- il y a 7 semaines
Avec Max Tortel
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00:00ferme du vivant. Mais avant cela, avec vous Théo Ampillac, comment l'agriculture française a-t-elle changé ses pratiques et à quel prix ?
00:07Oui, après 1945, la France entre dans l'ère de l'agriculture intensive.
00:12Les chevaux et les pioches laissent place à la mécanisation, à l'engrais chimique, à l'élevage en bâtiments fermés.
00:18L'objectif, produire plus, plus vite, pour nourrir une population en pleine croissance.
00:23Mais cette révolution, forcément, elle a un revers.
00:26Selon le ministère de l'agriculture, depuis les années 70, près de trois quarts des exploitations agricoles ont disparu.
00:32On comptait environ 1 600 000 fermes à l'époque. Il en reste moins de 390 000 aujourd'hui.
00:39Alors, quelles sont les raisons de cette dégringolade ?
00:42Forcément, des revenus trop faibles pour les agriculteurs, obligés de mettre la clé sous la porte.
00:46A cela s'ajoute une concurrence internationale accrue, un modèle agricole qui demande toujours plus d'investissements pour rester compétitif.
00:52Malgré ce constat, l'agriculture française produit plus efficacement que jamais, mais malheureusement, avec de moins en moins de fermes pour nourrir le pays.
01:00Alors, vous en pensez quoi ? Vous êtes vous-même agriculteur ?
01:02Vous êtes vous-même en train de faire un virage pour revenir à une agriculture qui vous correspond le plus ?
01:07Ou vous n'avez pas le choix, aujourd'hui, pour arriver à en vivre ?
01:10Et vous, vous pouvez bien sûr venir nous retrouver au 0800 26 300 300 pour parler de ce qu'il est possible de faire et de ce qu'a fait notre invité Max.
01:20Max veut créer une filière paysanne où les éleveurs vivent dignement de leur travail, où le bien-être animal est une priorité, où le goût retrouve ses lettres de noblesse.
01:28Il va nous parler entre eux du cochon noir de Provence, une race ancienne avec laquelle il redonne vie avec des pratiques respectueuses.
01:38C'est une histoire de conviction de nature et de cochon heureux, mais pas seulement.
01:42Cet homme est avec nous. Bonjour Max Tortel.
01:46Bonjour Laurence.
01:47Max, merci d'être avec nous. Comment ça va ?
01:50Ça va, ça va. Je viens d'écouter le compte rendu de l'agriculture d'aujourd'hui depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
02:00C'est fidèle aujourd'hui à la réalité.
02:03Je voudrais que l'on vous rencontre, car Sud Radio vous écoupe.
02:06C'est aussi ce rendez-vous que l'on a voulu cet été pour que vous puissiez vous parler et vous raconter.
02:13J'aime bien ce mot, vous raconter.
02:15Max, vous êtes maintenant, vous avez complètement changé.
02:19Je voudrais juste, en quelques mots, vous résumiez votre parcours qui n'a rien à voir avec ce que vous faites aujourd'hui.
02:25Vous étiez avant dans la finance.
02:27Oui, je suis arrivé dans la finance parce que j'ai un père qui était dans l'agriculture et qui voulait que je fasse des études.
02:34Donc, finance, grande distribution, financiarisation de l'économie.
02:40Voilà mon secteur d'activité pendant 30 ans de ma vie professionnelle.
02:48Bon, j'ai 70 ans, donc j'ai pris ma retraite, ça fait quelques années, ça fait 5 ans.
02:55Et j'ai décidé de revenir aux sources quelques années avant ma retraite suite à une super rencontre qui m'a bien remis les choses en place dans ma tête.
03:06Qui est cette rencontre ?
03:07Eh bien, cette rencontre, c'est la rencontre de Pierre Rabhi que j'ai rencontrée début des années 2000.
03:15J'ai pu lire ses livres, j'ai pu le rencontrer, j'ai pu travailler avec lui sur des projets de centre agroécologique,
03:22toujours avec l'esprit d'entreprise qui m'est cher, mais dans une autre optique, on va dire, de vie et de cadre de vie et de société également.
03:33Vous avez rencontré Pierre Rabhi, vous qui vouliez, quand vous étiez adolescente, devenir déjà berger, même si votre papa vous en a empêché à l'époque.
03:42Vous réussissez donc à revenir à votre, je ne vais pas dire vos premières amours, mais à vos premières sensations, à vos premières évidences de métier grâce aussi à Pierre Rabhi.
03:51Oui, parce qu'il a écrit sur plusieurs ouvrages, il fait des conférences sur ce qu'est en fait les valeurs que je donne à la vie aujourd'hui.
04:01Cette valeur passe par, bien sûr, la fraternité, par la bienveillance entre nous, mais pas qu'entre les humains.
04:09Une bienveillance indispensable avec la nature, avec les animaux, avec tous ces êtres qui nous entourent et qui font que la vie est belle.
04:20La preuve aujourd'hui, il y a de plus en plus de gens qui vont à la campagne, c'est parce que quelque part, il faut revenir à ses racines que malheureusement, beaucoup ont perdues.
