Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • il y a 2 mois
Pris dans le vertige de tant d’années d’irrésolution, de procrastination et d’errances managériales, voilà donc le gouvernement dos au mur, sur le rendez-vous électoral d’octobre 2025, menacé de partout, confronté à l’hypothèse désormais de moins en moins surréaliste, de se voir sortir de la position centrale qu’il occupe depuis une quarantaine d’années.
La relance en février dernier, dans une évidente précipitation, des travaux du Programme spécial de reconstruction et de développement de la Région de l’Extrême-Nord, au Ministère de l’Economie, faisant l’annonce du début d’investissement de 600 milliards, dans une enveloppe globale de 1 200 voire 1 600 milliards était ainsi le clair signal de la débandade d’un gouvernement qui s’est longtemps menti à lui-même.
Cela, au bout de 07 années d’un discours prononcé sur les mêmes terres arides de la Région, pourtant censé être refondateur d’une alliance accoucheuse de transformation sociale.
Depuis le temps, rien ou presque n’a germé de terre.
Le tronçon Mora-Dabanga-Kousséri reste le même mur de lamentations, sur lequel s’écoule jusqu’à ce jour, l’immense rivière de sueurs, de larmes et de sang de tous ces pauvres gens que le Cameroun a oubliés.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Sous-titrage Société Radio-Canada
00:30Pris dans le vertige de tant d'années d'irrésolution, de procrastination et d'errance managériale,
00:39voilà donc le gouvernement dos au mur sur le rendez-vous électoral d'octobre 2025,
00:44menacé de partout, confronté à l'hypothèse désormais de moins en moins surréaliste,
00:48de se voir sortir de la position centrale qui l'occupe depuis une quarantaine d'années.
00:52La relance en février dernier, dans une évidente précipitation des travaux du programme spécial de reconstruction et de développement de la région de l'extrême nord,
01:03au ministère de l'économie, faisant l'annonce du début d'investissement de 600 milliards dans une enveloppe globale de 1 200, voire 1 600 milliards,
01:12était ainsi le clair signal de la débandade d'un gouvernement qui s'est longtemps menti à lui-même.
01:16Le président de la République a décidé d'un programme dont l'évaluation au départ porte sur à peu près 1 800 milliards de francs CFA.
01:26Nous souhaitons que chacun retienne qu'à ce stade, le plan de son excellence Paul Biya est mis en exécution d'une manière hautement satisfaisante.
01:38600 milliards de francs CFA ont déjà été sécurisés et même en partie utilisés pour la réalisation des infrastructures prioritaires,
01:49des infrastructures attendues, des infrastructures souhaitées par les populations,
01:54en même temps que des actions sont conduites pour améliorer le vécu.
01:59Les conditions de vie des populations, par la reconstruction des centres de santé, des écoles,
02:09par la réalisation des activités socio-économiques de soutien.
02:14Cela au bout de cette année d'un discours prononcé sur les mêmes terres arides de la région,
02:20pourtant censé être refondateur d'une alliance accoucheuse de transformation sociale.
02:24Vous ne manquez pas d'atouts.
02:29Dans le domaine de l'énergie, les anciens barrages hydroélectriques seront remis à niveau.
02:40D'autres entreront en service.
02:44Des installations solaires plus faciles à mettre en œuvre viendront les compléter.
02:54Vous disposerez ainsi de l'énergie indispensable à l'électrification des zones rurales et au fonctionnement de vos industries.
03:09Tout laisse penser que votre sous-sol est riche en minerais et en pétrole.
03:15Depuis le temps, rien ou presque n'a germé de terre.
03:22Le tronçon Moura-Dabanga-Kousseri reste le même mur de la montation sur lequel s'écoule jusqu'à ce jour l'immense rivière de sueur,
03:30de l'armée de sang de tous ces pauvres gens que le Cameroun a oubliés.
03:34Entre temps pourtant, prenant conscience de la gravité de la situation sur cette route,
04:03dont l'État est en aggravation continue depuis 2010, soit 15 ans à ce jour,
04:08le secrétaire général de la présidence a fait l'annonce d'un début de travaux dans l'urgence au cours du mois de février 2025.
