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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Lundi 1er septembre 2025, Morandi, live numéro 1696 sur CNew, première chaîne Info de France.
00:00:09Bonjour et bienvenue en direct à la une.
00:00:12C'est aujourd'hui la rentrée scolaire, une rentrée scolaire qui devient le nouveau terrain de jeu et d'influence des trafiquants de drogue à Orange.
00:00:19Les dealers ont voulu organiser ce week-end une distribution de matériel scolaire et le préfet a dû intervenir pour interdire cette action.
00:00:27En août dernier, les habitants d'un quartier populaire de Bagnoles-sur-Seize dans le Gard avaient reçu une lettre de la part de dealers qui leur proposaient gratuitement de garder leurs enfants et de faire des travaux.
00:00:39Les réseaux de trafic de drogue qui tentent de se substituer à l'État dans les cités, peut-on encore réagir ou est trop tard ? Nous allons en reparler.
00:00:47Le 27 août dernier, à Molenbeek en Belgique, une élue socialiste a réagi aux critiques sur le voile qu'elle porte en demandant aux Belges, gênés par ce voile, de dégager, de quitter Molenbeek pour aller dans une autre région de la Belgique.
00:01:00Des propos qui ont forcément fait scandale.
00:01:02Et si ces gens-là qui portent des tissus, tentures, je peux donner les références si vous voulez, parce qu'apparemment ça se cite beaucoup d'intérêt,
00:01:14si on dérange tant que ça, si on ne veut même plus nous voir, je veux dire la région compte 19 communes,
00:01:20« Si à Molenbeek apparemment c'est invivable, changez de bord, allez-y ailleurs, dégagez ! »
00:01:29Voilà, et on va commenter ces propos dans un instant.
00:01:31Retour en France, donc, où les dégradations des lieux publics à caractère antisémite se multiplient.
00:01:36En deux jours, ce sont deux communes tranquilles de Dordogne et de Loire-Atlantique qui ont subi des tags sur un abribus et une statue.
00:01:43Dans la commune de Boroun, c'est la consternation.
00:01:48Ces tags à la bombe rouge ont été découverts mercredi matin.
00:01:51Une étoile de David et une croix gammée.
00:01:53Le maire de ce village paisible de 380 habitants a immédiatement pris la décision d'effacer les tags.
00:01:59« Jamais nous n'avons de remarques de cet endroit-là, donc je suis un peu surpris, très surpris même que ce soit arrivé,
00:02:07parce que d'habitude il n'y a pas du tout ce genre de remarques. »
00:02:12En Loire-Atlantique, c'est la commune de Mâche-Coule-Sainte-Même qui a elle aussi été visée par des tags antisémites.
00:02:18Cette statue de la vierge à l'enfant a été recouverte de graffiti nazi, d'une moustache d'Hitler
00:02:22ou encore d'un brassard frappé d'une croix gammée sur le bras de l'enfant.
00:02:26Sur les réseaux sociaux, la mairie de la commune lance un appel à témoins.
00:02:30Mais dans les commentaires, les habitants ne cachent pas leur colère.
00:02:33« Il faut aussi penser à la sécurité des habitants et mettre en œuvre les moyens nécessaires.
00:02:38Installer des caméras dans l'artère principale. »
00:02:41« À quand les caméras au lieu des dépenses inutiles ? »
00:02:43« La sécurité est la priorité. Remettre de l'éclairage semble important et surtout des caméras.
00:02:48Elles sont une aide précieuse pour les gendarmes dans les enquêtes. »
00:02:51« La mairie de Mâche-Coule-Sainte-Même a déposé plainte auprès de la gendarmerie qui a ouvert une enquête. »
00:02:57Et puis, vous le savez, cette semaine, de nombreux lieux de culte ont été visés par des dégradations ou des vols.
00:03:03Exemple, en Dordogne, où c'est un village de 470 habitants qui a fait l'objet de ces dégradations.
00:03:09Dans ce village de 470 habitants, au cœur de la Dordogne, c'est la sérénité qui règne.
00:03:14Mais depuis quelques jours, l'église, qui était ouverte toute la journée, reste fermée.
00:03:18« Depuis l'incident, on nous réclame la clé. Soit on donne la clé si on connaît les administrés.
00:03:23Sinon, on vient ouvrir l'église pour que la personne puisse se recueillir. »
00:03:27Ce sont des dégradations et des vols qui ont été commis.
00:03:30Le tronc a été forcé, l'argent volé, les bougies allumées, étalées au sol, des portes fracturées, un tapis disparu.
00:03:37« Moi, je trouve que c'est un manque de respect de venir voler des objets dans une église.
00:03:42Parce que c'est l'église du village, elle appartient à tout le monde.
00:03:45Et je ne comprends pas qu'on puisse venir. Moi, je ne l'admets pas.
00:03:48Je ne l'admets pas du tout qu'on vienne dans un lieu sain faire des choses de la sorte.
00:03:54Parce que même sur le mur, au fond, ils ont fait des petits gratfitis.
00:03:57Ils ont les petits prénoms, des choses comme ça. »
00:03:59Les habitants rencontrés sont scandalisés par de tels actes.
00:04:02« Je trouve ça terrible parce que c'est qu'avant le patrimoine des petites communes ou des communes en général. »
00:04:09« J'en pense que c'est scandaleux. Et je ne sais pas ce qu'il faut faire pour enrichir tout ça. »
00:04:15Les objets du culte n'ont heureusement pas été volés.
00:04:18Ils vont être mis en sécurité car pour le moment, il n'est pas prévu d'installer de caméra.
00:04:22« Les gendarmes m'ont demandé pourquoi je n'avais pas mis de caméra. J'en voyais pas de l'utilité. »
00:04:26« En venir à la vidéosurveillance, on a pris la décision de fermer dans un premier temps. On ne va plus la laisser ouverte en permanence. »
00:04:33« Après avoir hésité, la maire du village a finalement décidé d'aller porter plainte. »
00:04:39Et puis je voulais également vous montrer ce matin cette image sur Ali, ce simple départ en vacances pour Mykonos
00:04:43qui à l'aéroport de Nice s'est transformé en une véritable scène de chaos.
00:04:47Un couple refusant de s'acquitter d'un supplément de bagage s'en est violemment pris à un agent aéroportuaire.
00:04:53Ce sont des images d'une rare violence physique et verbale en plein embarquement à l'aéroport de Nice.
00:05:03Sur cette vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux, une voyageuse porte plusieurs coups de sac à main
00:05:08au visage d'un agent aéroportuaire qui tente de maîtriser son compagnon, violent lui aussi.
00:05:13Récupérant au sol une des chaussures de son partenaire, la femme l'utilise comme arme de poing à l'encontre de l'agent
00:05:18et continue de le frapper à la tête.
00:05:20Derrière cette altercation brutale, un simple différent commercial, le refus de ce couple de payer un supplément lié à un bagage.
00:05:27Au total, l'agent agressé s'est vu prescrire deux jours d'incapacité totale de travail.
00:05:31Une situation qui corrobore une hausse des incivilités et une chute des effectifs de la police aux frontières.
00:05:36Je n'irai pas forcément jusqu'à dire qu'il y a de plus en plus de violence, en tout cas il y a de plus en plus d'incivilités.
00:05:41Ce qui nous inquiète effectivement c'est que ce genre de situation-là puisse être amené à se reproduire
00:05:46si effectivement l'administration ne se rend pas compte du besoin en effectif sur l'aéroport de Nice-Côte d'Azur.
00:05:52Effectifs qui ont fondu comme neige au soleil depuis quelques années.
00:05:55Les deux personnes mises en cause ont fait l'objet d'une convocation en justice.
00:05:58Leur audience de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité se tiendra le 5 décembre au tribunal de Nice.
00:06:04Et puis à partir de 11h30 nous reviendrons sur la situation politique en France.
00:06:10C'est François Bayrou qui a donc accordé hier une interview au chaîne Info.
00:06:13François Bayrou qui affirme n'être responsable de rien dans la situation actuelle.
00:06:16Pour lui c'est la photo français, vous l'entendrez tout à l'heure.
00:06:19Mais écoutez Henri Guénaud qui hier soir sur CNews a débriefé cette interview.
00:06:24Honnêtement ça résume tout et c'était assassin.
00:06:26Je n'ai jamais assisté et je ne connais pas dans l'histoire de précédent d'un tel naufrage d'un Premier ministre.
00:06:33Naufrage moral, intellectuel et politique.
00:06:37Ce moment il est historique.
00:06:39On ne peut pas faire pire.
00:06:40Pourquoi vous dites ça ?
00:06:41On ne peut pas faire pire parce que d'abord on a atteint je trouve le sommet de l'impudence,
00:06:47le sommet de l'incompétence, le sommet de l'irresponsabilité, le sommet de l'inconséquence.
00:06:52Ça fait beaucoup.
00:06:53Alors je vous donne un exemple.
00:06:54François Bayrou il ne se rend même pas compte.
00:06:56C'est ça le problème.
00:06:57Il n'a pas conscience de son naufrage.
00:07:01Alors un exemple.
00:07:04Il parle des fonctionnaires, un fonctionnaire de moins sur trois.
00:07:07Et on me demande combien ça fait de fonctionnaires alors.
00:07:10Il dit, il y en a 200, 300 000 qui partent.
00:07:13Déjà 200, 300 000 c'est pas pareil.
00:07:15Mais vous savez combien il y a de fonctionnaires de l'État qui partent à la retraite chaque année ?
00:07:20Entre 45 et 50 000.
00:07:22Fonctionnaires de l'État.
00:07:23Après il y a la fonction publique hospitalière, essayer d'enlever la moitié des effectifs.
00:07:29Il y a les militaires et puis il y a la fonction publique territoriale.
00:07:31Tout ça fait à peine plus de 100 000.
00:07:34Il est Premier ministre et il vous explique qu'il y a 300 000 fonctionnaires qui partent à la retraite chaque année.
00:07:39Mais on est où ? Je veux dire, je n'ai jamais vu ça.
00:07:41Et tout est à l'avenant.
00:07:43Tout est à l'avenant.
00:07:45Voilà, pas tendre, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:07:46On en débattra tout à l'heure à partir de 11h30.
00:07:49Et puis comme nous le faisons régulièrement, un mot sur l'actualité médias, car c'est la rentrée aujourd'hui des chaînes généralistes,
00:07:54qui sont restées plus longtemps en vacances que nous.
00:07:56C'est donc le retour des talk shows ce soir, quotidien sur TMC.
00:07:59C'est à vous sur France 5 avec Anne-Élisabeth Lemoyne qui ne présentera cette saison que du lundi au jeudi.
00:08:04Et puis bien sûr sur W9, Cyril Hanouna avec sa nouvelle émission tout beau tout neuf,
00:08:08qui devrait quand même beaucoup ressembler à Touche pas à mon poste, même si on nous annonce quelques nouveaux chroniqueurs.
00:08:14Mais on devrait retrouver de l'humour, des jeux, de l'actu et pas de politique, promet W9.
00:08:19On va voir combien de temps Cyril Hanouna va résister les scores des demain dans cette émission.
00:08:24Et puis sachez que contrairement à ce qui avait été annoncé, l'émission sera bien en direct.
00:08:28Information exclusive qu'on vous a révélée hier sur le site jeanmarcmorandini.com.
00:08:32Et puis à noter également que Léa Salamé, début de ce soir aux 20h de France 2, va-t-elle réussir à convaincre les téléspectateurs ?
00:08:38C'est la grande question car aujourd'hui, l'écart ne cesse de se creuser entre le 20h de TF1 et celui de France 2.
00:08:44Cette saison, 5,2 millions de téléspectateurs ont regardé en moyenne TF1 contre seulement 3,8 millions de personnes pour France 2.
00:08:54Léa Salamé prend les commandes du 20h sur France.tv et sur France 2.
00:08:58Dès ce soir, je serai très heureuse d'écrire cette nouvelle page avec vous.
00:09:04Voilà, et là encore on vous donnera les scores demain.
00:09:06Enfin ce soir à 18h25, on en parlait tout à l'heure avec Pascal Praud, c'est le lancement sur la TNT de la nouvelle chaîne Nouveau 19 de Ouest France.
00:09:13Avec un investissement estimé à 50 millions d'euros par an, Ouest France espère capter l'attention des téléspectateurs.
00:09:19Alors rien de très original pour l'instant dans la grille, un journal puis un talk show présenté par Claire Arnaud à 18h25 face à Nuna et Barthès à la même heure.
00:09:27Donc ça va forcément être un massacre.
00:09:29Parfois les gens ont de drôles d'idées.
00:09:31Tous les jours, c'est les audiences, les tops et les flops avec une star audience.
00:09:35Et Kevin, va-t'en.
00:09:36Vendredi soir, la série de France de Capitaine Marlowe a encore une fois prouvé son succès en arrivant largement en tête avec près de 4 millions de cent mille téléspectateurs.
00:09:46TF1 est arrivé deuxième mais surtout loin derrière avec le jeu Une famille en or, malgré la présence de Cadmera à dégâle d'Elmaleh.
00:09:52Le jeu présenté par Camille Combal a réalisé une audience timide avec tout juste 2 millions de téléspectateurs.
00:09:57Fausse note pour France 3 dont le doc consacré à Michel Sardoune a tiré qu'un million quatre cent mille personnes.
00:10:02Et comme chaque week-end, MCS a été mise en difficulté, le film Les Blagues de Toto 2 n'a pas fait rire grand monde en rassemblant seulement 724 000 téléspectateurs.
00:10:11Samedi soir, TF1 a donné le coup d'envoi de la nouvelle saison de The Voice Kids mais le lancement de la 11e édition n'a pas permis à la Une d'arriver en tête.
00:10:19Avec un score moyen à 2 millions 8, le concours de champ était largement battu par le téléfilm de France 3 Les Bois Assassins qui est arrivé leader à plus de 3 millions et demi.
00:10:26Sur France 2, la soirée était marquée par les adieux d'Olivier Mine dans Fort Boyard après avoir officié 23 saisons aux commandes du célèbre jeu estival.
00:10:34Ce sont 2 millions 200 000 personnes qui ont assisté au dernier mot rempli d'émotions de l'animateur dans le groupe public qui officiera désormais sur M6.
00:10:42La soirée de samedi a, comme la veille et surtout comme chaque semaine, été marquée par le gros flop d'M6 qui n'apparaît même pas dans ce classement.
00:10:49C'est France 5 qui est arrivé à la quatrième place avec son magazine Échappée Belle.
