- il y a 3 mois
Dans un contexte d'instabilité économique et politique, quelles sont les bonnes décisions à prendre si l'on souhaite acquérir un bien à Paris ou en Ile-de-France ? Maître Elodie Frémont, porte parole des notaires du Grand Paris et Eric Brico, président UNIS IDF Grand Paris, livrent leurs analyses, dans l'émission Figaro Immo, animée par Olivier Marin sur Figaro TV.
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00:00Vous avez un projet immobilier à Paris, en Ile-de-France, mais en cette période d'incertitude, faut-il attendre ou se lancer ?
00:07On va le voir avec nos experts, Figaro Imo, c'est parti !
00:12Deux invités dans cette émission Figaro Imo qu'on est très heureux de recevoir aujourd'hui.
00:21Maître Elodie Frémont, bonjour.
00:23Bonjour.
00:24Notaire, porte-parole des notaires du Grand Paris, Eric Bricot, bonjour.
00:30Eric Bricot, vous êtes à la tête du pôle Ile-de-France, Grand Paris de l'UNIS, qui est un syndicat de l'immobilier.
00:39Avec vous tous les deux, on va voir bien sûr des indicateurs, on va parler du Grand Paris, de l'Ile-de-France,
00:44tous ceux qui ont un projet immobilier, qui souhaitent le mener à terme, que ce soit en résidence principale ou en investissement.
00:50Mais tout d'abord, première question d'introduction à tous les deux, l'instabilité politique, les incertitudes économiques.
00:56Qu'est-ce que tout cela, selon vous, va peser sur l'activité immobilière ?
01:01Je le crois, en effet.
01:04L'immobilier, pourtant, c'est de la pierre, c'est du concret.
01:06Et le moral joue énormément sur ce marché.
01:10Et donc ?
01:11Eh bien, je crains que quand on a une incertitude, ça n'aide pas.
01:14La preuve en a été il n'y a pas très longtemps.
01:16Lorsque j'ai parlé de la politique de la chaise vide, autrement dit, quand il y a eu la dissolution de l'Assemblée nationale,
01:21on a pu remarquer que le volume des transactions sur l'ensemble de l'île-de-France avait été baissier.
01:26Donc un risque d'attentisme.
01:29Absolument.
01:30Eric Bricot ?
01:31Je partage complètement l'avis d'Élodie.
01:34De toute façon, l'incertitude politique ne fait pas bon ménage avec le logement.
01:39On a besoin de stabilité, ce qu'on n'a pas depuis de nombreuses années,
01:43avec différents ministres qui ont pris le ministère.
01:47Là, on était parti sur un bon parcours avec Valérie Létard,
01:52qui avait fait un diagnostic vraiment lucide de la situation.
01:55Ça allait de l'investisseur privé jusqu'au HLM en passant par l'accession à la propriété.
02:02Et il y avait des débuts de pistes intéressantes, certaines qui ont été actées.
02:10Le PTZ, la prime rénov' qui a été revue suite aux fraudes dont on avait entendu parler,
02:16l'exonération de droits de donation dans le neuf ou alors dès lors qu'on fait des travaux.
02:21Et bien sûr aussi le DPE qui va être revu pour les logements qui sont pourvus de chauffage électrique.
02:28Après, il est resté un sujet majeur qui est le statut du bailleur privé qui était inscrit.
02:34Donc beaucoup d'incertitudes et tout cela, tous les deux, vous estimez que ça va peser sur l'activité.
02:41Combien de temps ? On ne sait pas.
02:42En tout cas, on se projette.
02:43Et déjà, on va prendre le pouls de l'activité dans l'ancien.
02:46Maître, elle le dit vraiment avec tout d'abord des indicateurs sur l'évolution de ce marché immobilier en Ile-de-France et puis à Paris-Intramuros.
02:53Ile-de-France.
02:54Ile-de-France, en volume de transaction, au deuxième trimestre, on est en légère hausse.
02:59Rien d'extraordinaire.
03:00On n'est pas à plus 20%.
03:02Et la contradiction est radicale au niveau parisien.
03:07Là, pour le coup, on est en baisse de volume de transaction de 12% comparativement à l'année passée.
03:12Donc, ce n'est pas bon parce qu'elle n'était pas bonne.
03:14Donc, c'est la double punition.
03:16Donc, ça, c'est sur un an, sur le deuxième trimestre.
03:19Absolument.
03:19Précédente, oui.
03:20Au niveau des prix, stabilité au second trimestre en comparaison à l'année passée.
03:26Stabilité des prix à peu près partout, voire même un tout petit peu baissier, mais ce n'est pas très significatif.
03:31Moins 0,8% sur les maisons en grande couronne, on ne peut pas dire que ce soit très sensible.
03:34En revanche, sur les projections, c'est-à-dire à octobre, c'est demain, à octobre, on a une légère augmentation des prix.
03:42Et ça, on se l'explique très, très bien.
03:45On est dans un marché extrêmement tendu où il n'y a plus de construction neuve.
03:50Ce n'est pas mon voisin qui dirait le contraire.
03:52Et où il est encore plus difficile aujourd'hui qu'hier de se loger, non seulement au titre de l'accession à la propriété,
03:58donc encore une fois, pardon d'être radical, il ne reste plus que le logement ancien, à défaut de produits neufs,
04:03et dans le logement locatif.
04:06Aujourd'hui, la location devient très compliquée pour y accéder également.
