Les Vraies Voix de l'emploi avec Gustave Charlot, Chercheur d’emploi, Tony Roulance, Directeur Général Adjoint - Groupe AFORP, Jérémy Goosens, Directeur Général de REVIMA.
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00:00 Sud Radio, les vraies voies qui vont bouger la France, 19h20, les vraies voies de l'emploi.
00:06 Jérôme Lavergne.
00:07 Le travail c'est la santé.
00:10 Travailleuse, travailleur.
00:12 Parce que nous vivons plus longtemps, il nous faudra travailler plus longtemps et partir
00:17 à la retraite plus tard.
00:18 Il y a des gens qui travaillent ici.
00:19 Le pouvoir d'achat c'est d'avoir le travail, c'est la rémunération, c'est le salaire
00:23 qui tombe chaque mois.
00:24 Nous allons faire du bon travail ensemble.
00:25 Qui vous permet de payer votre loyer, vos dettes, votre alimentation.
00:29 Il paraîtrait qu'il y en a qui arrivent en avance le matin.
00:32 C'est inadmissible.
00:33 Mais qu'est-ce qu'il y a au-dessus du droit du travail ? Je vous rappelle notre devise,
00:37 travailler moins pour gagner plus.
00:39 Merci de nous rejoindre en direct sur Sud Radio.
00:42 On est très nombreux et très heureux de vous accueillir sur ce plateau des vraies voies
00:46 de l'emploi.
00:47 Au sommaire, mon cher Philippe, aujourd'hui, comme tous les mardis, la voie de l'emploi
00:52 en compagnie de Jérôme Lavergne, notre demandeur d'emploi.
00:56 Aujourd'hui, il sera Gustave qui, après plusieurs expériences dans l'industrie,
01:00 cherche une nouvelle aventure dans l'industrie.
01:02 Ou ailleurs, c'est peut-être votre jour de chance Gustave.
01:05 Nous serons ensuite avec le leader des formations industrielles en France, la FORP, avec son
01:09 directeur général adjoint, Tony Roulens.
01:11 Il sera accompagné d'une entreprise partenaire, le groupe Revima, représenté par son directeur
01:16 général Jérémy Goussens.
01:17 Ils nous expliqueront les parcours de formation qui répondent aux besoins de recrutement.
01:21 Le groupe Saint-Gobain est un des fleurons de l'industrie française.
01:26 Nous recevrons sa directrice du développement RH et recrutement, Isabelle Bonhomme, qui
01:31 nous parlera des possibilités d'intégrer ce groupe présent dans le monde.
01:34 Enfin, même lorsqu'une entreprise appartient à un autre secteur que le secteur industriel,
01:38 en l'occurrence les transports avec la SNCF, elle peut avoir une activité industrielle.
01:43 C'est le cas du Techni-Centre Est européen de la SNCF, dont nous accueillerons le directeur,
01:47 Jean-Philippe Martin, afin de connaître, là encore, les nombreuses opportunités en
01:51 matière de métier industriel dans le cadre de la réfection d'une cinquantaine de rames
01:56 de TGV.
01:57 Vous avez un CV, monsieur ?
01:58 Oui, un CV de ce que j'ai fait avant.
01:59 Vous avez un curriculum vide ?
02:00 Oui, je connais ton pédigré et si tu ne connais pas le mien, il faut que je t'informe.
02:01 Ah, ça va, vous n'allez pas nous sortir tout le curriculum, si ?
02:02 Il y a quoi là-dedans ?
02:03 Mon CV.
02:04 Donc, vous me remplissez tous ces papiers-là et puis les autres choses, comme tous les
02:05 dossiers, il faut un CV, une aide de motivation, enfin toutes ces choses-là et puis voilà.
02:06 Regarde, il est tellement léger que ça flotte, dis donc.
02:07 Bien, il est temps de se mettre au travail.
02:08 Et on est heureux de vous retrouver dans les vraies voies de l'emploi avec notre expert
02:27 Jérôme Lavergne.
02:28 Jérôme.
02:29 Bonsoir, Jérôme.
02:30 Bonsoir.
02:31 Bonsoir à tous les deux.
02:32 Il aura donc fallu six mois, six mois à Rémi André pour enfin reconnaître que le mardi
02:37 soir est le plus beau jour de la semaine.