04:28Vous avez aussi une rencontre, une amie qui vous a un jour parlé d'une autre voie.
04:34Alors, l'autre voie, c'était justement vivre honorablement à la campagne. Je pense que vous faites allusion à cela.
04:46Et puis, vous savez, quand vous étiez, parce que vous êtes aussi passé par la grande distribution, donc vous avez vraiment vu pas mal de choses,
04:52et elle vous avait proposé, tout du moins, elle vous avait parlé d'un cabinet de patrimoine solidaire.
05:00Ah, tout à fait, c'est ce qui a amené ma rencontre avec Pierre. En fait, j'avais un cabinet de gestion de patrimoine,
05:07et je travaillais beaucoup avec le monde de la grande distribution indépendante, c'est-à-dire les intermarchés, les U, les Leclerc, etc.
05:14Et donc, cette amie, Josette, qui est sur Aix-en-Provence, là où j'habite, me dit,
05:19« Écoute, moi, je vends mon cabinet de business, de placement financier, immobilier, etc.
05:25Et je crée un cabinet d'épargne solidaire. » J'ai dit, « Qu'est-ce que c'est, cette bête ? »
05:30Et c'est là qu'elle me dit, ben, voilà, je crée le livret Agir avec le Crédit Coopératif,
05:35et une partie de ces fonds va être reversée à une ONG qui s'appelle Terre et Humanisme,
05:41qui fait la promotion de l'agroécologie, et dont le maître était Pierre Rabhi.
05:50Donc, c'est de là que j'ai connu Pierre, et c'est de là que j'ai vu qu'une autre finance existait.
05:54Et comme dit Josette aujourd'hui, il y a le bon et le mauvais argent,
05:57et essayons de cultiver le bon argent.
05:59Vous m'avez dit aussi, lorsqu'on a préparé cette émission, et ça m'a vraiment marqué,
06:03qu'à l'époque, quand vous étiez dans le milieu de la finance, de la gestion,
06:06ou même quand votre papa était déjà agriculteur, tout ce qui était après-guerre, années 60, etc.,
06:11que vous parliez d'un système totalement verrouillé, qui transformait les paysans en simples exécutants.
06:17Et c'est plus du tout...
06:18Complètement, si vous voulez.
06:20Alors, mon père n'était pas paysan, c'est mes grands-parents qui étaient paysans.
06:24Mon père était au Crédit Agricole, et je suis à l'aise pour en parler,
06:28parce qu'il était au Crédit Agricole.
06:30Mon grand-père a travaillé sur la création de la coopération et de la mutualité agricole.
06:34Et en fait, à l'époque, c'était pour permettre d'améliorer les revenus et le cadre de vie des paysans.
06:42Or, le monde de la finance s'est saisi du sujet, et on a monté un système verrouillé qui s'appelait, dans les années 70-80,
06:50l'intégration, où le paysan devenait un simple pion, un OS de l'agriculture.
06:57Ce qui a fait qu'un jour, j'ai entendu même un riche bosseron céréalier dire, n'importe comment,
07:03le monde de l'agriculture, aujourd'hui, c'est un monde de paysans dilettrés, vous n'avez qu'à voir.
07:11Donc, qu'est-ce qui se passait ?
07:13Le paysan investissait, alors c'était chez nous dans la Drôme, mais c'est aussi en Bretagne, ou dans d'autres régions,
07:19investissait sur des poulaillers immenses, des laiteries immenses, etc.
07:27Le Crédit Agricole, bien sûr, faisait des prêts bonifiés.
07:30La coopérative devait s'occuper de tout, la commercialisation, le technique, l'apport des aliments, etc.
07:37Et puis, jusqu'au jour où moi, quand j'ai fait un passage dans l'agriculture, avant d'aller dans la distribution,
07:43je leur ai dit, mais attendez, mais si demain il y a un problème, qu'est-ce qui va se passer pour ces pauvres paysans ?
07:48Eh bien, pas de problème, il n'y aura jamais de problème.
07:51Sauf qu'il y a eu une faillite, et malheureusement, aujourd'hui, il y a des suicides.
07:55Alors, quand le monde agricole est en colère, c'est parce qu'on a mis le monde agricole dos au mur.
08:00Et aujourd'hui, les solutions, on les a, ceci dit, on en parle, mais on le fait à la marge.
08:05Or, il ne faut pas faire à la marge.
08:06Aujourd'hui, il faut que ce soit l'objectif numéro un, la biodiversité, le réchauffement climatique et l'alimentation.
08:13Notre alimentation locale est une alimentation pour réapprendre aux gens à s'approprier leur assiette.
08:21Car malheureusement, pour les nouvelles générations, on a arrêté tout ça.
08:25Ce que les anciens faisaient avec beaucoup de bon sens.
08:27Max Tartel, qui est notre invité ce matin à Nord-Sud Radio, vous écoute.
