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  • il y a 4 mois
Le ministre de l'Économie Éric Lombard, la ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Annie Genevard ainsi que plusieurs membres du gouvernement ont accueilli ce mercredi au ministère des Finances les "acteurs économiques" trois jours après l'accord commercial annoncé dimanche entre l'Union européenne et les États-Unis, un accord qui menace de fragiliser leur situation.

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Transcription
00:00Et nous allons tout de suite à Bercy, puisqu'Annie Gennevard, la ministre, est en train de s'exprimer.
00:04... pour nos filières, qui s'ajoutent à une situation nationale fragile.
00:10Crise climatique, crise sanitaire.
00:14Donc on a là tous les ferments de déséquilibre profond qui sont inquiétants.
00:21Alors cet accord, il est encore largement méconnu dans ses détails,
00:26dans ses modalités d'application.
00:30Ce que l'on sait, c'est qu'il y a plusieurs secteurs qui sont possiblement exposés.
00:38Nous exportons à peu près 5 milliards de produits aux Etats-Unis
00:42issus de l'agriculture et de l'industrie agroalimentaire.
00:47C'est presque 4 milliards pour les vins et les spiritueux.
00:50Et puis un autre milliard pour la filière des produits laitiers et des produits d'épicerie.
00:57Si nous appliquons 15% à l'ensemble de ces productions,
01:01c'est possiblement plus de 800 millions qui peuvent affecter la consommation locale
01:07dans les pays où nous exportons.
01:09Donc le niveau d'inquiétude, naturellement, est maximal.
01:12Donc les filières nous ont dit leurs préoccupations, leurs attentes,
01:19notamment dans le secteur des vins et des spiritueux,
01:22où l'on espère vivement un accord zéro pour zéro.
01:27Je veux rappeler que, évidemment, ce contexte est défavorable pour nos filières,
01:35mais il l'est aussi pour les Américains eux-mêmes.
01:38Et donc j'espère qu'en tout état de cause, 15% ça n'ira pas au-delà,
01:48que c'est véritablement un plafond,
01:51et que pour certaines des filières, nous serons à zéro pour zéro,
01:55parce qu'il en va de la pérennité, véritablement,
01:58de certaines filières qui sont déjà impactées par les taxes chinoises
02:02et qui connaissent des difficultés structurelles.
02:07Je pense à la filière viticole,
02:10qui connaît un problème de volume de production,
02:14un problème de déconsommation.
02:16Donc vous voyez qu'il y a encore beaucoup d'incertitudes
02:19et nous sommes naturellement en attente
02:21de connaître la configuration exacte de ce projet d'accord.
02:27Je ne sais pas si...
02:31Oui ?
02:32On parle de quelques jours.
02:42Je ne peux pas vous répondre précisément.
02:45Alors d'abord, un accord qui est déséquilibré,
02:58car il est déséquilibré aujourd'hui,
03:00doit susciter d'intenses négociations,
03:04envie de le rééquilibrer précisément.
03:07L'action doit être diplomatique
03:09et l'Union européenne doit prendre toute la mesure
03:14des conséquences que cela emporterait sur nos filières.
03:19Avant de parler d'aide,
03:21il faut déjà travailler au terme de cet accord.
03:23Maintenant, vous le savez,
03:24l'État ne s'est jamais dérobé dans son soutien aux filières,
03:29mais vu l'ampleur que cela suppose,
03:34puisque, je le rappelle,
03:35pour la filière agricole-agroalimentaire,
03:39c'est 5 milliards de production,
03:415 milliards d'exportation, c'est considérable.
03:44Une attente très forte du secteur
03:47concerne également la simplification
03:49et l'amélioration de la compétitivité.
03:52Cela ne compensera pas forcément complètement,
03:55mais c'est une attente extrêmement forte
03:57et je pense qu'on ne peut pas s'y dérober.
03:59C'est le sens de ce que nous défendons aussi
04:02à l'Union européenne.
