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Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00Merci de nous accueillir, l'heure des pros version été, c'est parti, l'équipe de ce vendredi, Françoise Laborde, journaliste, bonjour François Azak,
00:08Kevin Bossuet, professeur d'histoire, ravi de vous retrouver, Judith Vintraub, grand reporter, c'est un plaisir également de vous avoir à mes côtés,
00:15Amine Elbaï, juriste, soyez le bienvenu. Beaucoup de choses à évoquer au cours de cette émission et on vous donnait cette information dès hier soir,
00:23dans l'heure des pros, un olivier en hommage à Ilan Halimi, tronçonné de manière malveillante, scandaleuse dans le lieu de mercredi à jeudi à Épinay-sur-Seine.
00:32L'arbre a été planté en mars 2011 dans une stèle dédiée aux jeunes hommes de confession juive, on s'en souvient tous, séquestré, torturé à mort par le gang des barbares en 2006.
00:40Le maire de la ville a indiqué avoir déposé plainte, rappel des faits et de cette histoire dramatique à Florent Ferraud, Inès Alican et on ouvre le débat.
00:48Dans le parc situé derrière la mairie d'Épinay-sur-Seine, l'olivier planté en la mémoire d'Ilan Halimi a été sectionné net, ne laissant plus qu'un tronc.
00:59Le maire de la ville dénonce un geste inqualifiable.
01:02Comment peut-on s'en prendre à ce symbole ? C'est un acte antisémite et j'ai immédiatement porté plainte.
01:07Planté il y a quelques années, cet olivier représentait un symbole de paix et d'espoir en hommage à Ilan Halimi.
01:14Vous pensez que les gens qui ont pris la peine de s'organiser, de venir avec une trançonneuse, ont fait un acte de vandalisme comme ça ?
01:21C'est un acte antisémite parce que, évidemment, c'est le symbole d'Ilan Halimi.
01:26Et ceux qui essayent de banaliser ça ou de dire que, ah, on ne sait pas, participent en réalité à la négation de ce phénomène antisémite.
01:35Les images de vidéosurveillance montrent un individu pénétrant dans le parc vers 2h du matin.
01:40L'enquête devra déterminer ses motivations. La stèle commémorative, elle, est restée intacte. Elle n'a pas été dégradée ni taguée.
01:51Je rappelle que des faits similaires s'étaient produits en 2019 du côté de Sainte-Geneuve, où deux arbres plantés avaient été également arrachés.
02:00Première réaction, je dis d'intro. Les réactions sont nombreuses, on les verra tout à l'heure.
02:04J'avoue que je me suis trompée. Je pensais que les antisémites préféraient les juifs morts, mais ils n'aiment pas non plus les juifs morts.
02:10Dans le cas de Dylan Halimi, on n'est même pas de près ou de loin dans une histoire qui a un quelconque lien avec ce qui se passe au Proche-Orient.
02:23Vous l'avez rappelé, il a été torturé puis tué par un gang de voleurs, d'élinquants, qui avait dans l'esprit un des plus vieux clichés antisémites du monde.
02:40Il est juif, donc il a de l'argent.
02:43Rappelez-vous, pendant le procès, on a su d'ailleurs que certains l'avaient dit.
02:49Ben voilà, les juifs morts, ça ne va pas non plus.
02:52L'éradication des juifs, c'est le but ultime des antisémites, quel que soit l'état des juifs en question.
03:00Amine ?
03:01Écoutez, moi je n'ai pas de mots ce matin.
03:03J'ai peut-être même l'impression qu'Ilan Halimi a été tué une seconde fois.
03:05Sa mémoire a été salie et puis on a un peu l'impression qu'un certain nombre d'antisémites veulent faire en sorte que rien ne s'est passé.
03:19Ce n'est peut-être aussi pas pour rien que, comme l'a rappelé très justement François Zalaborde ce matin,
03:25qu'un certain nombre de compatriotes juifs font le choix de ne plus se faire enterrer en France, mais en Israël, pour anticiper d'ailleurs.
03:34Mais ça a été le choix des parents d'Ilan Halimi aussi.
03:36Mais justement, pour anticiper le choix, enfin pour anticiper, pardonnez-moi, le risque de profanation,
03:43parce que c'est désormais quelque chose qui est intégré chez nos compatriotes juifs.
03:48Nos compatriotes juifs ont intégré le risque de profanation
03:51et font aussi, je crois, le choix de ne pas se faire enterrer en France.
04:00C'est dramatique.
04:02François Zalaborde.
04:03Oui, moi ce qui me fait frissonner d'horreur, c'est que je me rappelle très très bien cette affaire en 2006.
04:14Et quand on a appris l'horreur qu'avait vécue Ilan Halimi, qui a été torturé pendant 24 jours,
04:2224 jours, alors que sa famille disait mais il a disparu, il faut le chercher.
04:27La police dit oui, bon, on ne sait pas, on verra, etc.
04:30Et ce jeune homme a été torturé à mort parce que juif.
04:35C'est-à-dire qu'il n'a pas simplement été attaqué par un gang de voleurs qui voulaient lui soutirer de l'argent.
04:41Il a été torturé à mort.
04:43Parce qu'en effet, ce gang des barbares s'est vite rendu compte qu'il n'y avait rien à tirer de ce jeune homme
04:49qui, de mémoire, travaillait dans un magasin de téléphones portables ou quelque chose comme ça.
04:56C'était un employé.
05:01Et je ne peux pas m'empêcher de faire le parallèle avec ce qui s'est passé le 7 octobre,
05:06avec le pogrom du 7 octobre.
05:07C'est-à-dire qu'à un moment donné, il ne suffit pas, il faut, on s'autorise parce qu'on a une personne juive en face de soi,
05:16du point de vue évidemment de ces barbares et de ces salauds, à le torturer à mort.
05:22Et la façon dont on a tué, dont ils ont tué Ilan Halimi, c'est la même façon dont les juifs du 7 octobre ont été tués par le Hamas.
05:32C'est-à-dire avec une inhumanité qui dépasse l'entendement des personnes normales.
05:38Et en 2006, la mort de Ilan Halimi avait provoqué une émotion dans le pays,
05:44un élan de solidarité à l'égard de sa famille, dont je me souviens.
05:49Et ce qui m'effraie aujourd'hui, c'est que le 7 octobre provoque presque l'effet inverse,
05:57alors que dans la démarche, il y a quelque chose de parallèle.
06:00Et hélas, l'effet donne raison à la famille d'Ilan Halimi,
06:05qui a en effet choisi d'enterrer en Israël pour que sa tombe ne soit pas profanée,
06:10parce qu'aller découper un olivier, symbole de la paix,
06:15à la mémoire de ce jeune homme, c'est ce qu'on peut imaginer de plus abject.
06:22Et la montée d'antisémitisme en France, je le dis et je le répète,
06:26est une insulte à la face de tous les Français, de tous les Français.
06:30Quelle que soit la confession des Français, de tous les Français,
06:33la France ne peut pas être un pays antisémite, ne doit pas être un pays antisémite.
06:38Et je le dis et je le répète, la France sans les Juifs n'est pas la France.
06:42Vous imaginez ce que vous venez de dire, les parents ont fait le choix en 2006 d'enterrer leur fils en Israël.
06:48C'est ça, à près de 20 ans.
06:49Oui, ça fait presque 20 ans.
06:51Et 20 ans après, vous imaginez ?
06:54C'est un conseil de constater qu'ils ont fait le bon choix.
06:57Ils doivent se dire, on a fait le bon choix.
06:58Quand on voit ce qui se passe aujourd'hui sur notre territoire, et pas que, dans le monde entier.
07:04Mais c'est vrai que ça fait réfléchir.
07:06Mais bien sûr qu'ils ont fait le bon choix.
07:10Mais c'est le dégoût, c'est l'horreur.
07:12C'est-à-dire qu'on ne s'en prend même plus aux vivants.
07:15Maintenant, on s'en prend aux morts, on s'en prend à leur mémoire.
07:18Mais qui sont ces gens pour faire ce genre de choses ?
07:22Des gens qui sont d'une bêtise crasse, d'une haine indescriptible.
07:28Des gens qui ne sont pas civilisés.
07:30Mais évidemment qu'on ne peut qu'être choqués.
07:34Et regardez la séquence que l'on a vécue cet été.
07:36C'était l'international de l'antisémitisme.
07:39C'était l'été de tous les antisémitismes.
07:42Et la question que se posent beaucoup de juifs,
07:44est-ce que l'on peut encore voyager en Europe ?
07:47On l'a vu notamment avec Iberia.
07:49On l'a vu avec Billig.
07:50On le verra notamment avec le fameux bateau.
07:53Peut-on encore étudier en Europe ?
07:55On voit ce qui se passe dans de nombreuses universités.
07:58Notamment à Sciences Po Paris ou encore à l'Inalco.
08:00Peut-on encore se balader, notamment tranquillement en Europe,
08:04quand on a une kippa ou quand on est juif ?
08:07On a vu des tas d'agressions, en effet, fleurir cet été.
08:10Peut-on encore aller à la synagogue, finalement, sans risquer sa vie ?
08:15Voilà aujourd'hui où on en est.
08:17Et vous avez dit quelque chose de très juste, Thierry.
08:20Vous avez rappelé qu'il y a eu la même chose, notamment en 2019,
08:24à Saint-Jean-Bièvre-des-Bois, où on s'en est pris notamment à des arbres.
08:28Deux arbres.
08:28Deux arbres qui rendaient hommage à Ilan Halimi.
08:31Donc, vous voyez bien que la question israélienne est un prétexte.
08:34La vérité, c'est qu'à travers Israël, on s'en prend aux juifs parce qu'ils sont juifs.
08:38Et la vérité, c'est qu'on n'a jamais accepté que les antisémites n'ont jamais accepté
08:43la création de l'État d'Israël en 1948, le seul État juif du monde
08:48qui rassemble 50% des juifs de la planète, qui est en fait un État refuge,
08:54puisque Israël rassemble, notamment à rassembler les 400 000 rescapés de la Shoah,
08:59750 000 personnes en provenance notamment des pays arabes,
09:03des gens qui ont fui le nazisme et qui ont fui l'islamisme.
09:07Et aujourd'hui, ils se disent, finalement, c'est la seule zone refuge.
09:10Parce qu'on n'est plus en sécurité en France.
09:12On n'est plus en sécurité en Europe.
09:14On n'est plus en sécurité aux États-Unis.
09:17Et une chose quand même.
09:18Moi, je mesure aussi le taux d'antisémitisme par rapport à ce que les dirigeants
09:23des différents pays mettent en avant.
09:26Quand vous regardez l'explosion de l'antisémitisme,
09:29vous voyez cette explosion où ? En Belgique.
