Françoise Degois : "La maison brûle et nous regardons Hayer"

Sud Radio

01/05/2024

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##L_EDITO_POLITIQUE-2024-05-01##

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Transcription

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00:00 7h42 sur Sud Radio, l'édito politique, bonjour Françoise de Gois.

00:04 Bonjour Benjamin, bonjour à tous.

00:06 Les européennes, on va parler des européennes, l'entrée véritable en campagne avec les 5 dernières semaines,

00:12 nous y sommes, la photo elle est simple, entre 12 et 14 points d'écart entre la liste Renaissance et la liste RN.

00:18 Alors Emmanuel Macron va jouer son batout Françoise.

00:21 Oui Benjamin, on pourrait résumer l'état des troupes à une phrase,

00:24 "la maison brûle et nous regardons ailleurs".

00:27 Vous l'avez le jeu de mots ?

00:28 Elle est pas mal, elle est pas mal.

00:30 Valérie Haïdé qui évidemment portera tous les chapeaux, Benjamin tous les sombreros,

00:35 en cas de déculotté électorale hors normes.

00:38 Mais avant d'en arriver là, et bien Emmanuel Macron est comme un joueur de poker,

00:41 vous savez auquel il reste très peu de jetons, et clac, il sort un Valet de sa poche.

00:46 Pas un As parce que la Macronie est désormais trop pauvre en As et même en Roi,

00:50 mais un Valet c'est quand même une carte assez forte, en l'occurrence Gabriel Attal,

00:54 qui a au moins la vertu d'être moins abîmé que Macron, dans l'opinion moins usé, plus odi.

01:00 Alors ça fait plusieurs semaines que l'Elysée tempête et accuse le Premier ministre

01:05 de pratiquer la stratégie d'évitement, vous savez, évitement de cette campagne incalminée,

01:09 pour ne pas être comptable du désastre et surtout ne pas être trop abîmé.

01:13 Mais impossible d'y couper, et voilà donc Gabriel Attal qui descend dans l'arène,

01:17 et pas dans n'importe quelle arène puisqu'il a accepté le principe d'un débat avec Jordan Bardella.

01:22 L'idée, en fait, Benjamin, c'est plus de réveiller l'électorat macroniste qui boude

01:27 pour stopper l'hémorragie que d'espérer recoller au score.

01:30 Vous savez, la remontada ça existe, le PSG qui joue ce soir en sait quelque chose,

01:33 mais quand même, quand même, on ne remonte pas 12 à 15 buts en claquant des doigts comme ça,

01:38 surtout quand tout ce que fait et dit le chef de l'État,

01:41 eh bien, en force de jour en jour, ça candidate.

01:44 Le discours de Macron sur l'Europe n'a pas eu l'effet attendu, il est décevant, voire très décevant,

01:49 et alors ses explications en berdificoté sur la défense ce week-end avec les jeunes,

01:53 encore moins, je ne sais pas si vous avez compris quelque chose,

01:55 moi, j'ai complètement nagé, on ne comprend rien,

01:58 et le Rassemblement National est bien sûr servi par une actualité tragique,

02:02 donc, branle-bas de combat hier soir avec le premier comité politique de la campagne,

02:08 présidé par Gabriel Attal en personne, tout le monde sur le pont, je résume,

02:12 les ministres sur le terrain, et on fonce, peut-être dans le mur, peut-être, je ne sais pas.

02:17 - Bon, en tout cas, il y a un double adversaire, vous avez parlé du Rassemblement National,

02:20 il y a également Raphaël Glucksmann.

02:22 - Oui, parce que le RN Surf et Marine Le Pen fera son entrée en campagne aujourd'hui,

02:26 1er mai, dans la ville de Louis Alliot, son ancien compagnon,

02:29 mais qui a la vertu d'être la plus grande ville détenue par le Rassemblement National,

02:32 avec Jordan Bardella, donc ça, c'est un événement de campagne,

02:35 et puis, à l'étage inferneur, il y a quelqu'un qui monte les marches 4 à 4,

02:39 c'est Raphaël Glucksmann, qui était, il faut le dire, un peu méprisé, un peu moqué,

02:43 on se disait "tiens, le petit Glucksmann, il va faire 6%",

02:45 pas du tout, 14%, c'est la divine surprise pour le Parti Socialiste,

02:49 personne ne l'attendait là.

02:50 Alors, évidemment, Glucksmann, il est aussi servi par les événements,

02:54 des verts inaudibles, la furie insoumise, obsessionnelle sur Gaza,

02:58 qui stérilise le débat, et Macron qui est décevant sur son aile gauche,

03:02 mais, mais, il faut le dire, Benjamin, tout commence aujourd'hui,

03:05 parce que les électorats à gauche restent très volatiles,

03:09 et les abstentionnistes réfléchissent encore, même si la participation remonte,

03:13 aujourd'hui, c'est donc une nouvelle campagne, 1er mai, qui commence,

03:17 particulièrement pour la majorité, et son facteur X,

03:22 Gabriel Attal, je vous rappelle qu'il a été nommé pour être l'arme anti-Bardella,

03:26 à lui de démontrer en 5 semaines qu'il n'est pas simplement un petit pistolet à eau.

03:31 - Voilà, merci à vous, Françoise de Gouin, on vous retrouve,

03:35 dites-le, franchement, dans une quinzaine de minutes,

03:38 maintenant, avec Elisabeth Lévi, à tout à l'heure.

03:40 - 1er mai, on bosse, nous !

03:41 A plus !

03:41 *Musique*

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