04:03Et je crois pouvoir dire que le commissaire Hansen,
04:06comme le commissaire à l'agriculture,
04:09comme du reste le commissaire en charge du commerce,
04:13sont bien dans cette trajectoire de simplification
04:15et d'amélioration de la compétitivité de nos entreprises.
04:19En tout cas, il y a une chose qui a été dite très clairement
04:21et par toutes les filières,
04:23on ne peut pas ne pas exiger des Américains
04:26une réciprocité des normes.
04:29C'est un point tout à fait important.
04:31Ce qu'on exige de nos propres producteurs
04:34doit être de même exigé de la part des pays
04:39qui exporteraient vers le continent,
04:42vers l'Union européenne.
04:44Pardon ?
04:45En tout cas, il vaut mieux prévenir en la matière.
04:48C'est du reste la règle absolue
04:52que nous devrions avoir avec tout accord de libre-échange.
04:55Bon, là, on l'espèce, bien sûr, avec les Américains,
04:59ce projet d'accord qui nous est en quelque sorte imposé.
05:05Personne n'a voulu de cette augmentation des droits de douane
05:08qui, je le rappelle, sera préjudiciable pour nous,
05:12pour nos propres producteurs,
05:14nos propres industriels,
05:16mais préjudiciable pour l'ensemble de l'économie européenne
05:19et pour l'économie américaine, j'en suis convaincue.
05:22– Ça n'est pas signé.
05:32À date, ce n'est pas signé.
05:35Il y a eu un accord, facialement,
05:39une volonté de toper sur un projet d'accord.
05:43Mais on voit bien qu'il y a encore beaucoup d'incertitudes
05:46qui planent et qui méritent d'être absolument éclaircies.
05:52Pourquoi sans avoir la tête faite,
05:54sans avoir plus de précisions sur les exemptions ?
05:57– Les États ont délégué à l'Union européenne,
06:02à la Commission,
06:04la responsabilité de conclure des accords.
06:08C'est ainsi.
06:10On peut le déplorer,
06:10mais c'est la règle aujourd'hui qui prévaut.
06:15Et bien entendu,
06:17avoir la délégation des États pour conclure des accords
06:20n'excluent pas que l'on échange entre États membres
06:24pour savoir si cet accord et ces échanges se font
06:28et auront lieu singulièrement sur ce projet d'accord.
06:33En tout cas, c'est indispensable et nous le demandons.
06:36– Vous disiez, il y a un accord zéro pour zéro,
06:39notamment en ce qui concerne l'histoire et les spiritueux.
06:41Qu'est-ce que vous savez de l'avancée des délégations sur ce sujet-là ?
06:45– Moi, j'en suis réduite à un niveau d'information
06:50qui n'est pas loin du vôtre.
06:51C'est-à-dire qu'on nous dit que, selon toute probabilité,
06:58il pourrait y avoir un accord zéro pour zéro pour les spiritueux.
07:04Pour les vins, nous n'en savons rien.
07:06Vous voyez, donc, tout cela...
07:09En réalité, ce que cela veut dire,
07:11c'est que tout est encore ouvert à la négociation.
07:15Et c'est cette négociation qui doit être conduite très fermement
07:18pour protéger nos intérêts.
07:21C'est le devoir de l'Union européenne
07:23que de protéger les intérêts des producteurs.
07:25Parce qu'il en va de la souveraineté alimentaire de l'Union européenne,
07:30tout comme celle de la France.
07:33– Bonjour.
07:34– Est-ce que vous envisagez des mesures de récursion
07:36sur les biens américains ou sur les services américains,
07:40par exemple aux GAPAM ?
07:41– C'est une question qui se pose.
07:44Vous la poserez sans doute à ma collègue en charge de ce domaine.
07:48– Mais si, par exemple, il y avait des taxations
07:50sur les produits agricoles,
07:51est-ce que vous preneziez des taxes sur d'autres biens ?
