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  • 17/01/2024
Avec Christopher Weissberg, porte-parole Renaissance à l’Assemblée, Député des Français établis hors de France et Léo Walter, Député LFI des Alpes-de-Haute-Provence

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##PARLONS_VRAI_CHEZ_BOURDIN-2024-01-17##

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Transcription
00:00 Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
00:02 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de vie gratuite.
00:06 Vérissure présente...
00:08 Sud Radio, Parlons Vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
00:13 - Bien, nous allons revenir sur l'intervention du président de la République hier soir.
00:18 Je ne vais pas...
00:22 Comment dire ? Je ne vais pas insister sur le commentaire.
00:25 Ce qui m'intéresse sont les faits. C'est ce qu'a dit le président de la République hier soir.
00:29 Nous allons réfléchir et essayer de voir ce qu'a voulu dire le président de la République hier soir
00:34 avec deux invités qui sont avec nous.
00:36 Nous allons débriefer en quelque sorte Léo Walter qui est député LFI des Alpes de Haute-Provence.
00:42 Bonjour. - Bonjour.
00:43 - Merci d'être avec nous. Et Christopher Weisberg qui est porte-parole Renaissance à l'Assemblée
00:48 et député des Français établis hors de France, l'Amérique du Nord.
00:50 - Exactement. Bonjour. - Bien.
00:52 Bonjour à tous les deux. Merci d'être avec nous.
00:54 Alors, évidemment, on va beaucoup parler d'école.
00:56 Léo Walter, vous connaissez, vous avez été directeur d'école élémentaire.
01:00 - Tout à fait. - Dans les quartiers nord de Marseille.
01:02 Donc, on va beaucoup parler d'école.
01:04 Le président de la République en a beaucoup parlé.
01:07 Et ce matin, j'étais avec Rohrberger et je lui disais, moi, il y a une phrase qui m'a frappé
01:11 du président de la République, "Nos enfants vivront mieux demain".
01:15 C'est ce que j'ai entendu hier soir.
01:17 Mais comment est-ce que nos enfants vivront mieux demain ?
01:19 Moi, c'est la question que j'ai envie de poser.
01:22 Comment ? En ce qui concerne l'école,
01:25 j'ai... Alors là, vous allez me dire si vous êtes d'accord ou pas avec moi.
01:29 J'ai eu l'impression de retrouver la campagne électorale de Jean-Pierre Chevènement en 2002.
01:35 Et d'ailleurs, Emmanuel Macron avait voté.
01:39 Ça, c'est une petite anecdote, une petite info que je vous donne.
01:42 Il avait voté Jean-Pierre Chevènement en 2002, à la présidentielle.
01:46 Ce qui est étonnant. Enfin bon, il ne le dit pas, mais je vous le dis, moi.
01:49 Donc, j'ai eu l'impression de retrouver la Marseillaise.
01:53 On chante la Marseillaise à l'école, c'était du Jean-Pierre Chevènement.
01:56 La tenue à l'école, Jean-Pierre Chevènement l'a souhaitée.
02:01 En fait, le retour des rites à l'école, c'est ce que souhaitait Jean-Pierre Chevènement.
02:06 C'est ce que souhaite le président de la République, qui veut commencer.
02:09 Le retour des rites à l'école, c'est nécessaire ou pas ?
02:12 Léo Walter.
02:13 - Alors, quelques petites précisions tout d'abord.
02:15 Je n'étais pas directeur d'école dans les quartiers Nord de Marseille.
02:18 J'étais conseiller principal d'éducation dans les quartiers Nord de Marseille.
02:21 Je suis devenu ensuite instituteur et directeur d'école dans les Alpes de Haute-Provence.
02:25 - Dans les Alpes de Haute-Provence, d'accord.
02:26 - Alors, pour répondre à votre question, moi je pense effectivement qu'on a eu par Emmanuel Macron hier
02:32 une peinture de l'école tout à fait sépia, avec des propositions.
02:37 On nous parle d'un gouvernement rajeuni, d'un gouvernement jeune, on nous parle d'audace, etc.
02:42 Et les propositions qui ont été faites par Emmanuel Macron hier sentent bon, effectivement, le XXème siècle.
02:48 Vous parlez de chevènement, on pourrait parler y compris d'un logiciel scolaire très à droite
02:54 et beaucoup plus à droite que ça.
02:56 Alors, vous me demandez si les rites sont importants à l'école, bien entendu.
