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Les Vraies Voix avec Assan Lakehoul, secrétaire général des Jeunes communistes.

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-02-26##

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News
Transcription
00:00Les vraies voix sud-radio, le grand débat du jour.
00:03Fabien Roussel, vous voulez supprimer le RSA, remplacer ce RSA par une Sécurité Emploi Formation.
00:11Non, ce n'est pas le revenu universel, je combats le revenu universel.
00:13C'est très étonnant que le patron du PCF semble épouser la logique de culpabiliser les gens qui ne travaillaient pas.
00:21Oui, mon projet pour la France, c'est de faire en sorte qu'à terme, il n'y ait plus de personnes qui survivent du RSA.
00:28S'attaquer à des droits que nous avons contribué à mettre sur pied considérablement, qui sont des conquêtes sociales, je ne le comprends pas.
00:35Ce n'est pas la gauche.
00:36Je préfère à la place garantir à chacun un travail.
00:39J'ai l'impression que c'est un discours quasiment réactionnaire et moi ça, ça me dérange philosophiquement profondément.
00:43Supprimer le RSA mais garantir le plein emploi.
00:47Idée émise ce matin par Fabien Roussel, c'était sur Sud Radio.
00:51Le secrétaire national du Parti communiste veut remplacer donc le RSA par un emploi garanti pour tous.
00:56Que ce soit dans le privé ou dans le public.
00:58Et allez, pour le faire en anglais, parlons vrai, pour être agréable à Philippe Bilger.
01:02« Is back in the USSR » comme chantaient les Beatles.
01:05Et à cette question, comme le dit Fabien Roussel, faut-il remplacer le RSA par un emploi garanti pour tous ?
01:11Vous dites non à 55%.
01:13Vous voulez réagir le 0826 300 300.
01:16Hassan Lakaouli est avec nous, un secrétaire général des jeunes communistes.
01:20Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:21Philippe, que pensez-vous de cette proposition de Fabien Roussel ?
01:24Je m'inquiète de plus en plus, parce que dans les virtualités intellectuelles,
01:28je suis quasiment toujours d'accord avec Fabien Roussel.
01:32Et ça n'est pas de l'ironie, parce que la question de Sud Radio est un peu équivoque.
01:39C'est-à-dire qu'on a tendance toujours à dire oui, et puis ensuite on réfléchit si c'est opératoire.
01:47Or, ça ne l'est pas, et donc on a tendance, par réalisme, à rejeter la proposition virtuelle de Fabien Roussel,
01:57qui a le droit de rêver.
01:58Mais n'empêche que l'idée qu'il formule, dans son principe, je la trouve très valable.
02:04Françoise de Gaulle.
02:05Oui, non, elle n'est pas valable du tout.
02:08La réalité, si vous voulez, c'est que ça n'existe pas de garantir plein emploi,
02:11ou alors vous partez sur le revenu universel.
02:13Et effectivement, Fabien Roussel n'est pas du tout d'accord avec ça.
02:15Il y avait un grand débat à gauche là-dessus, sur cette question.
02:18Je pense qu'il y a une très belle idée, le revenu universel, qui a été très mal amené et vendu par Benoît Hamon.
02:23Mais ça, c'est une autre histoire.
02:24Fabien Roussel, il est en recherche, de toute façon, aussi d'existence.
02:28D'abord parce qu'il est menacé au sein du Parti communiste.
02:30Ensuite, parce que, quelle que soit la qualité que la droite...
02:33Parce que la droite adore Fabien Roussel.
02:35On le taime beaucoup.
02:36Mais il n'y a pas que vous, c'est vraiment en général.
02:38Les gens de droite adorent Fabien Roussel.
02:40Pour gagner à gauche, il faut être aimé par les gens de gauche.
02:42Et je pense que c'est une idée qui va...
02:44Bien sûr qu'elle est séduisante.
02:45Moi aussi, je voudrais que tout le monde ait un travail.
02:48– C'est bien mieux que le RSA.
02:49– Mais dans la réalité, ça n'existe pas.
02:51Donc, rien que le fait que ça soit formulé par un liladeur de gauche,
02:54eh bien, ça abîme, de mon point de vue, la qualité sociale de ce pays, tout simplement.
