Craignez-vous de voir disparaître votre agence bancaire ?

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Les Vraies Voix avec Frédéric Guyonnet, président du Syndicat National des Banques CFE-CGC.  Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio. --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru  🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————  🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴  ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr  ———————————————————————  ☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a   ##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2025-06-04##

Transcript

00:00Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des Vraies Voix.

00:05Et la disparition des agences bancaires s'accélère.

00:07La France en a perdu plus de 3000 rien que sur les 5 dernières années.

00:10La tendance était déjà là pour faire des économies face à la concurrence des banques en ligne.

00:15Alors parlons vrai, est-ce que vous pourriez changer de banque au cas où votre agence fermerait ?

00:20Et à cette question, craignez-vous de voir disparaître votre agence bancaire ?

00:24Vous dites oui à 62%.

00:26Vous voulez réagir ?

00:27Tiens, vous avez votre agence bancaire qui a fermé dans votre village ou dans votre quartier,

00:30parce que ça arrive aussi dans les grandes villes.

00:32Venez témoigner au 0826 300 300.

00:35Avec nous, Frédéric Guyonnet, président du syndicat national des banques CFE-CGC.

00:40On fait un tour de table et on vous retrouve.

00:42Philippe Bilger.

00:43Alors, au regard d'une expérience quotidienne relativement pauvre en ce qui me concerne,

00:50le fait d'avoir une agence bancaire tout près de chez moi

00:55et de pouvoir y aller quand j'ai un souci, c'est quelque chose de fondamental.

01:01Si elle n'existait pas à cet endroit, eh bien, je crois que je changerais de banque.

01:06Françoise Lebois.

01:07Alors, ce que je vois, c'est que oui, il y a une disparition programmée et c'est très grave

01:11parce que, bien sûr, il y a des disparitions dans les villes,

01:14mais il y a des disparitions dans les villes moyennes, les petites vies et les zones rurales.

01:17Et les banques, finalement, elles participent également de la désertification.

01:21Je pense en plus que ce que je vois de plus en plus se multiplier, moi, la belle première,

01:25c'est qu'il y a le compte en banque traditionnel,

01:27il y a de plus en plus grande difficulté à pouvoir contacter un conseiller,

01:31même quand il reste encore une agence bancaire.

01:33Moi, je vois dans le centre de Paris, il faut prendre des rendez-vous, c'est très compliqué.

01:37En réalité...

01:38Peut-être que quand ils voient votre numéro s'afficher, ils disent on ne décroche pas.

01:40Ce que je veux dire, c'est que, du coup, on double avec une banque virtuelle, une banque numérique.

01:47Il y a de plus en plus de gens qui ont, en fait, deux comptes en banque.

01:50Et la troisième chose, c'est que je pense qu'à terme, c'est la disparition du cash, en fait, qui est annoncée.

01:54C'est quand même ça, mon sentiment, c'est qu'à un moment donné,

01:57la Chine annonce la disparition du cash pour les années 2030, la disparition des billets.

02:02Non, c'est la Suède ou le Danemark qui annoncent la disparition, véritablement, des pièces et des billets.

02:08Et ça, ça m'inquiète, parce que ça veut dire que, finalement, votre vie entière est traçable de HKZ.

02:14Bon, écoutez, moi, je veux dire...

02:15Vous êtes maire en zone rural.

02:16Oui, dans mon petit village, 125 habitants.

02:19Effectivement, pour nous, c'est désert médical, désert bancaire, qui commence à se profiler.

02:24On le voit bien.

02:25Et il y a peu de temps, je vous le disais tout à l'heure en antenne,

02:27j'ai discuté avec Philippe Vall, le président de la Poste,

02:29pour lui dire, j'étais en colère en disant, il y en a marre de fermer,

02:32que ce soit la banque postale dans un petit village ou une banque quelconque,

02:37quelle que soit la marque, on s'en fout, ce n'est pas la question.

02:39Et il m'a dit...

02:39Alors, il m'a expliqué quand même quelque chose de raisonnable.

02:42Je veux dire, il m'a dit, oui, mais rendez-vous compte que dans certains postes,

02:46donc où il y a la banque postale, il y a 2-3 passages par jour.

02:49Donc, effectivement, à un moment donné, on peut se poser la question à quoi ça sert.