04:09Alors ici, on voit l'évolution des prix avec notamment une projection sur les avant-contrats.
04:15On devrait passer, selon vos projections, à 9 650 euros par mètre carré.
04:19C'est un prix moyen, ça fait quand même une hausse de 2% sur un an.
04:22Ce n'est pas rien non plus.
04:25Non, ce n'est pas rien, mais encore une fois, ça s'explique.
04:28On a eu plusieurs choses.
04:29On a encore une fois des marchés tendus.
04:31Donc, s'il y a moins de produits à vendre, fatalement, on fait un effort dans le portefeuille.
04:36Et puis, on a eu des taux d'intérêt, n'oublions pas, qui ont été baissiers.
04:39On a amélioré la solvabilité de l'emprunteur en comparaison à 2023, par exemple.
04:44On l'a amélioré.
04:45Donc, quand j'ai un peu plus de trésorerie, qu'en fais-je ?
04:49J'ai l'occasion de pouvoir moins négocier le prix et peut-être de me projeter à octobre avec des chiffres un tout petit peu haussiers.
04:56Est-ce que ça va continuer dans ce sens ? Je n'en suis pas certaine.
04:58Ah, c'est-à-dire ?
04:59Mais je suis tout prête à penser que les taux d'intérêt vont augmenter.
05:03Pour l'instant, on est autour de 3,2% en moyenne, toute durée confondue.
05:07Qui est très raisonnable.
05:07On a gagné un point quasiment par rapport à la fin de 2023, début de 2024.
05:11Ce qui est très, très raisonnable.
05:13Et surtout, ce que l'on constate en comparaison aux années passées, c'est que la progression est lente.
05:17Parce qu'on a eu, malheureusement, une progression très forte en 2023, de mémoire.
05:22Et ce qui a vite grippé le marché.
05:25Le contexte international, je ne vous le décris pas.
05:28On sait ce qui se passe au niveau de la tête de la Banque mondiale.
05:32On sait que ça va avoir des répercussions.
05:34Le taux directeur est en hausse.
05:37Donc, il y a fort à parier que le taux d'intérêt au niveau...
05:39OAT européen, mais également français, que le taux d'intérêt progresse.
05:44Si on progresse en taux d'intérêt, on réduit la solvabilité de l'acquéreur.
05:49Et fatalement, il y a quelqu'un qui va devoir faire un effort.
05:52Donc, si ce n'est pas la banque qui fait l'effort, ce sera le vendeur.
05:55Donc, selon vous, ça va se répercuter sur les prix d'ici la fin de l'année,
06:00avec une hausse éventuelle des taux d'intérêt.
06:02Après, dans quelle proportion ? On ne sait pas.
06:04Difficile de se projeter.
06:05Mais voilà, en tout cas, votre pronostic.
06:07Si l'on s'arrête quelques instants sur Paris, les arrondissements, les quartiers,
06:11l'évolution des prix, on va voir la carte.
06:14Voilà. Commentaire ?
06:16Alors, deux choses.
06:17La première, vous pouvez constater que nous, les notaires du Grand Paris,
06:19on avait mis un petit indice à plus de 14 000 euros.
06:23Vous voyez que c'est supprimé depuis un petit moment, désormais.
06:26La crise est bien ancrée.
06:28Les arrondissements les plus chers, sans aucune surprise, sont toujours 6-7.
06:32Et avec encore plus, ce qui est démarqué, c'est que dans l'arrondissement,
06:36des quartiers qui sont nettement plus chers que d'autres, il y a vraiment un gros écart.
06:41Mais surtout, il y a un gros écart entre les arrondissements les plus chers et les moins chers.
06:44On est, vous voyez, 19e, 6e, on est à plus près de deux fois.
06:51On est à 1,78%.
06:52Donc, c'en est presque du simple au double dans les prix des arrondissements,
06:58entre le 19e, le plus abordable, et le 6e, l'arrondissement le plus cher de Paris.
07:03Oui, alors on ne le voit pas ici, mais effectivement, on passe aussi,
07:07typiquement, des quartiers les plus abordables, entre guillemets,
07:10de 6 500 euros par mètre carré en moyenne, Pont-de-Flandre,
07:13et notamment Port-de-la-Chapelle, jusqu'à 14 000, voire 15 000 euros du mètre carré,
07:18Odéon, Saint-Lomas-d'Aquin, 6e, 7e.
07:21En fait, des écarts assez importants entre le nord-est parisien et le centre de Paris.
07:25Absolument, absolument. Alors, pourquoi ?
07:29Je présume que c'est la question que tu vas me poser.
07:32Pourquoi ? Parce qu'on a quand même une présence internationale assez compactée sur le centre parisien.
07:41Et les quartiers historiques.
07:42Exactement. Donc, le centre, l'île Saint-Louis, l'île de la Cité, le 6e et son Émilie Paris 7e,
07:52ont du succès à l'international, ce qui fait dire que cette clientèle tient le prix.
07:57Tient le prix à tel point que, quand on regarde les progressions,
08:01et notamment la cote-part de non-résidents,
08:04parce que non-résidents et donc des étrangers qui ne sont pas résidents fiscaux français,
08:08cette proportion, elle augmente.
08:10Alors, c'est-à-dire qu'il y a plus d'acquéreurs étrangers ?
08:12Non, ce n'est pas le cas. C'est juste que le dénominateur, il a baissé.