04:15Mais depuis, rien de visible sur le terrain.
04:18Il en va ainsi sur tous les aspects de la vie sociale, dont l'éducation,
04:22où de nombreuses écoles sont quasiment abandonnées,
04:25comme ici au lycée bilingue de Djefatou, à quelques 25 kilomètres de la ville de Garoua.
04:29Vous voyez, la réalité est là, parce que nous n'avons pas de bâtiment.
04:35Vous voyez l'état du bâtiment en matériel provisoire.
04:40Et comme aujourd'hui, il y a eu une grande pluie, les élèves ne pouvaient pas rester là,
04:44sous les intempéries.
04:46Ils ont préféré repartir à la maison.
04:49Et quelques élèves sont restés.
04:52Voilà la réalité.
04:53Je suis là pour faire inscrire les enfants, comme vous voyez.
04:57Il est déjà presque 11 heures.
05:00Il y a 7 heures où on n'a personne, parce qu'il vient de pleuvoir.
05:04Et actuellement, on ne voit personne.
05:06Les professeurs ne sont pas là.
05:07Et c'est maintenant que les élèves viennent en classe à 11 heures.
05:11Vraiment, je suis déçu et je ne sais pas.
05:13Parce que je voudrais que le gouvernement aussi essaie un peu de nous regarder de ce côté-là.
05:21Et je parle au gouvernement d'émergence 2035.
05:25Et nous voulons aussi être dans cette émergence-là.
05:28Ici, au CEC de Djefatou, on n'a pas de bâtiment.
05:33Quand il pleut, il n'y a pas de bâtiment.
05:34Une situation générale, justifiant du placement de l'ensemble des trois régions en statut de zone d'éducation prioritaire,
05:55c'est-à-dire à performance scolaire médiocre.
05:58Chose que reconnaissait en son temps Isatiro Mabakari,
06:01siégeant alors au gouvernement et participant à une émission de télévision grand public.
06:06Nous avons reçu tout ce qui peut être reçu.
06:09Mais nous disons aujourd'hui que nous n'en avons pas assez.
06:13Parce qu'il y a des pans importants.
06:15Vous savez, lorsque je suis en campagne,
06:18et qu'on me montre nos enfants,
06:2150, 60, 70, 80,
06:23assis à même le sol,
06:24l'ardoise sur les genoux.
06:28Lorsque je vois ceux de nos enfants,
06:30qui, à la recherche de l'eau,
06:31sont engloutis par le sable et autres.
06:34Je dis simplement, il y a quelque chose qui ne va pas.
06:37Il est donc question pour nous de rappeler à l'exécutif
06:40que ces enfants que vous voyez
06:42n'ont aucune chance demain
06:44d'être des architectes, des bâtisseurs de cette nation.
06:46C'est pour ça dont une attention particulière
06:48doit être apportée
06:51à la formation de la jeunesse.
06:52C'est donc cette région,
06:58longtemps méprisée et maltraitée,
06:59que des voix de plus en plus indociles
07:01se sont faites entendre,
07:02certaines quelquefois prétendent découdre,
07:05carrément,
07:05comme on peut le voir ici
07:07dans les grandes manifestations de protestation
07:09qui ont rassemblé des milliers de femmes,
07:12d'enfants et d'hommes en colère
07:13contre la création d'un parc naturel
07:15dans la zone de Kaelé et Guididis
07:17en février dernier.
07:19Vous avez jugé la fonction publique
07:21comme une affinité familiale.
07:23Vous voyez ?
07:24Nous avons accepté maintenant la terre.
07:29Et maintenant, vous nous jugez encore
07:31étant de mauvais emplacements.
07:34On part encore où ?
07:35Amenez-nous alors maintenant les avions.
07:39Peut-être les autres pays
07:40qui peuvent vraiment nous prendre en charge.
07:43Nous accueillir comme étant aussi des Africains.