02:40 Même s'il a fait preuve d'une petite imprécision géographique en oubliant Paris parmi toute
02:45 une litanie de sites géographiques.
02:48 Alors, le président de la République parlait hier d'un redéploiement nécessaire et déjà
02:54 avéré de l'activité industrielle.
02:56 C'était très joli, la formule de Vallée-Canton dans le cadre de la création de 200 usines
03:03 et avec ces 200 usines de tout un tas de milliers de postes industriels.
03:09 C'est de cela dont on va parler aujourd'hui.
03:11 Des métiers industriels sont parfois un petit peu dévoyés, méconnus.
03:16 C'est un lourd chantier que celui est malheureusement qu'il n'a pas évoqué et qui n'est pas évoqué
03:21 par les temps qui courent de celui de l'orientation vers ces métiers qui sont parfois donc méconnus,
03:27 dévoyés.
03:28 Ce que tout le monde sait, ce qu'est, ce que fait un chaudronnier, un usineur, ce n'est
03:32 pas forcément évident.
03:34 D'ailleurs, cette ignorance dit tout l'enjeu de l'orientation demain qui devrait être
03:39 revue dans ses aspects méthodologiques car en fait, et pour avoir fréquenté certaines
03:46 classes de la FORB qui est le leader des formations métiers industriels, et bien dans une classe
03:51 de chaudronnier, les 12 participants de cette même classe n'étaient là et n'avaient
03:55 le bonheur d'être là que par les seuls et uniques conseils qu'ils avaient reçus
04:01 dans leur entourage proche et amical.
04:03 Et c'est bien d'une peine car ces métiers ont cette particularité de couvrir l'ensemble
04:08 du territoire français.
04:09 Effectivement, le président de la République quelque part a raison de parler de Vallée
04:16 et de Cantons.
04:17 Ils offrent une possibilité de mobilité qui est très importante, des progressions
04:23 carrières qui sont absolument formidables.
04:25 Bref, c'est une véritable journée ensoleillée que nous réserve au Rémy Rondry.
04:30 Il y a des demandeurs d'emploi.
04:33 Un demandeur d'emploi ?
04:34 Oui, tout à fait.
04:35 Bon, peut-être vous aussi, non ? Ça va ?
04:36 Non, ça va.
04:37 Pour le moment, je suis assez de boulot.
04:38 Ça va.
04:39 Alors, diplômé d'une formation commerciale en Suisse, Gustave s'est essayé déjà au
04:44 démarrage même de sa carrière à plusieurs métiers.
04:46 Gustave, certains dans le cadre du secteur industriel nous allons vous aider, on l'espère
04:52 aujourd'hui dans votre réflexion afin de vous donner un nouveau virage dans votre carrière
04:57 qui permet au mieux de mettre à profit vos casquettes, à la fois commerciales et industrielles.
05:02 Déjà, Gustave, bonsoir.
05:04 Est-ce que vous pouvez nous retracer votre parcours qu'on va qualifier de franco-suisse ?
05:08 C'est ça, un petit peu atypique.
05:10 Vous avez un côté couteau-suisse, c'est pour ça.
05:12 C'est exactement ça.
05:13 C'est exactement ça.
05:14 A 17 ans, j'ai tout simplement suivi ma mère qui est partie par amour, on va dire comme
05:19 ça.
05:20 Je suis arrivé là-bas, j'ai tout de suite entamé une école, c'est un certificat fédéral
05:24 de commerce, ils appellent ça là-bas.
05:26 Ça équivaut à quoi en France ?
05:28 C'est vrai que c'est assez complexe.
05:30 C'est Suisse.
05:31 C'est vrai que c'est beaucoup plus, on va dire mieux vu là-bas l'alternance qu'en
05:37 France, si je peux me permettre.
05:38 Et c'est beaucoup plus valorisé.
05:41 Exactement.
05:42 Et du coup, c'est sur trois ans, on apprend en fait à comment gérer une entreprise de
05:48 A à Z, que ce soit la vente comme le réapprovisionnement, la mise en rayon, enfin vraiment la totalité.
05:54 Et à la fin de ces trois ans-là, on est censé, ou en tout cas on le sait, gérer
05:58 une entreprise, une moyenne à petite entreprise, entre guillemets, tout seul.