02:59 Et les rituels sont importants.
03:01 - Les rituels, oui.
03:02 - C'est tout à fait important.
03:04 Mais la question aujourd'hui, c'est de quoi a besoin notre école ?
03:07 Et moi je pense que ce dont a besoin notre école, ce ne sont pas de rites ou de rituels réinventeux.
03:12 Parce que très franchement, apprendre la marseillaise c'est déjà fait.
03:15 On parlait de cérémonie de remise des diplômes.
03:17 - Oui, cérémonie de remise des diplômes.
03:19 - Ça se fait déjà très largement.
03:20 - Pas partout.
03:21 - Moi j'assiste régulièrement à la cérémonie de remise des brevets du collège du secteur de Nieuzel, de Fort-Calquier où j'habite.
03:29 Donc, ça c'est vraiment des vieilles recettes, ce sont vraiment de vieilles recettes rebattues.
03:33 Moi je pense que ce dont a besoin l'école aujourd'hui, c'est d'avoir suffisamment de professeurs, d'enseignants,
03:37 de conseillers principaux d'éducation, d'assistantes sociales, etc.
03:42 Donc en fait, on nous présente comme des solutions quelque chose qui est un habillage un peu réactionnaire.
03:47 - C'est un retour aux fondamentaux.
03:49 - À certains fondamentaux.
03:50 - Christopher Weisberg.
03:52 - Alors moi je vois pas les choses comme ça parce que vous savez je suis député des Français d'Amérique du Nord.
03:56 Et il se trouve que j'ai connu l'école aux Etats-Unis, l'école en France.
03:59 Et aux Etats-Unis, le bien-être à l'école ça passe aussi par des rituels,
04:04 mais aussi par ce qu'a annoncé le président.
04:06 Renforcer les enseignements artistiques, augmenter le sport à l'école.
04:11 Et ça je peux vous dire, pour avoir connu les deux systèmes...
04:13 - Alors qu'au milieu des théâtres obligatoires en 5ème, c'est ce qu'il dit.
04:15 - Bah oui mais ça change tout en fait, parce qu'apprendre un texte en français,
04:19 c'est parfois un peu abstrait pour les élèves.
04:21 Et quand c'est humanisé, et quand on peut jouer des textes,
04:25 et bah ça permet d'être beaucoup plus en phase avec les choses.
04:28 Et je peux vous dire qu'aux Etats-Unis, où le niveau est pas forcément meilleur qu'en France,
04:32 même j'avais pu observer que le niveau était meilleur en France,
04:35 mais le bien-être des élèves est beaucoup plus important.
04:37 Et ça passe aussi par les cérémonies de diplômes,
04:40 ça passe par cet habillage-là, qui est pas un détail.
04:43 Et l'un n'empêche pas l'autre, parce que ce que vous avez dit, M. Walter,
04:47 c'est aussi ce qui a été engagé.
04:48 On a renforcé les classes, on a eu le dédoublement des classes dans les quartiers prioritaires,
04:52 on a eu l'augmentation des professeurs.
04:54 Donc c'est évidemment ça qui est le plus important, vous avez raison.
04:57 Mais ça n'empêche pas que le bien-être à l'école, ça passe aussi par des rituels,
05:01 et par l'enseignement d'autres matières qui sont très importantes pour le bien-être des élèves.
05:05 - Et là-dessus, je suis tout à fait d'accord avec vous.
05:07 Maintenant, ce qui est assez étonnant, quand même,
05:09 c'est que premièrement, on a l'impression d'inventer quelque chose.
05:12 Moi, j'ai toujours fait du théâtre avec mes élèves, il y a toujours eu du théâtre à l'école.
05:15 - Pas partout, vous savez bien.
05:16 - Pas partout, on peut toujours le dire.
05:18 Mais la question, c'est si l'enseignement artistique est aussi important,
05:21 et je suis tout à fait d'accord avec vous,
05:23 pourquoi nos amendements, je pense en particulier à l'amendement de ma collègue Sarah Legrain,
05:28 par exemple, sur le renforcement de l'enseignement artistique à l'école,
05:31 a été balayé lors des discussions budgétaires sur l'enseignement scolaire ?
05:34 Donc, en fait, on a l'impression qu'on a un effet d'annonce,
05:36 c'est-à-dire, on nous dit "on va faire du théâtre, on va faire de l'enseignement artistique,
05:39 on va faire plus de sport, etc."