02:52Mais dans nos petits lieux ruraux, on en a besoin,

02:55parce que les personnes âgées qui vont retirer du cash,

02:57ils ont besoin de ça.

02:58Peut-être pas nous, parce qu'on est plus jeunes et qu'on peut se débrouiller autrement.

03:01Tu le disais tout à l'heure, Françoise, avec l'informatique, etc.

03:04Mais c'est vrai que ça pose réellement une question,

03:06parce qu'il n'y a plus de vivre ensemble, il n'y a plus rien là-dedans.

03:09Il n'y a que du business.

03:10Frédéric Guyonnet, président du syndicat national des banques CFE-CGC.

03:14Qu'est-ce que vous voulez répondre aux vraies voix,

03:16qui ont 3 idées assez complémentaires, mais parfois différentes ?

03:20Non, mais ce que dit Philippe Bilger est intéressant,

03:23parce que les clients ne viennent plus en agence, ça c'est vrai.

03:27Par contre, les clients sont attachés à leur agence bancaire.

03:30Elles veulent garder leur agence pour le « au cas où ».

03:33« Au cas où j'en aurais besoin ».

03:35Et on a un vrai rôle de dynamisme de nos campagnes également.

03:41Lorsque vous avez une banque de proximité en ruralité,

03:45elle est là aussi pour soutenir l'économie locale,

03:49les clubs sportifs, etc.

03:53Lorsque vous avez des associations,

03:55on est également là, présent pour des lotos, pour ce genre de choses.

03:58Enfin voilà, la banque a un vrai rôle social au niveau du territoire français.

04:07D'ailleurs, je remarque aussi qu'il y a une grosse différence

04:10dans l'utilisation des banques, que ce soit en métropole,

04:14aussi par rapport à nos territoires ultramarins,

04:19ou même insulaires comme la Corse,

04:21où là, nous avons des agences bancaires qui ont une grosse fréquentation.

04:25Donc voilà, il y a quelques petites différences comme ça.

04:31En fait, ça demande du discernement, quelque part,

04:33de la part des responsables de ces banques

04:35pour gérer telle agence bancaire est intéressante.

04:39Même pas rentable, je dis intéressante,

04:41parce qu'il y a beaucoup de passages.

04:42D'autres moins. On la ferme.

04:43Est-ce qu'il y a un équilibre qui doit être trouvé ?

04:46Enfin, je pense à ça.

04:47Et moi, je pense particulièrement à la Poste et la Banque Postale,

04:50qui sont vraiment des banques de proximité.

04:52Oui, mais le crédit agricole, c'est pas mal.

04:53Le crédit agricole participe complètement du maillage économique du territoire.

04:58On est d'accord.

04:59On a une proximité au maximum.

05:00Frédéric ?

05:01C'est surtout, effectivement, les mutualistes.

05:04Il y a une vingtaine d'années, quand on fermait des agences,

05:07les banques ne perdaient pas de triant.

05:09Aujourd'hui, c'est plus vrai.

05:10Quand des agences ferment, il y a une attrition qui est énorme.

05:13Je reviens vraiment sur un peu mon obsession, parce que j'extrapole.

05:18Je vois très bien que des pays sont en train de prendre cette orientation.

05:21Frédéric, est-ce que vous pensez qu'à terme, on ferme les agences,

05:24donc ça veut dire aussi, et ça casse une idée reçue,

05:27selon lesquelles les banques sont formidablement riches.

05:30La réalité, c'est qu'elles subissent la crise, elles aussi.

05:32Est-ce qu'on va vers la disparition programmée dans 10, 15, 20 ans du cash, tout simplement ?

05:40Le cash va tenter...

05:43Oui, effectivement, on a moins d'utilisation du cash depuis la crise Covid,

05:49pour différentes raisons.

05:50Non, mais vous avez vu quand même que la Chine veut l'arrêter,

05:53et que les pays du Nord veulent...

05:56Oui, Frédéric, pour répondre à François-Los-Legois.

06:03Oui, il y a la Chine, mais il n'y a pas que la Chine.

06:05Il y a d'autres pays, même dans le Nord de l'Europe,

06:07qui souhaitent arrêter le cash.

06:09Mais je voudrais vous poser une question, Frédéric Guyonnet.

