- il y a 4 mois
Regardez L'invité de RTL avec Antoine Cavaillé-Roux du 24 août 2025.
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00:01Antoine Cavaillerou, RTL matin jusqu'à 9h15.
00:04RTL il est 8h45, soyez tous les bienvenus.
00:06On retrouve tout de suite notre reporter fil rouge en direct du Mans.
00:10On visite la Sarthe ce matin, Johanna Chabas.
00:12Vous êtes au marché des Jacobins.
00:14Tout à fait, et c'est au pied de la cathédrale.
00:17Le site c'est magnifique, vraiment, on la voit.
00:19Elle plombe presque.
00:21Et je suis avec Guido, qui est donc producteur laitier.
00:24Vous faites du fromage, mais pas que.
00:26Vous vendez quoi de local qui vient du Mans ?
00:29Forcément, il y a les rillettes, forcément.
00:32Mais oui, on est producteur de lait.
00:34Et toute la traite va directement dans le labo pour être transformée en yaourt, crème dessert,
00:39petite suisse, promole blanc, beurre, crème fraîche bien sûr.
00:43Et voilà, pour la vente directe.
00:45Trop bien.
00:46Et alors, je disais on la voit, moi je l'ai vu tout à l'heure.
00:49Là avec votre haut au vent, elle est un petit peu cachée la cathédrale, mais le site est sainteur quand même.
00:52C'est un supermarché, le site est très joli, bien sûr.
00:57Vous pouvez aimer les vieilles pierres.
00:59On est face au vieux Mans, oui bien sûr.
01:01Ça vous fait quelque chose vous de vendre là, à ce point-là ?
01:03Ça attire du monde ?
01:05Bah oui, ça attire du tourisme forcément.
01:08Et puis oui, c'est plutôt agréable, cet avenant.
01:12Les gens sont là, il y a de la terrasse aussi, vous pouvez les intéresser.
01:17Absolument.
01:17Et on a parlé de plein de choses à voir au Mans depuis ce matin.
01:21Dans la cathédrale, la cité.
01:23Vous, vous me dites, il y a autre chose dans la région qui vous plaît, c'est les Alpes-Mancels.
01:27Est-ce que vous pouvez dire ce que c'est ?
01:28Eh bien, c'est les contreforts des Alpes.
01:31Enfin, c'est des replis géologiques.
01:35C'est pas mon métier.
01:35Mais non, oui, il y a des super balades à faire, ouais.
01:39Et la forêt, la plaine, voilà, des choses comme ça.
01:41Merci beaucoup, Guido.
01:42Je vous en prie.
01:43Et merci à vous, Johanna, en direct du Mans pour RTL, notre reporter fil rouge ce matin.
01:47Et comme les choses sont bien faites, nous sommes avec le maire socialiste de la ville, Stéphane Le Foll.
01:53Bonjour.
01:55Bonjour.
01:55On va évidemment parler de la rentrée politique avec vous de la gauche.
01:59Mais d'abord, est-ce que vous appréciez cette balade ce matin chez vous au Mans ?
02:03Écoutez, je trouve que vous avez fait des bons choix.
02:07À la fois, la veille des peaux magnifique, qui tient à la présence d'une reine au Mans,
02:13la reine Bérangère, qui était la reine de Richard Coeur de Lyon.
02:16Il faut le savoir, avec les plantes à genée.
02:19Et puis, en même temps, le marché des Jacobins au pied de la cathédrale,
02:22qui a été élu plus belle cathédrale de France.
02:26Mais en même temps, surtout, puisque vous êtes au pied de son chevet,
02:30c'est le troisième plus haut chevet du monde.
02:32Les seuls chevets gothiques qui sont plus hauts que la cathédrale du Mans
02:36sont Beauvais, qui a été construit une dizaine d'années après,
02:40et Cologne, une centaine d'années après.
02:42Donc, vous êtes au pied du troisième plus haut chevet du monde.
02:46Vous faites bien de le rappeler.
02:47Et merci pour le rappel historique, architectural.
02:50On va vous embaucher, Stéphane Le Foll.
02:52Mais passons peut-être tout de même.
