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  • il y a 2 ans
Avec Alexandre Pastor, fondateur de l’association Melting POT

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##C_EST_A_LA_UNE-2023-06-09##

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Transcription
00:00 Il est 7h14, en direct de Marseille, à l'occasion du Forum citoyen pendant trois jours ici,
00:06 des associations qui s'engagent. S'engager dans un monde en danger, c'est d'ailleurs le slogan et le leitmotiv de ce sommet.
00:14 On le voit avec ce qui s'est passé hier, de plus en plus nous sommes un peu en danger.
00:18 Il y a la violence du bout de la rue à l'autre bout de la planète et il faut apprendre aussi les rudiments de la démocratie,
00:25 parce que, je disais tout à l'heure, on a le sentiment que parfois notre République est en danger.
00:30 Alexandre Pastor est avec nous ce matin, fondateur de l'association "Made in Pote", avec deux membres aussi de cette association.
00:40 Sarah, qui est une jeune lycéenne, à Marseille, et puis Hassan qui est étudiant aussi et engagé.
00:47 Alexandre Pastor, c'est quoi votre idée ? Parce que vous allez dans les établissements scolaires, pour apprendre quoi ?
00:52 Pour apprendre la démocratie, la laïcité, la République ?
00:56 Oui, l'idée en fait c'est de remettre une pédagogie active auprès de nous, de les rendre auteurs et acteurs de la démocratie française,
01:03 à travers des ateliers où on leur donne les clés de compréhension et les clés d'action des institutions, de la démocratie, de la République.
01:15 Et on intervient où les jeunes sont, c'est notre leitmotiv, c'est où les jeunes sont, on intervient.
01:20 Que ce soit autant l'éducation populaire que l'éducation nationale, à partir du collège.
01:24 Et c'est génial parce qu'on a un retour et un accueil qui est vraiment exceptionnel, autant des équipes pédagogiques.
01:31 Est-ce que vous êtes surpris des questions qui sont posées par les jeunes, que ce soit les collégiens, les lycéens et les étudiants ?
01:38 Oui, on est même surpris des choix qu'ils font, de sujets.
01:42 Quand on vient pour proposer des débats, souvent ils choisissent des débats qui sont de société.
01:48 Alors pas des sujets exclusivement jeunesse, c'est aussi notre volonté que les jeunes puissent parler de tout ce qui se passe.
01:54 Par exemple, on parle de sujets comme les transports publics, est-ce qu'il faut les rendre gratuits,
01:59 est-ce que les manifestations sont encore utiles en France, les retraites, la transparence en politique.
02:05 Et on a des jeunes en 6ème, 3ème.
02:08 Parce que la politique, bien souvent, ils se disent "c'est du baratin, ce sont des paroles et des paroles".
02:13 En fait, c'est les politiciens et c'est l'appareil politique à laquelle la confiance est un peu cassée.
02:20 Mais les jeunes croient beaucoup au mouvement, à la dynamique, à l'échange et ils sont très engagés.
02:26 Pourquoi, Sarah, vous vous êtes engagée dans cette association ?
02:30 Moi, de base, j'étais dans un centre social et Melchine Potts est venue faire un événement où on a rencontré François Hollande.
02:38 Et juste après, j'ai vu l'engouement que ça avait fait et j'avais appris ce que c'était réellement la démocratie, la politique, tout ça.
02:45 Donc Melchine Potts m'a proposé de les rejoindre et j'ai accepté, tout simplement.
02:49 Et qu'est-ce qui vous intéresse à travers cette démarche ?
02:52 C'est d'essayer de mieux comprendre comment fonctionne notre pays, notre démocratie, la République ?
02:58 Exactement, parce qu'on entend beaucoup de choses sur les réseaux sociaux, sur la télé, tout ça.
03:02 Et forcément, soit c'est des fake news, soit c'est réel.
03:06 Et je veux voir comment le pays peut évoluer face à toutes ces crises.
03:10 Oui, c'est ça. Donc c'est de façon très concrète.