06:11Les patrons de banques, qu'est-ce qu'ils font,

06:13qu'est-ce qu'ils font, pardon, qu'ils ferment une agence plutôt qu'une autre ?

06:16Parce que, par exemple, on se dit, bon ben là...

06:20C'est la fréquentation, la fréquentation.

06:21C'est uniquement la fréquentation, parce que parfois,

06:23vous pouvez avoir une agence avec moins de fréquentation,

06:25mais plus d'argent en banque aussi.

06:27Parce que les gens sont plus riches.

06:28Parce que les gens sont plus riches, voilà.

06:29Frédéric Guyonnet, qu'est-ce qui fait la différence ?

06:32Oui, c'est ça.

06:32Il y a une question, effectivement, de rentabilité, bien entendu.

06:36Aussi, dans les grandes villes,

06:38si vous avez une même marque bancaire

06:40qui a une agence tous les 500 mètres,

06:42je veux dire,

06:43ce n'est pas forcément déconnant

06:45de fermer des agences

06:47où il y a des loyers

06:50qui sont plus importants, etc.

06:52Moi, ce qui me dérange le plus,

06:53c'est partir de certaines campagnes.

06:57Voilà, ça, c'est plus dérangeant.

06:58Puisqu'aujourd'hui, certains clients vont faire

07:0020, 30, 40, 50 kilomètres

07:02pour aller trouver une agence bancaire

07:04plus proche de chez eux.

07:06Donc, voilà.

07:06Est-ce que vous avez, Frédéric,

07:08moi, j'ai une question.

07:09Est-ce que vous avez...

07:11Comment vous vous adaptez ?

07:12Parce que la réalité, c'est que maintenant,

07:14sur l'application numérique,

07:15on peut même faire des prêts

07:17jusqu'à 10 000, 15 000 euros

07:18avec une réponse immédiate,

07:20alors qu'il est de plus en plus difficile

07:22de faire des prêts relais

07:23parce qu'il faut remplir

07:25plein, plein de critères.

07:26Là, les critères sont moins, moins lourds.

07:28Alors, ça génère du sur-endettement aussi.

07:31Mais je veux dire, par là,

07:32comment est-ce que vous n'avez pas su

07:33vous réinventer ?

07:34C'est évident, quand même.

07:35Comment est-ce que vous pouvez

07:36re-ramener des clients vers vous

07:38quand vous avez cette facilité,

07:40en fait, sur votre portable,

07:41en trois clics,

07:42d'avoir 5 000 euros immédiatement

07:43sur votre compte ?

07:45En fait, on essaye d'offrir

07:48des services complémentaires

07:50aux clients

07:52avec des expertises

07:54qui soient beaucoup plus poussées aussi.

07:56Maintenant, on avait...

07:58Jusqu'à maintenant,

07:58on avait des généralistes.

07:59Aujourd'hui, on a des experts.

08:00On a des experts en épargne.

08:02On a des experts en crédit.

08:03Des experts en assurance, etc.

08:05On veut apporter

08:06plus d'expertise au client.

08:07Maintenant, le client

08:08qui veut être géré

08:09parce que dans son quotidien,

08:12il veut une facilité.

08:13Chaque banque traditionnelle

08:14a sa propre banque en ligne,

08:16en fait, finalement.

08:16C'est ça, oui, j'allais vous le dire.

08:18C'est vrai, vous avez raison.

08:18Et je suis frappé,

08:20moi, je ne suis pas un spécialiste

08:21de tout ça,

08:22mais par l'urbanité

08:25des agents

08:26dans ces agences.

08:28Et je pense à d'autres services

08:30qui peuvent apparaître

08:31apparemment réfrigérants

08:33comme les impôts.

08:34Il y a une qualité d'urbanité

08:36et dans les relations

08:37que j'aurais aimé voir

08:39tout le temps dans le judiciaire.

08:41Je suis frappé.

08:42Alors que vous ne donnez pas de consignes,

08:44je suppose,

08:45c'est simplement

08:46les caractères des gens.

08:50Frédéric Guyonnet.

08:52Oui, tout à fait.

08:53Les banquiers sont sympas,

08:54c'est ce que dit Philippe Bissière.

08:55C'est les clients, en fait.

08:56Tu ne vas pas cracher

08:57sur la tête de ton client.

09:00Il y en a qui ne sont pas sympas.

