Les Vraies Voix Citoyennes avec Aurélie GROS et Stéphane PELLET, co-présidents du #G500citoyen, Cécile de Menibus, présentatrice de la Nuit du Bien commun, Delphine Piffard, directrice de Tombée du Nid, Brieuc Clerc, secrétaire d'Arcade patrimoine et Grégory ALLIONE, président d'honneur de l’oeuvre des pupilles
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NewsTranscription
00:00 Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France, 19h20, des vraies voix citoyennes, Aurélie Gros, Stéphane Pellet.
00:08 Les vraies voix citoyennes exceptionnelles ce soir avec Aurélie Gros et Stéphane Pellet, co-présidents du G500 citoyens,
00:14 l'ONG citoyenne avec plus de 1600 associations qui font bouger la France.
00:20 Bonsoir Aurélie, bonsoir Stéphane.
00:21 Bonsoir Philippe.
00:23 Alors, une émission exceptionnelle puisqu'on va partir dans quelques instants du côté de l'Olympia
00:28 et on va pour parler de la nuit du bien commun mais tout d'abord le sommaire.
00:32 On estime à 1 500 000 le nombre d'associations actives en France.
00:37 Elle représente un budget de 113 milliards d'euros ce qui représente environ 3,3 points de PIB.
00:42 Si le droit d'association peut être aujourd'hui considéré comme une liberté publique fondamentale,
00:46 son statut a beaucoup évolué avec le temps.
00:49 Son modèle de financement également nous sera en direct de la nuit du bien commun avec Cécile de Ménibus.
00:54 Avec qui ça ?
00:55 Cécile de Ménibus.
00:56 Non c'est pas vrai.
00:57 Si, si.
00:57 Enfin !
00:58 Nous a manqué aujourd'hui.
01:00 Que l'on parle de handicap, de patrimoine ou encore d'entraide,
01:02 le tissu associatif est bien souvent au secours des politiques publiques.
01:06 Ce soir nous aurons la chance d'avoir deux associations qui ont été soutenues par la nuit du bien commun.
01:10 Retour d'expérience avec Delphine Pifard de Tombée du Nid et Brieucler de Arcade Patrimoine.
01:17 Et notre coup de cœur, les sapeurs-pompiers militaires ont enregistré en janvier 2022 62 décès,
01:23 soit 64,52% de plus qu'en janvier 2021.
01:26 Entre autres, ils ont enregistré dans le même mois 2892 interventions,
01:30 soit une hausse de 14,5% comparativement au mois de janvier 2021.
01:34 Comment aider ces familles en deuil ?
01:36 Le mot du jour, c'est Akon Kagwa, le plus haut sommet de la Cordillière des Andes.
01:41 Grégory Allion, président d'honneur de l'œuvre des Pupilles, sera avec nous
01:44 pour nous parler de son engagement et surtout de ses exploits.
01:46 Mesdames et messieurs,
01:51 bonsoir
01:53 et bienvenue à la nuit du bien commun.
01:57 Ça fait 5 ans que chaque année vous revenez plus nombreux.
02:00 10 millions de dons levés, bravo !
02:03 Vous êtes phénoménaux !
02:06 205 associations que vous avez soutenues,
02:08 19 400 participants, ce qui est assez énorme.
02:11 Plus on vide ses poches, plus on remplit son cœur.
02:14 Bonsoir Aurélie Gros, alors la nuit du bien commun.
02:20 Eh oui, ce soir sur l'Olympia, c'est un groupe assez exceptionnel
02:25 qui va être présenté devant nous,
02:27 parce qu'en toutes lettres, il y aura écrit en lettres rouges lumineuses.
02:30 Comme toujours sur le fronto de l'Olympia.
02:32 C'est assez mythique.
02:34 La nuit du bien commun a son actif depuis 2017,
02:38 déjà des beaux succès, une capacité à mobiliser les foules et à toucher les cœurs.
02:42 28 483 participants,
02:46 324 projets soutenus
02:48 et 16 millions d'euros de dons levés.
02:52 Et tout ça pour quoi ?
02:53 Mettre sous le feu de la rampe
02:56 la multitude d'initiatives anonymes
02:59 qui partout en France émergent, germent, grandissent
03:02 et réunissent à agir concrètement pour le bien commun.
03:05 Et on parle de quoi ?
03:06 On parle des superbes associations
03:09 qui permettent au cœur de la France
03:12 de continuer à battre.
03:14 Donc on a une femme extraordinaire au téléphone, je crois.
03:19 Oui, alors on a un petit problème de liaison avec l'Olympia
03:22 parce qu'a priori, il y a beaucoup de gens qui utilisent le téléphone portable
03:25 et on a a priori un petit problème de réseau.
03:27 Cette nuit du bien commun, Stéphane Pelé, vous voulez en dire un mot ?
03:30 Oui, vous savez, il y a une chose historique peut-être.
03:34 Les associations, c'est la loi de 1901 qui les a créées, vous le savez.
03:38 Donc on est tous souvent, la plupart, on dit souvent les Français,
03:42 on est 66 millions de présidents parce qu'on est tous un titre ou un autre président de quelque chose.
03:46 Mais en fait, avant 1901, c'était donc un statut qui existait déjà,
03:51 le droit d'association.
03:53 Et c'est amusant d'avoir trouvé comme titre la nuit du bien commun
03:56 parce qu'en fait, c'était l'association des communs avant ça.
04:00 Et elle pouvait être licite ou illicite.
04:03 C'est-à-dire que c'était le pouvoir monarchique en particulier
04:07 qui choisissait si une association était licite,
04:10 si elle avait le droit d'exister, d'avancer,
04:12 ou si au contraire, elle était illicite et ça envoyait directement ses membres en prison.
04:17 Donc ce soir, quand même, on en revient avec une longue et longue histoire.
04:22 Le droit d'association pouvait vous envoyer sous les barreaux,
04:26 derrière les barreaux, pardon, et puis maintenant,
04:28 les associations nous emmènent vers des biens communs, vers l'universel.
04:33 Et je crois que c'est ça qui marque l'action de tous ceux qui s'engagent.
04:37 - On a retrouvé Cécile de Ménibus. Bonsoir Cécile !
04:41 - Bonsoir, comment ça va ?
04:43 - On était en train d'appeler Jacques Pradel pour perdre une vue,
04:46 mais on vous a retrouvés au bon moment !
04:48 - Mais non, mais l'Olympia, il y a plein de recoins,
04:51 il y a plein de pièces dans tous les sens.
04:53 C'est vrai que ça court un petit peu, puisque la nuit du bien commun,
04:56 ça démarre officiellement dans 20 minutes.
04:58 Donc ce sont les derniers préparatifs,
05:01 avec un peu plus de 1500 personnes dans la salle.
05:06 On est complet ce soir à l'Olympia pour cette belle soirée.
05:11 C'est la 7ème édition, aujourd'hui en tout cas à Paris,
05:16 avec 14 associations qui vont devoir pitcher pendant 3 minutes
05:21 face à un public extrêmement bienveillant de donateurs.