09:31Vous voyez cette explosion en France.
09:33Vous voyez cette explosion en Espagne, dans des pays où, finalement,
09:36les dirigeants ne sont pas en lutte active contre l'antisémitisme.
09:41Et de l'autre, la Roumanie, la République tchèque, la Hongrie,
09:45où vous avez des dirigeants qui soutiennent la communauté juive,
09:48qui soutiennent Israël et qui, au sein de leur territoire,
09:52on se rend compte que, finalement, l'antisémitisme a un petit peu explosé,
09:56mais pas autant qu'ailleurs.
09:57Et qui combattent l'islamisme.
10:00Et c'est ça qu'il faut dire.
10:02Si les Juifs, aujourd'hui, sont devenus des cibles,
10:04c'est à cause, notamment, de la lâcheté de nos dirigeants,
10:08de leur soumission.
10:09Et ça, c'est inacceptable.
10:10Et vous avez dit quelque chose de très juste hier, Françoise, sur CNews.
10:13Une France sans Juifs, ce n'est plus la France.
10:16Et on verra les réactions politiques dans quelques instants.
10:17Mais tout de suite, un témoignage.
10:19D'ailleurs, Françoise, vous étiez à mes côtés hier soir, dans l'heure des pros.
10:21Un témoignage très poignant, c'est celui de Daniel Knoll.
10:25Et on se souvient, c'est le fils de Daniel Knoll, assassiné parce que Juif.
10:29Parce que Juif, c'était en 2018.
10:31Et il a accepté de témoigner hier soir, dans l'heure des pros,
10:33quand on a appris ce qui s'est passé, justement, concernant Ilan Halimi.
10:38Écoutez-le.
10:39On dirait que les leçons du passé ne servent à rien.
10:44On se retrouve à une période très noire que nous avons déjà connue avant la guerre.
10:50Et bien sûr, ce n'est pas encore aussi envenimé, mais ça le devient.
10:56Quand vous touchez à une stèle comme celle-là,
11:00c'est comme si vous vouliez dire, encore une fois,
11:03qu'on veut vous tuer, on veut vous détruire.
11:07C'est scandaleux.
11:09C'est scandaleux.
11:11La réaction de Daniel Knoll hier soir.
11:14Il y a beaucoup d'émotions hier soir, vraiment.
11:16Et il faut rappeler d'ailleurs que dans l'affaire de Mireille Knoll,
11:19on a mis beaucoup de temps à reconnaître le caractère antisémite de ce geste.
11:25Et on a considéré d'ailleurs que son assassin a été dérangé.
11:29C'est sûr qu'il faut être dérangé pour s'attaquer à une vieille dame,
11:32quelle que soit, j'allais dire, la confession de la vieille dame.
11:36Mais les actes antisémites, c'est tout ça.
11:39Les portraits de Simone Veil dans Paris,
11:42il y en avait quelques-uns, vous savez,
11:43ces très jolis portraits qui avaient été peints avec des pochoirs sur les murs,
11:46ont été tagués. Simone Veil.
11:49Enfin, je veux dire...
11:50Et ce qui est effrayant, moi, je trouve,
11:52c'est qu'on regarde en France cette montée de l'antisémitisme
11:55avec une espèce de mollesse.
11:57Enfin, quand je dis « on », c'est la classe politique.
11:59Avec une espèce de mollesse,
12:01de « ah, fatalité, ah bah oui, ah bah c'est triste, ah bah oui, c'est comme ça. »
12:05Et puis, qu'est-ce qu'on peut faire, ma pauvre dame ?
12:07Mais on peut faire quelque chose.
12:09On peut avoir du courage politique.
12:11On peut être charpenté intellectuellement.
12:13On peut lutter contre ça.
12:15Mais d'où on attend l'exemple ?
12:17Du sommet de l'État.
12:18Et le sommet de l'État,
12:19il est furieusement muet sur des affaires comme ça.
12:22Et c'est ça qui déchire le cœur.
12:23Parce que franchement, ça, c'est une honte.
12:25Alors, peut-être que votre message,
12:26je vous donne la parole dans quelques instants,
12:28mais le Premier ministre, François Bayrou, vient de réagir.
12:30Donc, je découvre sa réaction au moment.
12:32Mais Bayrou, il a fait un discours formidable
12:34au CRIF, que j'ai entendu,
12:37qui était un discours très avancé et très formidable.
12:40C'est pas Bayrou, je pense.
12:41Oui, j'ai bien compris.
12:42Monsieur Macron, c'est plutôt au palais de l'Élysée.
12:45J'avais bien compris.
12:47François Bayrou,
12:47donc l'arbre pour Ilana Halimi,
12:49vivant, rempart contre l'oubli,
12:51a été fauché par la haine antisémite.
12:53Nul crime ne peut déraciner la mémoire.
12:55La lutte jamais achevée contre le mortel poison de la haine
12:59est notre devoir premier, rappelle le Premier ministre.
13:01Kévin.
13:02Non mais très bien.
13:03Je suis parfaitement d'accord avec François Bayrou.
13:07J'aimerais rebondir sur ce qu'a dit Françoise.
13:09Moi, le problème dans ce pays, ce n'est pas M. Bayrou pour lequel j'ai un profond respect.
13:14Le problème dans ce pays, c'est M. Macron et ses prises de position qui sont, je crois, inadmissibles pour la communauté juive
13:21et inadmissibles notamment pour Israël qui, je le rappelle, est la seule démocratie, notamment au Proche-Orient.
13:28Comment on peut être chef de l'État et reconnaître l'État de Palestine, chef de l'État français,
13:36alors que les otages ne sont même pas libérés, alors que le Hamas, finalement, contrôle encore cette zone ?
13:43C'est un cadeau fait au Hamas.
13:46D'ailleurs, une organisation islamiste, le Hamas, a quand même félicité le chef d'État.
13:51Comment on peut appeler à désarmer Israël alors qu'Israël mène un combat existentiel ?
14:00Comment on peut boycotter des entreprises israéliennes dans différents salons ?
14:05Je pense notamment à Eurosatori, je pense à Euronaval, je pense aux Bourget,
14:10tout simplement parce que ces entreprises sont israéliennes.
14:13Comment on peut ôter les visas, notamment des agents de sécurité d'une compagnie israélienne,
14:19notamment à Charles de Gaulle ?
14:20Comment on peut vouloir accueillir des réfugiés Gazaouis en sachant qu'il y a un risque, en effet,
14:27qu'ils importent l'antisémitisme, alors que ce serait normal que ce soit les pays arabes, notamment, qui acceptent cela ?
14:35Et une dernière chose qui m'a profondément choqué, c'est la marche contre l'antisémitisme.
14:39Moi, j'ai été à cette marche, j'ai vu des Français qui venaient de partout,
14:43et vous aviez le premier d'entre nous, M. Macron, qui a refusé de s'y rendre,
14:48parce que s'y rendre, aurait été finalement un facteur de division, mais on est où ?
14:53La vérité, c'est que M. Macron a lâché la communauté juive,
14:56et moi, je ne me reconnais plus dans un président qui ne défend plus notre identité,
15:00parce que le cœur de notre identité, c'est la civilisation judéo-chrétienne,
15:04et c'est la protection de nos concitoyens juifs.
15:07Oui, pardon, il n'a pas lâché la communauté juive.
15:10Moi, je ne sais pas ce que c'est la communauté juive, à part pour les antisémites.
15:14Il a lâché les Français juifs, et donc il a lâché tous les Français.
15:19C'est vrai.
15:19Autre réaction, je vous fais réagir tout de suite, Amine,
15:21celle de Benjamin Zimmerman, vice-président du collectif Nous vivons.
15:28De s'en prendre à la mémoire, encore une fois, d'une personne qui a vécu l'abjecte il y a 20 ans,
15:35ce que ça fait 20 ans que ça s'est passé,
15:37on a tué parce qu'une personne était juif,
15:40et on a torturé parce qu'une personne était juif.
15:42Ça, ça vient s'ajouter aussi à un été qui a été l'été de tout l'antisémitisme.
15:48On a vécu une montée folle cet été, et des actes en répétition.
15:53Rien qu'il y a deux jours, on a eu deux agressions antisémites,
15:56une à Saint-Denis et une dans le Vadoise, on s'en est pris encore à des personnes.
15:59Nous, on a décidé d'être dans l'action de terrain,
16:01on prend souvent cet exemple-là, d'être l'acte-opte de la lutte contre l'antisémitisme,
16:07d'aller directement en face et directement dans les événements
16:10où les gens se permettent de faire les choses.
16:12On a vu des députés dernièrement de l'IFI,
16:14on va parler de Caron, de Portès ou de Thomas Portes,
16:18où on a un procès bientôt avec lui aussi,
16:20qui va avoir lieu, on est le premier collectif à pouvoir porter un procès
16:26face à ces différents députés qui ont porté l'antisémitisme
16:29et qui ont libéré la part à l'antisémitisme.
16:32Et nous, on est sur le terrain, on est face à eux et on ne lâchera rien.
16:36Et il a raison, Benjamin Zimmerman, c'est vrai que c'est l'été de tout l'antisémitisme.
16:40Quand je vois tous les actes qu'on a pu commenter tout au long de cet été, c'est effroyable.
16:46C'est simplement le fruit d'une impunité et d'un laxisme politique
16:52qui a pendant trop longtemps perduré.
16:54La vraie question qui se pose, c'est est-ce que nos compatriotes juifs
16:56ont encore le droit d'exister dans notre pays, en France,
16:58il y a 20 ans, Georges Bensoussan alertait sur le fait que les juifs
17:03étaient clairement chassés de nos banlieues.
17:06Aujourd'hui, ils ne sont pas seulement chassés, d'abord ils n'y sont pas
17:09dans un certain nombre de banlieues, mais c'est leur mémoire,
17:12c'est leur mémoire que l'on veut anéantir, que l'on veut faire disparaître.
17:17Kevin disait tout justement tout à l'heure, est-ce qu'on peut encore étudier ?
17:21Mais la question qui se pose parallèlement, c'est peut-on encore enseigner d'ailleurs
17:24le devoir de mémoire à l'égard de nos compatriotes juifs ?
17:28Le dernier point, je sais que ce n'est pas politiquement correct de le dire,
17:31mais aujourd'hui, en France, il n'y a pas seulement un antisémitisme
17:35lié seulement au 7 octobre, il est aussi lié à une immigration incontrôlée,
17:42et il est lié en particulier dans un certain nombre de territoires
17:46dits perdus de la République, à la montée de l'islamisme.
