Euro 2024 : France-Espagne, le beau jeu ou la gagne ?

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Transcript

00:00SUD RADIO dans tous ses états.

00:02Ça va, ça va mal.

00:06Oui, un passe au double et on va traverser les Pyrénées.

00:09Oui, Euro 2024, France-Espagne en demi-finale ce soir.

00:13On a l'immense bonheur d'avoir un immense journaliste sportif franco-espagnol.

00:17Bonjour Alexandre Ruiz.

00:18Buenos días.

00:19Buenos días, encantado.

00:21Allez, on va commencer.

00:22C'est la sixième demi-finale d'Euro pour la France après 60, 84, 96, 2000 et 2016.

00:29Est-ce que c'est un jour historique pour le football français ?

00:32Oui.

00:33Oui, parce qu'on est en plus dans un climat général, social et dans un ballottage un peu parfois limite.

00:42Il faut retrouver un peu d'allégresse.

00:44Et je trouve que s'il y a bien un vecteur universel et incroyable, c'est le football.

00:49On est d'accord.

00:50Et je pense qu'aujourd'hui, cette joie collective sera retrouvée avec ce grand match attendu ce soir.

00:56Donc, de l'allégresse, je l'espère, et donc une pression particulière.

00:59Alors, depuis le début de la compétition, en 490 minutes de jeu, la France n'a marqué que trois fois deux CSC,

01:07comme on dit en bon français, au Togol, je crois que c'est en espagnol, et un pénalty.

01:11Aucun but sur une phase de jeu, c'est du jamais vu.

01:15Alors, certains parleront de tristesse.

01:17Il y a eu cette fameuse phase, une nouvelle fois, de bashing.

01:20Un peu, ça y est, on en a marre de cette équipe de France, on s'ennuie et autres.

01:25Sauf qu'aujourd'hui, c'est l'ADN de Didier Deschamps.

01:28L'ADN, c'est la victoire. La victoire et s'imposer.

01:31Je pense qu'on sera tous heureux, les Français, dans lesquels je m'inscris également,

01:35dans cette double nationalité qui me partage, de voir éventuellement la France s'imposer et remporter cet euro.

01:42Certains diront, quelle que soit la manière, je crois que je le pense.

01:46Je le pense parce que la France a besoin de ça.

01:49Pendant la Coupe du Monde 2018, quelqu'un, je vous dirais à la fin qui c'était,

01:53avait dit que Deschamps avait transformé l'équipe de France, les Bleus, en Squadra Azzurra,

01:58c'est-à-dire l'efficacité avant tout. Vous êtes d'accord ou pas ?

02:01C'est un bloc défensif. Voilà, c'est un bloc défensif.

02:06En Espagne, dans la presse générale ce matin, on disait que les Français étaient des fonctionnaires.

02:11Ce qui n'est pas un compliment en espagnol.

02:14Ils étaient des fonctionnaires, c'est-à-dire que le taf est fait,

02:17et puis derrière au moins on assure le travail, il sera fait.

02:20Est-ce que c'est en temps et en heure ? Peut-être pas forcément,

02:23je le dis avec un sourire accroché au visage, mais il sera fait.

02:26Donc c'est un peu ça qui est devenu aujourd'hui, en tout cas pour le regard des Espagnols,

02:29parce que l'Espagne brille de son côté dans la qualité du jeu.

02:32Oui, Marca, Has, Don Ballon, c'est les grands médias footballistiques espagnols,

02:36ils disent quoi globalement aujourd'hui à part que les Français sont des fonctionnaires ?

02:39Ils ont peur ou pas ?

02:40Il y a toujours cette idée de bête noire.

02:42Vous le savez, historiquement, même sur le plan social, sur le plan politique,

02:45sur le plan des grandes vagues d'immigration de l'Espagne vers la France,

02:49les Espagnols ont toujours vu les Français un peu d'en bas,

02:52en estimant que les Français les regardaient d'en haut.