02:54Vous voulez rajouter que pour les Alpes-Mancel, c'est le massif Ersinien.
02:57C'est la partie finale du Massif Ersinien.
02:59Et Alpes-Mancel, ça voulait écho à la Suisse normande.
03:03C'était un peu ce côté fallonné d'un massif granitique.
03:06Et nous avons également le cours de géographie.
03:08Merci Stéphane Le Foll.
03:09Passons à la politique, si vous le voulez bien.
03:11François Bayrou donne une conférence de presse demain
03:14pour présenter à nouveau son budget 2026.
03:18Il veut convaincre les Français du bien fondé,
03:20de ses 44 milliards d'euros d'économie à trouver.
03:24Est-ce que les socialistes vont voter la censure ?
03:28Est-ce qu'ils doivent voter la censure si ce budget est présenté ?
03:32Deux choses.
03:34La première, François Bayrou s'est expliqué déjà plusieurs fois.
03:37Les Français ne travaillent pas assez.
03:39Ils sont sous médocs.
03:40Ils ont des maladies chroniques.
03:42Et ils font des arrêts maladie.
03:44Une fois qu'on a parlé comme ça aux Français,
03:46c'est difficile de les convaincre.
03:50Et c'est surtout une manière de susciter de la colère.
03:53Et cette colère, elle s'exprime aujourd'hui avec des mouvements.
03:56La gauche, si elle doit censurer,
04:00c'est sur la base d'un budget,
04:02de propositions qu'elle doit faire.
04:04Parce que le pays, ça ne se règle pas
04:08et ça ne se gère pas uniquement avec des slogans
04:11et des appels à la grève générale.
04:14François Bayrou estime que si le PS vote la censure,
04:17il y laissera sa peau.
04:18C'est ce qu'il dit ce matin dans le journal Le Parisien.
04:21Ce serait une victoire de l'extrême droite.
04:22Est-ce que vous partagez ce constat ?
04:25Je pense qu'il doit commencer.
04:27En même temps qu'il le dit, il pense à lui.
04:30Il laissera aussi d'abord lui sa peau.
04:32Et je trouve que, je vous l'ai dit tout à l'heure,
04:34la manière dont il a abordé le sujet,
04:36il faut faire des efforts.
04:38Mais j'ai trouvé, pour un Premier ministre de la France,
04:42de considérer que les Français, je vous l'ai rappelé,
04:44ne travaillent pas, sont sous médocs,
04:46et en plus ont des maladies chroniques,
04:48j'ai trouvé que c'était quand même fort de café.
04:51Et qu'on ne peut pas convaincre comme ça.
04:54La responsabilité pour faire baisser la pression
04:58qu'il y a sur la dette française,
04:59c'est d'abord une stabilité et une compréhension politique du pays.
05:03Ce n'est pas en rajouter.
05:05Et là, il en a rajouté.
05:06Donc, l'instabilité politique, c'est la première cause,
05:10un, du risque du RN,
05:11et deux, de la montée des taux d'intérêt.
05:13Mais donc, soyons clairs, est-ce que, selon vous,
05:15le PS doit voter la censure ?
05:17Ah, mais moi, je pense que si François Béroud reste
05:21sur les propositions qu'il a faites,
05:23sans jamais bouger,
05:24avec les mêmes arguments qu'il a eus depuis le début,
05:27on ne peut pas accepter un budget comme celui-là.
05:30Il doit entendre ce qui est demandé.
05:33Si l'effort doit être partagé,
05:36à ce moment-là, il faut aussi avoir des mesures fiscales.
05:39Et on ne peut pas faire semblant de dire,
05:41et ça, c'est la ligne macroniste,
05:43on ne touchera pas aux impôts,
05:44on ne touchera pas aux impôts,
05:45et en même temps,
05:47prendre des décisions qui, au final,
05:49représentent des augmentations d'impôts.
05:51Parce que quand vous réduisez tous les remboursements,
05:53quand vous réduisez,
05:55quand vous êtes sur une année blanche complète pour tout le monde,
05:58c'est une augmentation d'impôts déguisée.
06:00Le Premier ministre laisse sous-entendre
06:01qu'il pourrait quand même acter une hausse des impôts
06:04pour les plus riches.
