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  • 12/01/2024
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Juliette Briens, René Chiche, Jean Garrigues, historien et Président du comité d’histoire parlementaire, auteur du livre Elysée contre Matignon publié chez Tallandier et Luc Gras, politologue

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-01-12##

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Transcription
00:00:00 Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06 Bienvenue, ravie de finir cette semaine avec vous, avec Philippe David.
00:00:10 Ça va mon Philippe ?
00:00:11 Ça va très bien et vous ma chère Cécile ?
00:00:12 Bah oui, après une semaine un peu, comment dire, chaotique.
00:00:15 On reprend une semaine de remaniement, ça ne pouvait pas mieux commencer.
00:00:19 Oui, bah écoutez, nous on remanie tous les jours.
00:00:21 C'est ça qui est bien.
00:00:24 On garde le Premier ministre, Philippe Bigère, mais les autres...
00:00:26 En même temps, on a échappé à un remaniement global.
00:00:29 Même ici, j'ai eu très peur à un moment donné, que vous puissiez partir ma chère
00:00:35 Cécile, en totale flagornerie, parce que j'espère gagner tout à l'heure.
00:00:40 D'ailleurs, on ne dit pas remaniement normalement, on dit changement de gouvernement quand le
00:00:44 Premier ministre change.
00:00:45 En fait, c'est une erreur commune qui est faite dans toute le média.
00:00:48 Mais il commence bien, c'est ça.
00:00:50 Je suis juste là.
00:00:52 Vous êtes une forte antemme.
00:00:54 Bon, on va la mater, allez, on va la mater, ne vous inquiétez pas.
00:00:58 Et pourtant, elle est mignonne.
00:01:00 Merci, merci Philippe.
00:01:01 On n'a plus le droit de le dire.
00:01:02 Si, si, moi je le prends très bien.
00:01:04 Il faut me le dire.
00:01:05 Allez, taisez-vous deux secondes.
00:01:07 Maman parle.
00:01:08 On écoute maman.
00:01:11 Le sommaire de cette émission, le grand débat du jour à 17h30.
00:01:14 Le Premier conseil des ministres du gouvernement à Thal s'est réuni ce matin sur 14 ministres
00:01:19 autour de la table.
00:01:20 8 d'entre eux sont issus des rangs ou de l'UMP ou LR, dont Rachida Dati, nommée à la culture,
00:01:25 à la surprise générale, forcément.
00:01:27 Remaniement marqué par dons, changement de gouvernement, comme dit Juliette.
00:01:31 Marqué par l'arrivée de Catherine Vautrin et le motionne de trois piliers issus de la droite.
00:01:35 Gérald Darmanin, Bruno Le Maire et Sébastien Lecornu.
00:01:37 Philippe.
00:01:38 Oui, et parlons vrai.
00:01:39 Est-ce que selon vous, la nomination de Rachida Dati, c'est une trahison pour le groupe LR ?
00:01:43 Outre le Premier ministre qui vient de la gauche, comme l'a dit Cécile, les trois quarts viennent de la droite.
00:01:47 Est-ce qu'on peut parler de droitisation du macronisme, après le "en même temps" ?
00:01:51 Certains disent que si Dati est entrée au gouvernement, c'est suite à l'intervention de Nicolas Sarkozy.
00:01:55 Est-ce que vous trouvez ça crédible ?
00:01:57 Parmi ceux-ci des sarkozistes historiques, le gouvernement Attal est-il un gouvernement sarkoziste ?
00:02:02 Eh bien vous dites non à 56%.
00:02:04 Aude, attend vos appels au 0826 300 300.
00:02:07 Et notre expert pour en parler, Jean Garrigues, sera avec nous,
00:02:09 historien et président du comité d'histoire parlementaire.
00:02:12 Et puis, c'est le coup de projecteur à 18h30.
00:02:15 34 ans, Gabriel Attal, le plus jeune Premier ministre de l'histoire.
00:02:18 Beaucoup y voient énormément.
00:02:19 Thibardella, 28 ans, le plus jeune président de parti,
00:02:22 à quelques mois des élections européennes.
00:02:26 Comme quoi, il y a l'absus.
00:02:28 Il y a l'absus, ça pourra peut-être... Tiens, pourquoi pas !
00:02:30 Est-ce que Attal et Bardella sont les deux représentants du futur de la politique française ?
00:02:35 Croyez-vous qu'on est en train de sauter une génération d'hommes politiques ?
00:02:38 Puisqu'ils n'ont même pas 40 ans, même pas 30 ans d'ailleurs !
00:02:42 C'est quand même 34 ans pour Attal, 28 pour Bardella.
00:02:46 Est-ce que pour vous, vu l'avance qu'a la liste Bardella sur la liste Renaissance pour les prochaines européennes,
00:02:52 comme on dit dans le rugby, il y aura le rugby après les vrais voix,
00:02:56 les mouches vont changer d'âne et peut-être permettre une remontée de la liste Renaissance ?
00:03:00 Romaniment, Gabriel Attal est immunairement Thibardella en vue des élections européennes.
00:03:05 Eh bien, vous dites non à 75% au datant encore vos appels au 0826 300 300.
00:03:10 Et notre expert sera Luc Draa, politologue.
00:03:12 On vous souhaite la bienvenue.
00:03:13 Les vraies voix jusqu'à 19h.
00:03:15 Les vraies voix Sud Radio.
00:03:17 Avec notre titulaire Philippe Bilger.
00:03:19 Ça va mon Philippe ?
00:03:20 En pleine forme.
00:03:21 Le vendredi, ça va encore mieux que les autres jours.
00:03:24 Et puis on attend lundi avec une impassion folle.
00:03:27 Mal dissimulée.
00:03:28 Entre quelques beaufitudes le samedi et le dimanche.
00:03:31 Je pensais que vous parliez de Philippe David, c'est fou.
00:03:34 Ah bah la beaufitude se repermet l'an dernier.
00:03:36 René Chiche est avec nous, grand directeur des grandes rédactions, du grand groupe entreprendre la Fond Presse.
00:03:42 Vous démarrez très bien l'année.
00:03:44 Et d'abord bonne année.
00:03:46 Meilleure veuille, on s'est pas vus.
00:03:48 Et bonne année à Papy Philippe.
00:03:50 Oh merci.
00:03:51 On est trois grands pères là.
00:03:53 Trois grands pères.
00:03:54 Et puis une petite nouvelle qui viendra souvent j'espère.
00:03:58 En tout cas si elle passe avec Brio c'est terrible.
00:04:01 Juliette Bayen s'est avec nous, journaliste à l'Incorrect.
00:04:05 Bonsoir Juliette.
00:04:06 Bonsoir.
00:04:07 Et sachez que je suis ravie d'être parmi vous.
00:04:08 Merci beaucoup.
00:04:09 On est ravie de vous accueillir.
00:04:10 Et avec ce numéro, le 0826 300 300 que vous composez tous les jours.
00:04:15 Johan est avec nous.
00:04:17 Bonsoir Johan.
00:04:18 Bonsoir Johan.
00:04:19 Bonsoir Cécile, bonsoir les vrais voix.
00:04:21 De Marseille, Johan.
00:04:22 Vous avez pas d'accent ?
00:04:24 Ah vous trouvez pas ?
00:04:26 Non.
00:04:27 Vous avez un accent parisien c'est bizarre.
00:04:29 Non ça va je déconne.
00:04:30 C'est parce que j'étais chez vous lundi mardi c'est pour ça.
00:04:33 C'est ça.
00:04:35 De quoi parle-t-on dans un instant ?
00:04:37 Mon coup de gueule sur "Retrouvant l'exception culturelle française".
00:04:41 Ah on en parle dans un instant ça va faire plaisir à Philippe Bilger.
00:04:44 Et le 0826 300 300 vous nous laissez des messages sur notre répondeur.
00:04:48 Écoutez.
00:04:49 Bonjour c'est Manuel Electricien à Crépion-Vallois.
00:04:52 Au sujet de l'augmentation tarifaire du prix de l'électricité de 10% en février.
00:04:58 C'est ce qui semble être le cas.
00:05:00 Je voudrais simplement rappeler que je crois que c'était sur votre antenne.
00:05:04 Il y avait comme invité Madame Pagnolino-Hachier.
00:05:07 Elle avait bien dit qu'en fait cette augmentation allait être plafonnée à 10% pour l'année 2024.
00:05:13 Donc je crois au-delà de l'augmentation de 10% c'est s'assurer que cette année qu'il n'y ait pas d'autres augmentations.
00:05:21 Que ce soit bien le cas par rapport à ce qu'elle avait dit et par rapport à l'engagement qu'elle avait pris justement à l'automne.
00:05:27 Ça veut dire que si on a une augmentation en février de 10% il n'y en aura pas d'autres cette année.
00:05:33 Voilà c'est ce qu'il faut surveiller je pense.
00:05:36 Voilà.
00:05:37 Voilà cette augmentation de 10% du prix de l'électricité René Chiche ou Juliette ?
00:05:41 Oui alors brièvement.
00:05:42 Ça risque d'être l'un des premiers dossiers du gouvernement Attal qui veut s'adresser aux couches moyennes.
00:05:50 Bon aussi populaires quand même.
00:05:52 Donc effectivement la facture d'électricité fait partie intégrante de la vie quotidienne des Français.
00:05:56 Donc on va voir s'ils vont vraiment mettre le holà à cette augmentation et ça je ne peux pas vous répondre actuellement.
00:06:04 Juliette Briand c'est pas délire, on produit l'électricité la moins chère d'Europe mais on est obligé de la vendre très cher pour que des intermédiaires se gavent.
00:06:10 Totalement mais il a déjà été questionné dessus Gabriel Attal sur TF1 hier soir et effectivement c'est une question qui l'a mis mal à l'aise en rapport avec ce qu'il avait dit sur les classes moyennes.
00:06:22 Les classes moyennes prennent le joug du prix de l'électricité je peux le dire parce que moi je viens d'augmenter mes mensualités et ça fait vraiment très très mal.
00:06:31 Et effectivement on se rappelle d'une chose que je rappelle à Gabriel Attal, pardon si je suis méchante il vient de commencer et je lui souhaite toute la chance du monde.
00:06:38 Mais c'est que Gabriel Attal a largement milité pour la fin du nucléaire en France.
00:06:44 Et ça je pense qu'il aimerait pas qu'on lui rappelle mais il y a des archives qui sont ressorties et tout comme Emmanuel Macron.
00:06:52 Il est là depuis longtemps ça.
00:06:54 Ah oui mais pas si longtemps que ça, il a 34 ans il n'est pas là depuis si longtemps que ça.
00:06:57 Non mais depuis qu'il est au gouvernement et depuis il est pas contre le nucléaire.
00:07:01 Il est pas contre le nucléaire mais après on peut changer d'avis.
00:07:03 Mais c'est Sennheim.
00:07:05 Oui mais c'est là que tout s'est joué.
00:07:07 Oui mais c'est là que tout s'est joué et il était voilà donc maintenant on a le droit de changer d'avis.
00:07:11 Et d'ailleurs je pense qu'il a changé d'avis sur beaucoup de sujets.
00:07:13 Il a visiblement pas lui choix surtout.
00:07:15 0826.
00:07:16 Je pense que vous aimez beaucoup Gabriel Attal.
00:07:18 Je lui souhaite toute la chance du monde, je n'ai rien contre ce garçon je tiens à le dire.
00:07:22 On y va les amis, Johann est avec nous de Marseille.
00:07:25 Retrouvons une exception culturelle française.
00:07:28 Ça veut dire quoi ? Trop d'ingérences des Etats-Unis par exemple ?
00:07:31 Absolument.
00:07:32 Que ce soit à travers les fast-foods, Halloween, Black Friday, des anglicismes qui sont de plus en plus présents dans notre langue française.
00:07:42 Moi en entreprise on a l'habitude de dire maintenant "asap".
00:07:46 Oui, aussi vite que possible.
00:07:48 Voilà c'est ça.
00:07:50 Voilà exactement.
00:07:51 Philippe Bilger, quand vous entendez Johann.
00:07:53 Oui mais je rends hommage à Johann et à l'exception culturelle française.
00:07:59 Moi je ne suis pas un fan, je préfère les bonnes choses étrangères à l'exception culturelle française.
00:08:07 Je pense à certains arts français qui ne m'ont jamais enthousiasmé.
00:08:11 Mais c'est beau de dire qu'il faut l'exception culturelle française.
00:08:15 Le cinéma a été sauvé, je l'admets bien volontiers.
00:08:19 Mais je ne suis pas partisan de toute l'exception culturelle française.
00:08:24 René Fich.
00:08:25 Non, là il parle de l'anglicisme.
00:08:28 Oui, il parle pas du cinéma.
00:08:30 Il parle également de la multiplication des fast-foods, etc.
00:08:34 Oui, bon ça malheureusement on peut pas lutter contre.
00:08:36 Des fêtes, Halloween, etc.
00:08:38 Mais effectivement tout ce qui est expression, etc.
00:08:41 Pourquoi ne pas dire "une réunion" au lieu de dire "meeting" ?
00:08:44 Par contre, l'exception culturelle concernant le cinéma en l'occurrence,
00:08:49 c'est justement une exception française et qui a permis de sauver le cinéma français.
00:08:54 Un certain nombre de navets comme ça on peut pas...
00:08:56 Non mais d'accord, mais ça fait du bien au cinéma français de rester dans l'élite mondiale du cinéma, quoi qu'on en pense.
00:09:02 Parce que quand vous voyez que le cinéma italien, qui était l'un des plus beaux cinéas du monde...
00:09:05 A quasi disparu.
00:09:06 Voilà exactement, même le cinéma anglais qui a quand même des difficultés, mais qui reprend un peu.
00:09:09 Donc pour ça, moi je suis effectivement pour l'exception culturelle française,
00:09:13 avec effectivement un rôle de l'État qui peut aider.
00:09:15 Juliette Briens.
00:09:16 Oui, sur les anglicismes.
00:09:18 Les anglicismes sont clairement un fléau pour moi, je le dis.
00:09:21 On est submergés aujourd'hui.
00:09:24 J'ai travaillé dans des grandes boîtes, des grandes entreprises, des multinationales françaises, franco-françaises en plus,
00:09:29 je vais pas citer le nom.
00:09:30 C'était une submersion, quoi, et ça en devenait absolument ridicule.
00:09:33 Et j'ai une pensée pour le général de Gaulle ici.
00:09:35 Je sais pas si vous avez vu cette lettre, il y a cette lettre où il s'était rendu compte en fait
00:09:40 qu'il y avait de plus en plus de terminologie anglaise qui était utilisée dans les armées.
00:09:43 Et il avait écrit à son ministre pour le sommet d'encourager, si vous voulez, les gens à utiliser des mots français
00:09:52 et d'arrêter d'utiliser des mots anglais quand le mot français équivalent existait.
00:09:57 Et il avait rajouté au crayon "c'est-à-dire dans tous les cas".
00:10:01 Il a envoyé à la télévision, on regarde l'émission, des titres totalement...
00:10:06 "Mask Singer", "The Florent", "Kicker Sporting".
00:10:08 Excusez-moi, "The Voice", moi je l'ai vu en Espagne, ça s'appelle "La Bosse".