07:55– Bon, on a évité l'escalade.
07:58C'est-à-dire que dans les mesures qu'on aurait pu opposer,
08:03il y avait, on le sait, des chiffons rouges pour les Américains.
08:07On a évité l'escalade des mesures de rétorsion
08:10qu'on aurait pu avoir sur le soja, par exemple,
08:12qui est une grosse production américaine,
08:15mais qui aurait renchéri le coût des aliments pour nos éleveurs.
08:19Donc il faut calibrer quand même les réponses.
08:21Vous le savez, ce n'est un mystère pour personne.
08:24La France avait une position plus dure que la Commission européenne.
08:31Nous sommes au sein, nous sommes membres de l'Union européenne
08:35et il faut pouvoir naturellement marcher de concert.
08:39– Voilà, je vous remercie.
08:40– Donc on vient de tenir une longue réunion avec les fédérations professionnelles.
08:48On était avec Laurent Saint-Martin, ministre chargée du Commerce extérieur,
08:53Nathalie Delattre, ministre du Tourisme,
08:56Véronique Louvagi, ministre du Commerce,
08:58Clara Chappat, ministre de l'Intelligence Artificielle et du Digital,
09:03Amélie de Montchalin va peut-être nous rejoindre, ministre des Comptes publics,
09:06et Marc Ferraci ne peut pas rester avec nous, ministre de l'Industrie.
09:08Et Annie Gennevard qui est déjà venue vous parler.
09:11Donc voilà, une forte représentation ministérielle pour écouter les fédérations.
09:17Qu'est-ce que nous en retenons ?
09:19D'abord un soulagement d'avoir évité une escalade commerciale
09:22et d'avoir évité des tarifs à 30% qui auraient pu s'appliquer à partir du 1er août.
09:29Déception qu'on arrive à un accord à 15%,
09:32tout en notant que ces 15% sont déjà en place depuis le mois d'avril,
09:36puisque les 10% annoncés en avril s'ajoutaient au taux existant,
09:41et puis demandent que le plus rapidement possible,
09:43et nous y travaillons évidemment avec Laurent Saint-Martin et avec la Commission,
09:48à ce que soient clarifiées les exemptions,
09:50puisqu'au-delà de l'aéronautique, un certain nombre de secteurs feront l'objet d'exemptions.
09:54Il est très important évidemment pour les professionnels que tout cela soit clarifié.
09:59Nous avons aussi rappelé l'agenda du gouvernement et l'agenda européen,
10:05qui est un agenda de soutien aux entreprises,
10:07de simplification des normes, de simplification de l'accès au financement,
10:12de protection, parce qu'il n'y a pas que les États-Unis,
10:14il y a aussi les offres venant de la Chine,
10:17et l'Union européenne se protège dans le domaine de l'acier,
10:21et va traiter d'autres secteurs comme l'automobile, comme la chimie,
10:25ce qui est une dimension évidemment importante, sur laquelle nous allons continuer à travailler.
10:32Enfin, l'information c'est absolument clé,
10:35donc je veux annoncer un site qui va être à la disposition des entreprises
10:40mesure-commercial-etatsunis-at-dg-treesor.gouv.fr,
10:46parce que les travaux vont évidemment continuer,
10:48et puis les entreprises fonctionnent évidemment pendant l'été,
10:51et toutes les préoccupations qui ont été évoquées vont être relayées par les ministres
10:57et moi-même auprès de la Commission européenne,
11:01de façon à ce qu'elle soit prise en compte,
11:03puisque je rappelle que les négociations avec les États-Unis d'Amérique
11:06ne font que commencer sur la base de l'accord qui a été mis en place dimanche
11:13par le président Trump et la présidente von der Leyen.
11:16Et voilà ce que je pouvais vous dire en introduction.
11:20Et on est à votre disposition si vous avez des questions.
11:23Oui, Marc.