09:01C'est très facile

09:03de fermer un compte.

09:04Frédéric Guyonnet.

09:06Je pense que...

09:07Enfin, je ne sais pas,

09:07je pense,

09:08j'en suis sûr.

09:08Les banquiers sont

09:09assez bien formés.

09:11Alors, c'est vrai,

09:12on a une nouvelle vénération

09:13qui est en train de monter en compétences.

09:15Mais les banquiers

09:16sont formés,

09:18sont de plus en plus,

09:19comme je le disais,

09:20experts sur des sujets.

09:21Donc, on pousse de plus en plus

09:22ces formations.

09:23On a des budgets de formation

09:24qui sont dans le secteur bancaire.

09:26Énorme.

09:26pour s'adapter à cela.

09:29Si on ne bouge pas,

09:31si on reste comme on est,

09:34c'est sûr qu'on va mourir.

09:35La différence qu'on va avoir

09:36avec ces banques en ligne,

09:37c'est l'expertise.

09:38C'est ça.

09:39Et les banques en ligne,

09:40depuis les années,

09:42les quelques années,

09:43l'avènement du numérique

09:44qu'elles ont été créées,

09:45est-ce qu'elles ont pris

09:46de grosses parts de marché

09:47et s'y revient plutôt

09:48sur telle clientèle,

09:49les clientèles fortunées

09:50ou alors carrément

09:51les entreprises,

09:52sur qui ?

09:53Alors, les entreprises,

09:56pas trop.

09:57Par contre,

09:58François,

09:58vous avez dit tout à l'heure,

10:00les clients qui sont

10:02clients des banques en ligne

10:03ont également des comptes

10:05dans les banques traditionnelles.

10:06C'est souvent

10:07une banque d'appoint,

10:09finalement,

10:10la banque en ligne,

10:11c'est la banque

10:12qu'on va prendre à côté

10:12parce que plus de simplicité,

10:14etc.

10:15Par contre,

10:16lorsque vous avez

10:17des événements d'avis

10:18qui sont importants,

10:19l'achat de la résidence principale,

10:21lorsque vous avez

10:22une séparation,

10:22dans un couple,

10:24lorsque vous avez

10:24une succession,

10:26ça, vous ne le faites pas

10:26avec votre téléconseiller,

10:28vous ne le faites pas en ligne.

10:29Vous avez besoin

10:30de voir un conseiller

10:31en physique

10:32et tout ce qui est attrait

10:34avec des moments de la vie

10:37où le sentimental joue,

10:39vous avez besoin

10:40d'avoir un conseiller en physique.

10:42On est très latino, hein ?

10:43Oui,

10:45on reste quand même

10:46sur l'aspect purement business,

10:48entre la fréquentation

10:49des banques,

10:51ce que ça rapporte,

10:51ce que rapporte la banque

10:52en local

10:52et puis les charges

10:53que ça induit, évidemment,

10:55d'avoir des agences bancaires

10:55ouvertes

10:56qui ne sont pas rentables.

10:58On est en train

10:59de perdre

10:59cette forme

11:00de service public,

11:01quelque part,

11:01même si c'est des banques privées.

11:03Et ça,

11:03il faut quand même

11:04qu'on s'étérose.

11:04C'est au même titre,

11:05d'ailleurs,

11:05que les déserts médicaux, quoi.

11:07Sinon,

11:07on va mourir tous.

11:08Merci beaucoup,

11:09Frédéric Guionnet,

11:10président du syndicat national des banques.

11:12J'espère qu'il faudra compter.

11:13On ira le plus loin possible.

11:14C'est une obsession.

11:17Président du syndicat national des banques,

11:20CFE, CGC.

11:21Merci beaucoup,

11:22Philippe Bilger.

11:23Merci beaucoup,

11:23Françoise Debois.

11:24Merci beaucoup,

11:25Bruno Pommard.

11:26Tout de suite,

11:26on va parler,

11:27dans les vrais voix responsables,

11:28de la protection des océans,

11:30puisqu'il y a le sommet de Nice

11:31qui va débuter

11:32et on va en parler

11:33avec des experts des mers

11:34et des océans

11:35entre plastique,

11:36surpêche

11:36et tutti quanti.

11:38Vous voulez réagir

11:39le 0826-300-300.

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