La France est-elle exemplaire sur la question écologique ?

Sud Radio

Les Vraies Voix avec Jean-Marc Governatori, coprésident de "L'écologie au centre" et conférencier à l'ONU.  Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David  du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio. --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru 🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————  🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴  ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr  ———————————————————————  ☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a   ##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-06-09##

Transcript

00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.

00:04Et le grand sommet sur l'océan se tient en ce moment à Nice.

00:07Le président Emmanuel Macron en profite pour montrer du doigt le gouvernement

00:10et les parlementaires français coupables, je cite, d'une erreur historique

00:13après avoir annulé des mesures en faveur de l'environnement.

00:17La France a-t-elle abandonné la cause écologique ?

00:20Le printemps, le président, pardon, culpabilise-t-il ses concitoyens à juste titre ?

00:27Parlons vrai, nous vous posons cette question sur le compte X de Sud Radio.

00:31La France est-elle exemplaire sur la question écologique ?

00:34Donnez-nous vite votre avis, je vous donne la réponse dans un instant.

00:38Nous recevons comme invité et comme grand témoin

00:41Jean-Marc Gouvernatorico, président de l'écologie au centre,

00:44conférencier à l'ONU, auteur spécialiste de l'écologie,

00:47une quinzaine de livres sur le sujet.

00:50Philippe Bilger, la France bon élève ou pas bon élève ?

00:53Est-ce que le président nous auto-flagelle ?

00:56Franchement, d'abord, qui suis-je, moi qui ne connais, maîtrise pas absolument ce sujet,

01:04pour dire que la France est bonne élève ?

01:06Si j'écoute les spécialistes, me semble-t-il,

01:10la majorité d'entre eux disent que la France pourrait mieux faire.

01:13Mais en même temps, j'apprends que la France est très peu responsable

01:18des désastres écologiques dans le monde.

01:21Et je me dis que peut-être le rapport parole du président et résultat

01:26n'est pas si mauvais que cela.

01:28Et j'ai entendu le président qui disait, au fond,

01:31l'insécurité est moins importante que les problèmes écologiques.

01:35C'est peut-être ça, justement, qui explique le relatif désintérêt

01:41des Français pour cette cause, parce que l'insécurité,

01:45elle les accable immédiatement.

01:47L'écologie, même quand on n'a pas mon ignorance,

01:51on constate que c'est un problème que les générations futures subiront.

01:56Alors, votre point de vue est celui un peu des auditeurs de Sud Radio,

02:00qui disent, oui, la France est exemplaire sur la question écologique à 48%.

02:04Ça veut dire non à 52%, mais enfin, on est dans une espèce de moyenne.

02:07Jean-Marc Gouvernaterie, attendez attention à ce que vous dites,

02:11parce que Françoise Degoy et Samuel Botton vont vous capter sur vos propos.

02:17Vous nous dites que la France n'est pas bon élève, c'était ça l'idée ?

02:21– Ah, j'adore. Moi, je ne parle que de fait, M. Brindel.

02:25Donc, soit on vit dans le monde réel, soit on vit dans le monde parallèle.

02:28– Bravo ! Bravo, bravo !

02:31– Alors, réellement, qu'est-ce qui se passe ?

02:34– Donc, le fait est que dans le monde réel,

02:35environnement sain égale santé.

02:38Le fait est que la première conférence internationale sur l'environnement,

02:41c'était il y a 110 ans en Suisse,

02:43et qu'au terme de dizaines et de dizaines de conférences sur l'environnement,

02:47le fait est que les glaciers mondiaux fondent,

02:50au moins en partie à cause de l'activité humaine,

02:53et si on s'en tient à notre pays,

02:54qui est quand même encore aujourd'hui la septième puissance économique mondiale,

02:58a priori, on devrait être cultivé, évolué, on devrait faire les bonnes choses,

03:02on ne recycle même pas la moitié de ce que nous produisons,

03:06de ce que nous consommons.

03:07Vous buvez de l'eau en bouteille, en plastique,

03:10il y a des problèmes de potabilité.

03:12Vous buvez l'eau du robinet, il y a des problèmes de potabilité.

03:16Vous respirez, ça tue 50 000 personnes par an,

03:19et ça en rend malade 500 000.

03:21Les terres fertiles ont des gros problèmes,

03:23parce que de plus en plus il faut les vitaminer avec des pesticides

03:25pour que ça continue à produire, au moins autant qu'avant.

03:28Donc on est vraiment à côté de la plaque.

03:31Et une des raisons qui fait que nous avons un tel problème financier dans notre pays,

03:35c'est le coût de la maladie.

