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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00Allez, ça y est, c'est l'heure, il est 19h, ravie de vous retrouver ce soir.
00:05Dans un instant, on va parler de ça, le tirage au soir.
00:07Alors, il paraît que je n'ai pas donné toutes les informations, donc on va tout recommencer.
00:10Je vais vous expliquer dans un instant.
00:12D'abord, les infos Maureen Vidal. Bonsoir Maureen.
00:14Bonsoir Christine, bonsoir à tous.
00:15À la lune de l'actualité, dans l'affaire du meurtre d'Hichem Mirawi,
00:19le suspect reconnaît les faits mais conteste toute motivation raciste.
00:23Ce qu'un cas génère accusé d'avoir tué l'homme tunisien à Puget sur Argent samedi,
00:27ni toute intention terroriste.
00:28Le PNAT a requis sa mise en examen pour assassinat terroriste en raison de la religion,
00:33la race ou l'ethnie, ainsi que son placement en détention.
00:36L'animateur Christophe Beaugrand, victime d'une violente tentative de homejacking,
00:40une enquête pour vol et violences aggravées a été ouverte.
00:42Christophe Beaugrand et son mari étaient endormis la nuit dernière à leur domicile de Sèvres,
00:45dans les Hauts-de-Seine, lorsqu'ils ont été réveillés par du bruit pauvres venant du salon.
00:49Son conjoint serait descendu et se serait retrouvé face à deux individus armés de clubs de golf
00:53qui lui auraient asséné des coups. Ils ont pris la fuite.
00:56Et le président brésilien Lula, en visite à Paris, exhorte Emmanuel Macron à conclure
01:00l'accord de libre-échange du Mercosur avec l'Union européenne.
01:03Pour le convaincre, il s'est même dit prêt à se rendre auprès des agriculteurs français.
01:08Paris est pour leur opposé à ce texte dans sa forme.
01:10Merci beaucoup ma chère Morine.
01:14Au sommaire ce soir, en quoi la fiche de la marche des fiertés est-elle celle de la promotion de la violence, voire de la haine ?
01:22Un homme blanc, agonisant, martyrisé, caricaturé, drapeau palestinien, femmes voilées, messages ambigus.
01:28La fiche de la polémique, la fiche provoque.
01:31Et si c'était bien au-delà de la simple provoque ?
01:34Alors que le travail des magistrats est observé de près suite aux émeutes du week-end,
01:41on s'attardera sur cette nouvelle voie d'accès à la magistrature
01:44qui s'ouvre avec le premier concours spécial talent.
01:48Il est réservé aux candidats sélectionnés sur critères sociaux.
01:52En quoi cette discrimination positive aidera-t-elle la diversité, la justice et la France ?
02:00L'analyse de Marc Menon.
02:02Chaque drapeau a sa symbolique.
02:04À chaque fois qu'il est brandi, il a aussi son message.
02:08L'arrêté de Gilles Platret, maire de Chalons-sur-Saône,
02:11interdisant le port du drapeau palestinien dans l'espace public,
02:15a été suspendu hier par le tribunal administratif de Dijon.
02:18Qu'est-ce qui se cache vraiment derrière cette bataille juridique ?
02:22Le regard de Charlotte Dornelas.
02:25Voici un sujet tabou sur lequel nous allons nous pencher ce soir
02:29en exclusivité dans Face à l'Info.
02:32L'immigration afghane.
02:33Le fondateur de l'Observatoire de l'Immigration
02:35nous révèle de nouveaux chiffres
02:37qui interpellent sur cette arrivée massive d'immigrés afghans
02:40depuis 2015, bien avant la chute de Kaboul.
02:44Des hommes, nombreux, et à l'opposé de notre culture,
02:48ils étaient 1600 en 2007,
02:50ils sont 55 fois plus nombreux aujourd'hui,
02:53le décryptage de Nicolas Prouvot-Monti.
02:55Les 40 000 adhérents du Parti Socialiste
02:59sont invités à voter ce soir jusqu'à 22h pour leur premier secrétaire.
03:04Entre les candidats Olivier Faure et Nicolas Maillard-Rossignol,
03:08ce sont deux stratégies de rassemblement différentes
03:11qui s'opposent en vue de la prochaine élection présidentielle,
03:15mais qu'est devenue la gauche aujourd'hui
03:18de François Mitterrand à Olivier Faure,
03:21l'édito de Mathieu Boccoté.
03:24Et puis nous recevrons ce soir Jacques De Villiers
03:26pour son livre « Le bâtard du roussillon »
03:29publié chez Fayard.
03:30Premier livre, premier roman, 22 ans et déjà du talent.
03:35Ce passionné d'histoire viendra nous plonger
03:37dans une période mystérieuse et complexe en 1285,
03:42mais au-delà du récit, basé sur des faits historiques,
03:44« Un message, c'est souvent dans les drames que naissent les héros. »
03:49Jacques De Villiers est notre invité ce soir.
03:52Une heure avec les mousquetaires pour tout se dire et sans t'avouf.
03:54C'est parti.
04:07Alors, d'abord, demain, nous serons sur le canal 14.
04:11Alors, je vais tweeter maintenant le post qu'il faudra retweeter
04:16pour participer au jeu concours.
04:18Parce qu'il paraît que le concours que j'ai lancé hier,
04:19il n'y avait pas toutes les informations.
04:21On va tout recommencer.
04:22Vous aurez cette fois jusqu'au lundi, lundi de Pentecôte,
04:25nous serons là pour pouvoir jouer à ce jeu
04:28pour gagner le t-shirt que porte en ce moment même
04:31Charlotte Dornelas et notre ami Marc Menon.
04:34Alors, je tweete tout de suite.
04:36Marc Menon, montrez-moi tout ça.
04:38J'avais vu le t-shirt en haut.
04:42Toujours exhibitionner ça.
04:45Alors, donc voilà, je poste à l'instant.
04:49Il faudra retweeter le post.
04:51Hashtag face à l'info.
04:52Hashtag CNews14.
04:54Aujourd'hui, pour le dernier jour, nous sommes sur le canal 16.
04:57Et demain, canal 14.
04:59Et nous aurons donc le résultat des gagnants, lundi 9 juin.
05:06Et comme je me suis trompée hier, au lieu de 5 t-shirts, ça sera 10 t-shirts.
05:10Donc 10 gagnants.
05:11Des t-shirts dédicacés par les mousquetaires.
05:15Enfin si Mathieu veut bien.
05:17Bien sûr.
05:17Ah bon d'accord.
05:18Mathieu, l'affiche de la marche des fiertés 2025 suscite un grand tollé depuis hier.
05:26Elle représente comme l'étendard de toutes les causes réunies contre l'international réactionnaire.
05:34Elle ne semble toutefois pas exempte de contradiction.
05:37Et c'est sur cette polémique que vous avez envie de revenir et consacrer votre premier édito ce soir.
05:42Oui, parce que c'est une affiche, je crois on la verra à l'écran, qui en dit bien davantage qu'un appel à la tolérance envers ce qu'on pourrait appeler la diversité des préférences sexuelles.
05:52Ce qui est une cause généralement acceptée partout en Occident.
05:55Aujourd'hui, personne ne se mêle de la vie intime des autres.
05:58Ça ne nous concerne pas qui couche avec qui en tant que tel.
06:01Mais ce qu'on comprend, c'est que la cause des fiertés, au pluriel, a changé de nature au cours des dernières années.
06:08Et cette affiche en est bien le symbole.
06:10Alors premièrement, vous noterez, queer de tous les pays, unissons-nous.
06:14Donc là, queer, qu'est-ce que ça veut dire pour ceux qui ne sont pas familiers avec ce vocabulaire?
06:17Queer, ce n'est ni hétéro, ni homo.
06:20Ça ne fait pas référence à l'orientation sexuelle.
06:23Ça fait référence en fait à l'identité de genre.
06:25Donc qu'est-ce que le queer?
06:26C'est celui qui est fluide sur le plan identitaire et qui ne sait pas si il est garçon ou fille, homme ou femme.
06:32Non-binaire.
06:33A peu près, à peu près.
06:34Le nom binaire est plus fixe.
06:36Le queer est encore plus flottant.
06:37Ce sont des nuances importantes.
06:38Mais vous avez raison.
06:40On n'a pas commencé à confondre les deux.
06:42Il pourrait pas le prendre.
06:44On va finir en prison même.
06:46Mais vous noterez, queer de tous les pays, unissons-nous.
06:48Alors là, je dirais à la blague, vous n'avez que votre sexe biologique à perdre.
06:51Parce que la référence, évidemment, c'est Karl Marx, le prolétaire de tous les pays, unissez-vous.
06:55Donc premier élément, une référence révolutionnaire.
06:58Deuxièmement, marche des fiertés.
07:00Quelles sont les fiertés rassemblées sur cette affiche?
07:02D'abord, avant tout, on l'a vu, il y a une référence ambiguë, mais qui me semble bien réelle, au drapeau palestinien.
07:07Il y a le symbole de la diversité ethnique, évidemment, aujourd'hui.
07:11Il y a, ne l'oublions pas, le voile islamique.
07:14Et tout cela rassemblé ici contre un ennemi commun.
07:17L'ennemi commun, c'est l'international réactionnaire.
07:21Le terme est déjà utilisé par Emmanuel Macron, par d'autres aussi.
07:24Donc l'international réactionnaire, c'est l'ennemi contre lequel on doit se mobiliser.
07:29Mais on ne doit pas se contenter de se mobiliser politiquement pour lui.
07:33Il est incarné physiquement, elle est incarnée physiquement, cet international réactionnaire,
07:38par la créature la plus atroce qui soit en ce monde, l'homme blanc.
07:43L'homme blanc, qui n'est pas un homme blanc tout à fait neutre, si vous regardez bien,
07:46dans le coup, il y a un petit tatouage.
07:48Et c'est un symbole pour marquer, c'est la croix celtique.
07:50Donc c'est pour nous dire que l'homme blanc en question, c'est un fasciste.
07:53Donc l'homme blanc est un fasciste.
07:55Automatiquement.
07:56Avec cette marque-là, c'est ce qu'on comprend, c'est le signal qui est donné.
07:59Et il a été lynché, il a la corde au cou, il est mort.
08:03Ce qui est intéressant avec ça évidemment, c'est ce qu'on appelle quelquefois la convergence des luttes, l'intersectionnalité.
08:09Les différentes luttes aujourd'hui convergent autour d'un ennemi commun que nous désirons.
08:14Mort, celui qu'on désire mort, c'est l'homme blanc.
08:17Je note que cet appel à la peine de mort sociale, généralement c'est accepter tuer un blanc, c'est normal à la rigueur.
08:24Mais c'est aussi un appel très concret dans la vie réelle.
08:27Aujourd'hui, il arrive qu'on meurt parce qu'on est blanc, les événements de Crépole nous le rappellent lorsqu'on a l'oublié.
08:33Donc cet international réactionnaire, on doit la faire tomber.
08:36On doit la faire tomber en visant ceux qui l'incarnent physiquement.