02:55Même si ça s'est maintenant tassé, et le temps et l'histoire fera le reste,

02:59mais c'est encore récent sur l'histoire moderne, c'était il y a 50 ans à la fin du franquisme.

03:03Donc, la fin et l'arrivée de la démocratie en Espagne,

03:08tout ça fait que c'est en train de se gommer,

03:11mais il y a toujours cet esprit un peu de rivalité historique.

03:14Mais rappelons que si on accepte la Ligue des Nations en phase finale de grande compétition,

03:19c'est comme l'Espagne qui a la dernière victoire en 2012 à l'Euro.

03:22C'est vrai, c'est vrai.

03:23J'ai mis la Ligue des Nations qui est un peu la médaille en chocolat à part.

03:26Ce qui est intéressant, c'est que c'est vrai que ces deux formations ne se sont pas souvent retrouvées

03:30finalement sur les derniers temps, à deux reprises sur les dernières années,

03:33sauf qu'aujourd'hui, bon nombre de joueurs de cette sélection française évoluent

03:38ou ont évolué ou évolueront avec Iliane Mbappé du côté de l'Espagne.

03:42Ils sont neuf aujourd'hui, je crois, sur tout le groupe français,

03:44alors que lors de la dernière grosse confrontation qui était le fameux match de 2006

03:48avec le but de Ribéry, ils étaient trois, Abidal, Zidane et Claude Makelele.

03:53Ils sont neuf aujourd'hui, avec parfois certains de ces joueurs qui ont grandi,

03:57qui sont quasiment nés, parce que Griezmann, 13 ans à la Real Sociedad,

04:01Théo Hernández qui est arrivé au Amajabaonda, banlieue de Madrid quand il était tout petit,

04:07ce sont des gens qui ont évolué, qui parlent pour beaucoup déjà espagnol.

04:11Et c'est marrant parce que la défense centrale espagnole est 100% française,

04:15le normand l'apporte même si le normand sera suspendu ce soir.

04:18Exactement, c'est l'une des particularités de ce groupe espagnol.

04:22Comment expliquer d'ailleurs que la défense centrale espagnole est 100% française,

04:28c'est lui jamais vu, comment expliquer que tant l'un que l'autre

04:31n'ait jamais été appelé par des gens alors qu'ils n'attendaient que ça ?

04:34Les deux ont joué dans les sélections inférieures,

04:37et puis ensuite il y a un choix qui est fait par le sélectionneur,

04:39c'est ce qui effectivement contraste un poil avec la sélection espagnole

04:43qui n'est pas une sélection très très connue finalement.

04:47C'est-à-dire que, je le dis souvent, mais qui connaît Michel Merino ?

04:51Celui qui a marqué ce coup de tête face à l'Allemagne, buteur de la Real Sociedad.

04:54Je veux dire que tous les joueurs de l'équipe de France sont des joueurs numéro un.

04:57Ils sont titulaires dans tous les grands clubs européens,

05:01pas les Espagnols, pas tous.

05:03Ce sont encore des joueurs qui sont dans des staps et des rankings

05:06de clubs de deuxième zone.

05:09Après il y a les petits jeunes qui sont au Barça et autres,

05:11mais aujourd'hui ce n'est plus l'ossature Barça et Real Madrid comme avant,

05:14ce sont d'autres clubs qui constituent ces clubs-là.

05:16Et aujourd'hui ces joueurs ont trouvé une osmose, une homogénéité.

05:21En 2015, c'est à ce moment-là que Luis de la Fuente a gagné son premier titre

05:25avec les jeunes, les U19.

05:26Il a gardé ce même noyau.

05:27Les Merino, les Olmo, les Ruiz, les Unai Simon dans les buts,

05:31les Oyarzabal, Real Sociedad.

05:33Ce ne sont pas des noms qui résonnent au plus haut niveau,

05:35mais ce groupe est homogène.

05:37C'est pour ça que la France va devoir faire attention.

05:39Alors justement, que dire de la Roja ?

