L’Agence de la Transition écologique (ADEME) de Polynésie française, de Nouvelle-Calédonie et de Wallis-et-Futuna s’associent pour organiser un webinaire « Pacifique », de préparation à la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets (SERD) 2024.
Cet évènement fût l’occasion pour des porteurs de projet de partager leur expérience sur le thème : manger mieux, gaspiller moins.
Cet évènement fût l’occasion pour des porteurs de projet de partager leur expérience sur le thème : manger mieux, gaspiller moins.
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00:00:00Giorgiana, Malo, bonjour à toutes et à tous, bienvenue, ravie de vous retrouver pour cette
00:00:18nouvelle édition du Webinar CERF Pacifique.
00:00:22Nous allons aborder aujourd'hui le thème 2024 de la Semaine Européenne de la Réduction
00:00:28des déchets, à savoir manger mieux, gaspiller moins.
00:00:32Pour cela, dans un instant, une table ronde de recours d'expérience de témoins issus
00:00:36de vos trois territoires, la Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futna et la Polynésie française.
00:00:41Puis, vous allez activement participer à des échanges avec nos témoins dans le cadre
00:00:47de deux ateliers que chacun d'entre vous suivra successivement.
00:00:51Votre objectif sera de réfléchir collectivement, en petits groupes, à des pistes d'action
00:00:58pour favoriser la production locale dans un contexte insulaire et pour éduquer à une
00:01:04alimentation qui soit à la fois saine et la moins impactante possible pour notre environnement.
00:01:10Postez-nous vos questions dès maintenant et au pied de l'eau, nous allons y répondre
00:01:15dans 30 minutes.
00:01:16Pour l'heure, accueillons, pour ouvrir ce webinaire, Caroline Mikolo, représentante
00:01:22territoriale ADEME en Nouvelle-Calédonie et à Wallis-et-Futuna.
00:01:26C'est à toi Caroline.
00:01:28Bonjour Anne-Sophie, bonjour à toutes et à tous.
00:01:31Ravie de se retrouver pour ce moment annuel de rassemblement autour de la prochaine Semaine
00:01:36européenne de Réduction des déchets.
00:01:38Cette année, le thème, en effet tu l'évoquais Anne-Sophie, c'est manger mieux, gaspiller
00:01:43moins.
00:01:44Alors à l'échelle du Pacifique, le gaspillage alimentaire et en tout cas le volume des déchets
00:01:50organiques dans la poubelle représente quasiment 25% du volume de la poubelle, donc il y a
00:01:55des enjeux bien sûr économiques et également environnementaux, notamment sur la question
00:02:00de la préservation des ressources.
00:02:02Alors nous à l'ADEME, en effet la prévention des déchets, ça fait partie de notre ADN
00:02:08si je peux dire.
00:02:09On y travaille depuis longtemps avec les collectivités, les entreprises, les associations et là on
00:02:14va toucher on va dire la question du changement des comportements qui constitue un axe central
00:02:19de la prévention des déchets.
00:02:21Alors chaque année, nous avons la CERD, cet événement européen avec du coup des événements,
00:02:28des actions qui permettent de tester on va dire des changements de comportement.
00:02:32Dans le Pacifique, la CERD a trouvé son public puisque depuis plusieurs années, il y a un
00:02:37certain nombre d'actions organisées du coup autour de la CERD.
00:02:43Et donc ce webinaire, il a pour but justement de mobiliser tous les acteurs présents aujourd'hui
00:02:49pour préparer la future CERD.
00:02:50Donc le thème cette année, c'est « Mangez mieux, gaspillez moins ».
00:02:54Je souhaite la bienvenue à tous les participants de nos trois territoires français du Pacifique
00:02:59et donc je laisse Anne-Sophie poursuivre l'animation.
00:03:03Encore merci d'être tous présents aujourd'hui et ce soir pour ceux qui sont en métropole.
00:03:08Merci.
00:03:09Merci beaucoup Caroline.
00:03:11Alors vous l'avez compris, le thème 2024 de la CERD tourne autour des questions du
00:03:16compostage, de la prévention du gaspillage alimentaire, de la production locale et de
00:03:22l'alimentation durable.
00:03:24Alors quels sont les outils ADEME pour vous aider à engager des actions de sensibilisation
00:03:29de vos publics sur ces thèmes ?
00:03:32Eh bien nous allons garder quelques diapos pour cela.
00:03:37Alors tout d'abord, ce qui est très précieux, c'est bien sûr le site internet de la CERD.
00:03:42Tout d'abord, une rubrique vous permet d'en savoir plus sur le thème.
00:03:47Voilà, chiffres clés, éléments de contenu technique sont là pour vous aider à vous
00:03:52approprier toutes ces problématiques.
00:03:55Dans une deuxième diapo, vous allez voir qu'une rubrique est spécialement dédiée
00:04:01pour les idées d'animation sur le thème en fonction de vos cibles.
00:04:07Eh bien, vous pouvez trouver beaucoup d'inspiration.
00:04:10Dans une autre diapo, vous allez voir dans la précédente des exemples d'outils de communication
00:04:19que l'ADEME met à votre disposition une fois que vous proposez votre action d'animation,
00:04:25que vous la soumettez à la bélisation, une fois qu'elle est labellisée, eh bien vous
00:04:29avez accès en téléchargement ou à la commande à beaucoup, beaucoup d'outils.
00:04:35Voici quelques exemples de visuels sur la thématique de cette année.
00:04:39Et puis, justement, dans la diapo suivante, vous découvrez les affiches de la CERD de
00:04:47cette année.
00:04:48Alors, pour le coup, ces affiches ne traitent pas du thème de cette année.
00:04:53L'ADEME a choisi de réaliser ces affiches qui axent le message sur une vulgarisation
00:05:01de la CERD.
00:05:03L'objectif est vraiment de cibler toutes ces personnes qui sont un petit peu éloignées
00:05:09de nos problématiques, qui nous, porteurs de projets de la CERD, nous concernent.
00:05:17Vous savez, c'est le retour d'expérience que vous nous faites chaque année en tant
00:05:20que porteurs de projets.
00:05:21Vous nous dites chaque année que vous retrouvez souvent le même public très fidèle à vos
00:05:27animations CERD.
00:05:28Or, bien évidemment, notre objectif commun, c'est d'essayer de mobiliser, de rassembler
00:05:33bien au-delà des personnes déjà sensibilisées.
00:05:35Évidemment, le but, c'est justement de porter le message aux personnes les moins sensibilisées.
00:05:42Donc, c'est l'axe vraiment fort de ces affiches de cette année.
00:05:46Nous retrouvons maintenant, dans une diapo suivante, les informations pratiques.
00:05:53Vous allez pouvoir labelliser vos animations CERD jusqu'au 12 novembre.
00:05:58Pour vos trois territoires, vous pourrez commander des outils jusqu'au 18 octobre.
00:06:03Pour toute question, vous pouvez nous contacter à cerd.adam.fr.
00:06:07Et puis, vous allez pouvoir retrouver toutes les informations sur la CERD, à la fois un
00:06:13rappel de ce qu'est la CERD, parce que peut-être que parmi vous, il y a des nouveaux porteurs
00:06:17de projets, tout ce qui concerne les différentes thématiques de la CERD, pourquoi participer,
00:06:24et puis, pléthore d'inspirations selon les thèmes et selon les cibles que vous avez
00:06:31envie de sensibiliser.
00:06:33Alors, chaque année, l'ADEME récompense des actions CERD exemplaires et nous avons
00:06:42avec nous les deux représentantes de l'éco-organisme TRECO-DEC, qui a été l'année dernière lauréat
00:06:50calédonien des Trophées de la CERD.
00:06:53Marie Liavima-Gaspar, bonjour, tu es gestionnaire des filières qu'à ton sein de TRECO-DEC
00:07:00et Miranda Vetreux, bonjour, tu es responsable filière emballage.
00:07:06Alors, racontez-nous de l'action TRECO-ART qui a été donc récompensée par les Trophées
00:07:12de la CERD et racontez-nous quelle est la valeur ajoutée de cette action.
00:07:16Bonjour à tous, donc effectivement, TRECO-ART, c'est un concours qu'on a voulu artistique,
00:07:24justement pour sortir un peu de nos codes habituels et sensibiliser un plus large public.
00:07:31Donc après, en termes de valeur ajoutée, je dirais que du coup, ça nous a permis de faire
00:07:37quelque chose plus en partenariat, en fait, de concrétiser une action qui était le fruit
00:07:43de nos parties prenantes.