17:51Je le dis avec... Enfin, dans l'islamisme, j'enlève d'ailleurs de cette notion
17:56des actes terroristes, même sans les actes terroristes, vous avez déjà,
18:01chez un certain nombre d'islamistes, des gens qui veulent salir la mémoire
18:04de nos compatriotes juifs. Pourquoi ? Parce que le gouvernement,
18:08parce que le président de la République et parce que tous les gouvernements
18:11qui se sont succédés depuis 30 ans, n'ont jamais entrepris ce travail
18:15de remettre de l'ordre au sein de l'islam de France.
18:17Avec cet islam consulaire, où ce sont les pays étrangers,
18:20Algérie, Tunisie, parfois Maroc, Turquie, qui eux-mêmes, salariés,
18:25financent leurs propres imams, apportent pour certains une part
18:29de leur ressentiment, d'autres qui invitent des prédicateurs sortis de nulle part,
18:34les prédicateurs YouTube, des prédicateurs qui viennent prêcher en arabe
18:37la haine du juif, la haine de nos compatriotes juifs, la haine de Israël,
18:41on se retrouve évidemment en France avec une importation de la haine,
18:46notamment de gens, je le dis sans vouloir stigmatiser qui que ce soit,
18:51mais de gens qui viennent de pays où on considère que le Hamas
18:54n'est pas une organisation terroriste.
18:55Donc une fois arrivé en France, vous vous retrouvez avec un entrechoc culturel
18:59où vous avez des gens qui vous disent, attendez, moi dans mon pays,
19:02on considère que le Hamas n'est pas une organisation terroriste,
19:05et en France, vous nous dites que c'est une organisation terroriste.
19:07Et donc c'est ce discours-là qui est propagé dans les quartiers populaires.
19:12Et ce que dit Amine est profondément vrai,
19:15et on peut souligner aussi qu'en s'agissant par exemple des imams détachés,
19:21payés par ces pays, il y a eu une très tardive prise de conscience,
19:25on a arrêté ce système, moyennant quoi pour le Ramadan,
19:28on a recommencé à en faire venir.
19:31– François, c'est très rapidement ce que je voulais vous évoquer,
19:34ce qui s'est passé sur le port du Piret hier.
19:36– Oui, je voudrais rajouter quelque chose,
19:38c'est qu'on se rend compte que dans les établissements scolaires,
19:42on n'arrive même pas à évoquer le sujet de la laïcité
19:45sans que ça suscite des problèmes par les assassinats.
19:48– Ce n'est pas Kevin Bossuet qui va vous contredire.
19:50– Je pense évidemment à Samuel Paty.
19:52– Bien sûr.
19:53– Les minutes de silence ne sont pratiquement jamais respectées,
19:57mais peut-être qu'il serait bon de faire aussi des cours d'histoire.
20:00Il faut rappeler que c'est la France au moment de la Révolution.
20:04Alors, M. Mélenchon qui est tellement attaché à la Révolution française
20:07et à la figure de Robespierre,
20:08il ferait peut-être bien de regarder l'édit de 1791
20:11puisque la Révolution française a été un des premiers à donner…
20:14– Clermont-Tonnerre.
20:16– Et Stanislas de Clermont-Tonnerre, merci de le citer,
20:19qui a dit en effet, qui a reconnu…
20:22– Rien pour les juifs en tant que communauté,
20:23tout pour les juifs en tant qu'individus.
20:25– Et cette phrase, elle vous touche au cœur.
20:27– Bien sûr.
20:27– Parce que c'est ça l'histoire française.
20:29Et c'est ça tout le parcours.
20:32Et c'est ça la beauté, j'allais dire, de notre pays.
20:36Et comment faire en sorte de fabriquer, si je puis dire,
20:40des citoyens français si on oublie d'où on vient
20:43et quel est notre parcours historique.
20:45Et j'invite M. Mélenchon encore une fois à relire ses livres.
20:49Et puis dernière chose, je rappelle quand même que Georges Ben-Soussan,
20:53qui a été un des premiers historiens, a dénoncé ce que Amin mettait en avant.
20:58Pendant des années, il a été traité comme un paria en disant,
21:01mais tu sais que ce type, quelles sont ses horreurs ?
21:04Il est islamophobe, comment est-ce qu'on peut imaginer une seconde
21:08qu'en France, il y aurait des musulmans antisémites ?
21:11Mais quelle horreur ? Comment ça peut exister ?
21:13Donc on a mis peut-être 20 ans à reconnaître le travail de Georges Ben-Soussan.
21:18Je pense à Aubin, dont j'ai oublié le prénom.
21:21Jean-Pierre Aubin, merci beaucoup.
21:23Qui avait fait un rapport sur l'éducation nationale,
21:25qu'on s'est empressé de mettre en 2004 sous le tapis,
21:28en disant, oh là là, mon Dieu, il ne faut pas parler de choses comme ça,
21:30quelle horreur, ça pourrait choquer les esprits faibles.
21:33Et on est dans une espèce de recul permanent
21:35qui est absolument désespérant,
21:40parce qu'encore une fois,
21:41la richesse de notre pays,
21:44c'est cette richesse-là, quoi.
21:46Et c'est ça qu'il ne faut pas oublier.
21:48Et dans le climat actuel,
21:50est-ce que lorsqu'on est juif,
21:53on peut voyager ?
21:54La réponse est clairement non.
21:56Quand on voit tous les faits qu'on a pu commenter ensemble,
21:58je rappelle, vu le lui,
21:59je rappelle ce contrôle aérien qui crie
22:02Free Palestine,
22:03regardez ce qui s'est passé sur le port du Pirey,
22:05c'est un bateau qui n'est pas encore arrivé,
22:07pas encore arrivé,
22:08mais regardez ce qui s'est passé hier,
22:09en attente de l'arrivée du bateau.
22:17Qui est fié sur la tête et drapeau palestinien brandi en l'air.
22:21Ce jeudi matin, sous haute surveillance policière,
22:23des centaines de manifestants se sont rassemblés
22:25devant le port du Pirey en Grèce.
22:27Leur cible, l'arrivée d'un navire de croisière israélien.
22:29Nous sommes ici au port du Pirey pour empêcher le navire de croisière Kraoniris
22:33qui transporte des soldats de Tzal et des partisans du génocide du peuple palestinien
22:38de débarquer des passagers au port du Pirey et dans notre ville, Athènes.
22:42Les manifestants affirment cibler les soutiens à la guerre,
22:45non le peuple israélien.
22:46Un message relayé par plusieurs travailleurs présents.
22:48Nous exprimons notre solidarité avec le peuple palestinien
22:53qui lutte pour sa liberté et son droit de vivre.
22:55En tant que travailleurs dans des hôpitaux publics de ce pays,
22:58nous nous battons chaque jour pour sauver des vies.
23:01Et il est donc de notre devoir de soutenir également le peuple palestinien.
23:05Un événement loin d'être isolé.
23:07Depuis juillet, des rassemblements similaires ont eu lieu en Grèce
23:10où les escales du bateau ont été systématiquement contestées.
23:13Une pression militante qui a même poussé le navire à modifier certains trajets.
23:18Et donc je rappelle que le bateau n'est pas encore.
23:20Et voilà la scène à laquelle on assiste.
23:22C'est quand même, Thierry, incroyable.
23:25On a l'impression finalement que la dénazification de l'Europe n'a pas eu lieu.
23:33C'est-à-dire que maintenant, parce qu'on est juif,
23:35il y a des zones au sein desquelles on ne peut plus aller.
23:38Ça me rappelle notamment ce que disaient les nazis,
23:42les zones Judenfreude, les zones libérées, notamment des juifs.
23:47Et c'est extrêmement grave.
23:49Et on est en Grèce où la montée de l'antisémitisme a profondément explosé.
23:53Il y a quelques semaines, il y a notamment à Larissa,
23:56une synagogue qui a été taguée.
23:58Il y a des touristes qui sont régulièrement agressés,
24:01des attaques verbales, des actes de vandalistes,
24:03dans un pays qui a été profondément victime de la Shoah.
24:07Je rappelle que 86% environ des juifs grecs sont morts pendant la Shoah.
24:12Et qu'aujourd'hui, la communauté juive, c'est seulement 5000 personnes.
24:16Et on se retrouve avec des gens, finalement,
24:18qui estiment que les juifs ne sont pas les bienvenus sur ce territoire.
24:23Et c'est scandaleux, Thierry.
24:24Oui, j'ai entendu la cloche.
24:25Vous avez entendu la cloche, évidemment.
24:27On parlera d'histoire de cloche tout à l'heure.
24:29Ça rappelle mon enfance.
24:29C'est le carillon, c'est le carillon d'Europe 1.
24:32Les auditeurs d'Europe 1 vont retrouver le club de l'été.
24:34Et nous, on poursuit nos débats avec nos invités du jour, juste après.
24:38A tout de suite.
24:42C'est l'équipe qui m'accompagne ce vendredi 15 août.
24:47Françoise Laborde, Kevin Bossuet, Judith Vintraub et Amine Elbaï.
24:50Nous poursuivons nos échanges avec ce bateau qui est attendu sur le port du Piret.
24:55On a vu juste avant la pause ces manifestants.
24:59Et la question qu'on se posait, évidemment, quand on est juif en 2025,
25:03on est totalement isolé, on nous empêche de voyager, etc.
25:07Oui, mais en l'occurrence, moi, je voulais revenir sur la Grèce,
25:11parce que ces manifestations qu'on voit et qui ne sont pas isolées
25:16sont le fait d'une petite minorité.
25:19Le gouvernement grec, contrairement au gouvernement espagnol,
25:23n'a aucune complaisance vis-à-vis des islamo-gauchistes grecs.
25:28Aucune.
25:28La population grecque est très majoritairement favorable à Israël.
25:37Il n'y a pas un antisémitisme diffus dans la société grecque.
25:41Je me rappelle un sondage qui avait été fait l'an dernier,
25:45où on demandait aux Grecs s'ils considéraient Israël comme un allié.
25:49Ils ont répondu oui à 61%.
25:51C'est quasiment exceptionnel en Europe.
25:55Donc il ne faut pas se laisser non plus avoir par ces images
26:00ces activistes, ces imbéciles idiots utiles de l'islamiste antisémite
26:08sont minoritaires.
26:11Mais là, il y a du monde quand même.
26:12Il y a du monde, mais ils sont minoritaires.
26:13Il y a du monde sur le port du Piret.
26:16Mais vous avez tout à fait raison.
26:18La préoccupation, c'est que ces minorités-là,
26:21ou ces groupuscules-là,
26:22ils arrivent quand même à pourrir la vie de tout le monde.
26:24Parce que si le bateau de croisière ne peut pas accoster au Piret
26:29parce qu'il y a en effet 50 ou 60...
26:32Il pourra parce que le gouvernement prendra des mesures...