06:02 C'est un petit peu ça que j'ai fait.
06:04 Et par la suite, c'est vrai, après cette école-là, j'ai continué à travailler
06:08 dans un magasin de sport d'hiver.
06:11 Et puis, j'ai aussi été voir un petit peu le côté plus industriel en travaillant effectivement
06:16 en usine, toujours en Suisse.
06:17 Dans quel secteur d'activité ?
06:20 Alors c'était chez Bourquin, une usine de carton.
06:21 Tout simplement, donc j'étais vraiment agent opérateur, je travaillais répétitif
06:27 toute la journée, mais je voulais voir aussi ce côté production et pas que le produit
06:33 fini entre guillemets.
06:34 Idéalement, comment vous verriez aujourd'hui, en tout cas dans un avenir proche ?
06:38 Oui, idéalement, moi j'aimerais plus lier ce côté, en tout cas plus me diriger vers
06:43 ce côté commercial, contact client.
06:46 Je ne suis pas fermé du tout, c'est-à-dire que c'est aussi pour ça que je suis là
06:50 ce soir, je ne suis pas du tout fermé à quelque chose en particulier, mais j'aimerais
06:53 privilégier ce côté contact client, autonomie.
06:57 Est-ce qu'il y a un secteur d'activité, c'est plutôt une carrière commerciale que
07:02 vous cherchez donc ? C'est plutôt dans quel secteur ? Vous préférez le commercial dans
07:06 les biens, les services ?
07:07 Profitez du NDRH en tant que secteur.
07:09 Vous avez travaillé avec les sports d'hiver, effectivement, vous pouvez aller travailler
07:13 chez un fabricant de ski, de fixation.
07:17 Alors c'est là que je ne vais pas vous aider, mais c'est vrai que je n'ai pas de critères
07:19 fermés, dans le sens où il y a encore deux ans de ça, je n'avais aucune base du tout
07:22 dans le sanitaire ou dans la plomberie par exemple, et je suis passé par l'entreprise
07:27 Chadapeau où j'étais vendeur comptoir et j'ai appris tout simplement un petit peu
07:32 aussi, comme je disais tout à l'heure, un peu plus à me servir de mes mains ou en tout
07:37 cas le côté un peu plus "bricoleur".
07:38 Il faut saluer et souligner la spécificité du parcours de Gustave qui dit aussi parfois
07:47 les problèmes dont on pâtit en France de certaines images qui sont accolées à certains
07:52 métiers.
07:53 C'est vrai que peut-être qu'en France, on aurait tendance à mettre sur un piédestal
07:57 un peu supérieur la fonction commerciale à la fonction technique et a fin sûrie lorsque
08:01 celle-ci se loge au sein d'une industrie.
08:04 Eh bien non, lui Gustave, il n'a pas eu de scrupules, il n'a pas eu de complexe à passer
08:09 de cette fonction commerciale sur laquelle néanmoins il avait été formé et qu'il
08:13 a pu exercer dans le contexte très agréable touristique du ski, à réintégrer une usine
08:21 industrielle à bon entendeur salut pour nos amis français.
08:26 Parce que je suis persuadé que dans l'esprit d'un jeune français parfois, il n'y a pas
08:30 une espèce de hiérarchie d'échelle de valeur et que dans cette hiérarchie d'échelle de
08:35 valeur, la fonction commerciale soit un petit peu plus au zénith que celle industrielle.
08:40 Gustave, il n'a pas eu ce scrupule-là et sa réponse finale à votre question "comment
08:47 vous verriez ?" "eh bien je suis ouvert à tout" dit encore aussi peut-être cette spécificité
08:53 dont on pourrait tirer pas mal d'enseignement en France.
08:56 Vous êtes mobilier géographiquement ?
08:57 Je suis mobile, oui, oui, j'ai le permis B et on est dans une région où tout est assez
09:03 proche donc je suis très mobile.
09:04 Vous êtes où là en ce moment ?
09:05 Là je suis en banlieue Chahoublin-Ménil.
09:08 D'accord, ok, mais si vous aimez le ski, vous pouvez retourner dans les Alpes, les
09:12 Pyrénées, la Savoie, le Jura, etc.
