On n'y croit pas : 20 000 bouteilles de vin livrées à la prison de Bordeaux-Gradignan !

Sud Radio

Les Vraies Voix avec Ronan Roudaut, délégué syndical Ufap-Unsa au centre pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan.  Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David  du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio. --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru 🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————  🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴  ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr  ———————————————————————  ☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a   ##NOEPISODE##

Transcript

00:00Les vrais voix sud radio.

00:02C'est un sujet un peu pouce au crime, vous allez voir.

00:0420 000 bouteilles de vin livrées à la prison de Bordeaux,

00:07Draguignan, scandalise les agents pénitentiaires.

00:10Pour en parler, Renan Rudeau est avec nous,

00:13délégué syndicat UFAP-UNSA au centre pénitentiaire de Bordeaux, Draguignan.

00:20Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.

00:22Alors, on est tombé un peu des nues en lisant cette information

00:27puisque les 15 000 et 20 000 bouteilles destinées à être conditionnées

00:30dans des paniers gourmands par des détenus

00:32ont été livrées fin août dans ces ateliers.

00:36Et là, vous dites, il y a un problème

00:37puisque une bouteille, c'est du verre qui a assez peu de surveillants

00:41et que ça peut créer des problèmes.

00:44Bonsoir, merci d'avoir regardé notre émission.

00:47Oui, tout à fait.

00:48Le 28 août dernier, les agents qui sont chargés

00:51de contrôler les marchandises qui rentrent dans les ateliers

00:54ont découvert avec stupéfaction plusieurs palettes de vin

00:59sans être avertis, sans aucune note de service.

01:02Ça n'était jamais arrivé.

01:04Et de mémoire, on n'a jamais connu une telle scène.

01:09Le problème, c'est que notre direction n'avertit personne

01:12et qu'elle priorise l'emploi de la population pénale

01:15au détriment de la sécurité de tout le monde.

01:18Ça nous pose quand même un problème

01:19puisque une bonne partie des détenus qu'on a sur Grédignan

01:23sont là pour l'effet de violence

01:26ou certains ont commis des délits

01:29sous l'emprise d'un détat alcoolique.

01:31Donc, ce n'est pas comme si on ne connaissait pas déjà

01:34énormément de problèmes sur le pénitentiaire de bord de Grédignan.

01:37Il est utile de vous rappeler

01:38qu'on a 1170 détenus pour 833 places.

01:42On est actuellement en déficit d'une centaine d'agents

01:45entre l'organigramme de référent

01:47et les agents qui sont absents

01:49pour des raisons diverses ou de bord médical.

01:52Donc, ce n'était vraiment pas le moment, si vous voulez,

01:54de nous exposer à une telle situation.

01:56Ça veut dire que le ratio,

01:58c'est combien de détenus qui vont travailler

01:59et combien de surveillants

02:01je vais y arriver aujourd'hui ou pas ?

02:03de surveillants autour d'eux ?

02:08Pour le nombre de détenus,

02:09il n'y a même pas de note de service.

02:10C'est la stricte inconnue

02:12puisque le chef d'établissement

02:13pratique le monologue social.

02:15Il ne communique sur aucun sujet.

02:17Super.

02:18Oui, oui, c'est un spécialiste.

02:21Quant au nombre d'agents,

02:22c'est le stricte minimum.

02:23Trois jours par semaine,

02:25vous avez deux agents

02:26qui surveillent des centaines de mètres carrés

02:28et les deux jours restants,

02:30puisqu'on ne travaille que du lundi au vendredi

02:31dans les ateliers,

02:32il y a un seul personnel.

02:34Donc, combien de détenus

02:36ils vont mettre à confectionner

02:38ces paniers gourmands ?

02:39On ne le sait pas.

02:40Ce qu'on sait, nous,

02:41c'est que déjà,

02:41on est en difficulté

02:42pour assurer

02:44la sécurité des lieux

02:46et des personnels.

02:47Quand on sait

02:48le niveau de violence

02:49qu'il y a dans les prisons,

02:50effectivement,

02:50on peut s'interroger.

02:51Il faut savoir qu'une bouteille,

02:52c'est une arme

02:52par destination.

02:54c'est clair.

02:55On la casse.