05:40 Très bien, avec quels moyens ? C'est la vraie question.
05:43 Quand on a de moins en moins d'enseignants,
05:44 quand on a de moins en moins de dotations horaires pour faire ces enseignements-là,
05:49 je me dis "très bien, mais avec quels horaires, avec quelles heures, avec quels moyens
05:52 allons-nous faire ces cours de théâtre et ces cours d'expression artistique ?"
05:56 - Ce qui était intéressant aussi, c'est ce qui est essentiel et primordial pour les parents,
06:01 parce que je pense beaucoup aux parents et aux enfants, évidemment,
06:03 c'est la priorité, ce sont les remplacements des enseignants, absents.
06:08 Sur les absences de longue durée, et c'est vrai que des progrès ont été faits,
06:12 le problème concerne les absences de courte durée.
06:15 Est-ce que le Président de la République a répondu à ce problème hier soir ?
06:20 Qu'en pensez-vous, Léo Walter ?
06:21 - Alors, d'abord, c'est assez rapide de dire que les remplacements de longue durée, c'est réglé.
06:26 - Je ne dis pas que c'est réglé.
06:27 - Monsieur le Président de la République a inventé hier, je trouve un concept intéressant,
06:30 c'est le remplacement ressenti.
06:32 C'est-à-dire, lui, il dit "non, c'est bon, il y a 95% des remplacements qui sont assurés",
06:36 mais ce n'est pas ce qui est ressenti sur le terrain.
06:38 - Des remplacements de longue durée.
06:39 - Des remplacements de longue durée. En fait, ce n'est pas vrai.
06:41 On avait, dès le début de l'année, dans 50% des établissements du second degré de ce pays,
06:46 il manquait au moins un enseignant sur un remplacement de longue durée
06:50 qui était prévu à l'avance.
06:51 On sait que c'est un véritable problème.
06:53 J'ai moi-même été remplaçant.
06:55 On sait que les brigades de remplacement sont dramatiquement sous-dotées,
06:58 et qu'en fait, on a une espèce de jeu de domino,
07:02 c'est-à-dire que très vite, les remplaçants qui sont prévus pour la courte durée
07:06 sont infectés sur des remplacements de longue durée,
07:08 et puis au bout d'un mois, un mois et demi, à peu près à la toussaint,
07:11 on n'a plus personne pour assurer les remplacements de courte durée.
07:13 Moi, ce qui m'étonne, c'est que le Président ait cru bon hier de rassembler,
07:17 de réunir une conférence de presse pour finalement ne faire aucune annonce,
07:21 parce qu'en fait, tout ce qu'il a dit sur cette question des remplacements
07:23 avait déjà été annoncé par Gabriel Attal quand il était encore ministre de l'Éducation nationale,
07:28 et accessoirement, nous, nous avons fait des propositions fortes.
07:31 Moi, j'étais porteur, par exemple, d'une proposition de loi dans cette rentrée,
07:34 pour assurer un corps de remplacement qui soit égal à 10% des postes
07:39 dans chaque matière et à chaque niveau.
07:41 Cette proposition de loi n'a pas été retenue par le gouvernement.
07:44 De même, nous avons porté un grand nombre d'amendements dans les discussions budgétaires
07:48 pour augmenter le nombre de remplaçants.
07:50 De la même manière, ça a été balayé d'abord en commission, puis par le 49-3.
07:54 - Léo Walter, je vais donner la parole à Christophe Weisberg,
07:57 mais les annonces de Gabriel Attal, c'est vrai que le président de la République
08:01 en a peu parlé hier soir, mais elles avaient été faites.
08:03 Notamment les classes de niveau, le redoublement annoncé,
08:06 le renforcement du brevet du collège, du rôle du brevet Christophe Weisberg.
08:11 - Mais c'est exact. Il n'y a rien de choquant.
08:13 Encore une fois, ce qu'a annoncé le président, il a voulu annoncer un cap,
08:17 il a changé d'équipe, mais la politique qu'on mène sur l'éducation,
08:20 il n'y a pas eu un avant et un après conférence de presse du président.
08:24 C'est la continuité de ce qui a été commencé par Gabriel Attal.
08:28 Gabriel Attal a dit qu'il prenait avec lui à Matignon aussi ces responsabilités-là
08:33 sur le remplacement des professeurs.
08:36 Je vois bien, je mène une mission en ce moment avec un de vos collègues,
08:39 Léo Walter, Paul Vanier, sur le financement public de l'enseignement privé.
08:44 Et on voit bien, c'est un sujet qui est...
08:46 - J'ai une question à ce propos.
08:47 - On en parlera. Mais il y a eu un progrès sur le remplacement.
08:51 Mais je vois bien que dans le privé, parce qu'il y a un peu plus de flexibilité aussi,
08:55 eh bien il y a moins ce sentiment subi de professeurs absents.
08:59 Et ça c'est un travail sur lequel on doit réarmer le public,
09:02 et qu'on a commencé à faire sur les longues durées.
09:04 On a parlé hier de la formation des enseignants.
09:07 Il y a un sujet par rapport à la formation des enseignants,
09:09 parce que c'est évidemment indispensable, comme tous les métiers,
09:12 les professeurs doivent poursuivre leur formation,
09:15 et souvent c'est un peu au détriment sur certaines heures de cours.
09:18 Donc c'est normal d'adresser le sujet.
09:20 - Ça m'intéresse. Et le président de la République...
09:22 Je regrette que la question ne lui ait pas été posée.
09:25 La formation, il y a la formation de l'enseignant qui est déjà enseignant.
09:29 Et puis il y a comment devient-on enseignant.
09:32 Et c'est vrai que c'est quoi, 6 années aujourd'hui ?
09:35 - Ça dépend...
09:36 - N'est-ce pas trop long ?
09:39 On a reparlé des écoles normales, là encore c'est la vieille République.
09:46 Oui mais ça fonctionnait.
09:48 - Alors nous on a des propositions très claires sur le pré-recrutement des enseignants.
09:51 On a déposé deux propositions de loi à ce sujet-là.
09:53 Mais moi je voudrais revenir sur ce que disait M. Weisberg,
09:57 parce que ça me semble intéressant.
09:58 Vous dites qu'il n'y a pas d'avant et d'après la conférence de presse d'hier.
10:01 Je suis tout à fait d'accord avec vous.
10:02 Et la question qui se pose c'est pourquoi cette conférence de presse ?
10:05 Parce qu'en fait c'est la deuxième fois, quand même, il faut le noter,
10:07 et ça me semble un problème politique majeur, c'est la deuxième fois,
10:10 c'était le cas pour le troisième gouvernement d'Elisabeth Borne,
10:12 que le président Macron prend les devants sur la déclaration de politique générale
10:17 du Premier ministre.
10:18 On nous l'annonce pour le 30 janvier, c'est-à-dire dans deux semaines.
10:20 C'est-à-dire que pendant deux semaines, là, on va avoir des discussions au Parlement
10:24 sans avoir la politique générale du Premier ministre.
10:27 Ça a même été renvoyé par le président d'une manière un petit peu désinvolte,
10:31 il me semble, à l'intendance...
10:32 - Mais ça c'est du commentaire politique ça, Léo Vanterne !
10:34 - Non, non, non, c'est plus important que ça !
10:36 - Est-ce que vous pensez que les Français sont intéressés par le temps mis...
10:41 - Oui, moi je pense que c'est extrêmement important,
10:43 si vous voulez qu'on ait un vrai Premier ministre.
10:45 Nicolas Sarkozy avait inventé le collaborateur avec François Fillon,
10:50 là, on a Emmanuel Macron qui invente le porte-parole du gouvernement,
10:53 c'est-à-dire que Gabriel Attal est renvoyé, on lui dit quelles sont ses devoirs
10:56 et ce qu'il devra faire dans 15 jours.
10:58 - Là, je ne suis pas d'accord avec vous.
10:59 Justement, au contraire, moi je trouve que c'est très sain qu'on ait deux semaines...
11:02 Le Premier ministre, son rôle, c'est le chef du gouvernement,
11:05 c'est le chef de la majorité, c'est celui qui s'adresse aux parlementaires.
11:08 C'est normal qu'il ait, après avoir écouté la feuille de route du président,
11:11 maintenant deux semaines, pour travailler avec les députés,
11:14 pour avoir un discours de politique générale qui correspond aussi à leurs attentes
11:18 sur l'exécution de la feuille de route.
11:20 - Celui qui s'est adressé aux parlementaires hier et aux Français,
11:23 c'est le président de la République, c'est pas le Premier ministre.
11:25 - Le président de la République s'est adressé aux Français hier.