09:14 Comme je vous dis, vraiment pas fermé.
09:15 Après j'ai une femme donc il faudrait qu'elle me suive mais ça c'est autre chose.
09:19 Attention, les femmes ce sont souvent elles qui décident.
09:21 De ce que femme veut, Dieu le veut, c'est bien connu.
09:25 Petite question aussi, vous avez fait une formation, c'est vrai, liminaire en Suisse
09:31 donc il est difficile ensuite de ce que vous disiez de trouver une équivalence.
09:35 Mais est-ce que vous seriez fermé ou en tout cas volontiers preneur, pourquoi pas,
09:39 de réintégrer une formation plus en particulier dans le contexte d'une entreprise comme
09:45 celle que par exemple peut mettre en place le groupe Saint-Gobain ?
09:49 Est-ce que vous vous êtes ouvert à un parcours de formation venant compléter celui initial
09:54 et peut-être un peu lointain que vous avez opéré en Suisse ?
09:56 Bien sûr, je suis très ouvert et surtout en ayant compris qu'effectivement mon papy
10:00 en Suisse déjà n'avait pas d'équivalence forcément en France, ce qui ça d'ailleurs
10:04 j'en étais pas du tout au courant.
10:06 Mais c'est pour ça que non, je ne suis pas du tout fermé et je suis même conscient
10:10 qu'il va falloir pour moi aussi, stramplin de cette nouvelle vie en France si je puis
10:13 dire, avoir ce papier qui pourra m'ouvrir d'autres portes ici, ça c'est sûr.
10:18 On a des recruteurs ici, vous êtes employeur, vous êtes patron de Dunkerque à Perpignan,
10:23 de Brest à Strasbourg puisque Gustave est mobile mais a priori idéalement en Ile-de-France
10:27 pour le moment.
10:28 Donc là le matériel de ski ça va être un peu plus compliqué, on est bien d'accord.
10:31 Mais il est motivé, il cherche un job, il a vraiment un tempérament commercial, il
10:36 s'exprime très bien, il a beaucoup de savoir-être et ça c'est très bien, il présente très
10:39 bien, il est nickel.
10:40 Vous êtes patron, vous cherchez un commercial motivé, le 0826 300 300.
10:46 Et restez avec nous, on se retrouve dans quelques instants pour la suite des vraies voies de
10:50 l'emploi.
10:51 Et on va parler industrie et formation dans l'industrie.
10:53 Et les vraies voies de l'emploi qui se poursuivent dans la joie et la bonne humeur sur ce plateau.
10:58 Ils sont parfois négligés ou méconnus par les candidats.
11:01 Les diplômes des formations industrielles à la clé pourtant de nombreuses possibilités
11:07 d'emploi dès la sortie de l'école Jérôme.
11:09 Oui tout à fait, par le biais notamment et nous avons le plaisir aujourd'hui d'accueillir
11:13 sans doute le leader des formations industrielles, la FORP qui est présente sur un certain nombre
11:18 de centres.
11:19 Tony Roulan, son directeur général adjoint nous le confirmera.
11:22 Alors c'est précieux à savoir parce qu'effectivement, immanquablement les métiers industriels souffrent
11:29 d'une méconnaissance dans leur contenu, je dirais même dans leur dénomination.
11:34 Qui sait ce que fait un usineur, un chaudronnier, un tourneur, enfin bref, tous ces métiers
11:42 sur lesquels véritablement il y a un lourd travail à vendre de formation, d'isulgation,
11:48 du contenu et des possibilités d'évolution et des possibilités de contexte.
11:52 Moi j'aimerais qu'on montre combien un chaudronnier peut, on peut être heureux.
11:57 A dire que chaudronnier, ça n'est pas qu'un coup de chaudronnier hérotique par exemple.
12:02 Mais c'est ça, et pas simplement en référence à une hypothétique très haute rémunération.
12:07 Pas seulement ça, le contenu lui-même, parce qu'il permet de créer quelque chose par
12:12 le biais de tout un tas de machines qui aujourd'hui facilitent ô combien l'exécution de ce
12:17 métier.
12:18 Ce sont des métiers qui sont très évolutifs, qui permettent de progresser, de travailler
12:22 dans l'ensemble du territoire français.