08:39Ceux qui l'incarnent physiquement, on suppose que ce sont des fascistes.
08:42Et du voile à la cause palestinienne, en passant par la diversité ethnique, telle que le comprennent les militants,
08:48de la cause queer, queer, c'est-à-dire la destruction de l'identité sexuelle biologique,
08:53parce que nous ne sommes désormais que des individus flottant dans une identité sexuelle indéterminée,
08:58on peut les ectoplasmes.
08:59Eh bien ça, c'est la grande fédération qui se lève contre ce qu'on appelle l'international réactionnaire.
09:04Alors surprise, surprise, cet appel au meurtre a suscité quelques réactions.
09:09Parmi celles-là, la DILCRA, qui était associée à cet événement,
09:13et Aurore Berger, qui sur le coup a marqué son autorité, a dit
09:16« Vous allez vous dissocier de cet événement qui appelle à la haine. »
09:20Valérie Pécresse, on y reviendra dans un instant, a dit, parce que la région Île-de-France a dit
09:26« Je ne peux pas m'associer à cet événement, nous nous dissocions. »
09:29Mais la dissociation présuppose l'association antérieure.
09:32On y revient dans un instant. Vous noterez qu'il y a la Ville de Paris aussi,
09:35et les entreprises que je nomme pas, mais les entreprises qui ont cru,
09:38bon, je devine que les entreprises qui ont accepté de coller leur logo sur ça,
09:42ont considéré que c'était normal de coller leur logo avec un appel au meurtre au sale homme blanc
09:45pour qu'on le nomme réactionnaire et qu'on le dise fasciste.
09:47Si vous permettez, il paraît que la région Île-de-France dit qu'ils n'ont pas vu l'affiche,
09:52ils ont donné leur accord et ils n'ont pas vu l'affiche.
09:54Peut-être que les autres n'ont pas vu l'affiche.
09:56Non, mais on y reviendra dans un instant, mais vous avez raison,
09:59c'est la réponse qui a été donnée, donc des entreprises privées, des entités publiques,
10:04ont néanmoins accepté de cautionner cette initiative,
10:06mais vous avez raison de le dire, Valérie Pécresse en est dissociée.
10:10Pardon, mais oui, la région Île-de-France en est dissociée,
10:13et Valérie Pécresse désire, elle a marqué quand même son désaveu.
10:16Et vous avez raison, elle s'a marqué un désaveu,
10:19et j'ai fait un tweet d'ailleurs, en disant que la région Île-de-France,
10:23qui contribue à la sécurisation de la marche,
10:25refuse d'être associée à cette affiche qui incite à la violence avec son cadavre renversé.
10:30Nous refusons tout message qui peut inciter à des débordements de haine.
10:34Donc ce qui est intéressant, c'est de savoir de quoi Valérie Pécresse se dissocie-t-elle.
10:38Parce que c'est ça la question.
10:39Est-ce qu'elle se dissocie seulement, par exemple, de l'appel à la violence?
10:43Ça serait déjà pas mal, convenons-en.
10:44Mais est-ce qu'elle considère que s'il n'y avait pas l'appel à la violence,
10:47l'idée de utiliser des fonds publics pour s'engager dans une lutte contre l'international réactionnaire,
10:53est-ce qu'elle considérerait que c'est légitime?
10:56S'il n'y avait pas l'appel à la violence, considérerait-elle que le voile islamique ainsi affiché,
11:01comme un symbole de la diversité,
11:02je note soit dit en passant que les pays où le voile islamique est la norme
11:04ne sont pas des pays où il fait bon être queer, soit dit en passant,
11:07ou homosexuel, ou bisexuel, ou ce que vous voulez.
11:10Donc, quoi qu'il en soit, si on laisse de côté la violence,
11:13est-ce qu'elle refuse de se dissocier de ce symbole qui est le voile dans les circonstances?
11:19Et est-ce qu'elle se dissocie plus largement de l'appel à la gauche radicale?
11:22Parce que c'est quand même l'idée de queer, il faut comprendre l'idée de queer,
11:25si le queer, le point de rassemblement aujourd'hui,
11:28c'est la destruction de l'identité sexuelle,
11:30est un élément biologique, est un élément central de la révolution qui vient.
11:34Alors, je me suis demandé, qu'est-ce que Valérie Pécresse en pense?
11:37Mais elle nous a déjà donné quelques indices il y a de cela quelques années.
11:40Rappelez-vous, il fut un temps, on l'a oublié, peut-être, j'espère, elle-même qu'elle l'a oublié,
11:43elle était candidate à l'élection présidentielle.
11:46Et, cherchant à marquer son originalité progressiste
11:48pour ne pas se laisser coincer dans un rôle de méchant triac,
11:51elle avait accordé un entretien au magazine Têtu.
11:54Le magazine Têtu, qui est un magazine historique de la communauté homosexuelle,
11:57et elle avait dit notamment, à propos de la question de l'identité de genre,
12:01« La libre détermination des personnes, c'est mon ADN. »
12:05Je précise ce que ça veut dire.
12:06La libre détermination, en ce vocabulaire, c'est si vous pouvez décider,
12:10vous, Christine, si vous êtes un homme ou une femme, c'est votre choix.
12:13Ou un serpent.
12:14Ou une licorne.
12:15Ou une licorne.
12:16Serpent ou licorne, faites votre choix.
12:18Ou femme, si vous y tenez.
12:19Oui, je dis.
12:20Bon, alors, très bien.
12:21Mais la rumeur voulait que Mme Pécresse était à l'époque candidate de la droite.
12:25Donc, elle nous dit que dans son ADN, il y a la liberté de choisir son sexe.
12:30C'était aussi dans le programme de M. Mélenchon à l'époque.
12:33Je lui avais posé la question dans le cadre du grand rendez-vous.
12:35Elle m'avait dit, bien, c'est comme ça, c'est véritablement l'esprit de la liberté à la française aujourd'hui.
12:39Je ne sais pas si elle le pense vraiment, mais je note qu'à l'époque,
12:41elle avait pris la peine de nous dire aussi qu'elle était de la frange progressiste de la droite.
12:46Et on lui avait dit, vous avez quand même sur votre équipe des gens, François-Xavier Bellamy, Bruno Retailleau, Christian Jacob.
12:52Elle répond à l'époque, il y a une droite plus conservatrice et qui a une sensibilité qui n'est pas la mienne.
12:57Je ne le nierai pas.
12:59Vous citez les présidents du groupe du Sénat, le Parlement européen, l'Assemblée nationale.
13:03Ce sont évidemment les piliers de mon équipe, les conservateurs, mais ils ne font pas ma ligne politique.
13:08Fin de la citation.
13:08Donc, Mme Pécresse, on le comprend, non obstant la violence, n'a aucun souci à s'identifier à une marche
13:15qui n'est pas celle de l'ouverture à la diversité des modes de vie, mais à l'idée que la référence queer remplace le masculin et le féminin,
13:23ce qui était autrefois considéré comme des fondements de l'identité humaine.
13:27Ça va un peu plus loin, cela dit.
13:28On peut se dire, Mme Pécresse, qu'est-ce qu'elle fait à reculer sur une question comme celle-là?
13:31C'est pourtant important, l'idée de l'identité sexuelle.
13:33Il faut dire qu'elle est capable de tous les contorsions, les écartèlements idéologiques lorsque vient le temps de plaire à un camp et à l'autre.
13:40Rappelez-vous pendant la présidentielle, lorsqu'elle disait que grâce à elle, il n'y aurait pas de grand remplacement,
13:45ce qui voulait donc dire que le grand remplacement était une vraie menace, mais grâce à elle, il n'arriverait pas,
13:49pour nous dire le lendemain sur lendemain qu'elle ne l'avait jamais dit.
13:52Il ne nous est pas étonnés de ce point de vue, je parle pour moi,
13:55moi je ne suis pas du tout étonné que le logo de l'Île-de-France ait été sur cette affiche.
14:00S'il n'y avait pas eu la polémique, je pense que le logo de l'Île-de-France serait resté sur cette affiche.
14:06J'en suis même convaincu, Mme Pécresse nous dit le contraire aujourd'hui,
14:09je ne l'accuserai évidemment pas de mentir, je dirais que son rapport à cette affiche a évolué en fonction de la polémique.
14:15Ce n'est pas la même chose.
14:16Et elle retient sa subvention.
14:18Oui, bien sûr, ça reviendra.
14:20Est-ce à dire que le wokisme n'est pas aussi mort qu'on ne le croirait, Mathieu Bocoté,
14:26et que nos élites globalement sont plutôt complaisantes avec le wokisme ?
14:30Alors vous utilisez un terme qu'on en avait presque perdu la trace,
14:33on parle beaucoup moins de wokisme ces derniers temps,
14:35on disait que c'est un peu vaincu, c'est disparu, c'est perdu.
14:38Depuis Trump.
14:39Or qu'est-ce qu'on constate, c'est que partout en Occident, le wokisme demeure.
14:42Alors, l'idéologie dominante des élites est plus encore quand elles veulent anti-Trumpiser.
14:47Laissez-moi vous raconter une histoire canadienne, celle-là.
14:50Celle-là, le Canada, c'est toujours le laboratoire de la prochaine étape des idées étranges.
14:53Eh bien, le Canada, alors il y a quelques jours, dans le cadre du mois des fiertés,
14:58donc le même mois qui est célébré par cette affiche,
15:00Air Canada, qui est la compagnie aérienne la plus connue du pays,
15:04a proposé un vol, donc c'est un vol, le premier vol de l'histoire.
15:07C'est une journée historique où tout l'équipage était composé de membres de la communauté LGBTQI2TS+.
15:15Alors, qu'on se comprenne bien, vous composez un équipage pour un avion.
15:19Le souci que vous avez à ce moment-là, c'est de dire qu'il nous faut des gens qui représentent cette communauté.
15:24Donc, premièrement, le premier critère, ce n'est pas la compétence,
15:27le premier critère, ce n'est pas l'efficacité, le premier critère, ce n'est pas la disponibilité.
15:30Le premier critère, c'est est-ce que vous entrez dans les bonnes cases à quota
15:34pour entrer dans ce vol qui sera désormais un fagnon diversitaire.
15:39Je confesse avoir été très étonné lorsque j'ai vu cette publicité,
15:42parce que qu'est-ce que je me dis, moi, quand je prends l'avion, par exemple,
15:44mon principal souci, ce n'est pas exactement de me demander si le pilote,
15:47qui s'appelle peut-être Roger, au fond lui-même s'appelle Josette,
15:50et si Roger préfère coucher avec Gaétan ou avec Amélie,
15:54ou finalement avec j'en sais rien, parce qu'il est peut-être asexuel.
15:56Donc, quoi qu'il en soit, je suis étonné qu'on décide cela, parce que, notez la suite,
16:00là, je sais comment ça fonctionne dans les entreprises aujourd'hui,
16:03ces moments de publicité diversitaire.
