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  • il y a 6 mois
Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes,
était l'invité de Benjamin Duhamel dans "Tout le monde veut savoir", sur BFMTV.

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Transcription
00:00Parlons donc de ce rapport, je réutilise des termes que vous employez,
00:04une dépenseur de contrôle, une situation alarmante qui pourrait carrément aboutir à une crise de liquidité.
00:09Vraiment, ceux qui nous regardent et qui bénéficient, perçoivent des prestations sociales,
00:14on en est à un point où potentiellement la sécurité sociale ne pourrait plus verser ces prestations.
00:18Alors, aujourd'hui, les déficits s'accumulent et se traduisent par une dette, ce qu'on appelle la dette sociale.
00:26Les déficits devaient baisser en 2024. Ils ont augmenté de 50%, ils sont passés de 10 à 15 milliards.
00:33On sait déjà que ce sera 22 milliards en 2025.
00:36Et jusqu'à 24 en 28 ?
00:3824 milliards, et c'est probable que ça augmente jusqu'en 28.
00:40Ce qui veut dire qu'en réalité, c'est pour ça que nous parlons de hors de contrôle,
00:43de fait, on devait voir baisser le déficit de sécurité sociale, il l'aura doublé en 3 ans.
00:49C'est énorme.
00:50Mais si ça continue comme ça, les prestations sociales pourraient ne pas être versées ?
00:54Pardonnez-moi, j'essaie d'être un peu pédagogue.
00:56Donc, les déficits s'accumulent et ça se traduit par une dette.
00:59Cette dette sociale serait de 175 à 180 milliards d'euros en 2027 ou en 2028.
01:04Et à ce moment-là, ça va dans une caisse qu'on appelle la CADES,
01:07la caisse d'amortissement de la dette sociale.
01:09Et à un moment donné, l'amortissement ne permet plus de financer les déficits annuels.
01:15Et donc, c'est là où il peut y avoir crise de liquidité.
01:17Mais crise de liquidité, ça veut dire, parce que c'est des mots parfois un peu difficiles à comprendre,
01:20c'est qu'on ne peut plus verser les prestations.
01:22On les a utilisées volontairement.
01:24Non pas pour faire peur, mais pour dire quelque chose.
01:26Il ne faut pas imaginer que les incidents financiers, ça n'arrive qu'aux autres.
01:29La France doit faire des efforts comme les autres.
01:32Et je veux passer un message à ceux qui nous regardent et nous écoutent.
01:35C'est qu'on a le choix entre faire des efforts maintenant volontaires, intelligents,
01:38qui ne touchent pas les assujets.
01:39Et des efforts subis plus tard.
01:40Ou plus tard de l'austérité subie, c'est-à-dire de prendre un coup de knout que nous imposerait les marchés.
01:44Je ne le souhaite pas pour mon pays.
01:46Donc c'est effort maintenant ou austérité plus tard.
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