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  • 12/12/2023
Avec Eric Revel et Amine El Khatmi

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2023-12-12##

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Transcription
00:00 - Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Patrick Roger.
00:04 - Une gifle, une claque pour le gouvernement et notamment aussi Gérald Darmanin qui pensait faire passer
00:10 son texte sur l'immigration hier et puis là il y a eu une union
00:15 allant de l'extrême droite à l'extrême gauche en passant par les LR notamment. Voilà comment a réagi
00:22 Gérald Darmanin qui s'adressait notamment à celui qui a porté le texte, c'est Benjamin Lucas, le député écologiste
00:28 des Yvelines, membre de Génération qui sera dans 10 minutes au micro Sud Radio. Écoutez Darmanin hier.
00:33 - J'ai bien vu vos clins d'oeil pour Rassemblement National.
00:35 Monsieur Lucas, j'ai bien vu votre compromission avec le parti de Madame Le Pen.
00:40 Et monsieur Lucas,
00:43 quelle que soit cette motion de Roger, plus jamais aucune leçon de morale de politique, plus jamais aucune leçon d'humanisme.
00:50 Monsieur Lucas,
00:56 pour une petite victoire incertaine qui va durer quelques secondes ou le temps de ce que durent parfois les journaux,
01:02 vous vous êtes compromis et cela va vous coller longtemps au Basque à mon avis.
01:05 - Bon ben voilà Benjamin Lucas qui va répondre en direct à Jean-Jacques Bourdin dans un instant. C'est vrai qu'il y a eu une union
01:12 des extrêmes, des oppositions.
01:15 Aminel Katmi, pour ce texte, qu'est-ce qu'elle représente cette victoire pour ces oppositions ?
01:21 - C'est d'abord la défaite du macronisme.
01:24 Je veux dire, oui les oppositions s'opposent. On en découvre des choses
01:29 depuis hier. Oui les oppositions s'opposent. Alors elles ne s'opposent même pas pour les mêmes raisons, c'est ce que j'ai expliqué hier.
01:34 Monsieur Lucas considère qu'il faut accueillir plus de monde, qu'il faut régulariser, qu'il faut... Et en face
01:41 les amis de Madame Le Pen et de Monsieur Marlex considèrent qu'il faut faire l'inverse.
01:45 Certes, ils ne sont pas d'accord, mais ils se sont retrouvés
01:49 sur la nécessité de battre un gouvernement et, pardon, un président de la République, parce que quand même le patron, le
01:55 responsable de ce fiasco, je l'ai dit tout à l'heure, c'est Emmanuel Macron. Cette espèce d'arrogance permanente,
02:01 en même temps ce refus de trancher... - C'est lui qui était à la manœuvre ? Non, il n'était pas complètement à la manœuvre. C'est Gérald Darmanin qui voulait porter son texte.
02:08 - Mais bien sûr, c'est le texte d'Emmanuel Macron, c'est
02:11 l'inspiration d'Emmanuel Macron. C'est lui le président de la République, c'est lui le patron.
02:16 Et il paye l'arrogance dont il fait preuve depuis le début de son premier quinquennat. - Bon, Éric Revelle, vous êtes d'accord avec ça ?
02:22 - Oui, moi je dirais, je vais aller plus loin, je dirais que c'est pour moi
02:25 l'acte d'enterrement dû en même temps, en fait. Parce que cette loi immigration, vous comprenez bien qu'elle est considérée comme trop molle par la droite
02:33 à l'Assemblée nationale, LR et la droite nationale, et elle est considérée comme trop dure
02:40 pour la gauche. Donc en fait, en voulant faire une loi mi-chèvre mi-chou,
02:44 la loi due en même temps, eh bien on voit le résultat. Donc en fait, oui, c'est la défaite, il l'a reconnu hier,
02:50 de Gérald Darmanin, c'est un échec pour lui politique majeure,
02:53 mais c'est surtout la défaite d'Emmanuel Macron et du "en même temps". Et puis je pense aussi qu'il paye autre chose Darmanin,
03:00 au-delà du fait que la gauche n'a pas compris que la loi qui va sortir de la commission paritaire sera sans doute plus dure que la précédente.
03:06 - Plus dure que la précédente ?
03:08 - Alors on explique pourquoi.
03:10 - Amine Elkémy, pour que vous puissiez terminer.
03:12 - Qu'aussi Darmanin paye le fait qu'Elisabeth Borne, qui n'a pas beaucoup soutenu sur ce texte, le moins qu'on puisse dire.
03:18 - Ah oui ?
03:19 - Bah oui, Borne est passé en permanence avec un cadre de pouvoir.
03:22 - C'était un soutien discret.
03:24 - Oui, parce qu'hier il n'y avait qu'une secrétaire d'Etat sur les bancs de l'Assemblée nationale,