11:27 Et le Premier ministre, il va s'adresser à l'Assemblée nationale,
11:31 il va faire un discours de politique générale par rapport à la feuille de route,
11:34 et il a deux semaines pour essayer de convaincre aussi.
11:37 Moi, j'aimerais que vous soyez convaincus de temps en temps sur certains textes.
11:40 Vous ne votez aucun texte avec nous.
11:42 Même des textes qui parfois vont exactement dans le sens de ce que vous voulez.
11:45 Sur les discriminations, par exemple, on a fait un texte qui était remarquable,
11:48 bien travaillé, vous n'avez pas abstenu, vous avez voté contre ce texte.
11:52 Donc, maintenant le Premier ministre, il va essayer d'aller convaincre les parlementaires,
11:56 des groupes, à mon avis les groupes républicains ont tout intérêt à essayer de négocier ce genre de choses.
12:01 Vous, vous avez décidé avec LFI de ne jamais négocier, pourtant vous pourriez.
12:05 Et je vous encourageais de le faire.
12:07 - Puisque je vous le dis, on a été le groupe qui a présenté, par exemple,
12:09 sur les discussions budgétaires, enseignement scolaire, donc sur l'école de la République,
12:13 le plus d'amendements. Donc ne dites pas qu'on ne souhaite pas discuter.
12:16 - Vous avez présenté des amendements, mais vous n'avez jamais...
12:19 Quel est le texte du gouvernement que vous avez voté ?
12:22 - Nous, pour le moment, on n'est pas d'accord avec l'orientation qui est portée par le gouvernement.
12:25 Et le tropisme de ce nouveau gouvernement est clairement à droite.
12:29 Ce n'est pas moi qui le dis, ça a été souligné par toute la presse ce matin.
12:32 C'est-à-dire qu'on parle de virage à droite, moi je parle tout simplement de renforcement.
12:36 Parce que je ne suis pas surpris par ce qui se passe.
12:39 Mais non, on votera les textes quand ils iront dans le sens où nous pensons devoir aller.
12:44 Il se trouve que pour le moment, la majorité qu'Emmanuel Macron n'a pas à l'Assemblée nationale,
12:48 il va la chercher du côté de la droite, et même ces derniers temps de l'extrême droite
12:52 avec le texte de la loi immigration, par exemple.
12:55 Donc le jour où il viendra chercher sa majorité à gauche,
12:57 en allant dans le sens que nous prenons, peut-être que nous voterons des textes de la majorité.
13:02 - J'en doute sérieusement, parce qu'encore une fois, vous dites, c'est toujours pareil,
13:06 vous avez des propositions, il faudrait qu'on prenne vos propositions.
13:09 Mais le travail, normalement, c'est de négocier certains points qui vont dans votre sens.
13:13 - On pourrait en intégrer au moins quelques-uns.
13:15 - Et c'est d'ailleurs ce qu'ont fait habilement les Républicains,
13:17 parce que les Républicains ont parfaitement conscience qu'on est en majorité relative
13:20 et qu'on a besoin de trouver des accords avec eux.
13:22 Vous pourriez parfaitement le faire, mais pour l'instant, c'est pas du tout la posture que vous adoptez.
13:25 - Il y a un sujet, d'ailleurs le président de la République en a parlé hier soir,
13:29 un sujet depuis deux jours dont on parle, c'est la baisse de la natalité en France.
13:34 On va en parler dans deux minutes, 9h44.
13:36 Vérissure, le numéro un des alarmes en France.
13:39 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de vie gratuite.
13:43 Vérissure présente...
13:44 Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
13:50 - Tiens, parlons des écoles privées sous contrat, Christophe Herwesberg,
13:53 puisque vous travaillez sur une mission, l'école collège lycée Stanislas.
13:58 Où vont les enfants d'Amélie ou d'Ea Castera ?
14:02 - C'est son choix, je ne vais pas le commenter, chacun a le droit de faire ce qu'il veut.
14:06 Mais quand même, quand même, ce rapport, ce fameux rapport
14:09 de l'inspection générale de l'éducation nationale, vous l'avez lu ce rapport ?
14:13 - Oui, alors pour tout vous dire, je ne l'ai pas lu en entier, mais ça faisait longtemps que je le cherchais.
14:17 Il est sorti, j'avais lu pas mal d'articles, j'avais lu l'article de Mediapart,
14:20 j'avais lu l'article du Monde, et je suis en train de regarder,
14:23 parce que c'était une demande avec mon collègue, je suis en train de le lire.