05:40C'est l'équipe qui a le plus beau jeu de la compétition, pour le moment.

05:43Parce que désolé, quand on voit la France, les Pays-Bas, l'Angleterre de Southgate,

05:47c'est fabuleux à regarder, il n'y a plus besoin de prendre de somnifères.

05:52Le soir, vous regardez un quart d'heure de l'Angleterre de Southgate et vous dormez.

05:55Ne me dites pas que je suis chauvin, mais je crois effectivement

05:58que l'équipe d'Espagne aujourd'hui est la plus jolie à regarder.

06:00En tout cas, celle qui propose un jeu.

06:02Qui n'est plus ce Tiki-Taka qui pouvait ennuyer.

06:04Le Tiki-Taka, c'est je passe, je repasse.

06:06C'était l'époque, Xavi, Xabi Alonso, Iniesta, David Villa, etc.

06:12Alors, ils savent encore le faire.

06:13Dès qu'ils mènent un zéro, ensuite, ils savent le faire.

06:15Mais aujourd'hui, ils ont changé ce jeu avec notamment des jeux

06:17sur les deux flancs énormes.

06:20Avec derrière Kukuré, il y a le chevelu de Chelsea.

06:23De l'autre côté, Carvajal qui est le cacique, le dinosaure et qui ne sera pas là.

06:28C'est ultra important face à l'équipe de France.

06:30Suite à un carton rouge pris à la dernière seconde,

06:32il aura peut-être pu éviter le plaquage.

06:34Il sera remplacé par l'autre vieux de cette sélection qui est Navas.

06:37Oui, le champion du monde de 2010 quand même.

06:40Il a 38 ans, je crois, Navas.

06:42Et devant eux, ils ont les deux petites flèches.

06:44Nico Williams et Lamine Yamal.

06:46Ce jeu a changé en Espagne.

06:48Il est plus offensif, il est plus vertical avec des joueurs écartés.

06:51Ce n'est plus ce jeu de milieu terrain ultra, ultra possessif.

06:55Je vais nous rappeler de mauvais souvenirs.

06:57Hier, c'était le 42e anniversaire du match de Séville.

07:01Quand on voit l'Espagne battre la Mannschaft chez elle

07:04en se faisant rejoindre à la 89e minute

07:06et en marquant à la 119e,

07:08est-ce qu'on n'a pas, de manière atavique,

07:11le réflexe de se dire les Espagnols,

07:14ils ont du mental, j'allais dire,

07:16tienen cojones.

07:18Je te garde la traduction.

07:22Écoute, oui, effectivement.

07:24Une nouvelle fois, je le répète,

07:26il y a toujours cette rivalité franco-espagnole.

07:29Un peu d'ailleurs dans tous les sports.

07:31C'est vrai, handball.

07:32Le handball, le basket.

07:34Le tennis, finalement, avec Nadal

07:36qui a trusté tous les titres ici en France.

07:38Il a planté le drapeau espagnol en France quand même, Rafael Nadal.

07:42Il y a eu ça dans le vélo dans les années 90

07:45Je crois qu'il y a toujours ce regard,

07:47ce bras de fer entre les Espagnols et les Français

07:50au niveau sportif.

07:52On va avoir un nouvel épisode aujourd'hui.

07:54Je garde en tête la voix de Thierry Gilardi

07:57avec son Vasipetit,

07:59lorsque Franck Ribéry, en 2006,

08:01égalise face à l'Espagne

08:03pour permettre à la France de ne finalement pas envoyer à la retraite

08:06Zinedine Zidane, comme le voulaient les Espagnols.

08:08Qui allait faire le plus grand match de sa carrière

08:10contre le Brésil en quart de finale à Francfort.

08:12Un match qu'on n'a pas oublié.

08:13L'Espagne est décimée.

08:14Carvajal, le normand, suspendu.

08:16Morata, suspendu sous réserve.

08:18C'est annulé finalement ?

08:20Finalement, Morata sera là.