12:24 C'est pareil, tous les métiers ne le permettent pas.
12:26 - Avec nous, Tony Roulens, directeur général adjoint du groupe A Force.
12:30 Jérémy Gossenne, directeur général de Révima, vous travaillez ensemble et on va
12:34 l'apprendre tout de suite aussi, comme c'est l'industrie.
12:36 Isabelle Bonhomme, directrice du développement RH et du recrutement du groupe Saint-Gobain.
12:40 Bonsoir à tous.
12:41 - Bonsoir.
12:42 - On va commencer avec vous, Tony Roulens.
12:44 Combien de postes est-il difficile de motiver des jeunes sortants de l'éducation nationale
12:49 pour intégrer vos formations industrielles ? Expliquez-nous ce que sont vos formations
12:53 industrielles.
12:54 - D'abord, la FORP, c'est un des 36 pôles formation du territoire national.
12:57 On est le pôle formation Île-de-France, donc on couvre, nous, principalement cette
13:00 zone-là.
13:01 On a cinq sites en Île-de-France, répartis sur l'ensemble du territoire, deux dans le
13:05 77, un dans le 93, le 78 et le 92.
13:07 Donc on a une belle implantation.
13:09 - Mais des équivalents régions, il faut le rappeler.
13:11 Sur les 36 pôles, vous avez l'équivalent dans chaque région.
13:13 Donc à chaque fois, vous avez un pôle formation de l'UMM qui se trouve sur le territoire.
13:17 Nous, actuellement, on recrute, on a 1 600 alternants en formation.
13:20 Et puis on a environ 4000 stagiaires de la formation continue.
13:24 - Je fais une petite incise.
13:25 Philippe avait commencé sa question par combien de postes.
13:30 Et il s'est ravisé.
13:31 En fait, il n'aurait pas dû se raviser.
13:32 Parce qu'au-delà de formation, ce serait du recrutement pur et dur.
13:36 Je mettais le dessert après le plat de résistance, mais vous inquiétez pas.
13:39 - Vous emmenez tout à la nourriture.
13:43 - Mais l'interrogation de la motivation des jeunes, elle est quand même intéressante.
13:47 Parce que les jeunes, effectivement, qu'on vous dit depuis tout à l'heure, ne connaissent
13:50 pas les métiers.
13:51 Ils ne connaissent pas les métiers industriels.
13:52 D'abord parce qu'ils ont des métiers secrets.
13:53 On voit moins un industriel qu'on ne voit à son boulanger ou son coiffeur, bien évidemment.
13:56 Donc on se fait mal à l'idée du métier.
13:58 Mais il y a aussi les prescripteurs.
13:59 Parce qu'on parle beaucoup des jeunes.
14:00 Mais le prescripteur qui est le papa, la maman, la structure, l'école, elle aussi a du mal
14:06 à communiquer.
14:07 Les profs, aujourd'hui, ne connaissent pas non plus nos métiers industriels.
14:09 - Pardonnez-moi de vous couper, mais c'est aussi une question de valorisation, comme
14:12 l'expliquait Gustave.
14:13 En France, ce n'est pas nouveau ce que je dis, mais on a vraiment un problème avec
14:16 ça.
14:17 - Ce n'est pas nouveau, mais l'alternance a beaucoup changé.
14:20 La vision qu'on porte sur l'industrie a quand même beaucoup évolué.
14:24 Donc il y a quand même des choses qui ont bougé.
14:25 Bien que l'alternance, aujourd'hui, profite plus à des métiers du service et à des
14:29 niveaux très supérieurs, c'est-à-dire plutôt des niveaux BAC +5, la grosse progression
14:32 d'alternance dont le gouvernement parle souvent, elle est réelle.
14:35 Plus 2,6 fois en nombre d'alternance, c'est vrai.
14:38 Mais en même temps, c'est surtout sur des niveaux BAC +5.
14:40 Or, nos entreprises industrielles, elles veulent des techniciens, des techniciens supérieurs,
14:43 des opérateurs.
14:44 Et là, on a plus de mal à les trouver.
14:46 - Ce que l'on paye aujourd'hui, je fais une petite parenthèse là encore une fois, ce
14:49 que l'on paye aujourd'hui, ce n'est pas la négligence par rapport à l'alternance.