02:58Donc, il ne devrait pas faire ça.
02:59Ce n'est pas ça qui va lui faire gagner une présidentielle, en fait.
03:01– Johan Barbe.
03:03– Non mais moi, je vais réagir, et je vais réagir un petit peu au contraire de vous.
03:05Parce que pourquoi pas le plein emploi ?
03:07Ce n'est pas ça la question.
03:08La vraie question, c'est, est-ce que tout le monde veut travailler,
03:10plutôt qu'il faudrait poser là, ce matin, et d'entendre ça plutôt d'appartenance ?
03:13– Ce matin, ce matin, c'est l'après-midi, ce n'est pas en différé.
03:16– Excusez.
03:16– Il est avec les horaires des Etats-Unis, le gars.
03:18– C'est un gars international, tu vois.
03:21– C'est parce qu'il ne voit pas l'extérieur.
03:22– Moi, je me dis aujourd'hui que sur mon exploitation,
03:25je suis prêt à accueillir des salariés, on n'en trouve pas.
03:27Il y a quand même un sujet, quand même, sur l'emploi.
03:30Moi, c'est le message plutôt de Fabien Roussel.
03:31– Sur la motivation, c'est ça.
03:32– C'est ça, aujourd'hui.
03:33Ça veut quand même dire qu'il est là pour dire,
03:34maintenant, il faut que tout le monde travaille.
03:36Au-delà de penser que c'est possible ou pas, c'est utopique.
03:40Pourquoi pas, mais ma question, c'est où on met ces travailleurs de demain,
03:44qui sont aujourd'hui, soit au RSA, au chômage, plein de choses ?
03:47C'est plutôt là, le débat.
03:48Et je trouve que lancer un pavé dans la mare, c'est toujours facile.
03:52Le faire atterrir après, là où on veut, c'est bien plus compliqué.
03:55Et au moment où on se parle, si c'est pour les mettre
03:58dans les rues françaises pour les balayer, c'est pas ça le sujet.
04:01Le vrai sujet, c'est comment on donne envie aux gens de travailler demain,
04:04là où ils ont été formés ou là où ils se plaisent dans le travail.
04:08C'est vraiment ça, le sujet.
04:09Mais le RSA n'est pas une solution de revenu.
04:11La réalité, c'est le travail.
04:12– La solution, c'est de donner envie aux gens de travailler,
04:15mais s'ils gagnent la même chose au chômage.
04:17C'est ça, aussi. C'est ça qui est intéressant.
04:19– C'est tout à fait vrai.
04:20– Mais malheureusement, ça peut arriver.
04:22– C'est là où c'est compliqué.
04:23– Non, mais on peut redémarrer comme ça, parce que ça aussi, c'est important.
04:26– Hassan Lacour.
04:27– Oui, je suis très content, moi, qu'on m'invite pour parler de travail,
04:31au cœur du projet des communistes.
04:32On en parle beaucoup en ce moment.
04:34Et le problème d'aujourd'hui, c'est que le travail,
04:37ça rime souvent avec galère, surtout chez les jeunes,
04:40avec la peur du lendemain.
04:41Est-ce que la boîte ne va pas fermer ?
04:43Quand mon CDD va se terminer, est-ce que je vais être prolongé ?
04:46Travail, ça peut rimer aussi avec travail qu'on n'a pas choisi,
04:49job un peu étudiant pour remplir le frigo, payer le loyer.
04:52Et nous, on veut vraiment que le travail puisse émanciper.
04:55On veut vraiment qu'on puisse se réaliser au travail.
04:57Un travail qu'on a choisi, un travail qui paye bien,
04:59qui ne permet pas juste de survivre.
05:01Un travail qui permet d'aller au resto,
05:03un travail qui permet d'acheter des produits aux éleveurs français,
05:06un travail qui permet de vivre.
05:08Comment il va chercher les agriculteurs ?
05:10Non, mais c'est vrai.
05:12Dans le débat sur l'agriculture, on ne le dit jamais,
05:14mais si on paye un peu mieux tout le monde,
05:16tout le monde a plus de moyens d'acheter français.