00:10:52Hier soir, c'est TF1 qui est arrivé largement en tête avec près de 4 millions de téléspectateurs devant le film La Vie pour de Vrai.
00:10:58France 3 résiste plutôt bien avec sa série Commissaire Dupin qui est à plus de 2 millions et demi.
00:11:03Sur M6, le magazine Zone Interdite a toujours du mal à s'imposer avec une audience faible à seulement 1 million et demi.
00:11:09Mais le gros flop, c'est pour France 2 dont le film Hawaï n'est pas dans le classement du jour en étant battu par Arte qui diffusait le film The Queen.
00:11:16Mister Audience vous dit à demain.
00:11:18A demain donc pour les audiences et pour répondre à la question de Philippe Ballard, les audiences de François Bayron, on les aura à 11h.
00:11:24Puisque c'est 11h que tombent les chiens d'info, on vous les donnera quand on les a parce que c'est intéressant de savoir si les Français ont vu ou pas.
00:11:29Philippe Ballard, député de l'Oise, porte-parole du Rassemblement National, bonjour, merci d'être avec nous.
00:11:33Éric Revelle, bonjour également, éditorialiste politique, Reda Bellage, bonjour, merci d'être là.
00:11:38Porte-parole l'unité Île-de-France et puis Mathias Lebeuf, bonjour.
00:11:41Bonjour Jean-Marc.
00:11:42Journaliste et docteur en philosophie, toujours.
00:11:44Toujours, c'est un vie.
00:11:46C'est parce que vous êtes de gauche, non ?
00:11:48Voilà, c'est ça.
00:11:50Ça doit être de ça.
00:11:51Allez, on va parler maintenant des dealers.
00:11:54Alors ça avait l'air de surprendre Pascal Praud tout à l'heure quand on en est parlé, mais c'est vrai que les dealers, effectivement, ont tenté de pallier le manque de présence parfois de certaines mairies,
00:12:04puisqu'ils avaient décidé de distribuer des fournitures scolaires.
00:12:09Ça s'est passé ce week-end à Fourchevielle, ils avaient même fait une annonce, vous le voyez, distribution de fournitures scolaires.
00:12:14C'est assez surréaliste.
00:12:16Gymnase Maurice Purpan à Orange, cité Fourchevielle, ça devait se passer samedi.
00:12:21Et regardez en bas à droite, c'est intéressant le gros plan parce qu'il y a écrit FV Gang.
00:12:26Et ça, c'est ce qui a intéressé la préfecture et qui, du coup, à cause de ce petit logo en bas à droite que voici,
00:12:33eh bien, elle a décidé d'interdire cette distribution parce que c'est un groupe qui s'occupe de la drogue et qui fait justement du trafic de drogue.
00:12:42Et c'est eux qui avaient organisé tout ça.
00:12:45Philippe Ballard, on est quand même dans une situation totalement surréaliste où il y a des distributions de fournitures scolaires organisées par les dealers.
00:12:52Moi, quand j'ai appris ça, j'ai trouvé ça terrible pour trois raisons.
00:12:55La première, c'est que c'est, alors ça a été commenté en ce sens, c'est que c'est la mafia qui se met en place.
00:13:00Pablo Escobar construisait des écoles, des hôpitaux pour suppler tout simplement l'absence de l'État.
00:13:05En Sicile, même chose. En Calabre, même chose.
00:13:07Donc la mafia, il faut employer quand même les mots justes, la mafia se met en place en France.
00:13:12La deuxième raison, moi, j'ai trouvé ça terrible, j'ai entendu des sonores, comme l'on dit, d'habitants du quartier.
00:13:17Et une partie disait, écoutez, oui, nous, on a du mal à acheter des cahiers, à acheter des stylos, des haies.
00:13:23Bon, après tout, on prend, pas mal. On ne voit pas où est le problème. Ça, c'est terrible.
00:13:27Alors, moi, j'ai vu, je ne sais pas si on a vu le même, moi, j'ai vu ça au 20h de TF1.
00:13:31Non, c'est pas la chose.
00:13:31J'ai vu une dame, une mère de famille qui disait, moi, j'y serais allé.
00:13:35Effectivement, c'est des dealers de drogue, mais nous, on en a besoin.
00:13:39Enfin, il y a une partie de la population qui adhère au système.
00:13:43Et puis, il y a quand même un autre phénomène, c'est que ça peut être une porte d'entrée pour l'entrisme.
00:13:48Parce que, bon, dans ces quartiers, on connaît très bien la population.
00:13:51On ne va pas les stigmatiser. Il y a des gens très bien qui y vivent.
00:13:53Mais puisque je distribue des fournitures scolaires, je peux aussi aider à faire des devoirs, à apprendre à lire, à écrire.
00:13:59Et là, c'est la porte d'entrée pour, là aussi, il faut bien le dire, l'entrisme et l'islamisme.
00:14:04Alors, on va en débattre, mais d'abord, on est allé à Orange pour voir comment les choses se passaient.
00:14:08Regardez notre reportage.
00:14:10C'est au sein de ce complexe sportif, du quartier prioritaire de Fourchevieille,
00:14:14qu'une distribution de fournitures scolaires aurait dû avoir lieu le samedi 30 août.
00:14:19L'opération, initiée par un réseau de trafiquants de drogue, a été interdite par un arrêté préfectoral.
00:14:25Ce quartier que j'ai habité en étant jeune est devenu un quartier de dealers.
00:14:31Il y a plein de dealers. Il y a tous ces jeunes qui sont assis.
00:14:35Hier, je suis passée dans la cité et il y en avait, en effet, plein qui sont assis sur des fauteuils.
00:14:42De son côté, la préfecture affirme que les moyens sont mis en œuvre pour lutter contre le trafic de drogue à Orange,
00:14:49avec parfois l'intervention des CRS.
00:14:51Dans les dernières années, l'augmentation, ça a été fulgurant.
00:14:53D'ailleurs, si les CRS interviennent, c'est qu'il y a quelque chose qui se passe dans les quartiers.
00:14:57Pour Marie-France Leroux, Orange fait désormais partie des villes moyennes françaises,
00:15:02confrontées à une forte progression du trafic de drogue.
00:15:05Orange fait partie d'un département qui est très touché par le chômage.
00:15:09Et on sait que les départements les plus pauvres, bien finalement,
00:15:12laissent évoluer beaucoup de trafic de stupéfiants.
00:15:15Sept mois après avoir alerté le ministère de l'Intérieur,
00:15:18la conseillère municipale affirme qu'aucune mesure n'a été prise
00:15:22pour renforcer le soutien aux forces de l'ordre local.
00:15:25Alors, on est en direct avec David Fiorentini,
00:15:28qui est secrétaire départemental d'Alliance Police dans le Vaucluse.
00:15:30Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:15:32Ça paraît totalement surréaliste de voir les dealers prendre à ce point pied dans les cités.
00:15:39Oui, bonjour.
00:15:40En fait, ce qui est un petit peu ubuesque dans cette situation,
00:15:44c'est que ça s'était déjà produit en septembre 2024.
00:15:46En fait, ils avaient déjà fait des solutions de fournitures scolaires,
00:15:51donc à l'occasion de la rentrée scolaire.
00:15:53Ce qu'on peut se poser comme question, justement, par rapport à ça,
00:15:56c'est jusqu'où ils vont pouvoir aller.
00:15:59Parce qu'en fait, on a deux problématiques en tant que force de sécurité,
00:16:02particulièrement sur le département.
00:16:04C'est qu'en fait, on a l'impression que c'est une opération séduction, clairement,
00:16:08parce qu'en fait, les habitants de ces quartiers-là sont enquiquinés toute l'année,
00:16:12justement, par ces dealers qui créent des checkpoints dans Fourchevielle, clairement.
00:16:17On fouille les coffres.
00:16:18Et comment dire ?
00:16:19La problématique, c'est que la plupart de l'année,
00:16:24ils dérangent les habitants de ces quartiers-là.
00:16:26Et maintenant, on fait une sorte d'opération séduction pour attirer les jeunes
00:16:31et, pourquoi pas, pour attirer, justement, les jeunes recrues.
00:16:34Mais on parlait tout à l'heure, justement, de certains habitants qui disent
00:16:38« Oui, mais nous, on a besoin d'avoir de l'aide pour ces fournitures scolaires
00:16:41et qui risquent de céder à ces sirènes malfaisantes. »
00:16:45Oui, malheureusement, ce sont des quartiers qui sont relativement pauvres, c'est vrai.
00:16:50Je pense qu'il y a d'autres prestations au niveau social en France
00:16:52pour acheter des fournitures scolaires.
00:16:54Mais bon, ça, c'est un autre débat.
00:16:57Mais oui, je comprends, en fait, ces gens qui sont un petit peu dans le besoin,
00:16:59qui, à cet appel, pourraient s'y rendre et, justement,
00:17:03récupérer les fournitures scolaires qui leur sont gravement données.
00:17:07Mais qu'est-ce que vous dites à ces gens-là ?
00:17:08Quel message vous envoyez, vous, en tant que policier ?
00:17:11En tout cas, nous, en tant que policier, surtout, n'y allez pas.
00:17:14Clairement, parce que c'est une sorte de complicité.
00:17:16Clairement, parce que, bon, d'ici quelques semaines,
00:17:19les deals vont reprendre au sein de la cité.
00:17:22D'ailleurs, ils ne s'arrêtent pas.
00:17:24Et les mêmes personnes qui leur ont distribué des fournitures aujourd'hui
00:17:27vont les embêter dans les halls d'immeubles à coup sûr.
00:17:31Regardez, on va regarder quelques images à Bagnol sur 16.
00:17:33Alors, là-bas, en fait, c'est des joggings.
00:17:36On va aller voir, c'est des joggings qui avaient été distribués, voilà,
00:17:40pour aider également les parents d'élèves.
00:17:43Distribution gratuite, vous le voyez, c'était il y a quelques semaines.
00:17:48En fait, on a vraiment le sentiment qu'il y a cette opération séduction
00:17:51qui est faite en permanence, que ce soit avec des fournitures scolaires
00:17:54ou avec des joggings.
00:17:57Clairement, clairement.
00:17:58Puis comme je vous dis, le risque qui se présente,
00:17:59c'est qu'on a des jeunes mineurs qui peuvent être justement recrutés
00:18:02par le biais de ces campagnes, entre guillemets.
00:18:05Et malheureusement, c'est un gros risque pour ces gens-là
00:18:09et pour les gens qui habitent cette cité.
00:18:11Merci, David Fiorentini.
00:18:12Merci d'avoir été en direct avec nous.
00:18:13Reda Bellage, porte-parole d'Unité Île-de-France.
00:18:15Ça paraît d'un qu'on en soit là, en fait, en France.
00:18:18C'est-à-dire qu'heureusement que le préfet a réagi.
00:18:20Et en fait, heureusement qu'ils ont fait des affiches
00:18:21parce que ça a permis que tout cela soit connu.
00:18:23Mais vous avez entendu votre collègue qui disait
00:18:25« Mais l'année dernière, ils l'ont déjà fait ».
00:18:26Je pense qu'il n'y a que l'État qui peut arrêter ces gens-là, en fait.
00:18:30Le narco, on vit une situation difficile en France en termes de budget.
00:18:33Eux, les narcos, ils n'ont aucun problème de budget.
00:18:35C'est une très grosse entreprise avec une RH,
00:18:38avec un service de communication, comme on vient de le voir sur les images,
00:18:41un service de recrutement.
00:18:42Parce que si vous vendez des joggings, vous recrutez des jeunes.
00:18:46Si vous payez les fournitures scolaires, vous achetez, entre guillemets,
00:18:51la légitimité pour votre trafic.
00:18:54Parce qu'on voit que dans encore trop peu de quartiers,
00:18:57les gens ne se laissent pas faire.
00:18:59Ils n'hésitent pas à nous appeler.
00:19:00Mais là, les gens qui vont participer à ça,
00:19:02alors oui, ils sont complices,
00:19:03mais c'est des gens, en fait, qui ne nous appelleront pas, en fait,
00:19:05si jamais il y a du trafic de stupes.
00:19:07Et nous, on a besoin des gens aussi.
00:19:09Parce qu'on est de moins en moins en termes d'effectifs,
00:19:11quel que soit l'endroit en France.
00:19:12Au niveau, sur l'aspect missionnel,
00:19:15on est débordé, en plus, avec le contexte géopolitique.
00:19:18Donc, on a besoin des gens.
00:19:19Et je pense que le préfet, il a pris une très, très bonne décision.
00:19:22Et je pense que l'État doit aussi se remettre en question.
00:19:25Mais il y a des parents qui regrettent.
00:19:26Encore une fois, moi, j'ai vu des reportages où les parents regrettent.
00:19:29On dirait, oui, mais on en avait besoin de ces fournitures scolaires.
00:19:31Oui, mais ils ont besoin aussi de sécurité.
00:19:34Vous préférez quoi toute l'année ?
00:19:35Vous préférez avoir un stylo et puis un cahier pour votre enfant ?
00:19:38Vous préférez avoir une police de proximité
00:19:40qui est là tout le temps pour vous, pour parer, pour voir.
00:19:43Ces gens, il y a beaucoup de gens comme eux qui vivent dans un calvaire.
00:19:47Moi, ça ne me surprend pas.
00:19:48Parce qu'à une époque, je faisais des planques dans un point stup,
00:19:52dans le local poubelle.
00:19:54Mais les gars, en fait, ils défequent sur place.
00:19:57Ils urinent sur place.
00:19:58Et les enfants de ces gens-là,
00:20:00qui sont censés acheter ces fournitures-là,
00:20:02ils passent avec leurs enfants.
00:20:04Il y a un moment dans la vie, il faut faire un choix.
00:20:05Soit vous choisissez d'être parmi les gens qui se victimisent
00:20:09et qui profitent du système,
00:20:11soit vous choisissez de vous battre.
00:20:12Mathias Leboeuf.
00:20:14Oui, comme le disait Philippe,
00:20:15c'est un signe de l'avancée.
00:20:17C'est fait par leur prénom, non ?
00:20:19Les députés du Rassemblement national ?
00:20:20Vous vous rapprochez dangereusement.
00:20:24Pour vos amis, ils vont vous regarder travers
00:20:26quand vous allez rentrer chez vous.
00:20:27Sur la drogue, sur le trafic de drogue,
00:20:29je crois qu'il n'y a pas de clivage politique.
00:20:31C'est-à-dire qu'il n'y a pas de politisation de ce problème-là.
00:20:37Et c'est un signe de cartélisation avancée du trafic de drogue.