00:10:12 Exactement, "The Voice".
00:10:13 Alors il y a aussi tout le côté marketing, je me rappelle de quelque chose de très drôle et assez ridicule.
00:10:18 Allez, on se déteste parce qu'on part en pub.
00:10:20 Il y avait ce rasoir, qui était un rasoir gilet, il me semble.
00:10:24 Et alors en France, le rasoir s'appelait "The Sun".
00:10:27 Et en Amérique, le même rasoir s'appelait "Soleil".
00:10:31 Merci Joanne d'avoir resté avec nous, puisque vous allez jouer avec nous et commenter l'actualité.
00:10:38 Avec nos vrais voix, dans un instant, les 3 mots dans l'actu 7 avec Félix Mathieu, le réquisiteur du procureur.
00:10:43 Que dit le procureur aujourd'hui ?
00:10:45 Le procor va requérir contre lui, mède.
00:10:48 Enfin une bonne nouvelle !
00:10:50 Vous écoutez bien le 6 Canalize en direct sur Sud Radio.
00:10:53 Quel bonheur !
00:10:55 On vous souhaite la bienvenue, les Vrais Voix Sud Radio, c'est jusqu'à 19h.
00:10:58 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:11:02 Bienvenue à tous dans les Vrais Voix, avec Philippe David, nous accueillons bien entendu nos invités jusqu'à 19h.
00:11:09 À moins que, je vous le dis, qu'il se passe quelque chose et à ce moment-là on fera des changements.
00:11:15 On est sur la série, on va faire des changements.
00:11:19 Non, et pourtant on pourrait.
00:11:22 Parfois on m'impose des promiscuités.
00:11:24 Philippe Billièvre est avec nous, René Chige, directeur des rédactions du groupe Entreprendre la France Presse.
00:11:30 Et Juliette Briens, qui est journaliste à l'Incorrect.
00:11:33 Et vous, 0826 300 300. Dans un instant, les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:11:38 Bonsoir Félix.
00:11:39 Bonsoir tout le monde.
00:11:40 De quoi parle-t-on ?
00:11:41 Eh bien les 3 mots ça va être travail, travail et travail.
00:11:43 C'est la formule d'Emmanuel Macron ce matin.
00:11:45 J'aurais pu vous dire de l'action, de l'action, de l'action ou encore des résultats, des résultats et des résultats.
00:11:50 C'est Gabriel Attal au 20h hier.
00:11:52 Mais bon, ça faisait 9 mots en tout, c'était un peu trop.
00:11:54 Il paraît que visiblement le nouvel exécutif ne fonctionne plus qu'en triptyque.
00:11:58 Soyons brefs. Allez tout de suite, le réquisitoire du procureur.
00:12:01 Les Vrais Voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Billièvre.
00:12:07 Et c'est contre vous-même que vous allez requérir, monsieur le procureur. Allongez-vous sur le divan, nous vous écoutons.
00:12:12 Mais je vais essayer d'être bref.
00:12:14 Mais la phrase, mon cher Félix, la plus ridicule d'Emmanuel Macron, je reste dans mon sujet, ma chère Cécile,
00:12:22 c'est quand il a dit aujourd'hui "ne soyez pas des gestionnaires mais des révolutionnaires".
00:12:27 C'est d'une bêtise.
00:12:29 Arracler au couteau comme on dit. Allez-y, on y va.
00:12:31 - Non, en effet, et ça n'est pas pour aggraver mon cas, j'ai du mal, par exemple, je vois ce nouveau gouvernement,
00:12:40 avec quelqu'un que j'aime beaucoup, puisqu'on me reproche depuis sa nomination de tomber dans une idolâtrie pro-Gabriel Attal,
00:12:50 mais je me rends compte que, comme tout homme de droite un peu bizarre qui se respecte,
00:12:55 je suis beaucoup plus sensible aux personnalités qu'aux idées.
00:13:00 Les idées changent, et comme j'aime beaucoup penser contre moi-même, n'en tirez pas d'argument, ma chère Juliette,
00:13:07 mais je suis beaucoup plus attiré par la sympathie que m'inspirent certaines personnalités au sein de ce gouvernement
00:13:17 que par une vision abstraite générale.
00:13:20 Par écrit, je serais capable, je l'espère, de penser plus profondément.
00:13:26 Mais quand j'ai une réaction immédiate, je suis assez volontiers immature,
00:13:31 des êtres me plaisent, d'autres me déplaisent, et je ne saurais même pas justifier mes goûts et mes dégouts.
00:13:39 - Alors écoutez, chère fille, effectivement, je confirme que vous êtes immature, ça c'est vrai,
00:13:43 et c'est ça que j'apprécie chez vous, et ce que j'apprécie aussi chez vous, je vous l'ai déjà dit d'ailleurs,
00:13:48 c'est votre imprévisibilité, qui est d'ailleurs l'une aussi des marques de fabrique, je l'avoue,
00:13:54 et c'est ça que j'aime bien chez vous, vous n'êtes pas prévisible, vous pouvez juger non pas avec un dôme permanent,
00:14:03 donc ça je trouve que c'est un plus, et si je peux me permettre, si je termine la question...
00:14:06 - C'est hyper intéressant ce que vous dites.
00:14:09 - Là elle est en train de vous mettre un tas que les deux pieds décollent du sol.
00:14:12 - Vous allez voir le remaniement la semaine prochaine.
00:14:15 Juliette, vous voyez ce qu'on a là-bas ?
00:14:18 - Non mais alors, moi, j'excuse... Pardon, terminé !
00:14:23 - Non mais j'excuse Philippe Bilger, puisqu'il s'accuse, mais même au-delà de ça, je l'adoue,
00:14:27 puisque je trouve qu'il est totalement sain, et je suis à peu près à l'arrêt de chercher l'homme providentiel,
00:14:33 et moi aussi, je suis plutôt encleine à apprécier une personnalité qui va au-delà des idées,
00:14:39 et on l'a déjà dit tout à l'heure, Gabriel Attal a déjà changé d'avis sur de nombreux points,
00:14:44 et il le dit lui-même, il a dit sur la question sécuritaire, l'immigration, etc.
00:14:49 J'ai beaucoup changé d'avis, j'ai mûri. Donc effectivement, je laisse sa chance largement à Gabriel Attal,
00:14:55 voyons de quoi il est capable !
00:14:56 - Là où vous êtes, on a eu une minute !
00:14:58 - Non, non, non, non, sérieusement pas !
00:15:00 - Je parlais juste de Philippe !
00:15:01 - On n'a pas le temps !
00:15:02 - Je parlais juste de Philippe !
00:15:03 - Sinon on peut faire une séance de psy, mais en antenne !
00:15:05 - C'est vrai, parce que je voulais !
00:15:07 - Mais je trouverai le mot, elle gagne !
00:15:09 - Allez, les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu !
00:15:12 - Bonsoir Félix ! Avec 3 mots qui sont un peu répétitifs,
00:15:18 c'est "travaille, travaille, travaille".
00:15:19 - C'est la devise officieuse du nouveau gouvernement,
00:15:21 "travaille, travaille et travaille" a lancé Emmanuel Macron à ses ministres,
00:15:24 tout fraîchement nommés ou reconduits.
00:15:26 Un gouvernement Attal marqué par l'arrivée d'une figure sarkoziste,
00:15:29 Rachida Dati, l'ancienne garde des Sceaux, devient ministre de la Culture.
00:15:33 8 anciens encartés, UMP ou LR, sur les 14 ministres de ce gouvernement resserrés.
00:15:37 Les ministres délégués, secrétaires d'Etat devraient être nommés plus tard.
00:15:41 Il faut des ministres révolutionnaires et non pas des gestionnaires,
00:15:44 a aussi lancé le chef de l'Etat ce matin,
00:15:46 lors de ce premier conseil des ministres des Etats de service,
00:15:49 et non pas des Etats d'âme.
00:15:50 - Les vraies voix Sud Radio.
00:15:53 - Le travail c'est la santé.
00:15:57 - Le ministère du travail et de la santé,
00:16:00 le super gros ministère de Catherine Vautrin,
00:16:02 a remis à la mode cette chanson d'Henri Salvador depuis hier soir.
00:16:05 "Le travail c'est la santé", la preuve c'est désormais l'affaire de la même ministre.
00:16:09 Ils sont plusieurs ministères comme ça, avoir été réunis dans des nouveaux super ministères.
00:16:13 Il y a aussi l'éducation et les sports sous la houlette d'Amélie Oudea.
00:16:17 Castera alors face aux inquiétudes des enseignants
00:16:19 qui craignent d'avoir une ministre uniquement concentrée sur les JO,
00:16:22 Gabriel Attal se veut rassurant.
00:16:24 Le premier ministre et la nouvelle ministre de l'éducation et des sports
00:16:26 visitaient un collège des Yvelines ensemble cet après-midi.
00:16:29 L'école va rester sa priorité même à Matignon.
00:16:32 A redit Gabriel Attal ce matin, c'était lors de la passation de pouvoir au ministère
00:16:36 dans lequel il a passé cinq mois.
00:16:37 - En arrivant dans ces murs, j'ai voulu réaffirmer une valeur absolument fondamentale
00:16:41 pour notre République, la laïcité.
00:16:44 Et faire pleinement appliquer la loi de 2004 en interdisant le port de la baïa et du camis.
00:16:50 Quant au cap, chère Amélie, il n'a pas changé d'un iota.
00:16:53 C'est celui fixé par le président de la République,
00:16:55 un cap que nous tiendrons avec ambition et constance, toi ici et moi à Matignon.
00:17:00 Nous continuerons à agir pour élever le niveau scolaire,
00:17:02 le choc des savoirs se mettra en œuvre et portera ses fruits.
00:17:05 Il en va de l'avenir de notre jeunesse et du futur de notre pays.
00:17:08 - Le jeune Premier ministre qui a fait ses premières armes au PS
00:17:11 met huit ex-encartés UMP ou LR dans ce nouveau gouvernement.
00:17:14 On évoquait Catherine Vautrin, le travail c'est la santé.
00:17:16 Il y a surtout ce débauchage le plus spectaculaire de tous,
00:17:19 une figure de l'UMP époque Sarkozy, la maire du 7e arrondissement de Paris,
00:17:23 l'ex-garde des Sceaux, Rachida Dati.
00:17:25 Elle a donc fait son arrivée au ministère de la Culture ce matin.
00:17:27 - Je comprends qu'elle puisse surprendre cette nomination.
00:17:30 Moi, elle ne me surprend pas.
00:17:33 Elle répond à un véritable besoin.
00:17:37 Le besoin de la France, que souvent on dit populaire,
00:17:41 parfois avec un petit peu de mépris, je dois le dire,
00:17:44 qui doit se sentir représentée.
00:17:46 La culture est un combat.
00:17:48 Permettez-moi de dire que je sais personnellement ce que je dois à la culture française.
00:17:52 Et nous avons cela en commun, Madame la ministre, cher Ima.
00:17:55 Une liberté de penser, notamment pour les femmes.
00:17:58 Une liberté de parler, notamment pour les femmes.
00:18:01 Une liberté de créer, notamment pour les femmes.
00:18:04 Une liberté de diffuser, aussi pour les femmes.
00:18:07 - Rachida Dati, aussitôt nommée au gouvernement, aussitôt exclue d'LR.
00:18:10 Stéphane Séjourné, le nouveau ministre de l'Europe et des Affaires étrangères,
00:18:13 a même nettoyé son profil Twitter.
00:18:15 Adieu le tweet dans lequel il qualifiait Rachida Dati de rétrograde
00:18:18 à l'époque où elle appartenait à l'opposition LR, c'est-à-dire jusqu'à hier soir.
00:18:22 - Allez-y Philippe, déjà.
00:18:24 - Il y a quelque chose qui m'agace tout de même dans la méthode.
00:18:28 Pour donner l'illusion d'un resserrement,
00:18:31 on confie des chants énormes à certains ministres,
00:18:34 Catherine Vautrin, et le pire c'est Oudéa Castera.
00:18:38 Alors il sent bien la difficulté, le Premier ministre,
00:18:41 puisqu'il dit "elle continuera exactement ce que je fais".
00:18:44 Mais tout ça, pour ne pas parler de Rachida Dati,
00:18:47 que par ailleurs j'apprécie, mais tout de même, bon...
00:18:51 On va en parler, je crois.
00:18:53 - On en parlera, bien entendu.
00:18:54 Elle est parmi les ministres issues de la droite et reconduites.
00:18:56 Hier, Gérald Darmanin à l'intérieur, et Pognole-Omer à l'économie,
00:18:59 et Sébastien Lecornu aux armées.
00:19:00 - Que des hommes pour les gros ministères, déplore, pour résumer,
00:19:03 la ministre des Affaires étrangères sortante, Catherine Colonna,
00:19:06 avec comme un air de mise au point sur le thème de la parité,
00:19:08 quand elle a dû laisser les clés de la diplomatie française à Stéphane Séjourné.
00:19:11 - Comme femme, je fus la deuxième seulement à occuper ce poste.
00:19:17 Dans ces fonctions, j'ai eu à cœur d'affirmer l'évidence,
00:19:19 à savoir que l'égalité entre les femmes et les hommes peut aussi,
00:19:23 et doit aussi s'exprimer au cœur du domaine régalien,
00:19:26 où se joue la défense des intérêts les plus fondamentaux de notre nation.
00:19:31 Les femmes ont leur place partout en France,
00:19:33 et il reviendra désormais à un homme, cher Stéphane Séjourné,
00:19:37 de faire vivre la cause de l'égalité,
00:19:40 et je ne doute pas que tu le feras avec la même conviction que celle qui m'a animée.
00:19:45 - Voilà, mais c'est dit quand même.
00:19:46 L'ancienne ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna,
00:19:48 tout à l'heure à la passation de pouvoir,
00:19:50 ce matin, le président, tout fier de son gouvernement resserré,
00:19:52 a donc lancé cette consigne au ministre,
00:19:54 pas d'état d'âme, mais des états de service,
00:19:56 des ministres révolutionnaires et non pas des gestionnaires,
00:19:59 du travail, du travail et du travail,
00:20:01 comme en écho à son premier ministre hier soir aux 20h de TF1.
00:20:04 - De l'action, de l'action, de l'action,
00:20:06 des résultats, des résultats, des résultats.
00:20:08 - Et là-dessus, je vous laisse, je vous laisse et je vous laisse.
00:20:10 - Merci beaucoup, Félix, Mathieu.
00:20:14 Allez, dans un instant, on va revenir sur ce gouvernement.
00:20:17 Rachida Adati à la culture, Catherine Beautrin au ministère du Travail,
00:20:20 de la Santé et des Solidarités, Gérald Darmanin,
00:20:22 c'était Sébastien Lecornu, Bruno Lemaire,
00:20:25 tous sont des figures de l'ancienne UMP ou LR.
00:20:29 On va en parler avec cette question.
00:20:31 Le gouvernement Attal est-il un gouvernement sarkoziste, Philippe ?
00:20:34 - Oui, alors parlons vrai. Est-ce que pour vous,
00:20:36 avec le nombre de sarkozistes, on pourrait dire canals historiques,
00:20:38 qui sont au gouvernement,
00:20:40 est-ce que c'est, oui ou non, un gouvernement sarkoziste ?