14:52 L'alternance est trop vague, le terme est trop vague.
14:54 Ce que l'on paye aujourd'hui, c'est le mépris dans lequel nous avons tenu en France
14:59 pendant plusieurs décennies des métiers manuels.
15:01 Il faut être plus précis et plus concret.
15:03 On a eu l'idiotie, la grande débilité, consistant à dire à un gosse qui ne fonctionnait pas
15:09 à l'école, fais attention à ton troisième trimestre, sinon tu vas finir boulanger,
15:15 bouchonbier, boulangère.
15:16 - C'est toujours un petit peu le cas.
15:17 Quand on est parent, on sort la tronche.
15:18 - Et c'est toujours un petit peu le cas.
15:20 Vous avez mille fois raison.
15:21 - Et juste un mot sur les postes.
15:22 Chaque année, rien que pour la Forp, en alternance, on collecte à peu près 1200 postes à pourvoir.
15:28 Donc vous voyez, chaque année.
15:29 Et finalement, on a toujours environ 20 à 25% qui ne sont pas pourvus au 31 décembre
15:34 de l'année.
15:35 - Jérémy Gossens, quelle est l'activité du groupe Révima et pourquoi est-ce que vous
15:37 travaillez avec la Forp ?
15:38 - Alors Révima est un leader mondial de la réparation et l'entretien de trains d'atterrissage
15:44 partout dans le monde.
15:45 - Ah oui, fabuleux.
15:46 - Bien besoin.
15:47 - De moteurs également.
15:48 - Vous travaillez pour tous les grands Airbus, Boeing, Embraer.
15:52 - Tout le monde, exactement.
15:54 Et également dans l'entretien et la réparation de moteurs d'avions, donc sur ce qu'on appelle
15:59 de la maintenance aéronautique.
16:00 Ces métiers-là, aujourd'hui, sont très demandeurs de métiers très spécifiques,
16:08 mais pas si spécifiques que ceux-là.
16:10 On en parle depuis tout à l'heure finalement, c'est peut-être les mots qui sont sortis,
16:13 usineur, chaudronnier.
16:14 Et je partage avec vous le fait qu'on ne le montre peut-être pas assez.
16:19 - Ça fait rêver de travailler sur des avions.
16:22 - Et pourtant.
16:23 - Exactement.
16:24 Alors, il y a un peu de bashing sur l'aviation en ce moment, mais les projets aujourd'hui
16:29 de transformer cette entreprise sont aussi des sources de motivation.
16:34 Ça veut dire qu'on a des métiers, des produits qui n'existaient pas aujourd'hui, qui existeront
16:37 demain.
16:38 Il faut s'y préparer dès à présent.
16:39 Ça accélère, ça va vite.
16:40 Mais pour pouvoir rendre ce type d'activité très visible, la meilleure façon c'est de
16:47 se rapprocher effectivement de gens qui savent faire et la forme en est.
16:51 - Isabelle Bonhomme, vous qui êtes RH chez Saint-Gobain, vous entendez la maintenance
16:56 aéronautique, c'est vraiment du high-tech.
16:57 Chez Saint-Gobain, vous faites des verres high-tech et pas que.
17:01 Vous entendez également notre amie Tony Roulonce.
17:04 Vous avez les mêmes problématiques dans le verre par exemple ?
17:07 - Alors, on a les mêmes problématiques partout en France.
17:10 D'abord parce qu'on a des gros volumes de recrutements.
17:12 - Vous avez combien de recrutements cette année ?
17:14 - Alors cette année, on va faire 4000 recrutements.
17:16 - En France ?
17:17 - En France.
17:18 Et on recrute 1200 alternants.
17:20 La campagne est lancée.
17:21 - Ah oui ? 1200, c'est énorme.
17:23 Vous cherchez une alternance, vous savez où frapper ?
17:26 - Aller sur le site carrière de Saint-Gobain.
17:29 - Mais pas que.
17:30 - Il y en a aussi chez Rémi Ma, ne l'inquiétez pas.
17:34 - On a choisi de répondre à la question de manière un peu différente.
17:38 Déjà on a un CFA d'entreprise qui s'appelle le CFA Génération Saint-Gobain.
17:42 Et puis effectivement, partout sur le territoire, on a des partenariats locaux avec un certain
17:47 nombre de formations.