05:25 - Et alors, peut-être nous dire le nom des associations, Cécile ?
05:29 Peut-être qu'on en connaît certaines ?
05:32 - Absolument, vous avez les associations que je n'ai pas les papiers sous les yeux.
05:39 Il y a Abras Ouvert, je vais me faire aider par François qui est avec nous ici,
05:46 avec Thibault qui est là.
05:48 - Ah, Thibault !
05:49 - Thibault, toi qui les as en tête, Abras Ouvert,
05:52 effectivement c'est une association qu'on aime énormément,
05:56 parce qu'elle permet à des jeunes handicapés de pouvoir partir en week-end.
06:02 - Oui, exactement. Bonsoir Thibault, combatteur de la nuit du bien commun.
06:06 Abras Ouvert, Cécile l'a dit, mais on va avoir cette année avec un axe tout particulier,
06:10 puisqu'on va amener nos soldats et nos héros.
06:13 On va avoir le fond d'entraide de la Légion étrangère qui sera sur scène.
06:18 On va avoir également le Bleué, association historique sans plaire,
06:23 qui est à cœur de s'occuper des blessés de guerre, mais aussi des victimes du terrorisme.
06:28 Je crois qu'en termes d'actualité, je pense qu'il était important qu'on aborde tous ces sujets.
06:34 On va avoir des associations aussi, comme le Chénomankan,
06:37 sur le développement durable et le fait d'avoir une alimentation saine.
06:43 On a également de l'or dans les mains, ça c'est assez extraordinaire.
06:45 De l'artisanat, mettre en avant les métiers des mains.
06:49 Une association café joyeux qui commence à être connue, reconnue.
06:52 - C'est une petite connerie qu'on a reçue déjà, dans les revoies citoyennes.
06:54 - Super héros grand cœur, Cécile.
06:56 - On connaît bien.
06:58 - Absolument, chez Sumarel, de cette association, ce sont des policiers d'unité d'élite qui ont décidé,
07:07 puisque l'un d'eux a eu une petite fille qui a eu une maladie importante,
07:13 et qui s'est dit, pour que ça se passe bien, je vais créer dans les hôpitaux un peu d'animation.
07:18 Cette animation permet de déguiser des dizaines et des dizaines de policiers en héros de Marvel,
07:27 et qui dévalent les façades des hôpitaux déguisés en super héros.
07:33 Tous les enfants qui peuvent sortir de l'hôpital sont devant, ils attendent, il reste à peu près deux heures,
07:40 et tous les enfants qui n'ont pas la possibilité de sortir de leur lit, en dévalant les façades des hôpitaux,
07:46 ils rentrent à l'intérieur, et il y a des petits garçons qui retrouvent, des enfants qui retrouvent la parole,
07:52 parce qu'ils voient leur héros.
07:54 - Bonsoir Cécile, vous savez on est à la radio, et donc le temps passe vite.
07:58 Si je vous dis, Cécile de Mimus, que vous êtes une animatrice héros au grand cœur, qu'est-ce que vous en pensez ?
08:04 - Ouais, c'est pas mal, héros au grand cœur, pas mal, ça me va bien.
08:08 En tout cas, à chaque fois, tous les ans, avec Aymeric Rouillac, qui est commissaire-priseur,
08:14 on s'attache à aller chercher de l'argent, et je vais vous le passer, Aymeric, parce qu'il est formidable,
08:20 et c'est vrai que c'est des commissaires-priseurs comme ça qu'on aimerait avoir.
08:24 Il est habillé tout en rouge ce soir, on ne peut pas le rater, il a son marteau dans la poche,
08:28 je vous passe Aymeric Rouillac.
08:30 - Bonsoir Aymeric Rouillac.
08:32 - Bonsoir, Suite Radio.
08:33 - Bon, vous, votre marteau, c'est pour la bonne cause, c'est pas pour se mettre des coups sur les doigts,
08:36 sans le faire exprès. Racontez-nous ce que vous allez faire ce soir.
08:39 - Avec Cécile, on a une seule mission, j'ai mis un costume rouge, c'est enflammer l'Olympia.
08:44 Enflammer l'Olympia avec la charité, c'est un cœur brûlant, et puis on va faire chauffer la carte bleue,
08:49 parce que ce soir, l'objectif, c'est de récupérer un maximum de dons, un maximum d'argent,
08:53 pour toutes ces associations qui sont incroyables.
08:56 On fait ça d'habitude, les commissaires-priseurs, pour les trésors qu'on a découverts,
08:59 pour des particuliers, et là, c'est pas pour l'intérêt particulier, mais pour le bien commun,
09:04 et ça nous galvanise.
09:05 - C'est magnifique, horrible.
09:06 - Et alors, j'imagine que c'est opportunément placé en décembre, à la veille de Noël,
09:11 et surtout à quelques jours de la fin d'année fiscale.
09:15 - Tout le monde sait maintenant comment s'est passée l'année, et d'un avis global,
09:20 l'année est bonne, donc les gens peuvent être généreux, on est au moment de Noël,
09:24 c'est le moment de donner, c'est la fin de l'année fiscale,
09:27 mais surtout, si on veut recevoir, on va tous recevoir beaucoup de plaisir,
09:31 de moments, de cadeaux, au moment de Noël,
09:33 mais avant de savoir recevoir, il faut savoir donner,
09:35 et c'est l'objectif de cette soirée, elle engage vraiment la période de Noël
09:39 sous le meilleur des auspices, c'est la nuit du bien commun, à l'Olympia,
09:42 je sais pas si il y a encore de la place, mais ça va être chaud, bruyant, ce soir.
09:45 - Alors Cécile, pour conclure, vous avez été longtemps la maîtresse de cérémonie,
09:49 depuis plusieurs années, de la nuit du bien commun,
09:51 vous la sentez comment, celle de 2023, là ? Franchement ?
09:55 - Écoutez, nous formons un couple, à part vous,
09:59 je vais vous faire une petite infidélité avec Emeric,
10:04 nous formons un couple depuis quelques années maintenant,
10:07 donc nous nous connaissons parfaitement,
10:09 et à chaque fois, en matière d'animation, et en matière de show,
10:16 tous les ans, ça monte un petit peu, donc je sais pas ce qu'on va faire ce soir,
10:19 mais en tout cas, voyons l'œil qui frise d'Emeric,
10:22 je me dis qu'il devrait se passer des choses.
10:25 - Si l'œil qui frise, il doit être aussi marteau que vous.
10:29 - Ce qui est important, c'est d'aller au-delà,
10:31 ou en tout cas, d'aller dans la promesse de don,
10:34 de régler finalement l'attente de ces associations,
10:38 qui ont besoin d'argent pour s'étendre,
10:40 et Aurélie Gros et Stéphane Pelé le savent très bien,
10:43 sans argent, c'est difficile pour les associations,
10:45 et je dois dire que la salle de l'Olympia est extrêmement généreuse,
10:49 et extrêmement bienveilleuse à ce sujet-là,
10:51 et c'est vrai qu'on a des sujets qui sont un peu différents
10:54 de ce qu'on voit habituellement,
10:56 mais c'est plutôt pas mal, en tout cas,
10:58 ce Cru 2023 risque d'être extrêmement joyeux et généreux.