08:21C'est un bon plus pour l'Espagne.

08:23Pedri, blessé, relativement incertain,

08:26pour ne pas dire très incertain.

08:27Est-ce qu'on peut dire que l'Espagne est décimée ?

08:29Non, je n'irai pas jusque là.

08:31Je pense que le vrai point faible

08:33est en l'absence de Carvajal

08:34parce que c'est au-delà de sa qualité.

08:36Il a fait peut-être la meilleure saison de sa carrière

08:38avec le Real Madrid,

08:39avec une nouvelle fois ce titre de champion d'Europe.

08:41Mais c'est cette folie,

08:44cette grinta qui est incroyable.

08:46C'est un capitaine, ce gaillard.

08:49Et aujourd'hui, j'attendais ce duel face à Kylian Mbappé.

08:52Ils vont se retrouver ensemble au Real Madrid.

08:54Il ne sera pas là.

08:56Mais c'est Navas qui va prendre cette place.

08:58L'absence de Pedri est également très préjudiciale.

09:01Mais on l'a vu, Olmo a pris cette place.

09:03Il a marqué, c'est un super joueur.

09:05J'adore Dani Olmo.

09:06Je ne pense pas que ce soit aussi fort que ça,

09:09ces absences.

09:10Vous avez parlé du Real Madrid.

09:11Il y en a un qui a signé au Real Madrid.

09:13Il s'appelle Kylian Mbappé.

09:14Alors il a dit que s'il ne jouait pas très bien

09:16depuis le début de l'Euro,

09:17c'est parce qu'il était sous la pression

09:19des résultats des élections en France.

09:21Est-ce que maintenant, comme a priori il est soulagé,

09:23ce soir il va mettre un triplé,

09:24ou au moins un doublé,

09:25ou au moins un but,

09:26hormis un pénalty ?

09:27Est-ce qu'on attend sa prestation en Espagne ?

09:30Oui, bien évidemment qu'elle sera ultra, ultra, ultra surveillée.

09:34Bien évidemment.

09:35Il y a une particularité finalement,

09:37c'est que tous ces joueurs se connaissent.

09:39Parce que le football est cosmopolite.

09:41Parce qu'aujourd'hui, tous les joueurs se rencontrent et se retrouvent.

09:43Parce qu'aujourd'hui, la plupart des joueurs de la sélection française

09:46parlent espagnol.

09:47Parce que Kylian Mbappé parle un espagnol parfait aujourd'hui.

09:50D'ailleurs, au Paris Saint-Germain,

09:52la langue officielle est quasi l'espagnol.

09:54À l'entraînement, c'est quand même amusant.

09:56Parce qu'Aurélien Chouameni a pris la défense de Nico Williams

09:59lorsque ce dernier a été victime de faits malheureux racistes.

10:04Parce qu'Antoine Griezmann, à 13 ans,

10:06est arrivé à la Real Sociedad.

10:08Parce qu'on a parlé de Théo Hernández qui a grandi à Mahada Honda.

10:11Parce que tous ces joueurs, finalement,

10:13sont déjà imprégnés de cette double culture.

10:15Ce qui n'était pas le cas, effectivement, en 2006.

10:18Il va y avoir quelque chose de très particulier

10:20dans cette rivalité aujourd'hui.

10:22Vous qui connaissez parfaitement le football espagnol et le football français,

10:26quand la France avait sorti l'Italie en 1998 en jouant à l'italienne,

10:29je crois que c'est Arrigo Sacchi qui avait dit

10:31« nous avons enfanté un monstre »

10:33parce que tous les joueurs français, ou presque,

10:35jouaient de l'autre côté des Alpes.

10:37C'est la même idée de l'autre côté des Pyrénées maintenant.

10:39Pas bête. Bon parallèle.

10:41Et je ne me suis pas dopé pour poser une bonne question.

10:43Vous le reconnaîtrez.

10:45Très bon parallèle.