08:15Dès lors qu'il y a moins de Français, donc moins de populations qui achètent,
08:18si on a le même nombre d'étrangers, lui, fatalement, en pourcentage, il progresse.
08:22Et c'est le cas.
08:23Très bien. Et puis, quand même un phénomène.
08:25Alors, on sort de Paris, c'est la maison en petite couronne.
08:28Plus 24%, notamment dans le Val-de-Marne.
08:31Il se passe quelque chose ?
08:33Il se passe quelque chose, petite couronne, grande couronne.
08:36La maison conserve un grand succès.
08:39Alors, il y a toujours un petit critère de saisonnalité.
08:42Second trimestre, on peut imaginer qu'on aime bien avoir les pieds dans l'herbe, etc.
08:46Il y a un petit effet de mode dans cette période-là.
08:48Ça, on le sait, on le corrige d'ailleurs dans nos chiffres par des coefficients
08:51qui permettent d'éroder un petit peu ce succès.
08:55Il n'en demeure pas moins qu'en effet, Grande-Couronne et Val-de-Marne
08:58ont pris plutôt de l'ascension.
09:00Les chiffres sont difficiles à interpréter
09:04parce que le volume de transactions étant tellement faible,
09:08il suffit, sans vouloir exagérer...
09:10Ah, donc oui, ne pas y prêter trop attention, c'est ça ?
09:13D'une belle transaction pour que, forcément, le curseur monte très vite.
09:18Bon, donc à prendre avec prudence.
09:21Il se passe quelque chose, mais peut-être pas dans des proportions aussi importantes.
09:24Alors, très bien, transition, justement, on reste toujours en Ile-de-France.
09:30Éric Bricot, la rénovation, le neuf, quels sont les retours terrain ?
09:34Les retours terrain sont parfaitement en corrélation avec ce que dit Elodie.
09:39C'est-à-dire qu'on mesure, au premier trimestre 2025,
09:42on avait noté effectivement un pourcentage de volume de transactions
09:45qui était à la hausse.
09:47On avait donc atteint le creux de la vague en 2024
09:51et on était satisfait déjà de ça
09:53parce que le marché était arrêté et là, il redémarrait.
09:55C'est un début et c'est cela par quoi il faut commencer.
10:00Effectivement, on a eu un léger trou d'air au trimestre 2
10:04et là, au trimestre 3 aussi.
10:06Donc, c'est stable, il n'y a pas de baie,
10:08mais on n'a plus cette hausse aussi marquée.
10:09On est toujours dans le trou d'air ou pas ?
10:11Non, c'est stable,
10:13mais on aurait pu imaginer un volume de transactions
10:16qui continue d'augmenter.
10:18Ce n'est pas le cas.
10:18En termes de tarifs,
10:20ça continue de se, je dirais là aussi,
10:24de s'élaguer arrondissement par arrondissement pour Paris,
10:27pour la petite couronne aussi,
10:29mais on n'a pas non plus de hausse significative.
10:31Nous, en tant que promoteurs rénovateurs,
10:33je vous rappelle qu'on travaille sur le bâti existant,
10:37donc la rénovation du bâti existant,
10:38sur les immeubles qu'on remet ensuite sur le marché,
10:41on voit qu'effectivement,
10:45on voit qu'aujourd'hui,
10:51les ventes suivant certains arrondissements
10:53ne dépasseront pas les 10 000 euros.
10:57On voit bien tout ce qui est couronne est de Paris,
11:00le marché n'est pas reparti à la hausse.
11:02En même temps, je ne sais pas si c'est un vrai problème.
11:05Aujourd'hui, il y a un pouvoir d'achat
11:07qui est quand même très affecté en France,
11:10Paris-Île-de-France aussi,
11:11il ne faut pas se le cacher.
11:13Et du moment que le volume de transactions
11:15lui redémarre de façon significative,
11:22je pense que c'est là-dessus qu'il faut
11:26effectivement mettre tout ce que l'on peut
11:31au niveau des pouvoirs publics
11:33pour vraiment relancer ce marché.
11:35Les prix viendront plus tard.
11:38Et effectivement, aujourd'hui, les taux sont stables.
11:403 à 3,20, ce n'est pas très cher
11:42parce qu'on a connu autrefois des 10, 12 %.
11:45Mais une frange des acquéreurs ont connu le 1 %.
11:49Mais le 1 % était anormal.
11:51Et donc, ça, il faut oublier...
11:52Beaucoup s'y sont habitués aussi.
11:54Oui, s'y sont habitués, oui,
11:55mais ce n'était pas normal.
11:56Et donc, il faut, je pense,
11:58intégrer qu'on ne retrouve rien à jamais ce taux-là.
12:01Des taux aux alentours de 3,
12:03c'est tout à fait quelque chose
12:05qui est supportable dans une acquisition,
12:07qui est quand même toujours une acquisition
12:08à moyen ou long terme.
12:10Tout dépend de la capacité de chacun.
12:12Bien sûr.
12:12Le budget, la solvabilité.
12:14Sur l'aspect rénovation,
12:16où en est-on ?
12:17Parce que là aussi,
12:17peut-être certains étaient et sont perdus
12:20entre le DPE,
12:21les classements,
12:22l'électricité,
12:23les nouveaux calculs.
12:25Alors, c'est vrai qu'on va prendre l'exemple
12:27de la prime rénov',
12:28l'annonce n'avait pas été très bien perçue
12:31parce qu'on a l'impression
12:31qu'on fait un pas en avant
12:33et un pas en arrière.