03:36Et j'ai démontré dans mes ouvrages que par l'éducation à la santé,

03:40d'une part, et par la réduction des pollutions, d'autre part,

03:43il y aurait beaucoup moins de maladies, beaucoup moins de malades,

03:46et par conséquent on ferait beaucoup d'économies financières.

03:48Alors, vu comme ça, Jean-Marc Gouvernatori, c'est clair, on n'est pas très bon.

03:53Françoise Degoy, il a raison, mais on n'est pas dans les plus mauvais.

03:57Non mais ça, moi je pense qu'on ne soit pas dans les plus mauvais,

03:59on devrait être moteur, c'est nous qui avons signé la COP21.

04:01Et nous ne le sommes pas.

04:02Mais bien sûr que nous ne le sommes pas.

04:04Moi je me souviens d'Emmanuel Macron, dans l'entre-deux-tours en 2022,

04:08le second quinquennat sera écologique ou pas, il ne l'a jamais été,

04:11c'est du green-watching.

04:12Nous continuons à polluer, nous continuons, comment dire,

04:15on réintroduit maintenant des néonicotinides,

04:17on se fout complètement des abeilles, parce que, moi je veux bien,

04:21vous savez, en 2014, quand j'étais au ministère de l'Agriculture,

04:23tout le monde s'est foutu de nous, de Stéphane Lefeuille,

04:25parce qu'on allait à Bruxelles pour plaider pour les abeilles.

04:28Personne n'avait capté, maintenant je pense que c'est conscientisé.

04:30Il n'y a pas d'abeilles, il n'y a pas de vie.

04:32Oui, l'écosystème.

04:33Non, sans les abeilles, sans la pollinisation, il n'y a pas de vie humaine.

04:38Maintenant, Emmanuel Macron parle des océans,

04:41il a tout à fait raison de le dire.

04:43Vous ne vous rendez pas compte de ce que nous faisons subir,

04:44ce n'est pas simplement les néerlandais ou les japonais.

04:47Nous sommes aussi, nous pratiquons aussi la pêche intensive,

04:50nous avons aussi des grandes compagnies pétrolières

04:52qui continuent de forer au large.

04:54Donc, vous comprenez bien que, moi je veux bien,

04:57je comprends quand Emmanuel Macron dit

04:59l'écologie, c'est plus puissant que l'insécurité.

05:02Il a raison.

05:03Oui, mais enfin, c'est bête d'opposer les deux.

05:05Non, mais ce n'est pas un problème d'opposer les deux ou pas opposer les deux.

05:07La question est qu'à un moment donné, à un moment donné, je vous assure,

05:11nous ne maîtriserons plus rien.

05:14Ok ?

05:14L'insécurité, c'est un vrai sujet.

05:16Mais l'écologie, c'est notre vie.

05:18Vous allez voir quand vont se poser les problèmes d'alimentation,

05:21quand vont se poser les problèmes qui se posent déjà de guerre de l'eau.

05:24Vous allez voir où ça va passer, les préoccupations de PIB

05:27et de ce que vous voulez,

05:30quand les questions de survie humaine vont se poser,

05:33et ça n'est pas dans si longtemps.

05:34Quand je dis c'est bête, c'est plutôt dommage, le mot précisément.

05:36Mais c'est dommage d'opposer l'insécurité et le climat, Samuel Bauton.

05:44Sur les propos d'Emmanuel Macron.

05:46On va dire que c'est une maladresse de parole.

05:48Après, sur la question de la France et de l'écologie,

05:50on est un élève moyen qui travaille dur,

05:52mais qui n'a pas les résultats escomptés.

05:53C'est-à-dire aujourd'hui, si vous prenez l'ensemble des classements,

05:56on a une moyenne d'une douzième place.

05:57Ceux qui mènent la danse et vers qui il faut regarder,

06:00malgré leurs spécificités,

06:01c'est aujourd'hui les pays du nord de l'Europe.

06:03Et puis finalement, François se parlait de la COP21.

06:06La COP21, c'est peut-être la dernière COP qui a eu du sens.

06:08Si vous regardez où se sont tenus les autres dans des pays...

06:11À Marrakech, la suivante.

06:12À Marrakech, il y en a eu une.

06:13Mais il a fait des efforts, il y a eu des efforts de fait,

06:15parce que l'Afrique...

06:16Et en Arabie Saoudite, la dernière.

06:19Des pays où l'écologie n'est pas forcément une préoccupation première.

06:22Ça, ça m'alerte.