06:06Est-ce que ça, ça peut être de nature à convaincre le PS ?
06:08Eh bien, il faudrait qu'il l'exprime
06:10de manière beaucoup plus claire et rapidement.
06:13Et qu'il arrête avec cette ligne,
06:15j'allais dire, de surenchère sur
06:17les Français, décidément, n'ont rien compris.
06:19Et deuxièmement, c'est le problème.
06:21Non, ce n'est pas le problème.
06:23C'est l'atout.
06:23Regardez ce matin,
06:25d'ailleurs, j'ai écouté un peu
06:26les résultats de l'économie.
06:28L'économie se tient encore,
06:30malgré la situation politique.
06:31Donc, il faut quand même qu'on réfléchisse
06:33les uns et les autres.
06:34Et c'est surtout en préservant
06:36de la croissance
06:38qu'on arrivera à gérer
06:40la dette du pays.
06:41On vous a entendu sur ce point, Stéphane Le Foll.
06:43J'aimerais qu'on aborde aussi
06:44la rentrée à gauche
06:44les universités d'été,
06:46France Insoumise,
06:47Écologistes,
06:48ce week-end,
06:50vous, les socialistes,
06:51le week-end prochain,
06:52de même que d'autres mouvements
06:54comme ceux de François Ruffin,
06:56Clémentine Autain.
06:57Libération titrait cette semaine
06:58le journal Libération,
06:59gauche en désordre de bataille.
07:01Est-ce que vous le regrettez ?
07:03Ce désordre de bataille.
07:05Le désordre,
07:06le désordre est d'abord
07:07dans les ordres qui sont donnés.
07:10Est-ce qu'on est d'accord
07:11avec Jean-Luc Mélenchon
07:12et son appel à la grève générale ?
07:14Premier point,
07:15dans le contexte.
07:16Jean-Luc Mélenchon
07:17qui appelle à la grève générale,
07:19qui soutient le mouvement
07:19du 10 septembre.
07:21C'est ça.
07:22Il est parti sur
07:23ce qui a toujours été sa ligne.
07:25Au moins, on ne peut rien reprocher
07:26à Jean-Luc Mélenchon.
07:28Sa ligne,
07:28il l'a parfaitement définie
07:30et il l'applique.
07:31C'est le mouvement social
07:33traditionnel,
07:33c'est la révolution
07:34et la mise en cause
07:36du système
07:37et puis derrière,
07:38on verra
07:39et on gouvernera.
07:41Mais dans le débat,
07:42aujourd'hui,
07:43contrairement à ce que dit
07:44Mme Tondelier
07:45qui s'est complètement
07:46éléfisée,
07:48il faut poser
07:49les termes du débat
07:50d'une hypothèse
07:51de gouvernement
07:52de la gauche.
07:53Parce qu'on ne peut
07:53produire une alternance
07:55et gagner une élection
07:56que si les gens se disent
07:57« Ah bah oui,
07:58eux, ils peuvent gouverner.
07:59Là, on est dans une situation
08:01où la gauche
08:02s'organise
08:03pour ne pas pouvoir
08:04gouverner. »
08:05Que faut-il faire selon vous ?
08:07Que doit faire
08:07le parti socialiste
08:09dirigé par
08:10Olivier Faure
08:11qui a tout de même
08:12ces derniers mois
08:13pris ses distances
08:14avec la France insoumise ?
08:15Il prend ses distances.
08:17Regardez le positionnement
08:19qu'il a eu
08:19sur le bloc en tout.
08:21Il faut accompagner
08:22mais on n'est pas là
08:23non plus
08:23pour décider à la place.
08:25Bon, ça c'est typiquement
08:26une espèce de positionnement
08:28où on essaie
08:28de tout concilier.
08:30Bon, il faut qu'on soit
08:31beaucoup plus clair.
08:33Il faut être contre
08:34le 10 septembre,
08:34c'est ce que vous dites ?
08:36Ce n'est pas être contre
08:37le 10 septembre.
08:37Le 10 septembre,
08:38je vous l'ai dit,
08:38quand on traite
08:39les Français
08:39de feignants
08:40et de sous-médocs,
08:41il y a un moment
08:42où c'est la colère.