12:34Bon, aujourd'hui, ça a été évidemment
12:35traité très rapidement
12:36par la ministre ensuite derrière.
12:38Et donc, on sait qu'aujourd'hui,
12:41la prime rénov' est à nouveau accessible.
12:44Bon, on verra après en loi de finances
12:46que ça donnera pour 2026.
12:48Pas pour tout le monde, bien sûr.
12:49Mais on sait tous en France
12:51qu'on a malheureusement
12:52des contraintes budgétaires
12:53assez significatives
12:55et que de toute façon,
12:56aujourd'hui,
12:56toutes les mesures
12:57qui coûteront de l'argent,
12:58on a mis,
12:59il va falloir patienter.
13:00Donc, il faut trouver des astuces
13:01pour aller vers des mesures
13:02qui coûtent le moins possible.
13:04Voilà.
13:05Donc, le DPE, par exemple,
13:07c'est un coefficient
13:08qui va être modifié
13:09à partir du 1er janvier 26
13:10pour les appartements
13:11qui sont en chauffage électrique
13:14qui va permettre de passer,
13:15de descendre d'une lettre,
13:16donc passer de GAF.
13:17Bon, voilà.
13:17Ça, c'est le genre de mesures
13:18qui vont remettre
13:19sur le marché des logements.
13:21On parlera, je pense,
13:21du marché locatif après
13:23et en pleine pénurie,
13:24en pleine crise
13:24et c'est dramatique.
13:26Et avec...
13:27Un mot, justement,
13:28mettre sur le DPE,
13:31justement,
13:31tout ce qui est rénovation.
13:35Quel retour avez-vous
13:36au sein de vos études ?
13:37Il y a de l'inquiétude,
13:38de l'incompréhension ?
13:39Oui.
13:40À deux titres.
13:41Côté vendeur,
13:42côté acquéreur.
13:43On a vu,
13:44ça se traduit en chiffres,
13:45les notaires du Grand Paris
13:46ont suivi cela.
13:48Dès lors qu'il y a eu
13:49des réformes
13:50qui sont entrées en vigueur,
13:51immédiatement,
13:53le pourcentage
13:54de vente
13:55de logements énergivores,
13:56FG,
13:57est monté
13:58très, très, très rapidement.
13:59Très rapidement.
14:00Dit autrement,
14:01le vendeur,
14:02bradait son bien
14:02parce qu'il ne voulait pas
14:03se retrouver empêché.
14:04On l'a vu dès 2022,
14:06quand tout le monde,
14:07en bon français que nous sommes,
14:08se disant,
14:09ça va être reporté,
14:10la mesure va être reportée,
14:11et le 1er septembre,
14:12pas de bol,
14:12la révision des loyers
14:14ne peut plus
14:14pour les appartements
14:17d'OTG.
14:18Immédiatement,
14:19il y a eu des transactions
14:19qui se sont réalisées
14:21de façon très rapide
14:22avec des baisses de prix
14:23significatives.
14:24Très souvent,
14:25la question qui m'a été posée,
14:26c'était,
14:26quel était ce pourcentage
14:27de négociation ?
14:29Difficile à dire.
14:30En pratique,
14:30ce qu'on a pu constater
14:32nos confrères,
14:32on était facilement
14:34autour de 15-20%.
14:35Ah oui,
14:3515-20%,
14:36d'accord.
14:37Là,
14:37vraiment,
14:37le vendeur voulait se débarrasser.
14:40Au jour d'aujourd'hui,
14:41on note deux choses
14:42du côté du client vendeur.
14:44La première chose,
14:45c'est que la complexité
14:46du dispositif législatif
14:48et la sanction fiscale
14:51qui est évidemment abordée
14:53font que nombre de vendeurs,
14:55et on oublie souvent
14:56parce qu'on croit
14:56que ce sont que des institutionnels
14:58qui font du logement social,
15:00il y a quand même
15:00beaucoup de bailleurs privés,
15:02disons-le,
15:03et ces bailleurs privés
15:03ont préféré
15:04ne pas vendre,
15:06payer la taxe
15:06sur les logements vacants
15:07plutôt que donner
15:08la chance au produit,
15:10c'est-à-dire permettre
15:11à un éventuel étudiant
15:12de se loger.
15:13On avait des propriétaires
15:14qui ont acheté
15:15un studio,
15:16une chambre de service,
15:18un petit de pièces.
15:19Pourquoi ?
15:20Dans un premier temps
15:21pour le louer
15:21et puis ensuite,
15:22pourquoi pas,
15:23pour les enfants,
15:24les petits-enfants
15:24et se permettre
15:25de s'y loger
15:25le temps de faire les études.
15:27Cette idée reçue,
15:29honnêtement,
15:29je n'en vois plus
15:30beaucoup aujourd'hui.
15:31Et alors,
15:31vraiment,
15:32le bailleur privé
15:33qui achète pour louer
15:34en meublé,
15:35lui,
15:36je ne le vois plus
15:37du tout dans mon étude.
15:38Pas du tout.
15:39Et un qu'on ne voit
15:39pratiquement plus,
15:40c'est celui
15:41qui met en location
15:42en nu.
15:43On voit,
15:44je regardais ce matin
15:46dans le Figaro Immobilier,
15:47le nombre de biens
15:48à la vente à Paris
15:49sur le portail d'annonce,
15:5014 900,
15:51c'est-à-dire
15:51près de 15 000
15:52biens à la vente
15:53à Paris.