11:02 - Un très grand Cru, le mot de la fin très courant, Aurélie.
11:04 - Donc, rendez-vous semaine prochaine, Cécile,
11:06 on est d'accord, pour nous faire part de cette soirée exceptionnelle,
11:10 et nous faire un petit compte-rendu en début d'émission ?
11:13 - Absolument !
11:14 - Super !
11:15 - Merci en tout cas, merci à vous mon co-éditeur favori.
11:19 - Merci Cécile, Thibaut et François, et bravo à vous,
11:23 et on dégustera ce grand Cru en début d'émission lundi prochain.
11:27 Tout de suite, on va parler d'une association
11:29 qui était parmi les lauréates l'an dernier,
11:31 tombée du nid, une association absolument magnifique,
11:35 Delphine Pifard sera avec nous,
11:37 restez bien avec nous dans les Vraies Voix Citoyennes.
11:39 Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France,
11:42 19h20, les Vraies Voix Citoyennes,
11:44 Aurélie Gros, Stéphane Pelé.
11:47 Retour des Vraies Voix Citoyennes avec Aurélie Gros, Stéphane Pelé,
11:50 et une très belle association qui faisait partie des associations sélectionnées
11:54 lors de la dernière nuit du Bien Commun l'an passé,
11:57 une association qui s'appelle "Tombée du Nid".
12:00 Delphine Pifard est avec nous, et vous allez nous parler de cette association, Stéphane Pelé.
12:04 - Alors Delphine Pifard, l'an dernier vous aviez fait partie des lauréats
12:08 de la nuit du Bien Commun, on a entendu tout à l'heure
12:11 Cécile de Ménibus et toute son équipe qui est là-bas,
12:13 qui trépigne d'impatience à l'Olympia
12:16 parce qu'elle va ouvrir une soirée mémorable comme toutes les autres.
12:19 On a entendu d'ailleurs des informations exceptionnelles,
12:22 des montants d'argent récoltés à cette occasion qui sont assez extraordinaires.
12:26 Nous ce qu'on se dit avec Aurélie Gros et toute l'équipe des Vraies Voix Citoyennes,
12:30 c'est que ça a dû vous donner un coup de booster à votre association,
12:34 et votre association c'est une association importante en fait,
12:37 c'est un réseau d'entraide entre personnes ayant des enfants porteurs de handicap.
12:41 Et on aimerait bien savoir ce que cette entraide-là justement
12:45 permet au quotidien, et surtout qu'est-ce que la nuit du Bien Commun
12:48 a permis à votre association ?
12:50 - Alors bonsoir à tous.
12:52 Donc effectivement, on était il y a pile un an à l'Olympia,
12:57 et on est passé les bons derniers des 12 associations qui s'étaient présentées.
13:02 Et malgré ça, on a eu un soutien formidable,
13:05 et ce que l'on avait promis ce soir-là,
13:08 c'était d'ouvrir de nouvelles régions,
13:11 et le cœur du Nid, je vous en parlerai davantage,
13:14 dans de nouvelles régions, et bien on a tenu notre promesse,
13:17 qu'on avait dit qu'on ouvrirait trois régions,
13:19 et nous avons ouvert trois régions en 2023.
13:22 - Grâce à ces montants.
13:24 - Grâce à ces montants. Alors, en fait, le cœur du Nid,
13:27 c'est une application qui met en lien des bénévoles
13:31 et des familles qui ont des enfants porteurs de handicap,
13:35 et pour leur rendre tout un tas de services,
13:38 des choses de l'aide dans le quotidien,
13:40 ou de l'aide dans les dossiers administratifs,
13:43 ou même, tout simplement, un temps d'écoute et de partage
13:47 entre parents qui ont des enfants porteurs de handicap,
13:50 et pour sortir un petit peu tout ce petit monde de la solitude,
13:53 parce que c'est vraiment ce que vivent ces parents.
13:57 - Et justement, votre organisation, déjà territoriale, c'est intéressant,
14:01 comment ça fonctionne ? Vous arrivez à couvrir combien de régions ?
14:04 - On a donc lancé l'Île-de-France,
14:07 donc on est arrivé à la Nuit du Bien Commun,
14:10 on a lancé qu'une seule région, qui est l'Île-de-France,
14:13 et nous avons ouvert l'Auvergne-Horonne-Alpes au mois de mars,
14:16 les Pays de la Loire au mois de mai,
14:19 et tout nouveau les Hauts-de-France au mois de septembre.
14:22 - Magnifique ! Alors, l'association, elle est née,
14:25 moi j'ai lu ça, à la jeunesse du projet, c'est Clotilde et Nicolas Noël,
14:28 parents de six enfants qui ont adopté trois enfants porteurs de handicap,
14:32 Marie, Marie-Garance et Frédéric Moïse,
14:35 avec des pathologies très lourdes dans certains cas.
14:38 - Exactement.
14:40 - C'est une histoire, c'est un conte de fées qui met la larme à l'œil.
14:43 - Oui, c'est vrai, et c'est pas une histoire isolée,
14:47 mais effectivement, Clotilde et Nicolas Noël ont eu six enfants biologiques,
14:51 et ont adopté donc Marie, petite fille trisomique,
14:54 et c'est d'ailleurs l'objet du livre de Clotilde,
14:59 parce que toute l'histoire, elle a démarré avec l'adoption de Marie,
15:04 et Clotilde a raconté tout ce parcours d'adoption,
15:08 ce mets d'embûche, parce qu'on peut imaginer que c'est compliqué
15:11 quand vous avez déjà six enfants, et vous vous dites "je voudrais adopter",
15:14 et je voudrais même adopter un enfant, ce qui est dit dans l'administration à particularité.
15:19 Donc effectivement, on est vu un peu comme des gens un peu des extraterrestres,
15:24 et c'est ce qui s'est passé pour Clotilde et Nicolas.
15:27 Et donc en fait, c'est vrai qu'à travers ce livre, et cette histoire,
15:30 ça a mis la lumière sur ces enfants dont on ignore l'existence.
15:37 - Comment ça fonctionne justement dans une région ?
15:40 On va sortir un petit peu de l'île de France pour une fois.
15:43 Ça fonctionne comment ? Ce sont les parents qui déposent une demande,
15:47 ou ce sont dans l'autre sens des gens "généreux" qui aimeraient passer du temps ?
15:53 - Alors, dans toutes les régions ça se passe pareil,
15:56 on ouvre l'application, et dans l'application on a des familles qui s'inscrivent,
16:00 qui sont reçues par des responsables régionaux,
16:05 et qui vont leur expliquer un petit peu le fonctionnement de l'application,
16:09 les écouter, et voir aussi comment on peut les aider.