06:23Après, il y a la question de comment est-ce qu'on devient un pays plus écologique.

06:26Vous regardez ce qui se passe en Europe ou dans le monde,

06:28mais on va essayer de regarder des pays qui nous ressemblent,

06:30comme l'Allemagne par exemple,

06:31qui est septième du classement que j'évoquais tout à l'heure.

06:34C'est de l'éducation.

06:35Éduquer et faire de la pédagogie aux populations,

06:37pour leur faire comprendre que c'est important.

06:38C'est une chose dont on manque en France.

06:40De l'innovation.

06:41C'est des sujets qu'on commence à prendre à bras-le-corps.

06:43On a un vrai vivier de start-up,

06:44mais je pense qu'il faut aller beaucoup plus loin que ça.

06:46De la protection.

06:48Et forcément, derrière, essayer d'initier une vraie politique.

06:51Mais quand vous êtes face à un système qui est sclérosé depuis quelques années,

06:54voire quelques mois,

06:55qu'il n'y a aucune continuité politique sur la question de l'écologie,

06:59il est toujours très dur de faire émerger et d'avoir des résultats sur ces questions.

07:02Comment voulez-vous faire avancer les choses avec l'écologie punitive ?

07:05Ce que vous fustigez d'ailleurs, vous Jean-Marc Gouvernatori,

07:07c'est pour ça que vous dites écologiste au centre.

07:12Qu'est-ce que les Français doivent se reprocher ?

07:16Parce que c'est bien beau de reprocher aux Français à chaque fois.

07:19Il est gentil, en ce sens, notre président de la République.

07:22Mais la faute à qui, Jean-Marc Gouvernatori ?

07:26Le fait est que les gouvernements ne prennent pas les bonnes décisions

07:29et qu'à vouloir absolument être dans un système économique

07:33qui est axé sur la performance absolue dans tous les domaines,

07:36c'est incompatible avec les ressources finies de la planète.

07:38Donc à un moment donné, il faut se dire la vérité.

07:40Nous sommes sur une planète où l'acier est en quantité limitée,

07:43où les terres rares, par définition, sont en quantité limitée,

07:46que tout est en quantité limitée.

07:47Donc mépriser à ce point, par exemple, l'économie circulaire

07:52qui fait qu'on répare tout, on recycle tout et on réemploi,

07:56ce qui d'une part crée du lien social,

07:57d'autre part qui a du pouvoir d'achat et forcément réduit les pollutions

08:00parce qu'on utilise moins de matières premières

08:03et on fait du déchet une matière première,

08:06que l'économie circulaire soit méprisée à ce point

08:08dans la 7e puissance mondiale, ça me pose un gros problème.

08:11Il devrait y avoir des ressourceries et des recycleries

08:13dans tous les quartiers de France, M. Brennel.

08:15– Bon, alors 0826 300 300, avant Philippe Bilger,

08:18Baptiste au téléphone, Baptiste de notre auditeur fil rouge

08:22depuis Boulogne-Billancourt.

08:24Qu'est-ce que ça vous inspire ?

08:26Vous, Français, mauvais élève ?

08:27Vous vous sentez mauvais élève, vous, Baptiste ?

08:30– Alors non, moi je ne me sens pas mauvais élève à titre personnel.

08:33En revanche, oui, notre classe politique est complètement à la rue.

08:38Et en ce qui concerne Emmanuel Macron,

08:42c'est encore une fois la foire au renoncement

08:45et c'est la foire aux mauvaises décisions.

08:47C'est-à-dire que venir aujourd'hui se targuer

08:48de ne pas avoir de leçons d'écologie à recevoir de qui que ce soit,

08:52quand on a réintroduit le glyphosate,

08:56quand on a subventionné, perfusé l'avion aux dépens du train,

09:02et la bagnole aux dépens du vélo,

09:05quand on a réintroduit les néonicotinoïdes,

09:08François en parlait tout à l'heure, c'est évidemment catastrophique.

09:11Il y a aujourd'hui en France,

09:13pour faire écho à ce que disait Jean-Marc Gouvernatori,

09:15il y a une épidémie de cancer en France

09:17depuis une dizaine, une quinzaine d'années.

09:20Tous les spécialistes et tous les médecins le disent.

09:22Et ils sont tous à peu près d'accord pour dire

09:24que les néonicotinoïdes et les pesticides

09:26sont certainement la principale raison

09:29de l'explosion de certains cancers,

09:30notamment le cancer du pancréas.

09:31Le caractère cancérogène, effectivement.

09:34Oui, exactement.