02:56Et qui c'est qui morfle,

02:58ce sont des agents pénitentiaires.

03:00Non, mais encore une fois,

03:01il y a des choses,

03:02parfois,

03:03qui nous interrogent

03:04sur comment fonctionne

03:05cette société,

03:07que ce soit, d'ailleurs,

03:07la justice

03:08et bien d'autres secteurs

03:09de notre pays.

03:12Mais c'est vrai que,

03:13c'est encore une fois,

03:14sous-effectif.

03:15Donc,

03:15les gens qui sont là

03:16pour assurer la sécurité

03:17de la prison

03:18face à des dizaines

03:19et des dizaines

03:19d'individus

03:21qui sont dangereux,

03:23au-delà du fait

03:23que ces gens-là

03:25ont besoin de travailler.

03:26Et c'est bien

03:26qu'ils aient ces ateliers

03:27d'ailleurs d'un prison.

03:27Moi, je trouve que c'est

03:28un modèle de réinsertion.

03:30Mais je ne sais pas,

03:32le mec a décidé de dire

03:32tiens, on va faire

03:33des paniers gourmands

03:34avec des bouteilles de vin

03:34à l'intérieur de la prison.

03:36Si je peux me permettre,

03:37en plus,

03:38cette société,

03:39elle propose

03:39des paniers gourmands

03:40sans bouteilles d'alcool.

03:42Il n'y a que

03:43un lot ou deux

03:44où les bouteilles d'alcool

03:45sont, si vous voulez,

03:46prévues.

03:47Il y a énormément de l'eau

03:48où il n'y a pas

03:49de ces bouteilles.

03:50Donc, nous,

03:50ce qu'on demande

03:51tout simplement

03:51au niveau syndical,

03:52c'est que ces paniers gourmands

03:54soient effectivement

03:54confectionnés

03:56au sein des ateliers

03:56du nouveau centre pénitentiaire

03:58de Bordeaux-Gradignan,

03:59mais que les bouteilles d'alcool

04:00soient confectionnées

04:02dans des lieux

04:02hors détention,

04:04pas dans la prison.

04:05Ce que les gens

04:07doivent savoir,

04:08c'est qu'en plus

04:08de ce risque-là,

04:09on est soumis tous les jours

04:10aux intrusions par drone.

04:12Tous les jours,

04:13une certaine partie

04:14de la population pénale

04:15se font livrer

04:16déjà de l'alcool,

04:18pocaïne,

04:19cannabis,

04:20et on n'a aucun moyen

04:21pour lutter

04:21contre cette situation-là.

04:23Au niveau des paroirs,

04:24c'est pareil.

04:24Encore hier,

04:25on a attrapé 115 grammes

04:26sur une famille.

04:27115 grammes !

04:28On ne met pas les moyens.

04:29Les collègues,

04:30ça rentre de partout.

04:31Ils sont exposés

04:31à tous les dangers.

04:33Mais là,

04:33ce qui nous fait vraiment mal,

04:34c'est que d'une manière

04:35officielle, on va dire,

04:36ça a été décidé

04:37dans notre dos

04:37qu'on fasse rentrer

04:38une quantité d'alcool

04:39insensée

04:41et qu'on nous expose

04:42à ce risque

04:43en sachant déjà

04:45que la situation

04:45est sensible.

04:46Le centre pénitentiaire

04:47de Graduignan

04:48est en construction.

04:49On a une demi-prison.

04:51C'est-à-dire qu'on a livré

04:51la phase 1

04:52le 20 mai 2024

04:54et la phase 2

04:55est prévue en livraison

04:57début 2027.

04:58On est au milieu

04:59d'un certain...

05:00On est, si vous voulez,

05:01dans une situation

05:01où on doit faire face

05:03déjà à énormément

05:04de difficultés

05:04et là,

05:05on nous la rajoute

05:05gratuitement.

05:06Merci en tout cas

05:07d'avoir accepté

05:08notre invitation.

05:09Ronan Roudot,

05:10délégué syndical

05:11UFAP-UNSA

05:12et au centre pénitentiaire

05:13de Bordeaux.

05:14Graduignan,

05:15merci d'avoir accepté

05:16notre invitation.

05:17Vous restez...

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