08:31Après cette carrière dans l'agro-industrie, la contrôle de gestion, la finance,
08:37vous avez en 2017, après 10 ans, dans tous ces magasins et dans les magasins bio de proximité,
08:42dans lesquels vous avez aussi travaillé, vous décidez de tout vendre pour acheter une fermette près d'Aix en Provence.
08:47Qu'espérez-vous y construire ?
08:49En fait, l'idée c'était de reconstruire ce que ma grand-mère m'avait donné,
08:55c'est-à-dire un produit de la ferme, aussi bien le végétal que l'animal,
08:59mais en respectant l'environnement, en respectant la biodiversité, en respectant les animaux.
09:04Donc, j'ai deux de mes fils qui se sont lancés avec moi sur des magasins de proximité en boucherie Charcut-Tribion,
09:14sur Aix-en-Provence, ça s'appelle Le Pâturage.
09:17Et donc, nous avons décidé de travailler en circuit court,
09:22et au bout de quelques années, j'ai décidé d'élever du cochon.
09:25Mais pas n'importe quel cochon, c'est-à-dire pas ce qu'on avait sélectionné pour un élevage intensif, rapide,
09:35dans des conditions complètement déplorables d'élevage,
09:39mais en respectant ces animaux, c'est-à-dire en plein air, en pleine nature.
09:43Donc, on a créé une association avec d'ailleurs des personnes qui ont compris,
09:47dans le monde de l'agro-industrie et même de la distribution,
09:51qu'on ne pouvait pas continuer comme on le fait aujourd'hui.
09:54Et donc, on a créé une association qui s'appelle Cochons Noirs de Provence.
09:59Et aujourd'hui, on installe des jeunes dans une filière que l'on veut, bien sûr,
10:03économiquement viable pour ces jeunes qui s'installent.
10:06Et on a beaucoup de recours à la terre, comme disait Pierre Rabhi, et non pas retour.
10:11Et ce recours se traduit par de bons produits et par des conditions de vie
10:16et des conditions matérielles, on va dire, équitables.
10:22Alors, ce que je vous propose, Max, évidemment, on va développer dans quelques instants,
10:26si vous le voulez bien, ce Cochons Noirs de Provence,
10:29la façon dont vous avez remonté cette Farme du Vivant,
10:32la façon dont vous aidez les agriculteurs à s'installer, voire à se réinstaller,
10:36car vous m'avez dit que vous aimeriez que notre France compte très vite
10:40un million d'agriculteurs.
10:42On en parlait précédemment dans l'émission avec Pierre Bond qui a connu la France
10:47où il y avait 4 millions d'agriculteurs.
10:50Mais juste avant, je voudrais qu'on accueille Marlène qui est avec nous au 0826 300 300.
10:54Je vous invite à faire comme Marlène, je sais qu'il y a Élise aussi qui veut interagir avec nous en direct.
10:59Zach vous attend au standard.
11:00Si vous aussi, vous voulez témoigner, vous êtes vous-même agriculteur ou pas.
11:04Et si vous voulez poser des questions, intervenir, réagir, témoigner sur ce sujet,
11:09vous êtes les bienvenus.
11:10Bonjour Marlène.
11:11Bonjour Brigitte, bonjour.
11:13Moi c'est Laurence.
11:15Ah c'est Laurence, bon.
11:16Il n'y a pas de souci.
11:18On embrasse Brigitte qui profite de ses vacances.
11:20Voilà, oui, allez en vacances.
11:22Alors écoutez, moi ça tombe très très bien parce que votre intervenant là,
11:26moi je suis dans les années 68, vous savez, c'était les chèvres, la logevres, retour à la terre, etc.
11:32Et puis je me suis énormément intéressée, entre guillemets, aux soigneurs de terre.
11:37Et alors je voudrais conseiller deux films pour les gens qui sont justement en quête de sens,
11:43comme disait votre invité, Max Tartel.
11:47Votre invité.
11:48Et figurez-vous qu'en 2015, il y a un film qui s'appelle Enquête de sens,
11:54qui est sorti et justement l'un des deux acteurs...
11:59Protagoniste, oui.
12:01Protagoniste, oui.
12:02C'était justement quelqu'un qui était dans la finance, un jeune dans la finance et son camarade.
12:08Ils sont partis à travers le monde en quête de sens.
12:12Et voilà, il a quitté la finance, il était des traders et tout ça, voilà.
12:19Bref, et après, il y a eu quelques années après, pour moi, le premier film de 2015, Enquête de sens, c'est La quête.
12:27Et après, il y a eu le film de Cyril Dion avec Mélanie Laurent, il doit le connaître, votre invité,
12:33puisque Cyril Dion, c'est le successeur de Pierre Rabhi.
12:38Et ce film, Demain, c'est les pistes.
12:41Alors vous avez Enquête de sens, qu'il faut regarder en premier,
12:44et puis après, le film Demain, parce que le film Demain, c'est pareil,
12:48Mélanie Laurent, elle part dans le monde entier,
12:50voir les pistes, les choses qui marchent,
12:53avec les gens qui font des choses,
12:56mais à travers le monde, qui font des choses et qui sont des soigneurs de terre.
