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  • il y a 3 mois
Lancement des universités d'été de la gauche à Strasbourg. Quelles propositions des Ecologistes pour la rentrée ? leur position pour les mobilisations du 10 septembre prochain ? nouvelle censure du gouvernement ? Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes, est l'invitée de RTL Matin.
Regardez L'invité RTL de 7h40 avec Stéphane Boudsocq du 22 août 2025.

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Transcription
00:00RTL Matin
00:02C'est au tour des écologistes de tenir leurs universités d'été.
00:07Elles ont démarré hier à Strasbourg avec en point de mire une rentrée sociale que l'on annonce agitée
00:12et l'échéance électorale des municipales puis des présidentielles.
00:16Invité de RTL ce matin, la secrétaire nationale des écologistes Marine Tondelier. Bonjour à vous.
00:22Bonjour et merci beaucoup de votre invitation. Faire ma rentrée sur RTL, c'est un plaisir.
00:26Parfait, nous allons évidemment Marine Tondelier passer en revue les sujets que j'évoquais.
00:31D'abord quand même un mot de cet été 2025 marqué par une très forte vague de chaleur,
00:36des incendies dramatiques et puis une sécheresse souvent catastrophique.
00:40C'est une nouvelle preuve évidemment d'un réchauffement climatique qui s'accélère.
00:44Est-ce que les citoyens français et l'État d'après vous en prennent suffisamment conscience ?
00:50Les citoyens j'en suis convaincue parce qu'ils le vivent dans leur chair.
00:54J'ai été contactée par beaucoup de personnes, des adhérents et puis juste des habitants qui étaient touchés par ces incendies
01:00et qui nous disaient aidez-nous là où ils ne comprennent rien et comment peut-on faire.
01:07Et puis vous voyez pendant que tout brûlait, François Béraud nous gratifiait de vidéos YouTube lunaires
01:13pour nous expliquer pourquoi on n'avait rien compris et pourquoi l'austérité c'était bien pour nous
01:17et que c'était ça qu'il fallait faire.
01:20Et il a parlé dans toutes ces vidéos de 45 secondes seulement de l'adaptation au changement climatique
01:26après un backlash écologiste qu'ils ont organisé dans des lois,
01:30dans des mesures qu'ils ont prises au gouvernement
01:32et qui ont été vraiment à l'inverse de ce qu'il faudrait faire historiquement.
01:37Et donc je ne comprends pas ce qu'ils font.
01:39Et vous savez, j'ai l'impression que François Béraud se prend pour Pierre Mendès France
01:42qui avait fait, quand il était Premier ministre, ces fameuses coseries au coin du feu
01:47où il faisait aussi à la télé avec les Français un moment où il expliquait.
01:53Sauf que voilà, avec François Béraud, le feu n'est pas dans la cheminée, il est dans nos forêts
01:57et lui ne fait rien pendant que de l'autre côté des Pyrénées, un Premier ministre espagnol de gauche, lui,
02:02a lancé un grand plan d'action pour le climat suite aux incendies de cet été.
02:06On voit vraiment de part et d'autre de la frontière une réaction de gauche volontariste responsable
02:11et puis ici en France, l'incurie, pas d'ambition, contre la science, contre le bon sens, ça n'avance pas
02:18et peut-être qu'à un moment, il va falloir qu'on change tout ça.
02:20Alors vous allez même plus loin, Marine Tandelier, vous dites qu'il n'y a pas vraiment de politique écologique en France,
02:26c'est un écocide qui est en train de se mettre en place.
02:29Exactement, parce que jamais de mémoire d'écologistes, nous n'avions connu ça.
02:34On a connu des moments où ça n'avançait pas, ça je vous confirme,
02:36mais des moments où ça reculait et où ça reculait autant, je n'ai jamais vu ça,
02:41quand je pense qu'ils ont quand même essayé de réintroduire dans l'air des néonicotinoïdes,
02:46l'acétanipride par exemple, qui sont neurotoxiques,
02:49qui franchissent la barrière placentaire et donc contaminent vos fœtus dans le ventre des mamans.
02:53Ça c'est la loi du plan, en partie censurée.
