
10:30le contexte
10:32et l'époque
10:33nous imposent ça.
10:34Et ensuite,
10:34c'est l'utilisation,
10:35vous l'avez dit,
10:36de ce mot de rupture.
10:38Je pense que les Français,
10:39il faut être lucide,
10:40nous attendent
10:41sur cette rupture.
10:42Les parlementaires
10:43aussi attendront
10:44le prochain gouvernement
10:45sur la démonstration
10:47de cette rupture.
10:48Pour le moment,
10:49il prend le temps
10:50de consulter,
10:51de dialoguer
10:51avec les responsables politiques
10:53mais aussi
10:54avec les partenaires sociaux,
10:56avec les élus locaux.
10:58Il faut lui laisser
10:59un peu de temps.
11:00Ce que je peux vous dire,
11:01c'est que
11:02dans des périodes difficiles,
11:05dans des négociations compliquées,
11:07Sébastien Lecornu,
11:08il a démontré
11:08qu'il savait faire preuve
11:09ces dernières années
11:10d'une culture de compromis.
11:12On l'a vu
11:13sur sa gestion
11:14notamment
11:15de Notre-Dame-des-Landes,
11:16sur l'organisation
11:16des référendums
11:17en Nouvelle-Calédonie
11:18qui était un dossier
11:19extrêmement sensible
11:20et historiquement compliqué.
11:23On l'a vu
11:23lors de ses négociations
11:24au Parlement
11:25sur la loi
11:25de programmation militaire
11:26où il réussissait
11:28à discuter
11:29du Rassemblement national
11:30jusqu'aux communistes
11:31en respectant
11:33les uns et les autres,
11:34en écoutant,
11:35en acceptant
11:36la contradiction.
11:37Je pense que
11:38c'est de bonne augure
11:39sur la suite.
11:39Pour la suite maintenant,
11:41c'est toujours la même chose.
11:41Pour dialoguer,
11:42il faut être deux
11:42et j'espère
11:43qu'encore une fois,
11:44les oppositions
11:45accepteront au moins
11:47de discuter
11:47et de se mettre
11:48autour de la table.
11:48Alors,
11:49il va devoir faire plaisir
11:50au Parti Socialiste.
11:51Il va devoir discuter
11:52avec le Parti Socialiste.
11:53Oui,
11:53discuter,
11:54ça veut dire céder
11:55et voir se soumettre
11:56au PS
11:57pour avoir une majorité
11:59pour voter le budget.
11:59Il ne vous aura pas échappé
12:01que ma famille politique
12:03n'a pas gagné
12:04les élections législatives.
12:06Il n'y a pas
12:06de majorité absolue
12:08dans cet hémicycle.
12:09Et donc,
12:09le rôle institutionnel
12:12et la responsabilité
12:13démocratique
12:13du Premier ministre,
12:14c'est de prendre en compte
12:15cette Assemblée
12:16telle qu'elle est
12:16et telle que les Français
12:17l'ont choisi en allant voter
12:18massivement à 75%.
12:20Et donc,
12:22c'est bien normal
12:23que le nouveau Premier ministre
12:25entende aussi
12:27les aspirations
12:27du Parti Socialiste.
12:29Ça ne signifie pas
12:30trouver un compromis
12:31à tout prix,
12:32mais ça signifie,
12:33encore une fois,
12:33entendre des revendications.
12:34pas uniquement parce qu'elles
12:37sont portées par des députés
12:38pour faire passer un budget.
12:40Ce n'est pas uniquement
12:41une question d'arithmétique.
12:43Il y a aussi une majorité
12:44d'idées dans le pays.
12:45Et quand on parle
12:46de justice fiscale,
12:48de justice sociale,
12:49ça représente aussi
12:50l'attente
12:51d'une grande majorité
12:53des Français.
12:53C'est quoi la justice fiscale ?
12:54C'est que tout le monde
12:55paye l'impôt sur le revenu,
12:56par exemple,
12:56alors qu'il n'y a que la moitié
12:57des...
12:57C'est ça ?
12:58C'est que ça payait tout le monde.
12:59C'est quoi la justice fiscale ?
13:00Que les uns et les autres
13:01aient le sentiment
13:01de contribuer
13:02à leur juste mesure.
13:05Et j'entends, moi,
13:07y compris dans ma circonscription,
13:08qui n'est pas une circonscription
13:09de gauche,
13:11beaucoup de Français
13:11qui me disent que
13:12ceux qui peuvent plus
13:15doivent peut-être,
13:16dans une période difficile,
13:17contribuer un peu davantage.
13:20Donc ça veut dire
13:20augmenter les impôts ?
13:21Pas les impôts
13:21des classes moyennes,
13:23mais peut-être demander
13:23un peu plus
13:24à ceux qui le peuvent le plus.
13:26À qui, par exemple ?
13:27À partir de quel niveau
13:29de revenu
13:29ou de quel niveau
13:30de patrimoine
13:30vous trouveriez ça acceptable ?
13:32Je ne rentrerai pas
13:33dans ce détail des chiffres.
13:34Encore une fois,
13:35il faut laisser le temps
13:36au Premier ministre
13:36de discuter avec les uns
13:39et les autres.
13:40Et il n'aura,
13:40j'en doute pas,
13:41l'occasion de s'exprimer.