12:59Et si on est soigneur de terre, on se soigne nous-mêmes.
13:03Max, très très beau, merci Marlène.
13:05Restez avec nous, Max.
13:07Votre réaction par rapport au témoignage et à l'apport de Marlène
13:09sur l'antenne de Sud Radio dans les Routes de l'été ?
13:12Écoutez, Cyril Dion, c'est la nouvelle génération.
13:15Donc le film Demain, c'est le film des bonnes nouvelles.
13:19C'est-à-dire que le domaine du possible, comme disait Pierre, existe.
13:23Il faut simplement que l'être humain le veuille.
13:27Et quand on voit la tournure des événements au niveau international aujourd'hui,
13:31et qu'on est en train de refaire la guerre comme en 1914,
13:34on se dit, mais est-ce que l'homme a un cerveau ?
13:37Est-ce que l'homme ne pense pas que la priorité des priorités, au lieu de s'entretuer,
13:41c'est tout d'abord de prendre soin de la terre ?
13:45Allez dans un champ, quand vous êtes en voiture dans la campagne,
13:49mettez-vous à quatre pattes, cherchez les vers de terre,
13:52et vous verrez que l'agriculture industrielle a tué la terre.
13:55Et Pierre, le dernier livre qu'il a écrit était sur Gaïa.
14:00Gaïa, pour ceux qui ne savent pas, c'est la déesse grecque de la terre,
14:05la terre nourricière.
14:06Si nous oublions que la terre doit nous nourrir, pas doit nous nourrir,
14:10nous nourrir, nous allons disparaître.
14:13Pierre le disait, mais il a 100% raison.
14:16Moi j'ai cinq enfants, aujourd'hui quatre petits-enfants,
14:19demain j'en aurai encore, ok, je le souhaite.
14:22Eh bien, il est temps de penser à eux, il est temps de penser à eux.
14:25Donc, arrêtons d'acheter de la viande à 5 euros du kilo.
14:29Arrêtons d'aller dans des grands magasins
14:32sans savoir ce que nous mettons dans notre assiette.
14:35Et pour ça, il faut prendre soin de la terre
14:37et prendre soin de nos paysans.
14:39Ah bah tiens, on va continuer d'en parler.
14:41Moi je suis d'accord, Max Tartel, prenons soin de nos paysans.
14:44Restez avec nous, Max, on continue d'en parler juste après la pause.
14:46Merci beaucoup à Marlène d'être intervenue
14:49et d'avoir donné aussi ses beaux conseils,
14:51tout du moins ses films à regarder de nouveau.
14:53Avec vous, Max, votre objectif est clair.
14:56Vous voulez créer une filière où des jeunes,
14:58ou peut-être moins jeunes en reconversion,
15:00puissent s'installer sans galérer,
15:01tout en gagnant correctement leur vie.
15:03On va en parler en détail parce que c'est ça.
15:05Sauvons aussi nos paysans, c'est important.
15:07Et vous continuez de réagir au 0826 300 300
15:10ou sur la page Facebook de Sud Radio.
15:12Sud Radio vous écoute dans les routes de l'été.
15:14Ça continue dans quelques instants.
15:17Sur les routes de l'été, Sud Radio vous écoute.
15:20Et dans les routes de l'été, je vous rappelle que nous sommes
15:22avec Max Tortel, route de l'été,
15:24qui commence par ce rendez-vous Sud Radio vous écoute.
15:27Un rendez-vous que nous avons voulu pour vous écouter,
15:30que vous puissiez vous exprimer, vous raconter également.
15:32Max Tortel, c'est un homme qui a décidé en 2017,
15:36après plus de 10 ans d'une vie incroyable,
15:39totalement différente dans la finance, dans la gestion,
15:42dans la grande distribution, dans les magasins bio de proximité.
15:44Il a ouvert une fermette, il a acheté une fermette
15:47près d'Aix-en-Provence, il est revenu à ses racines premières
15:50avec ses enfants, ils ont monté tout cela.
15:53Et puis maintenant, Max qui est avec nous au 0826 300 300
15:56nous raconte comment vous avez réussi à monter
15:59cette opération sur le cochon noir de Provence
16:03et comment vous voulez aider les agriculteurs
16:06à s'installer de nouveau et à vivre dignement de leur métier.
16:10C'est vraiment le but premier, le bien-être animal
16:13et le bien-être aussi de ceux qui les élèvent.
16:17Max ?
16:17Oui, tout à fait.
16:20Pour que le paysan soit bien à sa tête,
16:21je pense que quand il est éleveur,
16:23il a besoin aussi d'avoir des animaux qui sont bien.
16:25Et si aujourd'hui on a des malheurs dans le monde agricole,
16:28c'est parce que le paysan adore ses bêtes,
16:30mais qu'on oblige, le système oblige à des élevages industriels
16:34où le paysan perd le lien avec l'animal.
16:38Et ça, c'est une catastrophe.
