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  • il y a 2 ans
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Juliette Briens, René Chiche et Jean Garrigues, historien et Président du comité d’histoire parlementaire, auteur du livre Elysée contre Matignon publié chez Tallandier

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-01-12##

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News
Transcription
00:00 Les vraies voix sud radio, le grand débat du jour.
00:04 Il y a du Sarkozy dans la méthode Attal.
00:06 La gauche s'empresse de parler d'un gouvernement Sarkozy.
00:10 De voir en fait que le président il y a quelques jours
00:12 nous parlait à la fois de régénération
00:13 et là on a un gouvernement Sarkozy.
00:15 Il a pris la nomination de Rachida Dati.
00:18 La plupart des ministres annoncés sont des ministres qui viennent du RPR,
00:21 de l'UMP, des réseaux sarkozistes.
00:23 J'ai envie de dire que c'est quasiment un gouvernement de Nicolas Sarkozy.
00:27 Son directeur de cabinet, Emmanuel Moulin,
00:29 ça a été l'ex-conseiller économique de Nicolas Sarkozy à l'Elysée.
00:33 Donc droite assumée, droite décomplexée.
00:36 Là il n'y a plus du tout deux en même temps.
00:39 Et donc ce premier conseil des ministres du gouvernement Attal
00:42 s'est réuni ce matin sur ces 14 minutes.
00:45 Ministres autour de la table.
00:47 On ne peut que remarquer que beaucoup sont issus des rangs UMP et LR,
00:51 dont Rachida Dati nommée à la culture, à la surprise générale.
00:55 Ce changement de gouvernement, vous avez vu Juliette,
00:57 j'ai suivi ce que vous m'avez dit,
00:58 marqué par l'arrivée de Catherine Vautrin
01:01 et le maintien de trois piliers issus de la droite,
01:04 Gérald Darmanin, Bruno Le Maire et Sébastien Lecornu.
01:06 - Alors outre le Premier ministre qui vient de la gauche,
01:08 tous les ténoros presque viennent donc de la droite
01:10 et c'est une droitisation du macronisme.
01:13 Certains disent que Rachida Dati est entrée au gouvernement
01:16 suite à l'intervention de Nicolas Sarkozy.
01:19 Est-ce que ça vous paraît crédible ?
01:21 Parmi ceux-ci, donc des sarkozistes historiques,
01:24 Darmanin, Dati, Vautrin, on les a cités.
01:26 D'une autre question, le gouvernement Attal
01:28 est-il un gouvernement sarkoziste ?
01:29 Eh bien vous dites non à 54%.
01:32 - Et on accueille Jean Garrigue qui est avec nous,
01:33 historien et président du comité d'histoire parlementaire,
01:35 auteur de ce livre "Jours heureux quand les Français
01:38 rêvaient ensemble" aux éditions Paillot.
01:40 Vous êtes avec nous Jean Garrigue, on vous a récupéré ?
01:42 - Oui, vous avez saboté ma première intervention, mais je suis là.
01:47 - Pas du tout, vous étiez en arrêt sur image.
01:49 - Vous ne mourrez pas, je reste là.
01:52 - Allez, ne bougez pas, on fait un tour de nos vraies voix
01:54 sur cette introduction.
01:58 C'est vrai que, Philippe Bilger, on ne peut que remarquer
02:00 l'intériorité politique de nombreux de ces ministres aujourd'hui.
02:07 - D'abord, ma chère Cécile, mon cher Philippe,
02:10 j'ai fait une vive protestation contre des gens
02:13 qui viennent ici comme chroniqueurs
02:16 et qui ensuite osent se poser en expert.
02:19 (Rires)
02:20 Et donc, ou qui parfois font l'inverse.
02:24 Mais sérieusement, comme il s'agit de Jean,
02:26 j'accepte l'arrêt du jeu.
02:28 Mais plus sérieusement, je crois que,
02:33 me semble-t-il qu'on exagère en parlant d'un gouvernement de droite
02:38 sous l'influence globale de Nicolas Sarkozy.
02:41 La France est à droite, majoritairement, ça c'est une évidence.
02:45 Mais il me semble que ce n'est pas parce qu'on met dans un gouvernement
02:50 présidé, dirigé par Gabriel Attal,
02:53 et surtout sous le chapeau délétère
02:56 d'Emmanuel Macron et du macronisme,
02:59 quelques personnalités de droite
03:01 qu'on est assuré d'une politique globale et générale de droite.
03:05 Et quand on regarde bien le détail,
03:08 la personnalité de droite emblématique qui est entrée,
03:11 Rachida Dati, moi je suis ravi
03:14 par le fait qu'elle a remplacé une ministre que je n'aimais pas.
03:18 Mais mes voeux ne sont pas caractéristiques d'une volonté générale.
03:23 Mais en revanche, on sait pourquoi elle est là, Rachida Dati.
03:28 C'est Nicolas Sarkozy qui l'a fait entrer.
03:31 Pour une fois, il a été écouté par Emmanuel Macron
03:35 et elle est là, Rachida Dati, elle ne l'a pas cachée
03:38 pour être en lice en 2026
03:41 contre Anne Hidalgo. On ne peut pas parler
03:44 d'une volonté globale et intelligente de politique de droite.
03:48 - Juliette Briens.
03:50 - Oui, la droitisation de ce nouveau gouvernement
03:54 comme le reste est un coup de com'.
03:55 Alors effectivement, on prend des ministres,
03:58 des anciens Sarkozy, etc. On ne peut pas le nier.
04:00 Et on ne peut pas nier non plus que Sarkozy a sûrement eu
04:03 son rôle à jouer dans la nomination de Rachida Dati.
04:06 Mais de là à dire que tout ça va se traduire
04:09 par une politique de droite, c'est là que je mets mon doute.
04:12 Au final, on se rend bien compte que tous les ténors d'avant sont restés.
04:15 On parle évidemment de Bruno Le Maire, Gérald Darmanin,
04:18 Eric Dupond-Moretti. Bruno Le Maire et Gérald Darmanin
04:21 viennent aussi de la droite et ils ont fait ce que leur a commandé
04:25 le président de la République, c'est-à-dire Emmanuel Macron.
04:27 Et moi, il me semble que ce gouvernement va continuer
04:30 à faire ce qu'il faisait avant, c'est-à-dire du macronisme,
04:33 du "en même temps". Et j'espère vraiment me tromper.
04:36 Mais pour moi, c'est un leurre et c'est un coup de com' comme le reste.
04:40 - René Chiffre.
04:41 - Moi, je suis plutôt pro-Macron, comme vous le savez,
04:44 sans être un militant macroniste.
04:45 Et je suis dépité par ce pseudo-remaniement.
04:48 D'abord, la montagne, excusez-moi, a accouché d'une souris.
04:51 C'est pas parce qu'il y a Catherine Vautrin qui est rentrée au gouvernement
04:54 et Rachida Dati pour des raisons, effectivement.
04:57 Et ça, de source sûre, on sait que c'est Nicolas Sarkozy
05:01 qui a imposé, d'ailleurs, quasiment, à Gabriel Attal.
05:05 Parce que vous savez que Gabriel Attal ne voulait pas de Rachida Dati.
05:07 Il voulait une autre personnalité à la culture.
05:09 Bon, fermerons la parenthèse. Mais en plus, il va falloir...
05:12 - Je connais des dossiers, mais je ne vais pas les balancer.
05:14 - Non, mais absolument, je ne peux pas. Franchement, franchement.
05:16 Mais je vous le dirai en off, si vous voulez.
05:19 Mais en plus, Gabriel Attal ne va pas pouvoir faire, absolument,
05:25 une politique de droite comme, éventuellement, on pense.
05:29 Parce qu'il a quand même une majorité, certes, relative,
05:32 mais où il y a quand même des macronistes de gauche.
05:35 Vous savez que depuis 2-3 jours, il y a plusieurs députés macronistes de gauche
05:39 qui menacent de créer un groupe parallèle.
05:41 - Différent.
05:42 - Donc, vous connaissez, c'est une sorte d'espèce de frondeur 2024.
05:46 Donc, en plus, on ne va pas non plus exagérer la mainmise de Sarkozy
05:50 sur ce gouvernement, hormis le fait qu'il ait imposé, effectivement,
05:53 son ami Rachida Dati à la culture.
05:55 Ce qui, pour moi, est une absolue incongruité.
05:59 Je ne sais pas si j'ai le temps de dire pourquoi.
06:01 Déjà, maître, excusez-moi, même si on parle de présomption d'inotence.
06:03 Maître, d'entrer une femme qui est mise en examen pour corruption
06:06 et trafic d'affluence, il n'y a qu'une personne qui aurait pu être ministre de la culture ?
06:09 Il n'y a pas d'autre personne ?
06:11 - Mais c'est un coup de com' et c'est une prise de guerre !
06:13 - Non, mais les expressions "prise de guerre", tout ça...
06:15 - Ah oui, c'est vrai ! Tout est de la communication.
06:18 - Donc, une femme qui est mise en examen...
06:20 - Regardez, elle est en top tweet.
06:21 - Non, mais c'est de la pure communication !
06:23 - C'est de la pure diversion !
06:25 - Une femme qui n'a absolument aucune compétence dans le domaine culturel.
06:29 Et alors, j'imagine ce matin la tête que devait faire Darmanin,
06:31 le maire, le cornu, à la table du Conseil des ministres,
06:34 alors qu'il y a à peine quelques mois, elle est traitée de traître.
06:37 Mais c'est incroyable !
06:38 C'est du féminisme à l'état dur !
06:40 - Vous pensez que ça pourrait faire imploser le groupe Renaissance à l'Assemblée nationale,
06:46 notamment les anciens socialistes ?
06:48 Ou vous pensez que non ? Appelez-nous au 0826 300 300.
06:52 Jean-Garic, ça vous paraît plausible, par exemple,
06:54 une scission du groupe Renaissance avec cette droitisation du nouveau gouvernement ?
06:59 - Oui, bien qu'ils ne soient pas experts, vos chroniqueurs ont parfois des paroles sans fait.
07:04 (Rires)
07:05 - Merci, cher mec !
07:06 - Ce qu'ils ont dit n'est pas dénué de sens,
07:10 effectivement, il y a effectivement, et quoi qu'on le dise,
07:15 une droitisation dans les faits par l'entrée ou le maintien d'anciens de l'UMP ou des Républicains.
07:23 C'est objectivement une droitisation qui est tout simplement la prise en compte
07:28 de la droitisation de l'électorat d'Emmanuel Macron,
07:30 et je dirais de l'électorat en général,
07:32 qui s'est radicalisé sur un certain nombre de points,
07:35 l'autorité, la naïcité, l'identité, etc.
07:38 C'est simplement la prise en compte de ce qui se passe dans l'opinion publique aujourd'hui,
07:45 et de manière très pragmatique, que ce soit de la part d'Emmanuel Macron ou de Gabriel Attal,
07:51 dont la fluidité et la plasticité idéologiques sont tout à fait notées par tous les observateurs.
07:58 Cela dit, et c'est ce qui a été souligné,
08:02 effectivement cette politique-là, cette droitisation-là,
08:05 elle va provoquer des remous dans l'aile gauche de Macron.
08:09 On les a déjà vus à l'oeuvre au moment de la loi Immigration,
08:12 on a vu que des ministres avaient remis dans les brancards qu'un équin avait démissionné, Aurélien Rousseau.
08:19 On voit qu'il y a sans doute une bonne cinquantaine de députés,
08:22 à la fois d'ailleurs de Renaissance et du Modem,
08:25 qui sont sorti à cette inflexion vers la droite,
08:29 il ne faut pas les oublier.
08:31 Et effectivement, ça risque de poser de gros problèmes,
08:34 parce que le problème majeur reste le même,
08:37 comment trouver une majorité parlementaire pour faire voter des lois,
08:41 quand vous êtes en majorité relative ?
08:43 Le terrain qui a été choisi par Emmanuel Macron et Gabriel Attal,
08:48 c'est de se tourner vers les électeurs des Républicains,
08:52 pour préparer les élections européennes,
08:54 c'est-à-dire essayer de séduire les électeurs des Républicains,
08:58 pour gagner du terrain éventuellement sur les Républicains,
09:01 et éventuellement sur le Rassemblement National.
09:04 En revanche, le problème reste inchangé du côté du Parlement,
09:09 parce que le groupe des Républicains va rester divisé,
09:12 et n'est pas du tout prêt à suivre la politique d'Emmanuel Macron.
09:16 Donc ça présage de jours difficiles,
09:20 parce que d'un côté, vous aurez l'aile gauche,
09:22 qui va être en confrontation, peut-être même en dissidence sur certains sujets,
09:27 et puis vous aurez les Républicains, qui sont des alliés extrêmement instables,
09:31 à l'image de Philippe Biger.
09:33 - Philippe Biger, dire !
09:34 - Bien que notre ami soit expert,
09:39 il arrive à peine à la hauteur des chroniqueurs.
09:41 (Rires)
09:43 Mais sérieusement, d'abord je ne suis pas sûr,
09:47 en me contredisant, mais c'est pas grave, c'est le propre du débat.
09:51 - C'est le propre des chroniqueurs.
09:53 - Je me demande déjà si la personnalité de Gabriel Attal,
09:57 sur le plan de la méthode, ne va pas faciliter parfois,
10:01 le rapprochement des Républicains avec le macronisme,
10:06 en tout cas dans les débats parlementaires.
10:08 Parce qu'évidemment, il n'y a rien de commun avec Elisabeth Borne et Gabriel Attal.
10:14 Deuxième élément, et Juliette l'a un peu dit tout à l'heure,
10:18 en le déplorant d'une certaine manière,
10:21 moi je trouve qu'il y a beaucoup d'hommes de droite en Gabriel Attal,
10:25 avec l'évolution considérable qu'il a faite,
10:29 même s'il n'a jamais été d'une gauche extrême.
10:33 - Non, c'est clair.
10:34 - Je serais presque de gauche à ce compte là.
10:36 Mais donc il y a des éléments positifs qui laissent peut-être penser
10:42 que malgré le pessimisme exprimé tout à l'heure,
10:45 il y aura quelques petits changements
10:48 qui dépasseront les modifications conjoncturelles.
10:51 Juliette Broyat.
10:52 - Oui, je suis pessimiste,
10:53 parce que quand j'entends un président qui a dit
10:55 qu'il ne voulait pas de gestionnaire mais de révolutionnaire,
10:58 vous avez raison de dire que cette phrase est grotesque.
11:00 Déjà, où est la révolution ?
11:02 Depuis six ans, ça fait quand même depuis 2017 qu'il est en poste, etc.
11:07 Et il n'y a aucune feuille de route en fait.
11:10 Et moi, je le sais pourquoi.
11:12 Parce qu'il nous parle donc de révolutionnaire,
11:14 alors que toute la journée d'hier, toute l'après-midi d'hier,
11:19 avant d'annoncer son gouvernement,
11:21 je cite le président cherchait des femmes.
11:23 Voilà, c'était la seule chose que cherchait Emmanuel Macron à faire,
11:29 c'était de trouver des femmes pour respecter une parité,
11:32 qui est une parité insultante,
11:34 et qui n'a rien à voir justement avec la révolution,
11:36 avec les réformes et avec ce dont on a besoin pour la France.
11:39 Je trouve que cette course à la parité, par exemple,
11:42 est totalement insupportable.
11:43 Et ça, c'est déjà une des preuves,
11:45 je vous en prends une parmi tant d'autres,
11:47 qui montre qu'il n'y a aucune feuille de route
11:49 et aucune volonté dans ce gouvernement.
11:50 - Juliette, et pour vous, vous parlez de révolution,
11:53 est-ce que Dati à la culture n'est pas une révolution ?
11:56 C'est-à-dire que c'est peut-être la première fois depuis Jacques Langue
11:58 qu'on a quelqu'un d'extrêmement connu et qui va exister,
12:02 et qu'on va pouvoir associer finalement à un ministère,
12:04 parce que regardez tous les ministres de la culture depuis des années,
12:08 on ne sait absolument plus qui c'est aujourd'hui.
12:10 Peut-être que c'est ça aussi une révolution,
12:12 de créer quelque chose, un choc Jean Garrigue par exemple ?
12:15 - Ah bon ?
12:17 Oui, c'est vrai que là vous avez raison,
12:20 c'est qu'on a effectivement une personnalité,
12:22 une vraie personnalité politique qui va imprimer sa marque.
12:25 Maintenant, comme ça a été dit aussi par votre chroniqueur,
12:29 l'identité culturelle de Rachida Dati,
12:33 on a un peu de mal à la voir.
12:34 Je veux dire que même voyez par exemple,
12:36 par rapport à une Roselyne Bachelot,
12:37 dont on connaissait les goûts en matière de théâtre, d'opéra, etc.,
12:41 elle n'a jamais vraiment été identifiée au champ culturel, Rachida Dati.
12:45 Mais cela dit, en politique ce n'est pas vraiment un problème.
12:49 L'important c'est d'imprimer sa marque effectivement,
12:52 de faire preuve de sens politique,
12:54 d'être capable de donner l'impression qu'on insuffle quelque chose,
12:58 sachant, et ça a été dit aussi,
13:01 que l'essentiel dans cette affaire pour elle,
13:03 c'est d'être la candidate de la droite et du centre en 2026 à la mairie de Paris.
13:08 Donc il faut relativiser aussi l'impact de son arrivée au ministère de la culture.
13:15 - Oui, c'est exactement ce que je voulais dire,
13:17 ce que vient de dire Jean-Garrick concernant la future candidature
13:20 de Rachida Dati à la mairie de Paris, ça c'est sûr.
13:22 Maintenant, attention, comment va réagir quelqu'un comme Clément Beaune,
13:25 qui a été évincé du gouvernement et qui a des ambitions pour la mairie de Paris ?
13:29 Donc ça, c'est pas gagné d'avance.
13:30 - Et qui est fulgne par Edouard Philippe.
13:32 - Et la nomination de Rachida Dati, c'est en fait du pur casting.
13:37 C'est un casting aujourd'hui la politique.
13:39 Alors voilà, on a trouvé Rachida Dati,
13:41 qui effectivement, comme vous l'avez dit ici justement, Cécile,
13:43 ça fait de l'effet dans les tweets.
13:45 Ça crée une communication.
13:47 Mais si c'est ça la politique aujourd'hui, c'est faire du casting...
13:50 - C'est la politique d'Emmanuel Macron en tout cas.
13:52 - C'est la continuation de la traîtrise de Sarkozy.
13:55 - Elle n'a aucune compétence.
13:57 - Mais, 0826 300 300, Johan est avec nous de Marseille.
14:01 Une réaction, Johan ?
14:03 - Non, pour moi, c'est pas du tout une droitisation.
14:05 Effectivement, c'est un coup de com'.
14:07 Et effectivement, la droitisation, on va dire, du gouvernement,
14:11 pour moi, c'est simplement un coup de séduction auprès des députés de droite,
14:16 de la Assemblée nationale, avec qui ils vont essayer potentiellement
14:19 de faire une coalition pour faire passer les lois.
14:21 Et puis ça va s'arrêter.
14:24 Après, on parle beaucoup de Rachida Dati,
14:26 ça fait beaucoup parler, parce que c'est une personnalité publique,
14:29 et on l'aime ou on l'aime pas, on reconnaît qu'elle a son caractère.
14:32 On sait d'ailleurs pas trop ce qu'elle fait à la culture,
14:35 mais bon, il fallait bien la mettre quelque part.
14:38 Mais en soi, pour avoir une politique de droite,
14:43 il faut d'abord avoir une vision de droite.
14:45 Et ni Gabriel Attal, ni Emmanuel Macron,
14:48 n'ont pour moi cette vision-là,
14:50 ni même un leadership équivalent à celui qu'aurait pu avoir Nicolas Sarkozy à son époque.
14:55 - Ou il faut avoir une vision tout court, c'est important.
14:57 - D'ailleurs, pour avoir une politique de droite,
15:00 il faudrait qu'il y ait un projet de droite.
15:02 On verra le discours de politique générale de Gabriel Attal.
15:04 S'il a vraiment un projet de droite qui plaît aux républicains,
15:07 il y aura là, peut-être, une possibilité d'alliance
15:10 entre le gouvernement et LR, mais je crois pas du tout.
15:12 - Il peut y avoir une alliance sans participation.
15:15 - Oui, aussi.
15:17 Et vous avez vu la nomination de Rachid Hattis,
15:19 sur quoi ça a débouché ?
15:21 Ça a débouché sur son exclusion du parti LR.
15:23 C'est bien parti.
15:25 - Jean-Garide, le mot de la fin.
15:27 - Non, c'est que cette droitisation du gouvernement
15:33 et pas forcément de sa politique, effectivement,
15:35 n'est pas du tout un pari gagnant à coup sûr
15:38 vis-à-vis des députés LR.
15:40 Je le répète, c'est un signe qui est donné à l'électorat des Républicains
15:44 et pour l'instant, les réactions sont plutôt favorables, d'ailleurs,
15:47 de la part de cet électorat,
15:49 mais restent nuancées.
15:51 Donc on va voir, mais effectivement,
15:53 si les actes, justement, Gabriel Attal parle des actes,
15:55 si les actes ne sont pas à la mesure
15:57 du signal communicationnel qui vient d'être donné,
16:00 alors ce sera un coup d'épée dans l'eau, tout simplement.
16:02 - Merci beaucoup Jean-Garide de votre analyse,
16:06 historien et président du comité d'histoire parlementaire,
16:08 auteur de ce livre,
16:10 "Les jours heureux quand les Français rêvaient ensemble",
16:13 aux éditions Paillot.
16:15 J'espère que vous viendrez rêver rapidement avec nous, Jean-Garide.
16:18 - Avec grand plaisir.
16:20 - En attendant, le qui sait qui qui l'a dit,
16:22 on garde Johan avec nous, face à Philippe Bilger,
16:24 avec Juliette Briens et avec notre amie,
16:27 est-ce que maintenant vous êtes notre amie, René Chichou ?
16:29 - Vous l'étiez déjà. - Oui.
16:31 Non mais...
16:32 Allez, à tout de suite !

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