26:34Mais ce n'est pas la première fois que ça se produit en reste.
26:36Ce n'est pas la première manifestation.
26:38Mais c'est comme le contrôleur aérien
26:41qui trouve intelligent de dire...
26:44dans le micro à un commandant de bord de El Al.
26:49Et en plus, ça part du principe que tous les passagers de El Al sont juifs
26:52et que tous les voyageurs d'un bateau de croisière sont juifs,
26:55ce qui a priori est quand même étonnant.
26:57Et quand bien...
26:58Je veux dire, en plus, ça veut dire quoi ?
27:01Aujourd'hui, il y aurait des catégories de transports
27:06qui sont réservées à une catégorie de la population
27:08en fonction de son appartenance religieuse.
27:10C'est absolument absurde.
27:12On n'a pas tenu les leçons de l'histoire.
27:14C'est le moins compliqué.
27:14La vérité, c'est que vous avez, sur le sol européen,
27:19des partisans du Hamas.
27:21Amine abordait tout à l'heure la question de l'antisémitisme d'importation.
27:27C'est quand même aujourd'hui cet antisémitisme d'importation
27:30qui cause beaucoup de mal, notamment aux Juifs.
27:35Il y a encore un antisémitisme d'extrême droite.
27:37Évidemment, c'est encore présent.
27:39Mais c'est surtout l'antisémitisme
27:40issu d'une certaine communauté,
27:42d'une certaine communauté, pas toutes,
27:44et pas tous dans cette communauté, évidemment.
27:46Oui, c'est important de préciser et de mettre en avant.
27:48Parce qu'il y a aussi des gens, des musulmans, par exemple,
27:51qui luttent contre l'antisémitisme.
27:53Évidemment qu'il ne faut pas stigmatiser.
27:55C'est important de le rappeler.
27:56Mais vous avez aussi ce que j'appelle des ennemis de l'intérieur
27:58qui sont des partisans du Hamas.
28:00Et moi, je fais le lien très clairement
28:02entre les agressions antisémites,
28:03entre ce qui s'est passé, notamment,
28:05avec ces revendications communautaires
28:07pour faire censurer le film Barbie,
28:09avec toutes ces pressions islamistes,
28:11des gens qui, finalement,
28:13veulent importer des valeurs qui ne sont pas les nôtres,
28:15qui s'en prennent d'abord aux Juifs,
28:17ensuite qui s'en prennent aux Chrétiens,
28:18qui s'en prennent à nos valeurs,
28:20qui s'en prennent à nos civilisations,
28:21aux femmes, aux homosexuels, etc.
28:23Et la vérité, c'est que ces gens-là,
28:26ça peut être nos voisins.
28:27Ces gens-là, ça peut être le médecin qui nous soigne.
28:29Ces gens-là, ça peut être la personne
28:31qui nous transforme dans un bus.
28:33C'est ça qu'il faut comprendre.
28:35C'est qu'aujourd'hui, nous avons sur notre sol
28:36des gens qui nous détestent.
28:38À un point terrible.
28:40On est aux prémices d'une guerre civile.
28:42Je le dis.
28:43Et on a beau me critiquer là-dessus,
28:45c'est quand même la stricte vérité.
28:46Tout le monde le sent.
28:47On va changer de sujet.
28:50On va reparler de ce qui s'est passé à Marseille
28:52et de ce drame évité de justesse
28:54avec ce tir de mortier
28:55qui a dévasté l'appartement d'une donne ingénieure.
28:58On vous en parle parce qu'on a recul
29:00le témoignage de la fille de cette personne.
29:03C'est Laure Alostrade qui nous raconte tout cela.
29:04L'appartement a été saccagé par l'explosion.
29:10Ce mercredi, au petit matin,
29:12un projectile explosif a atterri sur ce balcon.
29:15La victime, une femme de 92 ans,
29:17se trouvait alors dans son appartement.
29:18Elle s'est levée comme tous les jours.
29:20Elle a ouvert ses fenêtres,
29:22elle a aéré sa maison
29:23et elle s'est dirigée vers sa cuisine.
29:25Elle s'est rapprochée de sa porte
29:27pour lever les clés
29:28afin que l'infirmière qui arrive vers 7h45,
29:317h, puisse rentrer.
29:32C'est à ce moment-là qu'elle a entendu un gros bout.
29:35Quand elle a tourné sa tête,
29:36elle a vu que tout était cassé chez elle.
29:39En état de choc,
29:40la retraitée a été transportée à l'hôpital.
29:43Son appartement n'est plus habitable.
29:44Elle est désormais logée chez ses enfants.
29:46Tout est cassé.
29:48Il n'y a plus de télé,
29:49il n'y a plus de bahus,
29:50il n'y a plus de trous dans les murs.
29:53Alors tout est sorti des meubles,
29:55donc tout est par terre.
29:56C'est violent.
29:58Quand on le voit, c'est violent.
29:59Une dame de son âge
30:00qui ne peut pas rentrer à sa maison,
30:02pour elle, c'est perturbant.
30:05Elle est désorientée là.
30:07L'explosion a été entendue
30:08à plusieurs kilomètres à la ronde
30:10et pourrait être liée
30:11à un tir de mortier d'artifice.
30:13Le parquet de Marseille
30:13a ouvert une enquête
30:14pour dégradation volontaire
30:15par moyens dangereux
30:16et blessures volontaires.
30:18Voilà, on a vraiment,
30:20mais vraiment,
30:20évité le drame à Marseille
30:22quand on écoute
30:22la fille de cette non-algénère.
30:24Mais tout cela, Thierry,
30:27démontre aussi
30:27qu'on ne peut pas non plus
30:29tout attendre aujourd'hui
30:30de la police.
30:32Il s'agit d'une femme
30:32de 92 ans
30:33qui a aujourd'hui été touchée.
30:35Tout cela, moi,
30:36me rappelle à Marseille
30:37l'affaire de cette jeune fille
30:38Soukaina
30:39qui, elle aussi,
30:40avait été victime
30:40par ricochet d'une balle
30:42et qui est tombée ici
30:43des coups
30:45des narcotrafiquants.
30:46Alors à un moment donné,
30:47il va aussi falloir changer
30:48le message
30:50à envoyer
30:50à ces narcotrafiquants.
30:51Les policiers à Marseille,
30:53ils font ce qu'ils peuvent.
30:54On les appelle,
30:55ils y vont.
30:56Mais ils sont seuls.
30:57On a besoin à Marseille,
30:58comme dans de nombreux
30:59quartiers populaires
31:00en France,
31:01que l'État soit là.
31:02C'est-à-dire
31:02remettre
31:04les bailleurs sociaux
31:05face à leur responsabilité.
31:08Face à leur responsabilité
31:09pour exclure
31:10du parc locatif social.
31:11C'est ce qu'a fait
31:11le préfet des Hauts-de-Seine,
31:12d'ailleurs.
31:12C'est ce qu'a fait d'ailleurs
31:13Alexandre Brugère,
31:15le préfet des Hauts-de-Seine,
31:16c'est-à-dire expulser
31:17du parc locatif social
31:18les délinquants
31:19mais aussi leurs complices,
31:21tous ceux qui cachent la drogue,
31:22ceux qui également
31:24achètent assez facilement
31:25ces mortiers d'artifices
31:27sur Internet.
31:29Les préfets d'ailleurs
31:30sur cette question,
31:31je sais qu'à Marseille,
31:32il y a eu un arrêté,
31:33un arrêté préfectoral
31:34comme dans de nombreuses
31:35communes en France
31:36où on prend des arrêtés
31:37afin de lutter
31:38contre l'acquisition
31:40d'engins pyrotechniques.
31:42Le non-respect
31:43d'un arrêté
31:43de police administrative,
31:45c'est 35 euros d'amende.
31:46Qu'est-ce que vous faites
31:46avec 35 euros d'amende ?
31:48Rien du tout.
31:48La sanction,
31:49elle n'est pas dissuasive.
31:50Et ce qu'il faut,
31:51justement,
31:52c'est aller encore plus loin,
31:53mobiliser les bailleurs sociaux,
31:55les services fiscaux,
31:56la CAF,
31:57la sécurité sociale,
31:59toutes ces petites administrations
32:00que connaissent bien
32:01les Français,
32:03les honnêtes gens
32:04et les envoyer
32:06notamment chez ces familles
32:07de délinquants
32:08pour aller intégrer
32:09dans le patrimoine
32:10personnel
32:11de ces familles
32:11de délinquants
32:12l'argent sale
32:13et aller procéder
32:16à des réquisitions
32:16et des immobilisations.
32:19Le dernier point,
32:19c'est qu'il y a
32:20une injustice flagrante
32:21dans notre pays.
32:22C'est que lorsque vous
32:23interpellez
32:24un narcotrafiquant
32:26avec de l'argent liquide,
32:28de l'argent en espèces,
32:29en garde à vue,
32:30il y a évidemment
32:31des scellés,
32:32il y a la restitution
32:33des scellés
32:34en cas de nullité
32:35de la garde à vue
32:36et surtout,
32:37vous ne pouvez pas
32:38prélever l'argent liquide
32:40pour rembourser
32:41toutes les amendes pénales
32:42qui ont été émises
32:43contre ces narcotrafiquants.
32:44A l'exception
32:45du parquet de Bobigny.
32:47Le parquet de Bobigny
32:48a signé récemment
32:49une convention
32:50avec le fisc
32:50qui permet de récupérer
32:52cet argent sale
32:53pour payer
32:53toutes les amendes pénales
32:54que les trafiquants
32:55ne payent pas
32:56parce qu'ils ont organisé
32:57leur insolvabilité,
32:59parce qu'ils bénéficient
32:59des allocations sociales
33:00qui ne sont insaisissables.
33:02Pourquoi ça ne se fait
33:02qu'à Bobigny ?
33:03Ça se fait à Bobigny
33:04parce qu'il y a eu
33:04une expérimentation
33:05mais qu'il convient aujourd'hui
33:06de généraliser.
33:07La loi ne permet pas.
33:09La loi ne le permet pas.
33:10elle ne permet pas
33:10de saisir pour le moment
33:11l'argent liquide
33:13pour rembourser
33:14les amendes pénales
33:15qui ont été fixées
33:16par l'Etat,
33:17par l'officier
33:18du ministère public.
33:19Et donc cette expérience-là
33:20qui a bien marché,
33:22qui marche encore actuellement
33:23à Bobigny,
33:24elle devrait être généralisée
33:25en France.
33:26Le taux de recouvrement
33:27des amendes pénales
33:27est totalement médiocre
33:29dans notre pays.
33:29Parce qu'il est d'autant
33:30plus paradoxal
33:31que le fisc
33:32peut prélever des impôts
33:33sur l'argent de la drogue.