14:25 - La curiosité tout de même, c'est que ce rapport était sur le bureau de Gabriel Attal
14:29 dès cet été, et que jusqu'à maintenant, ce rapport n'a pas été diffusé.
14:33 Ce qui est un peu gênant, je vous le dis sincèrement.
14:37 Vous êtes d'accord avec moi, Christophe Weisberg ?
14:40 - Non mais je vais vous dire quelque chose, c'est un sujet qui est très important,
14:42 parce que encore une fois, vous l'avez dit, la querelle publique-privée aujourd'hui,
14:46 je pense qu'elle est assez atténuée. Par contre...
14:48 - On ne va pas revenir sur cette querelle.
14:50 - On ne va pas revenir sur la loi de Vaquay en venant là-dessus,
14:52 aujourd'hui la liberté de choix, elle est acceptée, et c'est important, je crois.
14:56 Maintenant, ce qui est vrai, c'est que les établissements sous contrat
15:00 sont financés par le public, notamment sur les enseignants,
15:04 en partie, à 80%.
15:08 - Oui, entre 70 et 80%.
15:10 - Ce qui est intéressant, dans les autres pays, sachez que nous,
15:14 on est au milieu, dans les pays de l'OCDE, la Belgique, l'Italie sont à 100%.
15:18 Aux Etats-Unis, il y a plein d'écoles privées qui sont financées par le public.
15:22 Donc ce n'est pas une exception française.
15:24 Maintenant, ce qui est essentiel, c'est que quand on donne 80% de financement public,
15:28 il faut qu'on contrôle. Et là-dessus, il y a énormément de progrès à faire,
15:33 il faut beaucoup plus de contrôle, et ça, ça fera partie des propositions...
15:36 - Alors pardon, mais moi j'ai lu le rapport.
15:40 "Cours d'enseignement catholique obligatoire, c'est non conforme avec la loi."
15:45 "Propos homophobes, anti-avortement, promotion de thérapie de conversion,
15:50 des propos anti-VG." Donc, un catéchiste a même parlé d'interdiction des relations sexuelles
15:57 avant le mariage. Si c'est confirmé, si ce rapport de l'inspection,
16:04 encore une fois, de l'éducation générale, de l'éducation nationale,
16:08 si ce rapport est vérifié, si les faits sont avérés,
16:13 comment ne pas mettre fin au conventionnement ?
16:17 - Alors, vous savez ce qui se passe ?
16:20 Le déconventionnement, au fond, c'est la sanction ultime.
16:24 Et normalement, ce qui se passe, c'est que, fort de ce rapport,
16:28 il doit y avoir une négociation avec Stanislas pour qu'elle change son comportement.
16:33 Et deux choses, une, soit ils arrivent avec des propositions très claires en disant
16:37 "on va mettre fin à ce que vous avez décrit, qui est proprement scandaleux..."
16:41 - Discrimination ! Inégalité entre l'homme et la femme !
16:45 - Et donc, ce travail-là, il va être refait, c'est le travail du moment.
16:49 Soit ils se conforment à la loi et aux obligations qu'ils ont avec ce contrat,
16:54 soit, en effet, ils seront déconventionnés.
16:56 - Vous dites, M. Bourdin, si c'est avéré, le fait est que là, on a un rapport,
17:00 donc c'est avéré, effectivement, je rejoins mon collègue là-dessus,
17:03 il faut effectivement demander des comptes à la direction de Stanislas,
17:06 et vous avez parfaitement raison, ce conventionnement doit être dénoncé
17:09 s'ils ne peuvent pas apporter la preuve qu'ils ont changé clairement là-dessus.
17:13 - Je voudrais revenir sur un petit mot que vous disiez,
17:15 vous disiez "le problème, ce n'est pas les choix personnels de la ministre",
17:18 je suis tout à fait d'accord avec vous.
17:20 - Vous n'allez pas discuter des choix personnels de tous ceux ou toutes celles qui votent pour vous ?
17:24 - On est tout à fait d'accord. La première question qui a été posée à la ministre
17:27 et qui a amené à la polémique ensuite, elle portait justement sur ce qui était enseigné à Stanislas
17:32 et la façon dont on enseignait à Stanislas, et c'est elle qui a choisi de placer ça
17:36 sur le plan personnel et d'enchaîner sur cette polémique publique-privée.