02:55Qui sont dans le liquide céphalorachidien, c'est-à-dire que c'est en contact avec le cerveau,
02:58dans les cohortes ELF, vous savez c'est une cohorte épidémiologique
03:01qui essaye de suivre l'état de santé des enfants en France.
03:04On en a retrouvé dans les cheveux de 46% des enfants,
03:07alors ça a été sur le marché très peu de temps, entre 2004 et 2018 où ça a été interdit.
03:1283% des Français étaient contre le réintroduire dans l'air
03:15parce qu'ils voyaient bien que c'était dangereux, et bien eux, ils ont essayé.
03:17Mais ça, c'est un exemple de mesure, je vous en donne un autre qui est stupéfiant.
03:21Ils ont supprimé des milliards et des milliards de budgets pour MaPrimeRénov'
03:25qui permet d'isoler les logements.
03:28Mais à la fin, ce n'est pas juste des lignes de budget en moins,
03:30c'est des Français qui n'ont pas pu rénover leur logement et qui ne pourront pas le faire.
03:34Donc c'est des familles qui vont continuer à être dans la précarité énergétique
03:37et donc financière pour payer leurs factures,
03:39qui vont être dans des bouilloires thermiques l'été et dans des passoires thermiques l'hiver.
03:42Ça a des conséquences psychiques, ça a des conséquences en termes de santé physique aussi,
03:47ça a des conséquences sur la réussite scolaire de vos enfants,
03:49et puis ça a des conséquences en termes d'émissions de gaz à effet de serre qu'on n'évite pas.
03:54Et bien tout ça, je ne le comprends pas, ça n'a juste aucun sens,
03:57ça va contre la science et contre le bon sens.
03:59Marine Tendelier, on parle de cette rentrée sociale qui arrive
04:03et qui donc promet d'être rude, agitée.
04:06Il y a un mouvement populaire qui est en train de se mettre en place
04:08sous le slogan « Bloquons tout le 10 septembre ».
04:11RTL révèle ce matin la toute première enquête sur le sujet.
04:14Elle est réalisée par Toluna Harris Interactive.
04:17Avec ce chiffre, près de deux Français sur trois interrogés disent soutenir ce mouvement.
04:23Les écologistes souhaitent s'y associer, comme les Insoumis et comme le Parti Socialiste d'ailleurs.
04:29Est-ce que bloquer le pays, c'est faire avancer ou changer la manière dont il est gouverné ?
04:34Écoutez, aujourd'hui, ceux qui bloquent le pays, ils sont au gouvernement.
04:37Ce sont des macronistes, ils bloquent tout.
04:40Ils sont dans une obstruction permanente.
04:42Le président de la République, il n'a pas voulu nommer un premier ministre de la force politique
04:45arrivé en tête des législatives qu'il avait lui-même organisées.
04:48Ils font tout pour que la situation ne change pas, pour que les inégalités ne se résorvent pas,
04:52même plutôt s'accentuent.
04:56Et vous savez, les choses sont claires.
04:57Les Français, depuis dix ans, il y en a combien dont la vie s'est améliorée ?
05:01Il y en a très très peu.
05:03Et c'est simple, ils sont tous au gouvernement ou chez les très très proches amis du gouvernement.
05:07Et en fait, les Français commencent à se rendre compte.
05:09Donc il y a de la colère, il y a de la détresse.
05:12Et ce qui est assez stimulant, je devrais dire, dans cette rentrée sociale qui s'annonce mouvementée,
05:18dans la rue, dans les blocages, etc.
05:20C'est que les Français ont décidé de relever la tête.
05:23Ils ont décidé de plus laisser faire.
05:25Ils ont décidé de combattre pour leur dignité.
05:27Et c'est très très justifié.
05:30Et donc quand je vois le nombre de Français, le nombre de raisons que chacun d'entre eux a d'être en colère,
05:35et bien je me dis que c'est très bien qu'à la rentrée, il y ait autant de mobilisation possible.
05:40Dans la rue, bloquer, faire grève, il y a plein de manières de faire.
05:44Et donc voilà, qu'il y ait un gros soutien en ce moment, c'est super.