00:07:46On a fait donc le choix de l'art pour sensibiliser via des canaux inhabituels,
00:07:52d'habitude on a les canaux plus classiques et en fait, on s'est rendu compte que ça nous a permis
00:07:57de sensibiliser la jeunesse, qui sont nos futurs éco-citoyens en fait, parce que parmi
00:08:03ce concours qui était ouvert au grand public, 90% étaient des jeunes en fait.
00:08:10Et nous avons également souhaité que cette action soit transversale.
00:08:15L'objectif, c'était de fédérer en fait l'ensemble des parties prenantes autour de cette activité.
00:08:22Parfait.
00:08:22Nous voyons une diapo où très rapidement, il s'agit d'une capture d'écran tirée de la
00:08:29vidéo de valorisation de votre action, qui est la récompense attribuée par l'ADEME
00:08:35aux lauréats des trophées de la CNERD.
00:08:37Alors, quels bénéfices, justement, votre éco-organisme a-t-il tiré de ce statut de lauréat?
00:08:45Alors, ça a été surtout une reconnaissance.
00:08:47C'est vrai qu'on ne parle pas, lorsqu'on demande en fait, si tout le monde connaît
00:08:51l'éco-organisme TRICODEC, ce n'est pas toujours le cas.
00:08:56C'est une reconnaissance de travail que l'on effectue au quotidien, puisque l'éco-organisme
00:09:01existe depuis 2008.
00:09:02Ça fait plus de 14 ans maintenant qu'elle officie sur le territoire.
00:09:07C'est aussi le travail d'une équipe, puisqu'on a fédéré toute cette petite équipe autour
00:09:12de cette opération.
00:09:14Mais c'est aussi le fruit du travail de nos participants.
00:09:18Ceux qui ont répondu favorablement, justement, en voulant exposer nos œuvres, en participant,
00:09:24en créant des œuvres à partir des déchets REP.
00:09:27Donc, effectivement, voilà, c'est plus une reconnaissance au-delà du territoire,
00:09:33mais aussi au niveau national du travail effectué.
00:09:37Et surtout, ce qu'on souhaite, nous, c'est sensibiliser sur l'importance de l'action
00:09:43de chacun d'entre nous.
00:09:45Et lorsqu'on fédère, lorsqu'on travaille dans une voie commune, dans un objectif commun,
00:09:52effectivement, ça porte ses fruits et nous en sommes satisfaites.
00:09:57À votre avis, quels sont les facteurs clés de succès d'une action de sensibilisation
00:10:02à la réduction des déchets ?
00:10:06Déjà, je dirais identifier le public cible, adapter ses messages en conséquence et se
00:10:14fixer des objectifs.
00:10:16Nous, on l'a fait via notre rétexte, notre bilan.
00:10:21J'irais aussi savoir interpeller son public, lui faire peut-être prendre conscience.
00:10:28Par exemple, nous, c'était le cas, c'est de lui reprendre conscience.
00:10:32Il y a des actions toutes simples.
00:10:33Voilà, je peux faire de l'art à partir de déchets qu'on peut avoir à la maison.
00:10:38Tout de suite, ils se sentent plus touchés que si on leur dit des actions que vous pouvez
00:10:47mener.
00:10:49Là, en fait, tout de suite, ils se sentent plus impliqués et prennent plus conscience
00:10:53que c'est à leur portée.
00:10:55Donc, c'est des actions simples, concrètes, en fait.
00:10:57Et donc, après, le fait aussi que ce soit une organisation qui a été faite en partenariat,
00:11:04co-organisée via des lieux d'expo.
00:11:07Ça a permis d'avoir pas mal d'interactions entre les différents publics, les lieux d'accueil,
00:11:13les participants, etc.
00:11:15Donc, ça fait pas mal de partage d'expérience, en fait.
00:11:19Et ce qu'on peut aussi retenir, c'est surtout les verbatim, quand on a envoyé nos questions
00:11:25aux différents participants et notamment ceux qui ont œuvré, on a ce type de verbatim
00:11:31où on nous dit, en fait, on s'est rendu compte qu'on générait beaucoup de déchets.
00:11:36Ça, c'est parlant, puisqu'il y a une prise de conscience quelque part.
00:11:40Et un autre verbatim, c'était celui de se dire, il faudrait peut-être qu'on réfléchisse
00:11:44avant, quelle est l'utilité de ces objets-là, avant de les consommer in fine.
00:11:49Donc, il y a des verbatim qu'on retient, puisqu'effectivement, ça parle d'eux-mêmes.
00:11:54Et vous portez là le message clé de la CERF, qui est effectivement le message de la prévention.
00:12:00Le meilleur déchet est celui que l'on ne produit pas, telle est la phrase de la CERF.
00:12:04Effectivement, merci beaucoup Marie-Gadma et Miranda pour votre témoignage précieux,
00:12:09parce que, voilà, certainement que certains de nos porteurs de projets qui nous écoutent
00:12:15vont être ainsi motivés pour candidater au prochain Trophée fin novembre.
00:12:20Merci beaucoup à toutes les deux.
00:12:23Merci.
00:12:23Débutons maintenant la table ronde, intitulée Manger mieux, gaspiller moins,
00:12:28en compagnie de Lucie Costement, Auriane Doll, Marc Fadresse, Audrey Lachaud et Chloé Senguibène.
00:12:36Bienvenue, bienvenue à toutes et à tous.
00:12:40Lucie Costement et Auriane Doll, malot, vous êtes toutes les deux diététiciennes au sein
00:12:45de l'Agence de la Santé de Wallis et Futuna.
00:12:48Marc Fadresse Yaorana, tu es le secrétaire général de la Chambre d'agriculture et de
00:12:53la pêche de Polynesie française.
00:12:56Audrey Lachaud Yaorana.
00:12:58Tu es gérante de l'entreprise Trondaine-Couclave en Polynesie française et Chloé Senguibène,
00:13:04bonjour, tu es l'animatrice du cluster des filières de valorisation des matières organiques
00:13:08Valoria en Nouvelle-Calédonie.
00:13:11Alors, à tous les quatre, est-ce que chacun d'entre vous peut décrire le plus concrètement
00:13:20possible le rôle que vous jouez au sein de votre structure pour promouvoir une production
00:13:26locale ou pour éduquer à une alimentation durable et saine ?
00:13:30On va peut-être commencer par Auriane.
00:13:34Oui, alors déjà, merci, bonjour à tous.
00:13:41On s'excuse, Lucie, elle a eu un empêchement, donc elle ne pourra pas participer ce matin
00:13:45au webinaire, mais elle est avec nous par la pensée.
00:13:51Donc, je parlerai aussi pour elle parce qu'on travaille dans le même service, donc on est
00:13:59toutes les deux diététiciennes au sein de l'agence de santé de Wallis et Futuna.
00:14:03Et en fait, nous, on interagit dans l'éducation alimentaire directement par notre métier,
00:14:13donc afin d'accompagner les gens dans leur alimentation pour qu'ils soient acteurs de
00:14:19leur santé.
00:14:21Et donc, on va agir déjà dans les consultations individuelles où, là, on peut prendre le
00:14:26temps d'approfondir avec les participants, donc les patients notamment ou les personnes,
00:14:33personnaliser cette éducation alimentaire en fonction de leurs besoins et en abordant
00:14:39les notions relatives à leur santé, à leur mode de vie.
00:14:43En fonction des habitudes de chacun, le rythme des repas, par exemple, les sensations alimentaires,
00:14:51le choix des aliments, etc.
00:14:53Donc, chacune de nos interventions, l'objectif est d'éduquer la population cible et donc
00:15:00on va avoir tout type de population.
00:15:02Cette population, ça peut être des patients qui sont déjà atteints de maladies non transmissibles,
00:15:08ça peut être des enfants, des adultes bien portants, les personnes âgées, les femmes
00:15:12enceintes.
00:15:13Et sur diverses thématiques, on va à chaque fois agir sur les éduquer pour qu'ils puissent
00:15:20mieux comprendre l'intérêt d'une alimentation saine à travers des ateliers, des formations,
00:15:25etc.
00:15:26Merci, Aurélienne.
00:15:27Chloé, t'es liée à ton rôle en tant que papa.
00:15:31Bonjour à tous.
00:15:33Du coup, moi, je suis effectivement animatrice du Val-Organ.
00:15:35Val-Organ, c'est une association professionnelle qui réunit les acteurs des filières des
00:15:40déchets organiques.
00:15:41Du coup, on a à la fois les gestionnaires, les transformateurs et à la fin, les utilisateurs.
00:15:47Et donc, dans nos missions, déjà, on anime ce réseau, de mettre le lien entre ces différentes
00:15:52typologies d'acteurs.