10:47Il y a toujours effectivement ce côté-là de se dire

10:51« tiens, on a pris ces meilleurs joueurs français,

10:53on les a élevés au biberon des meilleurs clubs européens

10:57qui sont aujourd'hui les clubs qui trust,

10:59et notamment le Real Madrid, la scène européenne. »

11:03Est-ce qu'il y aura ça ?

11:05Je ne sais pas s'il y aura cette notion dans ce match.

11:07J'ai vraiment envie de voir, par exemple,

11:09vraiment la poignée de main entre les deux capitaines.

11:12J'ai encore en tête, quand je parlais tout à l'heure de ce match de 2006,

11:15j'ai en tête la poignée de main entre Zidane et Raúl,

11:17qui étaient ensemble, au Real Madrid.

11:20On pouvait attendre quelque chose de très confraternel et autre.

11:25On a à peine esquissé un petit rictus.

11:28On voyait déjà qu'il y avait là la bataille qui allait s'engager.

11:33Ça veut dire que si on avait eu Kylian Mbappé face à Carvajal,

11:35ok, on va se retrouver au Real Madrid.

11:37Mais là, bonhomme, on n'est pas dans la même arène.

11:40On ne va pas jouer au même jeu.

11:42Je pense que ça va être un match âpre, vraiment.

11:45En 1984 et en 2000, la France a rencontré l'Espagne et le Portugal.

11:50Je nous rappelle là de bons souvenirs, ce n'est pas France RFA 82.

11:5484, la France championne d'Europe,

11:56à quelques centaines de mètres d'ici au Parc des Princes.

11:582000, championne d'Europe au Cuyp de Rotterdam.

12:01On ne va pas faire l'émission de voyance d'Alexandre Delovane,

12:04mais est-ce que c'est un bon signe des cieux ?

12:08Alors, de l'autre côté, je t'en renvoie un.

12:13Je vais te dire qu'aujourd'hui, l'Espagne est invaincue

12:15avec cinq victoires dans ce tournoi.

12:18Les deux dernières fois où c'est arrivé,

12:20la dernière fois c'est 2010,

12:22et la dernière fois c'était 84, l'équipe de France.

12:25Donc je vais y voir un signe de l'autre côté

12:27et te contrebalancer en disant

12:30que l'Espagne est sur cette rythmique

12:32et je verrai l'Espagne aller au bout.

12:35J'ai une question pour Alexandre.

12:37On a vu Morata qui a ce mini-gate dans le vestiaire

12:40qui a dit qu'en Espagne on ne respecte rien ni personne.

12:43Il a menacé peut-être de quitter la sélection après l'Euro.

12:45Est-ce que ça peut jouer dans l'ambiance de l'équipe et du vestiaire ?

12:51Et Stéban a raison de souligner ça

12:53parce que c'est effectivement un vrai sujet en Espagne

12:55ce qui est en train de se passer autour de Morata.

12:58Parce que c'est un joueur qui n'a jamais été réellement compris.

13:03Alors qu'il a joué notamment en Espagne à la Juventus par exemple

13:06qui est quand même un très grand club.

13:08Certains de ses moves n'ont pas été forcément bien entendus

13:12parce que ce n'est pas forcément un attaquant qui explose tout

13:16qui va assurément vous donner la victoire.

13:19Donc il y a beaucoup de critiques qui le touchent.

13:22Sa compagne ce matin s'est également répandue sur la toile sociale

13:25pour venir en sa défense.

13:28Mais des fois j'y vois un peu le profil

13:31c'est peut-être un peu trop léché

13:34mais avec Fernando Torres

13:36qui parfois avait...

13:38L'attaquant de l'Atletico de Madrid, de Chelsea et de l'équipe d'Espagne

13:41qui met le but vainqueur en 2008 en finale de l'Euro face à la Mannschaft.

13:46Exactement.

13:47Et je pense que Fernando Torres en marquant ce but

13:50avait notamment inversé cette tendance.

13:52Est-ce que je veux voir là un signe pour Alvaro Morata ?