00:20:41On parle souvent de l'économie parallèle de la drogue.
00:20:44Là, on en est à une action sociale parallèle.
00:20:47Effectivement, il s'agit d'acheter la bienveillance de la population.
00:20:52Moi, ce qui me frappe, c'est le degré de cynisme qu'il y a
00:20:55quand on voit le flyer.
00:20:57Il y a un slogan, c'est « étudier, c'est semer l'avenir ».
00:21:01Et faire oublier que dîner, c'est semer la mort.
00:21:06Il ne faut pas oublier ça.
00:21:06Éric Revelle.
00:21:07Oui, c'est exactement ça.
00:21:08Étudier, c'est semer l'avenir.
00:21:10Ça veut dire qu'on va vous distribuer gratuitement des fournitures
00:21:12pour que vos enfants puissent étudier.
00:21:14Et l'avenir, en fait, on va le faire avec eux.
00:21:17Moi, je ne sais pas si le député a raison de parler d'entrisme islamiste.
00:21:21Mais ce qui est sûr, c'est que vous voyez bien la manœuvre.
00:21:23C'est que c'est un vecteur de recrutement.
00:21:26Oui, je suis d'accord.
00:21:27On va vous aider à étudier,
00:21:28parce que vous n'avez pas toujours les moyens d'acheter les fournitures pour vos enfants.
00:21:32Et ensuite, vous allez assurer l'avenir du réseau de trafic.
00:21:36Tout est écrit, en fait.
00:21:37C'est terrifiant, mais c'est écrit.
00:21:39Oui, et ce n'est pas la première fois.
00:21:41Il y avait Bagnoles sur 16.
00:21:42On va voir dans un instant ce qui s'est passé cet été à Bagnoles sur 16,
00:21:45où ils ont carrément offert de s'occuper des enfants,
00:21:47de garder des enfants, de faire des garderies d'enfants,
00:21:49de faire des petits travaux.
00:21:51Enfin, c'est en train de prendre une ampleur démente dont on parle peu.
00:21:55Hélas, dont on parle peu.
00:21:56Tout de suite, là, c'est Nos Infos.
00:21:57Et c'est avec Mathieu Devez.
00:22:02Ça y est, c'est la rentrée scolaire pour 12 millions d'élèves.
00:22:05Et une grande question demeure.
00:22:06Y aura-t-il un professeur devant chaque classe cette année ?
00:22:09Selon la ministre de l'Éducation, Elisabeth Borne,
00:22:12il manque 2500 enseignants.
00:22:14Et notons également que la rentrée est reportée à deux mains
00:22:16dans les Bouches-du-Rhône et le Var,
00:22:17en raison des conditions météo.
00:22:19C'est l'une des affaires non résolues les plus emblématiques du pays,
00:22:23celle du petit Grégory.
00:22:25Plus de 40 ans après les faits,
00:22:26la grande-tante de Grégory Villemin, tuée à 4 ans,
00:22:29sera entendue vendredi à Dijon
00:22:31en vue d'une possible mise en examen
00:22:33pour association de malfaiteurs criminels.
00:22:35Jacqueline Jacob est accusée d'avoir rédigé
00:22:37plusieurs lettres anonymes de menace
00:22:39et d'avoir passé des coups de téléphone à la famille de l'enfant.
00:22:42Enfin, l'actualité politique.
00:22:43François Bayrou entame aujourd'hui une série d'entretiens
00:22:46avec les différents chefs des partis politiques
00:22:48avant le Rassemblement national.
00:22:49Demain, le Premier ministre recevra à 17h
00:22:52les représentants du Parti communiste,
00:22:54son secrétaire national, Fabien Roussel.
00:22:56Objectif, trouver un budget et sauver sa tête
00:22:58à une semaine du vote de confiance au Parlement.
00:23:01Jean-Marc.
00:23:01Oui, et bon courage à lui,
00:23:02parce qu'à mon avis, c'est pas gagné.
00:23:04Merci beaucoup Mathieu.
00:23:05On va vous retrouver tout à l'heure à 11h30.
00:23:07Alors, je vous l'ai dit, on va parler à Bagnol sur 16
00:23:09et on va aller le 10 août dernier.
00:23:11Donc, c'est pas vieux, ça a moins d'un mois, le 10 août dernier.
00:23:14Eh bien, là-bas, les trafiquants de drogue ont offert leur service aux habitants.
00:23:17Je vous dis, vous avez un petit problème, un petit problème technique.
00:23:20On vient, on a des gens qui s'occupent de vous.
00:23:22Vous voulez faire garder vos enfants.
00:23:23On a des jeunes qui sont très motivés pour les garder.
00:23:25Enfin, je vous le dis, on est chez les dingues.
00:23:26Dans cette cité du Gard, les trafiquants de drogue ne se cachent plus
00:23:32et vont même jusqu'à proposer leur service par écrit.
00:23:36Un prospectus dans les boîtes aux lettres promettant une aide financière,
00:23:40bricolage et même l'organisation de fêtes pour enfants.
00:23:44L'objectif, acheter la paix sociale, séduire les enfants et les familles.
00:23:48C'est une méthode qui a été utilisée dans les années 80,
00:23:53à une plus grande échelle, par Pablo Escobar en Colombie.
00:23:56où on achetait la paix sociale, où on construisait des hôpitaux
00:24:00et en fait, on s'appropriait la sympathie de toute la population.
00:24:05Et bien là, on est dans le même schéma.
00:24:06Il faut se mettre à la place de cette population
00:24:08qui vit dans des seuils de pauvreté très importants parfois.
00:24:13Et bien cette population, par endroits, elle peut être séduite.
00:24:17Selon les syndicats, le danger est clair.
00:24:20Cette image bienveillante est financée par un trafic
00:24:23qui pourrait rapporter jusqu'à 30 000 euros par jour.
00:24:26Il ne faut pas être surpris quand on nous parle de 10, 15, 20, 30 000 euros par jour.
00:24:30C'est tout à fait des chiffres que l'on doit entendre et qui sont réels.
00:24:35Notre travail, c'est en tout cas de lutter contre le blanchiment d'argent sale
00:24:39qui est issu de ces trafics de stupéfiants.
00:24:41Et après, s'il y a moins de règlements de compte, on va dire tant mieux.
00:24:46On ne peut pas se contenter de ceci, on ne peut pas se retrancher derrière ceci
00:24:50et accepter l'idée que les institutions soient déstabilisées
00:24:54avec ces dons qui sont faits par ces cartels.
00:24:56Une stratégie qui séduit les plus jeunes
00:24:58et fragilise encore un peu plus l'action des autorités.
00:25:03Alors on va partir à Marseille pour savoir comment les choses se passent.
00:25:05On est en direct avec Mohamed Benmedour.
00:25:07Bonjour Mohamed, merci d'être avec tous médiateurs dans les quartiers nord de Marseille.
00:25:10Est-ce que ça existe également à Marseille,
00:25:12comme ça les dealers qui font des offres de services aux habitants ?
00:25:16Bonjour et bonne rentrée à tous et à toutes.
00:25:20Bien sûr que ça existe, comme je l'ai confié à vos confrères du Figaro cet été.
00:25:27Moi, j'étais approché il y a trois ans de ça à la Cité des Marronniers
00:25:30par des jeunes que je connaissais qui étaient sur le point de deal
00:25:33et qui n'avaient justement, où il n'y avait pas d'activité du tout,
00:25:38d'activité sociale, de fête de quartier, etc.
00:25:40d'accompagnement pour les jeunes.
00:25:42Et ils m'ont dit, je reprends leurs termes, les petits sont jetés,
00:25:47on les voit, nous on est en train de charbonner toute la journée,
00:25:49on les voit, ils sont avec nous, ils ne font rien.
00:25:52Si tu veux, on te donne un peu d'argent pour que tu organises une fête au quartier.
00:25:57Évidemment, je n'ai pas pris cet argent, je ne peux pas prendre cet argent
00:26:00par souci de moralité.
00:26:03Et d'ailleurs, il y a des budgets qui sont faits pour ça.
00:26:06Et si, il faut se poser la question, pourquoi on est arrivé à cette situation-là ?
00:26:11C'est parce qu'on a aussi des acteurs sociaux qui sont défaillants.
00:26:14On a maintenant la plupart des centres sociaux qui sont gérés par les grosses fédérations à Marseille
00:26:18qui ne font plus le job.
00:26:21À l'époque, les gamins étaient tous pris en charge par les centres sociaux,
00:26:25ils ne traînaient pas dans le quartier, ils n'étaient pas dans la rue.
00:26:27Maintenant, ce n'est plus le cas.
00:26:29Le point de repère, ce n'est plus le centre social, c'est le charbon.
00:26:33Tout simplement.
00:26:34Pourquoi on arrive à cette situation-là ?
00:26:36Et un ami qui est policier, qui était à la police de proximité à l'époque,
00:26:41m'a confié, m'a dit que depuis que Sarkozy nous a retiré la police de proximité,
00:26:46nous, on a cédé le terrain à d'autres personnes.
00:26:49Mais Mohamed, ça veut dire qu'on vous a proposé à vous des dealers,
00:26:52vous ont proposé d'organiser des fêtes pour les jeunes.
00:26:53On a titré cette séquence « Les dealers se substituent à l'État ».
00:26:57Est-ce que c'est ça pour vous ?
00:26:58C'est-à-dire que comme l'État, parfois, petit à petit, s'est retiré,
00:27:01au fond, les dealers disent « ça nous donne une porte d'entrée
00:27:04pour approcher ces jeunes, pour approcher ces familles
00:27:07et pour les mettre de notre côté ».
00:27:09Tout simplement.
00:27:11Je prends un cas de figure.
00:27:12C'est arrivé la semaine dernière.
00:27:14J'habite une résidence qui est juste imposée à la cité des Marronniers.
00:27:20Dans ma résidence, il y a beaucoup de gens de l'administration pénitentielle,
00:27:23d'ailleurs, il y a eu des soucis il y a quelques mois
00:27:26où il y a eu cette fameuse attaque.
00:27:29Et on a un groupe de jeunes qui, depuis des mois,
00:27:32une quinzaine de jeunes, traînent dans ma résidence.
00:27:35Ils traînent dans ma résidence, ils font peur aux gens.
00:27:37Ils ne sont pas méchants, attention.
00:27:38Mais tellement qu'ils ne font rien, ils sautent le mur,
00:27:41ils font du scooter, ils s'attroupent.
00:27:45Et moi, je suis rentré en contact avec eux
00:27:47et je me suis aperçu qu'en fait, ils n'étaient pas pris en charge
00:27:51par le centre social, qu'ils devaient s'occuper d'eux.
00:27:54Et donc, ils ne font rien.
00:27:55Mais ils ont quel âge ?
00:27:56Moimène, ils ont quel âge ?
00:27:5813 ans, 12 ans, 14 ans.
00:28:0013 ans, excusez-moi, 13 ans, 12 ans, ils doivent être à l'école déjà.
00:28:03Non, mais en période scolaire, en période de vacances, pardon.
00:28:06En période de vacances, Jean-Marc.
00:28:08Voilà, en période de vacances, cet été, je parle.
00:28:10Et du coup, en parlant avec eux, je leur ai proposé de les accompagner
00:28:14avec le centre loisir jeune de la police nationale.
00:28:17Donc, on a fait de la prévention, de la découverte du littoral.
00:28:20Et en parlant, quand les policiers du centre loisir jeune
00:28:23de la police nationale, la semaine dernière,
00:28:25ont parlé avec eux, ils leur ont dit
00:28:27quel est votre quotidien ?
00:28:30Et notre quotidien, c'est rester devant le quartier
00:28:32et voir les personnes qui gèrent la drogue.
00:28:35Mais ils n'ont pas de parents, ces jeunes, à 12 ans ?
00:28:40Ils ont des parents, mais c'est une situation compliquée.
00:28:42Soit les parents travaillent, soit les parents,
00:28:44c'est des familles de la parole.
00:28:44Moi aussi, mes parents ont travaillé.
00:28:45Excusez-moi.
00:28:48Mais il y a des budgets qui sont faits pour ça.
00:28:50Il y a des budgets qui sont faits pour ça.
00:28:51Mais il n'y a pas besoin de budgets.
00:28:52Il suffit d'avoir des parents responsables aussi.
00:28:54Excusez-moi, enfin, je pense qu'autour de cette table,
00:28:55on a tous eu des parents qui peut-être travaillés.
00:28:58Ce n'est pas pour ça qu'à 12 ans,
00:29:00on était dans la rue du matin au soir à errer.
00:29:02Enfin, à un moment, il y a une responsabilité chez les parents aussi.
00:29:05Mais Jean-Marc, l'été, il fait chaud, moi, quand j'avais 12 ans.
00:29:08Je sais, enfin, je suis de Marseille.
00:29:09Excusez-moi, il faisait chaud aussi.
00:29:10Je veux bien qu'il y ait le réchauffement climatique.
00:29:12Mais ce n'est pas un degré qui va faire la différence.
00:29:15Non, il faut bien les occuper.
00:29:18Alors, qu'est-ce qu'ils font ?
00:29:19Il y a un stade.
00:29:19Il y a un stade en bas de chez eux.
00:29:21Ce n'est pas de leur faute s'ils descendent au foot.
00:29:23Et ils traînent et ils voient des...
00:29:25Ils n'ont pas demandé à ce qu'il y ait une présence de trafic de stupes,
00:29:28ces jeunes-là.
00:29:29Ils demandent juste à profiter de la vie, tout simplement.
00:29:32Il y a un centre social qui est financé pour ça.
00:29:34Il y a des postes.
00:29:35On finance des postes qui coûtent des milliers et des milliers d'euros à l'année.
00:29:40Et ils font quoi, ces gens, alors ?
00:29:41Ces gens qui sont dans ces postes, ils font quoi ?
00:29:43Ils s'occupent de qui ?
00:29:45Eh bien, ils ne s'occupent de personne.
00:29:46Ils sont sur le terrain, peut-être une fois dans la semaine.
00:29:49Le reste du temps, ils sont dans les bureaux.
00:29:51C'est eux qui font les voir.
00:29:53Moi, j'ai ce cas de figure.
00:29:55Quand j'étais animateur au centre social de la paternelle,
00:29:58moi, ce que je faisais, c'est qu'automatiquement, je sortais.
00:30:01Je ne restais pas au bureau, à part pour faire de l'administratif.
00:30:04Mon directeur me l'a reproché.
00:30:05Il m'a dit, pourquoi tu es dehors ?
00:30:07Mais j'ai dit, notre travail, c'est de s'occuper des jeunes.