00:15:54Et je dirais que dans les actions principales, c'est aussi tout ce que promotion des produits
00:15:58une fois qu'ils ont été transformés, donc la réutilisation de tout ce qui est issu de
00:16:04nos déchets organiques, que ce soit par le biais du compostage, comme vous avez parlé
00:16:07tout à l'heure, ou d'autres.
00:16:08Ça promeut l'utilisation de ces produits auprès des professionnels.
00:16:14Merci, Chloé.
00:16:15Audrey ?
00:16:16Oui, bonjour.
00:16:17Merci.
00:16:18Nous, on a créé un lieu qui a plusieurs activités.
00:16:25D'abord, un espace de production partagée ou plutôt ouvert aux agriculteurs et aux
00:16:30transformateurs.
00:16:31On propose l'allocation d'un labo, avec notamment une partie conserverie, ce qui a
00:16:38permis effectivement de développer de nouvelles gammes de produits ici.
00:16:42Et puis après, on a un espace de formation, où là, on est plutôt porté pour vivre sur
00:16:54le tourisme, parce que Montréal, notre île, est vraiment fortement touristique.
00:16:58Donc, on accueille des gens et on essaie de développer des ateliers de cuisine
00:17:03polynésienne, donc ça marche plutôt bien.
00:17:06Et à côté de ça, on a, sur tout ce qui est mission locale, on se donne du temps et
00:17:13on travaille auprès, soit des communes, soit des entreprises, sur des petits programmes
00:17:18à la journée ou à la semaine, où on développe des capacités à produire son
00:17:24alimentation avec des produits locaux qui sont un peu oubliés, comme les produits
00:17:29vivriers.
00:17:30On n'est pas du tout dans la prescription, on n'a rien à voir avec l'aspect santé et
00:17:35sanitaire, mais simplement juste de retrouver des usages plus anciens, on va dire, de nos
00:17:40produits.
00:17:41Et puis, on fait également de l'accompagnement de transformateurs ou d'agriculteurs qui
00:17:45veulent se lancer.
00:17:46Voilà, c'est à peu près nos activités.
00:17:49Merci, Audrey.
00:17:50Martin ?
00:17:55Alors, on ne t'entend pas.
00:17:57C'est peut-être parce que le micro n'est pas activé.
00:18:03On ne t'entend toujours pas.
00:18:05Vous m'entendez ?
00:18:06Oui, ça va.
00:18:08Voilà, désolé.
00:18:09Bonjour à tous.
00:18:10Donc, nous, la Chambre de l'Agriculture, effectivement, on représente les intérêts
00:18:13des professionnels.
00:18:14On s'est rendu compte il y a quelques années, avec la pression du voisinage, etc., que les
00:18:18déchets issus des élevages, notamment, et de l'agriculture en général, commençaient
00:18:23à être une nuisance importante et qu'il y avait des réglementations qui vendaient
00:18:27au nez puisque forcément, contrairement à la métropole, on crée nos propres réglementations.
00:18:32Et donc, on avait rencontré Valorga, les représentants de Valorga qui étaient venus
00:18:36en Polynésie française à l'ADEME.
00:18:39Et suite à ça, on a eu une discussion avec les représentants de l'ADEME en Polynésie
00:18:43française pour se dire que ce serait bien qu'en Polynésie, on ait un peu cet engouement
00:18:48et qu'on ait un peu un regroupement, finalement, de personnes autour des déchets.
00:18:53Et donc, on a réussi à avoir la chance d'avoir une ingénieure cofinancée par l'ADEME
00:18:57qui, en fait, est focus sur cette thématique-là, donc nous aide pour tout ce qui est réglementation,
00:19:02évidemment, mais aussi sensibilisation des professionnels, identification de toutes
00:19:07les matières organiques.
00:19:08Alors, on a beaucoup d'actions pour éviter les déchets.
00:19:11On parle de fabrication de l'engrais de poisson pour renforcer l'autonomie en intrant,
00:19:15parce que forcément, avec l'éloignement, la problématique des intrants est vraiment
00:19:19importante chez nous.
00:19:21Et puis après, on a d'autres actions sur le compostage, etc., avec le programme qui
00:19:25est potagé, notamment, où on apprend les gens à planter sans utiliser d'intrants
00:19:29extérieurs et sans produire de déchets.
00:19:32Donc, voilà un peu les problématiques qu'on aborde sur les déchets.
00:19:37Est-ce que vous avez quelques chiffres clés sur l'impact de vos activités, Audrey et
00:19:42Marc, notamment ?
00:19:43Audrey, je crois qu'il y a des idées de votre…
00:19:47Alors, oui.
00:19:48En partant sur l'idée de conserver un maximum des produits saisonniers ou bien de travailler
00:19:59des produits de la mer ou du cochon, on a accompagné un transformateur sur la partie
00:20:06conserverie.
00:20:07Donc, on produit environ jusqu'à 10 000 bocaux par année pour une petite structure.
00:20:13On est pas mal satisfait.
00:20:15On a accompagné jusqu'à présent, depuis les années 2020, à peu près six entrepreneurs,
00:20:25dont et plus trois agriculteurs.
00:20:28Donc, évidemment, il y a des gens qui ont abandonné puisque c'est aussi le moment de
00:20:33tester ces produits, sa mise sur le marché ou tout simplement le métier.
00:20:36Et puis, dans les agriculteurs, on a monté un programme avec Protège, et là, on a deux
00:20:42personnes agricultrices femmes qui continuent, qui poursuivent, et donc une qui vient ici,
00:20:46l'autre est aux Marquises.
00:20:47Et à peu près, je crois que j'avais mis un chiffre de l'ordre de…
00:20:51On a généré pas loin de 80 à 90 millions de chiffres depuis ces quatre années.
00:20:58Donc, voilà, pour dire qu'on pense qu'on a une utilité.
00:21:04Oui, complètement.
00:21:07Marc, quelques chiffres clés sur les potagers à cuivre que les personnes ont pas créés
00:21:12par ce dispositif ?
00:21:14Voilà, alors le programme qui est Potager qu'on avait lancé auprès d'abord d'un
00:21:18public un peu défavorisé, donc les familles en difficulté, on en a installé 95.
00:21:23Un an après les avoir installés, 85 sont toujours en activité.
00:21:27On n'estimait pas en avoir autant de réussite.
00:21:30Ça permet de générer des activités pour ces personnes-là qui font rien de leur journée,
00:21:38qui restent au bord des routes, etc.
00:21:40Aujourd'hui, plusieurs ont développé des activités économiques.
00:21:43Et pour l'instant, aujourd'hui, on installe une cinquantaine de kits au niveau des écoles
00:21:48et des communes.
00:21:49Et le programme devrait redémarrer en 2025 avec près de 500 kits qui devraient pouvoir
00:21:55être lancés sur deux, trois ans.
00:21:57Donc, le programme est vraiment intéressant et on est content aussi du résultat parce
00:22:02que la difficulté quand on met en place un kit potager, c'est le suivi derrière quand
00:22:07on n'est plus présent.
00:22:08Et voilà, aujourd'hui, pour l'instant, on a des très bons résultats.
00:22:12On va voir sur le long terme, mais pour l'instant, c'est positif.
00:22:17Audrey et Chloé, quels sont, selon vous, les bons leviers à actionner pour réussir
00:22:23à favoriser des transformations en matière de production locale ?
00:22:27T'en prie, Chloé.
00:22:32Les bons leviers, déjà, il faudrait, je pense, effectivement, comme disait Marc Fabresse,
00:22:42on est en Calédonie aussi maître de notre réglementation pour tout ce qui est accompagnement
00:22:46de ce type de projet.
00:22:48Donc, avoir un bon accompagnement au niveau des institutions qui encadrent la mise en
00:22:53place ou le développement de ces projets, ça permet quand même de faciliter l'action
00:22:58et la visibilité au niveau des porteurs de projets.
00:23:01Et ensuite, après, avoir un réseau aussi pour accompagner le développement des projets,
00:23:08leur pérennité dans une meilleure longévité.
00:23:13Et vous m'expliquez aussi l'enjeu d'avoir des formats agricoles adaptés ?
00:23:17Oui, nous, on essaye de s'adresser en priorité aux agriculteurs dans notre espace production,
00:23:32c'est-à-dire que l'idée, c'est de créer un endroit qui va être facilitant pour ces
00:23:36personnes qui n'ont pas forcément financièrement d'argent de trésorerie.
00:23:41Et qui n'ont pas non plus forcément beaucoup de compétences.