16:11 Et puis ensuite, par ailleurs, on va avoir des bénévoles qui vont aussi télécharger l'application,
16:16 aussi s'inscrire, et là qui vont pour le coup avoir un vrai parcours de recrutement,
16:20 de sélection, il y a une sélection qui est faite, et de formation.
16:23 Et ensuite, les familles font directement dans l'application leur demande d'aide.
16:28 Donc un coup ça va être pour un conseil, un coup ça va être pour leur dossier administratif,
16:33 un coup ça va être pour un temps de répit avec leur enfant,
16:36 et on a tout un tas d'histoires aujourd'hui qui sont en train de se créer,
16:40 puisque voilà, depuis un an, cela fonctionne à merveille.
16:44 - En réalité, quelles sont les réactions les plus importantes ?
16:50 Quelles sont les demandes, en fin de compte, que vous avez des familles,
16:54 ou le babelès en fin de compte dans la société ?
16:58 Parce qu'aujourd'hui, si les associations existent, c'est souvent pour combler
17:02 des politiques publiques qui ne vont pas assez loin.
17:05 Donc c'est très bien, heureusement que les associations existent,
17:08 mais où est-ce que vous sentez que quelque part, il y a un manque en fin de compte dans notre société ?
17:13 - En fait, ce n'est pas forcément les politiques publiques,
17:15 parce que nous, les bénévoles interviennent auprès des familles,
17:19 plus en aide, pour du soutien et de l'accompagnement.
17:23 L'administration ne peut pas tout faire, et donc les familles sont très souvent...
17:30 - L'État ne peut pas, comme ça rappelle la phrase d'un homme politique célèbre.
17:33 - Non, mais exactement. Et en fait, offrir un temps de répit aux parents,
17:37 ce n'est pas l'État qui va le faire, et effectivement,
17:40 ce sont des parents qui sont dans un nouveau normal,
17:43 et sincèrement, moi, pour avoir reçu plus de 150 familles,
17:46 j'entends toujours cette espèce de solitude qu'ils ont,
17:50 à trouver le bon parcours pour leurs enfants,
17:52 à trouver un moment pour eux, juste un moment pour eux.
17:55 Et donc ils sont dans ce nouveau normal, où finalement,
17:57 ils n'arrivent même plus à voir que leur vie n'est pas la même vie qu'elles autres.
18:01 Et donc, avoir un bénévole qui va leur offrir juste une heure,
18:04 où ils vont pouvoir s'occuper de leurs autres enfants,
18:07 où ils vont pouvoir parfois télétravailler,
18:09 ou juste aller prendre un bouquin, un truc de dingue,
18:12 et bien c'est un moment incroyable.
18:15 Et puis, juste un autre petit exemple,
18:17 parce que ça, ça représente à peu près 50% des demandes,
18:20 mais on a aussi 20%, c'est ce fameux dossier administratif MDPH
18:24 qui donne des urticaires à tout le monde,
18:26 et bien c'est long, c'est fastidieux,
18:28 et en plus, il y a beaucoup d'émotionnel dedans.
18:30 Et parfois, avoir quelqu'un à côté qui dit "bon, on va le remplir",
18:33 comme un dossier administratif,
18:36 et ça ne va pas coller à votre enfant,
18:38 ça ne veut pas dire que votre enfant ne sait rien faire,
18:42 mais par contre, dans son intérêt et dans le vôtre, on va le faire.
18:45 Et bien c'est tellement plus facile de le faire avec quelqu'un.
18:47 - Et alors, comment on sait que ces interlocuteurs
18:51 sont des interlocuteurs qui ont les compétences, les connaissances,
18:55 parce que la générosité c'est une chose,
18:57 mais dans vos régions, vous avez des référents, des repères,
19:00 pour une certaine qualité, on va dire, d'accompagnement ?
19:03 - Oui, complètement.
19:04 En fait, on a des bénévoles que l'on recrute,
19:07 et en fonction de leurs compétences, on va leur déterminer des badges.
19:11 Donc en fait, il y a celui qui va pouvoir aider sur le domaine administratif,
19:14 celui qui va pouvoir aider dans l'aide dans le quotidien,
19:16 d'autres qui vont pouvoir aider sans tout ça.
19:19 Et puis on a aussi, j'en ai pas parlé, mais c'est l'adoption.
19:22 C'est quand même l'histoire de notre association.
19:25 Et on a tout un tas de parents, comme Clotilde et Nicolas,
19:28 qui sont rentrés dans cette démarche.
19:31 On a une dizaine aujourd'hui de parents qui accompagnent d'autres parents
19:34 dans leur parcours, soit dans la réflexion, soit dans leur parcours,
19:37 soit après d'ailleurs, pour pouvoir aussi accueillir l'enfant,
19:40 parce que jusqu'au bout, c'est compliqué.
19:42 - Parce que vous avez en plus ouvert une nouvelle fonctionnalité il y a quelques temps,
19:45 pour que les familles se contactent entre elles.
19:47 Vous avez d'ailleurs beaucoup de succès, 4600 téléchargements,
19:50 2900 créations de comptes, 200 familles, etc.
19:53 350 conseils au accompagnement.
19:56 - Oui, exactement. C'est vrai qu'on a aujourd'hui,
20:00 parce qu'il y avait un réseau déjà au départ,
20:04 donc c'est vrai que ça allait très vite,
20:06 beaucoup de bénévoles.
20:08 Aujourd'hui, on a presque trois candidatures de bénévoles par jour.
20:11 - Ah oui ? - Dans l'ensemble des régions.
20:14 Pourquoi ? Parce que si on a un peu réinventé le bénévolage,
20:18 et tombé du nid, c'est quand je peux.
20:21 Certes, on demande à ce qu'il y ait une régularité, une fois par mois,
20:25 mais c'est quand même, vous recevez une notification avec une demande d'aide,
20:28 vous êtes dispo, vous répondez, vous n'êtes pas dispo, vous ne répondez pas.
20:31 Aujourd'hui, c'est comme quand on va chez le coiffeur,
20:33 on ne sait pas toujours quand est-ce qu'on va pouvoir être dispo,
20:36 et bien c'est un peu ça, c'est le nouveau bénévolat.
20:38 - C'est magnifique, bien sûr. D'abord, "Tombé du nid", j'adore le nom de l'association.
20:42 - Ça rappelle une chanson d'Isaac Kigelin, "Tombé du ciel".
20:45 - Et puis en décembre, raconté, évidemment, l'histoire du père et de la mère Noël.
20:52 - "Père et mère Noël", bon ben, ça c'est encore mieux.
20:55 C'est le nom de ce qu'on crée.
20:58 - "Petit déco à la Noël".
20:59 - "Les Pères et Mères Noël", absolument magnifique.
21:01 Il y a même un grand shooting de la Trisomie 21 qui est très beau.
21:04 Tout le meilleur, comment est-ce qu'on peut vous aider,
21:06 comme on est en fin d'année fiscale ?