08:43Elle s'exprime.
08:44Le problème politique
08:46qui est posé,
08:47c'est bloquer le pays.
08:48Et pour quelles solutions ?
08:50C'est quand même ça
08:50la question.
08:52Et que si on est politique,
08:53c'est parce que derrière
08:54on doit mettre des choses.
08:56On doit poser
08:57des termes du débat.
08:58Vous avez parlé
08:59de la fiscalité.
09:00Quel est le niveau
09:00de fiscalité qu'on accepte ?
09:02Et moi,
09:02je suis parfaitement convaincu
09:04qu'il faut
09:04que les riches payent aussi
09:06et participent à l'effort.
09:08Mais je ne suis pas convaincu
09:09non plus
09:09que c'est par la fiscalité
09:11qu'on va tout régler.
09:12J'ai eu cette expression
09:13un jour,
09:14à force de dire
09:15qu'on va tout financer
09:16par la fiscalité
09:17et l'augmentation
09:17des cotisations,
09:18on a l'impression
09:19qu'on a inventé
09:20la ponction magique.
09:21Pour reprendre
09:22des expressions
09:23sur la série X obélix.
09:24Ce n'est pas la ponction magique.
09:25Ça n'existe pas.
09:28Stéphane Lefond,
09:28nous sommes à...
09:29Stéphane Lefond,
09:31nous sommes à quelques mois
09:32des municipales,
09:33à moins de deux ans
09:33de la présidentielle.
09:34Vous appelez à une résurrection
09:35du Parti Socialiste.
09:37Est-ce que ce sera
09:37avec Raphaël Glucksmann
09:38ou est-ce que ce sera
09:40avec votre ami
09:41Bernard Cazeneuve ?
09:42Est-ce que Olivier Faure
09:44peut rester en place ?
09:46On sait que les universités
09:47d'été du PS
09:48sont le week-end prochain.
09:50Quelle est votre position ?
09:52Très simple.
09:52Je n'irai pas aux universités
09:53de Blois.
09:54J'irai à Bram.
09:55J'ai été invité par Carole Degas.
09:57J'irai discuter
09:58d'agroécologie.
09:59Moi, ce que je pense maintenant,
10:00c'est ce que je vous ai dit.
10:02C'est qu'Olivier Faure,
10:03il y a un congrès.
10:04Dans ce congrès,
10:05est-ce qu'on a eu
10:05un débat sur le fond ?
10:07Est-ce qu'on a été capable
10:08de poser un certain nombre
10:08de règles
10:09et de questions fondamentales ?
10:11À part dire qu'on était quand même...
10:12Qu'on prenait un peu de distance
10:13avec la France insoumise.
10:15C'est ça qui manque aujourd'hui.
10:16Vous voulez en faire une clarification ?
10:22Je suis en train de travailler
10:24sur un texte là-dessus.
10:26Mais il faut clarifier les choses.
10:27On ne peut pas rester
10:28dans cette espèce de jeu
10:30trop politicien
10:31dans lequel on est pris,
10:33où Jean-Luc Mélenchon
10:34domine aujourd'hui
10:35par sa force tribunitienne
10:38et impose à d'autres
10:40des choix ou des non-choix.
10:41Il est temps de faire des choix.
10:43Et si on veut porter un projet
10:44pour les Français,
10:46c'est ça la mission,
10:47normalement,
10:48de la gauche sociale-démocrate
10:50dans son ensemble,
10:52vous avez cité Bernard Cazeneuve,
10:53vous avez cité Raphaël Kruzman,
10:55évidemment,
10:56mais eux aussi
10:57ont des efforts à faire
10:59sur la clarification
11:00de leur position.
11:01L'appel à faire des choix.
11:02Merci beaucoup Stéphane Le Foll,
11:04maire PS du Mans.
11:04Merci à vous, en tout cas,
11:06vivement et la place des Jacobins.
11:08La cathédrale,
11:09troisième plus haut chevet du monde.
11:11On vous a entendu.
11:12Merci d'avoir répondu
11:12à nos questions.
11:13Bon dimanche à vous.
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