15:54Location,
15:564 200.
15:563 fois moins,
15:58je regardais
15:59sur concurrence
16:00se loger,
16:00on est dans
16:01les mêmes proportions.
16:0220 000 biens
16:03à la vente
16:03à Paris,
16:04location 5 000.
16:05On manque de logements,
16:06on manque de logements
16:07abordables,
16:08aussi de logements
16:09étudiants.
16:10Ça, c'est un constat
16:12qui est évident,
16:13la pénurie locative
16:14n'a jamais été
16:15aussi importante
16:16à Paris,
16:17notamment,
16:17puisqu'on en parle.
16:19Et effectivement,
16:20le lien est
16:21étroitement lié
16:22à l'investisseur privé
16:24qui aujourd'hui
16:25soit a arrêté
16:26à temps de voir
16:27ce qui va se passer,
16:28soit a mis
16:28ses sommes
16:29sur d'autres placements
16:30qui sont plus rentables.
16:32Il ne faut pas oublier
16:33non plus
16:33les majorations
16:34de taxes foncières
16:34aussi qui ont effrayé
16:35les investisseurs.
16:37Donc aujourd'hui,
16:37il y a besoin
16:38d'un soutien
16:39entre guillemets
16:40fiscal
16:41du statut
16:42du bailleur privé.
16:43La réponse
16:43ne sera pas que fiscale.
16:45Il faut aussi peut-être
16:45changer le regard
16:46sur l'investisseur privé
16:47qui n'est pas forcément
16:48un enti,
16:48mais qui,
16:49en mettant un bien
16:50en location
16:50qu'il achète,
16:51permet à des familles
16:52de se loger,
16:53des étudiants aussi
16:54de se loger.
16:55Et puis c'est bon
16:55pour l'emploi,
16:56pour les artisans,
16:57pour le bâtiment.
16:58C'est vrai.
16:59Il faut justement
17:00qu'il y ait
17:01de chaque côté
17:02un intérêt.
17:03Et donc,
17:03quand je dis fiscal,
17:04c'est juste une aide
17:05par nous.
17:06On avait proposé
17:06l'amortissement
17:07qui était justement
17:08pour le neuf
17:09et pour l'ancien
17:10du logement.
17:12Donc ça,
17:12c'est quelque chose
17:13qui semblait être acquis
17:14par l'ancien Premier ministre.
17:15On parle du statut
17:17du bailleur privé
17:18qui devait,
17:19entre guillemets,
17:20peut-être,
17:20voir le jour
17:20d'ici à la fin de l'année
17:21et avec toutes les incertitudes
17:23politiques et économiques
17:24et on ne sait pas trop.
17:25Vous,
17:25vous seriez pour maintenir
17:27ce dispositif ?
17:27Je pense que c'est
17:29l'une des clés
17:30pour que le logement
17:32se relance
17:32et que,
17:34par rebond,
17:34le marché locatif
17:35revienne.
17:36Parce qu'aujourd'hui,
17:37on a eu,
17:37à un moment donné,
17:38toutes les locations
17:40de meublés touristiques
17:41qui étaient allées
17:42justement vers ces locations
17:43parce qu'elles étaient
17:44plus rentables,
17:45moins fiscalisées.
17:45Aujourd'hui,
17:46avec la loi Lemaire,
17:47ça a régulé.
17:48C'est certainement
17:49une bonne chose.
17:49Il y avait besoin
17:50de réguler.
17:51Mais pour autant,
17:52ces investisseurs
17:53sont parvenus
17:53dans le logement
17:54nu.
17:55Maître,
17:56votre sentiment ?
17:57En pratique,
17:59je vais vous donner
17:59un exemple concret.
18:01Cet été,
18:02j'ai des jeunes
18:02qui sont venus en stage
18:03et qui ont prolongé
18:04sur des stages
18:05son débat plus 5,
18:06c'est-à-dire
18:07qu'ils vont avoir
18:07une internance
18:08pour devenir notaires,
18:09qui ont été obligés
18:10de se loger
18:11en camping
18:12dans le 77
18:12parce qu'ils ne trouvaient
18:14pas de location.
18:16Et sur les deux
18:17stagiaires en question,
18:19il y en a un
18:19qui a définitivement
18:21abandonné l'idée
18:22de poursuivre
18:23ses études à Paris
18:24et qui est retourné
18:25à Rennes.
18:26Donc,
18:26c'est vraiment
18:26qu'on arrête de dire
18:27que le marché immobilier,
18:28c'est un marché de l'antie.
18:29merci Olivier
18:30de l'avoir souligné,
18:31c'est d'abord
18:32le marché du logement
18:33et c'est d'abord
18:34le marché
18:35de ces jeunes
18:35qui ne peuvent pas
18:36se loger
18:37et qui risquent
18:37de ne pas pouvoir
18:38poursuivre leurs études
18:39ou pas celles
18:39qu'ils auraient souhaité
18:40embrasser
18:41par un souci
18:42juste d'avoir
18:43un toit sur la tête
18:44qui me paraît
18:44quand même essentiel.
18:46Donc,
18:46maintien,
18:46enfin maintien en tout cas
18:47du projet,
18:48du statut du biaire privé.
18:49Ah oui,
18:50il faut motiver.