21:08 - On voudrait la concurrence, du bien commun.
21:12 - On voudrait continuer en 2024, et on a des projets d'ouverture de nouvelles régions.
21:17 On est très, très attendus.
21:19 Je reçois très, très souvent des demandes de familles
21:23 qui me disent "Quand est-ce que vous arrivez chez nous ?"
21:25 Donc voilà, on a besoin de continuer à être soutenus.
21:28 On n'a pas la nuit du bien commun cette année,
21:30 mais je sais que notre campagne de dons...
21:32 - Alors, si c'est Internet, parce qu'on va devoir lancer la...
21:35 - www.tombedunis.fr
21:38 - Écoutez, vous savez comment aider l'association Tombé du Nid.
21:41 Bravo, dans quelques instants, on va parler d'une autre belle association
21:44 qui avait été récompensée l'an passé à la nuit du bien commun,
21:48 qui restaure des monuments historiques et du patrimoine.
21:51 C'est absolument génial également.
21:53 On se retrouve tout de suite dans les Vraies Voix Citoyennes sur Sud Radio,
21:56 avec Aurélie Gros et Stéphane Pelé.
21:58 Et c'est la nuit du bien commun, et on a deux des associations
22:01 qui avaient fait partie des leaders, on va dire des lauréats
22:04 de la dernière nuit du bien commun.
22:06 Et celle-ci, c'est pas l'humain, c'est le patrimoine.
22:09 Elle s'appelle l'Arcade, elle est magnifique Aurélie Gros.
22:11 - C'est pas l'humain, c'est effectivement le patrimoine,
22:13 mais comme j'ai l'habitude de le dire, le patrimoine, c'est la vie.
22:16 Et Arcade fait partie de cette vie, parce qu'en plus,
22:19 ils ont cette spécificité, c'est qu'ils mobilisent les jeunes
22:23 pour restaurer le patrimoine.
22:25 Or, aujourd'hui, on a reçu plein d'associations
22:27 dans les Vraies Voix Citoyennes,
22:29 des personnes qui se trouvent en Bretagne,
22:33 qui veulent restaurer un four à pain,
22:35 des citoyens qui se mobilisent,
22:37 une jeunesse des fois qui est engagée,
22:39 qui a envie d'aller sur des chantiers, donner du sens,
22:41 dire "voilà, nous, on aime notre village pour ça".
22:44 Et ce que je trouve beau dans cette association,
22:46 c'est ça, justement, c'est cette mobilisation
22:49 qui va au-delà des citoyens, qui va vers les jeunes aussi.
22:52 Et je pense que c'est important pour redonner du sens à notre pays.
22:55 Donc on est ravis de vous recevoir, Brieux, avec nous aujourd'hui.
22:59 Et vous avez été un des lauréats de la Nuit du Bien Commun,
23:02 et j'imagine que ça vous a apporté beaucoup de choses.
23:05 Mais j'aimerais que vous nous parliez aussi
23:07 de votre formidable aventure et de votre association.
23:10 - Merci de votre accueil, merci de me recevoir.
23:13 Et si je peux me permettre de vous contredire
23:15 pour être un peu la mouche du coche en ce début d'émission,
23:18 je crois que non seulement le patrimoine et l'humain sont réconciliables,
23:23 mais en plus l'humain passe par le patrimoine,
23:25 et c'est le pari un peu fou qu'on a fait avec Arcade.
23:28 En 4 ans, Arcade, c'est 1000 jeunes dans toute la France
23:31 qui ont consacré du temps, une, plusieurs semaines,
23:34 un ou plusieurs week-ends, pour aller restaurer
23:37 le patrimoine rural le plus délaissé dans nos coins de France,
23:40 que nous aimons ou que nous ne connaissons pas,
23:43 en fait c'est souvent dans la plupart des cas ce qui se passe,
23:46 aller aider à restaurer ce patrimoine,
23:49 et à travers ce temps donné et cette disponibilité donnée,
23:53 aller toucher le cœur des gens, apprendre à connaître les Français,
23:57 à apprendre des générations qui nous ont précédées,
24:00 dans ces coins de France que nous découvrons
24:03 à l'âge où nous n'avons pas encore beaucoup d'expérience.
24:06 Donc ce sont nos deux piliers,
24:08 la restauration du patrimoine le plus délaissé,
24:10 nos églises, nos chapelles, nos lavoires, nos moulins,
24:13 nos forts, nos châteaux, et puis la restauration du lien social
24:16 dans les villages, par ce moyen concret
24:19 qui est l'organisation de sessions de chantier
24:22 toute l'année ou presque, et surtout dans toute la France.
24:25 - En 2020, vous restauriez 4 lieux, c'est bien ça,
24:28 en 2021 le double, 8, 13 en 2022,
24:31 objectif 2023, 26 lieux, alors quand on regarde votre site web,
24:34 il y a de tout, il y a des tours, il y a des églises,
24:37 il y a des châteaux, enfin c'est multiple et varié,
24:40 comment est-ce que vous faites la sélection ?
24:43 - Alors, bon, en 4 ans maintenant...
24:46 - Parce qu'il y a tellement de chefs-d'œuvre en péril en France,
24:49 que c'est compliqué, c'est cornélien.
24:51 - Et on voudrait pouvoir aller des partout, mais on est évidemment obligé de choisir,
24:54 donc on choisit en priorité des lieux de patrimoine rural,
24:57 délaissés en mauvais état, ça c'est facile à comprendre,
25:00 et puis ça concerne tellement de lieux que voilà,
25:03 mais on cherche aussi des lieux qui sont porteurs d'un projet
25:06 de réinsertion à terme, pendant le chantier,
25:09 à de la réinsertion, s'ouvrir aux habitants du village,
25:12 accueillir des visites, remettre l'église ou la chapelle au culte, etc.
25:18 Donc un lieu porteur de biens communs,
25:21 et puis où des jeunes peuvent intervenir à la hauteur de leurs moyens,
25:24 en étant formés, pourquoi pas par un artisan ou par une entreprise
25:27 qu'on embaucherait ou qui viendrait nous renforcer,
25:30 mais voilà, un lieu où on puisse nous retrousser les manches
25:34 et attaquer directement les travaux, et je vous assure que ça ne manque pas.
25:38 - Des patrimoines classés, non classés, tout patrimoine ?
25:42 - Pas forcément tout patrimoine, alors souvent le patrimoine
25:45 qui en a le plus besoin c'est les centaines de milliers
25:48 de lieux non classés ou non inscrits,
25:51 mais il y a des lieux qu'on intervient et qui sont classés en partie,
25:55 mais ce n'est pas sur ces parties-là qu'on intervient évidemment,
25:58 parce qu'on n'a pas les compétences, mais vraiment les lieux
26:01 ce sont ces lieux oubliés par ces inventaires
26:04 et c'est sur ce patrimoine-là que nos jeunes se mobilisent,
26:08 et d'ailleurs c'est intéressant parce que c'est très propre à la jeunesse
26:13 de relever les défis les plus fous, et il n'y a pas de défi plus fou
26:17 que d'entrer dans une église en ruine à laquelle il manque le toit
26:21 et de se dire "bah pourquoi pas, dans quelques années,
26:24 elle aura un toit, les cloches sonneront", voilà, c'est ce qu'on essaie de faire.