16:39Donc, nous, nos cochons, ils sont en pleine nature.
16:44Il n'y a que 10 cochons à l'hectare.
16:47Et bien sûr, on a forcément des problèmes économiques
16:49pour arriver à faire ça parce qu'il faut des terres.
16:52Or, aujourd'hui, le foncier est cher,
16:54surtout dans le sud de la France
16:55puisque le soleil a fait monter les prix.
16:56Et que derrière, il faut trouver des terres.
16:59Mais on a des solutions.
17:01On a des solutions parce qu'au Moyen-Âge,
17:03le cochon allait à la glander.
17:06C'est-à-dire, quand arrivait l'automne,
17:08le porcher amenait le cochon dans les bois
17:11pour manger des glands et faire un jambon,
17:13une viande d'exception.
17:16Or, aujourd'hui, nous avons des bois
17:18dans le sud de la France.
17:19Et même ailleurs, bien sûr.
17:21Et malheureusement, nos bois brûlent aujourd'hui.
17:23Or, ce cochon, qui est un débroussailleur
17:26différent, mais au même titre que la brebis
17:30ou la chèvre,
17:33a la possibilité de nettoyer le bois.
17:35Et en plus, économiquement,
17:37on a la possibilité de refaire vivre
17:40les bois à travers les animaux
17:43et à travers l'élevage de cochons noirs.
17:45Donc, aujourd'hui, nous avons un projet
17:48qui est double.
17:50Le projet numéro un, c'est le silvopastoralisme.
17:52Et dans le département du Var, par exemple,
17:56qui est un des départements
17:57le plus boisé de France,
18:00vous avez beaucoup de vignes.
18:01Donc, en parenthèse,
18:02l'autonomie alimentaire est complètement nulle.
18:05À part devenir alcoolique
18:06et boire du vin tous les jours,
18:08c'est compliqué pour trouver des légumes
18:10et pour trouver de la poignée,
18:12du poulet, etc.
18:13Max, les viticulteurs reviennent quand même
18:15de plus en plus à la polyculture.
18:17Je me permets...
18:18Il y a quand même un mouvement
18:19vers la polyculture,
18:20y compris du côté des viticulteurs.
18:21de Provence aussi.
18:23Ah ben, c'est parce qu'ils vont être obligés
18:25et parce que malheureusement,
18:27la crise du vin est là
18:27et elle ne va pas s'arranger.
18:29Et aujourd'hui, heureusement
18:31qu'on a des viticulteurs intelligents
18:32et que ces viticulteurs pensent
18:34à faire autre chose que tout à fait,
18:36que de la vigne.
18:38D'ailleurs, aujourd'hui,
18:38on développe avec l'Association française
18:40d'agroforesterie
18:41de la diversité, on va dire,
18:46végétale,
18:47où on peut faire de la vigne,
18:48on peut faire comme faisaient les anciens.
18:50Il y avait des fruitiers de vigne,
18:52donc des arbres fruitiers,
18:53pour faire moins de quantité,
18:56mais plus de qualité.
18:58Et je peux même vous dire
18:59qu'aujourd'hui,
19:00j'ai un grand domaine
19:01de la vallée du Rhône très connu
19:02qui nous a contactés
19:03pour mettre des petits cochons.
19:05Ils ont fait des tests,
19:06mais bon,
19:06ils ont besoin d'améliorer,
19:08on va dire,
19:08le concept,
19:09pour mettre des cochons,
19:12qu'on peut mettre aussi des brebis,
19:14après la vendange,
19:15pour régénérer le sol
19:16et pour nettoyer les vignes.
19:18Donc, il y a plein,
19:19plein de choses à faire,
19:20mais le monde agricole,
19:22les chambres d'agriculture
19:23doivent changer de viseur
19:24et doivent changer de cap.
19:26Max,
19:26et ça, ce n'est pas facile.
19:27Alors, en même temps,
19:29vous êtes partie de ces hommes
19:30et ces femmes
19:31qui peuvent faire changer les cap.
19:32Évidemment,
19:32le monde ne s'est pas fait en un jour,
19:34mais je voudrais accueillir Élise
19:35et ensuite Alain
19:36au 0826-300-300
19:38Élie, je crois qu'elle veut
19:39vous dire quelque chose de gentil
19:40et Alain,
19:40alors,
19:41je suppose que ce sera méchant,
19:42ça sera peut-être un peu différent,
19:43mais c'est bien d'avoir un débat aussi
19:45sur l'antenne de Sud Radio.
19:46Bonjour Élise.
19:47Oui, bonjour Laurence.
19:48Bonjour à votre invité
19:49à qui je vois une admiration extraordinaire.
19:53J'ai 10 ans de moins que lui,
19:54mais je ne me sens absolument pas capable
19:55de faire ce qu'il fait
19:57et pourtant,
19:58je suis très admirative.
19:59Donc, bravo à vous.
20:01Je valide, bien sûr,
20:03tout ce qui vient d'être dit.