16:06On dit aux gens, identifiez-vous librement, si vous voulez participer à la chose, c'est très bien.
16:10Mais le problème, c'est que demain, ou après-demain, ou après-après-demain,
16:13est-ce qu'il y aura dans les entreprises une forme de fichier d'identification
16:15de l'identité sexuelle des uns et des autres,
16:18pour savoir qui pourra ou non participer à ces activités diversitaires?
16:22Y aura-t-il une stasie de l'intime, je l'ose dire une stasie du qui-qui,
16:25pour vérifier qui, pour vérifier qui, de quelle manière, en quelle position,
16:29peut participer à tout cela?
16:30Je m'inquiète, quant à moi, d'une logique qui est finalement discriminatoire,
16:33qui consiste à choisir les gens selon leur sexe, selon leur sexe présumé,
16:36selon leur préférence, leur identité de genre, plutôt que sur leur compétence.
16:40Et je dirais, tout simplement, à la fin,
16:42les fous sont au pouvoir et rêvent de foutre leur nez dans nos caleçons.
16:45On va marquer une pause.
16:51Dans un instant, on revient avec Marc Menand, parce qu'il se passe quelque chose.
16:54On a vu les émeutes qui ont eu lieu le week-end dernier, on peut dire le mot émeute.
16:57Et les magistrats sont regardés à la loupe.
17:00On va voir ce qui se passe chez les magistrats.
17:02On marque une pause, on revient tout de suite.
17:03Retour sur le plateau de Face à l'info.
17:11Je vous rappelle que demain, nous serons sur le canal 14.
17:15Si vous voulez gagner des t-shirts comme ceux-là, dédicacés par les 5 mousquetaires,
17:20pas par Nicolas Promonti, mais pourquoi pas, mais aussi par Gabriel Cluzel,
17:24n'hésitez pas à jouer à notre jeu concours,
17:26hashtag Face à l'info, hashtag CNews14.
17:29Et vous n'avez qu'à regarder mon compte Twitter pour en savoir plus.
17:33C'est lundi, lundi de Pentecôte, 19h dans Face à l'info.
17:37Nous aurons le nom des 10 gagnants des t-shirts dédicacés.
17:41Bravo Marc Menand.
17:43Et bravo Charles-Henri Andelas.
17:45Et pas bravo Mathieu Bocoté de ne pas avoir porté.
17:47Mais il a essayé, mais avec le côté gauche qui rentre.
17:49Non, non, non, il a un t-shirt à sa taille.
17:53Non, non, je l'ai transformé en fait.
17:54Non.
17:55Il porterait désormais fièrement.
17:56Il l'a transformé en pyjama.
17:57Et Nicolas, pour vos mentis, vous en aurez un.
18:00J'attends le nom.
18:00Vous en aurez un, c'est promis.
18:02Votre dossier est particulièrement puissant ce soir.
18:05On en parle dans un instant.
18:07J'ai dit votre dossier, pas vous.
18:11Non, mais c'est vrai.
18:12Vous portez toujours des dossiers exceptionnels.
18:15Marc Menand, alors que le travail des magistrats est observé à la loupe en ce moment,
18:20on va s'arrêter sur cette nouvelle voie d'accès à la magistrature qui s'ouvre avec le premier concours spécial talent réservé aux candidats sélectionnés sur un des critères, je cite, sociaux.
18:33En quoi cette discrimination positive aidera-t-elle, selon vous, la justice, la France, la diversité ?
18:38Qui ?
18:39C'est une très bonne question.
18:42Je vous remercie de me l'avoir posée.
18:43Merci, à demain.
18:44Demain.
18:47Regardons le problème dans son ensemble.
18:49C'est-à-dire que jusque-là, il y avait un certain nombre de grandes écoles depuis 2021
18:54qui essayaient de s'ouvrir à la diversité pour donner plus de chance à ceux qui étaient mal nés,
19:02ceux qui étaient de famille, qui socialement n'avaient pas les moyens de leur payer des études.
19:07Alors souvent, on a les bourses, on a les boursiers.
19:11On va essayer de classer cela dans l'ordre.
19:14Reste qu'aujourd'hui, au ministère de la Justice, on veut qu'il y ait plus de magistrats dans les années à venir.
19:22Il faudra un certain nombre de temps pour les former.
19:25Et il y a cette ouverture au concours d'entrée à l'école de la magistrature
19:30où 15% des effectifs pourront être retenus en ayant appartenu à cette formation de la prépa-talent.
19:41Qu'est-ce que la prépa-talent ?
19:43Alors la prépa-talent, au départ, moi je trouve ça très très bien.
19:46Ça arrive un peu tard.
19:48Parce que ça signifie que vous avez des gens qui, bien qu'étant dans de mauvaises conditions financières,
19:52étant isolés ici ou là, n'ayant pas les bonnes conditions pour mener des études,
19:59arrivent néanmoins jusqu'au baccalauréat.
20:02Et pour certains, poursuivent quatre années après le baccalauréat.
20:07Et là, on fait en sorte qu'ils puissent avoir un soutien, un tutorat,
20:12avec des fonctionnaires, avec des professeurs,
20:15pour leur permettre d'atteindre un niveau
20:18qui leur ouvre la porte des concours aux grandes écoles.
20:22Alors cette année, il y aura 45 concours.
20:25C'est-à-dire que, dans un premier temps, c'était restreint.
20:28Et maintenant, ça touche pratiquement les plus grandes écoles d'ingénieurs, l'ENA et autres.
20:35Alors, sur le principe, je trouve ça formidable que l'on puisse se dire
20:39qu'il y a des gens qui sont teigneux, qui ont envie d'apprendre.
20:43Ils ont déjà atteint un certain niveau.
20:45Malheureusement, leur situation n'aura pas valu d'être dans l'excellence telle qu'ils pouvaient la rêver.
20:51Et on leur donne un petit coup de main.
20:53Je vous dis, ça me paraît un peu tard.
20:55Si on faisait ça dès la sixième,
20:57et même peut-être avant, vu l'état des connaissances des enfants en primaire,
21:03en demandant à des retraités.
21:04Aujourd'hui, il y a de nombreux de gens qui sont à la retraite,
21:07qui ne savent pas quoi faire.
21:08Il y a les tutorats aussi qui pourraient venir de grandes écoles,
21:11avec des stages d'immersion à certains moments.
21:14Et que l'on ait ce souffle qui donne à tout à chacun le goût d'apprendre,
21:21et déjà le goût de la langue.
21:23Bref, oublions cela.
21:26Reste un point, moi, qui m'a stupéfait.
21:30C'est-à-dire que quand vous arrivez au moment du concours,
21:33il semblerait donc, si j'ai bien compris,
21:36j'ai essayé de me renseigner, c'est pas clair,
21:39mais que vous avez, imaginons,
21:41qu'il y ait 100 places de disponibles à l'entrée de telle école,
21:46pour tout le monde.
21:47Eh bien, 15% de ces places seraient destinées
21:52à ceux qui sortent de ces prépas de talent.
21:55C'est-à-dire que vous avez...
21:57recruté selon des critères sociaux.
21:59Oui, mais jusque-là,
22:02imaginons, vous vous présentez,
22:04tout le monde est égal au moment de se présenter au concours.
22:11Non, là, il y a 15% qui seraient réservés dans les résultats.
22:16Alors, est-ce que si vous avez un 13,
22:18et qu'il n'y ait que des 15,
22:20néanmoins, parce que vous appartenez à ces 15%,
22:22vous êtes parmi les retenus ?
22:25Mais ça va encore plus fort.
22:27Il y a une bonification accordée à ces élèves boursiers.
22:31Et c'est quoi cette bonification ?
22:33Imaginez, dans toutes les matières qui sont proposées,
22:37que moi, j'étais particulièrement bon en mathématiques.
22:40Eh bien, je choisis le coefficient qui m'est favorable,
22:45je l'applique à cette matière.
22:46Charlotte, qui était très bonne en mathématiques aussi,
22:49mais imaginons que ce jour-là,
22:52elle se mette au défi d'être bonne en français,
22:54ce qu'elle est aussi.
22:56Elle est bonne partie.
22:58Elle dit, aujourd'hui, le coefficient 14,
23:02je le mets sur telle matière.
23:04Ça vous donne quand même,
23:05elle a une impulsion supérieure.
23:08Disons qu'il y a une sorte de triche.
23:10Voilà où nous en sommes.
23:12Alors, on ne peut que malheureusement
23:15s'interroger sur ces initiatives.
23:17Et comme j'écoute toujours avec beaucoup d'attention mes camarades,
23:21et en ouverture l'ami Mathieu Bocoté,
23:24quand n'arrivera-t-on à ce qui s'est passé au Canada ?
23:28Quand n'arrivera-t-on à une diversité pour les concours,
23:31où on saura savoir si cette année,
23:33il faut tant de queer ou pas tant de queer
23:36pour pouvoir atteindre la possibilité d'entrer dans une grande école ?
23:40Est-ce que pour la justice, il serait déterminant,
23:44vu le nombre de délinquants qui existent dans toutes les catégories sociales,
23:48que l'on puisse avoir une personne qui ne se sent pas genrée
23:51comme la biologie l'a définie ?
23:55Et bien qu'il y en ait donc un certain nombre
23:56qui soit dans la perceptibilité de ces sensibilités marginales,
24:01et que par conséquent, on réserve un quota.
24:04Voilà la folie dans laquelle nous sommes.
24:06C'est cette idiotie totale
24:11où on a la parité.
24:13C'est-à-dire que demain,
24:14sur une liste politique,
24:18un homme, une femme, etc.,
24:19si vous avez 30 femmes qui sont supérieures aux hommes,
24:22non, il faut quand même casser vers un homme, une femme.
24:25On est dans une société d'aberration,
24:27une société qui ne sait plus où elle est,
24:29une société qui ne sait plus réfléchir,
24:32qui ne sait plus se définir,
24:34et qui par conséquent n'est pas capable
24:36de pouvoir se réorchestrer
24:38pour donner à tout à chacun
24:40l'espoir de vivre dans un monde meilleur.
24:45Merci beaucoup Marc Menand.
24:47Charlotte Dornelas,
24:48l'arrêté du maire de Chalent-sur-Saône,
24:50Gilles Platré, fait beaucoup parler.
24:52Il interdit le port du drapeau palestinien
24:54dans l'espace public.
24:56Cet arrêté a été suspendu hier
24:58par le tribunal administratif de Dijon.
25:01Que comprendre de cet affrontement ?
25:03Il faut déjà rappeler l'origine,
25:05on va dire, de cet affrontement.
25:07C'est qu'il s'agit d'une petite ville de Bourgogne,
25:0945 000 habitants,
25:10qui a eu le droit, elle aussi,
25:12à ses émeutes,
25:12en marge de l'éclatante victoire du PSG
25:14en Ligue des champions.
25:15Donc 45 000 habitants,
25:16Bourgogne, émeutes,
25:18tout est normal.
25:19C'est le témoignage du maire.