33:35Oui, alors,
33:36ça c'est vrai.
33:37Ça a été réintégré
33:38comme ça a été réintégré
33:40dans le PIB.
33:41Mais vous parliez
33:42des mesures,
33:44notamment concernant
33:45le logement,
33:46des mesures de rétention
33:47possibles.
33:48Ça dépend aussi du maire.
33:50Ah oui,
33:50c'est sûr que ça dépend du maire.
33:51L'attribution des HLM,
33:54ça implique la municipalité.
33:59Est-ce que vous voyez
33:59Benoît Payan,
34:01maire,
34:01alors je crois qu'il n'est plus
34:02socialiste de Marseille,
34:04mais toujours de gauche,
34:06approuver,
34:09voire même s'impliquer
34:10dans le fait
34:14de punir,
34:15de s'attaquer
34:16à l'écosystème
34:17qui permet
34:18aux trafiquants
34:19de vivre avec leurs familles
34:21aux frais
34:21du contribuable français
34:22dans les HLM ?
34:24Moi,
34:24je ne le vois pas faire ça.
34:25Je suis totalement d'accord
34:27avec Judith,
34:28mais vous dire que surtout
34:29la sanction,
34:29même si on expulse
34:30comme le fait si bien
34:31le préfet des Hauts-de-Seine
34:31de Saint-Brugère,
34:33vous expulsez les délinquants.
34:34C'est un préfet très actif
34:35dans le domaine d'ailleurs.
34:36C'est un préfet extrêmement actif.
34:37On a eu plusieurs fois
34:38dans Punchline.
34:39Ancien directeur de cabinet
34:40du ministère de l'Intérieur,
34:42c'est quelqu'un de très actif
34:43que je connais très bien d'ailleurs
34:44et je tiens à souligner
34:45cette rigueur-là.
34:46Mais il a une limite,
34:47ce préfet,
34:48comme tous les préfets en France.
34:49C'est que quand vous êtes expulsé
34:50du parc locatif social,
34:52vous avez la loi 2007,
34:54la loi d'Allo,
34:54le droit au logement opposable
34:55qui vous permet
34:56d'être relogé en urgence
34:58parce que vous êtes expulsé.
34:59Donc c'est là encore
35:00une injustice flagrante
35:02pour les honnêtes gens
35:02qui eux attendent leur tour
35:04comme tout le monde
35:04sur demandelogementssocial.gouv.fr.
35:08Ça attend 5 ans,
35:096 ans, 10 ans.
35:10Ils font la queue honnêtement,
35:13mais ils ne sont pas prioritaires
35:14parce qu'ils ne sont pas
35:16reconnus loi d'Allo.
35:17Françoise.
35:18Oui, vous avez tout à fait raison.
35:20Mais moi, je ne peux pas
35:21m'empêcher d'en penser
35:22que chaque fois qu'il y a
35:23une mesure qui est prise
35:24un peu combinatoire,
35:26que ce soit les couvre-feux
35:29pris par certains maires
35:30ou les avis d'expulsion,
35:31vous avez alors soit
35:32le Conseil constitutionnel,
35:34si vous voulez changer la loi,
35:35faites-lui confiance
35:36pour expliquer que cette loi
35:37est attentatoire à la liberté.
35:39Les exemples ne manquent pas
35:40pour cette année 2025.
35:42On prend un argument
35:43pour dire que la loi
35:44est anticonstitutionnelle.
35:45Et puis à chaque fois,
35:46vous avez toutes les associations,
35:48la Ligue des droits de l'homme
35:49en premier qui dit
35:50mais comment des couvre-feux,
35:52mais ce n'est pas normal.
35:53Mais après tout,
35:53la liberté de circulation
35:54dans ce pays doit l'emporter
35:56sur tout le reste.
35:57Et puis, alors vous avez aussi
35:58le troisième argument
35:59qui consiste à dire
36:00si on supprime
36:00les allocations familiales
36:02ou si on...
36:02La famille est pénalisée.
36:04La famille est pénalisée.
36:04Mais toute la famille vit.
36:06Un délinquant que le reste
36:07n'est pas.
36:09Mais précisément,
36:10et c'est ça qui est intéressant,
36:11c'est que si vous regardez
36:12sociologiquement comment ça se passe,
36:14si la famille laisse faire
36:15parce qu'il y a un délinquant
36:16qui rapporte un peu d'argent
36:17et que le reste de la famille
36:18vit à peu près normalement
36:20grâce notamment à ça,
36:21le jour où en effet
36:22l'ensemble de la famille
36:23est touchée par la sanction,
36:25du coup, le père,
36:26la mère reprend peut-être
36:28son rôle de parent
36:29et dit bon maintenant ça suffit,
36:30on va essayer de mettre
36:32un peu d'ordre
36:33dans l'agitation
36:34des jeunes
36:35et de nos enfants.
36:36Donc c'est triste à dire
36:37et c'est extrêmement regrettable
36:39mais c'est vrai
36:39qu'on ne peut pas laisser
36:40une minorité
36:41parce qu'encore une fois
36:42c'est très souvent
36:43une minorité
36:43dans les quartiers,
36:44dans les HLM
36:45qui pourrissent d'ailleurs
36:46la vie des autres
36:47et c'est toujours,
36:48on tient à le rappeler
36:49parce que la gauche
36:50l'oublie beaucoup,
36:51c'est toujours les plus pauvres
36:52et les plus fragiles
36:53qui sont victimes de ça.
36:55C'est pas dans les quartiers chics,
36:57c'est pas dans 7ème arrondissement
36:58qu'il y a des trafics de drogue
37:00et des dealers
37:00en bas des immeubles.
37:01C'est dans les cités,
37:03c'est dans les quartiers populaires
37:04où précisément
37:05les voitures sont brûlées,
37:07les vieilles dames
37:07sont attaquées,
37:08les dealers sont installés
37:10dans l'ascenseur
37:10et maintenant
37:11cerise sur le gâteau,
37:12si je puis dire,
37:13il y a même les dealers
37:14qui proposent
37:14leurs services sociaux
37:15pour aller réparer
37:16les ascenseurs
37:17et porter les courses
37:19des vieilles dames.
37:20Donc il faut
37:21à un moment donné
37:21prendre conscience
37:22de cette espèce
37:23d'économie parallèle
37:25qui est là depuis longtemps,
37:26qui s'est enquistée
37:27dans certains quartiers
37:29et contre lesquels
37:30il faut prendre
37:30des sanctions économiques.
37:32Et la police,
37:33elle ne peut faire
37:34que ce qu'elle peut.
37:35Et avec les moyens
37:35dont elle dispose,
37:36parce qu'en face...
37:37Les arrêter
37:38avec une amende
37:40à 35 euros,
37:41quand bien même,
37:42elle serait à 150,
37:43ils ne la paieraient pas davantage.
37:44Mais c'est vrai que...
37:46C'est ridicule.
37:46C'est ridicule.
37:47Ce n'est pas à la mesure.
37:48Kevin ?
37:49Alors oui,
37:49je suis d'accord
37:50avec tout ce qui a été dit.
37:51C'est vrai que le trafic de drogue,
37:52c'est un véritable business.
37:54On estime qu'il y a 24 000 personnes
37:55en France
37:56qui vivent directement
37:56du trafic de drogue.
37:58Et c'est vrai que dans l'imaginaire,
38:00on associe le trafic de drogue
38:01notamment aux quartiers,
38:03aux banlieues.
38:03Mais aujourd'hui,
38:04ce n'est plus le monopole
38:05de ces quartiers
38:06puisqu'on estime
38:07que 79 % des communes
38:09en France
38:09sont notamment touchées
38:10par le trafic de drogue.
38:12Et ça prend des ampleurs,
38:13évidemment,
38:14ça prend une ampleur importante
38:15puisqu'on estime
38:16que 80 % des règlements de comptes
38:18notamment sont liés
38:19au trafic de drogue
38:20avec des victimes collatérales.
38:22On l'a vu avec Sokaïna.
38:23On l'a vu hier
38:24quand on a abordé
38:24notamment cette dame à Marseille
38:26qui a vu des mortiers d'artifice
38:28chez elle
38:29où ce petit garçon
38:30qui est mort,
38:31je ne sais plus comment il s'appelle,
38:32je crois que c'était Fayed,
38:33notamment à Nîmes.
38:34Et encore une fois,
38:35il y a une volonté politique
38:37qu'il faut mettre en avant.
38:38M. Retailleau,
38:39M. Darmanin
38:39sont des gens formidables
38:40qui font ce qu'ils peuvent
38:41avec la possibilité
38:43qu'ils ont
38:44de pouvoir agir.
38:45Mais il y a un Parlement
38:46où aujourd'hui, en effet,
38:47c'est très compliqué de légiférer.
38:48Vous l'avez très bien dit,
38:49notamment Françoise,
38:50il y a le fameux
38:50Conseil constitutionnel
38:52qui censure véritablement
38:54tout ce qui serait
38:55intentatoire aux libertés.
38:56En fait,
38:56qui censure la souveraineté populaire
38:58et la volonté du peuple
38:59de lutter finalement
39:01contre le narcotrafic.
39:03Et encore une fois,
39:04je le redis,
39:05il y a le premier d'entre nous,
39:06M. Macron,
39:07qui ne semble pas
39:08avoir pris conscience
39:09de l'ampleur du problème.
39:11Je crois qu'il avait déclaré
39:12la guerre,
39:13notamment contre le Covid,
39:15pourquoi M. Macron
39:16ne décrète pas la guerre,
39:18notamment contre le narcotrafic.
39:20On sent bien qu'à la tête
39:21de l'État,
39:22évidemment,
39:23ça flanche.
39:23Et je pense qu'encore une fois,
39:25cet homme
39:25n'est absolument pas
39:26à la hauteur.
39:27On pourrait faire des choses
39:28beaucoup mieux.
39:29On sait que dans certains quartiers,
39:31on sait où sont les dealers,
39:32on sait où,
39:33on planque notamment
39:34les armes,
39:35etc.
39:35Pourquoi pas parfois
39:37envoyer également l'armée.
39:38Mais à un moment donné,
39:39les Français ne peuvent plus
39:40vivre avec cette menace
39:41sur notre sol.
39:42et je pense qu'il y a encore
39:43un laxisme et une soumission
39:44à la tête de l'État.
39:46Et on rappelait,
39:47il y a quelques jours,
39:48la priorité numéro un
39:49pour les Français
39:50à la Projet municipale,
39:52c'est,
39:52sans aucune surprise,
39:53la sécurité.
39:54Et on verra ce que ça donnera
39:55d'ailleurs.
39:56Quel sera le geste des Français
39:58quand ils mettront
39:59leur bulletin dans l'urne.