05:18Ça, je pense qu'il faut le dire.
05:19Et donc, moi, je suis content qu'on parle de travail.
05:22Et ce n'est pas vrai que le travail doit forcément être pénible.
05:27Moi, je pense qu'on peut avoir une société
05:28où le travail émancipe et où on se plaît au boulot.
05:31J'ai beaucoup aimé, sérieusement, votre réflexion
05:35et je pense qu'elle est importante.
05:37Que fait-on dans un monde où, en effet,
05:41le travail n'est plus une valeur fondamentale ?
05:44À votre avis, comment Fabien Roussel
05:49est prêt à insuffler un nouvel état d'esprit
05:53dans une société qui n'aime plus le travail ?
05:55C'est la vraie question.
05:56Moi, je pense qu'il faut...
05:58J'allais dire, j'ose dire, révolutionner le travail,
06:01en tout cas le transformer en profondeur.
06:03Et je pense, par exemple, on dit le chômage.
06:05Moi, depuis que je suis né, on me dit
06:07« Oui, mais le chômage, c'est comme ça, c'est obligatoire,
06:09ça fait partie de la vie. »
06:10Mais ça, je ne suis pas du tout d'accord avec ça.
06:12Nous aussi, la première crise, c'est 1973,
06:14on était là pour ça.
06:15On nous dit ça tout le temps.
06:16Moi, je ne suis pas d'accord avec cette idée.
06:18On a des besoins énormes.
06:20On veut réindustrialiser le pays.
06:22Si on veut, demain, fabriquer une voiture électrique française en France,
06:25on va devoir embaucher du monde.
06:26Si on veut relever l'hôpital, si on veut relever l'école,
06:30la justice, la police, les douanes,
06:32il y a énormément d'endroits, que ce soit dans le public ou dans le privé,
06:34où il y a des besoins énormes.
06:36Maintenant, est-ce qu'à côté, on planifie un petit peu,
06:39ce n'est pas un gros mot,
06:40et on planifie donc les formations,
06:43on ouvre des écoles, on ouvre des IUT, des BTS, des facs, des lycées,
06:46et on crée les conditions pour qu'il y ait zéro chômeur ?
06:49Nous, c'est notre cap, c'est notre projet de société.
06:51Je pense que ça va être dur, ça va être du boulot,
06:54mais c'est notre projet de société.
06:55– Oui, c'est le projet de société d'Emmanuel Macron.
06:58– Oui, mais sans ambition.
06:59– Non, mais il n'y a pas plus d'ambition là.
07:00J'entends ce que dit Philippe Bigert, ça me hérisse le poil.
07:03On part du principe, non mais sérieusement Philippe,
07:05on part du principe qu'une société qui n'aime plus le travail,
07:08c'est basé sur quoi ?
07:10Vous lisez ça à quoi ?
07:12– On l'entend, on le voit.
07:14– Mais vous l'entendez, on le voit au Café du Commerce, on l'entend.
07:16– Non, non, je ne vais jamais au Café.
07:18– Ça n'est pas parce que…
07:19Mais le Café du Commerce, ça peut être un plateau télé,
07:22ça peut être une salle de rédaction, c'est blablabli, blablabla.
07:25On assène des trucs comme ça.
07:27La France travaille, elle ne travaille pas moins que ses voisins.
07:30Là où je suis d'accord avec notre ami, c'est qu'effectivement,
07:33on a un problème, oui bien sûr avec Hassan,
07:35c'est qu'on a un problème, si vous voulez, de plaisir,
07:37mais je ne vois pas une France qui n'aime plus travailler.
07:40Simplement, la nouvelle génération, elle ne veut pas faire,
07:43comment dirais-je, ce que nous avons fait.
07:45Elle veut justement s'émanciper dans le travail.
07:47Et elle a le droit, et elle a le droit de vouloir un job.
07:50– Mais les générations n'ont jamais voulu faire celle d'avant.
07:54La nouvelle génération, ça me fait plaisir,
07:55mais tous les 20 ans, on change de génération, et on le sait.
07:58– Oui absolument, et donc elle change, mais elle change ces générations.
08:01– On le fera encore dans 20 ans, mais moi je rejoins quand même,
08:05quand je vois dans le monde agricole qu'aujourd'hui,
08:06il y a un peu plus de 500 000 emplois qui ne sont pas pourvus,
08:09je veux bien qu'on me dise qu'on veuille travailler,
08:11mais on ne veut pas travailler là où il y a forcément des fois de l'emploi.
08:14Et ça, c'est un vrai sujet.
08:16– Je me permets de vous réjouir, Yohann, Françoise,
08:19il y a quand même beaucoup, beaucoup de jeunes aujourd'hui,
08:21moi je fais une émission d'emploi tous les mardis,
08:23qui nous disent, moi je veux travailler 6 mois,
08:25et ensuite pendant 6 mois, je veux partir en vacances.
08:27– Non, c'est pas possible.
08:28– C'est pas ce qu'on appelle aimer le travail.
08:30– Tu ne peux pas dire, non mais Cécile,
08:32vous ne pouvez pas dire, il y a beaucoup d'eux.
08:34Je veux, il faut, non, ça n'existe pas, il y a beaucoup d'eux.
08:38Écoutez, la réalité des générations, par définition,
08:43vous enfoncez les portes ouvertes, tous les 20 ans, elles changent.
08:45Et effectivement, les modes de fonctionnement changent.
08:49Il y a des générations, la nouvelle génération veut travailler,
08:53elle veut créer des valeurs autrement,
08:55et elle a le droit de vouloir créer des valeurs autrement.
08:57– Mais c'est un mode de vie, Françoise.
09:01– C'est un mode de vie, et justement, c'est une génération qui n'est pas avide.
09:03C'est-à-dire le fait de, la plupart des jeunes vous ditent,
09:06mon objectif à moi, c'est pas de devenir riche,
09:08mon objectif, c'est de devenir heureux.
09:10Il y a quelque chose qui change fondamentalement,
09:12c'est quelque chose qu'on ne s'est jamais posé.
09:14– Il y a une marge entre travailler et devenir riche, Françoise.
09:18– Hassan n'a pas le droit d'agir.
09:20– C'est pour ça que je parle de redonner du sens au travail,
09:24moi je pense qu'il est là le sujet, et redonner du sens au travail,
09:27ça veut dire aussi, un travail à la fois qu'on a choisi,
09:29et à la fois évidemment, un travail qui répond aux besoins de la société.
09:32– Et qui rémunère surtout.
09:33– Oui mais qui parle bien, parce que je pense que ça n'existe pas
09:36un boulot qui ne sert à rien, tout ça, il faut arrêter avec ça.
09:39Il faut vraiment un travail utile, utile pour soi, utile pour la société.
09:42– Il n'y a pas de boulot qui ne sert à rien non plus,
09:44on ne peut pas dire ça, c'est surprenant.
09:46– Il y a des boulots qui n'émancipent pas et qui font partie de l'éthique.
09:48– Tu vois par exemple, il y a des gens quand même dans les abattoirs,
09:53par exemple, ce sujet que je connais très bien,
09:55dans les abattoirs, il manque de gens,
09:57parce que c'est très difficile, objectivement, psychologiquement,
10:01de travailler dans un abattoir.
10:02– Là il y a un double problème, il y a la conviction et le travail.
10:04– Non mais c'est terrible, il y a beaucoup de gens qui le prennent ces boulots.
10:07– L'emploi dans les fermes, ce n'est pas forcément dans les abattoirs,
10:10mais ce n'est pas pour ça qu'ils veulent venir y travailler,
10:11parce que ce n'est pas si simple que ça, c'est se lever le matin,
10:14c'est des fois arrêter à midi et reprendre le soir.
10:15Donc je veux dire, aujourd'hui, moi j'entends quand on dit
10:17qu'on doit aimer son travail, mais si on n'aime qu'un seul travail
10:20où c'est que c'est complet, il y a un moment où il faut savoir
10:23se réorienter et s'adapter, et la jeune génération ne sait plus s'adapter.
10:26– François, j'avais des fleuristes hier avec moi dans une émission d'écho
10:31qui nous disaient qu'on ne trouve plus personne
10:32parce qu'il faut travailler samedi et dimanche.
10:33– Ah ben, c'est vrai.
10:34– Mais je vois aussi cette génération qui est très exigeante
10:40et qui nous a vu bosser nous les samedis, les dimanches,
10:43ne pas poser les heures sub dans les rédacs, etc.
10:46On a travaillé comme des bêtes, on sait qu'est-ce que c'est.
10:48Et qui disent, nous, on ne veut pas faire ça, on ne veut pas vivre comme ça.
10:53– Il faudra bien qu'il y ait des gens.
10:54– Mais il faut l'entendre, François, il faut l'entendre.
10:57À un moment, on a vécu dans un monde où le travail était suprêmement
11:06le désir de tous, et à un moment donné,
11:10c'est devenu, le travail, une sorte de repouchoir.
11:14– Ce n'est pas un repouchoir, ça n'est pas vrai.
11:16C'est juste qu'on a le droit d'avoir une génération
11:19qui ne veut pas être esclavagisée comme la communauté.
11:22– Moi, j'entends les propos, mais la vraie question…
11:25– Allez, 0-0, les amis, finissez.
11:27– Je veux finir sur les propos, parce que si on ne veut pas travailler,
11:31qui finance celui qui ne peut pas travailler ?
11:33– Personne n'a dit qu'on ne veut pas travailler.
11:35– Mais non, je n'ai pas dit ça, j'ai dit qu'on ne veut pas.
11:37– Il appartient à vous seul, il appartient à la bonne, à l'ancienne.
11:39– S'il vous plaît, allez, les 0-800-26-300-300, sinon on ne va jamais s'en sortir.
11:43Et David, qui attend depuis tout à l'heure, David ?
11:45– Ah oui ?
11:46– Oui, Cécile, c'est compliqué, hein.
11:48– Cécile, la sommeille !
11:50– Mais bon, après, tout le monde a un peu raison, tout le monde a un peu tort,
11:53mais bon, moi, je travaille dans la formation pour adultes.
11:57– Oui ?
11:58– Et donc, j'ai des jeunes de 18 à…
12:01Le dernier, je l'ai eu la semaine dernière, il avait 77 ans,
12:03pour un renouvellement de… – C'est génial !
12:05– En école, 77 ans.
12:07– Ah oui ? Et il travaille encore ?
12:09– Il travaille encore, parce qu'en France, aujourd'hui,
12:12il y a des gens à 77 ans qui sont obligés de travailler pour les retraites,
12:15pour payer leur retraite ou payer autre chose.
12:18Donc voilà, c'est compliqué.
12:19Alors moi, je voudrais que M. Roussel, dans ce cas-ci,
12:21remplace le RSA par une travaille pour tous.
12:24Mais voilà, quel type de travail ?
12:25Si c'est pour faire les ateliers nationaux de 1848, ça va être compliqué.
12:28– Non, non, non, non, non, non.
12:31– Non, voilà, parce qu'il faut faire le travail qu'on aime,
12:33mais on n'a pas forcément le travail qu'on aime.
12:35Si chacun faisait le travail qu'il aime, la société serait géniale.
12:39Donc il faut un peu retomber, il faut mettre les gens au travail, effectivement.
12:43Mais parfois, on va bosser, ça ne va pas faire forcément plaisir d'aller bosser.
12:47Moi, je suis formateur, mais des fois, je préfère être,
12:50je ne sais pas moi, berger dans mes Pyrénées.
12:52Mais bon, je n'ai pas choisi, mais je n'ai pas choisi, donc voilà.
12:55Et sincèrement, alors Françoise, les jeunes, oui,
12:58ce n'est pas qu'ils ne veulent pas travailler.
13:00Mais bon, moi, quand je vois, quand je forme des gamins
13:02entre 18 et 25 ans, voire 30 ans,
13:05c'est compliqué, c'est compliqué.
13:07– Oui, parce qu'il faut apprendre à les comprendre, c'est tout.
13:09Moi aussi, j'ai des élèves, mais non, mais j'ai des élèves aussi.
13:14Donc je vous dis que j'ai été obligée aussi de m'adapter,
13:16parce que moi, j'arrive avec mes idées de boomer,
13:18d'être toujours travaillé comme ça, 35 heures, 40 heures,
13:22les grands reportages à l'étranger, etc.
13:24Eh bien, il faut les entendre, parce que si on ne les entend pas,
13:27eh bien, on se comporte comme des vieux cons.
13:29Et la réalité, c'est qu'on ne les comprend pas.
13:31Et parce qu'on les juge, donc avant de les juger,
13:34eh bien, il ne faut pas les juger.
13:36Mais tu as tort, mais tu as tort.
13:38– Mais Françoise, vous êtes dans la repentance permanente.
13:42– Mais je ne suis pas dans la repentance.
13:44– Ce n'est pas parce que vous voyez des jeunes
13:46qui n'ont plus la valeur du travail en tête.
13:48– Ils ont tous bas de plus de 5, ou du 6.
13:50– Mais Françoise, si vous avez un bas de plus de 6,
13:54mais que le patron vous dit qu'il faut être là à 8h30
13:56et que vous arrivez à 9h, il peut avoir bas de plus de 10.
13:58– Mais vous inventez une génération
14:00qui arrive toujours en tard et qui est une génération de fainéants.
14:02– Je n'ai jamais dit ça.
14:04– Mais je vous écoute tous.
14:06– Françoise, quand vous faites passer des entretiens d'embauche,
14:08j'en ai fait passer.
14:10– Moi aussi.
14:12– Où la personne n'est pas capable d'arriver à l'heure déjà
14:14et qu'elle arrive habillée comme un son de clou.
14:16– C'est la jeunesse, ça a toujours été ça.
14:18– Moi, j'arrivais en veste cravate pour passer des entretiens.
14:20– Est-ce que toi, tu es l'exemple et le modèle absolu ?
14:22– Excusez-moi, j'ai passé…
14:24– Moi aussi, je suis là.
14:26– Je vais vous dire un truc.
14:28J'ai passé peu de temps au chômage depuis plus de 30 ans
14:30et j'ai toujours pris des boulots, y compris aller travailler en carcérat.
14:32– Tu es exemplaire.
14:34– Excusez-moi, les petits qui débarquent en étant habillés comme des sons de clou
14:38et qui arrivent avec 10 minutes de retard à un entretien d'embauche,
14:40évidemment, ils ne trouvent pas de ça.
14:42– Tu ne peux pas conclure et commencer un débat
14:44avec ce genre de caricature.
14:46Philippe, ce n'est pas possible.
14:48Moi aussi, j'ai vécu ça.
14:50J'en ai embauché des gens, mais il n'y a pas que ça.
14:52– Mais vous n'avez pas embauché ceux-là.
14:54– Mais il n'y a pas que ça.
14:56– La preuve, ils sont encore au chômage.
14:58– Vous ne pouvez pas faire un débat comme ça avec des caricatures.
15:00– Mais non, parce que je l'ai vécu, franchement.
15:02– Mais moi aussi, je l'ai vécu.
15:04– Mais vous adaptez votre opinion à l'époque.
15:06– Assane Lacouras.
15:08– Bien sûr, c'est dans l'époque qu'on vit.
15:10– C'est intéressant, je pense, pour revenir sur ce que dit votre auditeur,
15:12David, je crois qu'il s'appelle, c'est intéressant ce qu'il dit.
15:14Monsieur travaille dans un centre de formation
15:16et quand on parle du travail, moi je pense aussi
15:18qu'il faut inventer une nouvelle,
15:20c'est ce qu'on propose Fabien Roussel,
15:22un droit aussi à en changer, à changer de boulot tout au long de sa vie.
15:24Moi, je suis assistant social.
15:26C'est un métier qui use les métiers de la santé et du social.
15:28Je ne pense pas que je ferais ça toute ma vie.
15:30Et nous, dans ce qu'on propose, il y a une garantie de l'emploi,
15:32de la formation, pour que quand on veuille changer de boulot,
15:34on puisse être formé et être accompagné dans cette formation,
15:36par exemple dans le centre de formation de votre auditeur,
15:38et qu'on puisse, pendant ce temps-là,
15:40avoir une garantie de revenu,
15:42comme une forme de maintien de salaire,
15:44pour pouvoir se former et faire autre chose.
15:46Et si demain, si vous en avez marre d'être journaliste,
15:48que moi j'en ai marre d'être assistant social,
15:50et qu'on a envie d'ouvrir ensemble un bistrot à Tournefeuille,
15:52et qu'on a envie d'ouvrir ensemble un bistrot à Tournefeuille,
15:54je pense que chez nous, en Garonne,
15:56je pense que ça serait bien qu'on puisse être accompagné,
15:58parce qu'il faut avoir une forme.
16:00Ça existe déjà.
16:02Pour se former,
16:04il faudra qu'on soit accompagné.
16:06Et on sera d'accord pour venir ensemble sans avoir d'accident.
16:08Parce que des fois, il y a des drames,
16:10et quand on change de boulot, on passe d'un boulot à un autre,
16:12on a des périodes de chômage, des fois il y a des soucis vieux.
16:14Juste un petit mot, parce qu'on parle beaucoup des jeunes,
16:16moi je veux parler des seniors aussi,
16:18parce qu'on en parle pas beaucoup.
16:20Non, non, non.
16:22Un senior aujourd'hui, c'est 50 ans.
16:24Là, il y a un vrai souci aussi,
16:26sur les seniors, maintenant,
16:28que les jeunes veulent faire autre chose.
16:30En tout cas, il y a plein de seniors aujourd'hui qui veulent travailler,
16:32et qui ne trouvent pas de travail aujourd'hui.
16:34Là, il y a un vrai truc à faire.
16:36Ça c'est un vrai sujet, ça c'est sûr.
16:38Et presque plus que pour les jeunes, parce que la société vieillit.
16:40Et ça renvoie à tout le débat.
16:42Sur les retraites, bien sûr.
16:44Parce que quelqu'un qui devait partir à la retraite à 62,
16:46qui va partir à 64,
16:48il n'aura pas de boulot.
16:50C'est pour ça que cette réforme était aussi un drame.
16:52C'est un autre sujet, on pourra en reparler.
16:54Et eux, ils arrivent à l'heure, vous allez voir.
16:56En tout cas, je pense qu'il faut aussi
16:58qu'on ait une génération qui
17:00est curieuse, qui a envie de découvrir plein de choses.
17:02Et si on a envie de changer de boulot,
17:04il faut qu'on puisse être accompagné là-dedans,
17:06parce que ça pourrait créer des vocations
17:08et donner des choses formidables.
17:10Et il y a des choses qui existent, mais ce n'est pas suffisant.
17:12Assad, je vous préviens, si un jour on ouvre un bar à Tournefeuille
17:14ensemble, on n'invite pas Bilger à l'inauguration,
17:16il bouffe tout.
17:18Les autres n'ont rien à faire.
17:20On va être d'accord pour dire qu'on viendra consommer
17:22chez vous, et j'amènerai toute ma bande
17:24de jeunes, vous verrez, et même les bitniks,
17:26vous les servirez, j'espère.
17:28Ils ont une carte de crédit qui est crédite.
17:30C'est sûr que pour boire des coups, les gens, ils sont toujours là.
17:32Ça va ?
17:34Merci, excusez-moi.
17:36Merci beaucoup, Hassan, d'avoir été avec nous,
17:38secrétaire général des jeunes communistes.
17:40Avec plaisir.
17:42David, avec vous, dans un instant, le qui-sait-qui qui l'a dit,
17:44vous allez pouvoir vous battre contre les vrais voix,
17:46et ça, c'est pas mal.
17:48Vous voulez faire le qui-sait-qui qui l'a dit, Hassan, avec nous ?
17:50Allez, c'est parti.
17:52Allez, encore un candidat de plus.
17:54À chaque fois, un rival, franchement.
17:58Il est au bout du rôle, au fil du temps.
18:00Allez, on se dépêche, Philippe David, on va être en retard.
18:02Sud Radio, votre attention
18:04est notre plus belle récompense.
18:06C'est un grand plaisir que maintenant
18:08qu'on a le Sud Radio sur Lyon,
18:10et la famille grandit, c'est une super nouvelle.
18:12Sud Radio, parlons vrai.
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