05:47C'est une très bonne nouvelle.
05:48Maintenant le sujet, c'est entre le soutien, voilà, de loin dans un sondage,
05:51quand on répond à l'enquête ou téléphone, et se mobiliser soi-même,
05:56il y a une petite différence.
05:58Et donc ce qu'on doit faire, c'est transformer ce soutien en engagement.
06:01Et voilà, j'engage tous les Français à nous rejoindre dans la rue.
06:04Ils n'ont pas obligé d'être d'accord sur tout.
06:06Mais si la colère est là, le débouché social est là, et on peut les faire tomber.
06:10On le disait, il y a d'autres mobilisations qui s'annoncent sur les retraites, l'assurance chômage.
06:14Il y aura aussi évidemment le débat sur le budget de la France pour 2026 à l'Assemblée à l'automne.
06:19François Bayrou, il l'a dit, répété, veut faire 44 milliards d'économies.
06:24Allez-vous attendre les mesures définitives, concrètes, précises du Premier ministre et du gouvernement ?
06:29Ou est-ce que d'emblée, comme d'autres, je pense aux insoumis, vous allez appeler à le censurer ?
06:34Je n'ai pas besoin d'attendre des mesures concrètes parce qu'on les a déjà tous les jours.
06:38Et que le quotidien des Français est déjà impacté par leur nullité et leur manière d'aborder les politiques sociales,
06:46qui est du robin des bois, mais à l'envers.
06:48Eux, ils prennent à tout le monde, à tous les Français, et ils redistribuent aux plus riches.
06:51Il y a un truc qui est quand même dingue.
06:53Ils ont fait 40 milliards de cadeaux fiscaux par an, 40 milliards par an, aux plus riches.
06:59Quand je vous dis 40 milliards par an, par exemple, je ne compte pas la suppression de la taxe d'habitation.
07:02Ça, c'était pour tous les Français.
07:03Ok, 40 milliards par an de cadeaux aux plus riches.
07:07N'importe quel économiste peut vous dire qu'évidemment, ça creuse la dette.
07:11Donc, la dette se creuse.
07:12Et là, qu'est-ce qu'ils disent ?
07:13Ouh là là, il y a la dette qui se creuse.
07:15Donc, est-ce qu'ils vont revenir sur leurs cadeaux fiscaux ?
07:17Pas du tout.
07:18Eux, ils disent aux Français, bah écoutez, ma bonne dame, il va tous falloir faire un effort.
07:22Et donc, on va vous supprimer des jours fériés, du chômage, des retraites.
07:26Tout ça va être impacté.
07:27Mais ne vous inquiétez pas, parce que vraiment, c'est pour votre bien.
07:30Avec l'horaire le plus compris, là.
07:31Et quand vous vous dites, mais enfin, c'est pas possible, c'est pas juste.
07:36Ça n'est pas juste.
07:37Ils vous expliquent qu'en fait, c'est trop...
07:39Enfin, voilà, c'est ça qu'il faut faire.
07:42Alors, c'est que vous n'avez pas bien compris.
07:43Parce qu'évidemment, on n'est pas assez intelligents par rapport à eux.
07:46Donc, franchement, c'est se moquer du monde.
07:48Et ça commence à se voir beaucoup.
07:50Mais ça fait des années que ça se voit.
07:51Là, la bonne nouvelle, c'est que, voilà, je pense qu'il y avait des gens qui étaient un peu sidérés, stupéfaits,
07:57qui ne savaient pas trop par quel point de prendre le truc et comment se mobiliser.
08:00Et même quand on gagne les élections, ils n'en respectent pas les résultats tout là-haut à l'Elysée.
08:06Alors, voilà, on va prendre notre destin en main.
08:07Alors, justement, Marine Tandelier, si le gouvernement Bayrou tombe,
08:11et que les Français, imaginons, sont de nouveau appelés aux urnes pour des législatives anticipées,
08:16vous réunir avec les insoumis, tiens, par exemple, est-ce que c'est encore possible ?
08:19J'ai même plus loin, si on imagine la présidentielle déjà de 2027,
08:23vous défendez voire damment l'idée d'une primaire à gauche.