25:21Ce sont 200 à 300 éléments
25:22qui arrivent à pied,
25:23qui très rapidement vont sortir
25:24des mortiers d'artifice,
25:25brandir des drapeaux palestiniens,
25:27et commencer à jeter sur les forces
25:29de l'ordre du verre,
25:29des cailloux, des pavés,
25:30tout ce qu'il trouve sous la main.
25:32Ça, c'est l'origine,
25:33en cette soirée,
25:35de samedi.
25:35Et c'est en raison
25:36de ce qu'il a appelé
25:37un symbole de ralliement,
25:38ce drapeau palestinien
25:39qui a été sorti ce soir-là,
25:41que le maire prend son arrêté.
25:43Il l'assimile alors,
25:44je cite,
25:44à l'étendard des violences
25:45qui ont eu lieu pendant le week-end.
25:47« A mes yeux,
25:48dit-il,
25:49le drapeau palestinien
25:49a une importance
25:50dans cette stratégie
25:51de transformation
25:52de la liesse populaire
25:53en violence.
25:54Il a été vu à Châlons,
25:56il a été vu sur le pont de l'Alma,
25:57il a été vu sur les Champs-Elysées,
25:59partout où il y avait
26:00de l'émeute. »
26:01Donc, il évoque le sujet,
26:02lui,
26:03maire de l'ordre public
26:05pour justifier
26:07cette interdiction.
26:08Immédiatement,
26:08il y a eu une manifestation
26:09d'opposition
26:11à cet arrêté
26:12par des personnes
26:12qui rappelaient
26:13que le drapeau a aussi
26:13été utilisé
26:14dans des manifestations
26:15sans aucun heure,
26:17notamment localement,
26:18et un opposant
26:19du Parti Socialiste
26:20qui a immédiatement
26:21déposé un référé liberté
26:22contre la mesure
26:23qu'il juge
26:24attentatoire aux libertés
26:25et le tribunal
26:27donc vient de lui donner raison.
26:28Alors, la raison,
26:29c'est qu'il y a
26:29un flou juridique
26:30qui n'est pas forcément
26:32le cœur du sujet
26:33sur cette question
26:34de drapeau palestinien,
26:35on en conviendra tous,
26:36mais qui s'invite
26:37régulièrement désormais
26:38dans un pays,
26:39alors on dit parfois
26:40multiculturel,
26:41multi, plein de choses,
26:42mais là, en l'occurrence,
26:43multinationales,
26:44carrément,
26:44puisque brandir un drapeau
26:46étranger à la place
26:47du drapeau national
26:48ou en lieu et place
26:49du drapeau national,
26:50c'est qu'il y a
26:51des reconnaissances
26:52multinationales
26:53en France elle-même,
26:55aucune loi ne définit
26:56jusqu'à maintenant
26:56la possibilité ou non
26:57et dans quel cadre
26:58et comment de brandir
26:59un drapeau étranger
27:00en France,
27:01jusqu'à maintenant,
27:02c'était pour des fêtes locales,
27:03telles communautés,
27:04etc.,
27:05ça ne posait aucun problème.
27:06Christian Estrosi
27:07avait déjà essayé à Nice
27:08au moment de la Coupe du Monde,
27:09de la finale de la Coupe du Monde,
27:10et il visait à l'époque
27:11plutôt les drapeaux maghrébins,
27:13sans succès également,
27:16parce que le maire
27:16a un pouvoir de police
27:18et il peut donc limiter
27:19certaines libertés
27:20s'il invoque correctement,
27:22on va dire,
27:23le risque de trouble
27:24à l'ordre public.
27:25Et c'est par exemple
27:26l'histoire des...
27:27comment ça s'appelle ?
27:28des couvre-feux
27:29pour les mineurs.
27:29Il peut restreindre
27:30des libertés
27:31s'il arrive à prouver,
27:32en effet,
27:33la nécessité
27:33pour préserver
27:34l'ordre public
27:35à condition,
27:36comme d'habitude,
27:36que ce soit nécessaire
27:37et proportionné.
27:39Le tribunal,
27:39cette fois-ci,
27:40a jugé que ça ne l'était pas,
27:41mais le tribunal
27:42avait également suspendu
27:44l'arrêté d'un autre maire,
27:45celui de Mandelieu-Lanapoul,
27:46déjà dans le sud de la France,
27:47qui voulait interdire,
27:48je cite,
27:48tous les drapeaux
27:49en lien avec le conflit
27:50israélo-palestinien.
27:51Donc c'est l'interdiction
27:52du drapeau
27:53que la justice
27:53ne reconnaît pas,
27:55on va dire.
27:56Et comme l'arrêté
27:56est seulement suspendu
27:58et non pas annulé,
27:59parce que le juge
28:00n'a pas tranché
28:00sur le fait que le maire
28:02pouvait prendre ou pas
28:03une décision en la matière,
28:04je vous dis,
28:04il y a un flou total.
28:06Eh bien,
28:07le maire Gilles Plattray
28:07m'a expliqué,
28:09ce que j'ai appelé
28:09pour savoir un peu
28:10où ça en était,
28:11qu'il travaillait
28:11sur une deuxième mouture
28:12de l'arrêté
28:13qu'il devrait signer
28:14demain matin
28:15pour réaffirmer
28:16cette interdiction
28:17de l'exposition du drapeau
28:18pendant trois mois.
28:20En l'étayant sur le détail
28:22de ce qu'il s'est passé
28:23pendant la nuit des meutes
28:23de samedi à dimanche,
28:25il maintient donc
28:26que le drapeau palestinien
28:27a servi de symbole
28:28de ralliement
28:29pour ces violences.
28:30Mais pourquoi pensez-vous
28:31que ces débats juridiques
28:32ne sont pas vraiment
28:33au cœur de notre sujet
28:34ce soir ?
28:35On le voit bien finalement,
28:36le véritable sujet
28:37dans un cas,
28:38c'est l'importation du conflit,
28:39quand on veut l'interdire
28:40les drapeaux du conflit.
28:42Dans l'autre,
28:43c'est la présence
28:43de communautés étrangères
28:44qui se revendiquent
28:45comme telles
28:46au moment des meutes
28:47ou pas en France.
28:48C'est le moment
28:49de la Coupe du Monde
28:49de football
28:50et dans celui
28:51qui nous occupe,
28:52le cas qui nous occupe
28:53ce soir,
28:53le sujet évidemment,
28:54celui d'émeutes
28:55qui s'ajoute aux précédentes
28:56avec des prétextes variés,
28:58des prétextes,
28:58je veux dire,
28:58pour Rondi,
28:59il y a le 14 juillet,
29:00le 1er janvier,
29:00il y avait la mort de Naël,
29:01maintenant il y a
29:02la victoire du PSG,
29:04des émeutes
29:04dans lesquelles on voit
29:05brandi des drapeaux étrangers
29:07et on n'a pas attendu
29:08le drapeau palestinien
29:09pour voir des drapeaux étrangers
29:10brandi dans ce genre
29:11de situation.
29:12Donc encore une fois,
29:13s'attaquer en l'occurrence
29:14à ce qui est une conséquence
29:16d'une immigration
29:17mal gérée,
29:18mal digérée,
29:19mal tout ce qu'on veut,
29:21s'attaquer à la conséquence
29:22peut-être parfois nécessaire,
29:23en l'occurrence,
29:24le maire assume
29:25de mener une bataille symbolique
29:26à des gens
29:27qui se servent
29:27d'un symbole,
29:29mais ça ne règle pas
29:29vraiment le problème de fond.
29:30C'est pour ça que je dis,
29:32une fois qu'on aura réglé
29:33la bataille juridique,
29:34qu'on aura rajouté
29:34des alinéas
29:35dans je ne sais pas
29:36quel code
29:36pour nous expliquer
29:37dans quel moment
29:37on peut sortir le drapeau,
29:39on n'aura pas vraiment
29:39réglé le problème,
29:40si je puis me permettre,
29:41mais le drapeau,
29:42évidemment,
29:43et tout le monde le reconnaît
29:44d'ailleurs,
29:44n'est pas le problème en soi,
29:46et celui-là,
29:47comme les autres d'ailleurs.
29:48Ensuite,
29:48il y a l'opposition au maire,
29:50alors là,
29:50qui se trompe franchement
29:51de cible.
29:51Je cite par exemple
29:52l'avocat qui était chargé
29:53de représenter les,
29:54je cite,
29:55associations des droits humains
29:56qui se sont jointes
29:57au recours qui a été fait
29:59et qui déclare,
30:00je le cite,
30:00le drapeau palestinien
30:01n'est pas l'étendard
30:02des casseurs,
30:03mais celui des défenseurs
30:04d'un peuple
30:05et de l'humanité.
30:06Donc on va bien,
30:07dans cette phrase,
30:07il fait comme s'il n'y avait
30:08pas eu le drapeau samedi,
30:09comme si cet argument
30:10était,
30:11il est par définition contestable,
30:13c'est un argument,
30:13mais il n'est pas non plus
30:14irrecevable,
30:15il ne désigne pas
30:15aucune réalité.
30:17Et il nous dit,
30:17c'est simplement le drapeau
30:18des défenseurs d'un peuple
30:19et de l'humanité,
30:21mais c'est finalement
30:22aux casseurs
30:23qui donc arborent ce drapeau
30:24qu'il faudrait s'adresser
30:25en premier lieu
30:26ce que je note
30:26personne n'a fait.
30:28Personne n'a reproché
30:29aux casseurs
30:29d'être sortis avec ce drapeau
30:30qui représentent pourtant
30:32ces pauvres palestiniens
30:33qui en effet souffrent
30:34le martyr en ce moment
30:36et qui ont mérité
30:36un petit peu mieux
30:37ces derniers jours
30:38qu'une affiche LGBT,
30:40une croisière d'extrême gauche
30:41ou des abribus défoncés.
30:43Parce qu'à la fin,
30:44j'aimerais quand même
30:44que tous ces gens
30:45nous expliquent
30:46quelle est exactement
30:47la publicité
30:48pour la souffrance
30:48du peuple palestinien
30:49qu'offre le spectacle
30:51des émeutes samedi soir.
30:52On comprend que
30:53c'est évidemment moins
30:54la Palestine qui est défendue
30:56que la France qui est visée
30:57et ceux qui veulent
30:58réellement défendre
30:59les palestiniens
31:00doivent avoir l'intelligence
31:02de le réaliser
31:03à moins qu'en l'occurrence
31:04ils partagent d'autres combats.
31:06Pourquoi vous dites
31:06que la Palestine
31:07n'importe moins que la France
31:09chez ceux qui brandissent
31:10le drapeau palestinien ?
31:11Certains brandissent
31:13ce drapeau-là
31:13absolument sincèrement.
31:15Je les mets évidemment
31:15de côté là
31:17en ce qui nous concerne
31:18mais dans les émeutes
31:19en particulier.
31:21Ça n'a aucun sens
31:22si ce n'est celui
31:23d'une reconnaissance
31:24d'appartenance étrangère
31:26au moment d'aller attaquer
31:27des symboles de la France.