13:43Mais notre rôle,
13:44c'est d'entendre
13:44des revendications,
13:46y compris quand elles
13:47ne viennent pas
13:47de notre famille politique.
13:48Mais vous accepteriez
13:49d'augmenter les impôts ?
13:50Je n'accepterai pas
13:51d'augmenter les impôts,
13:52encore une fois,
13:53pour les classes moyennes
13:54et les classes populaires
13:55qui payent déjà...
13:55Mais vous accepteriez
13:56d'augmenter les impôts
13:56pour certaines catégories
13:57de Français.
13:58Il paye déjà énormément
13:58d'impôts.
13:59Mais on l'a fait
14:00l'année dernière
14:01et je vois que c'est
14:02une demande
14:03qui émane
14:04de l'ensemble
14:05des oppositions.
14:06Je ne dis pas
14:07que ce sera le cas,
14:07encore une fois.
14:09Non, LR ne veut pas
14:10augmenter les impôts.
14:10Prenons un peu de temps,
14:11mais vous savez,
14:12les électeurs des Républicains,
14:13ils aspirent aussi
14:14à ce que ce soit
14:15ceux qui peuvent
14:16contribuer le plus
14:17qui contribuent le plus.
14:18Et ils sont pour beaucoup
14:19élus dans des circonscriptions
14:21populaires,
14:22parfois rurales,
14:24où les gens aspirent aussi
14:25à davantage de justice sociale.
14:27Je voulais vous entendre
14:28également sur une décision
14:32de la Cour de cassation.
14:33Les chefs d'entreprise
14:34sont effarés de voir
14:35que la Cour de cassation
14:36a décidé de valider
14:37le fait qu'un salarié
14:39qui est malade
14:40durant ses vacances
14:41puisse récupérer
14:42ses jours de vacances perdus.
14:43Vous avez vu cette information.
14:45Le patron de la CPME
14:46est scandalisé.
14:47Et vous ?
14:48C'est bienvenu
14:49en absurdistan.
14:51Personne ne peut
14:51comprendre ça.
14:52On a d'abord,
14:53commençons par là,
14:54un vrai sujet
14:55avec l'augmentation
14:56des arrêts maladie en France
14:57en six ans.
14:58Ils ont bondi
14:58le nombre de jours
14:59indemnisés
15:00de 25%.
15:02C'est absolument majeur.
15:04En parallèle,
15:05on a un système,
15:06l'assurance maladie,
15:08qui est déficitaire
15:09avec un déficit
15:10qui va s'accroître.
15:11Quand on voit ça,
15:14qu'on soit député,
15:15simple citoyen,
15:17journaliste,
15:18chef d'entreprise,
15:18président de la CPME,
15:20on ne peut être
15:20qu'effaré.
15:22Je n'ai pas d'autres
15:23commentaires à faire.
15:24C'est à la Cour de cassation
15:26de décider ça ?
15:28Le système tel
15:29qu'il est fait aujourd'hui
15:30fait que c'est à eux
15:30de se prononcer là-dessus.
15:31Et derrière,
15:32sans rentrer dans le détail,
15:33une mise en conformité.
15:34On se met en conformité
15:35avec l'Europe.
15:36C'est l'Europe
15:36qui nous impose ça.
15:38Un salarié
15:39qui prend 15 jours
15:40de vacances,
15:41il est malade
15:41pendant trois jours
15:42parce qu'il a mangé
15:43des fruits de mer
15:44pas frais,
15:45il va récupérer
15:46les trois jours.
15:46Donc ça veut dire
15:47que l'artisan
15:48qui l'embauche
15:49va devoir lui donner
15:51trois jours
15:51de congé supplémentaire.
15:53Moi je dis,
15:54regardons ce qu'il est
15:55possible de faire
15:55pour revenir sur
15:56ses décisions,
15:57tout simplement.
15:59Encore une fois,
16:00à force de décisions
16:01qui apparaissent
16:01à ce point absurdes
16:02à nos concitoyens,
16:04ça dévitalise,
16:06je pense,
16:06le rapport
16:07et la confiance
16:08qu'ont
16:09les Français
16:10avec
16:10les élus
16:13et leur capacité
16:14à influer
16:15et à changer
16:16les choses.
16:17Merci beaucoup
16:17Maud Bréjon.
16:18Vous pourriez entrer
16:18au gouvernement
16:19Maud Bréjon ?
16:20Écoutez,
16:20pour le moment
16:21il n'est pas constitué.
16:22Moi ce que je peux vous dire
16:23c'est que je connais
16:23Sébastien Lecornu
16:24depuis longtemps
16:25et en tant que député
16:27à ma place
16:27à l'Assemblée nationale
16:28je le soutiendrai
16:30lui et tous.
16:31Et vous seriez prête
16:32à prendre vos responsabilités
16:33si vous appelez bien sûr ?
16:34La question ne se pose pas
16:35aujourd'hui
16:35mais en tout cas
16:36je le soutiendrai
16:36peu importe où je suis
16:37parce que je pense
16:39que c'est un homme d'État
16:40de grande responsabilité
16:42et que dans ce moment difficile
16:43on a de la chance
16:44de l'avoir.
16:45Merci beaucoup
16:46Maud Bréjon
16:46d'avoir été l'invité
16:47ce matin
16:48de la grande interview
16:49C'est News Europe.
16:49Bonne journée,
16:50à bientôt.
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