00:23:44Donc, pour faire cela, il faut forcément un soutien institutionnel ou tout au moins
00:23:51un peu d'argent qui leur soit affecté pour ce type de projet.
00:23:54C'est un petit peu là que le bas blesse parce que c'est un peu compliqué d'avoir cette
00:23:58aide parce qu'on a des choses qui existent en Polynésie.
00:24:02Mais quand l'agriculteur en a bénéficié en tant qu'agriculteur, il ne peut pas forcément
00:24:07bénéficier tout de suite après en tant que transformateur, notamment des aides qui sont
00:24:12un peu l'équivalent d'un chômage qu'on pourrait avoir en métropole.
00:24:16Donc, ça, c'est un peu problématique quand même de se financer.
00:24:19Donc, on a besoin du soutien et on a besoin d'accompagnement parce que, comme le disait
00:24:24la marque, il faut suivre les gens.
00:24:26Ils ont besoin à un moment donné d'être un petit peu accompagnés, formés, qu'on
00:24:31s'intéresse à eux tout simplement.
00:24:34Et nous, on est un peu ce tiers lieu qui essaie de créer cette communauté d'acteurs qui
00:24:40travaillent ensemble et qui s'aide, qui essaie de mutualiser aussi des fois quelques moyens.
00:24:47Bon, hormis le labo qui est mis à disposition, mais essayer de prendre peut-être des choses
00:24:52ensemble, etc.
00:24:55Nous, on essaie de coupouner.
00:24:56On a des entreprises, des entrepreneurs avec des vies qui ne sont pas simples financièrement.
00:25:01Et ça, c'est vraiment notre challenge.
00:25:05Et c'est là qu'on attend aussi des pouvoirs publics d'être plus présents, de s'adresser
00:25:10aussi à des structures comme les nôtres pour éventuellement accompagner directement
00:25:15des entrepreneurs ou des agriculteurs.
00:25:19Et votre modèle, d'ailleurs, Audrey, à Pédurie, n'existe pas dans les deux autres
00:25:25territoires.
00:25:25Est-ce qu'il est, j'imagine, transposable ?
00:25:29Oui, bien sûr.
00:25:32Vous pourriez accompagner également des porteurs de projets tel que le vôtre.
00:25:37Oui, c'est ça.
00:25:38C'est vraiment essentiel d'être là parce que les pouvoirs, les institutions, les chambres
00:25:44d'agriculture, etc.
00:25:46ont un rôle à jouer.
00:25:47Mais des fois, il faut une petite poursuite avec quelque chose de plus local, de plus
00:25:51circonscrit et aussi de plus de terrain, c'est-à-dire vraiment le métier, la partie
00:25:58commercialisation, marketing, production, la technique, c'est un métier de tous les
00:26:02jours, en fait.
00:26:05Merci.
00:26:06Auriane et Marc, quels sont, selon vous, les facteurs de succès d'une action d'éducation
00:26:10au changement de comportement alimentaire ?
00:26:15Auriane, peut-être, pour commencer.
00:26:16Les facteurs de succès pour ce genre d'action, disons que pour favoriser le changement, pour
00:26:35que ce soit un succès, il faut aussi que, en tout cas, par rapport à nous, la diététique,
00:26:43le comportement alimentaire, c'est important de travailler sur la motivation de la personne,
00:26:49les objectifs propres à la personne dans ce changement de comportement.
00:26:53Mais il y a tout un ensemble de choses, c'est-à-dire que, par exemple, la thématique que nous,
00:26:58on a à Wallis et Futuna, c'est qu'on veut favoriser le changement de comportement alimentaire,
00:27:04mais il y a des leviers qui sont importants aussi et qui ne nous incombent pas.
00:27:10Mais c'est déjà de rendre plus accessibles les aliments de bonne qualité, de les valoriser
00:27:16contrairement aux aliments ultra transformés.
00:27:18Et ça, ça va être aussi au niveau financier, mais aussi au niveau disponibilité.
00:27:23Sans ces leviers-là, c'est difficile de changer un comportement alimentaire si on n'a pas accès
00:27:31à ces ressources-là déjà.
00:27:33Et vous m'expliquez également l'enjeu d'une bonne compréhension de l'impact d'une mauvaise
00:27:39alimentation, justement, sur le plan notamment de la santé et sur le plan de l'impact
00:27:43fondamental, expliquez-nous.
00:27:44Oui, en fait, si un patient, on se rend compte en consultation et même en atelier,
00:27:52souvent à la fin d'un atelier, les gens, ils sont reconnaissants d'avoir appris et compris
00:27:56des choses sur l'alimentation, puisque finalement, on mange tous les jours, mais on ne sait pas
00:28:01réellement ce qui se passe dans notre corps.
00:28:02Et en fait, si on explique aux gens quel est l'impact d'un aliment, par exemple, ultra
00:28:08transformé sur la santé, qui va contenir des perturbateurs endocriniens qui vont agir
00:28:14sur les hormones, qui vont augmenter le risque de maladies, des maladies graves comme le
00:28:19diabète, l'obésité, le risque de cancer.
00:28:22Si on explique ça à un patient, il va peut-être avoir un déclic, une prise de conscience.
00:28:27Et là, il va apporter plus d'intérêt à son alimentation, au choix des aliments qu'il
00:28:33va acheter chaque semaine.
00:28:35Et donc, sans cette compréhension-là, c'est difficile de changer son comportement alimentaire,
00:28:40puisque changer un comportement alimentaire, c'est quand même quelque chose qui n'est
00:28:46pas toujours facile.
00:28:47Donc, si on comprend mieux pourquoi on le fait, c'est plus efficace.
00:28:52Marc, est-ce que tu vois d'autres facteurs clés de succès pour réussir à faire porter
00:28:58le message de ce changement de comportement alimentaire ?
00:29:03Oui, je pense qu'il faudrait viser, et c'est ce qu'on fait déjà aujourd'hui, la jeunesse,
00:29:09les écoles dès le plus jeune âge, les sensibiliser à l'impact d'un déchet, à une bonne alimentation.
00:29:16Mais malheureusement, la jeunesse, ça ne suffit pas, parce qu'en fait, si tu éduques
00:29:20un enfant à manger local ou à ne pas jeter ses déchets, puis quand il retourne à la
00:29:24maison, il mange autre chose et il jette les déchets n'importe comment, ça ne fonctionne
00:29:29pas, donc tu es obligé d'associer les familles finalement dans tes démarches pédagogiques.
00:29:33Donc, l'enfant doit être sensibilisé, doit pouvoir montrer l'exemple à la famille,
00:29:38mais la famille doit être associée en fait à cette démarche pour que vraiment au sein
00:29:42du domaine familial, ça se développe correctement.
00:29:45Et après, c'est aussi en fonction de la façon dont on porte le message.
00:29:49On se rend compte aujourd'hui que les messages sont souvent avec une sémantique trop développée,
00:29:54avec des termes beaucoup trop complexes pour être absorbés par notre population.
00:29:59Déjà qu'il y a une barrière de la langue, forcément, on a le Tahitien, mais encore
00:30:04dans certaines îles, il y a encore d'autres langues particulières et le français n'est
00:30:09pas forcément bien maîtrisé.
00:30:10Donc, si en plus on arrive, on met des mots compliqués dans quelque chose qui malheureusement
00:30:16est simple, c'est juste du bien-être et du bon comportement.
00:30:21Donc, je pense qu'il y a un outil de vulgarisation à améliorer et qui s'étend du plus jeune
00:30:27âge jusqu'aux familles.
00:30:28Nous, on travaille beaucoup là-dessus, en tout cas au niveau de la chambre, pour élaborer
00:30:31des guides.
00:30:32Donc, au-delà des kits potagers, on a des manuels du potager pour enfants, etc.
00:30:36On a des outils de vulgarisation sur le manger local aussi qu'on diffuse.
00:30:42Là, on est en train de traduire, on a le premier livre qui est traduit en Léo pour
00:30:46pouvoir être associé aux gens qui ne parlent pas bien français.
00:30:50Donc, vraiment, il faut faire des efforts sur la vulgarisation du message, le contenu
00:30:54en tout cas de la sémantique qui est vraiment un point-clé, en tout cas pour nos populations
00:30:59polynésiennes.
00:31:00Je ne sais pas encore dans d'autres territoires, mais je pense qu'on se ressent beaucoup là-dessus.
00:31:04Et l'un de nos participants mentionne les régions de quartier comme vecteurs d'une
00:31:10bonne information.
00:31:11Effectivement, ça, c'est un bon levier pour avoir cette diffusion d'informations de proximité.