13:56Peut-être.

13:57Mais c'est vrai que ça a fissuré

13:59une partie, une nouvelle fois, de la vie en Espagne

14:02concernant Alvaro Morata. C'est vrai.

14:04Vous êtes binational.

14:06J'ai les deux.

14:07Une ultima pregunta.

14:08De quel lado sera tu corazon esta noche ?

14:10Une question de quel côté sera le coeur ce soir ?

14:13Esto muy dificil.

14:1650-50.

14:17Ayant la chance d'avoir la présence de mes enfants

14:22que vous avez gentiment accueillis dans le studio.

14:24Ils sont adorables.

14:25Elles le savent elles parfaitement.

14:27Même s'il y avait un match de domino,

14:29je crois que je serais pour l'Espagne.

14:31Mais ça c'est souvent le cas quand on est entre guillemets déraciné.

14:34Mais je me sens tellement fier d'être français

14:36que je me dis que c'est le match pour moi.

14:38C'est le match rêvé.

14:39Et comme toujours, que le meilleur gagne.

14:41Si la France tape l'Espagne magnifiquement,

14:45je dirais bravo et je souhaiterais que la France aille au bout.

14:47Un pronostic.

14:50Là c'est compliqué.

14:52Uno cero.

14:54España.

14:55Un but de qui ?

14:56Je vais aller sur Alvaro Morata.

14:58Une dernière question.

15:00Il nous reste une grosse minute.

15:02Quand on regarde la moitié de tableau

15:04dans lequel sont la France et l'Espagne,

15:06il y avait quand même le Portugal qui est un gros morceau,

15:08la Mannschaft qui est un gros morceau

15:10et qui en plus jouait chez elle.

15:11Quand on voit les purges qu'il y a de l'autre moitié de tableau,

15:14est-ce que le vainqueur de la demi-finale France-Espagne

15:17gagnera l'Euro ?

15:18Je sais qu'après ça peut se jouer sur un tir détourné,

15:21les tirs au but ou quoi que ce soit,

15:22mais est-ce qu'il sera le favori de la finale ?

15:24Le favori, oui.

15:25Clairement ?

15:26Sans conteste.

15:27Oui, ça sera la France ou l'Espagne.

15:30Quel que soit le vainqueur de cette demi-finale,

15:34il sera le favori pour cette grande finale.

15:35Oui, sans problème.

15:36Et qui sera le favori ?

15:37Tiens, de l'autre côté, tant qu'on y est,

15:38les Pays-Bas qui avant-hier pleuraient encore

15:40les 50 ans de leur défaite en finale en Allemagne

15:43et gagner en Allemagne, ils l'ont déjà fait en 88,

15:45ou l'Angleterre de Southgate.

15:48Qui n'est pas l'équipe la plus fun à regarder

15:50pour utiliser un terme anglophone ?

15:51Pour prolonger cette histoire et qui animera,

15:53j'imagine, tous les débats,

15:54avec notamment le ballon d'or à venir,

15:56Vinicius a été éliminé de l'autre côté de l'océan

16:00et donc on a perdu un bras pour le ballon d'or.

16:03On dit tous que maintenant ce serait à jouer

16:05entre Bellingham et Kylian Mbappé,

16:06pourquoi pas voir si la France se qualifie,

16:08voir l'Angleterre pour voir cet affrontement direct

16:10entre Kylian Mbappé et Jude Bellingham.

16:12Muchas gracias, te agradez mucho,

16:14y alé les bleus.

16:15De nada.

16:16Merci à Alexandre Ruiz d'avoir été avec nous,

16:18on vous retrouve à la rentrée sur Free Ligue 1,

16:19normalement, s'il y a des droits TV.

16:21À suivre, c'est le Grand Feuilleton !

16:23Merci Alexandre d'avoir été avec nous,

16:25à très vite sur Sud Radio,

16:26et puis on va marquer une courte pause

16:27pour les perles et huiles et bravos dans un instant.

16:29Absolument !

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