09:34Et donc, venir aujourd'hui dire

09:36« je n'ai pas de leçon d'écologie »,

09:37ce qui revient à dire

09:38« je n'ai pas de leçon de santé à recevoir de qui que ce soit »,

09:41c'est à l'image de Macron,

09:42c'est à côté de la plaque,

09:44c'est complètement à côté de la plaque.

09:45Bon, Baptiste, vous restez avec nous.

09:46Philippe Bilger.

09:47Jean-Marc, finalement,

09:50non pas que je veuille faire de mon ignorance

09:52un cas général,

09:53mais je me demande

09:55pourquoi les Français ne sont pas aussi passionnés

09:58que vous l'êtes par la cause écologique.

09:59Est-ce que, comme disait Keynes,

10:02à la longue, on sera tous morts

10:04et ça ne nous intéresse pas aujourd'hui ?

10:06Ou est-ce que ça n'est pas paradoxalement

10:09le caractère qui, pour moi,

10:11apparaît très limité de l'écologie

10:13sans être capable d'influencer

10:16toutes les couches de l'action publique ?

10:18Jean-Marc Gouvernatori.

10:19Quelque part, le politique,

10:22il devrait montrer la voie,

10:24il devrait accompagner,

10:25il devrait stimuler,

10:27mais il est clair que le politique,

10:28il préfère la démagogie à la pédagogie.

10:31C'est ça, le problème de fond.

10:32Et il y a effectivement,

10:33comme le disait le monsieur tout à l'heure,

10:35il y a vraiment un problème fondamental d'éducation,

10:37éducation à l'environnement,

10:38éducation à numérique,

10:40éducation au savoir-être,

10:41éducation à la santé.

10:42C'est la base de tout.

10:43Et c'est clair que si vous compilez

10:45des millions de bonnes décisions individuelles,

10:49comme par exemple, tout simplement,

10:51réduire sa consommation de viande,

10:52je ne dis pas que tout le monde

10:53soit végétarien comme moi,

10:54mais si par exemple,

10:55nous décidions de simplement réduire

10:57notre consommation de viande rouge,

11:00qui est particulièrement problématique

11:01pour le climat,

11:02éventuellement pour la santé,

11:03et votre médecin vous le confirmera,

11:05et bien ce sont des petits actes

11:06qui font de grandes différences à la fin,

11:08parce qu'on est quand même 68 millions en France.

11:10Autre intervention, Françoise Degoy.

11:11– D'abord, l'écologie ne fait pas partie

11:14des petites préoccupations des Français,

11:15elle arrive toujours à égalité

11:17avec sécurité et immigration.

11:19Je vous signale, dans tous les sondages,

11:20en premier, vous avez toujours le pouvoir d'achat,

11:23et très vite arrive la question écologique,

11:26parce que c'est une question atavique.

11:27– C'est pour ça que ce n'est pas bien

11:28de l'avoir opposée à la crainte

11:30des Français de la sécurité.

11:31– Je suis d'accord avec Jean-Marc Gouvernatori

11:34quand il parle des petits gestes,

11:36parce qu'il y en a de plus en plus

11:37de petits gestes,

11:38notamment économiser l'eau

11:39quand on se brosse les dents, etc.

11:41Mais, moi, je suis plus sévère que lui,

11:44je pense qu'à un moment donné,

11:45ça doit passer par une forme de coercition.

11:47Il y a un moment donné,

11:48je sais très bien que tout le monde

11:49grimpe au rideau,

11:50touchez pas à ma bagnole,

11:51les éoliennes sont horribles,

11:52enfin, vous avez toute la panoplie,

11:53vous savez, toute la panoplie,

11:55les gens pensent toujours de la même manière.

11:57– Oui, mais on n'est pas obligé de punir,

11:58on peut optimiser.

11:59– Mais moi, ces histoires

12:01de l'écologie punitive ou pas,

12:02je pense que c'est complètement dépassé,

12:04je pense que la citation est tellement grave,

12:06elle est tellement urgentissime,

12:08je pense, il parlait de la fonte des glaciers,

12:10ils ne vous rendaient pas compte

12:10de ce que ça représente en réalité.

12:12Moi, je suis allé les voir.

12:12– On a vu en Suisse récemment.

12:13– Moi, je suis allé les voir,

12:15non, mais même au Groenland, etc.

12:16C'est effrayant, en fait.

12:18Donc, la situation est tellement urgente,

12:20je serais assez d'avis

12:21d'avoir des mesures coercitives

12:22sur des petits points précis.

12:24Je ne sais pas ce qu'on pense.

12:24– Ok, on parle Samuel Bauton.