31:29On a tous remarqué
31:30que certes
31:30il y a les abribus
31:31tous les biens
31:33qui ont été cassés
31:33mais il y a les pompiers
31:35les policiers
31:36tous les gens
31:36les gendarmes
31:37évidemment
31:37tous ceux qui se présentent
31:38avec un uniforme.
31:40Et par ailleurs
31:41la démonstration
31:41ces derniers temps
31:42peut être assez simple.
31:43On continue à avoir
31:44des militants
31:45c'est le cas notamment
31:46des amis de Rima Hassan
31:49qui nous expliquent
31:49que la France
31:50par son gouvernement
31:51est complice
31:52du génocide à Gaza.
31:54Voilà des semaines
31:54accessoirement
31:55et ça a semblé
31:56leur échapper
31:56qu'Emmanuel Macron
31:57en l'occurrence
31:57prend la défense
31:58des Palestiniens
31:59en critiquant vertement
32:00le gouvernement israélien
32:01ce qui a fait monter
32:02la tension diplomatique
32:03entre nos deux pays
32:04et qui évoque
32:05notamment en ce moment
32:06la volonté
32:07de faire reconnaître
32:08un État palestinien.
32:09Je ne dis pas
32:10s'il y arrivera ou pas
32:11ce n'est pas ça
32:11dont je parle ce soir
32:13mais il évoque
32:14la situation à Gaza
32:16il critique
32:17le gouvernement israélien
32:18ça n'a pas amendé
32:19du tout
32:19l'agenda
32:21de ses militants.
32:22Alors pourquoi
32:23dès lors
32:23s'attaquer
32:24aux policiers
32:25aux gendarmes
32:26aux pompiers français
32:27s'attaquer à la France
32:28accuser la France
32:29à ce moment-là
32:30ce n'est évidemment
32:32pas à ce moment-là
32:32un drapeau qui sert
32:33à défendre les Palestiniens
32:35mais qui prétend
32:36s'y assimiler
32:36dans une version
32:37qui n'a rien à voir
32:38avec la situation
32:39des Palestiniens
32:40aujourd'hui
32:41il s'agit
32:42de se reconnaître
32:43dans une grande
32:44communauté
32:45des musulmans
32:46pour certains
32:46mais surtout
32:47des oppressés
32:47d'où la présence
32:49du drapeau palestinien
32:50sur une marche LGBT
32:51en effet
32:52on aimerait vraiment
32:53bien savoir
32:54ce qu'elle deviendrait là-bas
32:54donc les oppressés
32:56les étrangers
32:57les déconstructeurs
32:58bref tous ceux
32:59qui veulent désormais
33:00s'affirmer ici
33:01chez eux
33:02sans se reconnaître français
33:03Merci pour votre regard
33:08dans un instant
33:08avec Mathieu Bocoté
33:10on s'interrogera
33:12sur la gauche
33:12qui est devenue
33:13la gauche
33:14aujourd'hui
33:15et on recevra
33:16Jacques De Villiers
33:18pour son livre
33:19roman
33:20Le bâtard du roussillon
33:21chez Fayard
33:22dans un instant
33:23et quel parallèle
33:24peut-on faire
33:24avec la France
33:25d'aujourd'hui
33:26la France de ce soir
33:27la France de l'instant
33:28Nicolas Pouvont-Monti
33:29comment en est-on arrivé
33:31à avoir un nombre
33:31aussi important
33:32d'Afghans
33:33en France
33:34vous êtes directeur
33:35de l'Observatoire
33:36de l'immigration
33:36et de la démographie
33:38vous publiez aujourd'hui
33:39votre nouvelle étude
33:40on vous reçoit régulièrement
33:41et on vous adore
33:42puisque vous êtes clair
33:43net, précis
33:44et travailleur
33:45non mais c'est vrai
33:46et c'est en partenariat
33:48avec la Fondapol
33:49de Dominique Régnier
33:51révélé par le magazine
33:53Le Point
33:53ce travail est signé
33:55par Didier Leski
33:56directeur général
33:57de l'Office français
33:58de l'immigration
33:59et de l'intégration
34:00et il révèle
34:01un phénomène migratoire
34:02de grande ampleur
34:04mais passé largement
34:06sous silence
34:07sous les radars médiatiques
34:09l'immigration afghane
34:11en France
34:12et aujourd'hui
34:13il y a environ
34:13100 000 afghans
34:15qui vivent
34:15dans notre pays
34:16comment en est-on arrivé
34:18à ce chiffre ?
34:19Première question
34:20Pour la première fois
34:21l'étude de Didier Leski
34:23propose une estimation
34:24du nombre d'Afghans
34:25qui vivent aujourd'hui
34:26en France
34:26et dans ce cadre-là
34:28on a effectivement
34:29évalué avec lui
34:30de manière très prudente
34:31et minimaliste
34:31qu'il y a au moins
34:33100 000 afghans
34:34aujourd'hui
34:34sur le territoire français
34:35et effectivement
34:36il faut prendre la mesure
34:37de la rapidité
34:38avec laquelle cette communauté
34:39s'est constituée
34:40c'est-à-dire que
34:40si on regarde les chiffres
34:41de l'INSEE
34:41on se rend compte
34:42qu'en 2007
34:43il y avait à peine
34:441600 afghans
34:45sur le territoire français
34:46donc ça veut dire
34:46qu'en moins de 20 ans
34:47vous l'avez dit tout à l'heure
34:48le nombre d'Afghans
34:49en France
34:49a été multiplié
34:50par 55
34:51par 60
34:51sans qu'il n'existe
34:53aucun lien historique
34:54particulier
34:55entre la France
34:55et l'Afghanistan
34:56et de ce point de vue-là
34:57les Afghans
34:58font désormais partie
34:59des 10 principales nationalités
35:01qui bénéficient
35:02aujourd'hui
35:03en France
35:04des titres de séjour
35:05en cours de validité
35:05alors cette immigration
35:07très rapide
35:08très nombreuse
35:08il faut le dire
35:09elle est d'abord
35:10et avant tout
35:10liée au droit d'asile
35:11la quasi-totalité
35:1396%
35:14des premiers titres de séjour
35:15qui ont été accordés
35:16à des Afghans
35:17l'an dernier
35:17l'ont été
35:18pour motif humanitaire
35:19contre 0,2%
35:21pour motif économique
35:22les Afghans
35:23sont globalement
35:24depuis 2018
35:25la première nationalité
35:26qui demande l'asile
35:27en France
35:27par exemple
35:28on a deux fois plus
35:29d'Afghans
35:29que de Syriens
35:29en France
35:30contrairement
35:30à d'autres pays européens
35:32et contrairement
35:33à une idée reçue
35:34ce que Didier Leschi
35:35dans l'étude
35:35appelle
35:36la ruée afghane
35:37vers l'Europe
35:37n'est en fait
35:38pas liée
35:39à la reprise du pouvoir
35:40par les talibans
35:41à l'été 2021
35:42elle a commencé
35:43dès 2015
35:44lorsque le gouvernement allemand
35:46d'Angela Merkel
35:47a décidé de suspendre
35:49les règles de Schengen
35:49pour à l'époque
35:51accueillir largement
35:52les demandeurs d'asile
35:53et en particulier
35:53les demandeurs syriens
35:54puisque c'était le contexte
35:55de la guerre en Syrie
35:55mais en prenant cette décision
35:57il y a une route migratoire
35:59qui s'est ouverte
35:59vers l'Europe
36:00une fenêtre d'opportunité
36:01dans laquelle
36:02se sont engouffrés
36:03d'autres populations
36:04que les Syriens
36:05et donc spécialement
36:06les Afghans
36:07dans ce contexte
36:09la France en Europe
36:10s'est rendue spécialement
36:12attractive
36:12pour les Afghans
36:13y compris plus
36:14que des pays
36:15qui pendant longtemps
36:15ont été spécialement concernés
36:17la Suède
36:18le Danemark
36:18même l'Allemagne
36:19qui ont tous resserré
36:20leurs critères d'accueil
36:21à quoi cela tient ?
36:23ça tient d'abord
36:23au très fort
36:24taux de protection
36:25des Afghans en France
36:26c'est-à-dire qu'on a
36:27environ 80%
36:29des Afghans
36:30qui déposent
36:30une demande d'asile
36:31en France
36:31qui obtiennent
36:32finalement l'asile
36:33à titre de comparaison
36:34en Suède
36:35c'est 40%
36:36c'est-à-dire
36:37deux fois moins
36:37et c'est ainsi
36:39qu'on est arrivé
36:39à ces 100 000 personnes
36:40en France
36:41qui sont présentes
36:42globalement
36:42sur l'ensemble
36:43du territoire national
36:43parce que
36:44du fait de la politique
36:45de répartition
36:46des demandeurs d'asile
36:47qui est pilotée
36:48par l'État
36:48il y a évidemment
36:49des Afghans
36:50à Paris
36:50ou en Ile-de-France
36:51mais il y en a aussi
36:52dans un ensemble
36:53improbable
36:54de villes petites
36:55et moyennes
36:55il y a des communautés
36:57afghanes
36:57à Vannes
36:58à Colmar
36:59à Aurillac
37:00ou à Châteauroux
37:00par exemple
37:01Alors
37:02dans l'étude
37:03que vous publiez
37:04Didier Leschi
37:05affirme
37:06je cite
37:06que la migration afghane
37:09met à l'épreuve
37:10le modèle français
37:11d'intégration
37:12elle souligne
37:13le décalage
37:14entre les valeurs
37:14de la République
37:15et les réalités
37:16culturelles
37:17de réfugiés afghans
37:19tout en démontrant
37:21les limites
37:21des capacités d'accueil
37:22aujourd'hui saturées
37:23et difficilement compatibles
37:24avec une politique
37:26migratoire
37:26dite ouverte
37:27question
37:27qu'en est-il
37:29concrètement
37:29des difficultés
37:30d'intégration
37:31propres
37:31à cette immigration afghane ?