11:24Nous préparons un projet de loi de finances,
11:45dont les grandes lignes ont été présentées par le Premier ministre le 15 juillet,
11:49dans lequel nous avons pris l'engagement de ne pas augmenter les charges des entreprises,
11:52de ne pas augmenter les impôts et de continuer à avoir une politique
11:56qui soutient le développement des entreprises.
11:59Nous mettons par ailleurs en place des mesures favorables au financement de l'économie.
12:03Je veux juste rappeler que nous avons mis en place avec nos partenaires européens
12:07un label Finance Europe,
12:09de façon à ce que les investissements des gestionnaires d'actifs,
12:13des fonds soient ciblés vers l'industrie, vers les entreprises européennes,
12:18et que nous allons continuer à travailler avec l'Union européenne
12:21à la mise en place d'un marché unique des capitaux.
12:24Et nous pensons que cela peut avoir des effets positifs.
12:28D'ailleurs, je veux rappeler le bon résultat de notre économie au troisième trimestre,
12:33avec une croissance de 0,3%,
12:35ce qui montre que nous avons des entrepreneurs extrêmement engagés
12:40et extrêmement, comment dire, extrêmement solides.
12:45– Je vais répondre.
13:00– Monsieur le ministre.
13:08– La position de la France depuis le début vis-à-vis de la Commission européenne
13:16a toujours été claire.
13:17C'était, et les propos qui ont été rapportés du président de la République
13:21vont parfaitement dans ce sens,
13:23c'était de mettre toutes les possibilités que l'Europe a dans une négociation
13:28pour que l'issue soit la plus favorable possible.
13:31Et vous avez bien vu que ce qui a été à l'ordre du jour de l'accord politique,
13:37plus que commerciale d'ailleurs, en Écosse dimanche dernier,
13:40concerne les biens.
13:41Et qu'effectivement, travailler sur la balance des services ne doit pas être exclu.
13:47Et c'est ce que la France dit depuis plusieurs mois.
13:49Donc ce n'est pas quelque chose qui est sorti du chapeau de notre part dimanche soir.
13:53C'est tout simplement la continuité de la discussion que nous avons
13:57avec les autres États membres et avec la Commission.
13:58Si la volonté de Donald Trump était de rééquilibrer la balance des biens,
14:06alors je crois qu'il n'y a pas de tabou à avoir sur la balance des services également.
14:09Est-ce qu'il n'y a pas à vous ouvrir l'accord si vous l'étiez à l'instruction sur la taxe
14:13qui n'a pas été sorti pendant la décision ?
14:15Je crois que l'accord sur les biens qui a été présenté dimanche soir est une chose.
14:22Et je crois qu'il ne doit pas être empêché pour les États membres et la Commission
14:26de continuer à travailler sur cette logique de rééquilibrage.
14:29Et je pense que c'est ça aussi, se montrer aux yeux du monde
14:32comme une réelle puissance commerciale, économique et politique.
14:36– Alors je redirais un mot de complément à ce qu'a dit le ministre
14:41qui parlait du rééquilibrage en matière de services.
14:44Mais vous avez évoqué, cher Marc, le sujet de la règle anti-coercition.
14:49Dès lors que nous avons un accord sur les biens, il n'y a plus de coercition
14:53puisque nous avons un accord.
14:55Donc en revanche, l'instrument anti-coercition dans l'environnement actuel ne s'applique plus.
15:00– Je suis évidemment sur la même ligne que le président de la République.
15:27Je pense qu'il y a deux dimensions.
15:28Il y a celle de la méthode de négociation qui, dans l'organisation de l'Union européenne,
15:36n'a pas donné peut-être autant d'énergie ou de vigueur dans certaines phases.
15:42Et c'est ce qu'a dit le président de la République quand il a dit
15:44que nous devons améliorer notre capacité à être craints et à peser dans les négociations.
15:49Il y a un deuxième sujet, c'est est-ce que l'accord que nous avons est le meilleur accord possible ?