00:31:20Est-ce que tous les quatre, vous pouvez nous raconter vos projets concrets à venir, là
00:31:25encore, en matière de production locale ou d'alimentation durable ?
00:31:29Alors, du coup, nous, on accompagne les plateformes de compostage aussi, par exemple, à monter
00:31:41en compétences et à développer, à partager en tout cas leurs compétences.
00:31:44Donc, ça peut être pour aussi mieux gérer les déchets.
00:31:48On fait aussi de la sensibilisation, le lien entre les plateformes, par exemple, tout ce
00:31:55qui est gestionnaire, transformateur de déchets, les collectivités, pour leur faire remonter
00:31:59des problématiques filières.
00:32:01Par exemple, une des problématiques, ça peut être la contamination des déchets verts
00:32:04en autres déchets qui ne sont pas du coup compostables.
00:32:08Donc, je pense au plastique, au verre, etc., et qui peuvent avoir vraiment un impact après
00:32:11sur la possibilité ou non de valoriser ces déchets-là.
00:32:14Donc, on fait ce type d'action, enfin, de remonter en tout cas d'informations pour que les
00:32:18collectivités soient au courant, et puis après, mettre en place de l'action, sensibilisation
00:32:22sur le terrain.
00:32:23Et après, nous, Valorga, on est vraiment plus un réseau qui s'adresse aux professionnels.
00:32:29Donc, c'est vrai qu'on ne fait pas forcément de sensibilisation devant le public, mais
00:32:32vraiment plus la sensibilisation auprès des agriculteurs ou utilisateurs des produits
00:32:37locaux issus de la transformation, pour leur faire connaître nos produits et pour aussi
00:32:43accompagner sur comment on les utilise, que ce soit d'un point de vue machine agricole
00:32:47pour l'utiliser, mais que ce soit aussi d'un point de vue référence technico-économique.
00:32:50On fait des essais de fertilisation organique pour prouver, ou en tout cas pour montrer
00:32:55qu'un passage à fertilisation organique, et notamment à l'organique local, est faisable,
00:33:02et aussi faire remonter les freins à cette transformation.
00:33:05Et un des freins, par exemple, ça peut être le transport, qui est très coûteux, et du
00:33:08coup, de faire le lien avec les collectivités pour ajuster les aides auprès des agriculteurs.
00:33:13Il y a peut-être l'erreur orientée pour permettre le développement de ces filières,
00:33:17et du coup, accompagner les agriculteurs dans le développement de ces filières aussi.
00:33:20Audrey, quelques exemples de tes projets ?
00:33:25In situ, on essaie de développer de nouveaux produits, c'est-à-dire qu'on est toujours
00:33:46dans cette recherche d'intégrer un maximum de produits locaux, et de les revisiter un
00:33:50petit peu, et surtout d'améliorer leur durée de conservation, donc toujours avec soit la
00:33:54technique de la conserve, soit d'autres techniques.
00:33:56Donc ça, ça prend énormément de temps, c'est comme la recherche et le développement,
00:34:00mais appliqué à du petit artisanat, donc ça c'est toujours quelque chose qu'on fait
00:34:04avec beaucoup de bonheur d'ailleurs.
00:34:06Toujours l'idée aussi de recevoir plus de projets, mais on est toujours dans cette gêne
00:34:14pour pouvoir aider les gens à se financer, pour pouvoir payer tout ce qu'il leur faut
00:34:18pour pouvoir commencer une activité, en dehors évidemment du paiement de leur loyer, on va dire.
00:34:26Et puis après, on s'est dit que finalement, par rapport à l'extérieur, on avait aussi
00:34:32vocation peut-être à aller plus proche des entreprises.
00:34:35On a des réseaux, par exemple d'ici, d'entreprises actives qui sont un peu,
00:34:40comment dire, faire de l'anse de nos salariés en santé, ce genre de choses-là.
00:34:46Donc on s'est dit que peut-être, effectivement, on pouvait développer des projets.
00:34:49C'est ce qu'on a fait avec quelques entreprises déjà, et se rendre au plus près des salariés
00:34:53puisque ces salariés, ils mangent, ils sont un peu captifs, ils mangent cinq fois semaine
00:34:57sur leur lieu de travail et il y a pas mal d'améliorations, je pense, qui peuvent être faites
00:35:02dans leur quotidien.
00:35:05Et puis à ramener à la maison, c'est des moments aussi de convivialité qui sont très forts.
00:35:10La nourriture, ça rassemble, faire la nourriture ensemble, ça crée des souvenirs incroyables.
00:35:16Voilà, et puis du coup aussi peut-être faire quelque chose qui est plus de la réflexion
00:35:23autour de l'alimentation avec des outils, un peu d'animation, des choses comme ça pour les gens
00:35:28qui n'ont pas forcément la capacité de se payer un atelier alimentaire où il faut déplacer
00:35:34beaucoup de choses, mettre en place pas mal de produits.
00:35:36Donc voilà, des choses un petit peu d'animation, création de liens aussi avec les gens
00:35:45de Montréal, c'est-à-dire que nous, ma vocation est de pouvoir accueillir du monde.
00:35:49On essaye de faire des choses à notre mesure.
00:35:52Merci.
00:35:54Auriane, tu vas continuer sur ta lancée de la sensibilisation ou est-ce qu'il y a des nouveaux projets?
00:36:01Alors là, on est plutôt dans la pérennisation de ce qui est déjà mis en place, notamment
00:36:10un de nos projets qui est vraiment axé sur l'éducation alimentaire et ça rejoint ce que
00:36:15disait Marc tout à l'heure, c'est qu'on fait partie du projet Écoles en santé qui est donc
00:36:22mis en place au niveau régional. Et donc là, on fait vraiment des ateliers d'éducation qu'on a
00:36:29appelés les Papilles du Fénois où on intervient au moment de la semaine de l'alimentation, donc
00:36:33toutes les années dans les écoles sur les classes de CE1, CE2 et on transmet aux enfants des
00:36:40informations sur l'alimentation saine de manière le plus ludique possible, donc en utilisant des
00:36:46outils, des jeux et on essaie aussi quand c'est possible de leur faire faire des ateliers culinaires
00:36:51pour vraiment les sensibiliser à l'alimentation locale, de ce fait à la réduction des déchets et
00:36:58à comment bien manger pour avoir un bon comportement. Mais effectivement c'est limitant
00:37:03puisque quand l'enfant il rentre à la maison, si la famille ou si les responsables à la maison
00:37:08ne sont pas éduqués à ça, ça va perturber un petit peu ce que l'enfant il a vu dans la journée.
00:37:14Donc il faut qu'on continue je pense aussi les actions de sensibilisation auprès de toute la
00:37:21population adulte pour qu'il y ait un relais qui puisse se faire intergénérationnel.
00:37:25Oui c'est vrai que c'est ce que disait Marc également sur son territoire. Marc,
00:37:29un petit mot sur les projets de la Chambre d'Agriculture ?