40:00Et je pense qu'on peut
40:01être surpris aussi.
40:01C'est simplement un tout petit mot
40:03pour dire à Françoise
40:04qu'elle a raison de dire
40:05qu'il n'y a pas de trafic de drogue
40:06dans le 7e arrondissement de Paris,
40:08mais il y a des consommateurs.
40:09Oui, oui.
40:10Mais bien sûr.
40:11Même à l'Assemblée nationale.
40:12Oui.
40:13Le député qui a été pris
40:14en France.
40:14De Loire-Atlantique.
40:15De Loire-Atlantique.
40:17Mais puisqu'on a beaucoup parlé
40:19des villes moyennes,
40:20je rappelle cette une du JDD,
40:22avec cette cartographie
40:24des villes moyennes
40:25touchées par la violence,
40:26on va faire un pas de côté.
40:29Je vous amène à Saint-Tropez.
40:29Même à Saint-Tropez.
40:31Même à Saint-Tropez.
40:33C'est plutôt un symbole du luxe,
40:35de l'argent, etc.
40:37Saint-Tropez est confronté
40:38à une certaine délinquance.
40:39On voit tout ça.
40:40Surtout parce qu'il y a du fric.
40:42Surtout à Saint-Tropez.
40:43Mais voilà.
40:44Et pourquoi d'ailleurs ?
40:45Parce qu'il y a de l'argent.
40:46Parce qu'il y a de l'argent.
40:47Donc voilà.
40:48Donc ça touche également
40:48toutes les communes,
40:49même Saint-Tropez.
40:50Clément-Sournival
40:51avec le récit de Sharon Camara.
40:55Des restaurants en bord de mer,
40:57des bateaux de plaisance
40:58et surtout de nombreuses boutiques de luxe.
41:01Saint-Tropez s'est imposé
41:02comme une destination incontournable
41:04de la Côte d'Azur,
41:05attirant des milliers de visiteurs
41:07chaque année.
41:08Cette saison pourtant,
41:09la renommée de la ville,
41:11est ternie par des cas de vols
41:12avec violence.
41:13Je viens d'assister à un braquage,
41:15clairement,
41:16d'une montre.
41:17Quelqu'un l'a prise
41:18sur une personne âgée.
41:21C'est assez étonnant quand même
41:22parce que Saint-Tropez,
41:23il y a pas mal de boutiques de luxe.
41:25Depuis le début de la saison,
41:2723 faits de vols de montres
41:28et 3 vols à mai armés
41:29chez des particuliers
41:30ont été recensés.
41:32Face à la recrudescence de ces actes,
41:34une équipe de CRS
41:35est déployée en renfort sur le terrain.
41:37Nous nous sommes organisés
41:38pour renforcer des effectifs,
41:40avoir une présence de 40 CRS
41:42chaque jour
41:44qui patrouillent
41:45tout autour du golfe de Saint-Tropez.
41:47Des CRS
41:48qui travaillent en collaboration
41:49avec les effectifs
41:50de la gendarmerie locale,
41:52avec une présence
41:53plus importante
41:54dans les centres-villes.
41:55L'objectif est de rassurer
41:56la population
41:57et de dissuader
41:58les malfaiteurs.
41:59On a depuis un mois
42:00de nouvelles pratiques
42:01et un changement
42:02de mode opératoire
42:04et il fallait vraiment
42:05donner le signal
42:06et montrer que non,
42:09stop,
42:09on se laisserait pas faire.
42:10Durant la période estivale,
42:12la ville balnéaire
42:13peut accueillir
42:13près de 80 000 personnes.
42:15Pour garantir leur sécurité,
42:17les renforts de CRS
42:18seront déployés
42:19jusqu'à nouvel ordre.
42:20On parle de toutes les villes
42:22sur ces news
42:24et notamment,
42:25je trouvais que c'est intéressant
42:26de montrer ce qui se passe
42:26également à Saint-Tropez.
42:27C'est parfaitement logique
42:29puisque c'est là
42:29qu'est l'argent.
42:33Quand vous parlez
42:33à des policiers,
42:35ils vous expliquent
42:35qu'y compris les dealers
42:37prennent leur quartier d'été
42:38pour Saint-Tropez
42:39parce que c'est aussi là
42:40qu'il y a les bons consommateurs.
42:42Donc,
42:43aucune surprise
42:44dans le fait
42:45que comme la population
42:47explose
42:48en termes de fréquentation
42:51puisque c'est
42:51un attrait touristique
42:52qui perdure,
42:54la criminalité
42:55explose avec.
42:57C'est tout à fait logique.
42:59Françoise ?
42:59J'avais eu l'occasion
43:00de m'entretenir
43:01avec des forces de police
43:02justement
43:03qui connaissent bien
43:04le secteur de Saint-Tropez
43:05et qui expliquaient
43:06qu'il y a une situation
43:08qui est un peu compliquée
43:09à Saint-Tropez.
43:10C'est qu'il y a beaucoup
43:10de très grosses
43:12et belles villas
43:12et que quand les propriétaires
43:14sont là,
43:14évidemment,
43:15ils enlèvent
43:15tous les systèmes d'alarme
43:16puisqu'ils sont dans la maison
43:17et que pendant qu'ils sont
43:18sur les bords de la piscine
43:19en train de barboter
43:21ou de prendre des barbecues,
43:22les voleurs
43:23rentrent dans la propriété
43:26ou dans la maison
43:26où personne ne les entend
43:27parce que la propriété
43:28est grande
43:29et qu'on ne les voit pas.
43:30Et donc,
43:30il y a eu,
43:31semble-t-il,
43:31un phénomène
43:32à Saint-Tropez
43:32où un certain nombre
43:33de gens préfèrent
43:33retourner dans le centre-ville
43:35qui est entre guillemets
43:36mieux protégé
43:37que les alentours
43:38ramatuelles et consorts
43:40où il y a de très très
43:41grandes propriétés
43:41avec de très grands jardins
43:43mais qui sont en effet
43:44quand les propriétaires
43:45sont là
43:45et qui n'ont plus de système
43:46de sécurité,
43:47d'alarme branchée
43:48qui sont en effet
43:51visés par des gangs
43:52qui savent que la maison
43:53est vide
43:54et en profitent.
43:56Et c'est vrai
43:57que Saint-Tropez,
43:57il n'y a aucune raison
43:58que le marché est là,
44:01si je puis dire,
44:01la matière première est là.
44:02La clientèle.
44:03Bien sûr.
44:04Et vous savez,
44:05cet été,
44:05je ne vais pas vous raconter
44:06ma vie
44:06parce que ça n'intéresse
44:07personne.
44:08Mais je suis allé voir
44:10ma vie
44:11sur la côte d'Azur
44:12et j'ai participé
44:13à un dîner
44:14avec des amis
44:14qui habitent là-bas
44:15et qui me disaient
44:15mais ce n'est pas
44:17très loin de Saint-Tropez
44:18en disant
44:18mais on ne sort plus
44:20avec des montres de luxe,
44:21on ne sort plus
44:21avec des bijoux,
44:22etc.
44:22Alors c'est valable
44:23également à Paris,
44:24dans certains quartiers
44:24à Paris.
44:25Mais il me disait
44:26mais sur la côte d'Azur
44:27on se fait piquer
44:29nos mondes,
44:30on se fait piquer
44:30nos...
44:31Voilà.
44:31Parfois,
44:32même à Paris,
44:33on n'ose plus
44:34aller promener
44:35son chien
44:36parce qu'il y a
44:36de plus en plus
44:37de vols de chiens
44:38et de trafic de chiens
44:39parce qu'un chien
44:40ça coûte cher.
44:41Si c'est un chien de race.
44:43Si c'est un chien de race.
44:43Alors vive les bâtards.
44:44Et je connais quelqu'un
44:48qui a des bracelets de luxe,
44:49etc.
44:50Quand elle se promène,
44:51elle cache ses bracelets
44:51parce qu'elle a peur
44:52en effet qu'on lui vole.
44:54Mais encore une fois,
44:55c'est symptomatique de quoi ?
44:57D'une France
44:57au sein de laquelle
44:58il n'y a plus
44:59un seul moment d'insouciance.
45:00C'est-à-dire que toute l'année,
45:02déjà vous avez peur
45:03de subir l'insécurité
45:04ou vous subissez l'insécurité
45:06et vous avez
45:06quelques semaines de vacances
45:08et là,
45:09vous pouvez potentiellement
45:11également être victime
45:12de l'insécurité.
45:13Alors je vais vous raconter
45:14ma vie également Thierry
45:15parce que vous nous racontez
45:16la vôtre.
45:17C'est une issue confident
45:18aujourd'hui.
45:19J'étais en plein milieu
45:20de la Roumanie
45:21à Prachov
45:22qui est formidable.
45:23D'ailleurs,
45:23j'invite les téléspectateurs
45:24à la Roumanie
45:25parce que c'est vraiment formidable
45:27et là,
45:28je reçois un mail
45:29du syndic de copropriété
45:31qui nous raconte
45:32qu'il y a eu
45:32une tentative d'effraction
45:34notamment dans mon immeuble.
45:35C'est-à-dire que
45:36j'étais tranquillement
45:37et là,
45:37je me suis dit
45:38que potentiellement
45:39à Paris
45:39dans le 17ème arrondissement
45:41on peut en effet
45:43être victime
45:45d'un cambriolage
45:46et là,
45:46pendant quelques jours,
45:47en effet,
45:47je n'étais pas bien
45:48parce que j'avais peur
45:49qu'on cambriole chez moi.
45:50J'ai appelé la gardienne
45:51et tout
45:51mais c'est juste pour vous dire
45:52que quand j'étais tranquillement...
45:53Vous déménagez en Roumanie ?
45:55Oui, c'est ça.
45:55J'étais tranquillement...
45:57Moi, j'aurais misé
45:57sur la Pologne avec Kevin.
45:58J'étais tranquillement
45:59en vacances en Roumanie
46:02mais tranquille,
46:03j'étais bien, etc.
46:04Et la France
46:05m'a rappelé
46:06à quel point
46:06dans ce pays
46:07j'étais potentiellement...
46:10Je pouvais potentiellement
46:11être cambriolé,
46:12être victime, etc.
46:13Même si j'étais
46:13à quelques milliers
46:14de kilomètres de chez moi.
46:15C'est incroyable.
46:15C'est marrant que
46:15dès qu'ils rentrent de vacances,
46:17habituellement,
46:18on nous parle plus de la Pologne.
46:19Là, j'ai l'impression
46:20que j'ai pas parlé
46:21vers la Roumanie.
46:21J'ai fait le tour
46:23la Pologne, quand même.
46:25D'accord.