00:30:10Donc, moi, il faut bien que j'aille dans le quartier, que je tourne
00:30:13et que je repère les jeunes qui sont en situation...
00:30:15Non, non, mais vous, vous faites votre boulot, juste, Mohamed.
00:30:18La question, ce n'est pas vous, mais moi, c'est vrai.
00:30:20Excusez-moi, à chaque fois, j'en reviens là.
00:30:21J'en reviens à l'éducation, j'en reviens aux parents.
00:30:23Et quand on a des gamins de 12 ans, on doit savoir ce qu'ils font,
00:30:26on doit savoir où ils sont, et même si on travaille.
00:30:28Autrement, c'est qu'on n'est pas responsable.
00:30:29C'est qu'il y a un problème dans l'éducation.
00:30:31Je sais qu'on n'est pas toujours d'accord là-dessus.
00:30:33Mais effectivement, pour moi, la première responsabilité,
00:30:36c'est les parents, et c'est de demander aux parents
00:30:37pourquoi votre fils est dehors à 12 ans sans que vous sachiez où il est
00:30:41et sans que vous sachiez ce qu'il fait.
00:30:42Et les excuses de « il fait chaud, il y a du soleil,
00:30:45il y a des vacances scolaires »,
00:30:47excusez-moi, mais c'est du pipeau.
00:30:48– Vous le dites, ça c'est votre façon de voir les choses.
00:30:57Mais moi, je vous dis qu'un gamin, on ne peut pas le garder
00:30:59du matin au soir à la maison.
00:31:02Il faut bien qu'il s'exprime, il faut bien qu'il sorte.
00:31:04Et donc, pourquoi on a créé les centres sociaux ?
00:31:06Pourquoi on a créé les centres aérés ?
00:31:08Il y a des parents qui n'ont aucune difficulté.
00:31:11– Le gamin, vous l'envoyez en colonie,
00:31:13le gamin, vous l'envoyez en colonie de vacances.
00:31:15Il y a des aides en plus aujourd'hui, ça ne coûte pas grand-chose
00:31:17quand on est dans la difficulté, quand on n'a pas beaucoup d'argent.
00:31:20Il y a l'État qui donne des aides, justement, pour les colonies de vacances.
00:31:23Vous envoyez votre gamin en colonie,
00:31:25vous vous débrouillez avec les grands-parents,
00:31:27vous vous débrouillez avec les cousins pour le gardeur.
00:31:29Excusez-moi, mais l'éducation, ce n'est pas un truc…
00:31:32Enfin, ça se prépare, l'éducation.
00:31:33Je ne sais pas, moi.
00:31:34Des fois, je ne comprends pas trop.
00:31:35Merci Mohamed, je crois qu'on a un petit problème de vision,
00:31:37mais je voudrais la réaction de l'adabélage là-dessus.
00:31:38Je ne sais pas si vous êtes d'accord avec moi.
00:31:40– Il y a tellement de juges, en fait.
00:31:41Il y a des choses où le jeune homme, il a raison,
00:31:43parce que oui, en fait, on est un peu comme à l'époque de Pablo Escobar,
00:31:46il gérait Medellin, et en fait, il a même été élu, si je ne me trompe pas.
00:31:51Et en fait, ils sont dans un objectif, comme je disais tout à l'heure,
00:31:55de légitimité et de contrôle aussi, et d'omerta, en fait.
00:32:00Ils achètent le silence des concitoyens de ces quartiers-là,
00:32:04et ils financent les lieux de culte, on n'en parle pas assez, je pense.
00:32:09Ils financent, et j'allais le dire, justement, mais comme dit le jeune homme,
00:32:13les associations aussi.
00:32:15Et en fait, parce qu'ils ont un budget illimité, en fait, ils recrutent aussi.
00:32:19Et puis, comme vous le disiez tout à l'heure, il y a aussi cette histoire d'entrisme.
00:32:23Mais tout ça se fait aussi parce que nous, la police nationale,
00:32:26alors pas nous, les garants de la paix, mais la police nationale,
00:32:29notre part de responsabilité, parce qu'on n'est plus présent dans ces quartiers-là.
00:32:32On n'est plus présent dans ces quartiers-là, parce que comme il...
00:32:35Je ne sais pas, je crois que c'est vous qui l'avez dit tout à l'heure.
00:32:36Non, c'est le jeune homme aussi.
00:32:37Oui, c'est Mohamed.
00:32:38Moi, j'ai connu l'époque de cette phrase.
00:32:40La police de proximité.
00:32:41Oui, j'ai connu cette phrase du Karcher.
00:32:43Qu'est-ce qu'elle nous a fait mal, cette phrase ?
00:32:44Après, des fois, il y a des choses qui sont peut-être un peu vraies,
00:32:47mais il y a une manière de les dire quand vous êtes en responsabilité.
00:32:50Je ne remets pas en cause le ministre de l'Intérieur de l'époque,
00:32:53mais en tout cas, je sais qu'elle nous a fait mal dans les quartiers,
00:32:56parce qu'il nous appelait de la police.
00:32:57Mais est-ce que le rôle de la police, c'est ce qu'avait dit Nicolas Sarkozy ?
00:32:59Est-ce que c'est d'aller faire des matchs de foot avec des gamins ?
00:33:02Vous mélangez tout.
00:33:02Excusez-moi, la police de proximité, c'est ça.
00:33:04C'est ce qu'avait dit Nicolas Sarkozy, si je ne m'abuse.
00:33:07Le jeune homme a parlé de quelque chose d'important.
00:33:08Les CLJ, les centres de loi jeunesse, c'est géré par des policiers ?
00:33:12Oui, mais ça, c'est très bien.
00:33:13Non, mais ça, c'est bien.
00:33:14Par contre, oui.
00:33:14Là, c'est compliqué parce qu'il y a certains parents,
00:33:16ils doivent se lever à 7 heures.
00:33:17Il faut déposer le petit avec un goûter, un repas de midi.
00:33:21Oui, mais demi-moi, c'est un métier par an.
00:33:23Excusez-moi, quand on fait des gamins, on les a si numériques revêlent.
00:33:25Je vais avoir une réaction de jeune boomer.
00:33:29Bonjour François Béroux.
00:33:30Mais je vais vous dire une chose.
00:33:31Jeune et boomer, ça ne va pas ensemble, mais allez-y.
00:33:33Si, il faut être un boomer, un jeune.
00:33:35Non, mais je vais vous dire une chose.
00:33:36Je vais prendre mon exemple, d'accord ?
00:33:38J'ai vécu 25, 30 ans en cité HLM à Nanterre.
00:33:41Vous voyez, Nanterre, c'était l'époque où il y avait un grand bidonville devant la préfecture.
00:33:45Les parents travaillaient.
00:33:46J'habitais en HLM.
00:33:48Je n'ai jamais vu une assistante sociale.
00:33:50Ça ne me serait pas venu à l'idée, même si le trafic de drogue n'était pas ce qu'il est devenu,
00:33:54d'être dans la rue quand j'avais 14 ans, 15 ans.
00:33:57Pourquoi ? Parce que vous aviez une autorité parentale.
00:34:00Parce que quand l'instituteur ou le prof vous engueulait,
00:34:03vous preniez deux fois la même chose en rentrant à la maison.
00:34:06Moi, mes parents se sont séparés aussi.
00:34:07Vous voyez, donc on ne fasse pas le coup des familles monoparentales.
00:34:10Mais tout ça, en fait, c'est complètement dédié.
00:34:12C'est l'éducation.
00:34:13C'est ce que je dis sans arrêt sur ce plateau.
00:34:15C'est l'éducation.
00:34:16C'est l'éducation nationale devrait instruire, même si elle y arrive de moins en moins,
00:34:19puisqu'on apprend de moins en moins à compter et à lire.
00:34:21Mais les parents devraient éduquer.
00:34:23Et puis, vous savez, quand on se faisait un peu regarder de travers,
00:34:26quand on parlait de narco-État.
00:34:28Mais là, vous avez raison de ne pas mettre de point d'interrogation sur le bandeau, Jean-Marc.
00:34:31Les dealers se substituent à l'État.
00:34:33C'est exactement ça.
00:34:34Des gommes et des crayons, vous les avez.
00:34:35Des survêtements, vous les avez.
00:34:37Et on vient vous aider à entretenir votre logement.
00:34:39Eh bien, oui, l'État républicain est en train de disparaître au profit d'un narco-État
00:34:44qui prend de l'ampleur dans le pays.
00:34:46Et on fait des fêtes, on organise des fêtes.
00:34:47Vous avez entendu Mohamed qui nous disait, on est venu me proposer d'organiser une fête.
00:34:51Quand même, les dealers sont venus lui proposer, c'est surréaliste, d'organiser une fête.
00:34:54Et ça, c'était passé à Cavaillon.
00:34:55Je ne sais pas si vous vous en souvenez.
00:34:56C'était en 2023.
00:34:58Piscine, trampoline, barbecue.
00:34:59Ils avaient organisé une grande fête.
00:35:00Regardez le reportage qu'on avait fait à l'époque.
00:35:02Musique, barbecue, trampoline et même piscine.
00:35:09Sur ces images qui datent du 14 juillet, la cité du docteur Aime à Cavaillon célèbre la fête nationale.
00:35:15Problème, cette fête n'a jamais été déclarée et les organisateurs sont soupçonnés d'être en réalité des trafiquants de drogue.
00:35:22Une initiative que le maire de la ville a vivement critiquée.
00:35:25La ville condamne cette installation de jeux illégal alors même que son centre social, son club jeunes et la piscine intercommunale
00:35:32proposent une offre conséquente d'activités de loisirs pour les enfants des quartiers.
00:35:37Interrogé à notre micro, un des habitants invités à la fête réfute les accusations du maire.
00:35:42C'est n'importe quoi, c'est du n'importe quoi.
00:35:44C'était le week-end du 14 juillet, les jeunes avaient chaud.
00:35:48Les grands du quartier ont pris l'initiative de faire rafraîchir les jeunes tout simplement.
00:35:51C'était très bon enfant, c'était leur petit goûter qui a été offert.
00:35:55La mairie de Cavaillon a porté plainte pour occupation illégale du domaine public et mise en danger de la vie d'autrui.
00:36:04Voilà, vous l'avez compris, c'était en 2023, mais ça continue.
00:36:07En fait, c'est exactement les mêmes arguments.
00:36:09Il faisait chaud, on a donné un petit goûter aux gamins, c'est pas grave, il n'y a pas d'implication.
00:36:14C'est ça en fait, c'est une façon de les acheter qui est très intelligente.
00:36:16Il fait chaud dans la région parisienne, c'est les bouches de pompiers, vous savez que ça fait un grand désert.
00:36:20Non, mais je pense que l'heure est grave et vous avez raison, effectivement, il n'y a pas besoin de mettre un point d'interrogation, ça vient d'être décrit.
00:36:26Pablo Escobar, Medline, oui, il a été élu même.
00:36:29Et à quand la santé d'ailleurs, puisqu'il y a un problème de désert médical ?
00:36:33À quand les dealers vous disent, si vous voulez vous faire soigner, nous on va arranger ça, vous allez voir ?
00:36:37Il faut vraiment une prise de conscience.
00:36:39On a été beaucoup trop long.
00:36:40Il a fallu un rapport sénatorial qui date de deux ans et demi maintenant, pour qu'enfin on mette ça sur la table.
00:36:47Et je voudrais rajouter juste une chose que vous disiez tout à l'heure, il y a une prise de conscience du politique.
00:36:51Malheureusement, pas tout le monde.
00:36:53Il y a eu cette loi sur les narco-trafiquants portée par Darmanin et Rotaillot.
00:36:57On l'a voté, ça va pas assez loin, ça va dans le bon sens.
00:37:01Et vous aviez des élus de gauche, mais qui minimisaient en fait la dangerosité de ces narco-trafiquants.
00:37:07Et quand on commence à être dans la culture de l'excuse pour des narco-trafiquants,
00:37:11pardon, mais il n'y a pas une prise de conscience, elle est majoritaire dans le pays, c'est sûr.
00:37:15Mais pas de tous les partis politiques.
00:37:18Et quand on voit que maintenant ils arrosent la prison avant le vieil, ils ouvrent les robinets, enfin voilà, on en est là.
00:37:24Mathias Leboeuf, le danger existe, mais il y a la responsabilité des parents.
00:37:29Alors, le danger existe, puisqu'il y a l'instauration d'un État dans l'État.
00:37:32Donc ça, c'est vraiment très inquiétant.
00:37:34Moi, justement, sur les responsabilités, il y a plusieurs niveaux de responsabilités.
00:37:38Et je ne crois pas qu'il faille en pointer une plutôt qu'une autre.
00:37:42Bien sûr, il y a la responsabilité parentale qui est la première.
00:37:44C'est la première, on est d'accord.
00:37:46Sauf que dire, ah, les parents sont démissionnaires, ça ne sert pas à grand-chose.
00:37:50Oui, il y a des parents qui ont démissionné, il y a des parents qui sont largués,
00:37:53il y a des parents qui ne s'occupent pas de leurs enfants.
00:37:56C'est un état de fait.
00:37:58Malheureusement, c'est comme ça.
00:38:00Après, il y a un autre niveau qui est le niveau municipal.
00:38:03C'est comme ça, ça veut dire qu'on ne fait rien ?
00:38:04Non, ça ne veut pas dire qu'on ne fait rien.
00:38:05C'est pas ça.
00:38:07Ça veut dire qu'on les sanctionne, ces parents ?
00:38:08Je ne sais pas, vous pensez à quoi ?
00:38:11Les aides sociales, par exemple.
00:38:13On peut y penser, oui, mais je ne crois pas que ce soit la bonne solution.
00:38:17Donc on fait quoi, si ce n'est pas la bonne solution ?
00:38:18Justement, c'est ce que j'allais dire, c'est que face à cette démission parentale,
00:38:23il doit y avoir des relais, des relais au niveau municipal, avec l'action sociale municipale,
00:38:28qui souvent est défaillante, et puis au niveau de l'État.
00:38:31Et on parlait...
00:38:32Non, mais...
00:38:32Non, pardonnez-moi, pardonnez-moi, mais je souris, mais c'est pas bon.
00:38:37Vous pouvez accabler les parents.
00:38:38Éric Revelle, n'est pas tout ça en même temps.
00:38:39Vous pouvez incarner tout ce que la gauche a loupé depuis des années.
00:38:44Mais si, le côté, il faut les comprendre, on va les accompagner, on n'en est plus là.