00:20:43 Vous pensez que oui, vous pensez que non,
00:20:45 appelez-nous au 0826 300 300,
00:20:48 et pour le moment, vous dites à 54% non,
00:20:51 ce n'est pas un gouvernement sarkoziste.
00:20:53 - Et Jean Garrigue est avec nous pour en parler,
00:20:55 historien et président du comité d'histoire parlementaire.
00:20:57 Bonsoir Jean. - Bonsoir.
00:20:59 - Merci d'être avec nous. - Bonsoir.
00:21:01 - Est-ce que c'est un gouvernement de droite
00:21:03 à l'image de ce que voulaient les Français ?
00:21:05 Je crois que la question est trop élevée.
00:21:13 - Trop subtile. - Trop subtile.
00:21:15 - On va le reprendre de suite.
00:21:17 - On va le récupérer tout de suite. Allez, on fait une pause, à tout de suite.
00:21:19 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20,
00:21:22 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:21:25 - C'est vendredi, les Vraies Voix du vendredi,
00:21:27 toujours au top, jusqu'au bout,
00:21:30 avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la Parole,
00:21:32 René Chiche, directeur des rédactions du groupe
00:21:34 Entreprendre la Fond-Presse, qui ne vient que le vendredi,
00:21:36 il sait pourquoi, lui, parce qu'il travaille une journée,
00:21:38 et derrière, il a le week-end, et Juliette.
00:21:40 - J'ai fait du tennis les autres jours,
00:21:42 tennis et piscine, et je me suis mis au patinage artistique.
00:21:44 - Ah bah écoutez, c'est bien.
00:21:46 - On a hâte de voir vous faire un cycle Axel, ça va être bien.
00:21:48 - Vous avez une vie fascinante, c'est ça qui est dingue.
00:21:50 - Oui, et le dernier jour, par contre.
00:21:52 - Juliette Briand, journaliste à l'incorrect,
00:21:54 et vous, au 0826 300 300,
00:21:56 allez, tout de suite, le grand débat du jour.
00:21:58 - Il y a du Sarkozy dans la méthode Attal.
00:22:04 - La gauche s'empresse de parler d'un gouvernement Sarkozy.
00:22:08 - De voir, en fait, que le président, il y a quelques jours,
00:22:10 nous parlait à la fois de régénération,
00:22:12 et là, on a un gouvernement Sarkozy.
00:22:14 - Il a pris la nomination de Rachida Dati.
00:22:16 - La plupart des ministres annoncés sont des ministres
00:22:18 qui viennent du RPR, de l'UMP, des réseaux sarkozistes.
00:22:22 J'ai envie de dire que c'est quasiment un gouvernement
00:22:24 de Nicolas Sarkozy.
00:22:26 - Son directeur de cabinet, Emmanuel Moulin,
00:22:28 ça a été l'ex-conseiller économique de Nicolas Sarkozy à l'Élysée.
00:22:32 - Donc droite assumée, droite décomplexée,
00:22:34 là, il n'y a plus du tout deux en même temps, hein, bon voilà.
00:22:38 - Et donc ce premier conseil des ministres du gouvernement Attal
00:22:41 s'est réuni ce matin sur ces 14 minutes,
00:22:43 ministres autour de la table,
00:22:45 on ne peut que remarquer que beaucoup sont issus des rangs UMP et LR,
00:22:49 dont Rachida Dati, nommée à la culture,
00:22:51 à la surprise générale.
00:22:53 Ce changement de gouvernement, vous avez vu,
00:22:55 Juliette Jessuyer, ce que vous m'avez dit,
00:22:57 marqué par l'arrivée de Catherine Vautrin
00:22:59 et le maintien de trois piliers issus de la droite,
00:23:02 Gérald Darmanin, Bruno Le Maire et Sébastien Lecornu.
00:23:04 - Alors, outre le premier ministre qui vient de la gauche,
00:23:06 tous les ténoraux presques viennent donc de la droite,
00:23:09 et c'est une droitisation du macronisme.
00:23:11 Certains disent que Rachida Dati est entrée au gouvernement
00:23:15 suite à l'intervention de Nicolas Sarkozy,
00:23:17 est-ce que ça vous paraît crédible ?
00:23:19 Parmi ceux-ci, donc, des sarkozistes historiques,
00:23:22 Darmanin, Dati, Vautrin, on les a cités.
00:23:24 D'une autre question, le gouvernement Attal
00:23:26 est-il un gouvernement sarkoziste ?
00:23:28 Eh bien, vous dites non à 54%.
00:23:30 - Et on accueille Jean Garrigue, qui est avec nous,
00:23:32 historien et président du comité d'histoire parlementaire,
00:23:34 auteur de ce livre "Jours heureux, quand les Français rêvaient ensemble"
00:23:37 aux éditions Paillot.
00:23:38 Vous êtes avec nous, Jean Garrigue, on vous a récupéré ?
00:23:40 - Oui, vous avez saboté ma première intervention, mais je suis là.
00:23:44 - Pas du tout, vous étiez en arrêt sur image.
00:23:48 - Vous ne mourrez pas, vous restez là.
00:23:50 - Allez, ne bougez pas, on fait un tour de nos vraies voix sur cette introduction.
00:23:56 C'est vrai que, Philippe Bigerre, on ne peut que remarquer, en fait,
00:24:00 l'antériorité politique de nombreux de ses ministres aujourd'hui.
00:24:05 - D'abord, ma chère Cécile, mon cher Philippe,
00:24:08 j'ai eu une vive protestation contre des gens qui viennent ici comme chroniqueurs
00:24:14 et qui ensuite osent se poser en expert.
00:24:17 (rires)
00:24:19 Ou qui parfois font l'inverse.
00:24:21 (rires)
00:24:22 Mais sérieusement, comme il s'agit de gens, j'accepte la règle du jeu.
00:24:26 - Je répondrai à tout heure.
00:24:27 - Mais plus sérieusement, je crois que, me semble-t-il,
00:24:33 on exagère en parlant d'un gouvernement de droite sous l'influence globale de Nicolas Sarkozy.
00:24:40 La France est à droite, majoritairement, ça c'est une évidence.
00:24:44 Mais il me semble que ça n'est pas parce qu'on met dans un gouvernement
00:24:48 présidé, dirigé par Gabriel Attal, et surtout sous le chapeau délétère
00:24:54 d'Emmanuel Macron et du macronisme, quelques personnalités de droite
00:24:59 qu'on est assuré d'une politique globale et générale de droite.
00:25:03 Et quand on regarde bien le détail, la personnalité de droite emblématique
00:25:09 qui est entrée, Rachida Dati, moi je suis ravi par le fait qu'elle a remplacé
00:25:14 une ministre que je n'aimais pas.
00:25:16 Mais mes voeux ne sont pas caractéristiques d'une volonté générale.
00:25:22 Mais en revanche, on sait pourquoi elle est là, Rachida Dati.
00:25:26 C'est Nicolas Sarkozy qui l'a fait entrer.
00:25:29 Pour une fois, il a été écouté par Emmanuel Macron, et elle est là,
00:25:34 Rachida Dati, elle ne l'a pas cachée, pour être en lice en 2026
00:25:39 contre Anne Hidalgo.
00:25:41 On ne peut pas parler d'une volonté globale et intelligente de politique de droite.
00:25:46 - Juliette Briens.
00:25:47 - Oui, la droitisation de ce nouveau gouvernement comme le reste
00:25:52 est un coup de com'.
00:25:54 Effectivement, on prend des ministres, des anciens Sarkozy, etc.
00:25:58 On ne peut pas le nier, et on ne peut pas nier non plus que Sarkozy a sûrement eu
00:26:02 son rôle à jouer dans la nomination de Rachida Dati.
00:26:04 Mais de là à dire que tout ça va se traduire par une politique de droite,
00:26:09 c'est là que je mets mon doute.
00:26:10 Au final, on se rend bien compte que tous les ténors d'avant sont restés.
00:26:14 On parle évidemment de Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Eric Dupond-Moretti.
00:26:17 Bruno Le Maire et Gérald Darmanin viennent aussi de la droite,
00:26:20 et ils ont fait ce que leur a commandé le président de la République,
00:26:24 c'est-à-dire Emmanuel Macron.
00:26:26 Et moi, il me semble que ce gouvernement va continuer à faire ce qu'il faisait avant,
00:26:29 c'est-à-dire du macronisme, du "en même temps".
00:26:32 Et j'espère vraiment me tromper.
00:26:34 Mais pour moi, c'est un leurre et c'est un coup de com' comme le reste.
00:26:38 - René Chiche.
00:26:39 - Alors, moi, je suis plutôt pro-Macron, comme vous le savez,
00:26:42 sans être un militant macroniste,
00:26:44 et je suis dépité par ce pseudo-remaniement.
00:26:47 D'abord, la montagne, excusez-moi, a accouché d'une souris.
00:26:49 C'est pas parce qu'il y a Catherine Vautrin qui est rentrée au gouvernement
00:26:52 et Rachida Dati pour des raisons, effectivement,
00:26:55 et ça, de source sûre, on sait que c'est Nicolas Sarkozy
00:27:00 qui a imposé, d'ailleurs, quasiment, à Gabriel Attal,
00:27:03 parce que vous savez que Gabriel Attal ne voulait pas de Rachida Dati.
00:27:05 Il voulait une autre personnalité à la culture.
00:27:07 Bon, nous fermerons la parenthèse, mais en plus, il va falloir...
00:27:11 - Je connais des dossiers, mais je ne vais pas les balancer.
00:27:13 - Non, mais absolument, je ne peux pas, franchement, franchement.
00:27:15 Mais je vous le dirai en off, si vous voulez.
00:27:17 - D'accord.
00:27:18 - En plus, Gabriel Attal ne va pas pouvoir faire, absolument,
00:27:23 une politique de droite comme, éventuellement, on pense,
00:27:27 parce qu'il a quand même une majorité, certes, relative,
00:27:30 mais où il y a quand même des macronistes de gauche.
00:27:33 Vous savez que depuis 2-3 jours, il y a plusieurs députés macronistes de gauche
00:27:37 qui menacent de créer un groupe parallèle.
00:27:40 - Différent.
00:27:41 - Donc, vous voyez, c'est une sorte d'espèce de frondeur 2024.
00:27:44 Donc, en plus, on ne va pas non plus exagérer la mainmise de Sarkozy sur ce gouvernement,
00:27:49 hormis le fait qu'il ait imposé, effectivement, son ami Rachid Haddati à la culture,
00:27:53 ce qui, pour moi, est une absolue incongruité.
00:27:57 Je ne sais pas si j'ai le temps de dire pourquoi.
00:27:59 Déjà, maître, excusez-moi, même si on parle de présomption d'inotence,
00:28:02 maître, d'entrer une femme qui est mise en examen pour corruption et trafic d'affluence,
00:28:06 il n'y a qu'une personne qui aurait pu être mise de la culture ?
00:28:08 Il n'y a pas d'autre personne ?
00:28:09 - Mais c'est un coup de com', et c'est une prise de guerre.
00:28:12 - Oui, alors les expressions "prise de guerre", tout ça, alors...
00:28:14 - Ah oui, c'est vrai !
00:28:15 - Non, mais je suis d'accord.
00:28:16 - Tout est de la communication.
00:28:17 - Donc, une femme qui est mise en examen...
00:28:18 - Mais regardez, elle est en top tweet, hein !
00:28:20 - Non, mais c'est de la pure communication !
00:28:22 - C'est de la pure diversion !
00:28:23 - Ah oui, c'est vrai, elle a raison !
00:28:24 Une femme qui n'a absolument aucune compétence dans le domaine culturel,
00:28:27 et alors, j'imagine ce matin, la tête que devait faire Darmanin, le maire,
00:28:31 le cornu, à la table du Conseil des ministres,
00:28:33 alors qu'il y a à peine quelques mois, elle est traitée de traître.
00:28:35 - Mais c'est de la politique !
00:28:37 - C'est du féminisme !
00:28:38 - Allez, on y va, on y va !
00:28:39 - Vous pensez, tiens, que ça pourrait faire imploser le groupe Renaissance à l'Assemblée nationale,
00:28:44 notamment les anciens socialistes, ou vous pensez que non ?
00:28:47 Appelez-nous au 0826 300 300.
00:28:50 Jean-Garic, tiens, ça vous paraît plausible, par exemple,
00:28:52 une scission du groupe Renaissance avec cette droitisation du nouveau gouvernement ?
00:28:57 - Oui, bien qu'ils ne soient pas experts, vos chroniqueurs ont parfois des paroles sensées.
00:29:02 - Merci, cher mec !
00:29:04 - Excellent !
00:29:05 - Ce qu'ils ont dit n'est pas dénué de sens.
00:29:09 Effectivement, il y a, et quoi qu'on le dise, une droitisation dans les faits,
00:29:16 par l'entrée ou le maintien d'anciens de l'UMP ou des Républicains.
00:29:22 C'est objectivement une droitisation qui est tout simplement la prise en compte
00:29:26 de la droitisation de l'électorat d'Emmanuel Macron,
00:29:29 et je dirais de l'électorat en général, qui s'est radicalisé sur un certain nombre de points,
00:29:34 l'autorité, l'analysité, l'identité, etc.
00:29:37 C'est simplement la prise en compte de ce qui se passe dans l'opinion publique aujourd'hui,
00:29:43 et de manière très pragmatique, que ce soit de la part d'Emmanuel Macron ou de Gabriel Attal,
00:29:49 dont la fluidité et la plasticité idéologiques sont tout à fait notées par tous les observateurs.
00:29:57 Cela dit, et c'est ce qui a été souligné, effectivement,
00:30:01 cette politique-là, cette droitisation-là, elle va provoquer des remous dans l'aile gauche de Macronisme.
00:30:07 On les a déjà vus à l'œuvre au moment de la loi Immigration,
00:30:10 on a vu que des ministres avaient remis dans les brancards qu'un équin avait démissionné, Aurélien Rousseau.
00:30:17 On voit qu'il y a sans doute une bonne cinquantaine de députés,
00:30:21 à la fois d'ailleurs de Renaissance et du Modem,
00:30:24 qui sont sociés à cette inflexion vers la droite, il ne faut pas les oublier.
00:30:29 Et effectivement, ça risque de poser de gros problèmes,
00:30:32 parce que le problème majeur reste le même,
00:30:35 comment trouver une majorité parlementaire pour faire voter des lois,
00:30:39 quand vous êtes en majorité relative ?
00:30:41 Le terrain qui a été choisi par Emmanuel Macron et Gabriel Attal,
00:30:46 c'est de se tourner vers les électeurs des Républicains,
00:30:50 pour préparer les élections européennes,
00:30:53 c'est-à-dire essayer de séduire les électeurs des Républicains,
00:30:56 pour gagner du terrain éventuellement sur les Républicains,
00:30:59 et éventuellement sur le Rassemblement National.
00:31:02 En revanche, le problème reste inchangé du côté du Parlement,
00:31:07 parce que le groupe des Républicains va rester divisé,
00:31:10 et n'est pas du tout prêt à suivre la politique d'Emmanuel Macron.