00:37:32Alors la Chambre d'Agriculture vient de subir sa réforme, une première réforme en ces 40 ans,
00:37:38donc on est devenu une chambre consulaire avec des missions industrielles et commerciales
00:37:43renforcées, donc effectivement il y a beaucoup beaucoup de projets, donc je ne vais pas les
00:37:48lister là parce qu'on n'a pas le temps, mais sur aborder le sujet de la semaine européenne
00:37:52de réduction des déchets, donc aller sur cette thématique-là particulièrement. L'année prochaine,
00:37:56on a prévu un séminaire normalement avec nos partenaires du Pacifique sur la valorisation des
00:38:02déchets, il y a une loi de pays qui va sortir sur les effluents d'élevage, donc on va devoir
00:38:07accompagner les professionnels pour pouvoir s'équiper et on a surtout notre fameux ingénieur
00:38:12dont je parlais tout à l'heure qui malheureusement n'est pas là parce qu'on est en train de préparer
00:38:16la foire agricole qui va ouvrir dans deux jours, donc son objectif en tout cas l'année prochaine
00:38:23c'est de finaliser la cartographie des matières organiques valorisables à l'échelle de tout le
00:38:30Pacifique, donc elle réalise depuis deux ans pas mal de missions dans les îles pour identifier les
00:38:35endroits où il y a du compost, les endroits où il y a des déchets de poissons, et après l'idée
00:38:41dans un deuxième temps c'est d'identifier des techniques ou des technologies en tout cas
00:38:45accessibles et adaptées à des tout petits territoires pour valoriser les déchets, parce
00:38:51qu'en fait souvent la problématique, et on ne l'a pas encore dit, c'est que vu les échelles
00:38:57qu'on a, on ne peut pas industrialiser nos réseaux de valorisation, donc il faut trouver des moyens
00:39:05ou des outils adaptés à nos petites communes pour valoriser nos déchets de la meilleure façon
00:39:11possible, et en plus de ça il faut aussi trouver les moyens de sensibiliser, et tout à l'heure
00:39:17Audrey le disait bien, et Chloé aussi, de sensibiliser les professionnels à utiliser
00:39:21finalement ces matières organiques et s'éloigner de ce qu'on leur a appris pendant des années,
00:39:28d'utiliser des engrais chimiques de synthèse qui sont beaucoup plus faciles à appliquer,
00:39:31donc c'est une transition à la fois technologique au niveau de nos communes, mais aussi au niveau
00:39:37de nos agriculteurs pour valoriser ces produits, parce que si on est ensemble il faut derrière les
00:39:41utiliser et pas les stocker pour rien, donc la dynamique est lancée en tout cas nous au niveau
00:39:46de la Chambre, on est très très très sensible à l'écologie, à l'agriculture biologique, puisque
00:39:50mon président est producteur bio, mon vice-président est producteur bio, moi-même je suis trésorier de
00:39:56l'association bio, donc on est très axés là-dessus, donc voilà. Parfait, merci, merci beaucoup pour
00:40:03vos engagements à tous les quatre, on va prendre un tout petit temps pour prendre une à deux
00:40:09questions, voilà si vous en avez, vous qui nous écoutez, est-ce que vous avez des questions à
00:40:14poser à nos intervenants ? Tout à l'heure il y avait une question qui a trouvé sa réponse, c'était
00:40:22sur les thèmes de la serre, effectivement on met à l'honneur chaque année une thématique, mais bien
00:40:27sûr vous pouvez continuer à présenter des actions sur les autres thématiques qui restent toujours
00:40:32valables. Avez-vous des questions ? Voilà on va prendre une ou deux questions. Maxime, est-ce que
00:40:42nous avons reçu des questions ? Dans le chat dernièrement, non. Comment ? Dans le chat dernièrement, non.
00:40:50Alors comment faire pour sensibiliser au pouvoir d'achat au niveau alimentaire ? Alors c'est-à-dire
00:41:05est-ce que tu peux préciser ta question, cher participant ? Parce qu'en tout cas tout à l'heure,
00:41:21je crois que c'est Auriane qui disait que c'était important qu'il y ait peut-être une action
00:41:27incitative en direction des produits les plus sains pour faire que ce soit des produits plus
00:41:32accessibles financièrement que les produits transformés. Actuellement c'est souvent l'inverse,
00:41:38mais évidemment s'il y avait une action incitative à ce niveau-là, ça changerait la donne. Voilà,
00:41:45effectivement. Merci pour la précision. Comment sensibiliser les personnes à une alimentation
00:41:53durable si le pouvoir d'achat n'évolue pas ? Oui, je crois que c'est ce qu'on disait tout à l'heure,
00:41:57cette anticipation. Mais est-ce que vous avez votre pic ? Je peux faire un retour d'expérience
00:42:03parce que c'est en lien avec les projets de la Chambre d'agriculture. Donc Marc précisait tout
00:42:09à l'heure que la dotation en kit potager solidaire a bien fonctionné au niveau des familles. Et avec
00:42:16ces mêmes familles, nous on a travaillé l'aspect alimentaire, c'est-à-dire qu'on les a eus pendant
00:42:22six mois, à travailler sur des journées complètes, des repas, ou simplement travailler
00:42:28avec des intervenants, etc. Mais en finalité, il y avait toujours un repas. Et en fait, ces mêmes
00:42:35personnes ont commencé à cultiver leur jardin. Et l'idée, c'était de montrer que le légume est
00:42:40pour l'instant assez inaccessible en termes de prix, à part certaines choses comme peut-être
00:42:44ailleurs en Calédonie ou en Wallis, les potas, les légumes feuilles comme ça. Mais le reste,
00:42:49c'était assez inaccessible. Et tout compte fait, le goût pour ces légumes est venu aussi en
00:42:55jardinant, en ayant envie de mettre la main dans la terre et en goûtant aussi d'une autre façon
00:43:01ces produits-là. Et nous, on a calculé le coût repas systématiquement à partir des produits
00:43:07avec leur prix de base, comme on peut trouver au magasin. Et en fait, les gens se rendent compte
00:43:11que c'est totalement accessible, pas de manière quotidienne, parce que nous on faisait des repas
00:43:17un peu gourmands. Mais de temps en temps, plutôt que de se payer des fois des choses, des viandes
00:43:24un peu chères, si on épargne sur ce prix-là, on peut peut-être aussi, en végétalisant un petit
00:43:29peu, changer d'alimentation pour manger un peu plus de légumes. C'est des questions de priorité.
00:43:35C'est vrai que le budget des gens était hyper restreint. On parle quand même de 10 000 francs
00:43:38par personne par mois. Donc, c'est 80 euros pour manger et pour s'habiller pour certains. Donc,
00:43:45c'est vraiment très limité. Mais on est surpris de voir qu'avec 2-3 euros, donc 400-500 francs,
00:43:52on peut faire un repas complet et c'est super sympa. Un complément peut-être, Marc, effectivement,
00:44:00avec ce retour d'expérience sur l'équipe Potager Collaborative. Effectivement, il y a vraiment des
00:44:06économies qui sont faites pour cet enduterrain et qui peut effectivement jardiner, qui a été
00:44:13significatif, qui a surpris les participants. Oui, on était bien surpris de les voir consommer
00:44:18des légumes et c'est vrai qu'ils n'avaient pas l'habitude. Effectivement, ils ne consommaient
00:44:21que des produits transformés. Il y en a même qui ont développé certains produits pour vendre dans
00:44:26les commerces. Par exemple, un des producteurs, un détenteur d'équipe Potager de type Herwi,
00:44:32donc cultive ses légumes au milieu et sur les barrières, en fait, cultive du luffa. Donc,
00:44:36il y a une éponge qu'il vend à 500 francs. Donc, l'unité au magasin juste à côté. Et donc,
00:44:42ça lui permet d'acheter ce qu'il manque, les œufs, etc. On oriente aussi certaines cultures
00:44:49pendant la saison des pluies pour qu'ils aient toujours un petit revenu comme la patate douce
00:44:52ou le taro à l'intérieur des kits. Donc, ça fonctionne bien. Mais le problème de fond,
00:44:56finalement, sur le pouvoir d'achat, et je rejoins complètement ce que dit Audrey,
00:45:00c'est aussi la direction vers laquelle on tend sur la part du portefeuille qu'on met dans
00:45:10l'alimentation. Aujourd'hui, avec la téléphonie mobile, par exemple, a pris complètement la part
00:45:15de ce qu'on mettait, le pourcentage de ce qu'on mettait dans l'alimentation. Aujourd'hui,
00:45:20bien se nourrir n'est plus aussi important qu'à l'époque. Et quand on voit les impacts sur la
00:45:27santé et le coût que ça a, notamment au niveau du territoire, sur les problèmes d'obésité qu'on
00:45:32a chez nous, à un moment donné, il y a tout un plan de transition alimentaire qui a été élaboré
00:45:39avec plein de services. On a tous travaillé dessus pour expliquer qu'il vaut mieux bien manger,
00:45:44ça nous coûtera moins cher à la fin au niveau de la santé de notre population. Et donc,
00:45:48à un moment donné, il faut reprendre un virage en disant qu'il faudrait peut-être mettre plus de
00:45:51moyens pour bien s'alimenter plutôt que plus de moyens pour se médicamenter, par exemple. Parce
00:45:57qu'à court terme, c'est ça la solution. Et donc, je pense que vraiment, il y a des efforts à faire,
00:46:02mais il y a aussi une prise de conscience générale en disant qu'il faudrait orienter un peu nos
00:46:07dépenses quotidiennes. Alors, c'est facile à dire, à nous qui sommes agents ou de l'administration
00:46:12ou qui sommes cadres dans des entreprises, c'est peut-être plus facile à dire, mais je pense que
00:46:17chacun à son niveau devrait réorienter son portefeuille vers son alimentation parce que
00:46:23c'est la première médecine. Oui, tout à fait, merci. Merci beaucoup. Est-ce que les diététiciennes
00:46:28de Nouvelle-Calédonie font le même travail de sensibilisation qu'à Wallis ? Est-ce que vous
00:46:32savez ce qu'il en est ? Moi, j'avais un petit peu discuté avec des diététiciennes de Nouvelle-Calédonie
00:46:43et puis je vois aussi sur les réseaux sociaux, des fois, un petit peu ce qu'elles font et elles
00:46:49participent à des... Des fois, quand il y a des journées ou des ateliers, je sais qu'elles
00:46:53participent. Après, je ne sais pas si c'est autant que nous, si la prévention, elle est autant
00:46:59réalisée, on va dire, parce que c'est vrai que moi, j'ai vraiment un poste dédié, un temps de
00:47:08travail dédié à ça. En Nouvelle-Calédonie, j'ai l'impression que c'est quand même plus des
00:47:11diététiciennes en libéral, donc pour cette partie-là, ça va être un peu plus compliqué, mais j'avais
00:47:17rencontré des diététiciennes qui travaillent notamment dans l'agence de santé de la province
00:47:22sud et là, je sais qu'elles font aussi ce genre d'action de prévention, notamment sur l'obésité
00:47:27infantile. Et alors, très rapidement, une dernière question pour Marc en deux mots, y a-t-il un suivi
00:47:32depuis la mise en place de ces potagers partagés ? Oui, donc c'était ce que j'expliquais lors de
00:47:39ma première intervention, la vraie difficulté, notamment quand on travaille sur du maraîchage,
00:47:43c'est à la fin du premier cycle, parce que nous, on arrive, on met en place des équipes potager avec
00:47:47des semis, tout est prêt en fait, donc c'est assez simple à mettre en place, mais le problème, c'est
00:47:51qu'une fois qu'ils ont récolté, les remotiver à replanter. Et c'est cette phase très complexe qui
00:47:58dure vers les trois mois, qui est en fait l'élément clé pour assurer la réussite. Donc là,
00:48:05comme j'expliquais, sur 97 familles à qui on a lancé, un an après, 85 avaient encore le kit et
00:48:12l'utilisait. Donc c'est un bon résultat. Donc on les a fait là en janvier les résultats et là,
00:48:19on va devoir y retourner après la foire pour pouvoir refaire encore un bilan à deux ans,
00:48:24voir si on a chuté un petit peu ou si ça s'est maintenu. Merci beaucoup à vous tous. Nous allons
00:48:31maintenant tout de suite passer aux ateliers. Vous allez vous retrouver chacun dans la salle
00:48:36où a lieu votre atelier. Bons échanges à tous. Merci.