46:27François, vous avez peut-être raison.
46:28Vous pouvez peut-être
46:28vous voyager
46:29pour partir en Roumanie.
46:30Amine.
46:31Moi, j'avais dans ma tête
46:31cette fameuse image
46:32du gendarme de Saint-Tropez.
46:34Le gendarme de Saint-Tropez
46:35n'est plus.
46:36Aujourd'hui,
46:37on appelle nos CRS
46:38pour tout.
46:39Il n'y a pas une semaine
46:40dans notre pays
46:41où les CRS
46:41ne sont pas mobilisés.
46:43Manifestations, émeutes.
46:45On a même mobilisé
46:46des CRS à Roubaix
46:46pour protéger
46:47un chantier de l'ANRU,
46:49l'Agence nationale
46:50de la rénovation urbaine.
46:51Parce que des habitants
46:53étaient contre
46:54la démolition de HLM
46:55qui abritait le narcotrafic.
46:58On appelle nos CRS
46:59pour strictement tout.
47:00Protection des touristes.
47:01On ne pourra pas mettre
47:01du bleu partout.
47:02C'est compliqué.
47:03Sauf pour les JO.
47:04On en a mis beaucoup
47:04et ça a plutôt bien fonctionné.
47:05Mais vous avez vu derrière.
47:07Pour moi, la nation,
47:08elle a aussi un devoir
47:09de reconnaissance
47:10à l'égard des CRS,
47:12à l'égard de nos policiers,
47:13à l'égard des pompiers,
47:14des gendarmes.
47:15Je trouve d'ailleurs
47:16qu'au quotidien,
47:17quand je rencontre des CRS,
47:19des policiers dans la rue,
47:20je trouve qu'on ne les aide
47:21pas énormément
47:21dans la fonction publique
47:22d'État,
47:23que les conditions
47:24de promotion
47:25dans la fonction publique
47:26d'État
47:26sont quand même
47:27assez dérisoires.
47:28Leurs salaires sont
47:29extrêmement bas
47:29par rapport
47:30à nos voisins européens.
47:32Je vais parler
47:33de la promotion,
47:33je vais parler
47:33de la notation annuelle.
47:36Je vais vous prendre
47:37un exemple.
47:39Ce sont notamment
47:40les brigadiers-chefs
47:41de la police nationale
47:43qui ont été sacrifiés
47:47par la LOPMI,
47:48la loi de programmation
47:49du ministère de l'Intérieur
47:50et qui n'ont pas eu
47:51la chance
47:52d'être nommés
47:53majors
47:53et qui ont perdu
47:56quasiment 5 à 10 années
47:57sur leur carrière
47:58pendant que cette LOPMI
47:59permettait,
48:00en supprimant
48:01le grade de brigadier,
48:02de faire de certains
48:03gardiens de la paix
48:03des nouveaux brigadiers-chefs
48:05sans passer
48:06par toutes les étapes
48:07qu'ont passées
48:08notamment un certain nombre
48:09d'anciens
48:09dans la police nationale.
48:10Il y a toute une logique
48:11de formation,
48:13de transmission
48:13dans le corps
48:14de la police nationale
48:15qu'il faut repenser.
48:16Il y a également
48:17aussi une injustice.
48:18Je sais que moi,
48:18je débats au quotidien
48:19avec beaucoup de syndicalistes
48:20sur les plateaux.
48:21J'ai énormément de respect
48:22pour les syndicats.
48:24Mais moi, au quotidien,
48:25je vois au tribunal administratif
48:26des petits gardiens de la paix
48:27qui, parce qu'ils n'ont pas
48:29été syndiqués,
48:30ils n'ont pas pu être promus.
48:31Ils n'ont pas pu faire
48:32l'objet d'une promotion.
48:33Ils n'ont pas été
48:33sur les tableaux d'avancement
48:34et quand ils le sont,
48:35ils n'ont pas été nommés.
48:36Et je trouve qu'il y a
48:37énormément d'injustice là-dessus.
48:40Et je voudrais simplement dire
48:41que la nation,
48:42en tout cas,
48:42dans le cadre d'une grande réflexion,
48:44devrait prendre en compte
48:46le fait que ces agences
48:47sont mobilisées
48:48qui, eux,
48:48n'ont pas de vacances
48:49et témoigner de cette reconnaissance
48:52pour revaloriser la carrière
48:53de l'ensemble des forces de l'ordre.
48:55Françoise,
48:55deux mots rapides
48:56parce qu'on déborde.
48:57Deux mots rapides.
48:58Moi, je suis frappée
48:59par le fait
48:59qu'on n'est pas assez
49:01chaleureux et sympathique
49:02avec nos policiers
49:04ou nos CRS.
49:05Moi, quand ils m'arrivent
49:05dans la rue
49:06d'en croiser un,
49:08de croiser le regard
49:08et de sourire,
49:09ils sont presque étonnés
49:10qu'on leur sourit
49:11et souvent,
49:12ils évitent le regard
49:13parce qu'ils ont tellement
49:14la trouille de se faire agresser.
49:16Et je pense à l'inverse.
49:17Regardez au Royaume-Uni
49:18comme les bobis sont populaires
49:20et à quel point
49:21les Britanniques
49:21sont attachés à leurs bobis.
49:23Et nous, en France,
49:24on n'est pas capables
49:24d'être attachés à...
49:26Alors, bien sûr,
49:26on peut tous avoir eu des problèmes.
49:27C'était le cas le 14 juillet.
49:29Quand j'ai commenté le 14 juillet,
49:30ça m'a fait plaisir.
49:30Ou le Tour de France.
49:31Oui, mais le reste du temps,
49:32pas trop.
49:33On marque une pause,
49:33on se retrouve dans quelques instants
49:34parce que c'est le jour J.
49:35Trump, Poutine, Poutine, Trump.
49:37Yes.
49:37On en parle juste après.
49:38Indeed.
49:43L'heure des pros,
49:44deuxième heure,
49:45c'est parti.
49:46Françoise Laborde,
49:46Kevin Bossuet,
49:47Judith Vintraub,
49:48Amine Elbeil,
49:48ils sont tous au rendez-vous
49:50et on va parler du jour J.
49:52Le fameux jour J.
49:53Oui, absolument.
49:55Une fois qu'on a dit ça...
49:56Du jour J, voilà.
49:57Une fois qu'on a dit ça,
49:58on verra bien ce qui va se passer.
50:01Nous serons d'ailleurs
50:01en édition spéciale des 20 heures.
50:04Je commencerai cette édition spéciale.
50:06Elodie Richard la prolongera.
50:08Ça risque de terminer tard,
50:09évidemment.
50:09Elle a l'air obligé.
50:10Oui, ça risque d'être assez tard.
50:13Quels sont les enjeux,
50:15les dernières informations ?
50:16On fait un point avec Sharon Camara.
50:17Ils n'ont pas été conviés
50:22à la rencontre de ce 15 août
50:24mais comptent bien faire entendre leur voix.
50:26Les dirigeants européens
50:27et le président Zelensky
50:28ont participé ce mercredi
50:30à une visioconférence
50:32au sujet de l'Ukraine.
50:33Une réunion virtuelle
50:34à laquelle le président américain
50:36a pris part
50:37deux jours
50:38avant sa rencontre
50:39avec Vladimir Poutine.
50:40Le président Trump
50:41a été très clair
50:41sur le fait
50:42que la volonté américaine
50:43était d'obtenir
50:45un cessez-le-feu
50:46à l'occasion
50:47de cette réunion en Alaska.
50:48Le chancelier allemand,
50:49initiateur de la conférence,
50:51se dit optimiste
50:52pour les prochaines étapes.
50:53Il y a de l'espoir
50:54pour une évolution.
50:55Il y a de l'espoir
50:56pour la paix en Ukraine.
50:57D'un point de vue européen
50:58et d'un point de vue allemand,
51:00nous mettons tout en œuvre
51:01pour saisir chaque occasion
51:02de mettre fin à cette guerre.
51:03Un espoir
51:04que partage également
51:05le Premier ministre britannique.
51:06Durant les trois ans
51:07et quelques mois
51:08que ce conflit a duré,
51:09nous n'avons jamais été proches
51:10d'une solution réelle
51:11pour parvenir
51:12à un cessez-le-feu.
51:13Et maintenant,
51:14nous avons cette chance
51:15grâce au travail
51:16du président américain
51:17Donald Trump.
51:18Présent à Berlin
51:19dans le cadre
51:19de la visioconférence,
51:20le président ukrainien
51:22se montre plus prudent.
51:23Nous espérons
51:24que le thème central
51:25de cette réunion
51:25sera un cessez-le-feu,
51:26un cessez-le-feu immédiat.
51:28Dès le lendemain,
51:29Volodymyr Zelensky
51:30s'est rendu au Royaume-Uni
51:31pour une rencontre
51:32avec le Premier ministre
51:33Kir Starmer.
51:35Aucune déclaration
51:36n'a été faite
51:36à l'issue de cette réunion.
51:38De son côté,
51:39Donald Trump
51:39n'écarte pas l'idée
51:40d'une rencontre
51:41entre les présidents
51:42russes et ukrainiens
51:43à l'issue du sommet
51:44en Alaska.
51:46Justement,
51:47pour ouvrir le débat,
51:50je vous propose
51:50d'écouter
51:50Donald Trump
51:51qui s'est exprimé
51:52hier soir.
51:53Vous allez voir,
51:53c'est un peu plus nuancé
51:55les propos de Donald Trump.
51:56La réunion la plus importante
52:01sera la deuxième réunion
52:03que nous aurons.
52:04Nous aurons une réunion
52:04avec le président Poutine,
52:06le président Zelensky
52:07et moi-même
52:08et peut-être que nous inviterons
52:10certains dirigeants européens,
52:11peut-être pas.
52:14Je ne sais pas
52:14si cela sera très important.
52:16Nous verrons ce qui se passera
52:18et je pense que le président Poutine
52:19fera la paix
52:20tout comme le président Zelensky
52:22fera la paix.
52:24Nous verrons
52:24s'ils peuvent s'entendre
52:25et s'ils le peuvent,
52:27ce sera formidable.
52:28Tout ce que je veux faire,
52:29c'est préparer le terrain
52:30pour la prochaine réunion
52:31qui devrait avoir lieu prochainement.
52:33J'aimerais que cela se fasse
52:34très rapidement,
52:36très peu de temps
52:36après celle-ci.
52:38Donc, vous voyez,
52:39quand je commençais
52:40en disant
52:40c'est le jour J,
52:41on verra
52:42ce qui sortira
52:44de cette réunion,
52:45on est déjà sur
52:46la deuxième réunion.
52:47Et puis,
52:47il y a cette phrase...