17:41 Elle a enchaîné ensuite sur un mensonge, etc.
17:43 Donc il faut arrêter de penser, il y a un certain nombre de commentateurs qui disent
17:48 "on accuse la ministre sur cette question de ses choix", c'est pas ça du tout la question.
17:51 La question n'est pas de savoir si elle a le droit ou pas,
17:54 elle a bien entendu le droit de mettre ses enfants dans le privé,
17:56 la question est "peut-elle rester ministre de l'Éducation Nationale
17:59 avec les propos qu'elle a tenus sur l'Éducation Nationale ?"
18:02 - Bien, nos enfants vivront mieux demain.
18:05 Je reprends encore une fois la promesse d'Emmanuel Macron.
18:10 Est-ce que nos enfants vivront mieux demain si les parents qui travaillent
18:16 continuent à ne pas voir à la fin du mois les fruits de leur travail ?
18:21 C'est l'une des questions essentielles, Christopher Weisberg.
18:25 Parce que moi je veux bien, ça fait des mois que j'entends le pouvoir,
18:29 et c'était vrai avec d'autres gouvernements, nous dire
18:32 "la vie va s'améliorer, ça sera mieux, on travaille sur des augmentations de salaires",
18:39 oui mais enfin les Français ne voient rien venir.
18:42 - Bah déjà, attendez, il faut pas y blager.
18:44 - Le SMIC a été augmenté. - 20% du SMIC en 6 ans,
18:47 dit pour de manière réglementaire. - De manière réglementaire.
18:50 - Oui mais enfin de manière réglementaire parce qu'on a fait le choix en France,
18:52 encore une fois, d'annexer ça à l'inflation.
18:54 - Je pense aux Français, ça c'est le salaire minimum,
18:56 je pense aux Français qui gagnent 2000 ou 2500 euros net par mois.
19:01 Mais ce sont ces Français-là, ceux qu'on appelle les classes moyennes,
19:05 je ne m'en doute pas trop de cette expression, mais ce sont ces Français-là
19:08 qui souffrent le plus, qui ne voient pas à la fin du mois le fruit de leur travail.
19:14 - Mais c'est tout l'objectif, ça veut dire qu'il y a plein de choses qui ont été faites,
19:18 il y a eu plein de primes qui ont été accordées,
19:20 mais aujourd'hui il faut généraliser les choses.
19:22 Je vous dirais deux choses, la première c'est que,
19:24 encore une fois je suis député des Français de l'étranger,
19:26 donc ma perspective elle est forcément un peu comparative,
19:29 et c'est vrai qu'en France, parce qu'on a un modèle social qui est fort,
19:34 le modèle social coûte cher, mais on a l'éducation,
19:37 c'est pour ça qu'il faut avoir une bonne éducation,
19:39 on a la santé, c'est pour ça qu'il faut avoir une bonne santé,
19:41 on a des services publics qui sont intégrés aussi dans nos salaires,
19:44 ce qui n'est pas le cas aux Etats-Unis où les salaires sont beaucoup plus importants,
19:47 mais où il faut payer ses services.
19:49 - Exactement, ça veut dire qu'il faut toujours corréler les deux choses.
19:52 Un, bien sûr que les gens vivent mieux,
19:54 que le rapport à l'inflation soit toujours en perspective,
19:59 et améliorer ça par rapport à l'inflation,
20:01 mais il faut aussi que nos services publics soient excellents,
20:03 parce qu'ils sont internalisés dans les salaires,
20:06 et donc il faut à la fois avoir de bons services publics,
20:08 et aussi donner des perspectives aux salariés,
20:10 il y a tout un travail, on en a parlé sur tous les sujets,
20:13 sur les retraites il y a eu l'enjeu aussi du travail senior,
20:16 sur comment on peut valoriser les carrières,
20:18 c'est ça l'important, c'est de valoriser les carrières.
20:20 - Comment faire que le travail paie mieux ?
20:22 Comment faire en sorte que le travail paie mieux ?
20:25 - Alors vous disiez tout à l'heure que nous ne souhaitions pas conconstruire,
20:28 c'est pas tout à fait juste, dans notre niche parlementaire,
20:30 on apportait justement une proposition de loi sur la question de l'indexation des salaires,
20:34 et non pas seulement du SMIC, sur l'inflation.
20:36 Bon, pas adoptée.