18:50Quels sont les autres leviers
18:51qui permettraient
18:52selon vous
18:53de fluidifier l'activité ?
18:55On peut encore,
18:57on a une piste
18:57qui est pratiquée
18:58en Europe
19:00dans certains pays.
19:01Par exemple,
19:02sur le DPEG,
19:03il n'y a pas
19:04l'interdiction de louer,
19:05il y a juste
19:05un loyer qui est inférieur.
19:07Et ça,
19:07justement,
19:08ça peut s'adresser
19:08à des jeunes.
19:09Alors,
19:09ce n'est pas pour autant
19:09qu'on va mal loger
19:10les jeunes,
19:11ce n'est pas du tout
19:11l'idée.
19:12Mais simplement,
19:14avec un loyer
19:14qui deviendrait
19:15un loyer intermédiaire
19:16par rapport
19:16au loyer encadré,
19:17par exemple à Padry,
19:18on pourrait remettre
19:19des appartements
19:20sur le marché locatif.
19:22Le calendrier
19:22sur le DPE
19:23vous semble tenable ?
19:25Faut-il le maintenir
19:26ou pas ?
19:27Ou l'assouplir ?
19:28Je pense qu'il ne faut pas
19:29se poser la question,
19:30il devra.
19:31Donc,
19:31on n'a pas le choix.
19:32Non,
19:33parce que certains
19:33professionnels de l'immobilier
19:34qui viennent ici
19:35disent que ce sera
19:36intenable,
19:37impossible.
19:37Je pense que,
19:38de toute façon,
19:38nous avons des contraintes
19:39qui ne sont pas seulement
19:40nationales,
19:41mais européennes.
19:41Donc,
19:42pas trop le choix
19:42sans vouloir être
19:43des obligeantes.
19:44Éric,
19:44le maintenir ?
19:44Je partage le même avis.
19:45Il faut le maintenir.
19:46Là,
19:46déjà,
19:46il y a eu ce décalage
19:48sur le GLEF
19:49pour les logements électriques.
19:51C'est une grande partie
19:52des appartements
19:53à Paris.
19:56En fait,
19:56ce qu'il faut,
19:56c'est remettre
19:57ces appartements
19:58sur le marché.
19:59Il ne faut pas les sortir.
20:00Effectivement,
20:01à un moment donné,
20:01comme a dit Elodie tout à l'heure,
20:03il y a deux ans,
20:04il y a eu énormément
20:04d'investisseurs
20:05qui ont préféré les vendre
20:06parce que dans les DPE,
20:07d'abord,
20:07il y avait des estimations
20:08de travaux
20:09qui sont souvent
20:10faites sur dix ans.
20:12Donc,
20:12quand vous avez un acquéreur
20:13qui lit le montant
20:14sur un deux pièces
20:15et qui voit 60 000 euros,
20:16la première chose qu'il fait,
20:17il baisse le prix de vente
20:19de 60 000 euros.
20:20Donc,
20:20tout ça,
20:21c'est des choses
20:21qu'il faut recadrer,
20:22je pense.
20:23D'accord.
20:23Alors,
20:24on va passer à une séquence
20:25très importante,
20:26les conseils pratiques.
20:27Pour ceux qui vous écoutent,
20:29qui souhaitent acheter
20:30un appartement
20:32ou une maison
20:32en Ile-de-France,
20:34on attend,
20:35on y va.
20:36Alors,
20:36ça dépend,
20:37c'est la résidence principale
20:38ou un investissement.
20:38Les conseils,
20:39Elodie.
20:40Alors,
20:40deux conseils.
20:41Le premier,
20:42c'est qu'au niveau
20:42de l'investissement,
20:43les taux d'intérêt,
20:44je suis désolée,
20:45mais c'est l'essence
20:46dont on a besoin
20:48dans la voiture.
20:49Les taux d'intérêt
20:49restent augmentés.
20:50Je ne crois pas
20:51faire diseuse
20:52de bonne aventure
20:53en vous disant
20:54qu'il faut vraiment
20:54monter vos dossiers
20:55de crédit rapidement.
20:57D'ailleurs,
20:57en pratique,
20:58on voit,
20:58là,
20:59en ce moment,
20:59les dossiers sont plus
21:00longs à sortir.
21:02La négociation
21:02sur le taux est tendue.
21:04Donc,
21:04il faut essayer
21:05de boucler son dossier.
21:06Donc,
21:06pas se dépêcher,
21:07mais presque.
21:08Essayer de crédit,
21:09quand même.
21:09Et la deuxième précaution,
21:11ne négligez pas
21:12ce qui est,
21:12en effet,
21:13rénovation énergétique,
21:14à savoir que
21:15beaucoup d'entre vous
21:16risquent d'investir
21:16dans les copropriétés.
21:18Le fameux PPT
21:19qu'on voyait
21:20de très,
21:20très loin,
21:21parce que...
21:21Plan pluriannuel
21:22de travaux.
21:23Qui fut un temps
21:24diagnostique technique
21:25globale
21:26qui n'était pas voté
21:28parce que pas sanctionné.
21:29Lui,
21:29le PPT,
21:30il prend des couleurs
21:30et il faut vraiment
21:32que les futurs acquéreurs,
21:34ils ont l'habitude
21:35d'éplucher
21:36les assemblées générales.
21:37Faites attention
21:38à ça
21:38et demandez
21:39le budget
21:40de ces travaux
21:40qui est conséquent.