15:53Quand je compare à ce qu'ont obtenu la Chine ou d'autres pays, nous sommes à 15% et nous aurons des exemptions.
16:02Et par ailleurs, je suis évidemment très heureux de l'accord qu'ont obtenu nos amis britanniques.
16:08Mais dans certains domaines, ils ont dû consentir des éléments que nous n'aurions peut-être pas acceptés.
16:15Et donc, on verra quand l'ensemble de cette séquence sera achevée.
16:20Mais je ne suis pas certain qu'avec d'autres méthodes, nous aurions pu parvenir à un meilleur accord,
16:26puisqu'on voit bien que pour l'essentiel, 15% est aujourd'hui le plancher.
16:30Et que non seulement nous devrions avoir 15%, mais dans certains secteurs, encore une fois, un 0-0 de part et d'autre.
16:38– Pardon, si vous me permettez de compléter, il est faux de dire, comme on l'entend depuis dimanche,
16:44que l'accord du Royaume-Uni leur est plus favorable que l'accord de l'Union européenne.
16:49Ça, c'est important.
16:50Et facialement, 15% et 10% ne s'arrêtent pas au contenu global des accords.
16:56Et si vous voulez, on prendra le temps de le regarder dans les détails.
17:00Et il reste encore effectivement des éléments de négociation.
17:02Mais il est faux de dire que le Royaume-Uni a un meilleur accord que l'Union européenne.
17:06Ça, c'est la première chose.
17:07La deuxième chose sur la question des propos du président de la République,
17:11c'est que la ligne française n'a pas varié.
17:12La ligne française, encore une fois, depuis plusieurs mois,
17:15a été d'assumer un rapport de force avec un pays ami, avec un pays allié, avec un pays partenaire,
17:22mais qui a provoqué une tension commerciale qui n'était pas le souhait européen.
17:26Et il est vrai, en revanche, que la voix de la France n'a pas toujours été
17:30celle de l'ensemble des pays membres de l'Union européenne
17:32et que nous avons discuté ensemble pendant des mois et des mois lors des différents conseils.
17:36Mais la voix du gouvernement français, du président de la République et des ministres
17:40a toujours été constante.
17:42C'était qu'il nous fallait mettre toutes nos forces sur la table
17:45pour pouvoir créer le meilleur rapport de force possible.
17:47Et c'est cela que le président de la République a voulu rappeler
17:49en disant qu'effectivement, être craint, c'est aussi une question de crédibilité
17:53et de démonstration de puissance.
17:55Il y a une phase de négociation où vous avez pu être surpris parfois
18:13que nous ayons nous-mêmes des relations directes avec nos homologues américains.
18:17Et je vous le confirme, ce que nous avons rencontré avec Laurent Scott-Bessent,
18:21Howard Lutnik, Jameson Greer, notamment, et le président Trump,
18:26mais avec le président de la République.
18:29Et donc nous avons tenu des propos extrêmement vigoureux
18:31qui ont contribué aussi, en liaison avec Marosef Kovic,
18:34le négociateur de la Commission, à ce qu'on aboutisse à l'accord
18:37auquel on est aujourd'hui.
18:40Dans une phase de négociation, il y a forcément des propos vigoureux.
18:44Le président Trump lui-même a parfois eu des propos vigoureux
18:48qui, finalement, ne sont pas reflétés dans l'accord auquel on est aujourd'hui.
18:51Ça s'appelle une négociation.
18:53Ça s'appelle une négociation à 27, portée par la Commission européenne
18:56qui a la compétence exclusive, toujours très important de le rappeler,
19:00et mandatée par les 27.
19:02Et si nous assumons parfaitement que la voie de la France a été
19:06l'une des voies les plus claires sur la nécessité de construire un rapport de force,
19:10je pense que maintenant, il faut regarder devant nous.
19:12Et nous, notre ligne restera constante.