37:33Effectivement
37:33une part de ces difficultés
37:34se trouve résumée
37:35dans ce constat
37:36de Didier Leschi
37:36qui dirige
37:37je le rappelle
37:38l'Office français
37:38de l'immigration
37:39et de l'intégration
37:40c'est-à-dire
37:40l'établissement public
37:41qui est en charge
37:42notamment
37:42de coordonner
37:43le premier accueil
37:44des demandeurs d'asile
37:45en France
37:46dans l'étude
37:47il nous dit aussi
37:47je le cite à nouveau
37:48nous accueillons
37:49des personnes
37:50qui n'étaient pas
37:51nécessairement hostiles
37:52aux talibans
37:52mais qui ont fui
37:53des difficultés économiques
37:55parce que
37:55le PIB par habitant
37:56de l'Afghanistan
37:57il est 100 fois inférieur
38:01honnêtement
38:01on reçoit aujourd'hui
38:02dans l'ensemble
38:03de la population afghane
38:04plus de 80% d'hommes
38:05parmi les afghans
38:06présents en France
38:07contre 20% de femmes
38:09c'est-à-dire
38:09deux fois moins
38:10que dans la moyenne
38:11de toutes les nationalités
38:12qui bénéficient de l'asile
38:13et c'est quand même
38:13un peu surprenant
38:14quand on connaît
38:15le sort terrible
38:17dramatique
38:17des femmes en Afghanistan
38:19cette surreprésentation
38:20des hommes
38:21elle a des explications
38:22culturelles
38:23que Didier Leschi
38:23développe
38:24je me permets
38:25de le citer
38:25une dernière fois
38:26l'assimilation des femmes
38:28à des êtres
38:28mentalement déficients
38:29inférieurs
38:30et devant être soumis
38:31aux hommes
38:32demeure un point de vue
38:33partagé par la plupart
38:34des afghans
38:34et même par une part
38:35des femmes
38:36du fait de ces a priori
38:38profondément ancrés
38:38dans les mentalités
38:39les hommes
38:40qui quittent l'Afghanistan
38:41aujourd'hui
38:42pour des raisons multiples
38:43mais avant tout économiques
38:44se préoccupent rarement
38:45d'associer les femmes
38:46à leur projet initial
38:48de migration
38:48et donc évidemment
38:50une telle surprévalence
38:51d'hommes
38:51jeunes
38:52parce que l'âge moyen
38:53des primo-demandeurs d'asile
38:54afghans en France
38:55il est de 27 ans
38:56associé par ailleurs
38:57à ce gouffre culturel
38:59dans la conception
39:00des rapports
39:00entre hommes et femmes
39:01se traduit notamment
39:02par une surdélinquance
39:04des afghans
39:05qui est attestée
39:05à peu près
39:05dans tous les pays européens
39:07en France
39:07et là son manque
39:08de données précises
39:09par nationalité
39:09sur cette question
39:10mais si on prend le cas
39:11de l'Allemagne
39:12par exemple
39:13en Allemagne
39:14l'an dernier
39:14par rapport à leur part
39:15dans la population du pays
39:16les afghans
39:17les afghans ont été
39:1820 fois plus
39:19mis en cause
39:20dans les affaires
39:20d'abus sexuels
39:21sur mineurs
39:21ils ont été
39:2216 fois plus
39:23mis en cause
39:23pour proxénétisme
39:24ils ont été
39:2514 fois plus
39:26mis en cause
39:27dans des affaires
39:27liées à la pédopornographie
39:28aussi d'autres types
39:30de surreprésentation
39:30sur les crimes mafieux
39:329 fois plus
39:32dans les braquages de banques
39:337 fois plus
39:34dans les convoyeurs de fonds
39:35etc.
39:35et au-delà
39:36de ces questions sécuritaires
39:37graves
39:38sérieuses
39:38il y a aussi
39:39évidemment
39:40un gigantesque défi
39:41d'intégration économique
39:42qui a notamment à voir
39:44avec le faible niveau
39:44éducatif de ces afghans
39:46Lofi nous dit
39:47que parmi l'ensemble
39:47des afghans
39:48qu'ils prennent en charge
39:49lorsqu'ils obtiennent
39:50l'asile
39:51on en a environ 40%
39:52qui n'ont jamais été
39:53scolarisés
39:53auxquels s'ajoutent
39:5420% supplémentaires
39:56qui ont à peine
39:56un niveau d'éducation primaire
39:58On comprend bien
39:59que l'immigration afghane
40:00est à la fois
40:01récente
40:01massive
40:02vous l'expliquez bien
40:02et particulièrement problématique
40:04quant à ses capacités
40:05d'intégration
40:06mais n'est-elle pas aussi
40:07le symptôme flagrant
40:09d'un mal peut-être
40:10beaucoup plus profond
40:11l'absence de contrôle
40:13de notre politique migratoire
40:15Ça me semble évident
40:16c'est-à-dire qu'on peut
40:17difficilement envisager
40:18deux sociétés
40:19culturellement plus distantes
40:20que la France d'une part
40:21et l'Afghanistan d'autre part
40:23personne n'a voulu
40:24consciemment
40:25que 100 000 afghans
40:26arrivent en France
40:27en l'espace de quelques années
40:28et pourtant
40:29c'est arrivé
40:29et en vérité
40:30on n'en est sans doute
40:31qu'au début du sujet
40:31c'est-à-dire qu'il y a
40:32maintenant une diaspora afghane
40:33en France
40:34et comme le résume
40:35le démographe Gérard-François Dumont
40:36l'immigration crée l'immigration
40:38c'est-à-dire que
40:39quand une communauté
40:40se sédentarise quelque part
40:41elle devient un guichet d'accueil
40:43pour les personnes
40:44de la même origine
40:44qui donc sont d'autant plus
40:46incitées à les rejoindre
40:47et de ce point de vue-là
40:48effectivement
40:49le cas des Afghans
40:50c'est un révélateur criant
40:51de la très grande
40:53vulnérabilité migratoire
40:54dans laquelle la France
40:55et l'Europe se trouvent aujourd'hui
40:56d'abord du fait du droit d'asile
40:58c'est-à-dire que
40:59l'Observatoire de l'immigration
41:00et de la démographie
41:01en début d'année
41:01avait pu estimer que
41:03580 millions de personnes
41:04à travers le monde
41:05remplissent concrètement
41:07réellement
41:07les critères
41:08pour obtenir l'asile en France
41:10si elle se présente
41:10sur le territoire national
41:11et c'est donc la logique
41:12de ce système
41:13qui doit être aujourd'hui
41:14réinterrogée
41:15si on veut se prévenir
41:17d'autres phénomènes migratoires
41:19imprévus
41:19et de très grande ampleur
41:21dont l'immigration afghane
41:22est quand même
41:22un cas archétypal
41:23vous revenez quand vous voulez
41:26merci
41:27toujours avec moi
41:28non mais merci infiniment
41:29pour vos analyses
41:30toujours pertinentes
41:32et brillantes
41:33dans un instant
41:34on verra
41:34alors que la gauche
41:36est en train de voter
41:36en ce moment même
41:37pour trouver un chef
41:38on verra
41:39avec
41:39chef aïeux
41:40si vous voulez
41:41on en parle
41:42attention
41:44on va recevoir
41:46notre invité de marque
41:47ce soir
41:48Jacques De Villiers
41:49entrez
41:50si vous voulez bien
41:51Jacques De Villiers
41:52pour son premier roman
41:54Le bâtard du roussillon
41:56que je vous montre ici
41:57alors installez-vous
41:59vous êtes grandis donc
42:00Jacques De Villiers
42:0322 ans
42:04premier roman
42:05alors
42:06vous êtes le petit fils
42:07de Philippe De Villiers
42:08vous avez écrit ce livre
42:11Le bâtard du roussillon
42:12qui est
42:13un roman
42:14sur
42:15une partie méconnue
42:16de l'histoire de France
42:17sur laquelle vous avez voulu
42:18vous pencher
42:18vous êtes un passionné d'histoire
42:20vous êtes en alternance
42:22au Puy du Fou
42:23on salue notre ami
42:25Nicolas De Villiers
42:26qui est exceptionnel
42:27dans son travail
42:28au Puy du Fou
42:28et vous êtes aussi
42:30vous faites aussi
42:31vos études d'histoire
42:32je dis tout ça
42:33pour bien planter le décor
42:34comme ça on connait
42:35toutes les infos
42:36allons maintenant plus loin
42:37dans cette histoire
42:40vous racontez
42:41comment le roi
42:43à l'époque
42:44en 1285
42:45va avec le pape
42:47part avec une expédition militaire
42:50au nord de l'Espagne
42:52à Aragon
42:53pour pouvoir détrôner
42:55le chef sur place
42:56il se heurte
42:58à une petite ville
43:00une petite ville
43:01dans le roussillon
43:02et l'histoire
43:04commence là
43:05qu'est-ce que vous avez voulu
43:06raconter à travers
43:07cette histoire
43:08alors écoutez
43:09c'est une histoire
43:10absolument fascinante
43:12et que je n'ai pas inventée
43:13en tout cas pas
43:14dans cette anecdote là
43:15puisque
43:16comme des milliers
43:17d'anecdotes
43:18qui fourmillent
43:18dans le grand livre
43:19à ciel ouvert
43:20de l'histoire de France
43:21et bien
43:21c'en est une
43:22et je l'ai découverte
43:22en travaillant
43:23et effectivement
43:24cette petite ville d'Elnes
43:26va fermer ses portes
43:28sous la direction
43:29de son gouverneur
43:30un certain bâtard
43:32du roussillon
43:32et elle va fermer
43:33ses portes
43:34au roi de France
43:35qui arrive avec
43:36pas moins de 60 000 hommes
43:3760 000 soldats
43:38et ça n'a aucun sens
43:39d'un point de vue pragmatique
43:40d'un point de vue politique
43:42puisque la ville
43:43ne peut pas tenir
43:43elle ne peut faire perdre
43:44que quelques jours
43:45peut-être à l'armée
43:46du roi de France
43:46et là
43:47elle décide quand même
43:48de fermer ses portes
43:49sous l'impulsion
43:49de cet homme là
43:50et donc ce qui m'a intéressé
43:51c'était de savoir pourquoi
43:52qu'est-ce qui avait motivé
43:53ce jeune homme
43:54qui dirige la ville
43:55qui est sans origine
43:56sans attache
43:57à poser cette décision
43:58et plus tard
43:59la rencontre
44:00qui va avoir lieu
44:00entre lui
44:01et le futur
44:02Philippe le Bel
44:03qui à cette époque là
44:04n'a que 17 ans
44:05et qui suit son père
44:06dans cette expédition
44:07qui va s'avérer
44:09être une catastrophe
44:10donc l'histoire
44:11c'est effectivement
44:12cette expédition
44:13cette confrontation
44:14entre le bâtard
44:15du roussillon
44:16et le jeune
44:17Philippe le Bel
44:18notamment
44:19et moi
44:20ce que je disais
44:21tout à l'heure
44:22dans le titre
44:22c'est ce qui nous intéresse
44:24nous aujourd'hui
44:25en 2025
44:264 jours après
44:28les émeutes
44:29quel parallèle
44:32peut-on faire
44:32avec la France
44:33d'aujourd'hui
44:34puisque j'ai compris
44:34que ce qui ressort
44:35de votre livre
44:36c'est que c'est dans
44:36le désespoir
44:37qu'on peut trouver
44:38un héros
44:39et que sort un héros
44:40vous avez tout à fait raison
44:42c'est l'idée
44:43qui m'anime profondément
44:44et que je partage
44:44d'ailleurs
44:44avec le travail
44:46exceptionnel
44:47de mon oncle
44:47Nicolas de Villiers
44:48au Puy du Fou
44:48c'est-à-dire
44:49cette idée
44:49que au fond
44:50ce sont
44:51dans les pages
44:52les plus sombres
44:53de l'histoire de France
44:54que se tissent
44:55l'étoffe
44:56des plus grands héros
44:57et donc c'est cette idée-là
44:59que je voulais mettre
44:59en exergue
45:00il ne s'agit pas
45:01de faire une célébration
45:02vous voyez
45:03qu'il y aurait quelque chose
45:03d'un peu artificiel
45:04de l'histoire de France
45:05mais au contraire
45:05d'aller dire
45:06oui il y a eu des drames
45:07et cet épisode
45:08qu'on peut découvrir
45:09dans le roman
45:10en est un assurément
45:11de drames
45:11mais pour autant
45:13les hommes qui se sont levés
45:14et qui étaient des hommes
45:15ordinaires
45:15les hommes et les femmes
45:16qui se sont levés
45:16et qui n'avaient rien
45:17d'exceptionnel
45:18qui n'avaient rien
45:18des héros à la Marvel
45:19et bien à un moment
45:20ils ont décidé
45:21de poser un acte
45:22qui les a fait sortir
45:23d'eux-mêmes
45:23qui les a fait grandir
45:24qui les a portés
45:25et qui les a fait élever
45:26avec eux le débat
45:28en quelque sorte
45:28et puis voilà
45:29les a poussés
45:30au-delà de leur courage
45:31et donc je pense
45:32que là-dessus
45:32on peut évidemment
45:33poser un parallèle
45:34avec notre époque
45:35et c'est ce que j'ai voulu faire
45:36à travers ce roman
45:37moi je suis jeune
45:39je n'ai que 22 ans
45:40et c'est vrai
45:41que c'est une question
45:41qui m'anime profondément
45:42comment est-ce qu'on peut
45:44devenir un héros
45:45comment est-ce qu'à travers
45:46son siècle
45:46dans une période troublée
45:47comme l'était
45:48le siècle de Philippe le Bel
45:49à un moment
45:50avec un avenir sombre
45:51exactement avec un avenir sombre
45:52et bien ces jeunes hommes
45:54ont pu poser
45:56ces actes
45:57qui les ont transcendés
45:59donc dans ce livre
46:00de l'espoir
46:01de l'espérance
46:02on le sent bien
46:03et vous avez écrit
46:04de façon à ce que
46:05il puisse être porté
46:07au cinéma
46:08j'ai envie de lire
46:08un petit extrait
46:11mais avant tout
46:11j'ai envie de vous faire
46:12une petite surprise
46:13vous voulez bien
46:14qu'on appelle
46:14Philippe de Villiers
46:15on va l'appeler
46:15je vais vérifier quelque chose
46:17parce qu'il dit
46:18qu'il écoute notre émission
46:19tous les soirs
46:19on va vérifier
46:21non mais oui ou non
46:21il vous le dit
46:22c'est le soir
46:24alors est-ce qu'en Régie France
46:26c'est la chef d'édition
46:27est-ce que vous pouvez
46:27l'appeler
46:28Philippe de Villiers
46:29quel numéro ?