00:38:49Vous avez l'État républicain qui est en train de s'effondrer sous nos yeux.
00:38:53Non, mais justement, il y a différents niveaux de responsabilité.
00:38:57Moi, je nie pas la responsabilité parentale, je vous dis qu'effectivement...
00:39:00Non, mais enfin, on ne fait rien.
00:39:01Non, mais c'est pas ça, c'est que vous...
00:39:02On ne fait rien, vous n'ayez pas, mais on ne fait rien.
00:39:05Vous croyez qu'accabler les parents...
00:39:06Excusez-moi.
00:39:07Mais oui, il faut les accabler les parents qui ne font pas leur boulot, excusez-moi.
00:39:09C'est un parent qui laisse dehors son gamin à 12 ans, il faut l'accabler ?
00:39:13Oui, il faut l'accabler.
00:39:14Quand vous avez fait ça, vous avez bonne conscience et ça ne sert à rien.
00:39:17Ah bon, d'accord.
00:39:21Ce qui était décrit par l'animateur de Marseille, faire du scooter, c'est pas...
00:39:24Mouabade Bonne-Médo.
00:39:25Voilà, pardon, j'ai oublié son nom.
00:39:27Faire du scooter, comme ça, ce n'est pas un délit, bien évidemment.
00:39:30Alors, il y en a peut-être qui font des délits, mais il faut punir les parents
00:39:32qui ne s'occupent pas de leur gamin.
00:39:34Il y a des applications familiales, en cas de récidive, je dis bien en cas de récidive,
00:39:38on les supprime. Et puis l'argument, il y a des communes qui ne font...
00:39:41Enfin, honnêtement, vous savez qu'il y a des communes en Rassemblement National
00:39:44en France, mais je vais les défendre globalement.
00:39:48Je ne suis pas sûr que ce soit efficace.
00:39:49J'ai suffisamment de mairies. Partout, il y a des structures pour accueillir les gamins.
00:39:52Ils ne s'assurent pas. Qu'est-ce qu'il disait tout à l'heure, l'animateur ?
00:39:55Il disait qu'il y a des structures, mais les gamins, ils ne vont pas, en fait.
00:39:58Et pourquoi ils n'y vont pas ? Si les parents ne les inscrivent pas, oui, ils ne risquent pas d'y aller.
00:40:01Et à 12 ans, excusez-moi, on va dire que je suis dur, à 12 ans, ce n'est pas le gamin qui décide ce qu'il fait.
00:40:06A 12 ans, c'est les parents. Donc, redabelage.
00:40:09Le problème, c'est que quand on dit ça, on se fait plaisir à bon compte, à mon avis.
00:40:12Non, on dit la vérité, excusez-moi. Ce n'est pas votre idéologie, mais c'est la réalité.
00:40:16Ce n'est pas une question d'idéologie.
00:40:17Mais oui, c'est une question d'idéologie.
00:40:18À 12 ans, c'est un gamin qui décide ce qu'il fait ? Ou c'est les parents ?
00:40:21Non, bien évidemment.
00:40:21Qui décide ?
00:40:22Qui décide à 12 ans ?
00:40:24Jean-Marc.
00:40:24Répondez-moi, non mais répondez-moi.
00:40:25Qui décide à 12 ans ?
00:40:26C'est les parents.
00:40:27Eh ben voilà.
00:40:28Mais d'accord.
00:40:29Eh ben voilà, donc le problème, il est du côté des parents.
00:40:31Sauf que, de fait, vous avez des parents qui sont largués et qui n'ont plus d'autorité sur leur enfant.
00:40:35Mais ce n'était pas moins largué avant, Mathieu ?
00:40:37Mais non, je ne travaillais pas l'été, je ne travaillais qu'un, les plus ailes.
00:40:42C'était moins le cas avant, c'était moins le cas avant.
00:40:45Moi, mon père était ouvrier, il travaillait 50 heures par semaine.
00:40:47Mais vous êtes un passéiste, un gamin, un gamin, un gamin.
00:40:50Moi, j'allais au centre, j'allais en colonie de vacances.
00:40:52Éric, un gamin de 12 ans dans les années 60 n'est pas un gamin de 12 ans dans les années 2025.
00:40:59Ce n'est pas les mêmes gamins, il n'y a pas les mêmes mentalités, ce n'est pas la même société.
00:41:03Réda Bélage, Réda Bélage.
00:41:05Moi, je ne suis pas du tout d'accord avec vous, monsieur, pour le coup, mais prenez au moins du factuel.
00:41:09À un moment, que vous soyez de gauche, droite, extrême droite, extrême gauche, soyez objectif.
00:41:14L'affaire Naël, c'est un drame, je le redis, condoléhance à la famille.
00:41:19Il est placé en garde à vue deux jours avant pour un défaut de permis.
00:41:22Il est le jour du drame, mardi matin, à 9h du matin, il est au volant d'une Mercedes.
00:41:27Ce n'est pas la faute de la police, monsieur.
00:41:29Excusez-moi, non, parce qu'à la fin, c'est sur nous.
00:41:31Aujourd'hui, dans cette affaire-là, j'ai un collègue qui a fait 5 mois de prison à cause de ça.
00:41:36Ce genre de discours, je ne peux pas l'accepter.
00:41:40Un an après, vous avez un jeune homme de 14 ans.
00:41:41Moi, je suis pour le retour de la police de proximité.
00:41:43Un an après, vous avez un jeune de 14 ans à 4h du matin qui a tué un gars de 34 ans sur un refus d'obtempérer.
00:41:50Je n'ai rien dit contre la police.
00:41:54Au contraire, je vais vous dire, moi, je suis pour le retour de la police de proximité.
00:41:58Et je vais même vous dire, je suis pour un couvre-feu pour les mineurs à partir d'un certain heure.
00:42:06Parce que je pense que des mineurs, mettons jusqu'à 15 ans, n'ont rien à faire dehors, tout seul, la nuit.
00:42:12Donc, vous ne pouvez pas dire que je suis laxiste sur le sujet.
00:42:15Non, ce n'est pas ce que j'ai dit, mais vous dites, les parents, on fait avec, non, on ne fait pas avec, il faut changer les choses.
00:42:19Je n'incrimine pas la police, aucunement.
00:42:21Au contraire, je dis que...
00:42:22Oui, mais c'est toujours nous qui prenons.
00:42:24Mais non, mais là, je n'ai pas mis en cause la police, pour le coup.
00:42:27Non, mais vous, par rapport à ce que vous dites, vous dites, au contraire, je pense...
00:42:29C'est les parents, ok, on ne peut pas faire grand-chose.
00:42:31Et donc, en fait, ce sont encore les policiers qui prennent derrière.
00:42:33Parce que les parents ne prennent pas leurs responsabilités.
00:42:35Ce que je dis, c'est que, bien évidemment, qu'il y a un défaut de responsabilité des parents.
00:42:39sauf qu'incriminer les parents en permanence, ça ne sert à rien.
00:42:44Ça ne sert à rien, ça ne sert à rien.
00:42:46Ça, je suis d'accord avec vous, ça ne sert à rien si on est comme vous et on ne fait rien.
00:42:49On dit, ah oui, il ne faut pas les incriminer, mais de toute façon, on ne peut rien faire.
00:42:52Mais ce n'est pas se faire plaisir.
00:42:53Face à ce défaut de responsabilité des parents, qu'il faut essayer de régler, bien évidemment.
00:42:59Ah, quand même.
00:43:00Non, mais je ne suis pas naïf.
00:43:02Je vis en banlieue, je vis dans les quartiers.
00:43:04Je sais ce que c'est.
00:43:05Je crois que les relais, les relais sociaux et les relais policiers,
00:43:09et moi, je suis pour la police de proximité,
00:43:11je pense que la plus grosse bêtise qu'est faite Nicolas Sarkozy,
00:43:14c'est de supprimer la police de proximité.
00:43:18Et notamment, cette fameuse phrase que vous avez citée, Jean-Marc,
00:43:21ce n'est pas le rôle de la police d'organiser des matchs de foot.
00:43:23Eh bien, justement, il avait tout faux.
00:43:25Philippe Allard-ORN, vous voulez remettre la police de proximité ou pas ?
00:43:28Oui, enfin, on est pour renforcer globalement la police.
00:43:30Oui, ce n'est pas pareil.
00:43:31La police de proximité ou pas ?
00:43:33Il faut être concret.
00:43:35Là, si on reprend l'exemple de l'éducateur marseillais,
00:43:38une patrouille de police de proximité
00:43:41qui voit des gamins faire de 12-13 ans, faire du scooter.
00:43:44Mais qu'est-ce qu'ils font ?
00:43:45Ils vont leur dire, bon, attendez, on va aller faire un match de foot maintenant.
00:43:48Ça ne tient pas.
00:43:49Franchement, le problème, il n'est pas là.
00:43:50Le problème, c'est un problème d'autorité,
00:43:52que ce soit de l'État et que ce soit de la part des parents.
00:43:55Enfin, je rède.
00:43:56Moi, j'avoue, je suis très gêné quand vous entend dire, oui, les parents, surtout que malheureusement,
00:44:01dans ces endroits, on sait très bien qu'il y a un taux de chômage très élevé.
00:44:05Donc, tous les parents ne travaillent pas non plus.
00:44:07Donc, dire, bah oui, ils travaillent, ils ne peuvent pas s'occuper des gamins.
00:44:10Pardon, ce n'est pas vrai dans 100% des cas.
00:44:12Ce n'est pas la responsabilité parentale.
00:44:14Je suis d'accord avec vous là-dessus.
00:44:16Je suis d'accord.
00:44:17Il faut les sanctionner.
00:44:18Oui, mais derrière, vous dites, ils sont préhendés.
00:44:20Oui, c'est ça, il n'y a rien derrière.
00:44:21En lieu de sanctionner, cherchons plutôt à les responsabiliser.
00:44:25Sanctionner.
00:44:26Vous pouvez supprimer les allocations et les aides sociales.
00:44:29Je crois personnellement que ça aggravera les choses.
00:44:32Mais qu'est-ce qu'on fait ?
00:44:34Alors, juste, quelle solution vous avez ?
00:44:36Aucune.
00:44:36Solution, c'est effectivement, tenter de responsabiliser les parents.
00:44:39Ça veut dire quoi, responsabiliser ?
00:44:40J'en sais rien.
00:44:41Oui, mais le problème, c'est que vous n'en savez rien.
00:44:43Non, mais je n'ai pas réponse à tout, Jean-Marc.
00:44:46Non, mais d'accord.
00:44:47Mais à un moment, là, il y a une solution.
00:44:48Par exemple, c'est les privés d'allocation.
00:44:50Vous dites non.
00:44:51Donc, proposez autre chose à la place.
00:44:52Ce n'est pas que je dis non.
00:44:52C'est que je pense que ça sera contre-productif.
00:44:55C'est-à-dire qu'au lieu de sanctionner,
00:44:58vous ne raisonnez qu'en termes de sanctions
00:45:00et non pas en termes de responsabilisation.
00:45:02Depuis des dizaines d'années, on ne raisonne plus en termes de responsabilisation.
00:45:04Redabélage.
00:45:06Réponse de redabélage.
00:45:07Vous accablez les parents sans voir qu'il y a d'autres manquements.
00:45:12Il y a des manquements au niveau de l'aide sociale.
00:45:14Il y a des manquements au niveau de la police.
00:45:17Mais si, bien sûr.
00:45:18Redabélage.
00:45:19Justement, parce qu'on parle de la police.
00:45:20Des manquements au niveau de la police.
00:45:21La police de proximité, même si là, moi, j'y suis favorable.
00:45:24Parce que je pense que c'est bien.
00:45:26Mais à l'époque, la différence, c'est qu'on avait encore un tout petit peu de respect,
00:45:31comme le disait le monsieur, par rapport à l'autorité, par rapport aux policiers,
00:45:34par rapport aux pompiers et tout.
00:45:35Mais aujourd'hui, il y a zéro, en fait.
00:45:37Donc aujourd'hui, monsieur, moi, je suis désolé de vous le dire.
00:45:39Je viens de banlieue aussi.
00:45:40Je suis issu de la diversité.
00:45:41J'ai connu, je n'aime pas dire le mot, mais un peu les deux camps.
00:45:44Je pense qu'à un moment, là, on est plus...
00:45:46Il faut partir avant la police de proximité.
00:45:48C'était de la prévention, des suivis et un peu de répression.
00:45:52Aujourd'hui, il faut mettre beaucoup de répression.
00:45:54Ensuite, on remettra en place la prévention.
00:45:57Aujourd'hui, il faut faire le ménage.
00:45:58Vous voyez les dealers, les images qu'on voit aujourd'hui, les points stupes.
00:46:01Il faut faire du harcèlement.
00:46:02Regardez, à Saint-Ouen, ça a été fait.
00:46:05Il y avait 7 ou 9 points de deal.
00:46:07Aujourd'hui, il n'y en a plus que 2.
00:46:08Mais c'est un travail de des années.
00:46:10Mes collègues, j'ai discuté encore la semaine dernière avec eux.
00:46:12Ils vont, ils font 5 interpelles par jour.
00:46:14Vous aviez traité le sujet au niveau de l'école.
00:46:17Ils ont réussi à déplacer ce point stupes.
00:46:20En faisant quoi ? 5 interpellations par jour ?
00:46:22Ça s'appelle de la répression.
00:46:23C'est notre travail.
00:46:24Mais aujourd'hui, vous ne pouvez pas arriver à voir les jeunes, les 5, là.
00:46:27Ah non, on va vous arrêter pour aujourd'hui.
00:46:29La journée est finie.
00:46:30Éric Rebell.
00:46:31Je vais vous dire.
00:46:32Si la culture de la gauche vis-à-vis de l'insécurité avait fonctionné,
00:46:37si la prévention,
00:46:39vous nous rabattez les oreilles gentiment,
00:46:43il faut faire de la prévention.
00:46:44Mais si ça avait marché,
00:46:46est-ce qu'on s'en prendrait aujourd'hui aux pompiers dans les cités ?
00:46:48Attendez.
00:46:48Est-ce qu'on s'en prendrait aux forces de l'ordre ?
00:46:51Est-ce qu'on n'aurait plus aucun respect pour tous ceux qui ont un uniforme ?
00:46:53Non.
00:46:54Donc ça veut dire que la prévention seule
00:46:55ne fonctionne pas.
00:46:57Et pardon, la gauche a progressé sur les questions sécuritaires.
00:47:01Pourquoi vous parlez de la gauche ?