26:28 - Stéphane Pelé. - Justement, vous vous souvenez, il y a peu de temps,
26:31 enfin il n'y a pas si longtemps, il y a une ministre de la Culture,
26:33 on ne va pas l'accabler en donnant son nom, mais qui avait exprimé l'idée
26:37 que les églises du XIXe par exemple, elles étaient relativement moches.
26:40 - C'était moche. - Moche, c'est ça.
26:42 - On a tous trouvé un bruit. - Et donc, ne nous égarons pas,
26:47 - Non, il y a eu une erreur. - Mais donc, elles étaient moches,
26:51 il aurait fallu plutôt les supprimer, passer à autre chose,
26:54 parce qu'on n'avait pas les moyens d'entre-soigner tout le patrimoine.
26:57 C'est quoi, vous, le rapport au patrimoine que vous entre-soignez ?
27:00 - C'est un rapport de cœur et de gratitude, parce que moi, à titre personnel,
27:05 et puis avec Arcade notamment, je dois énormément au patrimoine,
27:09 à ces monuments dont la beauté a élevé un peu mon regard et j'espère ma vie,
27:14 et puis parce que c'est à travers le patrimoine, pas seulement les grands monuments,
27:18 mais aussi ces petits lieux dont on parle, que j'ai appris à aimer mon pays,
27:22 son histoire, ses paysages, et quand on aime l'histoire d'un pays,
27:25 on a envie qu'il perdure et on regarde l'avenir,
27:27 donc c'est un rapport, un regard de gratitude,
27:30 mais paradoxalement, on pose le même constat que la ministre,
27:36 sans avoir les mêmes conclusions,
27:38 mais de se dire que la puissance publique, aujourd'hui, ne peut venir seule,
27:44 elle n'a jamais en réalité pu venir seule, à bout de ce défi d'entretenir
27:47 et de transmettre notre patrimoine, et c'est pour ça qu'on essaie, nous,
27:50 de prendre notre part de ce défi colossal,
27:53 parce qu'on croit justement en l'avenir de notre pays,
27:56 en la perpétuation de ce qui fait son unité,
27:59 et donc on veut, avec nos jeunes mais frêles épaules,
28:03 nous attaquer à la restauration de ce patrimoine
28:07 et toucher le cœur des gens à travers ça.
28:09 - Mais d'ailleurs, avec autant de monuments, de lieux,
28:15 vous avez une équipe scientifique ?
28:17 Peut-être donnez-nous un petit peu une indication de votre organisation.
28:20 - Oui, nous, on est une association de bénévoles, de jeunes bénévoles,
28:24 et qui nous appuyons sur ce millier d'autres jeunes volontaires bénévoles
28:29 venus sur nos chantiers, à qui nous proposons d'être accueillis
28:32 une semaine ou un week-end chez un propriétaire,
28:34 une association gestionnaire d'un lieu.
28:36 Donc nous sommes bénévoles, ce n'est pas notre métier.
28:39 Et donc, grâce à l'Union du Bien Commun, grâce à l'aide que nous avons récoltée
28:44 en 2021 notamment, et puis à l'aide que continue de nous apporter
28:47 des millions de donateurs petits ou grands,
28:50 nous pouvons travailler avec des artisans qui sont formés,
28:53 avec des entreprises de monuments historiques
28:55 qui viennent nous apporter des compétences.
28:56 - Parce que quand on regarde les chantiers et les photos,
28:58 il faut être quand même assez bon techniquement de ses mains
29:01 entre les maçons, les plombiers, etc.
29:04 Il y a quand même du travail.
29:05 - Alors, on commence par ce qu'on peut faire,
29:07 et puis au fur et à mesure, on arrive à ce qu'on ne sait plus faire.
29:09 Et donc oui, sur le câne, il faut que nous nous fassions aider.
29:12 C'est d'ailleurs très éducatif, pédagogique pour un jeune de se dire
29:16 "Voilà, il y a un moment où il faut que je me remette à quelqu'un
29:17 qui va me transmettre son savoir-faire
29:19 pour me donner les clés de la mission que je me suis confiée."
29:23 Donc on essaie de le faire avec des artisans,
29:24 et puis on essaie aussi de nous appuyer de plus en plus
29:27 grâce au soutien qui nous arrive d'année en année
29:30 sur les réseaux de patrimoine,
29:31 les associations locales ou nationales qui existent,
29:35 et puis inciter, accompagner les propriétaires,
29:37 les inciter à eux-mêmes à formuler un projet
29:41 qui puisse être aidé par les architectes des bâtiments de France, etc.
29:45 - Alors, oui, au début j'allais poser une question de financement,
29:48 mais bon, M. Pellé est arrivé avant moi,
29:50 et on arrivera vers la fin, mais vers la fin.
29:54 Pour parler des finances, oui, je pense que c'est intéressant
29:57 au moment où on va appeler au don.
29:59 Juste, quand vous avez tous ces jeunes, en fin de compte,
30:01 qui viennent sur ce patrimoine, qui découvrent des métiers,
30:04 justement des métiers très spécifiques,
30:05 est-ce que vous avez vu des vocations se créer ?
30:08 Parce que ces jeunes qui arrivent pendant une semaine sur un chantier,
30:11 qui découvrent des métiers qui sont spécifiques,
30:14 - Durs ! - spécifiques !
30:15 - Durs, spécialisés sur le patrimoine,
30:19 et on sait qu'on est en manque aujourd'hui de ces métiers-là,
30:22 est-ce que vous avez vu des vocations naître à travers vos chantiers ?
30:25 - Alors, mardi dernier, le gestionnaire d'une association
30:28 qui restaure une église dans le nord de la France
30:30 nous racontait qu'une volontaire de cet été,
30:33 de l'Ascension, pardon, d'un des camps de l'Ascension,
30:35 l'aidait cette semaine sur un chantier de peinture
30:38 de décors de monuments historiques à l'autre bout de la France.
30:42 Donc voilà, ça vaut le guillemot, je crois.
30:44 - En tout cas, c'est la découverte des métiers du patrimoine, c'est super !
30:47 - Et vous avez des ambassadeurs, et on peut proposer des chantiers ?
30:50 - Alors, il y a deux choses, vous pouvez être,
30:52 si vous êtes jeune, dans des réseaux étudiants, etc., école, ou autre,
30:55 vous pouvez être ambassadeur de l'association pour en parler autour de vous
30:58 et permettre à d'autres jeunes de la connaître et de la rejoindre.
31:01 Et...
31:03 Pardon, et vous...
31:05 - Et vous pouvez proposer des chantiers sur votre site internet ?