19:15On veut faire de l'Europe la puissance qu'elle est et le démontrer.
19:19Et donc l'agenda de compétitivité, maintenant, c'est une priorité.
19:23L'agenda industriel, c'est une priorité.
19:25Et la diversification commerciale, que j'ajoute également aux priorités
19:28que le ministre Lombard a évoquées, est une priorité aussi.
19:31Et donc les accords commerciaux que nous devons faire avec le reste du monde,
19:34c'est aussi, évidemment, une conséquence directe qui doit s'accélérer
19:37par rapport à la situation de tension tarifaire qui a été construite par les États-Unis.
19:43– Il y a une question là ?
19:44– Il n'y a pas de certitude absolue tant que l'accord n'est pas signé.
20:01Aujourd'hui, il n'y a pas d'accord signé et on va laisser la négociation se dérouler.
20:07– Mais ce que nous poussons de façon très claire, c'est une exemption
20:10pour le secteur également des vins et des spiritueux, en plus de l'aéronautique.
20:15– Est-ce que ça a dit la même ?
20:16Est-ce que vous avez dit ce que vous avez dit ?
20:19Est-ce qu'il y a de ce que vous avez dit ?
20:20– On a eu des détails sur l'impact de l'accord tel qu'il s'oriente
20:27dans les différentes filières, qui est très différent selon qu'on parle du tourisme,
20:32du digital, de l'agroalimentaire.
20:34La ministre Agnès Gennevar était là.
20:36Donc ça, pour nous, c'est extrêmement précieux et on a pris beaucoup de notes.
20:39Ça va alimenter d'ailleurs les réflexions et le dialogue que nous aurons ensuite.
20:45Et puis ce dialogue, il va se poursuivre à la rentrée,
20:48de façon à être attentif à la façon dont l'ensemble de l'environnement réglementaire,
20:54de la construction européenne va permettre d'accompagner certains sujets.
20:58J'ai dit tout à l'heure qu'on allait dans le cadre de l'Union européenne
21:01regarder comment protéger certaines industries.
21:04Et ça, c'est quelque chose dans un monde où la règle de l'ouverture commerciale
21:09absolue qui prévalait auparavant et derrière nous va nous pousser
21:13à modifier un centre de politique.
21:15Et ça, ça regarde l'Union européenne et la Commission européenne.
21:18On n'en est absolument pas là.
21:28On va déjà terminer la négociation sur les biens.
21:36C'était une des questions posées par nos interlocuteurs des filières.
21:40Le 1er août, il y a déjà le fait qu'on ne passera pas à 30 %,
21:44ce qui pour l'ensemble des entreprises est quand même une très bonne nouvelle.
21:49On n'est pas loin de 15 % puisque en avril, on a ajouté 10 % aux tarifs existants.
21:55Ensuite, il s'agit de tarifs appliqués par les douanes américaines
21:58aux importations venant d'Europe.
22:00Donc c'est aux Américains de faire évoluer leur législation,
22:04leur réglementation et nous serons informés.
22:08Mais l'accord, encore une fois, date de dimanche.
22:11Et aujourd'hui, on n'a pas le détail de la mise en œuvre
22:14et du calendrier de mise en œuvre de cet accord.
22:15En tout état de cause, il ne peut y avoir de mise en application
22:18sans accord commercial sur base légale.
22:21Nous n'en sommes pas là.
22:25Ça dépendra de la base légale sur laquelle sera construit justement cet accord.
22:28On n'en est pas encore là.
22:29Mais du côté européen, nous gardons les deux paquets de mesures
22:33à 22 milliards et celle qui est en train d'être finalisée aujourd'hui,
22:37tant que nous n'avons pas conclu.
22:39Donc, sans être aussi craint que le souhaite le président de la République,
22:45nous ne sommes pas naïfs.