03:26 lorsque le ministre de l'Intérieur a prononcé son discours avant la motion de rejet.
03:30 Une secrétaire d'Etat. Il n'y avait aucun autre membre du gouvernement, vous voyez ? Ils sont courageux mais pas téméraires.
03:35 - Je me souviens qu'Amine Elkémy...
03:37 - Pourquoi ça pourrait être le Sénat et une loi plus dure alors ?
03:40 - Alors c'est pas pourquoi, c'est simplement la procédure qui le veut.
03:44 C'est que l'Assemblée ayant adopté la motion, ce qu'on appelle la motion de rejet préalable,
03:49 il n'y aura donc pas de débat et c'est le Sénat qui va prendre la main.
03:53 Et qui est majoritaire au Sénat ? C'est Gérard Larcher et Bruno Rotaillot et les LR.
03:58 Et donc c'est eux qui auront le dernier mot.
04:00 Donc effectivement, factuellement, le texte final sera le texte de Gérard Larcher.
04:05 - Alors c'est l'une des options mais c'est pas certain, il peut y en avoir d'autres.
04:08 Ils vont peut-être nous sortir quelque chose d'autre du chapeau tout à l'heure en cours d'année des ministres.
04:13 - Oui mais vous avez deux hypothèses puisque Germain 1 a dit hier qu'il ne retirait pas sa loi.
04:17 Donc il y a ou la commission paritaire, cette sénateur, cette députée,
04:20 ou une deuxième lecture au Sénat. Mais dans les deux cas de figure...
04:23 - En revoyant le texte quoi !
04:24 - Oui mais... - Mais même la CMP, c'est penche à droite.
04:26 - Mais oui, mais dans les deux cas de figure, la loi immigration qui va sortir,
04:30 puisque le texte n'est pas retiré, sera plus dure.
04:32 Donc comme Mme Pannot triomphe en levant les bras en disant "on a gagné, la révolution est en marche",
04:37 en fait elle a perdu parce que hier elle demandait le retrait du texte.
04:41 Mais justement, il n'y a pas de retrait du texte Mme Pannot,
04:43 et le texte va être plus dur sur l'immigration que le précédent.
04:46 - Bon, c'est assez. - Donc c'est ça le résultat.
04:48 - Est-ce que Emmanuel Macron aurait dû accepter la démission de Gérald Darmanin
04:52 qui lui a présenté le ministre de l'Intérieur, Amin El Khatmi ?
04:55 - Ben on est dans un pays où les ministres ne démissionnent pas.
04:58 - C'est-à-dire ? - Ben ils ne démissionnent pas.
05:01 Voilà, on maintient, vous avez des gens qui ont des procédures judiciaires,
05:03 ils restent au gouvernement, des gens qui ont des textes majeurs,
05:07 qui sont balayés, qui restent au gouvernement.
05:12 Vous avez des démocraties, notamment du nord de l'Europe,
05:16 où Gérald Darmanin aurait démissionné.
05:18 Et puis franchement, cette espèce de petit cinéma,
05:21 "le président de la République a reçu le ministre de l'Intérieur
05:24 qui lui a présenté sa démission, qui l'a refusé ?"
05:27 Franchement, personne n'est dupe de ce simulacre de démocratie.
05:34 - En tout cas, on pose la question sur les réseaux sociaux,
05:37 ce matin c'est l'une de nos questions,
05:39 est-ce que selon vous, Macron aurait-il dû accepter la démission de Darmanin ?
05:44 Vous dites oui, très majoritairement, 84%, Eric Reuvel, c'est votre sentiment aussi ?
05:50 - De toute façon, le président de la République
05:52 ne pouvait pas accepter la démission de Darmanin
05:56 parce que c'est un fusible qui sera encore utile,
05:58 puisqu'on ne sait pas exactement ce qu'il va devenir.
06:00 N'oubliez pas une chose, c'est que la loi,
06:02 qu'elle soit plus dure ou moins dure,
06:04 elle va revenir devant l'Assemblée Nationale,
06:06 et là, qu'est-ce qui risque de se passer ?
06:08 Un 49-3, une motion de censure, le gouvernement borne peut tomber !
06:12 Est-ce qu'il y aura une dissolution de l'Assemblée Nationale ?
06:14 J'en sais rien, mais juste sur la démission refusée de Darmanin
06:16 par le président de la République, il ne pouvait pas faire autre chose.
06:18 Sinon, il reconnaissait qu'il était devant une crise politique majeure.
06:22 Il y a Sacha qui dit "on s'en fiche, de toute manière, c'est Bruxelles qui décide de notre politique d'une façon générale".
06:28 Parce qu'il y a le facteur de l'immigration asile qui est en contruction.
06:30 C'est pas faux, il a raison de dire ça, parce que, évidemment.
06:34 Alors, Benjamin Lucas, son heure de gloire,
06:36 justement, dans un instant, avec Jean-Jacques Bourdin,
06:40 jusqu'à 9h et vous pouvez réagir, 0826-300-300.

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