00:47:03Parce qu'on a l'impression que la gauche a été au pouvoir pendant 50 ans.
00:47:07Mais ce n'est pas la gauche qui est au pouvoir.
00:47:09Nicolas Sarkozy était à gauche.
00:47:11Édouard Balladur était à gauche.
00:47:13Jacques Chirac, il était à gauche.
00:47:14L'empreinte intellectuelle de la gauche a tellement été forte dans ce pays
00:47:21que même des pouvoirs qui se réclamaient de la droite
00:47:25culpabilisaient à l'idée de mettre en place des politiques de droite.
00:47:29C'est votre marotte, la gauche.
00:47:29Non, ce n'est pas ma marotte, ça s'appelle le Gramsciisme, vous connaissez ?
00:47:32Oui, bah oui.
00:47:33C'est l'ensepensement du terrain culturel.
00:47:35Donc pendant des années, la gauche,
00:47:36elle était tout en haut de ce qu'il fallait penser,
00:47:39de ce qu'il fallait dire.
00:47:40On en voit, pardonnez-moi, les résultats.
00:47:42Non, mais je n'ai aucun souci avec ça.
00:47:44Même si vous avez des positions qui sont plus fortes vis-à-vis de l'insécurité
00:47:48que vous auriez eues peut-être il y a 10 ans, il y a 15 ans.
00:47:52Non, non, ce n'est pas là.
00:47:53Donc la gauche progresse, mais on n'y est pas encore.
00:47:55Bon allez, on va avancer.
00:47:56On va passer à un autre sujet.
00:47:57On va passer au port du voile et on va passer à ce qui s'est passé en Belgique
00:47:59parce que ça, c'est assez étonnant quand même, ce qui s'est passé en Belgique
00:48:02avec cette élue socialiste qui a réagi aux critiques sur le port du voile
00:48:06et elle a demandé aux Belges qui habitaient à Molenbeek
00:48:09qui étaient gênés par le port du voile
00:48:11et elle leur a dit tout simplement, partez, si vous n'êtes pas contents, partez.
00:48:14Et donc ça fait beaucoup réagir.
00:48:15On écoute un extrait de ce qu'elle a dit.
00:48:18Et si ces gens-là qui portent des tissus, tentures,
00:48:22je peux donner les références si vous voulez
00:48:24parce qu'apparemment ça suscite beaucoup d'intérêts.
00:48:28Si on dérange tant que ça, si on ne veut même plus nous voir,
00:48:31je veux dire la région compte 19 communes,
00:48:34si à Molenbeek apparemment c'est invivable,
00:48:37changez de bord, allez-y ailleurs, dégagez.
00:48:43Philippe Allard, vous réagissez comment quand vous entendez ce type de discours ?
00:48:45On est en Belgique bien évidemment,
00:48:47mais je pense qu'il n'y a pas très loin, est-ce que certains le tiennent en France aussi ?
00:48:50Oui, mais c'est ce que j'allais vous répondre malheureusement,
00:48:51on a quasiment les mêmes discours.
00:48:53Il faut se souvenir quand même que Molenbeek,
00:48:55vous vous souvenez des attentats de 2015,
00:48:57Salah Abdeslam, il venait de Molenbeek.
00:49:00Je ne fais pas un raccourci avec cette dame,
00:49:04mais il y a un écosystème quand même à Molenbeek.
00:49:07Moi, il y a quelques jours, il y a eu beaucoup de Belges dans une réunion,
00:49:12et ils me disent, mais Molenbeek, on n'y va même plus.
00:49:14On n'y va même plus.
00:49:16La gare du sud à Bruxelles, on n'y va même plus.
00:49:21Donc il y a des quartiers entiers.
00:49:22La Belgique, pardon, mais pour nos amis belges,
00:49:25la Belgique s'est faite manger par cette immigration complètement incontrôlée
00:49:30qui vient principalement du Maroc en Belgique.
00:49:33Mais c'est terrible d'entendre dire que si vous n'êtes pas content, partez !
00:49:34Oui, mais voilà.
00:49:36Imaginez dans l'autre sens, ce serait un scandale monstre.
00:49:39Et c'est ce que je disais à nos amis belges,
00:49:40c'est-à-dire que vous n'allez plus, c'est-à-dire que vous êtes belge,
00:49:44et vous n'osez même plus aller dans certains quartiers de Belgique
00:49:47parce que vous vous faites chasser,
00:49:49vous ne vous sentez plus en sécurité chez vous.
00:49:52Les quartiers perdus.
00:49:53Reda Bellage, il y a des quartiers comme ça en France ?
00:49:56Oui, vous savez, quand on a arrêté justement la police de proximité,
00:50:00il y en a d'autres qui ont profité pour faire de la police de proximité,
00:50:04ce qu'on appelait nous à l'époque les barbus.
00:50:06Donc des islamistes intégristes qui, eux, faisaient des patrouilles
00:50:09dans les quartiers à cinq, six gars,
00:50:11et puis eux, ils contrôlaient la cité.
00:50:13C'est-à-dire que le vendredi, le dealer ou le point de deal,
00:50:15il ne fermait pas parce qu'il y avait la prière,
00:50:17le gars, il se faisait mettre à l'amende.
00:50:20Et en fait, c'est eux qui dictent les lois.
00:50:21On n'en parle pas encore souvent parce qu'on a réussi à lutter
00:50:23dans le cadre de la lutte antiterroriste,
00:50:25mais je pense qu'il faut être très prudent
00:50:27parce qu'il faut prendre exemple sur la Belgique
00:50:29parce qu'ils ont un train d'avance sur nous.
00:50:31Tu vas prendre exemple ? Non, mais ça nous sert de leçon.
00:50:33La façon dont je vous le dis, c'est ça,
00:50:35c'est qu'ils ont un train d'avance.
00:50:36On a laissé l'intégrisme prendre...
00:50:39Parce que l'islam, moi, je n'ai pas de honte à le dire,
00:50:41c'est une belle religion.
00:50:42Et l'intégrisme, c'est encore autre chose, c'est à part.
00:50:45De toute façon, toutes les religions sont respectables.
00:50:47Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise religion
00:50:49du moment où elles sont appliquées de façon cohérente.
00:50:50Les musulmans de France, à mon sens en tout cas,
00:50:52n'ont pas cette façon-là.
00:50:55Là, vous parliez du Maroc,
00:50:56et c'est vrai que la plupart de l'immigration en Belgique
00:50:59vient du Maroc.
00:51:00Au Maroc, on ne dira jamais un Français,
00:51:02va-t'en, on ne dira jamais un ressortissant marocain
00:51:05de l'étranger, va-t'en sur la place publique.
00:51:08C'est impossible, ça n'arrivera pas.
00:51:09Mathias Leboeuf, vous êtes choqué par les propos de cet élu ?
00:51:11Oui, je suis choqué.
00:51:13Parce que ça me paraît complètement anti-républicain.
00:51:15L'espace public, il appartient à tout le monde,
00:51:17et on ne dit pas à quelqu'un si vous n'êtes pas content, dégagez.
00:51:20Effectivement, pour le coup, je suis d'accord avec vous,
00:51:22ça aurait été l'inverse.
00:51:23Ça aurait été quelqu'un...
00:51:24Ah, vous seriez déjà debout sur la table, en train d'hurler.
00:51:26Non, mais moi, j'avoue que ce propos me choque,
00:51:28et que ce qui me choque chez les imps,
00:51:31la même chose me choquera chez...
00:51:33Ce n'est pas parce qu'elle est du Parti Socialiste
00:51:35et qu'elle est musulmane
00:51:37qu'elle a le droit de revendiquer l'espace public
00:51:41et de dire aux autres si vous n'êtes pas d'accord, dégagez.
00:51:43Éric Revelle, un mot là-dessus ?
00:51:44Je pense que le député Ballard a raison,
00:51:46c'est-à-dire qu'il y a une cote d'alarme à Bruxelles,
00:51:49notamment face à l'islamisation la plus dure.
00:51:52Il y avait un témoin belge sur un plateau de CNews
00:51:55que j'écoutais avec beaucoup d'attention.
00:51:56Il vit en Belgique.
00:51:57Il a témoigné, puis il n'oubliait pas une chose quand même.
00:51:59On a assisté à quelque chose de fort la semaine dernière,
00:52:02puisqu'une promotion de l'Université libre de Bruxelles
00:52:05à la demande des étudiants,
00:52:07votée par les étudiants,
00:52:08va s'appeler la promotion Rima Hassan.
00:52:10Donc vous imaginez, si vous êtes un étudiant juif
00:52:14dans cette université,
00:52:16on vous dit très clairement,
00:52:17vous pliez vos bagages et vous allez étudier ailleurs.
00:52:20Donc si vous voulez, c'est tout ce contexte-là
00:52:22qui est en train de peser.
00:52:23Et notre ami policier a raison,
00:52:25mais pas dans le sens où il faut imiter Bruxelles,
00:52:27mais en tirer, si c'est possible,
00:52:29les conséquences et savoir comment on fait face à tout cela.
00:52:33Parce que la ville de Bruxelles,
00:52:35il n'y a pas que le quartier de Mollebec, monsieur le député.
00:52:37Il y a d'autres quartiers à Bruxelles
00:52:38qui sont sous ce joug-là,
00:52:41qui vivent.
00:52:42Bon, alors évidemment que les propos sont choquants,
00:52:44mais vous imaginez la promotion Rima Hassan.
00:52:47Vous savez, à l'ENA, vous avez des grandes promotions
00:52:49avec des grands hommes et des grandes femmes.
00:52:51Est-ce qu'on peut considérer
00:52:52que ce que porte comme message
00:52:54un homme Rima Hassan
00:52:55est un message universel ?
00:52:58Parce que l'enseignement,
00:52:59l'université...
00:53:01La réponse est évidente.
00:53:02La réponse est évidente.
00:53:03C'est ça aussi.
00:53:04Bon, allez, on va faire une pause.
00:53:05On va se retrouver dans un instant.
00:53:05On va faire la pub.
00:53:06On va faire le CNews Info.
00:53:07Et puis, on va parler de François Bayrou.
00:53:08Hier, on va revenir à la politique plus politicienne.
00:53:12François Bayrou, irresponsable.
00:53:13Voilà, irresponsable,
00:53:14ça veut dire qu'il n'est pas responsable.
00:53:15C'est en tout cas ce qu'il nous dit.
00:53:17On va avoir l'occasion d'en parler ensemble.
00:53:19A tout de suite, en direct sur CNews.
00:53:26Merci d'être avec nous.
00:53:26On est en train de repérer les audiences
00:53:28avec Thomas,
00:53:29les audiences de François Bayrou hier soir.
00:53:31Ça a pas mal marché quand même.
00:53:32On est presque à 2 millions quasiment.
00:53:34Vous allez faire les comptes.
00:53:35On va donner la parole à Mathieu Devez
00:53:38qui est très en retard, Mathieu.
00:53:40C'est pas bien, ça.
00:53:41Enfin, c'est nous.
00:53:41Je peux être coupable.
00:53:42Mathieu Devez, le CNews Info.
00:53:46Des nouvelles dégradations antisémites
00:53:49dans le Rhône hier à Brons.
00:53:51Une stèle en mémoire
00:53:52au défunt Premier ministre israélien
00:53:53Yitzhak Rabin a été couverte
00:53:55de croix gammées.
00:53:56Un monument aux Juifs
00:53:57et résistant, fusillé par les nazis,
00:53:59a également été tagué
00:54:00d'inscriptions antisémites
00:54:02dans la banlieue de Lyon.
00:54:03La période de tolérance est terminée.
00:54:05À compter d'aujourd'hui,
00:54:06le nouveau formulaire papier
00:54:07pour les arrêts de travail
00:54:08devient obligatoire.
00:54:09L'assurance maladie
00:54:10refusera tout arrêt de travail papier
00:54:13autre que la version sécurisée.
00:54:15Objectif affiché,
00:54:16lutter contre la fraude
00:54:17qui représente,
00:54:18selon l'assurance maladie,
00:54:19un préjudice financier
00:54:20de plus de 30 millions d'euros.
00:54:22Enfin, Vladimir Poutine
00:54:23défend son offensive en Ukraine
00:54:25lors d'un sommet en Chine.
00:54:26Le président russe assure même
00:54:28que le conflit qui dure
00:54:29depuis plus de trois ans
00:54:30est le résultat, je cite,
00:54:32d'un coup d'État en Ukraine
00:54:33soutenu et provoqué
00:54:34par l'Occident.
00:54:35Jean-Marc, c'est à vous.
00:54:36Merci beaucoup Mathieu.
00:54:38On vous retrouve tout à l'heure.
00:54:40Effectivement.
00:54:41On va parler avec Thomas Bonnet
00:54:43de François Bayrou
00:54:44et avec nos invités.
00:54:45On va réécouter un extrait.
00:54:46Je l'ai dit, on parlait
00:54:46des audiences, quasiment 2 millions.
00:54:48C'est une première chaîne info
00:54:49pendant la diffusion
00:54:50de l'interview de François Bayrou.
00:54:53C'est-à-dire qu'il y avait
00:54:53quand même une attente
00:54:54du côté des Français.
00:54:55Il y avait un esprit,
00:54:56un élan de curiosité,
00:54:57sans doute,
00:54:57pour savoir ce que le Premier ministre
00:54:58avait à nous dire.
00:54:59Après, je pense que les Français
00:55:00ont sans doute été un peu déçus
00:55:02de la prise de parole
00:55:03de François Bayrou
00:55:03parce qu'il n'y a pas eu
00:55:04d'annonce majeure,
00:55:05pas de mea culpa.
00:55:07La question de la responsabilité
00:55:08a été au cœur des échanges,
00:55:09notamment avec Sonia Mabrouk.
00:55:10C'est vrai qu'on avait vu
00:55:11le Premier ministre
00:55:11plutôt botter en touche
00:55:12en disant,
00:55:13ce n'est pas de ma faute.
00:55:14Je ne sais pas si c'est vraiment
00:55:15audible pour les Français.
00:55:16Je ne sais pas ce qui ressort
00:55:17de cette interview.
00:55:18Sans doute pas grand-chose.
00:55:19Et c'est ça peut-être
00:55:19qui est problématique
00:55:20pour le Premier ministre.
00:55:21631 000 téléspectateurs
00:55:22pour CNews hier
00:55:23pendant l'interview.
00:55:24C'est quasiment 100 000 de plus
00:55:26que nos principaux concurrents BFM
00:55:29et 200 000 de plus que LCI.
00:55:31Merci pour votre fidélité.