31:07 - Alors, on propose des chantiers, nous...
31:08 - Par exemple, il y a une chapelle à côté de chez moi qui aboie un...
31:10 - Un gros rafraîchissement !
31:11 - Exactement, nous on a envie d'aider le plus de monde possible,
31:14 donc n'hésitez pas à proposer vos chantiers à la réserve près,
31:16 qu'on a dû clore notre liste pour la saison prochaine,
31:19 qui sera notre cinquième saison au cours de l'année 2024.
31:22 Mais vous pourrez, évidemment, à la rentrée de septembre prochain,
31:25 à nouveau commencer à nous proposer des choses.
31:27 - Et pour vous aider ?
31:28 - Voilà, le site internet, les dons...
31:30 - Vous pouvez nous rendre sur notre site patrimoine-arcade.fr,
31:32 on a nous aussi une campagne...
31:33 - Arcade, O, singulier...
31:35 - Arcade, O, singulier, pardon, A, R, C, A, D, E.
31:37 Donc patrimoine-arcade.fr,
31:39 l'arcade c'est à la fois le pilier et le lien,
31:42 donc finalement ça correspond bien à ce qu'on est.
31:44 Donc vous pouvez vous rendre sur ce site,
31:45 on a une campagne de dons en cours
31:47 pour nous aider à organiser des prochains chantiers,
31:49 acheter les matières premières,
31:50 embaucher les artisans qui nous permettront de transmettre ces savoir-faire.
31:53 - Merci beaucoup, Brilleux Clair,
31:55 de l'association Arcade, patrimoine-arcade, patrimoine-arcade.fr,
31:59 une magnifique association,
32:01 comme Tombée du Nid,
32:02 qui avait fait partie des L'Oréal en dernier,
32:03 de la Luie du Bien Commun,
32:04 qui se déroule en ce moment même à l'Olympia.
32:06 Là on va parler des œuvres des pupilles des pompiers,
32:10 et on va monter sur le toit de la Cordillière des Andes,
32:13 la Concagua.
32:14 On sera en compagnie de Grégory Allion,
32:16 président d'honneur de l'œuvre des pupilles des pompiers.
32:19 - 9h20, les vraies voix citoyennes,
32:22 Aurélie Gros, Stéphane Pelé.
32:24 - Et des vraies voix citoyennes en cette nuit du Bien Commun,
32:27 et après avoir reçu deux très belles associations,
32:30 Tombée du Nid avec Delphine Pifard,
32:32 et Arcade avec Brilleux Clair,
32:34 on a le plaisir de recevoir en notre compagnie,
32:36 Grégory Allion,
32:37 président d'honneur de l'œuvre des pupilles des pompiers.
32:41 Aurélie Gros.
32:42 - Eh ben oui, il va gravir un sommet de 6984...
32:45 Non, tu vas me dire que c'est pas ça...
32:47 - 6961 ou 6962, j'ai deux sources !
32:50 - Pour les orphelins des pompiers,
32:53 en quelque sorte le sommet de sa vie,
32:55 comme il aime à le dire.
32:56 Alors bonsoir Grégory Allion.
32:59 - Bonsoir.
33:00 - Vous vous apprêtez à faire l'ascension du colosse de l'Amérique,
33:03 point culminant de la cordière des Andes,
33:05 et cela au profit des pupilles.
33:07 Racontez-nous un petit peu votre engagement,
33:10 parce que vous allez vous envoler bientôt,
33:13 le 14 décembre, pour relever ce défi,
33:16 qui s'est lancé au profit de l'œuvre des pupilles.
33:18 Donc ça nous intéresse, parce qu'il faut en parler,
33:20 on n'en parle pas assez, de votre combat.
33:22 - Oui, bonsoir.
33:23 - Bonsoir.
33:24 - C'est 6962 mètres, comme t'as le moins.
33:27 - Exactement.
33:28 - David avait raison, merci, quel soutien !
33:31 - Le sujet au-delà de l'altitude,
33:35 c'est en fait, vous êtes en train d'exercer notre vœu,
33:39 vous parlez de l'œuvre des pupilles.
33:41 Au-delà du défi, c'est de parler de l'œuvre des pupilles.
33:43 En cette période de Noël, c'était d'attirer le regard
33:46 sur une œuvre qui, au quotidien,
33:48 accompagne 1588 enfants,
33:51 de parents décédés en service ou hors-service,
33:54 de maman ou papa partis trop tôt,
33:56 qui était sapeur-pompier professionnel,
33:58 militaire, volontaire, ou pilote de la sécurité civile,
34:02 ou militaire des formations de la sécurité civile.
34:05 Donc c'est mettre ce focus, ce regard, sur cette œuvre
34:08 qui, pour la plupart des bénévoles,
34:11 comme je l'ai eu été en tant que président,
34:13 porte attention.
34:16 Et ODP, vous savez, ça veut dire "Osez, Donnez, Partagez".
34:19 Oser, c'est peut-être mon défi,
34:21 donner, c'est ce que l'on fait tous,
34:23 et partager, c'est faire en sorte que vous puissiez vous aussi
34:26 partager et donner à notre œuvre.
34:28 - Alors, Grégory Allion, le but, c'est de récupérer des fonds,
34:31 comme toujours dans les associations,
34:33 pour accompagner les pupilles dans différentes étapes de leur vie,
34:35 je ne sais pas, passer le permis de conduire,
34:37 faire des études, soutien psychologique,
34:39 installation professionnelle,
34:41 mais comment récupère-t-on des sous sur la Concagua ?
34:43 Parce que, le moins qu'on puisse dire,
34:45 c'est que ce n'est pas particulièrement peuplé
34:47 à plus de 6000 mètres d'altitude.
34:49 - Alors, il y a deux aspects.
34:51 Le premier aspect, c'est, il y a des partenaires,
34:53 il y a des personnes qui sont en train de nous écouter,
34:55 qui vont faire la démarche d'aller sur le site despompiers.fr,
34:58 sur le site de l'ODP pour donner,
35:00 à titre personnel, cet engagement qui fera donner quelque chose,
35:04 encore une fois.
35:06 Et ensuite, c'est aussi créer ce lien entre tous les pompiers du monde,
35:10 parce que, régulièrement, on est tous mis à mal,
35:13 et typiquement, nous avons une caserne à Mendoza,
35:16 où nous sommes partenaires,
35:18 et nous allons parler de notre œuvre,
35:20 et nous allons tenter de développer aussi cette œuvre-là, par là-bas.
35:22 Donc voilà, il y a une vraie solidarité au-delà de l'œuvre des pupilles,
35:25 avec les pompiers argentins,
35:27 et c'est quelque chose que nous allons développer.
35:29 Mais le vrai sujet, c'était d'accompagner le regard sur notre œuvre des pupilles,
35:33 et sachez-le, c'est que, régulièrement, nous accompagnons des pupilles en altitude,
35:38 et sur une opération qu'on appelle "au-dessus des nuages",
35:41 forcément, ça a du sens pour eux,
35:43 et on est allé, en 2021, sur le Mont Blanc.