22:47– Sur l'agriculture, vous avez un point important pour l'agriculture,
22:59c'est qu'il n'y a pas de mesures qui s'appliquent aux importations agricoles américaines,
23:03alors que, sans vouloir faire les couvertures auxquelles vous avez échappé,
23:09il y a un certain nombre de mesures qui auraient pu être nuisibles
23:12à notre agriculture par des règles sur les intrants,
23:16sur les exportations américaines.
23:17Donc ça, ça n'est pas sur la table.
23:21Maintenant, sur les exportations françaises,
23:25notamment le ministre parlait des vins et spiritueux,
23:27qui sont un sujet important pour nous,
23:29où on n'a pas encore d'atterrissage.
23:33– Si les négociations ne peuvent pas satisfactiver,
23:37qui est totalement exclu de la fronte de votre contre cet accord,
23:40alors que vous êtes européen, si ça prend le chemin d'un autre côté ?
23:44– On n'est pas, d'abord, on n'en est pas là,
23:47et ce qui a pu parfois vous surprendre ces six derniers mois,
23:51c'est que l'Union européenne est restée très unie,
23:53avec parfois des nuances et des divergences sur la stratégie et la méthode,
23:58on l'a dit, mais il faut en être lucide,
24:01mais par contre, on est toujours solidaires ensemble.
24:03Donc aujourd'hui, il n'y a pas un État qui menace quoi que ce soit.
24:06L'accord, il a été acté par la présidente de la Commission européenne,
24:11et nous en sommes d'abord solidaires.
24:12Nous en sommes d'abord solidaires.
24:14Il reste, dans les prochains jours, des négociations extrêmement importantes.
24:18Et nous, effectivement, on veut que notre voix soit entendue,
24:20notamment sur des secteurs clés, je le répète, les vins spirituels en étant,
24:23parce que ce sont des économies qui dépendent beaucoup du marché américain,
24:28qui dépendent des exportations, de façon importante en général,
24:31et qui ne sont pas délocalisables, et qui sont aussi l'identité de nos territoires.
24:34Et donc la priorité, c'est de se concentrer sur la fin de la négociation,
24:39pour défendre au maximum nos intérêts.
24:41Et on n'en est pas du tout à se demander s'il puisse y avoir un vote opposé ou pas.
24:45On est ensemble en européen là-dessus.
24:47On est en soutien à la Commission, et on veut le meilleur deal possible à la fin.
24:50Je dis juste que le principe de base de Donald Trump, depuis son nouveau mandat,
25:03sur la question commerciale, est de dire que, sur la balance des biens,
25:08les États-Unis sont fortement déficitaires vis-à-vis de l'Union européenne,
25:12au détriment des États-Unis.
25:13Je reprends ces éléments de langage, ce ne sont pas les nôtres.
25:15Alors, nous le contestons, parce que nous ne sommes pas nécessairement d'accord
25:18sur la façon de considérer ces déséquilibres commerciaux.
25:21Mais s'il en est ainsi, alors la balance est inversée sur les services.
25:25Et les États-Unis sont fortement excédentaires vis-à-vis de l'Union européenne
25:28sur la balance des services.
25:29Et donc, quand je dis que rien n'est tabou, c'est-à-dire que les équilibres,
25:33s'ils doivent être complets et cohérents, doivent aussi se faire sur l'ensemble de la balance,
25:37et pas uniquement sur celle des biens.
25:38Et ça, c'est un travail qui ne peut pas être fait uniquement en franco-français,
25:42qui doit être une discussion, que nous souhaitons aussi avec les autres États membres.
25:45Voilà, nous en sommes même ici.
25:47– Merci beaucoup.
25:48– Merci.
25:49– Merci.
25:49– Et bon été à ceux qui prennent le bac.
25:51– Bon été.
25:53– Merci.
25:53– Merci.
25:54– Merci.
25:55– Merci.
25:56– Merci.
25:57– Merci.
25:58– Merci.
25:59– Merci.
26:00– Merci.
26:01– Merci.
26:02– Merci.
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26:04– Merci.
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