20:05Après,
20:05c'est dans ma politique d'achat,
20:07en fait,
20:08si je puis dire,
20:09depuis très longtemps,
20:13je dis toujours
20:13que ma meilleure carte d'électeur,
20:16c'est ma carte bancaire.
20:17Et encore,
20:17je n'utilise pas de carte bancaire,
20:19j'utilise des espèces.
20:20Mais moi,
20:21j'achète mes produits
20:23en petite quantité.
20:25On n'a pas besoin de manger
20:26des caddies surchargés de choses.
20:28Mais j'achète toujours
20:29de qualité,
20:30des aliments
20:31de tout petits producteurs
20:33autour de chez moi.
20:35Et que ce soit,
20:36alors,
20:36pas dans la viande,
20:37parce que personnellement,
20:38depuis quelques années,
20:39j'ai renoncé à manger de la viande
20:41en regard des conditions
20:44de délâge,
20:45mais aussi,
20:46et je déteste ce terme-là,
20:48mais d'abattage.
20:50Et moi,
20:51je ne peux pas.
20:52C'est devenu totalement rédhibitoire.
20:54Donc,
20:54je ne préfère me passer de viande.
20:56Je n'ai jamais mangé de poisson,
20:58donc c'est encore un autre débat.
21:00Mais moi,
21:00j'ai vécu,
21:01j'ai eu cette chance,
21:02j'ai eu des grands-parents.
21:04Alors,
21:04ils n'étaient pas du tout agriculteurs,
21:05mais on était à la campagne,
21:07on était dans des villages.
21:08Dans le village,
21:09il y avait quatre fermes.
21:10On n'était pas plus de 500 habitants,
21:12mais il y avait quatre fermes.
21:13Donc,
21:13on avait tout à disposition.
21:15Mon grand-père avait lui-même
21:16des lapins,
21:17des poules,
21:18un cochon,
21:19quelques brebis.
21:21Et on mangeait sur le...
21:25beaucoup,
21:26essentiellement,
21:26sur ce qui était vendu.
21:28Moi,
21:28les grandes surfaces,
21:28j'ai peu connu ça.
21:31Après,
21:31Elise,
21:32il y a une histoire d'époque aussi,
21:33c'est-à-dire que les grandes surfaces,
21:34c'est arrivé,
21:35je crois,
21:36qu'il y a 60 ans,
21:37où Carrefour a monté
21:39sa première grande surface.
21:40On est dans l'Île-de-France.
21:42Je crois que c'était Leclerc,
21:43moi,
21:43qui avais commencé
21:44à développer ça.
21:46Non,
21:46non,
21:46c'est Carrefour qui a monté...
21:47Attention,
21:48je dis non
21:49et je m'en excuse
21:50si je me trompe.
21:51C'est où ?
21:52C'est pas
21:53Sainte-Geneviève-des-Bois,
21:54mais c'est pas...
21:54Bon,
21:54ça serait peut-être bien
21:55Sainte-Geneviève-des-Bois
21:56en sud-Île-de-France.
21:57Mais voilà,
21:58là,
21:58on est dans les années,
21:59donc il y a 50 ans,
21:5960 ans.
22:00Ce que je veux dire par là,
22:01sans même parler d'histoire
22:02de la grande distribution,
22:03parce que c'est pas ça
22:04notre intérêt aujourd'hui,
22:05mais j'entends ce que vous dites,
22:06Élise,
22:07évidemment,
22:07j'entends et j'aime beaucoup
22:08ce que nous dit Max,
22:09mais on est aujourd'hui
22:1068 millions d'habitants.
22:13C'est-à-dire,
22:13comment on fait ?
22:14Oui,
22:14quand vous étiez jeune,
22:15je sais pas,
22:16vous avez dit que vous avez
22:1710 ans de moins que Max,
22:18donc vous avez à peu près 60,
22:19c'est ça ?
22:19Dans les années 60,
22:21enfin 60-70,
22:22on n'était pas autant.
22:23Voyez ce que je veux dire,
22:24Élise et Max,
22:25c'est pas si simple que ça
22:27de revenir à quelque chose
22:28d'aussi beau que...
22:30Parce qu'il y a quand même
22:30beaucoup,
22:31beaucoup de gens,
22:32moi je vois les réactions
22:32sur Facebook,
22:33on a,
22:34je crois que c'est Hervé
22:35qui dit,
22:35ben ouais,
22:36mais quand on habite en banlieue
22:37et qu'on a un salaire d'ouvrier,
22:38on peut pas s'acheter de la viande bio,
22:40on peut pas s'acheter Didier,
22:41pardon.
22:42Didier qui dit,
22:42impossible de revenir en arrière
22:43car nous les ouvriers
22:44qui vivons en ville,
22:45nous n'avons pas les moyens
22:46d'acheter des produits bio
22:47ou en circuit court.
22:48Vous en pensez quoi Max ?
22:50Ah ben j'en pense tout simplement
22:51qu'il faut rééquilibrer les choses
22:53et qu'en fait,
22:55il faut pas oublier
22:55que 25% du gaspillage alimentaire
22:57se fait à la base au départ.
23:00Donc bien sûr qu'il y a la ville
23:01et que c'est pas toujours facile
23:02de faire du local
23:03et de manger local,
23:05mais c'est la priorité.
23:07Déjà,
23:07il y a de plus en plus de gens
23:08qui cultivent leur jardin
23:09même sur une terrasse,
23:11ok ?
23:11Donc déjà,
23:12vous faites forcément des économies.
23:14Bon,
23:14tout le monde n'a pas la main verte,
23:15je vous l'accorde,
23:16ok ?
23:17Mais dans tous les cas de figure,
23:18il faut qu'il y ait une volonté
23:19qui soit politique,
23:20politique locale d'ailleurs,
23:22pas forcément politique nationale,
23:23ou internationale,
23:25pour dire,
23:26d'ailleurs c'est à la mode
23:26puisqu'aujourd'hui,
23:27on nous dit qu'il faut avoir
23:31la souveraineté alimentaire,
23:33la loi EGalim, etc.,
23:35qu'on ne respecte absolument pas,
23:37ok ?
23:37Donc commençons déjà
23:38par le commencement.
23:39Commençons par les cantines scolaires.
23:41Commençons déjà
23:42à faire 40% de bio
23:43et de local,
23:46ce qui est loin d'être le cas.
23:47Mais si déjà,
23:49c'était presque obligatoire
23:50pour nos politiques locaux,
23:51eh bien,
23:52on pourrait avancer.
23:53Heureusement,
23:54il y a des responsabilités
23:56et qui vont dans le bon sens.
23:57Bien sûr.
23:58Donc,
23:58il faut savoir que déjà,
24:00à la cantine,
24:01avec des prix de cantine,
24:04de 2 euros,
24:052,50 euros,
24:06on arrive à faire du bio.
24:08Et je suis d'accord
24:09avec la dame tout à l'heure,
24:10il ne faut pas manger
24:10de la viande tous les jours.
24:11Non, non.
24:12Après,
24:12il y a le respect,
24:13le bien-être animal,
24:14c'est un sujet.
24:15D'ailleurs,
24:17vous le mettiez sur vos boucheries
24:18en 2008,
24:20je vais donner la parole
24:20à Alain,
24:21parce que le temps court
24:22et Alain est également
24:22au standard sur Sud Radio
24:23pour réagir à ce qui se dit
24:25sur Sud Radio,
24:26vous écoute,
24:27vous disiez en 2008,
24:28Max,
24:28vous écriviez déjà
24:29sur vos boucheries
24:30manger moins de viande,
24:31parce qu'il vaut mieux
24:33en manger moins
24:33et en manger évidemment mieux.
24:35Alain, bonjour.
24:36Merci à Élise
24:36d'avoir été avec nous.
24:37J'accélère un peu le mouvement
24:38puisque la montre
24:39tourne trop vite.
24:41Alain, bonjour.
24:42Oui, bonjour.
24:43Vous êtes agriculteur,
24:44vous, en Dordogne.
24:45Je suis agriculteur,
24:46en Dordogne, oui.
24:47Merci d'écouter Sud Radio
24:48et de nous appeler.
24:49Vous voulez partager
24:50une réalité aussi ?
24:53Je veux partager une réalité
24:54que malheureusement,
24:56la société a perdu
24:58les vraies raisons,
25:00les vrais problèmes
25:01de l'agriculture
25:02qui ne sont pas du tout
25:03ce qui a été exprimé.
25:04J'en suis désolé et narré.
25:06Nous subissons
25:08les choix et les décisions
25:10des mondes politiques
25:11et du monde
25:12de la grande surface.
25:14Voilà.
25:15En fait,
25:16le monde politique
25:17a opté et a acté,
25:18et vous le savez mieux que moi,
25:20il a acté depuis 40 ans
25:21la mondialisation.
25:23Tous les jours,
25:24un peu plus
25:24et encore un peu plus.
25:26Ce qui fait que nous,
25:27aujourd'hui,
25:27le prix net
25:29payé
25:30à l'agriculteur
25:31est celui
25:31des années 1980.
25:33Imaginez,
25:35il y a 40 ans
25:35de charges en plus.
25:38Je ne sais pas
25:38si vous rendez-vous
25:39si demain,
25:40je demande aux salariés
25:41de vivre
25:42avec leur salaire
25:43des années 80,
25:44je peux vous dire
25:45que ça va être difficile.
25:47Et à côté de ça,
25:49on nous explique
25:50une image
25:51d'épinage
25:52de l'agriculture,
25:53mais on n'a pas
25:54d'agriculture industrielle
25:55en France.
25:56Ce n'est pas vrai.
25:56une agriculture industrielle,
25:59c'est 20 000 vaches,
26:00c'est 30 000,
26:0140 000 hectares.
26:03Regardez le monde,
26:04ouvrez les yeux.
26:05On est des petits jardiniers,
26:07on est obsolètes.
26:08On est tellement obsolètes
26:10qu'on ne peut même plus
26:11avoir de prix.
26:12On ne peut même plus produire.
26:1350% de nos productions,
26:15à peine,
26:17enfin,
26:1750% de l'alimentation
26:18vient des Français,
26:20des producteurs français.
26:20on importe la moitié.
26:22Et à la vitesse
26:23où les gens réfléchissent,
26:25imposent le bio,
26:26imposent tout,
26:27on va purement
26:28et simplement
26:29disparaître.
26:31Vous n'aurez que des friches.
26:33Vous allez vers ça.
26:35C'est malheureux
26:35ce que je vous dis,
26:36mais vous ne comprenez pas
26:37que pour vivre,
26:38pour extraire un revenu,
26:40on va dire,
26:40aller de 1 000 euros
26:41à un agriculteur,
26:43il faut faire
26:43un sacré chiffre d'affaires.
26:44quel que soit
26:46notre parcours technique,
26:47qu'il soit conventionnel,
26:48bio ou pas.
26:49Alain,
26:49vous êtes agriculteur,
26:51c'est quoi votre spécialité ?
26:53Je fais des céréales
26:53et je fais du verre
26:54en van direct
26:54depuis 35 ans.
26:55D'accord.
26:56Max,
26:57je voudrais que vous réagissiez
26:58pour terminer notre rendez-vous.
26:59Il nous reste à peine
26:592 minutes.
27:01Je suis d'accord
27:02sur une partie
27:02de ce que vient de dire Alain
27:03et sur une autre,
27:04je ne suis absolument pas d'accord.
27:06Là où je suis d'accord,
27:06c'est que malheureusement,
27:09comme je l'ai d'ailleurs
27:09dit tout à l'heure,
27:11on ne défend pas
27:12le revenu du paysan.
27:13Et je vais donner un exemple
27:14pour aller dans le sens d'Alain.
27:17Le revenu moyen
27:18de maraîcher en France
27:19qui va faire
27:19entre 50 et 60 heures
27:21de travail par semaine
27:23est de 800 euros.
27:25C'est scandaleux.
27:26C'est scandaleux.
27:27Et aujourd'hui,
27:29des jeunes
27:30qui veulent s'installer,
27:31faire des reconversions,
27:33s'installent en priorité
27:34en maraîchage.
27:35Pourquoi ?
27:36Parce qu'ils arrivent,
27:37ils n'ont pas de foncier.
27:38Donc on leur dit
27:39avec la permaculture,
27:41ça va un peu
27:42à l'envers
27:43de ce que je disais tout à l'heure
27:44sur Pierre Rabhi,
27:45sur le mouvement de demain,
27:46etc.
27:47Mais vous m'avez tout à l'heure
27:48dit à juste titre
27:49qu'il fallait nourrir
27:51la planète.
27:52OK ?
27:53Et donc déjà,
27:54chez nous,
27:54il faut nourrir
27:5460 millions d'habitants.
27:5568 millions.
27:5768 millions.
27:5868, oui.
27:59Donc il est temps
28:00de raisonner
28:01une agriculture,
28:03on va dire,
28:04pour nourrir
28:04le plus grand nombre
28:05de personnes,
28:06mais par contre,
28:07qu'il soit,
28:08et là je ne suis pas d'accord
28:09avec Alain,
28:10il faut dire stop
28:11à la mondialisation.
28:12On est bien d'accord.
28:13Pas si simple que cela,
28:14effectivement,
28:15mais en tout cas,
28:15et pour conclure,
28:16malheureusement,
28:17Max,
28:17puisque le temps
28:17est arrivé bientôt
28:19à la fin,
28:20vous avez monté
28:21le cochon noir de Provence
28:22et vous montez
28:22cette filière
28:23de la ferme vivante.
28:24On peut vous retrouver
28:25sur le cochon noir de Provence
28:28si l'on veut s'installer,
28:30puisque vous aidez aussi
28:31les jeunes en reconversion.
28:33On peut conclure
28:34en disant cela,
28:35puisque malheureusement,
28:35dans 30 secondes,
28:36tout est terminé.
28:37Je vois que le retourne.
28:38Donc, si vous voulez,
28:39nous, l'objectif,
28:40c'est d'installer
28:41des paysans
28:42pour avoir une activité
28:44qui soit viable
28:45et qu'ils soient heureux.
28:47Donc, on les accompagne
28:48pour trouver des terres,
28:49on les accompagne
28:50pour démarrer
28:51et on les accompagne
28:53sur un plan technique
28:53et sur un plan économique.
28:55Et l'objectif,
28:56pour conclure,
28:57c'est de supprimer
28:58les intermédiaires
28:59et de perdre des économies
29:01et supprimer
29:01le gaspillage.
29:02Merci beaucoup.
29:03Max Tartel était avec nous
29:05et je vous invite
29:05à aller sur Internet
29:06le cochon noir de Provence.
29:09Sud Radio.
29:10Sud Radio.
29:10Parlons vrai.
29:11Parlons vrai.
29:11Sud Radio.
29:12Parlons vrai.
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