52:49J'avais pas de doute là-dessus ?
52:51Non, il n'y avait pas de doute là-dessus.
52:52Non, il y a également
52:54cette réflexion
52:55de Donald Trump
52:55qui m'a marqué aussi.
52:57En cinq minutes,
52:59je vais pouvoir cerner
52:59Vladimir Poutine
53:00pour savoir l'issue
53:01un peu de la réunion.
53:02Il lui faudra cinq minutes.
53:03Mais on voit,
53:04je ne sais pas
53:05ce qui va ressortir
53:05de cette réunion,
53:06mais c'est une première étape
53:08qu'il faut saluer.
53:10Moi, ce qui me frappe
53:11quand même,
53:11c'est que le ton a changé.
53:13Du côté des Européens,
53:15jusqu'à présent,
53:15on entendait dire
53:16non, non,
53:17il faut y aller,
53:18on va continuer,
53:18l'Ukraine a tous les moyens
53:19de gagner, etc.
53:20Là, on a le sentiment
53:22que la guerre est pliée.
53:24En gros,
53:24on a admis l'idée
53:26que les Russes
53:27n'allent pas rendre
53:28les territoires
53:29qu'ils occupent,
53:29que Zelensky
53:31essaie de sauver sa tête
53:32parce que c'est
53:32ce que demande aussi Poutine.
53:33Poutine,
53:34qu'est-ce qu'il demande ?
53:3420% des territoires,
53:36que l'Ukraine ne rentre pas
53:37dans l'OTAN
53:37et si possible,
53:38la tête de Zelensky
53:39sur un plateau.
53:40Bon,
53:40est-ce que Trump
53:41va lui accorder ou pas ?
53:43Première question.
53:44Deuxième question,
53:45faire un cessez-le-feu,
53:45ça ne se fait pas
53:46en 24 heures.
53:47Il faut décider
53:48les lignes
53:48de séparation,
53:50il faut faire
53:50une zone
53:51de franche,
53:54enfin,
53:54qu'est-ce que je dis ?
53:55Une zone franche ?
53:56Il faut faire
53:56une zone
53:56de non-agression,
53:58il faut faire ça
53:59sous un contrôle,
54:00ça ne peut pas être
54:01l'OTAN
54:01parce que les...
54:02Surtout pas,
54:02les russes ne veulent pas.
54:03Ça ne peut pas être
54:04les Américains,
54:04donc on ne sait pas
54:05très bien
54:05quel corps
54:06va pouvoir
54:06faire la transition.
54:08Et puis,
54:09on se rend compte
54:10que,
54:11comme par hasard,
54:12Zelensky,
54:13il est allé négocier,
54:14enfin,
54:14il est allé discuter
54:15en Allemagne,
54:16il a fait sa conférence
54:17depuis Berlin,
54:18ça veut dire
54:18que les Allemands
54:18se placent déjà
54:19dans une situation
54:20de reconstruction
54:21parce qu'il y a
54:22un peu d'argent
54:22à faire,
54:23si je puis dire,
54:23pour reconstruire
54:24l'Ukraine.
54:25Et puis,
54:25du côté français,
54:26c'est Costa,
54:27le président
54:28de l'Union Européenne
54:29qui est allé voir
54:30Macron à Brégançon,
54:31bon,
54:32très bien,
54:32ils sont tous les deux
54:33très bronzés,
54:34tous les deux,
54:34donc on conclut
54:35que l'été
54:36était quand même
54:37agréable pour eux.
54:38Je ferme la parenthèse.
54:40Mais moi,
54:40ce que je constate,
54:41c'est qu'à l'arrivée
54:42au bout de combien
54:44d'années de guerre,
54:44maintenant ça va faire
54:45près de cinq ans,
54:47non ?
54:47Si je ne m'abuse.
54:48Le résultat pour Poutine,
54:50c'est quoi ?
54:50C'est un peu caricatural
54:51mais ce n'est pas grave.
54:52Poutine,
54:53il va se dire quoi ?
54:54La Russie a vaincu Napoléon,
54:57la Russie a vaincu Hitler,
54:59la Russie aujourd'hui
55:00a vaincu l'Ukraine
55:01associée à l'Europe
55:02parce qu'on n'a même
55:03pas été capables,
55:04Europe et Ukraine réunies,
55:06on était censés être ensemble,
55:07à faire reculer la Russie.
55:08Donc d'une certaine façon,
55:10oui,
55:11c'est une victoire pour Poutine,
55:12on peut le regretter,
55:13on peut le déplorer,
55:14on peut trouver que c'est
55:15la prime aux gangsters peut-être,
55:18mais à un moment donné,
55:19la réalité des faits s'impose
55:20sur toute autre considération diplomatique.
55:22Puis je rappelle quand même
55:23un dernier point,
55:24c'est qu'on a un territoire
55:26en Europe qui s'appelle Chypre
55:27qui est occupé en partie
55:29par la Turquie
55:29depuis quelques années,
55:32dans lesquelles plus personne
55:33ne dit rien,
55:34tout se montre ça normal
55:35et on fait comme si
55:37ce n'était pas grave
55:38que Chypre occupe
55:39une partie du territoire de Chypre
55:41et on a passé ça
55:45par perdre des profits.
55:46Je pense qu'il se passera
55:47à peu près la même chose
55:47avec l'Ukraine,
55:48hélas.
55:49On verra ça ce soir.
55:51Judith.
55:51Oui, je trouve,
55:52on n'a même pas été capables,
55:55un peu sévères,
55:56l'Europe n'a pas pu contribuer
56:00à mettre dans l'esprit de Poutine
56:03qu'il était menacé
56:07par l'OTAN et par l'Europe,
56:10mais une fois que la guerre
56:11a été déclarée,
56:13soyons réalistes,
56:15aucun Français ne veut mourir pour Kiev,
56:18aucun Anglais,
56:19donc les moyens,
56:22non seulement on ne les a pas,
56:23mais on ne les veut pas.
56:26Cela dit,
56:26c'est un grand progrès
56:28par rapport au discours antérieur
56:29de Donald Trump
56:31qu'il n'envisage pas
56:32un accord
56:33sans la présence de Zelensky
56:35à la table des négociations.
56:37Ce qui est très amusant,
56:38c'est de voir,
56:39on voit que la participation européenne
56:42est un sujet tout à fait secondaire pour lui.
56:44Ce qui est amusant,
56:44C'est de voir
56:48le changement de comportement
56:51de la plupart des dirigeants européens
56:53qui tapaient sur Trump
56:54à bras raccourcis
56:55et qui maintenant
56:56brûlent des sièges
56:57pour qu'il parvienne.
56:59La déclaration la plus extraordinaire,
57:00c'est celle qu'on a entendue,
57:01c'est le Premier ministre britannique quand même.
57:03Ah oui.
57:03Là, c'est quand même...
57:06La mort, il a quand même
57:06mangé son chapeau.
57:08Enfin, simplement,
57:09Vladimir Poutine et Donald Trump
57:11sont d'accord sur une chose,
57:12c'est que l'Europe est hors jeu.
57:13On négocie d'abord.
57:16Et Zelensky aussi, bien évidemment.
57:17Par conséquent.
57:18À leurs yeux, d'ailleurs,
57:19l'Europe et l'Union européenne
57:20n'est qu'une union économique
57:22et pas militaire
57:23et que, quoi qu'il en soit,
57:25l'Europe ayant...
57:26Enfin, les États d'Europe
57:27ayant investi
57:27et s'étant endettés,
57:29tous à hauteur de 500 milliards d'euros
57:32au titre de l'armement,
57:33cet armement ne sera pas effectif
57:34avant plusieurs années.
57:35Donc, en réalité,
57:37l'Europe est totalement hors jeu
57:39et Emmanuel Macron,
57:40qui s'était quand même,
57:40souvenez-vous,
57:41pendant la campagne présidentielle de 2022,
57:43érigée en grand médiateur
57:45et en grand acteur
57:48de résolution pacifique du conflit.
57:50Il y a l'image terrible
57:51de Poutine et lui
57:52avec cette immense table.
57:53Avec cette langue table,
57:54là,
57:55où on sent, en fait,
57:56qu'Emmanuel Macron
57:56est totalement...
57:57La force des symboles.
57:58Et puis,
57:59quand même subtilement,
58:00Donald Trump
58:01fait passer un petit message
58:02à la Russie.
58:03Puisqu'il y a quelques jours,
58:05ça n'aurait échappé à personne,
58:07il a été acteur
58:08d'une grande résolution de paix
58:09entre l'Azerbaïdien
58:10et l'Arménie.
58:12En rappelant quand même
58:13qu'il y a moins de deux ans,
58:15c'était Vladimir Poutine
58:17qui s'était érigé en grand acteur
58:19dans ce conflit
58:19où, rappelons-le quand même,
58:22il y a deux histoires
58:23dans ce conflit.
58:24D'abord, c'est l'avenir
58:26de la civilisation millénaire
58:28qui est la civilisation chrétienne
58:30qu'incarne l'Arménie
58:31et puis le régime Azeri
58:33soutenu à la fois par la Turquie
58:34et par Moscou.
58:38Donc, le message
58:39est quand même assez fort
58:40de la part de Donald Trump.
58:42Il fixe les conditions de la paix
58:44ou en tout cas,
58:47les conditions d'une réunion
58:48pour négocier les conditions de la paix
58:50à ces conditions.
58:51Ce qui remet quand même
58:54la France à sa juste place
58:55dans ce conflit,
58:56c'est-à-dire nulle part.
58:57La France est totalement dévalorisée
58:59dans tout ça.
58:59C'est une sacrée claque
59:00quand même pour Emmanuel Macron.
59:02Et on suivra ça avec attention
59:04puisque j'aurai le plaisir
59:05de vous présenter
59:06une édition spéciale
59:07à partir de 20h
59:08avec un grand nombre de spécialistes.
59:10Édition spéciale
59:11qui sera prolongée
59:11par notre amie Elodie Huchard.
59:14Ainsi se termine
59:14un peu plus tôt
59:1515 août oblige cette émission.
59:17Merci les amis
59:18de m'avoir accompagné.
59:19Merci à l'équipe
59:20qui m'a aidé
59:22à préparer cette émission.
59:23David Brunet,
59:23Charlotte Gonzala,
59:25Adrien Fontenot,
59:25Valentin Rouillon,
59:26Sommayel Abidi pour l'info.
59:27Merci à la promotion
59:28de Nicolas Nissim
59:29et Raphaël de Montferrand.
59:31Merci également
59:32aux équipes en régie.
59:33L'information se poursuit
59:34sur CNews.
59:35et Raphaël de Montferrand.
59:36Merci à l'émission.
59:38Merci à l'émission.
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