08:27Jean-Luc Mélenchon ou Raphaël Glucksmann, par exemple, ils ne sont pas tout à fait favorables.
08:32Eh bien, c'est leur droit, mais je pense qu'ils n'auront pas le choix.
08:36Pourquoi ?
08:36Parce qu'une bascule fasciste est en cours, dans le monde entier.
08:42Vous savez, c'est comme ces chemins de domino qu'on fait,
08:45et puis on en fait tomber un qui fait tomber tous les autres en chaîne.
08:48Il y a même les États-Unis, c'était une démocratie, grande démocratie mondiale.
08:52On pensait, avant qu'elle a été vaccinée contre ce danger-là, elle est tombée.
08:57Et l'un des prochains dominos qui peuvent s'effondrer, c'est la France.
08:59Mais si la France bascule, c'est toute l'Europe qui vacille.
09:02C'est ça qui est en jeu, c'est historique.
09:04Et donc, quand vous êtes face à ce genre de danger,
09:06cette menace existentielle, et puis on en a une autre dont on vient de parler,
09:09c'est la crise environnementale.
09:12Vous avez un devoir moral quand vous êtes responsable politique.
09:16Et j'ai déjà entendu Jean-Luc Mélenchon, Raphaël Glouzman,
09:19dont je sais qu'ils sont viscéralement antifascistes,
09:21en parler avec beaucoup de talent, en parler avec beaucoup d'emphase.
09:24Et donc, je ne pense pas qu'au bout du bout, même s'ils ont le droit d'être candidats,
09:29de jouer leur carte stratégique, mais je ne pense pas qu'au bout du bout,
09:33ils prendront ce risque.
09:34Et donc, je les appelle à venir travailler avec nous en commun.
09:36Mais je vous dis ça avec un message d'espoir derrière.
09:39Parce qu'hier, aujourd'hui, on a été des écologistes.
09:41On a fait un meeting commun qui s'appelle « Gagner ensemble ».
09:43Et tout le monde était là, y compris la France Insoumise,
09:46y compris Place Publique.
09:47Est-ce qu'on était d'accord sur tout ? Non.
09:49Mais je pense qu'il y a un moment de gravité
09:51qui fait que, vous voyez, deux jours avant la rentrée,
09:53ces deux parties nous ont appelés en disant
09:54« C'est bon, vous avez trouvé quelqu'un ».
09:56Il y a quelque chose qui se passe, quand même.
09:58Si on imagine cette primaire, Marine Tondelier,
10:01d'un mot, est-ce que la candidate naturelle des écologistes,
10:05ça pourrait être vous ?
10:06Écoutez, ça, c'est une question qui se posera dans un deuxième temps.
10:10Mais vous la posez, vous ?
10:11Mais les écologistes, ils ont toujours été au bon endroit.
10:13Et là, pour l'instant, notre travail,
10:15c'est de sécuriser cette primaire,
10:17de faire en sorte qu'elle existe vraiment,
10:18qu'elle soit la plus large possible
10:19dans les candidatures qu'elle regroupe,
10:21mais aussi dans les Français qui disent
10:23« Tiens, ça m'intéresse, je me déplace pour aller voter ».
10:25C'est ça, mon travail.
10:26Et je compte le jouer pleinement.
10:28Mais une fois que tout ça sera fait,
10:30évidemment que cette primaire, on compte y participer.
10:32On ne va pas juste être les gentils organisateurs
10:34qui prennent les gens par la main,
10:35les mettent autour de la même table pour que ça se fasse.
10:38Et donc, on compte bien y participer.
10:40Et on ne va pas y faire de la figuration.
10:41Maintenant, savoir qui nous y représentera,
10:43ça, c'est une décision du parti.
10:45Ça se prendra démocratiquement, comme toujours chez nous.
10:48Et ce sera, voilà, d'ici le mois de décembre.
10:50Chaque heure dans son temps.
10:51Marine Tondelier, secrétaire nationale des écologistes.
10:54Merci d'avoir été l'invité de l'ETL.
10:55C'est le savant.
10:56Merci.
10:56Merci.
10:56Merci.
10:57Merci.
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