00:55:32Après, c'est le débrief
00:55:32à cartonner.
00:55:33Oui, le débrief
00:55:34après l'interview
00:55:35avec Eliott Deval
00:55:36a très bien marché.
00:55:37Exactement.
00:55:37Dans ce débrief,
00:55:38c'est intéressant
00:55:39parce qu'il y avait Henri Hainaut.
00:55:40Je veux vraiment
00:55:41qu'on réécoute Henri Hainaut
00:55:42parce qu'Henri Hainaut
00:55:42a été fantastique.
00:55:43Il est en pleine forme.
00:55:44Il a tout résumé.
00:55:45Il est en pleine forme.
00:55:46Écoutez, vous me direz
00:55:47si vous êtes d'accord avec lui.
00:55:48Je n'ai jamais assisté
00:55:50et je ne connais pas
00:55:51dans l'histoire de précédent
00:55:52d'un tel naufrage
00:55:54d'un Premier ministre,
00:55:55un naufrage moral,
00:55:56intellectuel et politique.
00:55:58Jamais.
00:55:58Je veux dire,
00:55:58ce moment, il est historique.
00:56:00On ne peut pas faire pire.
00:56:02Pourquoi vous dites ça ?
00:56:03On ne peut pas faire pire
00:56:03parce que d'abord,
00:56:04on a atteint, je trouve,
00:56:06le sommet de l'impudence,
00:56:08le sommet de l'incompétence,
00:56:10le sommet de l'irresponsabilité,
00:56:12le sommet de l'inconséquence.
00:56:13Ça fait beaucoup.
00:56:14Alors, je vous donne un exemple.
00:56:16François Béroux,
00:56:16il ne s'en rend même pas compte.
00:56:17C'est ça le problème.
00:56:18Il n'a pas conscience
00:56:20de son naufrage.
00:56:22Alors, un exemple.
00:56:25Il parle des fonctionnaires,
00:56:26un fonctionnaire de moins sur trois.
00:56:29Et on me demande
00:56:29mais combien ça fait de fonctionnaires ?
00:56:31Alors, il dit,
00:56:33il y en a 200, 300 000 qui partent.
00:56:35Déjà, 200, 300 000,
00:56:36ce n'est pas pareil.
00:56:37Mais vous savez combien
00:56:37il y a de fonctionnaires de l'État
00:56:39qui partent à la retraite chaque année ?
00:56:41Entre 45 et 50 000.
00:56:44Fonctionnaires de l'État.
00:56:44Après, il y a la fonction publique hospitalière,
00:56:48essayer d'enlever la moitié des effectifs.
00:56:50Il y a les militaires.
00:56:52Et puis, il y a la fonction publique territoriale.
00:56:53Tout ça fait à peine plus de 100 000.
00:56:56Il est Premier ministre.
00:56:57Et il vous explique
00:56:58qu'il y a 300 000 fonctionnaires
00:56:59qui partent à la retraite chaque année.
00:57:00Mais on est où ?
00:57:02Je veux dire,
00:57:02je n'ai jamais vu ça.
00:57:03Et tout est à l'avenant.
00:57:05Tout est à l'avenant.
00:57:05Alors, c'est vrai qu'il a la dent dure.
00:57:08C'est loin qu'on puisse dire,
00:57:08ton abonné.
00:57:09Mais là, il nous explique quand même
00:57:10que François Bayreau est nul.
00:57:11Excusez-moi.
00:57:12On peut le tourner.
00:57:13Lui, il le tourne très élégamment.
00:57:15Mais c'est vraiment ce qu'il est en train de dire.
00:57:16C'est ce qu'il est en train de dire sur le fond.
00:57:17Parce qu'on a beaucoup parlé de la forme hier soir.
00:57:19Effectivement, pourquoi cette prise de parole ?
00:57:20Est-ce qu'il a réussi à convaincre ?
00:57:21Mais ce que dit Henri Guéno,
00:57:22c'est que même sur le fond,
00:57:23il y a des approximations,
00:57:24et pour ne pas dire plus,
00:57:25de la part du Premier ministre.
00:57:26Donc, en effet,
00:57:26quand vous avez besoin de convaincre
00:57:28qu'il faut faire des économies,
00:57:29on attend de vous, effectivement,
00:57:30une certaine maîtrise des dossiers,
00:57:31une maîtrise des sujets,
00:57:32ce qui, visiblement,
00:57:33n'est pas le cas dans cette affaire.
00:57:34Alors, il y avait...
00:57:35Moi, j'ai adoré la question...
00:57:36Enfin, les questions,
00:57:37généralement, de Sonia Mabrouk,
00:57:39qui a été fantastique,
00:57:40très largement au-dessus de ses confrères.
00:57:41D'ailleurs, excusez-moi de le dire,
00:57:42mais bon, voilà.
00:57:43Très largement au-dessus dans ses questions,
00:57:45dans la précision de chacune des questions.
00:57:48Écoutez-la.
00:57:48Justement, quand elle lui dit
00:57:50« Mais vous êtes responsable, en fait.
00:57:51Vous et votre parti,
00:57:52vous avez voté tous ces budgets
00:57:53qui sont en déficit depuis des années.
00:57:55Et là, à nouveau,
00:57:56c'est un naufrage de François Bayrou
00:57:57qui n'arrive pas à répondre.
00:57:58Regardez. »
00:57:59Il y a une question importante
00:58:00que vous évitez
00:58:01depuis le début de cet entretien.
00:58:03Pardonnez-moi, j'insiste.
00:58:04C'est celle de la responsabilité.
00:58:05Vous avez parlé des députés.
00:58:07Vos députés modem, M. Bayrou,
00:58:09ont voté tous les budgets déficitaires
00:58:11depuis 2017.
00:58:12Vous-même, vous avez porté au pouvoir
00:58:14et accompagné,
00:58:15et vous avez eu un rôle actif,
00:58:17un président de la République
00:58:18qui a aujourd'hui précipité la dette.
00:58:201 300 milliards depuis 7 ans.
00:58:23Si je remonte à une autre époque,
00:58:25M. le Premier ministre,
00:58:26à une époque pas si ancienne,
00:58:27un ancien président de la République,
00:58:29Nicolas Sarkozy,
00:58:29a bataillé pour le non-remplacement
00:58:31d'un fonctionnaire
00:58:32sur deux parties en la retraite.
00:58:33Et à l'époque,
00:58:34je me souviens très bien,
00:58:34vous y aviez dit
00:58:35« Ce n'est pas comme ça
00:58:36qu'on va trouver des économies. »
00:58:37Ma question est simple.
00:58:38Vous nous dites aujourd'hui
00:58:39en sincérité et en vérité
00:58:40que vous avez lutté contre la dette,
00:58:42mais vous avez voté pour la dette.
00:58:44Alors, n'êtes-vous pas responsable
00:58:45de la situation en tant que les autres ?
00:58:46Nicolas Sarkozy a bataillé.
00:58:48C'est un exemple ?
00:58:49Non, ce n'est pas un exemple.
00:58:51C'est le président de la République
00:58:53qui a conduit une politique
00:58:55qui a créé plus de 1 000 milliards
00:58:57de dettes en 5 ans.
00:58:59Comme les autres,
00:58:59tous ceux qui ont été au pouvoir
00:59:00et vous-même,
00:59:01à la tribune de l'Assemblée,
00:59:02l'avez dit.
00:59:03Vous avez le droit de dire
00:59:04comme les autres.
00:59:06Vous contestez que M. Hollande
00:59:07et M. Macron
00:59:08n'ont pas augmenté la dette ?
00:59:09M. Hollande,
00:59:11parce qu'il a eu la chance...
00:59:12C'est la tribune de l'Assemblée,
00:59:13M. Bayou.
00:59:13Tout depuis...
00:59:14Écoutez-moi bien,
00:59:15parce que je l'ai déjà...
00:59:16Depuis 1974...
00:59:19Pourquoi vous avez voté
00:59:20alors que vous étudiez déficitaire ?
00:59:21Tous les gouvernants.
00:59:22Pourquoi vous vous dévitez ?
00:59:23Pourquoi les ont-ils voté ?
00:59:24Je n'étais pas à l'Assemblée nationale
00:59:26depuis 15 ans.
00:59:26Je crois qu'ils vous obéissent
00:59:27au doigt à l'œil,
00:59:28si je me permets.
00:59:28Non, je ne crois pas
00:59:29qu'ils m'obéissent au doigt à l'œil.
00:59:30Ce sont des parlementaires estimables
00:59:32pour un grand nombre d'entre eux,
00:59:34brillants,
00:59:35en tout cas respectables.
00:59:37Et puis, je suis très content
00:59:37qu'ils soient là
00:59:38parce que c'est comme
00:59:39une famille politique.
00:59:42Et donc,
00:59:43pourquoi est-ce que
00:59:44les gouvernements successifs
00:59:45ont voté ?
00:59:46Parce que les Français
00:59:47le demandaient.
00:59:49Parce que...
00:59:49M. le Premier ministre,
00:59:50ce n'est pas audible aujourd'hui
00:59:51de dire que c'est la...
00:59:52Ce n'est pas audible pour vous,
00:59:54mais c'est audible pour eux.
00:59:55M. le Premier ministre,
00:59:56c'est audible pour la plupart
00:59:56des Français.
00:59:57Oui, absolument.
00:59:58C'est parce qu'ils étaient...
00:59:59Parce qu'ils voulaient
01:00:00une telle situation.
01:00:00Nicolas Sarkozy,
01:00:01il a eu à faire face
01:00:02à une crise terrible
01:00:04qu'on a appelée
01:00:04la crise des subprimes,
01:00:05c'est-à-dire
01:00:06la crise financière
01:00:07internationale
01:00:08et il a fait du
01:00:10quoi qu'il en coûte.
01:00:11Et le président Macron,
01:00:14il a fait lui aussi
01:00:16le choix au moment du Covid
01:00:17qu'on ne laisserait
01:00:19tomber personne.
01:00:20Et il a eu raison
01:00:21de le faire.
01:00:22Éric Revelle,
01:00:23c'est terrible.
01:00:24Honnêtement,
01:00:25cette séquence,
01:00:26il faut la montrer
01:00:27dans les écoles de journalisme.
01:00:28Alors, on ne va pas
01:00:28beaucoup la montrer,
01:00:29je pense,
01:00:29parce qu'on est plutôt à gauche
01:00:30dans les écoles de journalisme
01:00:31en général.
01:00:32Donc, voilà.
01:00:33Mais il faut la montrer
01:00:33dans toutes les écoles
01:00:34de journalisme.
01:00:35Oui, oui.
01:00:35Sonia pose les bonnes questions
01:00:37et on sent que le Premier ministre,
01:00:38il est à la peine.
01:00:39Il faut employer le mot ramer
01:00:41parce que comme il explique
01:00:42que la France,
01:00:42c'est un bateau
01:00:43avec un trou dans la coque,
01:00:46on sent que le Premier ministre,
01:00:47il rame.
01:00:48Alors,
01:00:48pas pour calfeutrer le trou,
01:00:49mais il est complètement,
01:00:51pardonnez-moi,
01:00:52il est complètement à la rue.
01:00:53Il nous explique que c'est la responsabilité
01:00:54des Français.
01:00:55Je vais vous dire.
01:00:55C'est ça qui est insupportable.
01:00:57On peut voir que sur 1 000 euros,
01:00:59il y a 500 et quelques euros
01:01:01de dépenses sociales,
01:01:02tout ça est vrai.
01:01:03Mais si vous estimez
01:01:05que les dépenses dérapent,
01:01:08eh bien,
01:01:08si vous avez de la volonté politique,
01:01:10vous pouvez expliquer aux Français
01:01:12et prendre des décisions.
01:01:14Là, il rend responsables
01:01:15les Français.
01:01:16C'est la faute des Français.
01:01:17Comme si le politique
01:01:18s'exonérait des propres décisions
01:01:21qu'il devrait
01:01:22ou qu'il aurait dû prendre.
01:01:24Puis, pardon,
01:01:25François Bayrou,
01:01:27qui avait déclenché aussi
01:01:28la polémique sur les boomers,
01:01:29qui nous a beaucoup touchés,
01:01:30nous autres.
01:01:32Mais enfin,
01:01:32il fait de la politique
01:01:33depuis 50 ans,
01:01:34François Bayrou.
01:01:35Il a vécu,
01:01:36grâce à la démocratie,
01:01:38au financement de la démocratie,
01:01:40pendant 40 ans,
01:01:4150 ans,
01:01:42des deniers publics.
01:01:44Mais,
01:01:45il n'est responsable de rien.
01:01:46De rien.
01:01:46Il n'est responsable de rien.
01:01:48Vous voyez,
01:01:49il a été ministre de l'Éducation
01:01:50assez longtemps.
01:01:51Bon.
01:01:52Là,
01:01:52il n'y a pas eu un mot
01:01:53sur la rentrée non plus.
01:01:56Donc,
01:01:56en fait,
01:01:57il fracture un peu plus le pays.
01:02:00Il oppose des générations.
01:02:02Et à la fin,
01:02:03il a l'outre-cudence de dire,
01:02:04parce qu'il a dû réfléchir
01:02:05à la chute de l'émission,
01:02:07il dit,
01:02:08moi,
01:02:08je suis un militant
01:02:09de l'Union des Français.
01:02:10De l'Union des Français.
01:02:10De l'Union des Français.
01:02:12Alors qu'en fait,
01:02:13tout ce qu'il a annoncé...
01:02:13Ce qui est dingue,
01:02:14c'est qu'Asonia Mabrou
01:02:15qui lui dit,
01:02:15oui,
01:02:15mais les Français me comprennent,
01:02:16moi,
01:02:16ils ne vous comprennent pas,
01:02:17vous.
01:02:18Il ose lui dire ça.
01:02:19Enfin,
01:02:20c'est incroyable
01:02:21d'être coupé à ce moment-là
01:02:22des réalités,
01:02:23Mathias Leboeuf.
01:02:24Oui,
01:02:24et puis moi,
01:02:25il y a une chose
01:02:25qui m'a frappé,
01:02:26c'est qu'elle,
01:02:27quand j'ai entendu Henri Guéno,
01:02:28j'étais vraiment d'accord avec lui.
01:02:31Vous êtes d'accord avec Henri Guéno ?
01:02:32Mais oui,
01:02:32je vais vous dire pourquoi.
01:02:34Moi,
01:02:34pendant toute l'émission,
01:02:36j'ai pensé à Chaban Delmas
01:02:37et à son discours
01:02:38sur la nouvelle société.