46:31il est là
46:32non ça y est
46:33on l'a
46:34Philippe de Villiers
46:34oui allô
46:36Jack Paul Bingo
46:38vous regardez vraiment
46:39tous les soirs
46:39face à l'info
46:40Christine
46:41la reine Christine
46:42allô
46:44oui mon cher
46:44Philippe chéri
46:45ça va
46:47très bien
46:48vous êtes en direct
46:49vous regardez tous les soirs
46:50je trouve que
46:52vous avez un plateau
46:53extraordinaire
46:54avec des gens
46:55talentueux
46:57et ce soir
46:59l'émission est particulièrement
47:00à la fois dramatique
47:02et passionnante
47:04voilà
47:04et puis
47:06vous voulez m'interroger
47:08sur
47:08le nouveau romancier
47:10oui
47:11non mais parce que
47:13donc c'est votre petit-fils
47:14vous avez fondé
47:15le Puy du Fou
47:16il travaille au quotidien
47:19avec Nicolas de Villiers
47:21votre fils
47:22et est-ce que vous êtes fier
47:23et en quoi
47:24vous êtes fier
47:25d'avoir un petit-fils
47:27qui écrit aussi bien
47:28et qui est déjà
47:28à 22 ans
47:29à ce niveau
47:30de l'histoire de France
47:31et porteur d'espérance
47:33c'est une récompense
47:35pour moi
47:36d'avoir
47:37des enfants
47:39et des petits-enfants
47:40qui ont
47:41compris deux choses
47:43la première
47:44c'est que la France
47:46est plus grande
47:47qu'eux
47:47plus grande que nous
47:48plus grande
47:50que les français eux-mêmes
47:51les français de l'instant
47:52et que
47:54la France
47:56c'est aussi
47:56une mémoire commune
47:58et un art de vivre
47:59et une langue
48:01et Jacques
48:02a commis
48:04un livre
48:06moi je l'ai découvert
48:07après
48:07quand il a été
48:09publié
48:10aux éditions
48:11Fayard
48:12je ne l'avais pas lu
48:14avant
48:14et j'ai découvert
48:16un garçon
48:16qui a
48:17du style
48:18qui aime les mots
48:19et qui
48:21a du souffle
48:23voilà
48:23donc effectivement
48:25je suis très fier
48:25et là je vous regarde
48:26et je me dis
48:27c'est une nerveuse
48:29récompense
48:30alors merci
48:31beaucoup Philippe De Villiers
48:32continuez à nous regarder
48:33on en a encore
48:34pour quelques minutes
48:36merci infiniment
48:37d'avoir été en direct
48:38avec nous
48:38merci beaucoup
48:39au revoir
48:40merci infiniment
48:41vous partagez en fait
48:44avec Philippe De Villiers
48:45et certainement
48:46Nicolas De Villiers
48:46parce que j'ai vu
48:47ce qu'il a écrit
48:48qu'il a écrit
48:49le spectacle
48:50des mousquetaires
48:50au Puy du Fou
48:52on n'oublie pas
48:53une fois qu'on l'a vu
48:54c'est lui qui l'a écrit
48:54le mime et l'étoile
48:55qui a été
48:56qui vous travaillez avec lui
48:57et je trouve
48:58que vous partagez
48:59tous les trois
48:59cette force
49:00de l'espérance
49:02vraiment moi
49:02ça me touche
49:03à travers ce livre
49:04c'est à dire que
49:05partir de l'histoire
49:06et aller vers l'espérance
49:07c'est
49:08voilà
49:08c'est votre ligne éditoriale
49:10à tous les trois
49:11bien écoutez
49:12oui c'est vrai
49:13et je pense qu'elle passe
49:13par la transmission
49:15finalement
49:16moi depuis que je suis tout jeune
49:17j'entends mon grand-père
49:18nous raconter
49:19des légendes
49:20des histoires
49:20des anecdotes
49:21faire des liens
49:22entre les symboles
49:24les hommes
49:24les différentes étapes
49:26de l'histoire de France
49:27et donc c'est à travers
49:28cette matrice là
49:29que finalement
49:30ce goût
49:31devient une évidence
49:32et que l'on finit
49:33par s'attacher
49:34de plus en plus
49:35à essayer de créer
49:37de marcher
49:37dans les pas
49:38les uns des autres
49:38et c'est finalement
49:39une émulation
49:39qui est bénéfique
49:42puisqu'elle permet
49:43de baigner
49:43dans ce terreau
49:44qui est extrêmement créatif
49:45et qui est porteur
49:46d'espérance
49:47de beauté
49:48et de grandeur
49:48Quelle chance
49:49nous sommes avec
49:50Philippe le Bel
49:51le roi
49:52je cite
49:52je lis
49:53l'idée
49:54jaillit
49:55dans son esprit
49:55comme l'eau de source
49:57se fend dans la roche
49:58il savait
49:59ce démon savait
50:00c'était obligatoire
50:02sans cela
50:03cette ambassade
50:04n'avait aucun sens
50:05il savait
50:05que l'armée à terre
50:06accepterait
50:07un moment de répit
50:08et voulait s'en assurer
50:09comment pouvait-il le savoir
50:11tel était l'énigme
50:12qu'il lui fallait résoudre
50:14mais cela lui paraissait
50:15désormais évident
50:16Philippe essaya
50:18de se concentrer
50:19malgré le bruit
50:20du campement
50:21qui longeait
50:22et les chants
50:23que le hardi
50:24avait entonné
50:25avec ses gardes
50:26depuis quelques minutes
50:27alors tout le monde
50:28s'accorde à dire
50:29que c'est formidablement
50:30bien écrit
50:31je laisse peut-être
50:31une place
50:32peut-être à Charlotte
50:33pour vous faire une question
50:34peut-être Mathieu Bocoté
50:35et Marc Manon
50:35si on a le temps
50:36oui vous avez dit
50:37ce que l'histoire
50:38pouvait nous apporter
50:39et même en vertu personnelle
50:41finalement
50:41ce qu'on pouvait trouver
50:42comme modèle
50:42et il y a une chose
50:43un peu étonnante
50:44dans ce livre
50:45en tout cas par rapport
50:46à votre ADN
50:47on va dire
50:47c'est que vous réhabilitez
50:48clairement Philippe le Bel
50:49qui n'est pas le roi
50:50le plus apprécié
50:51de l'histoire de France
50:52et justement
50:54qu'est-ce que vous trouvez
50:55en lui comme souverain
50:56justement
50:57qui puisse éclairer
50:58aussi notre époque
51:00aujourd'hui
51:01alors je pense que
51:02Philippe le Bel
51:02effectivement
51:03il est l'objet
51:03d'une malédiction
51:04il est passé
51:05du mauvais côté
51:05de l'histoire
51:06à cause de l'affaire
51:07des Templiers
51:08voilà
51:09mais au-delà de ça
51:10ce qui m'intéressait
51:12à travers Philippe le Bel
51:13c'était qu'en fait
51:13personne ne sait
51:14vraiment qui il était
51:15on ne connaît pas son caractère
51:17on ne sait pas
51:17s'il était manipulateur
51:20manipulé
51:20en fait finalement
51:21on ne sait pas grand chose
51:21de lui
51:22mais ce qui m'intéresse
51:22dans son parcours
51:23c'est sa capacité
51:24qu'il avait
51:25à concilier
51:27une France
51:27qui avait besoin
51:29déjà d'une centralisation
51:30d'une structure
51:31de l'état
51:31d'une hauteur de vue
51:33d'un cadre
51:33pour se prémunir
51:34des ennemis extérieurs
51:35et donner une cohérence
51:36au royaume
51:36tout en conservant
51:38une dimension traditionnelle
51:39féodale très importante
51:40une implantation
51:41dans le territoire
51:41qui était essentielle aussi
51:43alors vous avez dit
51:45des hommes se préparent
51:46à être des héros
51:47quelquefois
51:47mais est-ce que la première
51:48préparation pour être un héros
51:49c'est de ne pas faire son devoir
51:51et on est un héros
51:51finalement reconnu par d'autres
51:53alors
51:54c'est vrai
51:55absolument
51:56et en fait
51:56quand on
51:57quand on navigue
51:59dans l'intrigue
52:00que j'ai
52:00que j'ai voulu écrire
52:01et bien c'est cette idée
52:02qu'on retrouve en fait
52:03c'est-à-dire qu'à un moment
52:04ou à un autre
52:05les personnages
52:06vont sortir d'eux-mêmes
52:07parce qu'ils vont décider
52:09de poser un acte
52:10qui est parfois un acte
52:11vous voyez
52:12délicat
52:12à la limite de la moralité
52:14mais qui en fait
52:15les oblige
52:15parce qu'ils considèrent
52:16qu'il est nécessaire
52:17et donc porter
52:18à un degré plus haut
52:19à un degré politique
52:20au-delà des échelles individuelles
52:21et bien ça devient
52:22finalement la raison d'état
52:23est-ce qu'il n'y a pas
52:24à travers votre écrit
52:26la révélation
52:27d'un caractère
52:27profondément français
52:29car quand on participe
52:31à une armée
52:31à cette époque-là
52:32on ne le choisit pas
52:33on vous y oblige
52:35et puis soudain
52:36il y a le gaillard
52:37qui se révèle
52:38et on a l'impression
52:39au fil des siècles
52:40qu'on retrouve toujours
52:41ce tempérament
52:42absolument
52:43et c'est vrai
52:44alors en l'occurrence
52:44il s'agit d'une croisade
52:45donc là
52:45l'embrigadement
52:48pourrait-on dire
52:48est volontaire
52:49des hommes
52:49mais finalement
52:50c'est ça qu'on retrouve
52:51c'est-à-dire
52:51ce jeune Estéphane
52:52ce jeune bâtard du Roussillon
52:53qui va résister
52:54à l'armée du roi de France
52:55il le fait pour une raison
52:56bien précise
52:56que je ne vais pas dévoiler ici
52:57elle se trouve dans le roman
52:58mais finalement
52:59elle le dépasse
53:00et elle a toute son explication
53:01et elle est loin d'être
53:02elle est loin d'être bête
53:04La France est plus grande
53:06que nous
53:06je reprends les propos
53:08de Philippe Devilliers
53:08qui était en direct
53:09avec nous
53:10et ce message
53:10que vous voulez faire passer
53:11en fait
53:12et ce message d'espérance
53:14derrière ce livre
53:15Le bâtard du Roussillon
53:17un livre exceptionnel
53:19restez avec nous
53:20puisqu'on va replonger
53:21dans cette actualité
53:23du moment
53:24en ce moment même
53:25mon cher Jacques Devilliers
53:26la gauche travaille
53:28Avec un bâtard
53:30Que se passe-t-il ?