03:12 Hassan, vous, c'est la même chose, vous êtes étudiant aussi à Marseille.
03:14 Oui, c'est ça. Je suis étudiant et j'ai connu Melchine Potts par le biais d'un ami qui m'a parlé de ça lors de l'émergement du projet.
03:24 Et j'ai de suite adhéré. Je ne connaissais rien à la politique avant.
03:29 C'est tout un monde que je découvre, que j'essaie de comprendre.
03:35 Et c'est extraordinaire.
03:37 Est-ce qu'il y a un bon accueil de la part de l'éducation nationale, Alexandre Pastor ?
03:42 Parce que ça, ce n'est pas évident. On dit souvent que le monde de l'éducation est assez fermé.
03:46 Et que même s'il est secoué aujourd'hui par énormément de choses, depuis quelques années, il y a eu l'affaire Samuel Paty, bien sûr.
03:52 Mais est-ce qu'il vous reçoit assez facilement ?
03:55 Alors en fait, ça dépend. C'est très, on va dire, personnalisé.
03:58 C'est-à-dire que c'est les professeurs et les proviseurs, voire les personnes qui régissent aussi le rectorat, qui font bouger les choses.
04:04 Aujourd'hui, au niveau systémique, il n'y a pas vraiment d'ouverture aux associations.
04:09 Mais établissement par établissement, professeur par professeur, oui, il y a des ouvertures.
04:14 Et on est reçus hyper bien parce qu'on vient leur apporter une expertise qu'ils n'ont pas.
04:19 Et on vient leur compléter, complémenter ce qu'ils font en cours.
04:24 Oui, c'est ça. À travers des ateliers.
04:26 Des ateliers comme des débats. On a aussi des jeux de société.
04:31 Parce qu'il y a l'éducation civique qui existe déjà.
04:33 Exactement. Et donc on ne vient pas remplacer ça. On vient apporter une pédagogie nouvelle.
04:37 Et on vient aussi remettre l'église, entre guillemets, au milieu du village.
04:41 Voilà, il ne faut pas parler en fait...
04:44 Oui, on est laïcité, c'est important.
04:46 Dès que l'on parle en fait d'église, etc., la laïcité dans les écoles, etc.
04:51 C'est une question extrêmement délicate, la question religieuse à l'école.
04:56 Sarah, non, j'imagine ?
04:58 Oui, moi personnellement dans mon lycée, il ne s'attarde pas tellement sur ça.
05:02 C'est vrai.
05:03 Parce que je suis dans un lycée privé, donc en soi, on sait déjà ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire.
05:07 Mais j'avoue qu'en ce moment, la religion, c'est beaucoup sujet de tabou.
05:11 Enfin, ce n'est pas tabou, parce qu'on en parle et elle est partout, quoi, non ?
05:15 J'ai l'impression que ça en devient tabou.
05:17 En fait, j'ai l'impression que nous les jeunes, on le fait devenir tabou.
05:21 D'accord.
05:22 Quand je vois ça sur les réseaux sociaux, tout ça, j'ai l'impression...
05:25 Même raisonnement, Hassan ?
05:27 Euh... non.
05:28 Non, non, non, au contraire.
05:30 Non, mais c'est ça, au contraire, moi, dans le sens où dans mon établissement,
05:34 où moi dans ma vie quotidienne, c'est très ouvert.
05:37 Après, je ne suis pas dans les lycées, mais voilà, moi dans mon quotidien, c'est très ouvert.
05:41 Il n'y a pas de... il n'y a pas de... il n'y a pas de dongle de bois.
05:46 Bon, en tout cas, merci, Alexandre Pastor, Sarah et Hassan.
05:50 Bonne journée, parce que je sais que vous allez participer à des tables rondes aussi au forum G500 citoyens
05:55 qui a lieu ici au complexe...
05:57 Arplex.
05:58 Arplex, c'est ça, c'est un ancien cinéma.
06:00 Enfin, il y a eu toujours une...
06:01 C'est un cinéma, il y a toujours en fait une salle et d'ailleurs, il y aura une projection avec un film aujourd'hui d'Eli Chouraki.
06:07 Merci d'avoir été avec nous ce matin.
06:09 Bonne suite à vous et bravo.
06:11 Merci.
06:12 C'est une association qui a été créée il n'y a même pas un an.
06:14 Et aujourd'hui, ça cartonne et je pense qu'il y a besoin d'essaimer un petit peu partout en France.
06:19 Merci d'avoir été avec nous ce matin en direct sur Sud Radio.

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