21:42D'accord.
21:42Éric,
21:43dans le neuf...
21:44Oui,
21:45dans le neuf
21:45et dans l'ancien,
21:46en fait,
21:47effectivement,
21:47il faut aussi
21:48faire la distinction
21:49entre un acquéreur
21:51qui est vendeur.
21:52Donc,
21:52si certes,
21:53aujourd'hui,
21:53il accuse...
21:54On va commencer
21:55par l'acheteur déjà.
21:56Pour l'acheteur simple,
21:58oui,
21:59moi,
21:59les petits conseils
21:59que je peux donner,
22:01il y a une règle
22:01qui est toujours d'actualité
22:03qui existe depuis des décennies.
22:05Un,
22:05c'est l'emplacement.
22:06Deux,
22:06c'est l'emplacement.
22:06Et trois,
22:07c'est l'emplacement.
22:08Mais c'est vrai.
22:09Alors ensuite,
22:11une fois qu'on a dit ça,
22:13moi,
22:13je peux aussi conseiller
22:15d'aller sur Paris Intramuros,
22:17par exemple,
22:18sur des arrondissements
22:18en regardant les deux,
22:20trois dernières dernières
22:20qui sont restées
22:21les plus stables.
22:22On a le 17e,
22:23le 16e,
22:24voire le 15e aussi.
22:26Ou alors,
22:26d'aller dans des arrondissements
22:27qui ont fortement baissé.
22:29On a,
22:29par exemple,
22:29le 20e,
22:3019e,
22:31le 20e,
22:31je crois,
22:31est en dessous
22:32de 8000 euros du mètre.
22:35Le 20e,
22:36je crois,
22:36les frôles.
22:37Eh bien là,
22:38il y a eu
22:38une forte correction.
22:40Donc là,
22:40on peut imaginer
22:41qu'il y aura peut-être
22:42une plus-value latente.
22:43Donc,
22:43c'est des arrondissements
22:44dans lesquels,
22:45je pense,
22:45il faut aller.
22:45Après,
22:46il faut visiter.
22:47Il faut visiter
22:47beaucoup de logements
22:48parce que souvent,
22:49on se dit,
22:50mince,
22:50est-ce que c'est celui-là
22:51sur lequel je vais ?
22:52Et tant qu'on n'en a pas
22:52visité beaucoup,
22:53on n'a pas ce déclic
22:54à un moment donné
22:54de se dire,
22:55ah ben celui-là,
22:56c'est bon,
22:56je le prends.
22:57Donc,
22:57visiter,
22:58faire évidemment rapidement
22:59avec quelqu'un,
23:01je dirais,
23:02un devis travaux
23:08je ne parle pas
23:09de l'investisseur,
23:10la résidence principale,
23:11il peut lisser dans le temps,
23:12un jeune primo-accédant,
23:13etc.,
23:13lisser dans le temps
23:14tous les travaux
23:15qu'il aura à faire
23:16en se disant,
23:16voilà,
23:16donc consulter
23:17les assemblées générales
23:18aussi pour savoir
23:19dans quel type
23:19d'immeubles ils rentrent,
23:20si en comparabilité
23:21il y a des travaux.
23:22Bon,
23:22voilà en gros
23:23des conseils
23:23qu'on peut donner,
23:25mais je reste convaincu
23:28que nous avons passé
23:29le creux de la vague,
23:29que c'est le bon moment
23:30pour acheter.
23:31D'accord.
23:31On a des tarifs
23:32qui sont quand même,
23:33entre guillemets,
23:33pour Paris,
23:35plutôt bas.
23:37Bon,
23:38pour vendre,
23:38des conseils,
23:39des conseils pour vendre.
23:40Des conseils pour vendre,
23:42il faut avoir en tête
23:44qu'on n'est pas
23:44sur les prix
23:45du post-Covid
23:46et il faut vraiment
23:48se raisonner.
23:49Je trouve qu'il y a eu
23:50un vrai effort
23:51de la part des vendeurs
23:52depuis plus d'un an
23:54là maintenant.
23:55On avait beaucoup
23:55de ventes contraintes,
23:57ça on ne va pas se mentir.
23:59Aujourd'hui,
23:59on en a un petit peu moins,
24:01mais il faut être ouvert
24:02à la négociation
24:03parce que si le vendeur
24:05attend,
24:06et c'est ce qu'on voit
24:07nous en pratique,
24:08la remontée des prix,
24:11je crains
24:11que ce ne soit pas
24:13encore le moment.
24:13En tout cas,
24:14on ne va pas avoir
24:14une plus-value à 15%
24:15d'ici la fin de l'année.
24:16Donc,
24:16il faut être raisonné.
24:18Mais donc,
24:19elle dit qu'on reprenne bien.
24:20Donc,
24:20selon vous,
24:21hausse des taux d'intérêt
24:22d'ici la fin de l'année
24:23et puis par contre,
24:24les prix devraient,
24:25dans la foulée,
24:26s'autoréguler,
24:26baisser,
24:27une stabilisation
24:28et une baisse.
24:29Sur le 9 ?
24:31Alors,
24:31sur le 9,
24:32c'est à l'arrêt.
24:33Donc,
24:33complètement,
24:34on ne peut pas...
24:35Voilà,
24:35aujourd'hui,
24:36on a des contraintes
24:37sur le 9
24:38au niveau des PLU.