00:31:14 Donc ça présage de jours difficiles,
00:31:18 parce que d'un côté, vous aurez l'aile gauche,
00:31:20 qui va être en confrontation, peut-être même en dissidence sur certains sujets,
00:31:25 et puis vous aurez les Républicains, qui sont des alliés extrêmement instables,
00:31:29 à l'image de Philippe Billiger.
00:31:31 - Philippe Billiger, viens !
00:31:33 - Bien que notre ami soit expert,
00:31:37 il arrive à peine à la hauteur des chroniqueurs.
00:31:40 Mais sérieusement, d'abord je ne suis pas sûr,
00:31:46 en me contredisant, mais c'est pas grave, c'est le propre du débat.
00:31:50 - C'est le propre des chroniqueurs.
00:31:52 - Je me demande déjà si la personnalité de Gabriel Attal,
00:31:56 sur le plan de la méthode, ne va pas faciliter parfois,
00:32:00 le rapprochement des Républicains avec le macronisme,
00:32:04 en tout cas dans les débats parlementaires.
00:32:07 Parce qu'évidemment, il n'y a rien de commun avec Elisabeth Borne et Gabriel Attal.
00:32:12 Deuxième élément, et Juliette l'a un peu dit tout à l'heure,
00:32:17 en le déplorant d'une certaine manière,
00:32:20 je trouve qu'il y a beaucoup d'hommes de droite en Gabriel Attal,
00:32:24 avec l'évolution considérable qu'il a faite,
00:32:27 même s'il n'a jamais été d'une gauche extrême.
00:32:31 - Non, c'est clair.
00:32:33 - Je serais presque de gauche à ce compte-là.
00:32:35 Mais donc il y a des éléments positifs qui laissent peut-être penser
00:32:40 que malgré le pessimisme exprimé tout à l'heure,
00:32:44 il y aura quelques petits changements
00:32:46 qui dépasseront les modifications conjoncturelles.
00:32:49 - Juliette Boyard.
00:32:50 - Oui, je suis pessimiste,
00:32:52 parce que quand j'entends un président qui a dit
00:32:54 qu'il ne voulait pas de gestionnaire mais de révolutionnaire,
00:32:57 vous avez raison de dire que cette phrase est grotesque.
00:32:59 Déjà, où est la révolution ?
00:33:01 Depuis 6 ans, ça fait quand même depuis 2017 qu'il est en poste, etc.
00:33:05 Et il n'y a aucune feuille de route, en fait.
00:33:09 Et moi, je le sais pourquoi.
00:33:11 Parce qu'il nous parle donc de révolutionnaire,
00:33:13 alors que toute la journée d'hier, toute l'après-midi d'hier,
00:33:18 le président de son gouvernement, je cite,
00:33:20 "le président cherchait des femmes".
00:33:22 Voilà, c'était la seule chose que cherchait Emmanuel Macron à faire,
00:33:28 c'était de trouver des femmes pour respecter une parité,
00:33:31 qui est une parité insultante,
00:33:33 et qui n'a rien à voir justement avec la révolution,
00:33:35 avec les réformes, et avec ce dont on a besoin pour la France.
00:33:38 Je trouve que cette course à la parité, par exemple,
00:33:40 est totalement insupportable.
00:33:42 Et ça, c'est déjà une des preuves,
00:33:44 je vous en prends une parmi tant d'autres,
00:33:46 c'est-à-dire qu'il n'y a aucune feuille de route,
00:33:48 aucune volonté dans ce gouvernement.
00:33:50 - Juliette, et pour vous, vous parlez de révolution,
00:33:52 est-ce que Dati à la culture n'est pas une révolution ?
00:33:54 C'est-à-dire que c'est peut-être la première fois depuis Jacques Lang
00:33:57 qu'on a quelqu'un d'extrêmement connu,
00:33:59 et qui va exister, et qu'on va pouvoir associer finalement à un ministère,
00:34:03 parce que regardez, tous les ministres de la culture depuis des années,
00:34:06 on ne sait absolument plus qui c'est aujourd'hui.
00:34:09 Peut-être que c'est ça aussi une révolution,
00:34:11 de créer quelque chose, un choc, Jean Garrigue par exemple.
00:34:14 - Oui, c'est vrai que là où vous avez raison,
00:34:18 c'est qu'on a effectivement une personnalité,
00:34:20 une vraie personnalité politique qui va imprimer sa marque.
00:34:23 Maintenant, comme ça a été dit aussi par votre chroniqueur,
00:34:27 l'identité culturelle de Rachida Dati,
00:34:31 on a un peu de mal à la voir.
00:34:32 Je veux dire que même, voyez, par exemple,
00:34:34 par rapport à une Roselyne Bachelot,
00:34:36 dont on connaissait les goûts en matière de théâtre, d'opéra, etc.,
00:34:39 elle n'a jamais vraiment été identifiée au champ culturel, Rachida Dati.
00:34:43 Mais cela dit, en politique, ce n'est pas vraiment un problème.
00:34:47 L'important, c'est d'imprimer sa marque, effectivement,
00:34:50 de faire preuve de sens politique,
00:34:52 d'être capable de donner l'impression qu'on insuffle quelque chose,
00:34:57 sachant, et ça a été dit aussi,
00:34:59 que l'essentiel dans cette affaire pour elle,
00:35:01 c'est d'être la candidate de la droite et du centre en 2026 à la mairie de Paris.
00:35:07 Donc il faut relativiser aussi l'impact de son arrivée au ministère de la Culture.
00:35:14 - C'est exactement ce que je voulais dire,
00:35:16 à ce que vient de dire Jean Guéry concernant la future candidature
00:35:18 de Rachida Dati à la mairie de Paris, ça c'est sûr.
00:35:20 Maintenant, attention, comment va réagir quelqu'un comme Clément Beaune,
00:35:24 qui a été évincé du gouvernement et qui a des ambitions pour la mairie de Paris ?
00:35:27 Donc ça, c'est pas gagné d'avance.
00:35:29 - Et qui est fou de nul par Edouard Philippe.
00:35:30 - En plus, et la nomination de Rachida Dati,
00:35:34 c'est en fait du pur casting.
00:35:36 - C'est un casting aujourd'hui la politique.
00:35:38 On a trouvé Rachida Dati, qui effectivement,
00:35:40 comme vous l'avez dit ici justement, Cécile,
00:35:42 ça fait de l'effet dans les tweets, ça crée un coup de communication.
00:35:44 - C'est le tweet, depuis hier.
00:35:46 - Si c'est ça la politique aujourd'hui, c'est faire du casting.
00:35:48 - C'est la politique d'Emmanuel Macron en tout cas.
00:35:50 - C'est la continuation de la traîtrise de Sarkozy.
00:35:54 - Elle n'a aucune compétence.
00:35:56 - 0826 300 300, Johan est avec nous de Marseille.
00:36:00 Une réaction, Johan ?
00:36:02 - Non, c'est pas du tout une droitisation.
00:36:04 Effectivement, c'est un coup de com.
00:36:06 Et effectivement, la droitisation, on va dire, du gouvernement,
00:36:10 pour moi, c'est simplement un coup de séduction
00:36:13 auprès des députés de droite de l'Assemblée nationale,
00:36:16 avec qui ils vont essayer potentiellement
00:36:18 de faire une coalition pour faire passer les lois.
00:36:20 Et puis ça va s'arrêter.
00:36:22 Après, on parle beaucoup de Rachida Dati,
00:36:24 ça fait beaucoup parler,
00:36:26 parce que c'est une personnalité publique,
00:36:28 et on l'aime ou on l'aime pas,
00:36:30 on reconnaît qu'elle a son caractère.
00:36:32 On reconnaît d'ailleurs pas trop ce qu'elle fait à la culture,
00:36:34 mais bon, il fallait bien la mettre quelque part.
00:36:36 Mais en soi, pour avoir une politique de droite,
00:36:41 il faut d'abord avoir une vision de droite.
00:36:43 Et ni Gabriel Attal, ni Emmanuel Macron
00:36:46 n'ont pour moi cette vision-là,
00:36:48 ni même un leadership équivalent
00:36:50 à celui qu'aurait pu avoir Nicolas Sarkozy à son époque.
00:36:53 - Ou il faut avoir une vision tout court, c'est important.
00:36:56 - D'ailleurs, pour avoir une politique de droite,
00:36:58 il faudrait qu'il y ait un projet de droite.
00:37:00 On verra le discours de politique générale de Gabriel Attal.
00:37:03 S'il y a vraiment un projet de droite qui plaît aux républicains,
00:37:05 il y aura là, peut-être, une possibilité d'alliance
00:37:08 entre le gouvernement et LR, mais j'y crois pas du tout.
00:37:11 - Il peut y avoir une alliance sans participation.
00:37:13 - Oui, aussi.
00:37:14 - C'est déjà arrivé dans l'histoire de France.
00:37:16 - Et vous avez vu la nomination de Rachida Dati,
00:37:18 sur quoi ça a débouché ?
00:37:19 Ça a débouché sur son exclusion du parti LR.
00:37:21 C'est bien parti.
00:37:22 - Jean-Garide, le mot de la fin.
00:37:24 - Non, c'est que cette droitisation du gouvernement
00:37:31 et pas forcément de sa politique, effectivement,
00:37:33 n'est pas du tout un pari gagnant à coup sûr
00:37:36 vis-à-vis des députés LR.
00:37:38 Je le répète, c'est un signe qui est donné
00:37:40 à l'électorat des Républicains.
00:37:42 Et pour l'instant, les réactions sont plutôt favorables,
00:37:45 d'ailleurs, de la part de cet électorat,
00:37:47 mais restent nuancées.
00:37:48 Donc on va voir.
00:37:49 Mais effectivement, si les actes, justement,
00:37:52 comme le dit Gabriel Attal, parlent des actes,
00:37:54 si les actes ne sont pas à la mesure
00:37:56 du signal communicationnel qui vient d'être donné,
00:37:59 alors ce sera un coup d'épée dans l'eau, tout simplement.
00:38:01 - Merci beaucoup Jean-Garide, de votre analyse,
00:38:04 historien et président du comité d'histoire parlementaire,
00:38:07 auteur de ce livre, "Les jours heureux,
00:38:09 quand les Français rêvaient ensemble",
00:38:11 aux éditions Payot.
00:38:13 J'espère que vous viendrez rêver rapidement avec nous, Jean-Garide.
00:38:16 - Avec grand plaisir.
00:38:18 - En attendant, le qui sait qui qui l'a dit,
00:38:20 on garde Johan avec nous, face à Philippe Bilger,
00:38:22 avec Juliette Briens et avec notre ami,
00:38:26 est-ce que maintenant vous êtes notre ami, René Chiche ?
00:38:28 - Ah, vous l'étiez déjà ?
00:38:29 - Oui.
00:38:30 - Bien sûr.
00:38:31 - Non mais...
00:38:32 - Allez, à tout de suite.
00:38:33 - Non, c'est plus bien.
00:38:34 - Chers amis, à un moment donné dans la vie,
00:38:35 il faut savoir prendre les choses en main,
00:38:37 et les choses en main, c'est Philippe Bilger,
00:38:39 René Chiche et Juliette Briens qui vont le prendre,
00:38:41 le prendre à l'instant avec Johan de Marseille,
00:38:44 pour jouer et tenter de gagner au jeu de l'année 2023,
00:38:48 élu meilleur jeu de l'année par nous-mêmes,
00:38:51 et qui va devenir le meilleur jeu de 2024,
00:38:53 le qui sait qui qui l'a dit, le quiz de l'actu.
00:38:55 - Les vraies voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:38:58 - Je suis assez solennelle sur ce jeu,
00:39:00 parce que tout le monde nous le réclame.
00:39:02 - Vous avez raison.
00:39:03 La dérision serait choquante.
00:39:05 - Johan, vous allez pouvoir jouer contre nos vraies voix,
00:39:10 c'est vous qui répondez en premier avec un nombre de points,
00:39:13 on espère que vous allez gagner,
00:39:14 comme ça, ça leur abaissera leur caca.
00:39:17 - Je vous présente par avance mes excuses à fille Bilger.
00:39:21 - Vous allez me présenter vos condoléances.
00:39:27 - Question qui sait qui qui l'a dit de 3 points, cher Johan,
00:39:31 au sujet de Gabriel Attal,
00:39:33 et en une demi-heure, j'ai pris la mesure,
00:39:36 en voyant arriver ce stagiaire de l'ENA à la Villa Mélissis,
00:39:39 je me suis dit, celui-là est extraordinaire.
00:39:42 - Johan.
00:39:45 - Un ancien ministre de la Culture.
00:39:47 - Mitterrand.
00:39:49 - Il a dit Mitterrand.
00:39:51 - Il a dit François Mitterrand.
00:39:52 - Il a dit François Frédéric François.
00:39:54 - Ne commencez pas à tricher.
00:39:56 - Il aurait dit François Frédéric François,
00:39:59 c'est la même chanson.
00:40:01 - François Mitterrand n'a jamais été ministre de la Culture.
00:40:04 - Il a dit François Mitterrand.
00:40:06 - Lui, il était vraiment culté.
00:40:08 - On compte 3 points à Johan.
00:40:10 Deuxième question, à 3 points,
00:40:13 qui c'est qui qui l'a dit, Emmanuel Macron,
00:40:16 a un problème avec les femmes ?
00:40:18 - Attendez, attendez.
00:40:21 - Johan ?
00:40:22 - Anne Hidalgo ?
00:40:23 - Non.
00:40:24 - Alice Coffin ?
00:40:25 - Bonne réponse de Juliette Briens, Alice Coffin.
00:40:27 - Je vous ai dit qu'elle n'a pas regardé.
00:40:29 - C'était hier soir.
00:40:30 - Ah bon ?
00:40:31 - Et ça tourne sur les réseaux sociaux.
00:40:33 - Ça faisait longtemps qu'on l'entendait parler.
00:40:35 - Qui c'est qui qui l'a dit, 3 points, mon cher Johan,
00:40:38 le remaniement ne remanie rien.
00:40:42 - Euh... Eric Lemond ?
00:40:45 - Non.
00:40:46 - C'est le même parti.
00:40:47 - C'est un ancien avocat.
00:40:48 - Allez-y, c'est où ?
00:40:49 - Gilles-William Gondelanel.
00:40:50 - Non.
00:40:51 - Un ancien avocat ?
00:40:52 - J'ai pas raison.
00:40:53 - Non, Robert Mézard.
00:40:54 - Colard !
00:40:55 - Bonne réponse, elle était plus rapide.
00:40:57 - J'ai fait un bon travail.
00:40:58 - 3 points pour René.
00:40:59 - J'ai dit le même parti.
00:41:00 - Vous n'allez pas me prendre...
00:41:01 - Qui c'est qui qui l'a tweeté,
00:41:03 et j'avoue que j'ai éclaté de rire en lisant son tweet.
00:41:05 C'est à 1 point.
00:41:06 Aucune femme sur un ministère régalien.
00:41:09 On est bien là, à la fraîche,
00:41:11 décontracté de la grande cause.
00:41:13 - Johan ?
00:41:14 - J'en ai aucune idée.
00:41:16 - Jean-Jacques Rousseau !
00:41:17 - Il a été un peu plus rapide.
00:41:19 - Je ne fais aucun cadeau.
00:41:20 - Attention, attention, attention.
00:41:22 Rousseau.
00:41:23 - Chandrine, il l'a dit.
00:41:24 - Ah, oui.
00:41:25 - C'était pas Jean-Jacques.
00:41:26 - Aurélien Rousseau.
00:41:27 - Oui, Jean-Jacques Rousseau.
00:41:28 - Mais il est mauvais choix.
00:41:30 - Mais ça dit, moi je suis précis.
00:41:32 - Ça vaut 3 points.
00:41:33 - Non, non, non.
00:41:34 Vous savez qu'à cause de vous,
00:41:36 on va être obligé de changer la règle,
00:41:38 de mettre des bandes touche.
00:41:39 Vous le savez ça ?
00:41:40 - Rousseau.
00:41:41 - On va pouvoir vous exclure.
00:41:42 - Question suivante.
00:41:43 - Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:45 C'est une question à 2 points.
00:41:46 Rachida Dati peut-être quelqu'un
00:41:48 qui remettra un peu de pluralisme à la culture.
00:41:51 - Johan.
00:41:54 C'est un maire de grande ville.
00:41:56 - Un maire de grande ville.
00:41:58 Dommage, il n'y a plus Godet à Morfeille.
00:42:00 - Non.
00:42:01 - Allez-y.
00:42:03 - Un maire de grande ville.
00:42:05 Je passe.
00:42:06 - Robert Ménard ?
00:42:07 - Non.
00:42:08 - Lysnard ?
00:42:09 - Non.
00:42:10 - Il était marié plus ou moins avec Marine Le Pen.
00:42:14 - Arrêtez !
00:42:15 - Réponse-toi !
00:42:16 - C'est moi, c'est moi !
00:42:18 - En même temps, en même temps.
00:42:20 - Vous êtes en retard.
00:42:21 - Non, non, non.
00:42:22 - Qui a gagné ?
00:42:23 - C'est Juliette Briens qui a gagné
00:42:25 parce qu'elle était ex-écho avec 5 points.
00:42:27 Et 3 points pour vous,
00:42:28 3 points pour Johan
00:42:29 et 3 points pour les chiches.
00:42:30 - Mais on a répondu en même temps.
00:42:31 - Allez, Johan, Johan.
00:42:32 Merci, merci.
00:42:33 - T'as gagné 2 points, t'es ex-écho.
00:42:35 - On vous embrasse.
00:42:36 - Merci à vous les bons-vins.
00:42:37 - Merci, Johan.
00:42:38 Passez un bon week-end.
00:42:39 - Merci.
00:42:40 - Très bonne année à vous.
00:42:41 Allez, dans 10 minutes,
00:42:42 le tour de table de l'actu des vrais voix.
00:42:43 On parle de quoi avec vous, Philippe Bidjer ?
00:42:45 - On parle de l'humiliation possible
00:42:47 des poids lourds face aux blancs-becs.
00:42:49 - Juliette ?
00:42:50 - Et moi, on va parler des DPE.
00:42:52 - Voilà, très bien.
00:42:53 Et avec vous, René ?
00:42:54 - Amazon licencie malgré d'énormes bénéfices.
00:42:56 - Allez, on en parle dans un instant.
00:42:57 Soyez les bienvenus, 0826 300 300,
00:42:59 c'est votre numéro de téléphone.
00:43:00 A tout de suite.
00:43:01 - Les vrais voix Sud Radio, 17h20,
00:43:04 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:43:07 - Merci d'être avec nous
00:43:09 et avec Philippe Bidjer aujourd'hui,
00:43:11 René Chige, directeur des rédactions du groupe
00:43:12 Entreprendre, La Fond Presse,
00:43:13 et Juliette Briens, qui est avec nous,
00:43:15 journaliste à l'incorrect.
00:43:17 Bien entendu, dans un instant,
00:43:20 le coup de gueule de Philippe David.
00:43:21 En attendant cette nouvelle chronique,
00:43:24 vous avez la parole, Félix Mathieu,
00:43:25 et vous nous emmenez où aujourd'hui ?
00:43:27 - Aujourd'hui, on part du côté de Nîmes,
00:43:29 ce soir, avec, je vous préviens,
00:43:31 une histoire très étonnante.
00:43:32 On est vendredi, c'est de l'insolite.
00:43:33 L'histoire a rebondissement de Cristal,
00:43:35 une cochonne, une truie d'élevage
00:43:37 sauvée de l'abattoir quand elle avait deux mois.
00:43:39 Deux mois, deux mois, voilà.
00:43:42 Une dame l'avait rachetée à l'éleveur
00:43:44 pour l'accueillir chez elle
00:43:45 comme animal de compagnie,
00:43:46 un peu comme un chien, vous imaginez.
00:43:48 Sauf qu'elle a dû déménager en appartement,
00:43:50 se séparer de Cricri la truie, faute de terrain.
00:43:52 Il ne restait plus qu'à lui trouver une nouvelle famille.
00:43:54 Et ces choses faites, désormais,
00:43:56 grâce à Gloria de l'association
00:43:58 Toutou et Minou. Bonsoir Gloria.
00:44:00 - Ça c'est du journalisme d'investigation.
00:44:03 - Bonsoir Gloria.
00:44:04 - Et cochonou, finalement.
00:44:06 Merci d'être avec nous dans les vraies voix sur Sud Radio.
00:44:08 C'est vous qui avez recueilli Cricri,
00:44:10 vous lui avez trouvé un nouveau maître.
00:44:11 Alors racontez-nous, elle se comporte vraiment
00:44:13 comme un chien, elle connaît même son nom ?
00:44:15 - Alors, Cricri, Cristal,
00:44:18 donc, ils se comportent exactement comme un chien.
00:44:20 Elle a sa compagnie à chien,
00:44:22 c'est joué.
00:44:24 Elle vit dans la maison, elle se balade.
00:44:26 Et puis, quand elle a besoin de faire ses besoins,
00:44:28 elle fait comme le chien.
00:44:30 Elle va devant la porte, on sait que
00:44:32 voilà, elle réclame même pour aller dehors
00:44:34 faire ses besoins.
00:44:36 Voilà, c'est un cochon exceptionnel.
00:44:38 Donc un cochon chien.
00:44:40 - Qui ne se comporte pas comme un cochon, d'ailleurs.
00:44:42 - Mais pourquoi ?
00:44:44 Vous avez d'autres animaux ?
00:44:46 Pourquoi l'avoir recueilli ?
00:44:48 Est-ce que vous êtes une
00:44:50 fan des animaux ?
00:44:52 - Alors, je suis une fan des animaux
00:44:54 parce que j'ai créé une petite association
00:44:56 sur Nîmes depuis
00:44:58 bientôt 15 ans.
00:45:00 J'ai des chats, des chiens,
00:45:02 je récupère des furets,
00:45:04 des lapins,
00:45:06 des poules, même des pantades.
00:45:08 Et puis...
00:45:10 - Ça bue !
00:45:12 - Qui se balade dans le jardin, qui va se promener.
00:45:14 Et tout ce monde-là cohabite.
00:45:16 Tout le monde vit ensemble.
00:45:18 J'ai pas d'enclos, j'ai pas de cages.
00:45:20 J'ai des enclos pour dormir
00:45:22 uniquement, mais dans la journée
00:45:24 ils sont tous libres.
00:45:26 Nous avons même pris des moutons
00:45:28 que nous avons bien sûr
00:45:30 trouvé aussi des...
00:45:32 des adoptants, on va dire.
00:45:34 Mais bon, tout ce petit monde,
00:45:36 les animaux de ferme,
00:45:38 quand on les place, évidemment, il y a hors de question
00:45:40 qu'ils soient manges et bien entendu...
00:45:42 - Mais là, vous allez la garder, Cri-Cri la cochonne.
00:45:44 - C'est une semou, j'adore.
00:45:46 - Il y avait Piggy dans le bébé de Chou.
00:45:48 - Oui.
00:45:50 - Cri-Cri,
00:45:52 elle a été adoptée
00:45:54 chez Alain Auckelar.
00:45:56 Donc à la base,
00:45:58 il a un terrain
00:46:00 avec 10 chèvres
00:46:02 qui attendent à sa maison.
00:46:04 - Et alors ce qu'il faut dire, c'est que vous lui aviez
00:46:06 fait un contrat d'adoption.
00:46:08 Vous étiez très stricte, vous vouliez...
00:46:10 Tiens, écoutez-moi ça, vous vouliez éviter ça finalement.
00:46:12 - Alors...
00:46:14 - Mais qu'est-ce que c'est que ça ? - Copain, c'est son nom.
00:46:16 On l'appelait copain comme cochon.
00:46:18 - Mais bouffez-le, monsieur !
00:46:20 - Non, non.
00:46:22 - Il y a quitte escouterie, il ne sera pas mangé.
00:46:24 - Un contrat d'adoption,
00:46:26 vous étiez stricte et vous avez même évité
00:46:28 les appels malveillants à ce sujet. Il y en a qui, en douce,
00:46:30 voulaient récupérer de la charcuterie gratuite.
00:46:32 - Un peu boudin, ça c'est un français.
00:46:34 - Ça c'est étonnant quand même. Des gens vous ont appelé avec
00:46:36 des arrières-pensées qui n'étaient pas... - Enfin, étonnant, pas si étonnant que ça.
00:46:38 Mais...
00:46:40 Bon, ils se croyaient malins,
00:46:42 mais j'étais plus maline qu'eux parce que j'ai vite
00:46:44 compris que
00:46:46 le cochon allait dans la marmite,
00:46:48 enfin dans le saucisson.
00:46:50 Donc je n'ai pas donné suite.
00:46:52 Et j'ai même
00:46:54 raccroché... - Bravo, Gloria.
00:46:56 - J'ai même raccroché un monsieur parce que
00:46:58 je suis vigilante.
00:47:00 Ce monsieur, Alain,
00:47:02 qui l'a adopté, on le connaît un peu.
00:47:04 Donc je dois...
00:47:06 Je peux passer quand je veux.
00:47:08 - Il faut la surveiller. Et on va vous envoyer
00:47:10 Philippe Bilger.
00:47:12 - Ça sent pas trop fort, un cri-cri,
00:47:14 une cri-cri comme ça.
00:47:16 - Gloria, ça sent pas trop fort,
00:47:18 nous demande Philippe Bilger.
00:47:20 - C'est propre,
00:47:22 ça sent pas trop fort.
00:47:24 - Alors, non.
00:47:26 Contrairement à ce que tout le monde pense,
00:47:28 qu'un cochon c'est sale,
00:47:30 c'est absolument faux.
00:47:32 Malheureusement, oui, les cochons,
00:47:34 ils vivent dans la saleté et dans des conditions misérables.
00:47:36 Parce qu'on les oblige,
00:47:38 on lui impose cette vie.
00:47:40 Mais un cochon, c'est très très propre.
00:47:42 La preuve que cri-cri
00:47:44 demande à sortir quand elle a envie.
00:47:46 - Et c'est très intelligent,
00:47:48 puisque si on allume la ferme des animaux de George Orwell,
00:47:50 on sait que le cochon est l'animal le plus intelligent de la ferme.
00:47:52 - Et puis ça permet de commettre un crime parfait.
00:47:54 - Voilà, merci.
00:47:56 Merci beaucoup, Gloria.
00:47:58 - Vous avez besoin de rien, avec plaisir.
00:48:00 - Cette belle association toutous et minous,
00:48:02 à côté de Nîmes. Merci Félix Batteur.
00:48:04 - Les vraies voix Sud Radio.
00:48:06 Et moi, je vais pousser un coup de gueule
00:48:08 sur les propos délirants d'Alice Coffin,
00:48:10 élue écologiste de Paris,
00:48:12 suite à la domination de Rachida Dati,
00:48:14 comme ministre de la Culture. En effet, qu'a-t-elle osé dire ?
00:48:16 Je cite.
00:48:18 "C'est une femme politique qui fait partie des extrêmement rares,
00:48:20 qui n'ont pas peur des hommes.
00:48:22 Elle a toujours usé de son verbe pour les dézinguer
00:48:24 quand c'était nécessaire pour prendre position
00:48:26 et d'ajouter en parlant des personnalités
00:48:28 du spectacle embourbés dans des affaires de mœurs."
00:48:30 Je cite encore.
00:48:32 "J'attends de Rachida Dati qu'elle continue
00:48:34 d'user de son verbe pour les mettre hors d'état
00:48:36 de nuire, avant de conclure
00:48:38 en lui demandant d'oser parler contre Darmanin
00:48:40 et Dupont-Moretti. S'il y en a une qui peut
00:48:42 le faire, c'est Rachida Dati."
00:48:44 Alors reprenons depuis le début. Le rôle du ministre
00:48:46 n'est pas de dézinguer les personnes
00:48:48 de l'autre sexe, sauf à confondre une monde
00:48:50 du gouvernement et une snipeuse sexiste.
00:48:52 Pour les personnes issues du monde de la culture,
00:48:54 ce n'est pas à la ministre de les mettre
00:48:56 hors d'état de nuire, mais à la justice.
00:48:58 Manifestement, Alice Coffin ne connaît
00:49:00 ni l'état de droit, ni la présomption d'innocence,
00:49:02 ce qui est un peu gênant pour une élue.
00:49:04 Enfin, demander à une ministre de
00:49:06 dézinguer deux de ses collègues du gouvernement relève
00:49:08 du grand n'importe quoi, la preuve qu'elle ne
00:49:10 connaît pas non plus la solidarité gouvernementale.
00:49:12 Bref, on a connu il y a deux
00:49:14 siècles et demi, sous la terreur, l'accusateur
00:49:16 public Fouquier-Tinville. On a aujourd'hui
00:49:18 un nouveau style qu'il faut bien féminiser
00:49:20 pour être dans l'air du temps, les foutriquettes
00:49:22 Tinville. Tiens, la parole à une femme.
00:49:24 J'avoue que la sororité
00:49:26 fusionnelle Alice Coffin-Rachida Dati,
00:49:28 je ne l'avais pas vue venir, et c'est plutôt
00:49:30 inquiétant, je dois dire que c'est plutôt inquiétant.
00:49:32 Je...
00:49:34 Je demande à voir. - Là, finalement,
00:49:36 mon cher Philippe, pour une fois,
00:49:38 je n'ai pas envie de défendre
00:49:40 Alice Coffin, mais je trouve
00:49:42 que vous prenez au premier
00:49:44 degré quelque chose... - A propos des propos,
00:49:46 je les prends au premier degré, oui. - Oui, mais
00:49:48 vous exagérez, vous leur donnez une
00:49:50 importance. Moi, j'avoue,
00:49:52 je serais amusé si, dans un
00:49:54 conseil des ministres,
00:49:56 Rachida Dati disait à Dupond-Moretti
00:49:58 "Vous êtes un mauvais gardien
00:50:00 de sans". - Elle est capable,
00:50:02 elle avait insulté Brice Hortefeux
00:50:04 lorsqu'elle était ministre de la Justice.
00:50:06 - Vous êtes un peu dure. - Non, mais moi, je suis d'accord avec Philippe.
00:50:08 Non, mais c'est des propos sérieux, c'est des propos graves, je trouve.
00:50:10 - C'est une élue, quand même. - Non, mais en plus,
00:50:12 vouloir intervenir
00:50:14 dans des affaires judiciaires
00:50:16 impliquant des artistes, comme j'imagine Depardieu, c'est à ça qu'elle pense.
00:50:18 - C'est un petit peu bizarre. - C'est incroyable.
00:50:20 - Vous, trouver trois hommes dans un coffin,
00:50:22 c'est pas terrible.
00:50:24 - Allez, vous restez avec nous, merci beaucoup, Félix.
00:50:26 Mathieu, on vous souhaite un bon week-end.
00:50:28 On vous retrouve lundi.
00:50:30 Dans un instant, le tour de table
00:50:32 de l'actu de nos vraies voix.
00:50:34 Avec vous, Philippe Bilger, on parle de quoi ?
00:50:36 - Comment faire pour résister à la jalousie politique ?
00:50:38 - Et avec vous, René Chiche ?
00:50:40 - Amazon licencie.
00:50:42 - Et moi, je vais parler des diagnostics
00:50:44 de performances énergétiques. - On en parle dans un instant.
00:50:46 0800 26 300 300, vous les commentez.
00:50:48 Vous êtes les bienvenus, les vraies voix Sud Radio,
00:50:50 jusqu'à 19h.
00:50:52 Voix Sud Radio, 17h20,
00:50:54 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:50:56 - Bienvenue et merci
00:50:58 de votre fidélité. Vous êtes de plus en plus
00:51:00 nombreux sur nos plateformes,
00:51:02 que ce soit sur Twitter, sur
00:51:04 Instagram, que ce soit sur Lending,
00:51:06 un petit peu partout, sur, bien entendu,
00:51:08 toutes les plateformes, mais surtout sur notre
00:51:10 chaîne YouTube.
00:51:12 Vous êtes inscrit ? Vous êtes
00:51:14 abonné, Juliette, à notre
00:51:16 chaîne YouTube Sud Radio ? - Évidemment, évidemment.
00:51:18 - Il a levé la main droite et dit "je le jure" ?
00:51:20 - Je le jure, on le montre à Béat Saint-Bien.
00:51:22 - Je crois qu'on est aux Etats-Unis. - Philippe Bilger est avec nous,
00:51:24 René Chiche est avec nous,
00:51:26 et Juliette Briens aussi est avec nous.
00:51:28 0800 26 300 300, tout de suite,
00:51:30 le tour de table de l'actu des vraies voix.
00:51:32 - C'est la table avec nous ! - Ça fait pas vrai con comme tête,
00:51:34 demande ton avis. - Quand on veut conjurer le diable,
00:51:36 on invite un satan. - Moi, je veux du féroce actualité.
00:51:38 - C'est laissante, cette table à découp. - Pardon ?
00:51:40 - Ah non, non, c'est intelligent. - C'est à mon tour,
00:51:42 maintenant. - Le tour de table...
00:51:44 - De l'actualité. - Et Philippe Bilger,
00:51:46 comment fait-on dans la vie, notamment politique,
00:51:48 pour dominer sa jalousie, comme c'est beau ?
00:51:50 - Absolument. Je suis
00:51:52 persuadé que Gérald Darmanin
00:51:54 et Bruno Le Maire ont éprouvé
00:51:56 pendant quelques secondes,
00:51:58 peut-être même une journée,
00:52:00 une once d'aigreur, voire
00:52:02 de jalousie à l'égard de la
00:52:04 précipitation
00:52:06 avec laquelle
00:52:08 Gabriel Attal leur prenait
00:52:10 la lumière. Et c'est très
00:52:12 intéressant et malheureusement,
00:52:14 on ne pourra pas développer ça.
00:52:16 Quel est le moyen de dominer
00:52:18 cette jalousie presque inéluctable ?
00:52:20 Eh bien, en politique,
00:52:22 c'est comme dans la vie.
00:52:24 Et j'en sais quelque chose parce que parfois,
00:52:26 je me sens jaloux d'être
00:52:28 qui pourtant, objectivement...
00:52:30 [Rires]
00:52:32 - Vous voyez, mon trône ?
00:52:34 - Sans
00:52:36 immodestie, je...
00:52:38 [Rires]
00:52:40 - Ils sont nuls par rapport à vous.
00:52:42 - Non, mais plus sérieusement,
00:52:44 je crois que
00:52:46 en politique, à partir du moment
00:52:48 où, comme dans la vie,
00:52:50 on est assuré de soi,
00:52:52 où on est absolument
00:52:54 persuadé qu'on a sa valeur,
00:52:56 son utilité,
00:52:58 sans arrogance, bien sûr,
00:53:00 à partir de là, on est capable
00:53:02 de ne pas être jaloux. Dans
00:53:04 la vie sentimentale,
00:53:06 on n'est pas jaloux lorsqu'on
00:53:08 se constaire suffisamment au sérieux
00:53:10 pour ne pas être en
00:53:12 permanence en péril à cause
00:53:14 de l'autre. Et bien,
00:53:16 en politique, je crois que c'est pareil,
00:53:18 mais c'est pas si évident
00:53:20 de la part de gens
00:53:22 à l'égard desquels il y a
00:53:24 une bagatelle presque de 20 ans
00:53:26 de différence. Pas avec Darmanin,
00:53:28 Bruno Le Maire, en tout cas, c'est très net.
00:53:30 - René Chiche ?
00:53:32 - Écoutez, d'abord, je salue cette magnifique
00:53:34 prestation de Philippe.
00:53:36 Je vous jalouse pour votre art de la parole.
00:53:38 Pour votre sens du verbe.
00:53:40 - Non mais c'était
00:53:42 pas mon sujet.
00:53:44 - Non mais pour la politique,
00:53:46 vous avez tout à fait raison.
00:53:48 Maintenant,
00:53:50 je peux comprendre la
00:53:52 jalousie de
00:53:54 Le Maire, de Darmanin et surtout de qui ?
00:53:56 De François Bayrou, qui ne visait qu'une chose,
00:53:58 devenir Premier ministre fin février,
00:54:00 en espérant que son procès lui permette de s'en sortir.
00:54:02 Donc moi, je peux comprendre, parce que c'est
00:54:04 toute une vie,
00:54:06 toute une carrière. Voir ce jeune arriver à 34 ans,
00:54:08 devenir Premier ministre,
00:54:10 moi je comprends un peu cette jalousie.
00:54:12 - Juliette Briens ?
00:54:14 - Je la comprends aussi, mais il devrait
00:54:16 voir Gérald Darmanin que sa carrière
00:54:18 à lui déjà n'est pas finie, loin de là.
00:54:20 Et que si
00:54:22 Atal monte aussi vite, c'est qu'il y a une raison
00:54:24 à ça.
00:54:26 C'est Emmanuel Macron qui avait besoin,
00:54:28 comme on l'a dit, de son coup de com', de son coup de jeunisme,
00:54:30 de son coup de droite, etc.
00:54:32 Il n'est pas à l'abri de se
00:54:34 casser la gueule. Et c'est pour ça que je dis à Gérald Darmanin
00:54:36 qu'il devrait être plus discret
00:54:38 dans sa jalousie, parce que la petite phrase
00:54:40 "rabougrie" pour
00:54:42 féliciter Gabriel Atal,
00:54:44 et tout ce qui a fuité dans la presse par rapport au fait
00:54:46 qu'il a essayé de dézinguer
00:54:48 sa candidature, sa nomination,
00:54:50 ce n'est pas très classe. Ce qui est classe quand on est jaloux,
00:54:52 c'est de le garder
00:54:54 pour soi un maximum, de faire tout l'inverse,
00:54:56 de l'accueillir à bras ouverts,
00:54:58 et puis ensuite,
00:55:00 le temps est long.
00:55:02 - Et puis la vengeance est un peu...
00:55:04 - Peut-être qu'on peut dire à ce moment-là
00:55:06 où tu te soumets, où tu te démets.
00:55:08 - Oui. - Peut-être. - En tout cas, ça se voit un peu trop.
00:55:10 - Juliette a raison,
00:55:12 la jalousie immédiate peut être suivie
00:55:14 assez rapidement d'un sadisme
00:55:16 très agréable.
00:55:18 - Mais,
00:55:20 quel que soit le moment,
00:55:22 la jalousie est toujours mauvaise conseillère,
00:55:24 Philippe ?
00:55:26 - Moi, je le crois. Et Dieu sait
00:55:28 que je ne suis pas indifférent à certaines
00:55:30 défaillances humaines.
00:55:32 En fait, ce qui m'exaspère,
00:55:34 et j'espère que
00:55:36 c'est une version noble de la
00:55:38 jalousie, quand est médiocre
00:55:40 de mon point de vue,
00:55:42 tiennent le haut du pavé.
00:55:44 Ça me met hors de moi,
00:55:46 mais alors je ne peux pas m'empêcher
00:55:48 d'éprouver une pincée
00:55:50 de jalousie, presque un zeste
00:55:52 d'injustice. Le monde est mal fait
00:55:54 qui donne parfois
00:55:56 de la place à des gens qui ne nous valent pas.
00:55:58 - Mais vous savez que justement...
00:56:00 - Je crois que c'est pour nous, Philippe David.
00:56:02 - Justement, ma chère chérie.
00:56:04 - Ressentir de la jalousie ne fait pas
00:56:06 de vous un homme mauvais.
00:56:08 Justement, ce qui fait de vous un homme bon,
00:56:10 c'est d'aller au-delà de cette jalousie.
00:56:12 Et peut-être même d'ouvrir encore plus les bras
00:56:14 aux gens dont vous êtes jaloux.
00:56:16 Ça, c'est propre d'une belle critique.
00:56:18 - Vous pourrez le faire à la fin de l'émission.
00:56:20 - Justement,
00:56:22 après la jalousie, les croqueries généralisées,
00:56:24 des diagnostics,
00:56:26 aujourd'hui, si vous avez un appartement
00:56:28 ou une maison à vendre,
00:56:30 faites attention.
00:56:32 - Depuis 2006, vous le savez,
00:56:34 tout logement est obligé
00:56:36 de passer normalement par
00:56:38 ces diagnostics de
00:56:40 performance énergétique
00:56:42 qui vont venir évaluer
00:56:44 la consommation d'énergie de votre logement.
00:56:46 Et bien là, ils viennent de se faire
00:56:48 épingler
00:56:50 ce diagnostic, ce DPE, comme on dit,
00:56:52 par le
00:56:54 Conseil d'Analyse Économique.
00:56:56 Et leurs conclusions sont totalement
00:56:58 accablantes. C'est-à-dire qu'en fait,
00:57:00 comme on pouvait le prévoir, l'escroquerie est
00:57:02 totale. Et le rapport démontre
00:57:04 qu'en fait, la hausse
00:57:06 de la consommation entre un logement classé G,
00:57:08 c'est-à-dire un logement
00:57:10 qu'on sert quand on est pas le soir permis,
00:57:12 et un
00:57:14 logement classé A,
00:57:16 donc très bien isolé,
00:57:18 cette hausse n'est en moyenne que de 86%,
00:57:20 alors qu'ils avaient prévu à la base
00:57:22 160%. Donc ils sont
00:57:24 totalement à côté de la plaque,
00:57:26 c'est 6 fois plus faible que ce qu'ils avaient
00:57:28 prévu. Et alors en cause, il y a
00:57:30 plusieurs facteurs. Il y en a un, je vous en cite que un,
00:57:32 notamment, ils ne prennent pas en
00:57:34 compte l'aspect
00:57:36 comportemental des ménages.
00:57:38 C'est-à-dire qu'effectivement, oui, un
00:57:40 classé foyer A, s'il est habité par
00:57:42 des gens aisés ou riches,
00:57:44 ces gens-là vont quand même beaucoup plus
00:57:46 consommer qu'un
00:57:48 foyer classé F, s'il est habité
00:57:50 par des gens qui ont
00:57:52 plus de problèmes financiers. Alors là,
00:57:54 bienvenue sur Terre. - Qui vont faire attention au chauffage,
00:57:56 au gaspillage. - Mais évidemment, c'est pas
00:57:58 la première fois que
00:58:00 ce DPE, ce diagnostic
00:58:02 est soumis à de violentes critiques,
00:58:04 puisque je vous rappelle que l'année dernière,
00:58:06 l'UFC Que Choisir avait réalisé
00:58:08 une enquête de terrain très
00:58:10 intéressante, en soumettant
00:58:12 7 logements différents
00:58:14 à le DPE,
00:58:16 des fameux experts du Code Diagnostique.
00:58:18 Et donc, ils avaient fait venir 4 ou 5
00:58:20 diagnostiqueurs différents sur
00:58:22 7 logements. Eh bien, le résultat
00:58:24 est absolument aberrant, puisque, écoutez
00:58:26 bien, sur les 7 logements diagnostiqués,
00:58:28 6 d'entre eux
00:58:30 ne se sont pas vus donner
00:58:32 la même note. Et on a même une maison
00:58:34 à laquelle un expert a attribué
00:58:36 la note de B,
00:58:38 et un expert a attribué la note
00:58:40 de E. Et pareil
00:58:42 pour le devis des travaux, alors là, on marche
00:58:44 carrément sur la tête. Un diagnosticeur
00:58:46 avait recommandé pour la même maison
00:58:48 la pose d'un chauffe-eau solaire,
00:58:50 alors que la maison en avait déjà un.
00:58:52 Et les estimations sur une même
00:58:54 maison pouvaient varier de 3 000 euros
00:58:56 à plus de 10 fois plus
00:58:58 par un autre diagnostiqueur.
00:59:00 Donc faites extrêmement attention
00:59:02 aux personnes que vous appelez.
00:59:04 Ces gens-là, en fait, sont des entreprises privées,
00:59:06 ils sont certifiés, mais ils n'ont pas de diplôme
00:59:08 d'État. Et donc,
00:59:10 ça donne évidemment lieu à beaucoup, beaucoup
00:59:12 de dérives. Et je vous
00:59:14 rappelle que, pour certains, si vous êtes vraiment
00:59:16 au plus bas de l'échelle dans votre
00:59:18 note, vous ne pourrez plus louer ou
00:59:20 vendre votre bien. Alors, il ne faut pas jeter l'opropre
00:59:22 sur tous les diagnostiqueurs.
00:59:24 Ce n'est pas facile à dire,
00:59:26 il faut effectivement bien regarder s'ils sont
00:59:28 certifiés. Et ça, c'est très important.
00:59:30 Alors, évidemment, je tiens à dire quand même,
00:59:32 pour défendre l'UFC Que Choisir, qu'ils avaient bien pris
00:59:34 des diagnostiqueurs certifiés sur les sites
00:59:36 gouvernementaux. Ils n'ont pas pris n'importe qui,
00:59:38 évidemment. Merci beaucoup, Juliette.
00:59:40 Allez, vous restez avec nous la suite
00:59:42 du tour de table de...
00:59:44 (rires)
00:59:46 Excusez-moi, parce qu'on me dit des saloperies dans l'oreille.
00:59:48 C'est qui, avant ci ?
00:59:50 C'est quelqu'un de très important, en plus.
00:59:52 Le directeur des programmes.
00:59:54 (rires)
00:59:56 Je ne sais même plus où j'en suis avec
00:59:58 ces idiosyncraties. Le tour de table de l'actu.
01:00:00 Avec vous, on va parler de quoi ?
01:00:02 D'Amazon qui licencie malgré d'énormes
01:00:04 bénéfices. On en parle dans un instant.
01:00:06 Merci, en tout cas, de votre fidélité.
01:00:08 On reste ensemble jusqu'à 19h. A tout de suite.
01:00:10 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20h.
01:00:12 Philippe David, Cécile
01:00:14 de Ménibus.
01:00:16 Avec nous, Philippe Bilger, jusqu'à
01:00:18 19h. Et bien entendu, René Chiche
01:00:20 qui est avec nous, Juliette Briens
01:00:22 qui est avec nous aussi. Et vous,
01:00:24 0826 300 300, c'était le tour de table
01:00:26 de l'actu des Vraies Voix. Mais ça n'est pas fini
01:00:28 puisque René Chiche voulait revenir
01:00:30 sur cette plateforme de streaming d'Amazon
01:00:32 qui devrait licencier
01:00:34 ou qui va licencier 500
01:00:36 personnes supplémentaires. Voilà, alors
01:00:38 Amazon, c'est quand même
01:00:40 un bénéfice cette année
01:00:42 de neuf, presque dix
01:00:44 milliards de dollars. Et
01:00:46 malgré ce bénéfice, on vient d'apprendre
01:00:48 qu'effectivement, Amazon, effectivement
01:00:50 pour ce qui concerne
01:00:52 ses plateformes de stream...
01:00:54 streaming, pardon, et des vidéos, excusez-moi
01:00:56 j'ai dit quelque chose de mal, va licencier à peu près
01:00:58 2500 personnes. Pourquoi ?
01:01:00 Parce que d'abord, le streaming,
01:01:02 c'est pas finalement l'Eldorado qu'on croit.
01:01:04 D'abord, ça nécessite beaucoup, beaucoup d'argent
01:01:06 parce que ça nécessite énormément d'argent
01:01:08 pour acheter des séries, acheter des
01:01:10 droits pour les événements sportifs
01:01:12 parce que maintenant Amazon s'est mis dedans.
01:01:14 Pour les rentabiliser plus tard. Voilà, exactement.
01:01:16 Et donc, Amazon,
01:01:18 on croit que c'est une entreprise
01:01:20 florissante. Certes, c'est florissant au niveau
01:01:22 du commerce en ligne, mais
01:01:24 en ce qui concerne cette fameuse
01:01:26 entité de streaming et de vidéo,
01:01:28 c'est pas du tout le cas. Il faut dire
01:01:30 qu'ils ont investi beaucoup. Ils ont quand même acheté
01:01:32 il y a deux ans la métro Golden
01:01:34 Meilleur pour 7,7 milliards de dollars.
01:01:36 Ils avaient aussi lancé
01:01:38 une plateforme Twitch,
01:01:40 qui est quand même une plateforme de vidéos où on regarde
01:01:42 des gens jouer à des jeux vidéo.
01:01:44 Et là, on vient d'apprendre qu'ils vont licencier à peu près
01:01:46 je crois 600 ou 700 personnes.
01:01:48 Donc, Jeff Bezos, on ne va pas
01:01:50 plaindre non plus puisque Jeff Bezos, si, attendez,
01:01:52 je vérifie quand même sur mon petit carnet que j'avais noté,
01:01:54 Jeff Bezos, en termes
01:01:56 de chiffre d'affaires, c'est à peu près
01:01:58 200 milliards de dollars, n'est-ce pas ?
01:02:00 Donc, on ne sait pas plaindre.
01:02:02 Mais finalement, on parle de Netflix,
01:02:04 finalement, Amazon et les autres plateformes
01:02:06 comme Disney, comme HBO,
01:02:08 etc., n'ont pas réussi à
01:02:10 concurrencer Netflix. Vous voyez, ils ont
01:02:12 beau avoir mis d'énormes moyens,
01:02:14 ils n'ont pas réussi. Et donc, finalement,
01:02:16 maintenant, ils en sont réduits à réduire
01:02:18 leurs coûts,
01:02:20 et réduire leurs effectifs
01:02:22 pour essayer
01:02:24 d'avoir le maximum de cash
01:02:26 pour encore mettre plus d'argent dans les
01:02:28 programmes, pour essayer d'attirer encore plus d'abonnés.
01:02:30 Ce qui n'empêche pas que l'abonnement d'Amazon
01:02:32 a augmenté de 3 euros, et que maintenant,
01:02:34 il y a beaucoup de publicité sur
01:02:36 les programmes d'Amazon, ce qui n'était pas le cas auparavant.
01:02:38 Donc, il y a toute une...
01:02:40 Et dernière chose, en deux ans, Amazon
01:02:42 qui avait cartonné grâce au Covid,
01:02:44 n'est-ce pas ? Les gens étaient confinés chez eux,
01:02:46 achetaient beaucoup en ligne, regardaient beaucoup de vidéos chez eux,
01:02:48 eh bien, en deux ans, ils ont quand même licencié
01:02:50 25 000 personnes, Amazon, il ne faut pas croire.
01:02:52 Et les grandes,
01:02:54 les grands géants du numérique, c'est-à-dire
01:02:56 Amazon, Twitter, Facebook,
01:02:58 Apple, Microsoft, en tout,
01:03:00 sur un an, ils ont licencié
01:03:02 130 000 personnes. - C'est énorme !
01:03:04 - C'est énorme ! C'est quand même une économie
01:03:06 qu'on dit, qu'on croit extrêmement
01:03:08 florissante, les nouvelles technologies, le numérique,
01:03:10 eh bien, c'est quand même une économie
01:03:12 qui est faible. Justement, ce streaming,
01:03:14 cette vidéo, c'est pas du tout l'El Dorado qu'on croit.
01:03:16 Et ça concerne quand même le quotidien des gens,
01:03:18 puisque beaucoup de gens sont abonnés à des plateformes, en plus.
01:03:20 - Oui, bien sûr. - Réaction, Juliette Briens ?
01:03:22 - Je pense que la concurrence
01:03:24 est extrêmement rude, et que
01:03:26 Netflix bénéficie d'avoir été les premiers,
01:03:28 et que maintenant, la concurrence est
01:03:30 extrêmement rude, et que les gens en ont un peu marre
01:03:32 de payer 10 000
01:03:34 trucs à la fois, et à chaque fois qu'on cherche un film,
01:03:36 eh bien, il y est nulle part.
01:03:38 Donc, là, je voyais, je cherchais
01:03:40 un film la dernière fois, alors il est disponible
01:03:42 sur Amazon Prime, mais il faut payer
01:03:44 en plus un complément d'abonnement pour avoir...
01:03:46 Donc, effectivement, c'est compliqué,
01:03:48 mais en même temps, je ne vois pas d'autres,
01:03:50 vraiment, quelles solutions ils ont, à part, évidemment,
01:03:52 pour la création originale, c'est-à-dire, des productions
01:03:54 propres à Amazon,
01:03:56 puisque, il faut bien les acheter, en fait, les droits
01:03:58 sur les films, et que...
01:04:00 Et pour ça, la concurrence est très, très rude,
01:04:02 et donc, oui, c'est pour ça que...
01:04:04 - Il faut dire que Netflix, même pour un type
01:04:06 complètement nul comme moi,
01:04:08 c'est d'une facilité absolue.
01:04:10 C'est remarquable.
01:04:12 - Amazon, c'est plutôt... - C'est vimal, les autres.
01:04:14 - Ah bon ? - Ah oui,
01:04:16 je vous assure, Juliette, par rapport à Netflix,
01:04:18 la manière dont on peut
01:04:20 se glisser dans une série
01:04:22 pour quelqu'un qui,
01:04:24 vraiment, est bavique. - Mais c'est sûrement
01:04:26 parce qu'effectivement, ils ont été les premiers, je rappelle que
01:04:28 Netflix, avant, c'était de la livraison
01:04:30 de films. - Bien sûr. - Ils ont livré des DVD.
01:04:32 - Des DVD chez nous, c'était révolutionnaire,
01:04:34 à l'époque, mais, bon,
01:04:36 ils ont du métier, voilà, Amazon, c'est pas leur...
01:04:38 c'est pas leur gain d'point premier,
01:04:40 et donc, ils ont peut-être du boulot à faire encore.
01:04:42 - Ils restent top en livraison, hein.
01:04:44 Ils sont un bon couple.
01:04:46 - Ah oui, bien sûr, là, je parlais...
01:04:48 - En service client, c'est... - Bien sûr.
01:04:50 - C'est assez dingue. - Extraordinaire.
01:04:52 - Allez, vous restez avec nous,
01:04:54 l'émission n'est pas finie, on va revenir sur cette nomination
01:04:56 du nouveau Premier ministre qui s'est adressée
01:04:58 aux classes moyennes et qui a mis l'accent sur la sécurité
01:05:00 et l'ordre, une manière de barrer
01:05:02 la route au Rassemblement National
01:05:04 pour les prochaines élections européennes,
01:05:06 avec un point d'interrogation, peut-être,
01:05:08 Philippe, avec cette question,
01:05:10 Gabriel Attal, est-il
01:05:12 une arme anti-Bardella en vue des élections
01:05:14 européennes ?
01:05:16 - Oui, on vous pose cette question, est-ce que c'est les deux
01:05:18 cœurs ténors de la politique française ? Les imaginez-vous,
01:05:20 tiens, en finale de la prochaine
01:05:22 présidentielle ? Est-ce que vous pensez
01:05:24 que, avec l'arrivée de Gabriel Attal,
01:05:26 la liste Renaissance pour les prochaines
01:05:28 européennes pourrait remonter, pour se rapprocher
01:05:30 de celle du RN ? Gabriel Attal,
01:05:32 est-il une arme anti-Bardella en vue des européennes ?
01:05:34 Eh bien, vous dites non à 74%.
01:05:36 Vous voulez réagir le 0826 300 300.
01:05:38 - On va en parler avec le Lugra,
01:05:40 politologue qui était avec nous. Bonsoir Lugra.
01:05:42 - Bonsoir. - Merci d'être
01:05:44 avec nous. Est-ce que, finalement,
01:05:46 Gabriel Attal et Jordan Bardella
01:05:48 jouent dans la même division ?
01:05:50 - Ils jouent
01:05:52 tous les deux, effectivement, l'avenir,
01:05:54 leur propre avenir.
01:05:56 Je ne suis pas sûr qu'ils seront tous les deux au rendez-vous
01:05:58 dans les prochaines années.
01:06:00 - Allez, on en parle dans un instant. 0826 300 300.
01:06:02 N'hésitez pas à réagir, on vous attend
01:06:04 jusqu'à 19h.
01:06:06 - Au 17h20, Philippe David,
01:06:08 Cécile de Ménibus.
01:06:10 - Bienvenue dans les Vraies Voix. Vous êtes de plus en plus
01:06:12 nombreux à nous écouter. Merci beaucoup. Je ne sais
01:06:14 pas si vous êtes déjà, peut-être, parti en
01:06:16 week-end ou sur le retour de la maison
01:06:18 pour passer un petit week-end tranquille
01:06:20 ce soir. On vous envoie
01:06:22 Philippe Bilger. Vous allez voir que ça va être sympa.
01:06:24 Ça serait sympa qu'on aille passer des
01:06:26 week-ends chez d'autres gens. - Moi j'aime bien.
01:06:28 Surtout si on terminait par une troisième
01:06:30 mi-temps. - C'est la moindre des choses.
01:06:32 - Logiquement, on est à la station de rugby.
01:06:34 - Vous vous souvenez, Chirac
01:06:36 qui allait dîner chez des...
01:06:38 - Giscard. - Non, Giscard, pardon,
01:06:40 qui allait dîner chez des gens. - Chez les Français.
01:06:42 - Ça serait vachement bien qu'on débarque. - Mais quand vous êtes venus
01:06:44 dîner chez moi à La Rotonde, vous étiez
01:06:46 parfaite. - Oui, je sais, je sais, mais
01:06:48 c'était... Oui, parce qu'il a racheté plein de restaurants.
01:06:50 Philippe Bilger, c'est un peu à lui.
01:06:52 René Chichette avec nous. - C'est mon seul macronisme.
01:06:54 - Et Julien. - Je vais à La Rotonde.
01:06:56 - Il vous a invité à La Rotonde ?
01:06:58 - En l'occurrence, c'était Cécile qui m'avait
01:07:00 invité, puisque je suis moderne. - Absolument.
01:07:02 - Moi, il m'a invité dans un McDo, mais bon...
01:07:04 - Mais c'est aussi...
01:07:06 C'est aussi une façon d'être
01:07:08 moderne. Allez tout de suite,
01:07:10 le coup de projecteur des vraies voix.
01:07:12 - Les vraies voix Sud Radio.
01:07:14 Le coup de projecteur des vraies voix.
01:07:16 - Le Rassemblement National a un jeune
01:07:18 président, Jordan Bardella, il est populaire.
01:07:20 Regardons ce que nous avons en magasin.
01:07:22 On a un jeune homme populaire qui s'appelle Gabriel Attal.
01:07:24 - Bardella, Gabriel Attal.
01:07:26 - Ils s'étaient repérés l'un l'autre. - Ils se reconnaissent.
01:07:28 - Chacun dans leur candidat. Toi, Philippe Bilger,
01:07:30 tu seras mon adversaire de nom. - Il y a une sorte de
01:07:32 symétrique de Jordan Bardella
01:07:34 au Rassemblement National, et que c'est
01:07:36 une des raisons pour lesquelles il a été
01:07:38 choisi pour mener la campagne aux élections européennes.
01:07:40 - La cote de popularité, ça vient de sortir
01:07:42 du Fierro-Malizine. Jordan Bardella gagne
01:07:44 6 points, 35%, et
01:07:46 Gabriel Attal perd 3 points,
01:07:48 est à 34. Autrement dit, c'est de bonne augure pour
01:07:50 le 9 juin. - Et donc, à 34 ans,
01:07:52 Gabriel Attal est le plus jeune Premier
01:07:54 Ministre de l'Histoire, et à quelques mois des élections
01:07:56 européennes, beaucoup y voient une arme anti-Bardella.
01:07:58 Le président du RN, âgé de 28 ans,
01:08:00 devrait de nouveau diriger la liste
01:08:02 de son parti en juin prochain, Philippe.
01:08:04 Alors, parlons vrai. Est-ce que pour vous, c'est les deux futurs
01:08:06 ténors de la politique française ? Croyez-vous
01:08:08 qu'on est en train de sauter une génération d'hommes politiques ?
01:08:10 Est-ce que vous pensez qu'avec
01:08:12 l'arrivée à Matignon de
01:08:14 Gabriel Attal, la majorité
01:08:16 pourra refaire son retard, qui est
01:08:18 de plus de 10 points sur la liste
01:08:20 RN ? À cette question,
01:08:22 Gabriel Attal est une arme anti-Bardella
01:08:24 en vue des européennes ? Vous dites non à
01:08:26 74%. - Et on va en parler avec
01:08:28 le Luc Gras, politologue. Bonsoir Luc,
01:08:30 merci d'être avec nous.
01:08:32 Philippe, Bilger, alors on les oppose
01:08:34 tous les deux, forcément, Gabriel Attal,
01:08:36 c'est sûrement lié à l'âge et à la nouvelle génération,
01:08:38 cette nouvelle vague qui arrive, mais
01:08:40 est-ce qu'on peut vraiment les comparer ?
01:08:42 - Décidément, ma chère Cécile,
01:08:44 mon cher Philippe, vous êtes un
01:08:46 corrigi. On a encore un
01:08:48 expert qui est un chroniqueur.
01:08:50 Donc ça commence à faire beaucoup.
01:08:52 C'est une déstabilisation
01:08:54 un peu choquante. Mais plus
01:08:56 sérieusement, je pense qu'il ne
01:08:58 faut pas exagérer
01:09:00 en anticipant trop
01:09:02 le futur, c'est-à-dire
01:09:04 2027. Il est évident
01:09:06 que la politique générale
01:09:08 qui sera menée par Gabriel
01:09:10 Attal avec le gouvernement,
01:09:12 si elle est réussie,
01:09:14 ne pourra qu'avoir une heureuse incidence
01:09:16 dans la lutte
01:09:18 qui est menée par certains
01:09:20 contre le rassemblement national.
01:09:22 Mais sur l'Europe elle-même,
01:09:24 je suis très dubitatif
01:09:26 pour une double raison.
01:09:28 D'abord, l'Europe
01:09:30 est, je dirais, le seul thème
01:09:32 véritablement constant,
01:09:34 sincère, du président de la
01:09:36 République. Et je ne vois pas
01:09:38 de raison qui ferait
01:09:40 qu'en réalité, Gabriel
01:09:42 Attal pourrait
01:09:44 infléchir la ligne
01:09:46 qui sera peut-être défendue
01:09:48 fidèlement par Olivier Véran.
01:09:50 Et le deuxième élément,
01:09:52 c'est le fait que
01:09:54 évidemment, Gabriel
01:09:56 euh...
01:09:58 - Attal. - Attal
01:10:00 n'aura jamais,
01:10:02 techniquement, même dans le cas
01:10:04 des élections européennes,
01:10:06 un débat direct avec
01:10:08 Jordan Bardella. Je ne le crois pas
01:10:10 une seconde parce qu'il répondrait
01:10:12 Jordan Bardella que
01:10:14 il n'a pas à débattre avec
01:10:16 le Premier ministre et lui-même ne le voudrait pas.
01:10:18 Donc je ne vois pas
01:10:20 de raison de penser
01:10:22 qu'il y aurait une modification
01:10:24 substantielle pour l'Europe
01:10:26 grâce à Gabriel Attal.
01:10:28 - En relais. - Oui. Moi je crois
01:10:30 quand même que la nomination de Gabriel Attal
01:10:32 c'est une arme anti-Jordan Bardella.
01:10:34 - Ah oui, bien sûr.
01:10:36 - C'est la question. Est-ce que Bardella est une arme
01:10:38 anti-Bardella pour les européennes
01:10:40 dans un premier temps ? Pour moi c'est une
01:10:42 évidence. Parce que Bardella avait une telle
01:10:44 avance dans les sondages
01:10:46 - Il y avait 12 points dans les dernières sondages.
01:10:48 - Et on parlait, d'ailleurs,
01:10:50 je me souviens, on avait parlé ici de ces journées, bon maintenant c'est
01:10:52 terminé. Même Véran, c'est même plus sûr
01:10:54 qu'il soit candidat puisqu'on parle d'une autre piste
01:10:56 - moi j'ai appris ça mais il faut ça confirmer -
01:10:58 il pourrait que ce soit finalement Maud Bréjon
01:11:00 qui soit tête de liste, vous voyez ? - Ah oui. - Ça serait une femme et une jeune
01:11:02 aussi. Une femme et une jeune. Je crois que
01:11:04 si c'est dans l'optique quand même
01:11:06 d'Emmanuel Macron, d'instaurer
01:11:08 quand même un duel
01:11:10 Bardella-Attal, non seulement pour les
01:11:12 européennes, mais aussi pour les futurs
01:11:14 présidentiels. C'est non seulement une arme anti-
01:11:16 Bardella pour les européennes, mais c'est à mon avis
01:11:18 même si c'est carrément une arme anti-
01:11:20 rassemblement national. Parce que
01:11:22 je pense maintenant que Macron dans son optique
01:11:24 il essaye d'instaurer à sa façon
01:11:26 le dauphin Attal
01:11:28 même si Attal aura ensuite dans les jambes
01:11:30 Edouard Philippe et toute la clique et les autres
01:11:32 mais pour moi, si.
01:11:34 Je pense que c'est une arme anti-Bardella
01:11:36 - Eh ben moi je pense l'inverse
01:11:38 je pense que c'est effectivement la volonté
01:11:40 d'avoir une arme anti-Bardella, mais je pense
01:11:42 que ça va faire l'effet inverse puisque
01:11:44 pour être une arme anti-Bardella, il faut évidemment
01:11:46 marcher sur les plates-bandes de
01:11:48 Jorban Bardella et Gabriel Attal
01:11:50 a déjà commencé à le faire. Ils ont le même profil
01:11:52 la première chose qu'a fait Gabriel Attal
01:11:54 en tant que ministre de l'éducation, c'est d'interdire
01:11:56 la baïa. Là, on a vu
01:11:58 depuis sa nomination, qu'il est sur des discours
01:12:00 "ordre, ordre, ordre, travail"
01:12:02 etc. Bon, donc
01:12:04 il marche un peu sur les plates-bandes de Barbella
01:12:06 sauf que Gabriel Attal est premier ministre d'Emmanuel
01:12:08 Macron. Donc, à tous les coups
01:12:10 comme ça arrive à chaque fois que
01:12:12 Emmanuel Macron fait un coup de com'
01:12:14 voilà, on a un espoir pendant un, deux
01:12:16 mois et puis après tout retombe. En plus, ils sont
01:12:18 en majorité relative et donc rien ne
01:12:20 sera fait. Et donc, la seule
01:12:22 chose que ça pourrait contribuer à faire, au contraire
01:12:24 à l'inverse, c'est d'aller normaliser
01:12:26 totalement Jordan Bardella
01:12:28 non seulement sur sa jeunesse, parce que
01:12:30 voilà, maintenant c'est totalement normalisé
01:12:32 et bien Jordan Bardella est jeune
01:12:34 c'était la seule critique qu'on pouvait lui faire et bien
01:12:36 maintenant ça s'est envolé. Et puis, elle est normalisée aussi
01:12:38 tous les sujets de prédilection
01:12:40 du Rassemblement National
01:12:42 sauf que, et bien, Gabriel Attal
01:12:44 n'agira pas dessus
01:12:46 alors que Jordan Bardella pourra toujours promettre
01:12:48 qu'il n'agira dessus. Voilà.
01:12:50 Luc Graff.
01:12:52 Vous savez, en science politique, il y a
01:12:54 un principe américain qui s'appelle
01:12:56 le "bande-wagon". C'est-à-dire
01:12:58 qu'en fait, les électeurs aiment toujours
01:13:00 soutenir encore plus et
01:13:02 davantage celui qui est en tête
01:13:04 des pronostics. Qu'est-ce qui s'est
01:13:06 passé en l'occurrence ? Il s'est passé
01:13:08 qu'Emmanuel Macron a bien vu les études
01:13:10 de sondage, que, effectivement,
01:13:12 Renaissance avait pris plus de 10 points
01:13:14 dans la vue avec le
01:13:16 Rassemblement National. Donc, un peu
01:13:18 pris de panique, il s'est dit "comment on peut contrer ?"
01:13:20 Et il a finalement
01:13:22 utilisé sa seule carte
01:13:24 qui est ce jeune Gabriel Attal
01:13:26 qu'il avait pensé au départ
01:13:28 garder pour après les Européennes
01:13:30 car, Gabriel Attal,
01:13:32 il faut bien comprendre, c'est la seule carte
01:13:34 d'Emmanuel Macron pour essayer un sursaut
01:13:36 avant le dernier arrêt
01:13:38 qui est la dissolution. Et donc,
01:13:40 voilà la situation. Bien sûr que
01:13:42 Gabriel Attal est une arme aux mains du
01:13:44 président, mais il l'utilise
01:13:46 de manière assez surprenante,
01:13:48 très rapidement, ce qui veut dire que
01:13:50 si le système du bande-wagon
01:13:52 fonctionne, ça n'empêchera
01:13:54 pas le Rassemblement National
01:13:56 de faire un très bon score aux
01:13:58 Européennes. Par contre, Macron
01:14:00 aura grillé sa pièce maîtresse.
01:14:02 - Je rejoins totalement
01:14:04 ce que dit Luc à l'instant.
01:14:06 Bien sûr, on le dit tous,
01:14:08 René, pardon de
01:14:10 mettre en doute votre originalité,
01:14:12 mais tout
01:14:14 le monde a dit que Gabriel Attal
01:14:16 était nommé pour
01:14:18 faire pièce à Jordane
01:14:20 Bardella. Mais la question
01:14:22 n'était pas seulement celle-là. On
01:14:24 verra en 2027 et rien n'est
01:14:26 sûr. Mais c'était pour l'OV
01:14:28 Européenne. Et là, je rejoins
01:14:30 si je comprends bien Juliette
01:14:32 et Luc Graa, il n'est pas du
01:14:34 tout écrit que la
01:14:36 nomination de Gabriel
01:14:38 Attal va créer la moindre
01:14:40 difficulté pour Jordane
01:14:42 Bardella ou l'Europe. - Non mais
01:14:44 attention, je crois que vous m'avez mal compris.
01:14:46 Je n'ai pas dit que la nomination
01:14:48 de Gabriel Attal était un gage
01:14:50 de réussite. - Vous avez dit que c'était à volonté.
01:14:52 - Exactement. Parce que
01:14:54 maintenant, si je peux poursuivre en même
01:14:56 temps mon petit discours...
01:14:58 - C'est long ! - Non mais je vous ai expliqué !
01:15:00 C'est évident que la nomination
01:15:02 d'Attal, c'est pour contrer Bardella.
01:15:04 D'ailleurs, même M. Luc Graa le dit.
01:15:06 Mais à mon avis...
01:15:08 Mais bien sûr, tout le monde le dit, c'est évident.
01:15:10 Mais c'était la question. Est-ce que c'est une arme
01:15:12 anti-Bardella ? C'est là la question. Moi, je réponds
01:15:14 oui. Mais maintenant,
01:15:16 Attal va être confronté pendant
01:15:18 5 mois au quotidien.
01:15:20 On ne sait pas à quoi il va avoir à faire.
01:15:22 À des manifestations, à des mesures
01:15:24 impopulaires. - Il n'y a que des co-agrandes. - Bah voilà !
01:15:26 Donc par contre, ce n'est pas du tout un gage de réussite.
01:15:28 Donc effectivement, c'est une arme
01:15:30 anti-Bardella. - Qui l'a grillée trop tôt.
01:15:32 Non, je ne sais pas s'il l'a grillée trop tôt. Parce qu'il peut avoir
01:15:34 de bons résultats, Bardella, durant les 5 mois. - Mais vous tenez compte.
01:15:36 Je ne défends pas du tout Gabriel Attal.
01:15:38 Vous comptez sur le fait
01:15:40 qu'il puisse avoir du résultat et que ça puisse peut-être
01:15:42 changer le prisme. - Oui, c'est vrai, on a tendance à l'oublier un peu.
01:15:44 - Oui, c'est ça. - Oui, c'est ça.
01:15:46 - Parce que Macron nous a habitués à ça aussi.
01:15:48 Il nous a habitués à faire des coups d'éclat.
01:15:50 Et ensuite, ça retombe comme un soufflé.
01:15:52 - Même si on aime Gabriel Attal,
01:15:54 c'est un autre défi
01:15:56 d'être à Matignon que d'être
01:15:58 déjà à Bordeaux. - Si Attal a des très bons résultats
01:16:00 pendant les 4-5 mois, même si c'est un laps de temps un peu
01:16:02 court, je peux vous dire que l'arme anti-Bardella
01:16:04 effectivement sera très efficace.
01:16:06 - Et aussi, il joue avec
01:16:08 une majorité relative, de plus en plus relative,
01:16:10 puisque les frondeurs de gauche
01:16:12 de la Macronie sont de plus en plus présents.
01:16:14 Et le modem, elle n'est pas ravie
01:16:16 du remaniement. - Luc Graal,
01:16:18 l'opération Gabriel Attal, c'est
01:16:20 plutôt la roulette russe, 5 trous,
01:16:22 1 balle, ou la roulette belge, 5 balles, 1 tronc ?
01:16:26 - Je préférerais, je suis moins
01:16:28 connaisseur de cette expertise,
01:16:30 moi je pense que c'est plus un replâtrage
01:16:32 pour essayer de sauver les meubles
01:16:34 dans une situation qui était vraiment
01:16:36 perçue à l'Élysée comme catastrophique.
01:16:38 L'idée, c'est que qu'est-ce qu'on
01:16:40 fait si on flie
01:16:42 à 12 points de Jordan
01:16:44 Bardella aux européennes,
01:16:46 le quinquennat est plié.
01:16:48 Et donc qu'est-ce qu'on fait ? Et donc il s'agit
01:16:50 d'un replâtrage là où la France
01:16:52 a certainement besoin d'un terrassement
01:16:54 profondeur pour se saisir
01:16:56 des vrais sujets. Et donc
01:16:58 Gabriel Attal, quel que soit son talent,
01:17:00 il est un petit peu instrumentalisé
01:17:02 par Emmanuel Macron pour essayer
01:17:04 de sauver
01:17:06 le court terme.
01:17:08 Après, sur le long terme, je suis
01:17:10 plus dubitatif dans ce sens où
01:17:12 les événements et la médiatisation
01:17:14 actuelle montrent qu'on s'use
01:17:16 de plus en plus vite. Regardez
01:17:18 Xavier Bertrand qui rêvait encore
01:17:20 de venir au présidentiel, ou Édouard Philippe
01:17:22 plus récemment, et qui sont aujourd'hui
01:17:24 cornerisés.
01:17:26 Donc vous voyez,
01:17:28 Gabriel Attal se met en danger
01:17:30 actuellement par le fait
01:17:32 du président de la République
01:17:34 et bien malin serait
01:17:36 celui qui pourrait écrire
01:17:38 le scénario dans trois ans.
01:17:40 On va finir par cette phrase, on n'est pas
01:17:42 à l'abri d'une bonne nouvelle. Luc Grasse.
01:17:44 Merci beaucoup en tout cas d'avoir
01:17:46 été avec nous. Merci beaucoup Philippe Bilger,
01:17:48 président de l'Institut de la Parole.
01:17:50 Merci René Chiffres,
01:17:52 directeur des rédactions du groupe Entreprendre.
01:17:54 La Fond Presse, et merci beaucoup
01:17:56 pour cette première, Juliette Briens.

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