17:48 - Rémi Mugovsens, comment vous vous y prenez justement pour recruter, pour valoriser vos
17:54 métiers et attirer du monde ?
17:55 - Alors, on a plein de recettes.
17:58 Des fois ça marche, des fois ça marche pas.
18:01 Il y a les circuits classiques, mais on se rend compte que les circuits classiques de
18:05 recrutement, au travers de boîtes d'intérim, via pôle emploi, on souffre de ce manque de
18:11 visibilité.
18:12 Qu'est-ce qu'on est en fait ? L'usine, ça fait longtemps que l'usine, c'est plus une
18:16 usine où on a peur d'aller s'y salir.
18:18 C'est toujours clean, propre.
18:19 Des nouvelles technologies, des gens qu'on prend dès le début mais qu'on monte en
18:24 compétence avec des compétences qui sont clés.
18:26 On parlait tout à l'heure des compétences, mais ça va de la lecture de plans, de la
18:29 lecture de documentation technique, ce qui n'est pas aisé, ça va la mise en œuvre
18:34 de la programmation de machines numériques.
18:35 - Toutes les machines qui sont numériques maintenant ou presque ?
18:37 - Alors, il y a aussi du manuel.
18:38 Donc nous, on a besoin de pouvoir aller sur ces deux types de métiers.
18:43 Et la façon qu'on a trouvé pour nous, c'est d'être peut-être un peu plus présent sur
18:47 les réseaux sociaux.
18:48 Donc c'est du temps qu'un patron d'entreprise ne veut pas passer parce qu'il a autre chose
18:52 à faire.
18:53 Et pourtant, aujourd'hui, on est peut-être plus visible.
18:55 - Mais pardonnez-moi de dire terre à terre, mais ce sont des métiers bien payés ?
18:59 - Qui sont bien payés, exactement, oui.
19:01 - Parce que c'est un argument.
19:02 - Plus que la moyenne.
19:04 C'est en général sortie de prime.
19:06 C'est effectivement des métiers bien payés.
19:10 On n'est pas au SMIC, on est 20-25% au-dessus du salaire du SMIC.
19:14 Donc, c'est des salaires qui commencent à 2000-2100 euros et il y a moyen de progresser
19:20 correctement.
19:21 - Jérôme, comment on explique justement que ce type d'entreprise ait autant de mal à
19:24 recruter ?
19:25 - Eh bien, nous sommes dans une époque paradoxale où nous disposons des moyens de communication
19:28 les plus fabuleux qui n'aient jamais existé.
19:29 Et pour autant, on voit bien leurs limites.
19:31 Dès lors qu'ils ne sont pas guidés vers une orientation en particulier.
19:35 Aujourd'hui, les entreprises ont leur part de responsabilité.
19:38 Ils prennent conscience également qu'elles n'ont pas assez communiqué sur leur métier.
19:42 Il y a ce vaste chantier de l'orientation qui reste encore relevé.
19:45 Et donc, quand on en aura fini des retraites, on pourra peut-être se préoccuper du démarrage
19:51 de l'activité professionnelle.
19:52 Savoir de l'orientation, il faut impérativement qu'il y ait.
19:56 Mais d'une orientation qui soit aussi guidée par un esprit en particulier consistant à
20:00 dire "Attention, vous allez peut-être faire un passage dans les métiers industriels et
20:04 peut-être évoluer ailleurs.
20:06 Voilà ce que ça suppose les métiers industriels.
20:08 Et pas simplement qu'adosser à une rémunération en particulier, mais revaloriser y compris
20:13 du point de vue de l'image.
20:14 Casser un petit peu ce mépris des métiers manuels en particulier.
20:20 Et ce n'est pas si dur que cela à faire, mais il faut le faire.
20:23 Il faut le faire à marche forcée.
20:24 Il faut aussi aller à l'encontre de l'idée reçue, selon laquelle les entreprises sont
20:28 rétives à recruter tel ou tel candidat parce que n'ayant pas de diplôme.
20:32 Pas du tout.
20:33 Les entreprises sont prêtes à former leurs futurs collaborateurs.
20:35 Vous restez avec nous, on se retrouve dans quelques instants pour la suite des vraies voies de l'emploi.