20:37 On apportait des propositions sur le blocage des prix,
20:40 qui avaient failli être adoptés,
20:42 qui ont été adoptés dans l'hémicycle sur un certain nombre de points,
20:45 et puis qui ont été rejetés à six voix au dernier moment.
20:48 Et puis on apportait une proposition de loi forte,
20:50 qui a été adoptée, et qui est à votre disposition,
20:52 à la disposition de la minorité présidentielle,
20:55 sur justement le réarmement, puisqu'on parle de réarmement,
20:57 des services publics, avec le retour à un accueil physique
21:01 dans tous les services publics de notre pays.
21:04 Et donc cette proposition de loi, elle est sur la table.
21:06 Moi je vous propose qu'on pousse cette proposition de loi,
21:09 que ce soit au Sénat, puis ensuite à son retour à l'Assemblée,
21:11 de manière à ce qu'elle soit appliquée et applicable,
21:13 une proposition de loi portée par ma collègue Daniel Aubry.
21:16 - France Service, c'est quand même l'idée qu'on ait un accompagnement physique,
21:20 absolument partout sur le territoire, sur nos services publics.
21:23 - De 1 700 maisons France Service.
21:25 - De 1 700 maisons de services publics,
21:27 mais vous savez très bien monsieur Weisberg, que c'est pas pareil,
21:29 une maison de services publics généraliste,
21:31 et de vraies maisons de services publics,
21:33 c'est un pis-à-lai, qui peut parfois,
21:35 plutôt fonctionner dans certains endroits.
21:37 Mais il y a mieux à faire que ça,
21:39 il y a à redonner vraiment les moyens aux services publics,
21:41 d'accueillir partout et en tout lieu.
21:43 Moi je viens d'un département rural,
21:45 on voit se fermer les perceptions,
21:47 on voit se fermer les bureaux de poste,
21:49 on voit se fermer les petites écoles,
21:51 et ainsi de suite, et ainsi de suite.
21:53 Donc il y a un recul par rapport aux citoyens,
21:55 c'est-à-dire qu'ils n'ont plus accès directement à leurs services publics,
21:57 nous ce que nous proposons, c'est justement d'y revenir.
21:59 Et après vous parliez tout à l'heure, pouvoir d'achat,
22:01 et salaire, il y a autre chose,
22:03 il y a l'augmentation du coût de la vie.
22:05 Et il y a eu très peu d'annonces faites hier par monsieur Macron,
22:07 il y a quand même eu deux annonces,
22:09 qui moi m'inquiète particulièrement.
22:11 - Vous attendrez le discours du Premier ministre.
22:13 - Oui mais il y en a quand même eu deux monsieur Bourdin,
22:15 il y en a quand même eu deux, que j'ai entendu en tout cas,
22:17 il y a eu la confirmation de l'augmentation de 10%
22:19 du tarif de l'électricité,
22:21 alors qu'elle a déjà augmenté de 25% l'année dernière.
22:23 Et puis, monsieur Macron a également dit que
22:25 les franchises médicales allaient doubler.
22:27 - De 50 centimes à 1 euro.
22:29 - Oui, elles vont doubler,
22:31 et de 1 euro à 2 euros pour les consultations.
22:33 On sait qu'il y a déjà énormément de nos concitoyens
22:35 qui renoncent aux soins.
22:37 Voilà, la réponse à la question que vous posiez,
22:39 - C'est pas pour ça qu'ils renoncent aux soins.
22:41 - C'est en grande partie parce que
22:43 - C'est parce que vous augmentez le coût de chère.
22:45 - Parce que vous augmentez le coût de chère.
22:47 - L'important c'est au contraire.
22:49 - Ça va se déglorer, monsieur.
22:51 - C'est des milliards, ça.
22:53 - Messieurs, messieurs, je suis obligé de vous arrêter
22:55 parce que le temps passe. Évidemment, c'est passionnant.
22:57 Mais bon, il est déjà 9h57.
22:59 Merci d'être venu nous voir.
23:01 Dans tous les cas, tous les deux.
23:03 Nous allons, avec,
23:05 tout à l'heure,
23:07 juste après les informations de 10h,
23:09 nous allons retrouver
23:11 Gilles Gansman et Valérie Exper,
23:13 qui reçoivent Laura Haguir de Carcer
23:15 et Nicole Lambert,
23:17 auteure d'un documentaire
23:19 sur Kylian Mbappé.
23:21 Documentaire qui est, je crois, diffusé ce soir.
23:23 Il est 9h57.
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