53:32Et la gauche qui elle
53:32se croit plus grande
53:33que la France
53:34si je peux me permettre
53:34Alors c'est inintéressant
53:37et intéressant
53:38parce que c'est inintéressant
53:39Je m'explique
53:40il y a la course
53:41à la direction
53:42du parti socialiste
53:44qui l'emportera
53:45Le parti socialiste
53:46ne l'oublions pas
53:46c'est le parti
53:47qui vit avec la mythologie
53:48mitterrandienne
53:49C'est le parti de Mitterrand
53:50donc pour cela
53:51il serait comme appelé
53:52à former le gouvernement
53:54éternellement
53:54d'une manière ou de l'autre
53:55Donc puisqu'il y a eu Mitterrand
53:56ils devraient tous être grands ensuite
53:58Que se passe-t-il concrètement ?
53:59En ce moment
54:00ils votent pour trouver un chef
54:01Voilà, donc quel chef ?
54:02D'un côté
54:03Olivier Faure
54:04partisan d'une ligne
54:05qu'on pourrait dire
54:05de coopération avec
54:07ou de collaboration
54:08c'est ce qu'on dirait
54:08avec LFI
54:10Donc c'est la part de la gauche
54:11qui dit
54:12nous voulons alliance
54:13la grande union des gauches
54:15Et il y a l'autre candidat
54:16Nicolas Maire-Rossignol
54:17qui lui
54:18est plutôt sur une ligne
54:19d'autonomie relative
54:20de la gauche
54:20il ne doit plus
54:22donc le parti socialiste
54:23ne doit plus se définir
54:24en fonction de l'alliance NFP
54:26si elle est dominée
54:27par LFI
54:29Donc on me dira
54:29c'est une querelle fondamentale
54:31sur un tout petit parti
54:32convenosant
54:32qui à la présidentielle
54:33a fait un score
54:33léliputien
54:34Cela dit
54:35il y a quelque chose
54:36d'intéressant dans cette course
54:37c'est le paradoxe du PS
54:39c'est-à-dire que c'est un parti
54:40qui était électorant
54:41électoralement insignifiant
54:43aujourd'hui
54:43qui ne peut survivre
54:45que par son alliance
54:46avec LFI
54:47mais qui dans les faits
54:48contrôle encore
54:49les institutions
54:50de la Ve République
54:51donc dans les faits
54:52cette course au PS
54:53nous révèle une chose
54:54c'est que le vrai pouvoir
54:55n'est plus électoral
54:56ou politique en France
54:58le vrai pouvoir
54:59c'est le contrôle
55:00des institutions
55:00non élues
55:01et ensuite
55:02il y a le théâtre électoral
55:03avec tel candidat
55:05tel autre
55:05qui espère avoir une carrière
55:06mais le vrai pouvoir
55:08est ailleurs
55:08la Cour des comptes
55:09le Conseil constitutionnel
55:11le Conseil d'État
55:13faites la liste
55:14des institutions
55:15qui comptent
55:16elles sont contrôlées
55:17aujourd'hui
55:18par un parti
55:18qui est complètement
55:19désavoué
55:20par la population
55:21alors là on se dira
55:22les PS
55:23c'est plus grand chose
55:24aujourd'hui
55:24il faut aussi
55:24d'avoir la nostalgie
55:25de François Mitterrand
55:27parce que chez les socialistes
55:28la nostalgie de Mitterrand
55:29c'est quelque chose
55:30et là
55:31je nous invite
55:32collectivement
55:33à gauche comme à droite
55:34à avoir quelques réserves
55:35sur cette nostalgie
55:36par plusieurs partagés
55:38assurément
55:38François Mitterrand
55:39est un personnage de roman
55:40sans le moindre doute
55:41il était humainement
55:42plus intéressant
55:42que ceux qui s'en réclament
55:44aujourd'hui
55:44mais cela dit
55:46donc c'est un personnage
55:46d'envergure
55:47avec un côté canaille
55:48on voit tout ce qu'il était
55:49mais cela dit
55:51la nostalgie est piégeuse
55:52parce que quand on fait
55:53l'histoire
55:54de la décadence française
55:55d'aujourd'hui
55:56on est tout à fait
55:56en droit de la faire
55:57commencer en 1981
55:58endettement maladif
56:00anti-racisme
56:01anti-national
56:01aliénation de la souveraineté nationale
56:03avec Maestrich
56:04immigration massive
56:06l'héritage
56:07de François Mitterrand
56:07c'est un héritage
56:08qui nous a tous
56:09écrasés
56:10collectivement
56:10alors oui
56:11le récit était plus beau
56:12l'homme était plus élégant
56:13il était plus cultivé
56:14mais derrière ce personnage
56:16de roman
56:16l'héritage est un immense
56:18désastre
56:18aujourd'hui
56:19de ce point de vue
56:20nous sommes tous
56:21aujourd'hui
56:21mitterrandiens
56:22malgré nous
56:22à vous entendre
56:24nous vivons donc
56:24encore en mitterrandie
56:25nous sommes tous
56:26mitterrandiens malgré nous
56:27nous sommes tous
56:28socialistes malgré nous
56:29aujourd'hui
56:30parce que le vrai père fondateur
56:31refondateur
56:32de la 5ème république
56:33le général de Gaulle
56:34a été liquidé quelque part
56:35en 1981
56:36et 1995
56:37le vrai père refondateur
56:39c'est François Mitterrand
56:40qui nous a tous
56:40transformés en socialistes
56:42mentaux
56:42qui nous a tous
56:43transformés
56:43en mitterrandiens
56:45mentaux
56:45un nouveau régime
56:47est né à l'intérieur
56:48même de la 5ème république
56:49se réclame de la référence
56:50au général de Gaulle
56:51se réclame de la référence
56:52à la 5ème république
56:53mais n'a plus rien à voir
56:54avec ce qu'elle était
56:55historiquement
56:55ce régime
56:56c'est le socialisme d'état
56:57maquillé derrière
56:58le langage républicain
57:00et de ce point de vue
57:02cette élection
57:02est intéressante
57:03parce qu'elle nous montre
57:04le décalage complet
57:05entre un côté
57:06d'une certaine manière
57:07les morts nous gouvernent
57:08disait souvent Éric Zemmour
57:09les morts nous gouvernent
57:10François Mitterrand
57:11est encore le souverain
57:12invisible et immatériel
57:14de la 5ème république
57:15est-ce qu'il en reste en France
57:15et ensuite pour savoir
57:16qui sera
57:17le socialiste de service
57:19qui d'une manière
57:20ou de l'autre
57:20s'alliera avec le prochain
57:22NFP
57:22ou la prochaine NUPAS
57:23ou la prochaine
57:24je sais pas quoi
57:25c'est une question
57:25finalement plutôt secondaire
57:27on suivra ça ce soir
57:30de manière passionnée
57:31on ne manque pas d'esprit
57:34si je vous ai bien suivi
57:35alors je rappelle
57:36je rappelle
57:38parce que
57:38c'est pas toujours très clair
57:39je suis désolée
57:40je dois
57:40non mais c'est vrai
57:41je dois refaire le concours
57:42parce que hier
57:43je n'ai pas été claire
57:44donc je répète
57:45si vous voulez gagner un t-shirt
57:46avec les dédicaces
57:48de tous les mousquetaires
57:50deux conditions
57:51être abonné au compte
57:52Christine Kelly
57:53sur Twitter
57:54et retweeter le message
57:55qui concerne le concours
57:56sinon ça ne pourra pas
57:58être fait
57:58donc c'est pour ça
57:59que j'ai essayé
57:59ça n'a pas fonctionné
58:00le t-shirt je regarde
58:01pour Nicolas Provomonti
58:02merci infiniment
58:03Jacques Devilliers
58:04d'avoir été parmi nous
58:05je reçois des messages
58:06disant que
58:07beaucoup de personnes
58:08sont amoureuses de vous
58:08des hommes, des femmes
58:09de votre verbe
58:11de votre grandeur d'esprit
58:12non mais amoureux
58:13au sens large
58:14amoureux derrière vous
58:15c'est amoureux de la France
58:16et vous montrez dans ce livre
58:18comment la France
58:19est bien plus grande que nous
58:20et comment c'est souvent
58:21dans les drames
58:22que naissent les héros
58:23on retiendra
58:24effectivement
58:24votre livre ce soir
58:25excellente suite
58:27de programme
58:27sur C News
58:29et rendez-vous
58:30lundi
58:31canal 14
58:32et rendez-vous
58:33sur C News
58:34et rendez-vous

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