01:02:39Parce qu'il y avait une vision,
01:02:40il y avait quelque chose,
01:02:41il y avait un souffle.
01:02:42Et là,
01:02:43en écoutant François Béroud,
01:02:44je me suis dit,
01:02:45mais quelle paralysie,
01:02:46quelle tétanie,
01:02:47quelle,
01:02:47vraiment,
01:02:49quelle atonie,
01:02:50on est paralysé.
01:02:51Tout le débat
01:02:52a porté sur
01:02:53deux jours fériés,
01:02:55un jour férié,
01:02:56est-ce qu'il faut supprimer ?
01:02:57On peut ?
01:02:58Oui,
01:02:58je peux écouter.
01:02:59Mais enfin,
01:02:59on est vraiment
01:03:00à la marge
01:03:01de la politique.
01:03:03C'est-à-dire qu'il n'y a
01:03:03aucune vision,
01:03:04il n'y a aucun souffle,
01:03:06il n'y a rien.
01:03:07François Béroud
01:03:08a été président
01:03:10du haut commissariat
01:03:11au plan.
01:03:12Oui,
01:03:12mais on sait
01:03:12que ça ne sert à rien.
01:03:13Excusez-moi,
01:03:14si on dit les choses,
01:03:15on dit les choses.
01:03:16À quoi ça sert
01:03:16le commissariat au plan ?
01:03:18Ça ne sert à rien.
01:03:18Juste une chose,
01:03:19il a été payé par l'État,
01:03:23excusez-moi,
01:03:24pour rien.
01:03:24C'est dingue.
01:03:26À un moment donné,
01:03:27il faut dire les choses.
01:03:29Il y a une chose
01:03:29qui me fascine,
01:03:30il cherche 44 milliards.
01:03:3244 milliards,
01:03:33et il est là
01:03:33en train de dire,
01:03:34on va supprimer
01:03:35un jour férié,
01:03:36deux jours fériés,
01:03:36qu'il ferait gagner quoi,
01:03:383 milliards,
01:03:393 milliards et demi,
01:03:39l'évaluation
01:03:41est vraiment à la marge.
01:03:43Vous savez qu'il y a
01:03:43un rapport
01:03:44du Sénat
01:03:46qui est paru.
01:03:47Le premier budget
01:03:48de l'État,
01:03:49c'est les entreprises.
01:03:50C'est l'aide fiscale
01:03:50aux entreprises
01:03:51qui est à 211 milliards.
01:03:53Chaque année,
01:03:54l'État fait
01:03:55des cadeaux fiscaux
01:03:56de défiscalisation
01:03:57de 211 milliards
01:03:58aux entreprises.
01:03:59Il suffirait
01:04:00de renier cette aide
01:04:01de 20%.
01:04:01de 20%.
01:04:02Mais que l'État
01:04:03fasse des économies,
01:04:04déjà,
01:04:04que l'État
01:04:05fasse des économies,
01:04:06vous prenez
01:04:06le problème à l'envers.
01:04:07La priorité,
01:04:08c'est que l'État
01:04:08fasse des économies.
01:04:09Il devrait dire
01:04:11que les entreprises
01:04:12sont sous assistance
01:04:13respiratoire
01:04:14de l'État,
01:04:15211 milliards
01:04:16de cadeaux fiscaux
01:04:17qui sont faits
01:04:17Mais pourquoi
01:04:18vous pénalisez
01:04:18les entreprises ?
01:04:19Chaque année,
01:04:20je rappelle que
01:04:22l'Éducation nationale
01:04:23c'est 64 milliards,
01:04:25la Défense,
01:04:2653 milliards,
01:04:27211 milliards
01:04:28aux entreprises.
01:04:30Le libéral
01:04:31que vous stigmatisez
01:04:32va vous répondre
01:04:32si ce que vous appelez
01:04:35des cadeaux
01:04:35aux entreprises
01:04:36n'existait pas.
01:04:37L'assistanat
01:04:38aux entreprises,
01:04:39c'est bien.
01:04:40Vous revenez
01:04:40dans les rails
01:04:41de la gauche.
01:04:42211 milliards !
01:04:43211 milliards !
01:04:44Mais je vais vous dire,
01:04:45que ces entreprises,
01:04:46la plupart,
01:04:47on ne leur fait pas
01:04:48de cadeaux,
01:04:49c'est que si elles
01:04:50n'étaient pas soutenues,
01:04:51vous savez ce qui se passerait ?
01:04:52Attendez,
01:04:53on aurait davantage
01:04:54de faillites
01:04:55et on aurait davantage
01:04:57de chômage.
01:04:58Ça, c'est un raisonnement
01:04:58socialiste.
01:04:59Je vais vous rajouter une chose.
01:05:01Je vais vous rajouter une chose.
01:05:03J'ai écouté avec
01:05:03beaucoup d'intérêt
01:05:04le directeur
01:05:05de la stratégie d'Airbus.
01:05:06Vous savez ce qu'il dit ?
01:05:07Il dit que
01:05:08pourquoi on ne crée plus
01:05:09d'unités de capacité
01:05:11d'Airbus
01:05:11en France ?
01:05:14Eux, ils ont une vision européenne
01:05:15parce que les charges
01:05:16sont trop importantes.
01:05:18Les charges
01:05:19sont trop importantes.
01:05:20Deuxièmement,
01:05:21parce qu'il y a tellement
01:05:21de contraintes
01:05:22qu'ils ne créent plus rien.
01:05:24Donc, monsieur Leboeuf...
01:05:25Supprimer d'un seul coup
01:05:27les ailes aux entreprises...
01:05:29Mais la priorité...
01:05:30Mais en fait,
01:05:31on prend le plan à l'envers.
01:05:31La priorité,
01:05:32c'est faire des économies.
01:05:33C'est faire des économies
01:05:34que l'État fasse des économies.
01:05:35Faisons des économies
01:05:36sur les cadeaux fiscaux
01:05:37qu'on fait dans l'entreprise.
01:05:38Philippe Ballard,
01:05:39il n'y a pas de cadeaux fiscaux.
01:05:40Ce ne sont pas des cadeaux fiscaux.
01:05:42Mais si on le fait,
01:05:43c'est qu'il y a une raison.
01:05:44Mais non...
01:05:44Philippe Ballard...
01:05:45J'interprime aussi dans les barres.
01:05:47C'est Henri Guaino
01:05:48qui disait
01:05:48que c'est la pire prestation.
01:05:50On peut toujours faire pire
01:05:51dans la vie,
01:05:51mais il a mis la barre
01:05:53quand même très très haut.
01:05:54Et en plus,
01:05:55il a véhiculé des mensonges
01:05:56aussi dans cette interview.
01:05:57Alors quand on s'apprête
01:05:58à demander la confiance,
01:05:59on ne ment pas.
01:06:00Par exemple,
01:06:00sur notre contribution
01:06:01au budget de l'Union européenne.
01:06:03Il a mélangé
01:06:03mais tous les chiffres.
01:06:04Tout.
01:06:04Alors on comprend
01:06:05pourquoi on est
01:06:06dans cette situation en France.
01:06:07Parce que vous vous rappeliez,
01:06:08effectivement,
01:06:08il était ministre
01:06:09de l'Éducation nationale
01:06:10dans les années 90.
01:06:11Ça fait 50 ans
01:06:12qu'il est dans le système.
01:06:13Il n'arrive même pas
01:06:14à avoir les idées claires
01:06:16ou alors il ment sciemment
01:06:17sur notre contribution
01:06:18au budget de l'Union européenne.
01:06:20Il inverse tous les chiffres.
01:06:21Il rajoute...
01:06:21Enfin, c'était du grand n'importe quoi.
01:06:24Donc, effectivement,
01:06:24c'est mal parti
01:06:25pour François Bayot.
01:06:26Je pense que le 8 au soir
01:06:28il va falloir retourner
01:06:29dans son nouveau bureau
01:06:30de la mairie de Pau
01:06:32comme le faisait remarquer
01:06:33Jean-Philippe Tanguy
01:06:33ce matin sur votre antenne.
01:06:3540 000 euros de travaux,
01:06:35il va avoir un beau bureau.
01:06:37Vous lisez Mediapart ?
01:06:39Pourquoi est-ce qu'il continue ?
01:06:40Moi, je dis tout, moi.
01:06:41Attendez.
01:06:41Pourquoi est-ce qu'il continue
01:06:42comme ça à aller dans les médias ?
01:06:43Qu'est-ce qu'il cherche en fait ?
01:06:45Est-ce qu'il fait sa promo
01:06:45pour la présidentielle ?
01:06:47Pour la présidentielle,
01:06:47je ne sais pas
01:06:48mais il essaie de sortir
01:06:49par le haut,
01:06:50pense-t-il, de cette crise ?
01:06:51Le problème, c'est que là,
01:06:52il est en train de sortir par le bas.
01:06:53Oui, mais il essaie
01:06:54de se construire une image
01:06:55d'un lanceur d'alerte,
01:06:56quelqu'un qui aura alerté
01:06:57et il pense que
01:06:58quand on sera dans la crise économique,
01:07:00il pourra servir de recours
01:07:01en disant,
01:07:01voilà, moi,
01:07:01j'étais un des premiers
01:07:02à tirer la solution.
01:07:03Il cherche à sortir par le haut
01:07:05mais on a déjà oublié
01:07:07parce que ça va très vite
01:07:08mais lors de sa conférence de presse,
01:07:09il se compare à Pierre-Mandes France.
01:07:10Il dit, en gros,
01:07:12j'ai la même longévité
01:07:14à Matignon,
01:07:16je vais avoir un sort
01:07:17à la Mandes France
01:07:18dans l'inconscient
01:07:19ou dans le conscient politique
01:07:20des Français
01:07:21qui me regretteront,
01:07:22qui me regretteront.
01:07:24Bon, après,
01:07:25il ne répond pas directement
01:07:26à la question sur 2027.
01:07:28Il dit,
01:07:28ce ne sont pas des hypothèses
01:07:30que j'aborde.
01:07:31Peut-être pour l'instant
01:07:32mais si vraiment
01:07:34il pense se présenter en 2027
01:07:35et être le recours,
01:07:38alors là,
01:07:39là, ce serait la surprise du cher.
01:07:40Mais en fait,
01:07:41aujourd'hui, Thomas,
01:07:42ça l'a totalement desservi
01:07:43cette interview d'hier.
01:07:45Je pense que si,
01:07:46peut-être que s'il n'y avait pas eu Sonia,
01:07:48l'interview aurait pu lui servir
01:07:50avec ses confrères
01:07:52qui n'ont pas été,
01:07:53à part peut-être
01:07:53Darius Rochemin
01:07:54qui était bien,
01:07:55je le trouvais,
01:07:56mais excusez-moi,
01:07:56les deux autres,
01:07:57honnêtement,
01:07:58ça n'a pas été formidable
01:07:59dans le questionnement.
01:08:00Mais l'extrait que vous avez diffusé,
01:08:01pour moi,
01:08:02il est révélateur,
01:08:02parfaitement révélateur.
01:08:03D'abord,
01:08:04les questions sont magistrales
01:08:05de la part de Sonia
01:08:05et surtout,
01:08:06elle le met face
01:08:06à ce que ressentent les Français,
01:08:08c'est-à-dire
01:08:08comment aujourd'hui
01:08:09vous pouvez être celui
01:08:09qui vient nous donner des leçons
01:08:10alors que vous avez été celui
01:08:11qui a participé
01:08:12à nous plonger
01:08:13dans la situation
01:08:13dans laquelle on est.
01:08:14Ça,
01:08:14c'est le genre de question
01:08:15qu'on pose rarement
01:08:16finalement aux responsables politiques,
01:08:17surtout quand ils sont au pouvoir.
01:08:18Donc,
01:08:18je pense qu'il ne s'y attendait pas forcément,
01:08:19ça l'a mis un peu dans les cordes.
01:08:21Est-ce qu'il a réussi à convaincre
01:08:22que ne serait-ce qu'un Français ?
01:08:23Moi,
01:08:23c'est la question que je me suis posée,
01:08:24je ne crois pas,
01:08:24je ne crois pas que les Français
01:08:25se soient dit
01:08:26« Ah ben finalement,
01:08:27est-ce qu'il avait raison ?
01:08:27Est-ce qu'il n'aurait pas raison ? »
01:08:28Je pense à Bayrou.
01:08:29Et quant au parti politique
01:08:30et Philippe Ballard,
01:08:31on en a un peu parlé,
01:08:32il a tendu la main
01:08:32à aucun des partis,
01:08:33ni au Parti Socialiste,
01:08:34ni au Rassemblement National.
01:08:35Donc,
01:08:35s'il voulait s'acheter
01:08:36une forme de bienveillance,
01:08:37là aussi,
01:08:38c'est raté.
01:08:38Et puis,
01:08:39il repart dans son histoire
01:08:39de vacances.
01:08:40Enfin,
01:08:40il n'y avait personne,
01:08:41tout le monde était en vacances.
01:08:42À un moment,
01:08:43honnêtement,
01:08:43en tant que spectateur,
01:08:44on le regarde,
01:08:44on dit « Il nous prend pour des cons. »
01:08:46Excusez-moi,
01:08:46les histoires de vacances,
01:08:47j'arrive à joindre personne,
01:08:50j'étais le seul,
01:08:50il nous a expliqué
01:08:51que c'était le seul
01:08:51à travailler quand même.
01:08:52Il a dit « Moi,
01:08:53j'étais le seul
01:08:54à être là. »
01:08:55Enfin,
01:08:55c'est surréaliste.
01:08:56Encore une fois,
01:08:57il faut prendre conscience
01:08:58de ça,
01:08:58il a menti aux Français
01:09:00sur ces histoires
01:09:00de vacances,
01:09:01sur la contribution
01:09:02au budget de l'Union Européenne.
01:09:04Puis,
01:09:04quand il a voulu
01:09:04nous parler d'immigration,
01:09:06moi,
01:09:06j'ai réécouté trois fois
01:09:07la phrase.
01:09:08Je n'ai toujours pas compris.
01:09:09Il va falloir regarder
01:09:10peut-être quand même
01:09:11s'il n'y a pas des avantages
01:09:12des immigrants.
01:09:14Merci à tous.
01:09:15Merci à tous
01:09:15de nous avoir suivis.
01:09:16Dans un instant,
01:09:16c'est Sonia Mabrouk.
01:09:17Bien évidemment,
01:09:18on se retrouve demain
01:09:18en direct à 10h35.
01:09:19D'ici là,
01:09:19c'est prudent.
01:09:20C'est passé.
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