35:46 En 2020, j'ai été allé à titre perso,
35:48 parce qu'en 2021, je me suis senti désaccompagné,
35:51 et pourquoi pas, à terme, sur la Congagois.
35:54 - Oui, mais en quelque sorte,
35:56 les 250 000 pompiers ne font qu'un avec les 1 588 pupilles,
36:01 et au-delà de votre ascension de ce mont,
36:06 et voilà, ça c'est exceptionnel,
36:09 mais ce qui est beau aussi, c'est de parler de la réalité des pompiers
36:13 qui donnent leur vie pour leur métier.
36:16 Je pense que c'est aussi un message que vous souhaitez faire passer ce soir.
36:20 - Oui, merci.
36:22 Le pompier, en fait, c'est un engagement généreux, altruiste.
36:26 Il faut savoir que sur les 250 000 pompiers en France,
36:28 200 000 sont volontaires,
36:30 c'est-à-dire qu'ils ont un métier où ils étudient par ailleurs,
36:33 et ils donnent du temps pour les autres.
36:35 Les professionnels sont très engagés aussi,
36:38 parce que c'est une profession que l'on ne fait pas
36:40 parce qu'on a vu de la lumière dans une caserne.
36:43 C'est un engagement vraiment qui prend au trip,
36:46 et je dis toujours, même si de pompe volontaire,
36:49 je suis passé à professionnel, mon engagement a toujours été le même,
36:51 et on partage cela.
36:53 Donc oui, c'est jeter le regard aussi sur celles et ceux qui,
36:56 par solidarité, donnent de leur temps,
36:58 donnent de leur trip, de leur engagement,
37:01 au bénéfice de la nation.
37:03 Aujourd'hui, le service d'incendie et de secours,
37:05 c'est 80% d'activité, c'est le secours d'urgence aux personnes,
37:09 c'est de l'assistance, c'est du quotidien,
37:12 depuis que l'on parle, toutes les 7 secondes,
37:14 il y a une mission en France exécutée,
37:16 par les sapeurs-pompiers de France.
37:18 - Stéphane Bellet.
37:20 - Oui, vous êtes, j'espère ne pas me tromper,
37:22 toujours directeur de l'école nationale, par ailleurs ?
37:26 - Vous ne vous trompez pas, ça fait un an que je dirige cette institution,
37:29 c'est l'école nationale supérieure à l'école des sapeurs-pompiers,
37:32 et j'ai commandé les sapeurs-pompiers des Bougerons précédemment.
37:35 - Donc c'est une très très belle responsabilité aussi,
37:37 susciter les vocations, les accompagner, la formation,
37:40 qu'est-ce qu'on peut dire aussi de tout ce défi-là,
37:42 parce que bien entendu, on fait tout,
37:45 pour que n'arrive pas un malheur,
37:47 et donc c'est aussi une question de formation.
37:50 - Oui, il y a un message aussi à l'intention des officiers,
37:53 des sapeurs-pompiers tout court, dans ce défi,
37:56 parce qu'en montagne, il y a une préparation,
37:59 il y a une préparation physique, une préparation mentale,
38:02 il y a l'acceptation de l'environnement dans lequel on va être,
38:05 et donc forcément il y a des messages pédagogiques
38:08 à l'intention des futurs officiers.
38:10 Et puis vous savez, sur le carré de cérémonie à Aix-en-Provence,
38:13 de notre école nationale, il y a une main en marbre
38:16 de plusieurs tonnes, et à l'endroit de cette main,
38:20 il est indiqué "protège-toi de toi-même".
38:23 Donc c'est aussi le message de dire à un sapeur-pompier,
38:26 "attention, écoute-toi toi aussi, protège-toi,
38:29 parce que ta sécurité est très importante pour accomplir la mission
38:32 sereinement, et surtout accomplir les autres missions qu'on te demandera".
38:36 - Alors vous allez faire cette ascension, vous allez pas la faire en solitaire,
38:39 vous allez être combien à la faire ?
38:41 - Une dizaine, avec des médecins sapeurs-pompiers,
38:44 des guides de sapeurs-pompiers de France, des Hautes-Montagnes,
38:47 et surtout aussi des collègues de guides sapeurs-pompiers,
38:50 secouristes en montagne de Mendoza, Argentin.
38:53 - On pourra suivre ça sur Internet, par exemple ?
38:56 - On pourrait suivre ça sur tous les réseaux,
38:59 que ce soit de l'œuvre des Pupilles, des Pompiers de France,
39:02 les chaînes YouTube des Pompiers de France,
39:05 et forcément les réseaux, lorsque j'en aurai, qui sont les miens.
39:08 - J'imagine que les 1588 Pupilles vont suivre ça tout particulièrement,
39:12 parce que vous allez en plus les faire rêver ?
39:15 - Alors, c'est assez chaleureux ce qui se produit,
39:18 parce qu'un certain nombre de Pupilles, on se connaît tous,
39:21 et pour avoir été président de l'œuvre des Pupilles,
39:24 on se connaît, ils me portent des messages, des SMS, des WhatsApp,
39:27 et quelque part, vous savez, j'ai pas beaucoup de courage
39:31 par rapport à ce qu'ils vivent au quotidien, et finalement c'est eux qui me donnent
39:34 tout leur courage qu'ils ont en me soutenant et en me portant.
39:37 Finalement, j'ai l'impression d'avoir 1588 fois deux bras qui me supportent.
39:42 - C'est magnifique !
39:43 - Et comment vous aider, très court ?
39:45 - Comment m'aider ? Eh bien tout simplement en donnant à l'œuvre des Pupilles,
39:49 faire en sorte que l'on ait toujours plus de moyens pour accompagner nos jeunes,
39:52 que ce soit à la scolarité, le permis de conduire, ou dans leur vie professionnelle.
39:57 - Le site web ?
39:58 - odp.fr ou pompier.fr
40:01 - Eh bien écoutez, merci Bouboui.
40:02 - Et on le recevra quand vous revenez.
40:04 - De la cour Cavoie.
40:05 - J'espère qu'on aura l'occasion de vous recevoir sur le plateau de Sud Radio.
40:08 - Avec grand plaisir !
40:09 - Ce sera un grand plaisir en tout cas.
40:11 - Ce sera un vrai plaisir de vous raconter tout ça et de vous raconter l'aventure.
40:14 - Merci beaucoup Grégory Allion, vous êtes président d'honneur de l'œuvre des Pupilles,
40:20 des Pompiers.
40:21 Merci à vous, merci Aurélie Gros, merci Stéphane Pelé.
40:23 - Merci.
40:24 - On se retrouve lundi prochain avec Cécile de Ménibus pour faire le point de la nuit du bien commun.
40:27 Merci Grégory Allion, Brilleux, Claire, Def, Lume, Pifard.
40:30 Nous, tout de suite, vous retrouvez Sud Radio à votre service et ensuite les Essentiels de Sud Radio.