00:48:50Bienvenue dans cette manière. Nous allons procéder à une très brève restitution. Nous espérons que
00:48:59ces ateliers ont donné lieu à de riches échanges. Alors pour l'atelier éduquer une alimentation
00:49:05durable et saine, je vais demander à Marc Fabresse de prendre la parole. Est-ce que Marc,
00:49:11il y a eu une bonne résolution qui a pu émerger de ton groupe et qui t'aurait marqué ?
00:49:17Alors Marc, es-tu là ? Marc n'est plus là. Je ne le vois plus dans la liste. Il s'est sauvé.
00:49:37Il s'est sauvé. Je vois qu'on a perdu quand même pas mal de participants. Peut-être qu'ils n'ont
00:49:46pas forcément compris qu'on continuait par la suite. Peut-être. Dommage. Alors avec Marc,
00:49:52il y avait Savélio, si je ne me trompe pas ? Oui, on était là. Bon. Est-ce que, pour dire un petit
00:50:05mot de restitution, Savélio, est-ce qu'il y a une idée qui t'a particulièrement marqué dans ton
00:50:10atelier ? Notamment, on avait pu réfléchir les participants à une bonne résolution. Est-ce
00:50:17qu'il y en a une qui a émergé ? Ou sinon, est-ce qu'il y a une idée qui t'a marquée ?
00:50:20Donc oui, il y a une idée qui m'a marquée. Même si on crée des projets dans le domaine de
00:50:33l'éducation et que ce soit structuré, que ce soit suivi et que ce soit efficace, il y aura
00:50:43toujours un problème au bout de la chaîne. Ce sera le prix de l'aliment, le prix de l'aliment
00:50:50dans les commerces. Il y a toujours une difficulté pour les populations de se fournir en produits
00:51:09sains, en produits locaux, issus de l'agriculture. On aura beau sensibiliser la jeunesse, mais
00:51:17derrière, s'il n'y a pas un travail politique ou une action concrète sur les prix issus de
00:51:25l'agriculture, il y aura toujours un problème à l'issue. Et en attendant, effectivement,
00:51:35ce qu'on espère, est-ce qu'il y a eu une bonne résolution qui a pu être formulée à l'échelle
00:51:41de vous, acteurs ? Vous pouvez agir à votre échelle. Je sais qu'en Calédonie, il y avait
00:51:48M. Kevin qui parlait d'appui de proximité dans les quartiers, dans les villages, pour pouvoir
00:51:57apporter plus de sensibilisation auprès de chefs de quartier ou auprès des coutumiers. Il y a aussi
00:52:04le projet que nous soutenons à Wolis et Futuna, le projet Jardin-Ecole, qui est d'intervenir dans
00:52:13les écoles primaires pour pouvoir apporter plus de sensibilisation. Ce sont deux projets qui sont
00:52:18ressortis du groupe. D'accord. Effectivement, ce travail de terrain en attendant les mesures
00:52:24politiques. Merci Savio. Chloé, tu étais dans l'atelier « Favoriser la production locale » dans
00:52:34un contexte insulaire. Est-ce que vous avez travaillé sur quelques bonnes résolutions
00:52:38plus pesables à votre échelle, au sens de ton groupe ? Ou sinon, est-ce qu'il y a eu quelque
00:52:45chose comme ça qui t'a marqué, qui aurait été récurrent dans ton atelier ? Oui, on s'est aussi
00:52:52beaucoup orienté sur tout ce qui était production agricole pour l'alimentation. Là, on a évoqué des
00:53:00solutions qui sont déjà connues et qui ne sont pas résolvables à notre échelle, mais plutôt à
00:53:06l'échelle des filières, qui sont de développer des coopératives agricoles et de développer tout
00:53:12ce qui est transformation pour améliorer l'utilisation des produits locaux sur différentes
00:53:17échelles. Après, pour moi, ce qui a été plutôt retenu et qui est valable ou en tout cas applicable,
00:53:24qu'on soit au niveau de la gestion, valorisation des déchets ou la gestion et valorisation des
00:53:29produits alimentaires, c'est de vraiment prendre en compte, pour tous les projets de développement,
00:53:34le contexte à la fois local et social de chacun des territoires, et pas forcément copier-coller
00:53:39ce qui est fait par exemple en métropole. Donc ça, c'est quelque chose qui résonne beaucoup,
00:53:44quel que soit le projet ou quelle que soit la thématique. Merci beaucoup, Chloé. Est-ce que
00:53:51Caroline, Laurie, Idane et Marion, vous qui êtes les interlocutrices ADEME de chacun de ces trois
00:53:59territoires, est-ce que vous souhaitez que l'un des participants aux ateliers que vous avez suivis
00:54:04s'exprime ? De mon côté, Chloé a bien résumé les principaux échanges qu'on a eus et on a eu
00:54:17quelques pertes en ligne au niveau des participants également. Est-ce que de ton côté,
00:54:27il y a quelque chose qui t'a marqué ? Je peux faire le résumé très rapide pour nos groupes,
00:54:33Guy pourra peut-être aussi compléter. Sur le prix, on est assez d'accord sur le sujet. Au final,
00:54:42il y avait un point aussi qui était relativement important dans les groupes, c'est de revenir à
00:54:47l'alimentation comme avant. Dans nos territoires où on a une mondialisation qui est arrivée avec
00:54:54des produits importés, il y avait ce point-là commun de se dire qu'on a une alimentation qui
00:54:59est possible comme avant et qu'il faut arriver à rééduquer la population sur ces points-là.