12:26L'avis de Samuel Bauton.

12:26– Je veux juste remettre un point

12:27qu'on a très peu évoqué sur ce débat,

12:29c'est que tout ça,

12:30c'est aussi des questions

12:31qui se règlent d'un point de vue européen.

12:33Sur différentes initiatives,

12:34il y a par exemple

12:34le remplacement des véhicules

12:35flottes thermiques

12:36par de l'électrique

12:37qui fait partie de ces mesures.

12:39Sur la question de l'agriculture,

12:41c'est une question

12:41qui est partie de la France

12:42mais qui a remonté

12:43jusqu'à échelle européenne

12:44il y a quelques mois,

12:45jusqu'à la Commission,

12:45si je ne dis pas de bêtises.

12:47Donc, tout ça, après,

12:48c'est nous sommes la France

12:49mais on a une politique commune

12:50à mener sur une zone

12:52sur laquelle on est censé

12:52être un moteur, l'Europe.

12:54– Et on peut même peut-être

12:56aller plus loin,

12:57c'est-à-dire on doit travailler

12:58à l'échelle de la planète,

12:59d'où le sommet de l'océan.

13:04– Les mesures coercitives,

13:05qu'est-ce qu'il dit Jean-Marc ?

13:06– Et justement,

13:07la conclusion là-dessus

13:08sur les mesures coercitives.

13:10À vous Jean-Marc,

13:10pour conclure,

13:11vous avez été amené

13:12par Françoise Degoy

13:14sur le sujet.

13:15– Je voulais préciser

13:16que c'est partie

13:17de ces écologistes

13:17qui sont très dubitatifs

13:19sur l'aspect écologique

13:20de la voiture électrique

13:21parce qu'une voiture électrique

13:22c'est qu'une batterie électrique

13:23par conséquent

13:24c'est qu'une manganèse

13:25unique et éditionne

13:27qu'il faut extraire.

13:28Ça pollue les gens

13:28qui extraient,

13:29ça pollue l'air et l'eau

13:30de là où c'est.

13:31Donc il va aller mieux

13:32imaginer une carburation

13:33de troisième génération

13:34et conserver

13:35les véhicules thermiques

13:35mais avec une génération,

13:37avec une carburation

13:38non polluante

13:38issue de la biomasse

13:40ou d'algues.

13:41Mais le fait est

13:41qu'à un moment donné,

13:42il faut se dire la vérité.

13:43Par exemple,

13:4475% des Français

13:45roulent seuls en voiture.

13:47Donc si vous développez

13:49ce qui s'appelle

13:49les systèmes d'échange locaux

13:51qui sont des processus

13:52par lesquels

13:52les habitants

13:53d'un quartier concerné

13:54ou d'un immeuble

13:55échangent leur temps,

13:57leurs biens,

13:57leurs compétences,

13:58on s'est aperçu

13:59qu'il y en a 900 en France.

14:00On s'est aperçu

14:00que cet élément-là,

14:02ça s'appelle le SEL,

14:03système d'échange locaux,

14:04développe beaucoup

14:05le covoiturage.

14:06Là, vous réduisez

14:06les bouchons,

14:07vous réduisez les pollutions

14:08et de fait,

14:09vous augmentez

14:09le pouvoir d'achat.

14:10Ça fait beaucoup d'idées.

14:12Ça fait beaucoup d'idées.

14:12Ça fait évoluer

14:14pour aller vers ce qu'il faut aller.

14:16Bon.

14:16Merci beaucoup

14:17Jean-Marc Governatori,

14:18co-président de l'écologie

14:19au centre conférencier

14:20à l'ONU

14:21et auteur de plusieurs bouquins

14:22sur le thème de l'écologie.

14:24On en a parlé.

14:25Les auditeurs ont un peu

14:26fait évoluer la tendance.

14:28La France est-elle exemplaire

14:29sur la question écologique ?

14:30Non à 51 %,

14:32oui à 49.

14:32Vous voyez,

14:33c'est très serré.

14:34Bon, après ce débat passionnant,

14:36nous gardons Baptiste,

14:37notre auditeur fil rouge.

14:39Il va jouer avec

14:40les trois vraies voix

14:40dans un instant.

14:41Musique, musique,

14:42ça va faire du bien.

14:44Sud Radio,

14:45votre attention

14:45est notre plus belle récompense.

14:47Vos émissions sont toujours

14:48très riches.

14:49Quand je ne peux pas écouter

14:49le direct,

14:50je me fais le podcast le soir.

14:51Sud Radio,

14:53parlons vrai.

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