24:40On ne va pas rentrer
24:40dans ce sujet-là
24:41aujourd'hui,
24:42mais qui font que
24:43ceci explique cela.
24:45Je pense que là,
24:45il y a un vrai sujet
24:47sur le 9.
24:48Il y a près de 25%
24:49des opérations
24:49dans le 9
24:50qui ne voient pas le jour
24:51pour des raisons économiques.
24:52Économiques,
24:52des prêts-réservations
24:53qui ne sont pas là,
24:54donc les banques
24:54ne suivent pas.
24:55Aujourd'hui,
24:56on ne voit rien
24:58s'améliorer.
25:00Heureusement qu'on a l'ancien.
25:02Malheureusement,
25:02effectivement,
25:03l'ancien,
25:04il n'y en a pas beaucoup,
25:04donc ça crée une pénurie.
25:05Donc,
25:05c'est pour ça aussi
25:06qu'il y a une petite...
25:07L'ancien,
25:07c'est l'avenir du neuf.
25:08Mais en même temps,
25:09je suis un fervent défenseur
25:11de l'ancien.
25:12C'est mon métier
25:12de faire de la rénovation durable.
25:14On a même d'ailleurs
25:14à l'UNIS
25:15créé il y a 4 ans
25:17un prix qui s'appelle
25:17le prix Rénovert
25:18pour récompenser
25:20toutes les rénovations
25:21d'immeubles entiers durables.
25:23Donc,
25:23là-dessus,
25:24pour nous,
25:25c'est une empreinte carbone
25:25qui est moindre,
25:26l'ancien,
25:26donc vous allez dans mon sens.
25:29Très bien.
25:30Tous les deux
25:30pour,
25:31en conclusion,
25:32l'immobilier,
25:33il faut y aller.
25:34Mais évidemment,
25:35ce n'est pas le notaire
25:36qu'il faut dire ça.
25:38Donner aussi du sens
25:39à son épargne.
25:40Donner du sens
25:41à son épargne.
25:41Et puis,
25:42je pense que c'est un souhait
25:43qui est...
25:43C'est plus qu'un souhait.
25:44C'est ancré dans notre ADN,
25:46nous, les Français.
25:47Pas que les Franciliens,
25:48les Français,
25:49d'être propriétaires.
25:50On fait partie
25:50des Européens
25:51les plus propriétaires,
25:53tout de même.
25:54Et pour en revenir d'ailleurs
25:55au taux d'intérêt,
25:56on n'est peut-être pas
25:57dans les meilleurs.
25:58Et pourtant,
25:59et pourtant,
25:59on y va quand même.
26:00Donc,
26:00c'est qu'on a ce souhait.
26:01Je pense qu'il y a
26:02une grosse frustration.
26:03Alors,
26:03pour les diverses raisons
26:04qu'on a énoncées,
26:05que ce soit des frustrations
26:06fiscales,
26:07de marché,
26:08de déficit de neuf.
26:10Et là,
26:10c'est évidemment,
26:11le logement ne pourra pas reprendre
26:12si on ne construit pas.
26:13On ne va pas se mentir
26:14parce qu'on ne peut pas
26:15pousser les murs de Paris.
26:17Mais oui,
26:20on l'a vu,
26:22dans des temps de guerre,
26:23on se réfugie sur quoi ?
26:24Les valeurs refuge
26:25que sont l'or et la terre.
26:28Tu moutes les mots de la bouche.
26:29C'est vraiment
26:29la valeur refuge.
26:30Plusieurs, oui.
26:31Aussi,
26:31donc c'est vraiment
26:32une valeur refuge sécurisante.
26:34On ne sait pas
26:35ce qui peut se passer
26:35sur un marché boursier demain.
26:37On aura toujours
26:37les quatre murs
26:38s'il se passe une crise.
26:39Donc ça,
26:39c'est quelque chose
26:40que les Français
26:40ont bien en tête.
26:42Voilà.
26:42Et puis,
26:42il ne faut pas oublier
26:43que c'est son toit
26:44et son logement,
26:45son toit.
26:45C'est primordial.
26:46Donc,
26:47avec un avenir
26:47aussi incertain,
26:49c'est quelque chose
26:50où il faut essayer
26:51dans la mesure du possible
26:52d'essayer d'acquérir
26:54un plus jeune âge.
26:56C'est difficile,
26:57Paris-Intramuros,
26:58c'est compliqué,
26:59mais en région,
26:59ça se fait.
27:00Voilà.
27:00Donc,
27:01je pousse les primo-accédants
27:02à aller dans ce sens-là.
27:04Et puis,
27:04c'est important,
27:04la transmission du patrimoine
27:06est pensée aussi
27:07aux générations futures.
27:09Merci à tous les deux.
27:10Merci à tous les deux
27:11pour vos éclairages
27:12dans cette émission.
27:13Maître Elodie Frémont,
27:15notaire à Paris,
27:17porte-parole des notaires
27:18du Grand Paris.
27:18C'est toujours un plaisir
27:19de vous avoir ici
27:20sur le plateau.
27:22Éric Bricot,
27:22c'était une première.
27:23Merci beaucoup Éric,
27:25président du Pôle Île-de-France,
27:27Grand Paris de l'Uni,
27:29syndicat de l'immobilier.
27:30Merci à tous les deux.
27:31Merci beaucoup.
27:32Et à très bientôt
27:33pour une prochaine émission
27:34de Figaro IMO.
27:36Sous-titrage Société Radio-Canada