00:55:04Très bien, merci Laurie. Idane, est-ce que tu veux faire participer quelqu'un de ton groupe ou est-ce
00:55:11que toi-même tu veux nous évoquer une idée clé ? Je voudrais bien faire participer quelqu'un de mon
00:55:19groupe parce qu'on a eu des échanges très intéressants mais je ne sais pas s'il va
00:55:24accepter. Gilles Josselin qui nous a parlé un petit peu de quelques freins qu'il avait relevés
00:55:33et que je trouvais assez intéressants sur le pouvoir d'achat justement. S'il veut bien
00:55:38participer sinon je serai le premier. J'ai mis le micro et la caméra. Comme je suis à Coumac,
00:55:47le réseau, il y a un petit peu de perte en ligne. Je me suis permis d'insister en tant que citoyen
00:55:56et en tant que UFC que choisir sur un petit peu une réalité que je vis en étant au nord de la
00:56:03Nouvelle-Calédonie à Coumac, c'est l'importance des circuits courts. Les marchés, on va au marché,
00:56:11ce qu'on ne faisait pas avant forcément, plutôt que d'aller dans les grandes surfaces et il y a
00:56:16plusieurs constats. Il y a la qualité des produits qui n'est pas la même. Il y a la durée de vie des
00:56:24produits. On garde une salade une semaine alors que la salade qu'on achetait dans les grandes
00:56:29surfaces, au bout de deux jours ou trois jours, on en jetait la moitié. Et il y a surtout le pouvoir
00:56:35d'achat. La fixation des prix en Nouvelle-Calédonie fait qu'il y a une marge qui est faite par le
00:56:44premier intermédiaire puis par le deuxième intermédiaire et donc une salade ou des tomates
00:56:48qui sont vendues par le producteur à 500 ou 600 balles le kilo sont vendues à 1000 balles dans
00:56:54les grandes surfaces. Donc derrière, on ne favorise pas les personnes à faible pouvoir d'achat de
00:56:59manger des fruits et des légumes. L'obésité peut-être légèrement plus faible qu'à Wallace
00:57:06Ifutuna, mais ce n'est quand même pas brillant en Nouvelle-Calédonie. Et à un moment donné,
00:57:11dans la façon dont on veut construire un nouveau modèle, je pense qu'il faut favoriser ces circuits
00:57:18courts. Kevin était intervenu pour parler de coopérative. C'est même plus loin que coopérative
00:57:26parce qu'on sait les déviations qu'il y a eu en France sur les coopératives qui sont venues
00:57:31des multinationales. Il y a peut-être des groupements locaux ou je ne sais pas comment
00:57:35on peut appeler ça, mais qui permettraient d'avoir un autre fonctionnement. Alors,
00:57:44circuit court, ça peut être tomate, salade, ça peut être igname, manioc, mais l'important,
00:57:52c'est que les gens se remettent à cultiver. Ce qui arrive sur la province nord, depuis les
00:57:57événements avec la fermeture de KNS, les gens reprennent un potager et recommencent à acheter
00:58:05à côté. Alors, à Nouméa, on entend souvent à la radio que les gens râlent parce que les gens
00:58:11font du commerce le long des routes et qu'ils n'ont pas de carte certifiée, etc. Mais ces circuits
00:58:18courts sont importants. C'est bon pour certains, pour les grands groupes, on reviendrait 40 ans
00:58:30en arrière, on leur fait perdre la marge, mais pour les petits gens, ça permet de manger sainement.
00:58:35Merci beaucoup Gilles. Merci. Mélanie, un petit mot rapide sur tes ateliers ?
00:58:42Oui, alors malheureusement, on n'a pas eu le temps d'aborder les questions avec les participants,
00:58:49en tout cas toutes les questions, mais en tout cas l'accent a bien été mis sur l'importance
00:58:53de favoriser les circuits courts. On n'a plus eu des questions réponses avec les ateliers.
00:58:59Oui, c'est un mot qui est beaucoup ressorti. Une petite question très rapide du public. Je
00:59:06souhaiterais également savoir s'il y a une liste de partenaires identifiés sur la thématique de
00:59:10l'alimentation durable en Nouvelle-Calédonie, je pense que c'est valable d'ailleurs pour les trois
00:59:13territoires, dans l'idée de proposer des animations CERD sur la végétalisation de l'assiette,
00:59:19la transformation de produits locaux, la cuisine anti-gaspi. Voilà, ça te demande d'avoir une
00:59:23liste de partenaires identifiés pour travailler sur cette thématique. Si elle n'existe pas,
00:59:28est-ce que ça vous semble envisageable à vous, Interlocutrices de l'ADEME, de les créer pour
00:59:33chacun de vos territoires afin d'inciter effectivement les partenariats pour la CERD,
00:59:36entre autres ? On a déjà une liste en Nouvelle-Calédonie, alors après elle n'est pas toujours
00:59:42à jour, surtout considérant les récents événements, mais en tout cas je vais te l'envoyer,
00:59:51Cécilia, et à tous ceux qui seront intéressés. Oui, peut-être à tous les participants si ça
00:59:57vous va, pour ne pas se compliquer à tout le monde, et est-ce que ça peut être valable pour
01:00:00la Polynésie ou à Ysekoutouna ? Ce ne sera pas les mêmes sur la Polynésie, mais à partir peut-être
01:00:12de l'envoi de la Nouvelle-Calédonie, on pourra compléter effectivement pour la Polynésie.
01:00:18Et puis justement, l'échange d'aujourd'hui permet aussi de faire cette liste en fait,
01:00:23je pense, tous les participants à ce webinaire. Oui, parfait, mais c'est effectivement l'objectif
01:00:27de ce type de rencontre, c'est vraiment de susciter les synergies, c'est formidable.
01:00:30Laurie, représentante territoriale de la Polynésie française, nous t'écoutons pour la clôture de ce
01:00:36webinaire et merci à tous d'y avoir activement participé. Oui, effectivement, nous voilà au
01:00:42terme de ce webinaire pacifique de la CERD, riche en partages et en échanges dans vos ateliers,
01:00:48ça a été riche en échanges aussi pour apprendre finalement à cuisiner ensemble un avenir durable,
01:00:53avec plus d'idées à mijoter, j'espère, dans l'ensemble de vos ateliers. Un grand merci du
01:00:57coup à tout le monde, une petite mention spéciale à tous nos intervenants qui ont pris le temps de
01:01:01nous apporter du coup leurs recettes de la réussite, les différentes actions et puis
01:01:06qui ont su animer finalement avec passion les différents ateliers. Notre engagement
01:01:11collectif ne s'arrête pas maintenant, nous espérons vous voir nombreux mobilisés pour la CERD,
01:01:17qui se déroule pour rappel du 16 au 24 novembre 2024, mais aussi tout au long de l'année,
01:01:22n'hésitez pas évidemment à faire des actions tout au long de cette année sur les sujets de
01:01:26l'alimentation durable. Je vous invite également à aller explorer et à diffuser différentes
01:01:31formations en ligne sur les systèmes alimentaires durables dans les Outre-mer, avec notamment deux
01:01:36MOOC qui sont territorialisés en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française, qui vous permettra
01:01:42effectivement d'apprendre avec un voyage d'apprentissage un peu interactif en ligne et
01:01:46gratuitement, qui sont diffusés sur le site Let's Food, et c'est conçu pour sensibiliser
01:01:51l'ensemble des acteurs aux systèmes alimentaires locaux avec un enjeu de durabilité de notre
01:01:56alimentation. Donc n'hésitez pas à aller voir ces MOOC qui permettent de centraliser aussi de
01:02:01nombreuses données, de nombreuses ressources et de faire découvrir des initiatives qui sont
01:02:05pertinentes pour répondre à nos problématiques qu'on a pu évoquer aujourd'hui. Et ce n'est pas
01:02:10tout aussi, je vous invite également à sortir vos agendas dès aujourd'hui et à noter les dates du
01:02:1611, 12 et 13 février 2025, co-organisées finalement par les équipes de l'ADEME en Polynésie française,
01:02:24en Nouvelle-Calédonie et à Wallis, dont toutes nous étions présentes à l'instant. On organisera un
01:02:29séminaire sur l'économie circulaire dans le Pacifique francophone qui s'organisait à Tahiti,
01:02:33et dont une journée sera dédiée à l'alimentation durable. Ce sera l'occasion idéale de faire le
01:02:39point sur nos actions et partager les meilleures pratiques qu'on a, mais surtout continuer à tisser
01:02:43finalement ce réseau qu'on a pu commencer aujourd'hui pour un Pacifique plus solidaire,
01:02:48plus vert et plus durable, en veillant à ne pas laisser les bonnes idées qu'on a eues aujourd'hui
01:02:52finir à la poubelle, comme nos biodéchets. Je vous remercie encore une fois pour votre
01:02:57participation active, votre engagement, et avant de nous quitter j'aimerais qu'on propose une petite
01:03:02série sur le gâteau pour marquer cet événement, avoir une photo souvenir collectif de nous toutes
01:03:07et tous. Si possible, allumer vos caméras une dernière quelques minutes, histoire qu'on puisse
01:03:14avoir une grande mosaïque finalement des visages engagés pour l'alimentation durable, comme
01:03:19réseau dans le Pacifique. Donc si vous avez le temps, avant de nous déconnecter, n'hésitez pas à
01:03:24allumer votre caméra qu'on puisse prendre une dernière photo. Merci à tous, Marlowe, et à bientôt.