07:45S'il y a des engins ou bien des véhicules
07:49qui peuvent venir pour nous prendre,
07:50actuellement, on peut aussi,
07:52on peut vous laisser le pays là.
07:54On revendique nos droits.
07:55Nos parents sont morts ici
07:57et nos grands-parents sont morts ici.
07:59Et aujourd'hui, on te dit de quitter comme ça.
08:01Mais ça ne nous plaît pas.
08:05Événements inattendus
08:06qui ont forcé le ministre
08:07de l'administration territoriale,
08:09autant que le secrétaire général de la présidence,
08:12à prendre immédiatement le chemin
08:13pour venir répéter ici
08:14des phrases trop longtemps entendues
08:16et sans effet sur l'avis des gens.
08:18Je vous ai écouté rééluusement.
08:23Nous avons pris une note
08:25de toutes les répréminations
08:29et des problèmes qu'on pose à ce cas-là.
08:34Mais comme c'est le chef d'État
08:35qui m'a envoyé en mission,
08:39la première information,
08:40c'est au chef d'État
08:41dont nous allons faire le rapport
08:44au chef d'État.
08:48Et vous savez bien que ce chef d'État
08:50qui définit la politique de la nation.
08:53Et vous allez donc attendre
08:54les comptes directives du chef d'État.
08:57Pour l'instant,
09:02nous disons, il faut avoir heureux
09:03les avisants de la paix
09:05parce qu'ils seront à bénéfice de Dieu.
09:07A notre connaissance,
09:09en octobre,
09:12ELECAM n'organise pas
09:13le concours d'entrée à l'INJS.
09:17ELECAM n'organise pas
09:18le concours d'entrée
09:19à l'Africa Boxe
09:21ou à l'Africa Lute.
09:25ELECAM organise
09:26l'élection présidentielle.
09:29Des visites sur le terrain
09:38de ce type
09:39auront donc beau avoir eu lieu
09:40et d'autres réunions
09:41à Yaoundé
09:42sur les tapisseries fines
09:43de ministères
09:44que pour les populations
09:45de l'extrême nord
09:46comme du nord,
09:47le temps des illusions
09:47est passé.
09:51Sur le temps,
09:52Paul Biya
09:52a presque totalement
09:53épuisé le capital confiance
09:54que les populations
09:55de ces régions
09:56avaient en lui,
09:57abandonné
09:58qu'elles se sentent
09:59entre le ravage
10:00des inondations
10:00comme ici lors
10:01de la grande saison
10:02des pluies de septembre 2024
10:03et la sécheresse
10:05de ces pénuries alimentaires
10:06durant la saison
10:07qui a suivi.
10:09La campagne agricole
10:11a été perturbée
10:12par des pluies
10:12intenses et abondantes
10:14durant le mois de septembre
10:16occasionnant ainsi
10:18au passage
10:18des inondations
10:19dans les départements
10:21du Lougon-Echari,
10:22du maillot d'Anaï
10:23et une partie
10:24du maillot cani.
10:26Dans le département
10:27du maillot
10:27du Lougon-Echari,
10:29environ 8 827 hectares
10:32de culture
10:32sont sous les eaux.
10:34Les spéculations
10:35les plus impactées
10:36sont le maïs
10:37avec 4 113 hectares,
10:40le sorgho
10:41avec 1867 hectares
10:44et le riz
10:45avec 1734 hectares
10:48pour une perte
10:49estimée
10:50à environ
10:5115 841 tonnes
10:53de céréales.
10:54Pendant ce temps,
10:57les fêtes
10:57et autres gaspillages
10:58de l'élite politicienne
11:00eux se sont poursuivis,
11:01les danses de louanges
11:02également,
11:03poursuivant ainsi
11:04le long effondrement
11:05que le pays a construit
11:06entre ses discours
11:07et ses actes,
11:08entre les engagements
11:09contractés publiquement
11:10et la vraie direction
11:11que ses dirigeants
11:12donnent à l'avenir
11:13du pays.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations