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Les Vraies Voix avec Emilie Caplier, fondatrice de l'association "Elle veut être libre" ; Dominique Brogli, fondatrice de l'application "Mon Sheriff".
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00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h19, Judith Beller.
00:05Et les Vraies Voix du mardi pour votre dernier mardi de l'été avec moi, son spécial Femmes, vous le savez.
00:11Alors aujourd'hui on va parler du fait qu'il faut briser le cycle évidemment des violences faites aux femmes.
00:17En 2025, encore une femme sur trois dans le monde est victime de violences, chaque témoignage est une arme contre l'indifférence.
00:23Alors une femme sur trois meurt sous les coups de son conjoint ou de son ex-compagnon.
00:26C'est pas honteux d'être une victime, il faut le dire.
00:28Il y a un chiffre glaçant quand même à noter pour la France en 2025 au 21 juillet.
00:33Donc ce mois-ci, 50 féminicides ont déjà été signalés.
00:36C'est un chiffre qui est vu à la baisse selon certaines associations.
00:40Nous sommes avec Émilie Caplier qui est fondatrice de l'association Elle veut être libre.
00:44Bonjour et bonsoir plutôt.
00:46Bonjour et bonsoir merci.
00:48Alors Émilie, vous avez fondé cette association Elle veut être libre.
00:52C'est une structure qui s'engage dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
00:56Parce que c'est des violences que vous avez vous-même connues dans votre parcours en fait.
01:00Exactement, il y a 20 ans en arrière j'ai connu les violences physiques et psychologiques avec mon premier petit ami.
01:08En fait on se lance dans une aventure, on se lance dans l'amour, on se lance dans la vie.
01:12Et puis c'était un schéma répétitif tout au long de ma vie et même encore jusqu'à l'heure.
01:18C'est-à-dire un schéma répétitif que des hommes à chaque fois que vous...
01:21Oui à chaque fois en fait ce que je rencontrais un homme et bien c'était un schéma qui se répétait.
01:25Un schéma de violence donc.
01:26Voilà exactement.
01:27D'accord.
01:28Alors pas forcément physique mais voilà il y a aussi ces...
01:31Alors on imagine, on va rentrer dans le vif du sujet un peu plus,
01:34mais on imagine que quand on est dans un schéma répétitif,
01:37c'est quelque chose en nous qu'il faut changer aussi Émilie.
01:40Oui exactement, mais bien sûr.
01:42Et c'est aussi pour ça que vous le faites par l'art, etc.
01:45Par la musique notamment, n'est-ce pas ?
01:47Oui.
01:48Alors, vous avez décidé de monter cette association Elle veut être libre
01:52du nom de votre première chanson engagée.
01:54On va en écouter un petit extrait d'ailleurs si Marie veut bien.
01:58Elle veut être libre, libre d'aimer, vivre sans mots violents, juste pour un instant.
02:10Elle veut être libre, libre de penser Elle veut être libre, libre de chanter
02:24Elle veut être libre, libre d'être aimé, merci Libre comme le vent
02:34Alors, cette chanson elle vous est venue comment ?
02:39Racontez-nous un peu la jeunesse de cette chanson et de cette histoire.
02:43Oui.
02:43Alors comme j'ai vécu ces violences physiques et psychologiques pendant 7 ans,
02:47c'est vrai que c'est même improbable.
02:49Les gens peuvent penser comment elle a pu rester 7 ans,
02:51mais bon c'est l'amour, c'est l'emprise.
02:53Et donc j'avais des mots que je devais laisser sur du papier.
02:57Je pense que j'avais déjà cette âme d'auteur au fond de moi.
03:00Et puis j'étais déjà chanteuse à l'époque parce qu'on partageait exactement le même métier.
03:06Donc être sur scène.
03:08Et j'ai dû en fait écrire des mots qui sont restés dans un tiroir.
03:11Et c'est en 2019 où je me suis dit non en fait il y a une chanson qui doit naître
03:16en fait pour être messagère, pour que ça soit le message en fait pour toutes les femmes
03:20qu'elles puissent s'en sortir.
03:22Et j'ai eu cette rencontre aussi improbable de Jérémy Junio,
03:26qui a été aussi longtemps le pianiste de Lara Fabian et d'autres artistes.
03:29Et avec l'aide de Frédéric Aulville, on s'est vraiment imposé et posé en fait sur cette chanson
03:35et elle est née.
03:36Elle veut être libre et née.
03:38Et c'est pour ça qu'ensuite on a voulu tourner aussi un clip en fait pour dédramatiser la cause aussi.
03:43Mais aussi pour que toute femme puisse interagir en fait avec ce clip et cette chanson.
03:48Ce qui est très intéressant dans votre positionnement Émilie, c'est que vous voulez transformer la douleur en fait.
03:53Vous en faites quelque chose de beau, de positif.
03:55C'est vraiment ça l'histoire quoi.
03:57Oui et puis je pense que c'est aussi ma fierté parce que j'ai su me relever en fait de toute épreuve de la vie.
04:02Et je veux que chaque femme en fait se retrouve parce que déjà on n'a qu'une vie.
04:07Être une femme au quotidien, eh bien c'est pas simple.
04:10Mais écoutez, elle veut être libre et puis se dire qu'on n'est pas seule,
04:14qu'on peut se relever aussi grâce à ses amis.
04:17Et moi je remercie et elle est présente aujourd'hui Faustine Saï qui m'a aidée, qui m'a accompagnée
04:22et qui a pu aussi poser des mots sur tout ce que je voulais être en fait en tant que femme.
04:29Comment vous avez réussi à en sortir de ce cycle de violence de 7 ans alors ?
04:33C'est un matin, vous vous êtes réveillée, vous avez compris peut-être ?
04:36Oui, il y a ça aussi.
04:37Oui, bien sûr j'ai compris parce que le schéma se répétait.
04:40Et dire aussi qu'à 90% la thérapie était aussi la musique.
04:44Ça a été vraiment la musique en fait, j'ai ça au fond de moi, je chante depuis que je suis toute petite.
04:48Et puis poser une écriture, poser l'écriture en fait sur des mots pour penser les mots, ça a été révélateur.
04:55Alors du coup vous avez monté cette association du même titre que votre chanson, on l'a dit, elle veut être libre.
05:00Ce que vous faites c'est que déjà vous sensibilisez le grand public aux violences psychologiques, physiques, sexuelles ou économiques.
05:06Qu'est-ce que ça veut dire ça, sensibiliser le grand public à ces violences-là ?
05:10C'est leur expliquer, leur raconter, leur donner à voix ?
05:12Oui, bien sûr, pour pouvoir aussi les aiguiller, pour pouvoir les aider, comme je l'ai fait récemment dans une classe BTS à Reims.
05:17Où justement derrière, ils ont eu un projet citoyen pour pouvoir récolter des fonds pour aider l'association.
05:23Et je les remercie encore, parce que pour eux c'était minime, mais pour nous en fait c'est grand.
05:28Chaque petit pécule, chaque geste, peuvent aider l'association.
05:35Et c'est vrai que sensibiliser, parce que ça reste encore un sujet tabou, et puis en tant que jeune fille...
05:39Vous le ressentez ça, que c'est encore un sujet tabou ?
05:40Oui, bien sûr, bien sûr, parce que comme j'expliquais, en fait dans cette classe, ils ont entre 16 et 18 ans.
05:47Rien que fouiller dans un téléphone portable, ou rien que de fouiller dans un sac, c'est déjà en fait la violence.
05:52La violence commence par là.
05:54Alors, vous accompagnez les femmes victimes dans leur parcours de libération, parce que c'est vraiment ça.
05:58Être libre, c'est la libération, quoi.
06:01Ça intervient à un moment donné où il y a une prise de conscience de soi, comme vous le dites, par la thérapie musicale,
06:07ou quel que soit finalement le biais aussi qu'on utilise pour sortir du cadre.
06:12Oui, bien sûr, il n'y a pas que la musique.
06:14Je connais aussi des femmes qui ont été victimes de violences et qu'elles se libèrent,
06:18soit par l'art théâtral, soit par l'art du dessin.
06:22Mais nous, en fait, l'association, on a ce but, tout simplement, de les aider, de les aiguiller,
06:27grâce à nos réseaux, grâce à nos réunions que l'on fait et que nos projets aussi à venir,
06:33comme libérer la parole des femmes.
06:35Alors, quelques chiffres, pas très sympas, mais je vais quand même les donner,
06:38parce que c'est important que les auditrices, les auditeurs entendent.
06:41Il y a eu, soi-disant, une baisse de 19% de féminicides en 2023 par rapport à 2022.
06:48Il y en a eu 86 femmes environ qui ont été tuées et c'est déjà trop.
06:52Mais c'est une diminution qui ne masque pas un constat alarmant.
06:55Il y a encore une femme qui est tuée tous les deux à trois jours en France, on l'a dit.
06:58Les associations, elles estiment les chiffres plus élevés, autour de 130 à 140 fémicides par an,
07:04quand on inclut aussi les meurtres commis hors cadre conjugal ou en contexte de haine de genre.
07:10Donc, c'est finalement quand même un échec collectif, cette histoire.
07:14Oui, exactement.
07:15Mais même si ça reste encore tabou, je pense qu'il y a des choses aussi qui avancent.
07:19J'en parlais l'année dernière, par exemple, à Sud Radio,
07:23oui, qu'il y a quand même la police, la gendarmerie qui sont formées pour accueillir.
07:28Moi, à l'époque, il y a 22 ans en arrière, moi, j'intervenais, en fait, par exemple, c'est mon cas personnel,
07:34quand j'intervenais, ben non, on prend une main courante, mais on ne prend pas la plainte.
07:38Parce qu'il n'y a pas de séquelles.
07:39Oui, j'ai vécu ça, oui.
07:41J'ai vécu où ça a été toujours le combat, le combat, le combat à venir,
07:45et puis à expliquer, à poser des mots.
07:47Mais forcément, quand il n'y a pas de bleu, parce que la violence peut être aussi psychologique,
07:51et c'est même plus dramatique que des fois aller recevoir un coup.
07:55Ah bon, pourquoi ?
07:56Je pense que c'est une blessure, en fait, qui reste à l'intérieur.
07:58Enfin, les mots, des fois, sont bien plus violents.
08:01Et c'est pour ça que cette chanson, elle veut être libre, c'est une expression
08:04pour que chaque femme entende, ben oui, elle veut être libre.
08:08Peu importe de chanter, de s'exprimer, de danser, mais qu'elle soit libre.
08:12Et alors, comment vous leur donnez une voix, vous, aux femmes qui viennent vous voir ?
08:16Comment concrètement ça se passe ?
08:17Comment vous les accueillez ?
08:19Racontez-nous un peu le process.
08:20Par rapport à l'association, c'est vrai qu'elle est naissante,
08:24puisque ça fait moins de deux ans qu'elle est là.
08:27Et après, quand elles viennent nous voir, c'est surtout faite par téléphone.
08:30On reçoit beaucoup de messages.
08:32Donc, on essaye de les aiguiller au mieux, vers le CDFF, vers le réseau de l'Aisne.
08:36Expliquez aux auditeurs ce que c'est le CDFF.
08:37C'est le centre d'information pour les femmes.
08:40Donc, il y a des juristes.
08:42Parce que nous, en fait, en tant qu'association,
08:43même si on est fondatrice ou présidente, comme Précilia Kakuski,
08:46qui est la présidente, et je la salue,
08:48on n'est pas là, en fait, on n'est pas juriste, on n'est pas avocat,
08:51mais on est là, en fait, en tant que femme,
08:53en fait, pour aiguiller, pour épauler,
08:55et pour les diriger, en fait, vers la bonne direction.
08:59Et alors, quel type de message vous recevez ?
09:01Tout type ?
09:02Tout type de message, oui.
09:03Et d'ailleurs, je tiens à souligner,
09:05surtout, c'est toute classe sociale, en fait.
09:07Oui.
09:07Oui, vraiment.
09:08Et tout type d'âge aussi ?
09:09Et tout type d'âge.
09:10D'accord.
09:11Là, récemment, j'ai eu une dame, 60 ans,
09:13enfin, c'était compliqué avec son mari,
09:16et pourtant, elle dit, ça va faire plus de 35 ans qu'on est mariés,
09:19mais...
09:19Et j'ai peur de partir.
09:21Il y a souvent ça aussi qu'on voit chez les femmes victimes de violences,
09:25ou chez les femmes en général, d'ailleurs,
09:26c'est la peur d'agir et de tracer sa route toute seule, quoi,
09:30parce qu'il y a une espèce de sentiment, je ne vais pas y arriver.
09:33C'est ça, je ne vais pas y arriver.
09:34Et puis, je pense aussi que la femme dépend aussi,
09:36et encore à l'heure actuelle,
09:37bon, maintenant, la femme travaille,
09:39mais elle dépend aussi financièrement de son conjoint ou de son mari,
09:43donc c'est dur.
09:43Et puis, il y a les enfants,
09:44s'il y a des enfants, bah c'est la peur,
09:46que vont dire.
09:46Et puis, il y a le regard des autres.
09:48Oui.
09:48Donc, il faut passer par l'indépendance financière.
09:50Ça, c'est un des messages,
09:51j'imagine, que vous donnez aux femmes qui vous appellent.
09:53C'est-à-dire, il faut s'émanciper financièrement,
09:56c'est le départ de la liberté, ça.
09:58Oui, exactement.
09:59Et puis, même, il y a des aides.
10:00Enfin, on ne reste pas, en fait,
10:02avec un homme violent
10:03parce qu'on dépend financièrement de l'un et l'autre.
10:07Non, il faut savoir s'émanciper,
10:09il faut savoir aussi s'aider
10:11et puis connaître aussi toutes les aides
10:13que la France aussi prévoit
10:16que l'État met à disposition, en fait,
10:18pour les femmes.
10:19Et aussi, on peut le dire,
10:20aujourd'hui, l'accueil dans les commissariats
10:21et dans les lieux où les femmes viennent
10:23pour parler des violences qu'elles ont subies,
10:25c'est largement amélioré.
10:27Il y a même des brigades spéciales,
10:28des brigades spéciales famille.
10:30Donc, n'ayez pas peur.
10:32Si vous êtes victime de violences,
10:34surtout, n'ayez pas peur.
10:35Allez dans le commissariat le plus proche de chez vous.
10:38Les officiers qui représentent l'Ordre
10:40sauront vous accueillir.
10:42Vous restez avec nous, Émilie Capelier.
10:43On va continuer cette émission dans un instant.
10:45Et on va parler, justement, de l'art
10:47comme ce vecteur de reconstruction
10:49et puis de tous les événements
10:50que vous avez organisés.
10:52Allez, à tout de suite.
10:53– Sud Radio.
10:54– Sud Radio.
10:55– Parlons vrai.
10:55– Parlons vrai.
10:56– Sud Radio.
10:57– Parlons.
10:57– Les vraies voix Sud Radio.
10:5917h-19h, Judith Beller.
11:01– Et pour cette dernière spéciale femme
11:03de votre mois de juillet, du mardi,
11:05on parle des violences faites aux femmes.
11:08Et on va parler aussi de la reconstruction
11:09et de la manière d'en sortir,
11:10parce qu'il y a toujours de la lumière
11:12au bout du tunnel.
11:13Alors là, l'art s'impose comme un vecteur important
11:16de sensibilisation, de lutte contre ces violences
11:19à travers diverses formes.
11:21Il y a la musique, comme fait Émilie Capelier.
11:23Il y a la peinture, il y a le théâtre,
11:24il y a la photo.
11:25Il y a beaucoup d'artistes, d'ailleurs,
11:27qui dénoncent ces violences
11:28et contribuent à faire évoluer les mentalités.
11:31Vous, Émilie, vous l'avez fait en chanson.
11:34Et vous avez notamment, par exemple,
11:36organisé des soirées caritatives,
11:38dont une qui a eu lieu en novembre 2024
11:41au Palais des Rencontres de Château-Thierry.
11:42Émilie fait son show.
11:45Vous avez invité plein d'artistes, en fait,
11:46à venir participer avec vous sur scène
11:48pour dénoncer cette violence.
11:50Racontez-nous d'où vous est venue cette idée
11:53et comment ça s'est passé.
11:54Alors, native de Château-Thierry,
11:56je suis toujours vécue à Château-Thierry
11:58et je me suis dit, un jour,
11:59je ferai le Palais des Rencontres,
12:00mais pour une bonne cause.
12:00Et la bonne cause est venue,
12:02c'était pour celle des femmes
12:03et celle de mon association.
12:05Donc, grâce à Cécile Laligan,
12:07j'ai pu rencontrer Fabienne Thibault,
12:10qui Fabienne Thibault avec...
12:12Alors, Cécile Laligan,
12:13c'est votre attachée de presse.
12:14L'attachée de presse, oui.
12:15On lui fait un bisou, d'ailleurs.
12:16Je l'embrasse très fort.
12:18Et donc, j'ai pu rencontrer Fabienne Thibault,
12:20Sandrine Alexis,
12:22Nathalie Marquet-Pernault, voilà.
12:24Il y a eu aussi des jongleurs, des musiciens.
12:25Il y a eu des jongleurs,
12:26voilà, il y a eu des artistes locaux,
12:28des jongleurs, contorsionnistes,
12:29aussi que j'ai recrutés à la France,
12:30un incroyable talent.
12:32Il y a eu les danseuses de feeling dance
12:34de Château Thierry.
12:36Il y a eu aussi un magicien.
12:37Voilà, tous ensemble, en fait,
12:38pour la même cause,
12:39pour celle des femmes.
12:40Le but, c'était de remplir
12:42le Palais des Rencontres,
12:43650 personnes,
12:44pour en tirer des bénéfices.
12:46Et je l'ai rempli.
12:47D'ailleurs, on a même refusé des places.
12:48Et même à l'heure actuelle,
12:49c'est quand, Émilie,
12:50que tu refais un autre spectacle ?
12:52Alors, je dis ouf !
12:53Les gens l'ont apprécié,
12:54mais c'est un sacré travail.
12:56Parce que le jour où j'ai exposé,
12:57en fait, le spectacle à mes parents,
12:59je leur ai dit,
13:00ben voilà,
13:00il y a un financement de temps.
13:02Enfin, voilà,
13:03je veux être vraie aussi.
13:04Il y a eu entre 10 et 15 000 euros,
13:06voilà,
13:06pour présenter ce spectacle.
13:08Mais grâce aux partenaires,
13:09grâce aux sponsors,
13:10grâce à la volonté,
13:11à la motivation,
13:12j'en ai même oublié,
13:13même parfois,
13:14de manger,
13:15de vivre.
13:16Et je me suis dit,
13:17je me dois, en fait,
13:17de faire ce spectacle-là.
13:19Et c'est quoi les retours
13:20que vous avez eus derrière ?
13:21On a eu de très bons retours.
13:23C'était un spectacle
13:24pendant 2h30.
13:25Les gens se sont amusés,
13:26d'ailleurs, grâce.
13:28Et je remercie Sandrine Alexique
13:29qui a fait rire
13:30toute l'assemblée
13:31de Château-Thierry.
13:33Voilà,
13:33et puis c'était un spectacle
13:34haut en couleurs.
13:34On avait vraiment magicien,
13:35contorsionniste,
13:36la danse.
13:37Moi aussi,
13:37j'ai pu exprimer,
13:38en fait,
13:39aussi cet album,
13:39cet album femme
13:40que j'ai voulu exprimer
13:43sur scène
13:44avec des mises en scène,
13:46avec des couleurs.
13:47Mais vraiment,
13:48c'était un bon retour.
13:49Femme,
13:50le titre femme,
13:51vous dites que c'est
13:51l'hymne final,
13:52en fait,
13:52de votre album.
13:53C'est votre hymne,
13:54en fait.
13:54Oui,
13:55voilà,
13:55c'est tout à fait mon hymne,
13:56parce qu'elle veut être libre,
13:57mais là,
13:58dernièrement,
13:58j'ai sorti aussi un titre
13:59sur Spotify,
14:00sur toutes les plateformes,
14:01qui s'intitule
14:02Femme.
14:03D'accord.
14:03Alors,
14:04vous avez aussi écrit
14:05un bouquin
14:05qui s'appelle
14:06Mo-M-O-T-S.
14:09Vous l'avez écrit
14:10en partenariat
14:10avec leur dédi,
14:11c'est vendu au profit
14:12de l'association.
14:13Qu'est-ce que vous nous racontez
14:13là-dedans ?
14:14C'est des témoignages ?
14:15Ah oui,
14:15c'est des témoignages.
14:16Alors,
14:16c'est pas moi qui l'écris,
14:17c'est leur dédi
14:17vraiment qui l'a écrit,
14:18qui a été à la recherche
14:19en fait de femmes,
14:20de femmes qui ont subi...
14:21Et vous êtes dedans,
14:21en fait,
14:22c'est ça ?
14:22Et en fait,
14:22voilà,
14:23je suis dedans,
14:24elle a voulu m'intégrer
14:25dedans,
14:25en fait,
14:25en dernière page,
14:26avec les paroles
14:27de Elle veut être libre
14:29et puis moi,
14:29en tant que fondatrice.
14:30Mais c'est vraiment
14:31leur dédi
14:31qui a été à la recherche
14:32de ces femmes
14:33qui ont aussi vécu
14:35des violences psychologiques,
14:37des violences,
14:39toute forme de violence
14:40et qu'on a voulu mettre
14:41soit avec l'art
14:43de l'écriture
14:46du dessin.
14:47Et chaque vente,
14:49en fait,
14:49sur Amazon
14:49ou chaque vente
14:50où elle se produit
14:51sur des stands de vente,
14:54eh bien,
14:54les bénéfices
14:55sont directement
14:57reversés à l'association.
14:58Et je remercie Laure
14:59pour son geste.
15:00Bravo.
15:01Et est-ce que vous avez remarqué
15:02qu'il y a des patterns,
15:03des points communs,
15:04en fait,
15:04dans les femmes
15:05qui sont victimes de violences
15:06ou pas du tout ?
15:07Les points communs,
15:09en fait,
15:09c'est beaucoup de violences
15:10physiques.
15:12Non,
15:12parce qu'on dit souvent
15:13que c'est souvent des femmes,
15:14par exemple,
15:15plus hautes en coulent
15:16heures,
15:16plus fortes,
15:17etc.,
15:18qui attirent des gens
15:19qui ont envie
15:20de prendre un peu
15:20de cette lumière.
15:22Oui,
15:22bien sûr.
15:22Et moi,
15:24je pense,
15:24en fait,
15:24que je me reconnais
15:25là-dedans,
15:26en fait,
15:26parce que je suis une femme
15:30indépendante,
15:31je suis une femme forte.
15:31Et pourquoi,
15:32en fait,
15:32on est tombé fort ?
15:33Pourquoi on tombe toujours,
15:34en fait,
15:34sous l'emprise ?
15:34Pourquoi on tombe toujours,
15:35en fait,
15:35sur cette forme d'homme,
15:37en fait,
15:37soit qui profite
15:38ou soit,
15:39voilà,
15:39qui veulent mettre
15:40la lumière
15:40sur eux,
15:42en profit,
15:43en fait,
15:43de notre caractère,
15:45de notre caractère,
15:46tout simplement.
15:47Et vous,
15:48vous l'expliquez comment,
15:49ça ?
15:51Vous êtes là pour en parler,
15:52Nélie.
15:52Oui,
15:52c'est vrai.
15:53N'hésitez pas à le faire,
15:54quand même,
15:54parce que vous avez le micro
15:55à vous,
15:55encore pendant 5 minutes.
15:57Oui,
15:57comment je peux l'expliquer ?
15:59Ça a été difficile.
16:01Comment est-ce que vous expliquez,
16:02vous,
16:02par rapport à vous-même,
16:03le fait que vous ayez eu besoin,
16:05à un moment donné,
16:06de fréquenter quelqu'un
16:07qui vous enlève votre lumière,
16:09en fait ?
16:09Est-ce que c'est un sentiment
16:10d'imposture ?
16:11Est-ce que c'est parce que
16:11ça fait partie de notre éducation,
16:15voilà,
16:16est-ce qu'il y a là aussi
16:17un point commun
16:18à toutes ces femmes
16:19qui tombent dans la violence
16:21malgré elles ?
16:22Oui.
16:24Vous ne savez pas ?
16:24Vous n'avez pas envie d'en parler ?
16:26Ce n'est pas que je n'ai pas envie
16:26d'en parler,
16:27mais moi,
16:29là,
16:30peut-être que vous me prenez de court,
16:32mais je ne sais pas,
16:33en fait,
16:33je n'ai jamais compris.
16:35Pourtant,
16:35j'ai été suivie,
16:36j'ai été suivie avec une thérapeute
16:38et en fait,
16:40on essaye de comprendre
16:41pourquoi on tombe toujours
16:42sur ce type d'homme
16:44et pourquoi je suis tombée
16:45sur ce type d'homme
16:46qui m'a rendue malheureuse,
16:48pourquoi qui m'a violentée
16:49physiquement,
16:49psychologiquement,
16:51alors que je suis une femme forte
16:53et indépendante.
16:54Il y a un truc important
16:55que nous a appris
16:56Dominique Pellicot,
16:57c'est que la honte,
16:59elle doit changer de camp.
17:00Ce n'est pas honteux
17:01d'être une victime.
17:02Non,
17:02ce n'est pas honteux
17:02d'être une victime.
17:03Et d'ailleurs,
17:04il faut en parler
17:04et il faut libérer la parole
17:06et c'est aussi le but
17:07de l'association
17:07et c'est nos projets
17:08et nos objectifs aussi
17:09pour septembre,
17:10même un petit peu plus tard,
17:11vers octobre,
17:12de créer de ces groupes
17:13de paroles
17:14et que ces femmes
17:15viennent à nous
17:16pour en parler
17:17et qu'on puisse les aider
17:18et les aiguiller.
17:19Et quand vous avez une dame
17:20comme Dominique Pellicot
17:21qui devient une icône
17:22justement parce qu'elle a eu
17:23la force d'ouvrir
17:25les images de son procès
17:27au monde entier,
17:28elle a ensuite fait
17:28la une du Times
17:29et maintenant
17:30la Légion d'honneur,
17:31qu'est-ce que ça vous fait
17:32comme effet ça ?
17:33C'est une fierté
17:34en fait en tant que femme,
17:35bien sûr.
17:36Et moi je suis fière
17:37de mon parcours,
17:38bien sûr que j'en ai traversé
17:40des chemins avec des gros rochers
17:42mais j'ai su en fait
17:43les mettre de côté
17:43pour pouvoir être fière
17:46et surtout,
17:47et la phrase que je dis toujours
17:48en fait,
17:49je me dois en fait
17:49d'être la messagère
17:50pour ces autres femmes
17:51et je veux que ces femmes
17:52se libèrent la parole,
17:54qu'elles ne sont pas seules.
17:55Alors c'est quoi
17:56le premier truc à faire
17:58quand on est victime de violences
17:59et qu'on veut s'en sortir
18:00Émilie Capelier ?
18:01Eh bien déjà,
18:02en parler autour de soi.
18:05Déjà si on a des amis...
18:06Et si ça, ça ne marche pas ?
18:07Qu'est-ce qu'on fait après ?
18:08Il y a le 39-19
18:09qui a été un appel gratuit.
18:10Tu es anonyme,
18:11voilà, le 39-19.
18:13Et sinon ?
18:14Et si ça ne marche pas non plus,
18:15eh bien de se déplacer
18:17à la gendarmerie,
18:18d'en parler,
18:21d'aussi,
18:21il y a des associations
18:22qui existent
18:23comme la nôtre.
18:24Oui.
18:25Tout simplement.
18:25Donc en fait,
18:26il faut retrouver
18:26une forme d'espoir
18:27à travers les structures
18:28qu'on nous met à disposition,
18:29c'est ça que vous dites ?
18:30Ah oui,
18:30et puis il y a toujours espoir.
18:32La preuve, j'en suis.
18:35Vous avez effectivement
18:36le sourire et la pêche.
18:37L'idée,
18:39c'est vraiment
18:40le redire,
18:41de créer un espace
18:42d'écoute aussi.
18:44Et puis on est là pour elle,
18:45bien sûr.
18:46L'association,
18:47elle veut être libre,
18:48je le dis,
18:49oui.
18:49On est là pour les victimes.
18:51On reste ensemble,
18:54Émilie Capillier,
18:55toutes les deux
18:56et puis bientôt,
18:57toutes les trois
18:57avec Dominique Broglie,
18:59qui est fondatrice
18:59de Mon Chérif.
19:01C'est une solution
19:01justement pour agir
19:04contre la violence.
19:05A tout de suite.
19:06Sud Radio.
19:07Parlons vrai.
19:08Parlons vrai.
19:08Sud Radio.
19:09Parlons vrai.
19:09Sud Radio.
19:10Parlons vrai.
19:11Les Vraies Voix Sud Radio,
19:1217h-19h,
19:14Judith Belair.
19:15Parle,
19:16ben,
19:16voilà,
19:17mon micro est ouvert.
19:18C'est pas grave.
19:19Vraies Voix Spéciales Femmes,
19:21le mardi,
19:22on est ensemble,
19:23on est avec en studio
19:24Émilie Capillier,
19:25qui est fondatrice
19:25de l'association
19:26Elle veut être libre.
19:27Et j'ai le plaisir
19:28d'accueillir
19:29Dominique Broglie,
19:30fondatrice de Mon Chérif.
19:31Alors,
19:32il y a des moyens
19:32de se protéger.
19:33C'est une bonne nouvelle.
19:34Bonsoir Dominique,
19:35bienvenue.
19:36Bonsoir, merci.
19:38Bonsoir.
19:38Alors,
19:39justement parce que
19:40face aux violences faites aux femmes
19:41et pas que d'ailleurs,
19:43il ne faut jamais oublier
19:43qu'il existe des outils
19:45et c'est ça
19:45que vous nous proposez.
19:47C'est une initiative innovante
19:49Dominique Broglie.
19:50Mon Chérif,
19:51alors c'est une application
19:52et un petit bouton
19:53ou un bijou d'ailleurs,
19:54c'est ça,
19:55qui permet de déclencher
19:56une alerte discrète.
19:57Dites-nous en plus Dominique.
19:59Il faut porter ça sur soi.
20:01Le but,
20:02c'est que c'est totalement anonyme.
20:03Ça ne se voit pas.
20:04Donc,
20:05on ne montre pas
20:06à un agresseur potentiel
20:07qu'on est équipé
20:07d'un dispositif d'alerte.
20:09C'est là tout l'enjeu.
20:10Ça donne confiance d'agir.
20:12C'est toujours à portée de main.
20:13Seuls nous,
20:14on sait où ça se trouve
20:15et en fonction des clics
20:16que l'on va faire dessus,
20:17on va envoyer
20:18différents types d'alertes
20:19ou différents types d'actions.
20:22Le simple clic,
20:22ça va permettre
20:23d'envoyer
20:24de l'information stratégique
20:25à vos contacts
20:26parce que par exemple,
20:27la géolocalisation,
20:28ça voit un bornage
20:28mais ça ne voit pas un étage.
20:30Donc,
20:31le simple clic,
20:32vous allez pouvoir le dicter
20:32ou le rédiger à l'avance
20:34et dire où vous trouvez.
20:35Ça va partir à vos destinataires.
20:37Il y en a jusqu'à cinq.
20:38Le double clic,
20:39c'est une triple alerte.
20:40Donc là,
20:41vous envoyez aussi bien
20:42un SMS
20:42qu'un appel téléphonique
20:44qu'un mail
20:45qui va donner
20:46toutes ces informations
20:47sur votre géolocalisation,
20:48dire que vous êtes en danger,
20:49qu'il faut se mobiliser
20:50pour vous porter secours.
20:52D'accord ?
20:52Et puis,
20:53à côté de ça,
20:54vous avez aussi
20:54une autre façon
20:55de faire un clic
20:56qui est juste
20:56un tout petit peu plus appuyé.
20:57C'est toujours
20:58des fractions de secondes.
20:59Et là,
20:59ça vous permet
21:00d'enregistrer
21:00tout ce qui se passe
21:01de façon à capter la preuve
21:02et conserver la preuve
21:03de façon à pouvoir
21:05justement amener
21:07la preuve
21:07de ce qui s'est passé.
21:08Bien évidemment,
21:09les accès sont sécurisés
21:10et c'est conservé aussi
21:11sur un serveur externe
21:12au cas où votre téléphone,
21:13après,
21:14vous le perdez
21:14ou il est cassé,
21:15etc.
21:16Et si jamais
21:16on est dans une situation
21:17d'extrême violence,
21:18est-ce que,
21:19par exemple,
21:19appuyer sur le bouton
21:20trois fois
21:21ou deux fois,
21:22ça peut nous amener
21:23à contacter la police
21:25directement
21:25ou en tout cas
21:26des gens
21:26qui peuvent intervenir ?
21:27Alors non,
21:28ce sont les gens
21:28qui nous contactent.
21:29Non,
21:29sur les violences faites aux femmes,
21:31l'application
21:32n'est surtout pas liée
21:33à un 17
21:33parce que lorsque
21:35vous appelez
21:35ces standards-là,
21:36il faut parler.
21:37Alors le but
21:38d'avoir ce genre d'outils,
21:39c'est que vous les avez
21:40sur vous
21:41et vous les utilisez
21:42en toute discrétion.
21:43L'auteur des violences
21:44ne sait pas
21:44que vous êtes en train
21:44de les utiliser
21:45donc il ne faut surtout pas
21:46qu'on vous parle
21:47ou bien que quelqu'un...
21:48Voilà,
21:48vous ne pouvez pas
21:49vous exprimer,
21:50ce n'est pas le but.
21:51Le but,
21:51c'est de pouvoir
21:51mobiliser vos secours
21:52qui, bien évidemment,
21:53sont des gens
21:53qui sont prévenus
21:54en amont
21:55de votre situation
21:56et qui savent
21:57que si jamais
21:57ça se met à sonner
21:58chez eux,
21:59eh bien,
21:59ils doivent se coordonner
22:00pour mobiliser les secours
22:01parce qu'ils ont
22:01votre géolocalisation
22:02en temps réel.
22:02Donc il faut prévenir
22:03les proches en avance,
22:04quoi.
22:05Voilà,
22:05les destinataires,
22:06ce qu'on appelle
22:07votre tiers de confiance.
22:08Bien sûr.
22:09Émilie Capelier,
22:10si vous aviez eu
22:10ce genre de dispositif
22:12à disposition
22:13quand vous-même
22:14vous étiez victime,
22:15est-ce que ça aurait
22:16changé quelque chose
22:16vous pensez ?
22:17Sincèrement,
22:18je pense qu'à l'époque,
22:19non,
22:20parce que j'avais cette peur.
22:22Moi, à l'époque,
22:23en fait,
22:23quand je suis partie
22:23à 17 ans et demi
22:24de chez mes parents,
22:26j'ai connu
22:26cet homme violent
22:27et sincèrement,
22:29j'avais la honte
22:29et je pense que oui,
22:30j'aurais eu peur.
22:31Mais alors,
22:32à l'actuel,
22:32oui,
22:33en fait,
22:33les choses avancent.
22:34Les mentalités ont changé
22:36mais moi,
22:37c'était impossible
22:38en fait de le dénoncer
22:40tout simplement.
22:41Pour moi,
22:42ce n'était pas possible.
22:43C'est des paroles
22:44que vous entendez souvent
22:45ça, Dominique ?
22:46Disons qu'il y a aussi
22:47l'usage qui a changé.
22:48Moi,
22:48j'ai créé mon shérif
22:49en 2016.
22:49Les objets connectés,
22:50il n'y en avait quasi pas
22:51et utiliser de l'objet connecté,
22:53ce n'est pas comme aujourd'hui.
22:54Quelle est la personne
22:55aujourd'hui
22:55qui ne dispose pas
22:56au moins d'un objet connecté ?
22:57C'est rentrer tellement
22:58dans la vie courante.
22:59Donc,
22:59il y a aussi un regard
23:00qui est totalement différent.
23:01on n'aurait pas le sentiment
23:02aujourd'hui
23:03de devoir cacher quelque chose
23:05parce que l'objet connecté
23:05aujourd'hui
23:06prend beaucoup de forme
23:07et il est beaucoup plus
23:08démocratisé.
23:09Enfin,
23:09je veux dire,
23:09il est totalement anonymisé.
23:11Donc,
23:11je pense que ça aurait pu aider
23:13mais c'est vrai
23:14qu'à la période
23:15où vous avez connu ça,
23:16chère madame,
23:17je comprends très bien
23:18que vous n'auriez pas eu
23:18du tout le réflexe
23:19d'utiliser un objet connecté.
23:21Alors,
23:22justement,
23:22mon shérif,
23:23c'est donc un bijou,
23:24un bouton d'alerte,
23:25ça peut prendre
23:25différentes formes,
23:26on est d'accord.
23:28Il n'y a pas besoin
23:29forcément de connexion internet ?
23:32Alors,
23:33il faut quand même
23:34avoir du réseau,
23:35il n'y a pas d'abonnement,
23:36il faut quand même
23:37du réseau
23:37parce que c'est comme
23:38de partout,
23:39ça utilise un Bluetooth,
23:40c'est relié avec son téléphone,
23:41c'est relié en Bluetooth
23:42au smartphone.
23:43Quand il n'y a pas
23:43de réseau du tout,
23:44vous savez qu'il y a
23:45des modifications
23:46de la part des opérateurs
23:47téléphoniques
23:47qui vont enlever la 2G.
23:49Donc,
23:49avant sur Android,
23:50on pouvait quand même
23:50faire partir le SMS
23:51avec de l'information,
23:53maintenant,
23:53il y aura juste un SMS
23:54qui part pour dire
23:55que vous n'allez pas bien
23:55sur Android,
23:56mais il n'y aura plus
23:57les liens de géolocalisation
23:58ou de choses comme ça.
23:59Donc,
24:00il faudrait adapter
24:00on les choses
24:01des connues ?
24:02Oui,
24:02on est en train
24:04de sortir d'autres systèmes
24:06que je ne peux pas dire ici,
24:07je vous dirai tout ça
24:08à la rentrée,
24:09mais en tous les cas,
24:11oui,
24:11ça passe par edge,
24:12quand même,
24:13quand on est en mode edge,
24:14on arrive à envoyer
24:14les alertes.
24:15Par contre,
24:15si vous êtes en zone blanche,
24:16blanche, blanche
24:17ou dans une cage de Faraday,
24:18c'est compliqué.
24:19La géolocalisation
24:20va garder la dernière position connue
24:22et en fait,
24:23on va quand même être capable
24:24de,
24:24dès qu'il y a un petit bout
24:25de réseau,
24:25on va être capable
24:25de communiquer.
24:26Mais non,
24:27ça reste un objet du quotidien
24:28et on ne passe pas
24:29par des satellites
24:30et Elon Musk,
24:32surtout au prix
24:33auquel c'est vendu
24:34pour avoir
24:35une technologie différente.
24:37Alors,
24:37vous travaillez,
24:38où est-ce que vous en êtes
24:39sur la diffusion
24:40de Mon Chérif en France
24:41et est-ce que c'est
24:42un système
24:43qui est en train
24:43de s'ouvrir
24:44justement à l'Europe
24:45et à l'international ?
24:47Alors,
24:47Mon Chérif,
24:48ça a beaucoup changé
24:49depuis qu'on s'est vus,
24:51cher Judith,
24:51il y a quelques années déjà,
24:52enfin deux ans.
24:53parce qu'en fait,
24:54Mon Chérif a été longtemps
24:55un dispositif
24:57qui a été utilisé
24:58pour les violences
24:59faites aux femmes,
25:00dans le cadre
25:01des violences faites aux femmes,
25:02mais maintenant,
25:03c'est aussi un bouton
25:04qui est largement répandu
25:05pour aider,
25:06justement,
25:07les violences faites
25:08contre les élus,
25:09enfin,
25:10on va dire plutôt
25:10les élus victimes
25:11d'assimilité de violences.
25:12Les départements impairs
25:13sont équipés,
25:14les préfectures sont équipées
25:15des boutons Mon Chérif.
25:16On travaille aussi beaucoup
25:17avec les CCS,
25:19les collectivités
25:20qui veulent protéger
25:22les commerçants,
25:22les populations sensibles.
25:25Donc,
25:25on a également
25:26le personnel soignant,
25:27on travaille en Guyane
25:28avec la police nationale,
25:29avec l'ARS,
25:30avec les médecins.
25:30Oui, ça a bougé.
25:32Oui, ça bouge beaucoup,
25:33mais il faut regarder
25:34dans quel monde on vit.
25:36Moi, je n'oublierai jamais
25:37quand même qu'à la base,
25:38j'avais créé Mon Chérif
25:39et ma baseline,
25:40c'était gagner en sérénité
25:41au quotidien,
25:42faites du sport,
25:42vivez vos passions
25:43et vous avez ce petit outil
25:45qui vous permet d'agir
25:46sans avoir à vous saisir
25:47d'un téléphone.
25:48Je ne pouvais pas savoir
25:49à l'époque,
25:49ça fait quand même
25:50bientôt 10 ans
25:50que j'ai travaillé là-dessus,
25:52que la société
25:53allait évoluer
25:54de telle manière
25:54que ça allait devenir
25:55finalement un outil
25:56absolument indispensable
25:57pour se sentir bien
25:59parce qu'aujourd'hui,
26:00les violences
26:01peuvent se passer
26:02n'importe quand,
26:03venir de n'importe où
26:04et bien malin
26:05celui qui peut dire
26:07aujourd'hui
26:07qu'il n'est pas une cible.
26:09On espère tous
26:09ne pas être une cible
26:10mais la société
26:11c'est quand même difficile
26:13aujourd'hui
26:13la société dans laquelle on vit.
26:15Donc, c'est quand même
26:16un petit outil aujourd'hui
26:17qui est fait
26:18pour amener du ciel bleu
26:19et qui en amène
26:20à différentes catégories
26:21de la population,
26:23à différentes cibles.
26:23Pour en revenir
26:24aux violences faites aux femmes,
26:25vous faites des partenariats
26:26aussi avec des associations.
26:28On va reparler
26:28de l'association
26:29Émilie Capelier
26:30Elle veut être libre.
26:32On imagine
26:32que c'est des choses
26:34que vous avez mises en place
26:35ça aussi déjà.
26:36Alors,
26:37sur mon shérif,
26:39alors mon shérif,
26:40en fait,
26:41on a beaucoup d'associations
26:42qui travaillent avec nous.
26:43On a surtout un partenariat
26:44en tant que tel
26:45avec,
26:46entre elles,
26:47de Juridica.
26:48Vous savez,
26:49AXA qui se distingue
26:50beaucoup avec sa politique
26:51très proactive
26:52sur les violences
26:53faites aux femmes.
26:54Dans la lutte
26:54des violences faites aux femmes,
26:56nous on a un partenariat
26:57avec eux
26:58ce qu'ils font
26:58et que toutes les avocates
26:59qui sont dans leur réseau
27:01peuvent faire parvenir
27:03gratuitement
27:04un bouton
27:05mon shérif
27:06à leurs clientes
27:08qui sont victimes
27:09de violences.
27:10D'accord.
27:11On a aussi,
27:11on a aussi par exemple
27:14un partenariat
27:15avec l'association
27:16des maires ruraux
27:17de France
27:17et leur programme ERRE.
27:19Vous savez,
27:19c'est un programme
27:20qui intervient sur
27:21la ruralité,
27:22l'égalité dans la ruralité
27:23et on a commencé
27:24un partenariat,
27:25ça fait trois ans
27:26que ça dure maintenant
27:26où justement
27:27les boutons
27:28mon shérif
27:28sont distribués
27:29aux personnes
27:31de la ruralité
27:31mais c'est de là aussi
27:32que c'est parti
27:33l'histoire des secrétaires
27:34de maigris,
27:34des élus,
27:35etc.
27:36Bien sûr
27:36et puis on entend parler
27:37aussi de la flambée
27:38de violences
27:38dans les villes médianes
27:39et dans le monde rural
27:41effectivement en ce moment.
27:42Émilie Capillet,
27:43est-ce que c'est le type
27:43d'outil
27:45que vous pourriez proposer
27:46aux femmes
27:46qui vous appellent typiquement ?
27:48Oui, bien sûr
27:48et c'est même très intéressant
27:49en fait
27:50et puis même de travailler
27:50avec vous en fait
27:51en partenariat.
27:53Je trouve que c'est
27:53un bel outil.
27:54Ah bah voilà
27:55quand le lien se crée,
27:56on adore.
27:56C'est gentil,
27:57c'est gentil.
27:58La force du lien,
27:59toujours.
28:01Alors Dominique,
28:02vous êtes lauréat
28:03hors des trophées sécurité
28:042023
28:04catégorie protection
28:05des personnes,
28:06lauréat tech aussi
28:07for women
28:08à l'UNESCO
28:09Think Tank Marie-Claire
28:102021.
28:12Est-ce que
28:12être lauréate
28:13de prix
28:14de la sorte,
28:15ça vous permet
28:16de faire connaître
28:17et d'installer mieux
28:18cette application,
28:20cet outil
28:21qui finalement
28:22sauve des vies ?
28:22Oui, bien sûr.
28:25Ça légitimise
28:26son usage.
28:28Ce que je peux dire
28:30qui est un chiffre
28:31qui est très impressionnant,
28:32c'est beaucoup plus
28:33que le nombre
28:34de mon shérif
28:35en circulation
28:35et de mon shérif vendu
28:36qui quand même
28:37aujourd'hui a largement
28:38dépassé les 45 000 boutons
28:39mais c'est de vous dire
28:40qu'on a jusqu'à 12 utilisateurs
28:42par minute.
28:43Ah oui, c'est énorme.
28:43Donc, c'est énorme.
28:45Alors, les utilisateurs
28:46par minute,
28:47ça ne veut pas dire
28:47qu'on a 12 personnes
28:49par minute
28:49qui appellent au secours.
28:50Mais en attendant,
28:51on a 12 personnes
28:52parfois par minute
28:53qui vont utiliser
28:54le dispositif
28:54pour des raisons
28:55diverses et variées
28:56puisque vous pouvez aussi
28:57enregistrer votre
28:57environnement sonore
28:59pour amener la preuve
29:00lorsque vous êtes victime.
29:02Ah, on ne vous entend plus
29:05Dominique,
29:06on vous a perdu.
29:07Attendez,
29:08recommencez votre dernière phrase
29:09parce qu'on vous avait perdu.
29:10Je suis là.
29:10Oui, allez-y.
29:12Excusez-moi,
29:13je disais qu'on peut
29:14comme ça aussi
29:15grâce à cet enregistrement
29:16on peut rapporter
29:17la preuve de faits
29:18qui sont commis
29:18à votre encombre
29:19que ce soit du harcèlement
29:20ou que ce soit
29:21de l'incivilité.
29:22Donc, quand on dit
29:23qu'il y a 12 personnes
29:24jusqu'à 12 utilisateurs
29:25par minute,
29:26les usages sont
29:26très divers.
29:27Oui, bien sûr.
29:28avoir une reconnaissance
29:32c'est important
29:33surtout que
29:34écoutez,
29:35moi j'avais préparé
29:36quelques petits chiffres
29:38à vous remettre
29:38ce soir
29:39parce que je trouve
29:39que c'est intéressant.
29:41Pourquoi je parle
29:41de ce chemin
29:42de la reconnaissance
29:43et je reviens toujours
29:44sur ce sujet
29:46du fait de ne pas être
29:47une association
29:48mais un acteur privé
29:49et en fait
29:50de la lenteur
29:51du système
29:52pour faire bouger
29:53les choses
29:54quand il y a des vrais
29:54problèmes de fond.
29:55Bien sûr.
29:55Par exemple,
29:56je faisais par exemple
29:58un parallèle
29:59avec le problème
30:00des sectes.
30:01La première fois
30:02qu'il y a eu un rapport
30:03je le lis
30:04la première fois
30:05qu'il y a eu un rapport
30:05c'était le rapport Vivien
30:06en 1985
30:07ça a été la première
30:08commission d'enquête
30:09qui dressait un inventaire
30:11des mouvements sectaires
30:11en France
30:12et analysait leurs dangers.
30:14La deuxième commission d'enquête
30:15elle a eu lieu
30:16en 1999.
30:18Elle a approfondi
30:18les questions du financement
30:19et des enjeux économiques
30:20des sectes.
30:21Et enfin,
30:22la première loi
30:23qui est la loi
30:23Abou Picard
30:24elle est sortie en 2001.
30:26Ça veut dire
30:27qu'il se passe
30:2716 ans
30:28il s'est passé 16 ans
30:29entre le moment
30:30où on commence
30:31à s'intéresser à un sujet
30:32et se dire
30:32il faut gratter ça
30:34et finalement
30:34il y a une première loi
30:35qui va aboutir.
30:37Alors je pense qu'aujourd'hui
30:37les choses peuvent peut-être
30:38aller un peu plus vite
30:39mais vous savez comme moi
30:40que tout est très compliqué
30:41mais du coup
30:42c'est toujours pareil
30:43moi je plaide tout le temps
30:44pour ce continuum
30:45de la sécurité
30:45et c'est très long
30:47très long
30:48à mettre en place
30:48et c'est fort dommage
30:49parce que pendant ce temps-là
30:51c'est beaucoup d'énergie perdue
30:52et aussi
30:53beaucoup de victimes
30:54autant de gens
30:54mais c'est ça
30:55autant de gens
30:56qui ne sont pas aidés
30:57ou autant de gens
30:58qui ne connaissent pas
30:59les outils
30:59mon outil n'est pas
31:01universel du tout
31:03il ne peut pas être
31:03le seul outil
31:04ça n'existe pas
31:05c'est vraiment
31:06non mais il fait partie
31:07vraiment des outils
31:08dont on a besoin
31:09pour se sortir de situations
31:11qui peuvent être catastrophiques
31:12absolument
31:13c'est mieux que de sortir
31:15son téléphone
31:16effectivement
31:16parce que quand on est
31:17en train de se faire frapper
31:18ou agresser
31:19on n'a pas forcément envie
31:21de sortir son téléphone
31:22Émilie Capillet
31:22on imagine que les femmes
31:24que vous recevez
31:25dans votre association
31:26ou qui vous appellent
31:27c'est typiquement
31:28le genre de choses
31:28que vous allez pouvoir
31:29leur proposer
31:31puisque parfois
31:32on ne peut pas faire autrement
31:34qu'on ne peut pas bouger
31:35mais non on ne peut pas bouger
31:36et puis c'est vrai
31:37que tout le protocole
31:38est long
31:38parce que même
31:39s'il y a encore
31:40on parle des bracelets
31:42anti-rapprochement
31:43ou même encore
31:43des téléphones grave danger
31:44le temps que ça se mette en place
31:45et bien là au moins
31:46c'est tout de suite
31:47et c'est dans les médias
31:49et je trouve ça
31:50très bien madame
31:51bravo
31:52mais c'est surtout
31:53c'est surtout aussi
31:54que si vous voulez
31:55l'avantage de ce genre
31:56de dispositif
31:57c'est que la personne
31:58est capable d'en bénéficier
31:59tout de suite
32:00elle n'a pas besoin
32:01d'être sous procédure
32:02et vous savez comme moi
32:05que la majorité des féminicides
32:06c'est tout simplement
32:07monsieur et madame lambda
32:07qui se séparent
32:08c'est pas du tout
32:09une dame qui est suivie
32:10par une association
32:11d'aide aux victimes
32:12donc on essaye
32:13de faire de la prévention
32:14on parlait tout à l'heure
32:15des partenariats
32:16je travaille aussi
32:17beaucoup avec l'union nationale
32:18des familles de féminicides
32:19donc vous allez me dire
32:20c'est trop tard
32:21mais pas vraiment
32:22non mais la reconstruction
32:23elle est pour la famille aussi
32:24oui et puis on continue
32:26elles ont mis en place
32:27toute une technique
32:28de quadrillage aussi
32:29qui est importante
32:30où les boutons
32:31vont être distribués
32:31à plusieurs personnes
32:32franchement c'est bien fait
32:35et effectivement
32:36c'est l'avantage
32:36d'être un acteur privé
32:37c'est que
32:38on a une agilité
32:41si vous voulez
32:42alors c'est pour ça
32:43qu'il faut toujours
32:43cette chaîne
32:44qui n'y a pas dans le public
32:44effectivement
32:45on a l'agilité
32:47l'état
32:47c'est quand même
32:48une lourdeur administrative
32:49les associations
32:50elles font un travail
32:52qui est colossal
32:53et qui est extrêmement bien fait
32:54et nous les entreprises
32:56on essaye d'amener
32:56des solutions
32:57où on se focus
32:58vraiment sur
32:59amener une solution
33:00pragmatique
33:00de terrain
33:01et où on va mettre
33:02nos forces de R&D
33:04notre argent aussi
33:05pour essayer de venir aider
33:06sur ça
33:06donc c'est vraiment
33:07pour moi
33:08on ne peut pas avancer
33:09tant qu'il n'y a pas
33:10cette prise de conscience
33:13de cette importance
33:15et de ce côté fondamental
33:16de ce continuum
33:17de la sécurité
33:18et de l'éthique du business
33:19parce qu'on peut faire du business
33:20en étant éthique
33:21ça c'est important
33:22beaucoup de gens
33:24ont du mal à le croire
33:25mais pourtant
33:25c'est pas un gros mot
33:27éthique et business
33:27ça va ensemble
33:28allez vous restez avec nous
33:30mesdames
33:31on se retrouve tout de suite
33:32pour la dernière partie
33:33de cette émission
33:33à tout de suite
33:34Sud Radio
33:35c'est vous qui donnez le temps
33:37tout le monde ne peut appeler
33:38donner son avis
33:39qui plaise ou qui ne plaise pas
33:40l'important c'est d'essayer
33:41de rester constructif
33:42j'aime bien l'esprit
33:43qu'il y a chez vous
33:44Sud Radio
33:45parlons vrai
33:46Vrai Voix Sud Radio
33:4717h19h
33:49Judith Belair
33:50vous êtes toujours
33:52sur Sud Radio
33:53ce sont les Vrai Voix
33:54spéciales femmes du mardi
33:55qui vous parlent
33:55alors on va parler
33:56reconstruction maintenant
33:57mais d'abord je vous représente
33:59mes deux invités
33:59Émilie Capelier
34:00qui est fondatrice
34:01de l'association
34:01Elle veut être libre
34:03et qui est aussi
34:03une chanteuse
34:04une artiste
34:05qui se produit sur scène
34:07et puis Dominique Brugli
34:08qui est fondatrice
34:09de la solution
34:10mon chérif
34:11alors justement
34:12quitter une situation
34:13de violence
34:13on va rentrer un peu
34:14dans le concret
34:14c'est une victoire
34:15mais c'est souvent
34:16que le début
34:17d'un parcours complexe
34:18parce qu'il faut
34:19reconstruire sa vie
34:19ensuite
34:20il faut impliquer
34:21il faut trouver un logement
34:22il faut trouver un travail
34:23il faut trouver une stabilité
34:24émotionnelle
34:25parfois même une identité
34:26bon c'est une phase essentielle
34:28comment vous
34:30Émilie Capelier
34:31je sais que quand vous faites
34:32un spectacle
34:32vous avez dit
34:33que vous ramassez des fonds
34:34comment est-ce que
34:35concrètement
34:35vous allez
34:36parce que votre but
34:36c'est la reconstruction
34:37sortir de la douleur
34:39par l'arbre
34:39ou par d'autres solutions
34:40mais du coup
34:41l'argent que vous récupérez
34:42comment est-ce que concrètement
34:43vous allez le reverser
34:44aux femmes
34:45ou alors au système
34:47aux structures
34:48qui vous aident
34:49à aider ces femmes
34:50et bien là
34:52le spectacle
34:52que l'on a monté
34:54au mois de novembre
34:55l'année dernière
34:56en fait c'était le premier
34:56spectacle
34:57c'est le premier projet
34:58que proposait l'association
35:00parce que l'association
35:00comme je répète
35:01elle est naissante
35:02donc c'était vraiment
35:02le premier projet
35:03donc les 650 places
35:05et bien oui
35:06on les a remplies
35:06au palais des rencontres
35:07donc on a pu en tirer
35:08un bénéfice
35:09et on a pu travailler
35:10en fait avec un réseau
35:12et dans l'urgence
35:13et bien pouvoir donner
35:14cet argent
35:15tout simplement
35:16à des psychologues
35:17de notre région
35:18qu'elles puissent
35:18prendre en charge
35:19des femmes victimes
35:21ok
35:22ça c'est très concret
35:23est-ce que vous trouvez
35:25puisqu'on parlait
35:26du privé public
35:27Dominique Brugli
35:28tout à l'heure
35:28est-ce que vous trouvez
35:29qu'il y a une coordination
35:30qui fonctionne
35:30est-ce qu'elle est suffisante
35:31entre les services sociaux
35:32la justice, la santé
35:33et puis justement
35:33le privé
35:35à ce sujet
35:36sur ce sujet
35:36de comment on sort
35:37les femmes
35:38de là où elles sont
35:39en situation de violence
35:40et comment on les aide
35:41à aller ailleurs
35:43ou de se reconstruire
35:44derrière justement
35:44allô Dominique
35:48vous êtes avec nous
35:49ah oui
35:50mais je ne savais pas
35:50que vous me posez la question
35:51oui c'était à vous
35:51que je la posais
35:52je vous en prie
35:54excusez-moi
35:55oui si ça fonctionne
35:56ben non
35:57moi ma réponse
35:57c'est non
35:58ça ne fonctionne pas
35:58d'accord
35:59ben non
35:59c'est beaucoup
36:01de plaidoyer
36:02et puis
36:03non c'est beaucoup
36:05de plaidoyer
36:05en plus moi
36:07je ne suis pas à Paris
36:08donc
36:09c'est assez épuisant
36:11tout ça au bout d'un moment
36:12donc il ne faut plus
36:12s'en occuper
36:13il faut laisser les choses
36:15se faire
36:15on s'est suffisamment
36:16manifesté
36:17les gens savent
36:17que ça existe
36:18le terrain est là
36:19il parle
36:19et les choses se développent
36:21toutes seules
36:22et il faut maintenant
36:24laisser les choses se faire
36:24ça ne sert à rien
36:25ça ne sert à rien
36:27d'aller plus loin
36:28on ne peut pas aller plus loin
36:29et plus haut
36:29que ce qu'on a fait
36:30sur le sujet
36:31des violences faites aux femmes
36:32mais alors quand même
36:33si jamais vous pouviez faire passer
36:35une mesure nationale
36:36demain comme ça
36:37d'un claquement de doigts
36:38qu'est-ce que ça serait ?
36:40Dominique Brugli
36:41une mesure nationale
36:42sur les violences faites aux femmes
36:44allez-y
36:45ben justement
36:46ce serait de faire
36:47non plus d'avoir des réunions
36:51entre quatre murs
36:52avec toujours les mêmes interlocuteurs
36:53mais peut-être justement
36:55de se renseigner
36:57de faire un véritable échantillonnage
36:59pour voir vraiment
37:00quelles sont les solutions
37:01qui ont amené
37:01un véritable progrès
37:03et par rapport
37:04à ces solutions-là
37:05faire tomber
37:06tous les freins
37:07c'est-à-dire de dire
37:08ça marche
37:08on les inclut
37:09dans un véritable pack
37:10parce que si vous regardez
37:11ce qui se passe aujourd'hui
37:12en France
37:13vous avez plein d'associations
37:15qui prennent
37:16beaucoup d'initiatives
37:17et vous retrouvez par exemple
37:18il y en a une qui va dire
37:19bah tiens
37:19je mets en place
37:20le pack nouveau départ
37:21il y en a une autre
37:22qui va dire
37:22bah tiens
37:23moi je mets en place
37:23un accord
37:24qui se fait
37:25avec la CAF
37:26qui va se faire
37:27avec un bailleur social
37:28et encore
37:28ça c'est même pas
37:29une association
37:30c'est une avocate
37:30très talentueuse
37:31qui porte ça
37:32qui fait rencontrer
37:33la CAF
37:33qui fait rencontrer
37:34un bailleur social
37:35et qui est là
37:36pour amener le côté juridique
37:37et qui va aider aussi
37:38une femme
37:38à trouver un logement pérenne
37:39etc
37:39des initiatives
37:41beaucoup de gens
37:42ont nom
37:42beaucoup beaucoup de gens
37:43ont nom
37:44mais il ne faut pas
37:44que si vous voulez
37:45il ne faut pas rentrer
37:46rentrer dans un moule
37:48où tout le monde
37:48s'exprimerait de la même manière
37:50va couper
37:50ça coupe
37:51mais est-ce qu'on peut aussi dire
37:52et ça je vais vous poser
37:53la question
37:54à Émilie Capui aussi
37:54qu'il y a quand même
37:55un gros problème
37:55de toutes ces associations
37:57féministes
37:57ou en tout cas
37:58même d'aide aux violences
37:59mais aussi les associations
38:00féministes
38:00elles ont un problème
38:01de communication
38:03entre elles
38:03justement
38:03pour pouvoir partager
38:04ces initiatives
38:07et devenir une force commune
38:08en fait
38:09c'est un peu un vœu pieux
38:10que je fais là
38:10mais c'est ce qu'on voudrait
38:11c'est difficile
38:13qu'est-ce que vous en pensez
38:16Émilie Capui
38:16comment ça se fait
38:17que c'est aussi difficile
38:17pour les femmes
38:18de s'entendre entre elles
38:19tout simplement
38:20à ce sujet
38:20c'est un peu ça
38:21le problème
38:22c'est ça
38:22c'est le problème
38:23et pourtant
38:23on essaye en fait
38:24de développer
38:25les associations
38:25sur les réseaux
38:26on essaie en fait
38:27de sensibiliser aussi
38:29la cause
38:30mais moi en fait
38:31je rajouterais aussi
38:31qu'en France
38:32le problème
38:33c'est que la justice
38:34elle est très longue
38:34en fait
38:35le temps qu'une femme
38:37par exemple
38:37moi pour mon cas
38:38le cas où j'ai porté plainte
38:40jusqu'à temps
38:41que le tribunal
38:42c'est long
38:43et c'est très très long
38:44ça vous a pris combien de temps ?
38:45ça a pris plus d'un an en fait
38:47ça a pris plus d'un an
38:48donc c'est long
38:49parce qu'entre temps
38:50en douze mois
38:51il y a encore des choses
38:52qui peuvent interagir
38:53il y a des choses
38:54qui peuvent se passer
38:55après il y a des mesures
38:56d'urgence
38:57qui peuvent être prises
38:57tout de suite
38:58par la police
38:58il y a des mesures
38:59comme l'éloignement
39:01comme l'interdiction
39:02de contact
39:02voilà
39:03et ça
39:04il y a quand même
39:05un grand avancement
39:06juste pour en revenir
39:06à la cour
39:07alors allez-y
39:08Dominique Brogui
39:08vous voulez réagir là-dessus
39:09non non
39:09c'est que effectivement
39:10quand même
39:11il faut reconnaître
39:11que depuis 2017
39:12depuis que ça a été mis
39:13au coeur d'une cause nationale
39:15il y a quand même
39:15eu des avancées
39:16il y a beaucoup de gens
39:17qui se sont investis
39:18sur le sujet
39:18aussi bien des magistrats
39:19que des associations
39:20et nous acteurs privés
39:22ça a quand même
39:22le sujet a été pris en main
39:24il y a quand même
39:24beaucoup d'avancements
39:25mais il en reste
39:26tout autant à faire
39:27donc je veux dire
39:28les chiffres ne baissent pas
39:30les chiffres ne baissent pas
39:31donc voilà
39:32c'est vrai que là
39:33vous me prenez un peu
39:34au dépourvu
39:34si je devais réfléchir
39:35à une loi
39:36en tant que telle
39:37mais je pense
39:39par exemple
39:39l'exemple d'ESSEC
39:41tout ça dure 16 ans
39:42je pense que quand même
39:43au bout d'un moment
39:44quand il y a des dispositifs
39:45comme ça
39:45qui fonctionnent
39:46qui ont largement fait leur preuve
39:48il est grand temps
39:49de dérouler des tapis rouges
39:50en disant
39:50bon qu'est-ce qu'on peut faire
39:52pour faire en sorte
39:53que ce soit plus connu
39:54pour aider
39:54pour oeuvrer sur la cause
39:56et ça c'est
39:57mais pour les associations
39:58pour tout
39:59c'est important
40:00bien sûr
40:01c'est important
40:01il y a plein de strates
40:02on n'arrête pas
40:04de dénoncer
40:04toutes ces strates
40:05qui existent aujourd'hui
40:06au niveau de l'État
40:07déjà
40:07si chaque département
40:09met en avant
40:09dans son département
40:10toutes ces associations
40:11etc
40:12comme vous dites
40:13il faut arriver à s'entendre
40:14enfin bon
40:14écoutez le monde
40:15est difficile aujourd'hui
40:16donc je pense que
40:17une des premières choses
40:18à faire
40:18c'est de s'entendre
40:19c'est de s'écouter peut-être
40:20aussi carrément
40:21Émilie Caplier
40:21Exactement
40:22de s'écouter
40:23et puis c'est vrai
40:23comme vous le disiez
40:24si dans chaque département
40:26même dans chaque commune
40:27il y avait bien une structure
40:28comme une association
40:30ou même une maison des femmes
40:31c'est un peu plus compliqué
40:32mais que chaque femme aussi
40:33puisse s'échapper
40:35parce que c'est ça aussi
40:36le réel problème
40:37la femme elle va où
40:38enfin moi je me dis
40:39et ça me met en colère
40:41en fait
40:41pourquoi c'est la femme
40:42qui quitte son foyer
40:43en fait
40:43pourquoi la femme doit partir
40:44on dit toujours
40:45oui il faut que tu partes
40:46ton mari il te tape
40:47ou ton mari ça va pas
40:48ou pourquoi en fait
40:49ça a la femme de partir
40:50alors que c'est elle
40:51qui tient le foyer
40:51alors qu'il y a les enfants
40:52et enfin moi je trouve
40:55que c'est encore trop facile
40:56là à l'heure actuelle
40:58de se dire
40:58ben voilà
40:59on prend nos valises
40:59et on part quoi
41:00Qu'est-ce que vous auriez
41:01comme conseil à donner
41:02à une jeune femme
41:03qui vient vous voir
41:03et qui vous dit
41:04je me fais taper
41:05je sais pas comment faire
41:06pour partir et tout
41:06c'est quoi le premier conseil
41:07c'est quoi le premier conseil
41:07que vous lui donnez
41:08à Émilie Capillet
41:08ou même à une auditrice
41:09qui nous écoute
41:10et qui a du mal
41:10à sortir d'une situation
41:11de violence
41:11le premier conseil
41:13c'est déjà d'en parler
41:14enfin je pense qu'il faut
41:15faire confiance aussi
41:16en sa famille
41:17et moi je trouve
41:18ce que j'ai pas fait
41:18vraiment j'ai caché ça
41:21à mes parents
41:21pendant 7 ans
41:22et qu'est-ce qu'ils ont dit
41:23vos parents quand ils l'ont
41:24découvert alors ?
41:25Ah bah ma mère
41:25ça a été juste
41:26ça a été très compliqué
41:28Est-ce qu'il y a aussi
41:28ce sentiment de honte
41:29sur lequel on joue
41:30mais oui c'est ça
41:31mais la première chose
41:32je vais déjà la rassurer
41:34enfin s'il y a une auditrice
41:34qui nous écoute
41:35je vais la rassurer
41:36et lui dire surtout
41:37qu'elle est pas seule
41:37qu'il y a des associations
41:38qui existent
41:39mais aussi maintenant
41:39qu'il y a aussi la justice
41:41parce que maintenant
41:42ils sont formés
41:42les gendarmes sont formés pour
41:43parce que la police
41:44est formée pour
41:45et puis voilà
41:47puis qu'il y a tout
41:47un système en fait
41:49d'aide autour d'elle
41:50qui maintenant
41:51enfin lutte
41:52et qui oeuvre
41:52pour cette cause
41:54Ouais
41:54Bon et alors si
41:57le soutien collectif
41:58que c'est ce qu'on est
41:59en train de dire
41:59qu'il soit associatif
42:01familial
42:01ou entre survivantes
42:02il joue un rôle clé
42:03dans la reconstruction
42:04donc il y a le bouton
42:05My Sheriff
42:06quand on est victime
42:07et puis derrière
42:08il faut qu'on se reconstruise
42:09donc vous l'avez fait
42:09par la musique
42:10je pense que
42:13n'importe quel élément
42:14qui vous sort en fait
42:15de votre quotidien
42:16et qui vous sort
42:17de la case mentale
42:18en fait
42:18où vous êtes coincé
42:19ça vous aide
42:20à respirer mieux
42:21et à partir
42:22sur un nouveau chemin
42:23c'est ça Émilie
42:24Exactement
42:24la musique
42:25c'était ma seule thérapie
42:26et puis je le dis
42:27encore haut et fort
42:28oui et grâce aussi
42:28grâce à ma mère
42:30qui m'a beaucoup soutenue
42:31mais aussi à ma meilleure amie
42:32ça fait 22 ans
42:33qu'on se quitte plus
42:3422 ans d'amitié
42:36et heureusement
42:37qu'elle était là
42:37parce que je pense
42:38que j'aurais
42:38succombé
42:39à toutes ces blessures
42:41vraiment
42:41vraiment
42:42alors pour finir
42:43un petit peu
42:44sur mon shérif aussi
42:45bon vous l'avez dit
42:46Dominique Brugli
42:46c'est un dispositif
42:47qui s'adresse pas uniquement
42:48aux femmes victimes
42:49de violences conjugales
42:50il y a aussi
42:51les personnes âgées
42:52les personnes isolées
42:54les professionnels
42:54exposés à des risques
42:56enfin c'est un dispositif
42:57qui peut vraiment
42:58servir à tout le monde
42:59quoi
42:59il sert à tout le monde
43:01oui
43:01surtout en ce moment
43:02oui
43:02surtout en ce moment
43:03oui absolument
43:03puis bon
43:04il se décline de plusieurs formes
43:05et on va encore
43:07améliorer les choses
43:08si vous voulez
43:09encore une fois
43:10quand j'ai sorti ça
43:10la société était
43:11quand même
43:11un petit peu différente
43:12donc là maintenant
43:13il va falloir renforcer
43:15tous ces côtés
43:16de sécurité professionnelle
43:17où le but c'est de sécuriser
43:19le plus grand nombre
43:19moi ça a toujours été
43:21ce que j'ai souhaité faire
43:23c'était de mettre
43:23un petit objet du quotidien
43:24à portée de tous
43:25pour vivre ses passions
43:27maintenant après
43:28pendant longtemps
43:29ça a été ce petit objet
43:30du quotidien
43:31pour venir en aide
43:32pour essayer de venir en aide
43:33de façon efficace
43:34aux femmes victimes de violences
43:35et puis après ça s'est déployé
43:36dans d'autres populations
43:37mais comme on voit
43:38que les formes
43:39de violences changent
43:41il faut aussi accompagner ça
43:43toujours en ayant
43:44ce même raisonnement
43:44mais aller encore
43:45un peu plus loin
43:46et faire en sorte
43:47que la sécurité
43:48soit abordable
43:48au plus nombreux
43:49parce qu'avant
43:50les gens dans les entreprises
43:51ils avaient peut-être
43:51une dizaine de personnes
43:52à protéger
43:52aujourd'hui ils peuvent
43:53en avoir 200
43:54aujourd'hui le problème
43:55il est qu'il faut aussi protéger
43:56et les entreprises
43:57s'y mettent beaucoup
43:58et je les admire beaucoup
43:59moi je vois plein de gens
44:00de formidables
44:01je vous dis au niveau
44:02des associations
44:02comme des entreprises
44:03il y a plein de gens
44:03formidables
44:04il y a des entreprises
44:05maintenant
44:05qui mettent carrément
44:06à disposition des transports
44:08pour aller prendre
44:08des personnes
44:09dans des endroits
44:10qui sont difficiles
44:11c'est leur salarié
44:12elles doivent être garantes
44:13de leur bien-être
44:13quand même
44:13pour venir travailler
44:14etc
44:15donc ça bouge
44:16ça bouge de tous les côtés
44:17et oui
44:18il y aura encore une suite
44:19il y a eu un Mont-Shérif 1
44:20il y a le Mont-Shérif 2
44:21qui arrive
44:22et bientôt un 3 aussi
44:24oui mais voilà
44:25on s'adapte
44:26on s'adapte
44:27et comme j'ai dit
44:28Zero Forcing
44:30je pense qu'aujourd'hui
44:31en tout cas moi
44:31mon rôle
44:32je l'ai bien compris
44:33c'est d'assurer
44:35que la technologie
44:36elle est fiable
44:36que les gens
44:37qui ont envie de l'utiliser
44:38soient rassurés
44:39parce que ça fonctionne
44:40ils ont toujours
44:41une écoute bienveillante
44:42on est là pour les aider
44:44le plus possible
44:45sur la prise en main
44:47et justement
44:48les référer
44:49aux associations
44:50car ça ce n'est pas
44:50mon métier
44:51ce n'est pas notre métier
44:52mais pour la prise en charge
44:54et c'est très bien
44:54je suis ravie de vous connaître
44:55moi aussi je suis ravie
44:57de vous connaître
44:57Dominique Brogui
44:58le lien a été créé
45:01pareil
45:02on échangera
45:04ensemble
45:05très prochainement
45:07et moi aussi
45:08je voulais rajouter aussi
45:08que quand j'ai rencontré
45:10récemment
45:11la ministre
45:12Aurore Berger
45:13qu'on salue
45:14elle est très active
45:15une rencontre
45:16et je la remercie
45:18en fait
45:18parce que
45:19enfin
45:19les femmes
45:20vont pouvoir
45:20aller porter plainte
45:21dans les hôpitaux
45:23et c'est bien
45:23pour dissimuler
45:24la crainte en fait
45:29parce que
45:30oui
45:30quand on part de chez soi
45:31et qu'on se dit
45:32on va à la gendarmerie
45:33on ne peut pas dire ça
45:34à son mari
45:34on ne peut pas dire ça
45:35à son conjoint
45:36quand on est victime
45:36et voilà
45:37on peut dissimuler
45:38et on peut
45:39entre guillemets mentir
45:40se dire voilà
45:40on se rend dans un hôpital
45:42mais au final
45:42c'est pour porter plainte
45:43et ça
45:44les choses avancent
45:45et un grand merci
45:46Bon mesdames
45:46ce que je tiens de tout
45:47ce qu'on est en train
45:47de se dire tout de même
45:48c'est qu'il y a une prise
45:49de conscience généralisée
45:50et globale quand même
45:51on n'est quand même
45:51pas 10 ans en arrière
45:52on est 10 ans en avant
45:53donc il y a des choses
45:54qui changent
45:54et des choses positives
45:55Ah oui
45:56heureusement
45:56heureusement
45:58heureusement que les choses
45:59avancent et les choses changent
46:00Voilà
46:00même si ça change
46:01un peu trop lentement
46:02à notre goût
46:02Dominique Brugli peut-être
46:03Non mais non
46:05non non
46:05moi je ne vais pas
46:05non ça avance
46:07écoutez Aurore Berger
46:08ben écoutez
46:08On la salue
46:10Je reçois
46:10Oui
46:11Ben écoutez c'est bien
46:12qu'elle me reçoive un jour
46:13Ah pourquoi elle ne vous a pas reçue ?
46:15Jamais
46:15Eh ben voilà
46:16on va organiser ça
46:17J'ai pourtant eu un courrier
46:19un courrier de félicitations
46:20mais non
46:21moi elle ne me reçoit pas
46:22On lui passe le bonsoir
46:23à Aurore Berger
46:24mais je crois qu'elle reçoit
46:25beaucoup les associations
46:26effectivement
46:26Voilà exactement
46:27mais encore une fois
46:29c'est bien
46:29juste
46:30vous savez
46:31la force de tout
46:31c'est l'échange
46:32Juste d'échanger
46:33Juste d'échanger
46:34et de construire
46:37comme ça
46:37des projets
46:39et de voir
46:40comment est-ce que nous
46:41on peut aider
46:42peut-être différemment
46:43et voilà
46:43je trouve que ça
46:45ça manque
46:45et c'est bien dommage
46:46donc écoutez
46:48l'appel est lancé
46:48Unissons-nous
46:49Voilà
46:49Merci beaucoup
46:51Bravo
46:51elle est très active
46:53et ça c'est
46:54et oui
46:55et ça c'est formidable
46:55ça c'est franchement formidable
46:57On va lui faire un petit coucou
46:58de votre part bientôt
46:58Merci Amélie Capillet
47:00je rappelle que vous êtes fondatrice
47:01de l'association
47:02Elle veut être libre
47:02et que vous êtes chanteuse
47:04et interprète sur scène
47:05Et vous Dominique Brugli
47:06vous êtes fondatrice
47:07de Mon Chérif
47:07Je vous embrasse
47:08toutes les deux
47:09et vous aussi d'ailleurs
47:10auditrice, auditeur
47:11de Sud Radio
47:11Je vous embrasse
47:12Bye bye
47:12Bonne soirée
47:14Du côté des commerces
47:16avec Sud Radio
47:17et le réseau des chambres
47:18de commerce et d'industrie
47:19Tout l'été nous mettons
47:20à l'honneur les commerçants
47:21en participant
47:21au trophée du commerce
47:23organisé par CCI France
47:24la chambre de commerce
47:25et d'industrie
47:26et nous sommes avec
47:27William Deschaux
47:28cofondateur de Couteau du Chef
47:29Bonjour William
47:30Bonjour
47:31Comment allez-vous ?
47:32Bien et vous ?
47:34Oui ça va je vous remercie
47:35Alors on va découvrir
47:36Couteau du Chef
47:37Au départ c'est un site internet
47:38c'est ça ?
47:40Oui on a ouvert ça
47:41avec mon associé Florent
47:42en 2011
47:43dans le garage
47:44chez mon père
47:44D'accord
47:45Et on a évolué
47:46au fur et à mesure
47:47vers quelque chose
47:48qui est un peu plus gros
47:49aujourd'hui
47:49Un peu plus gros aujourd'hui
47:50c'est-à-dire ?
47:52Alors aujourd'hui
47:53on a
47:53maintenant c'est toujours
47:54un gros site web
47:56on est une référence
47:57sur les couteaux de cuisine
47:58sur internet
47:59mais là on ouvre
47:59notre troisième magasin
48:00dans le sud
48:01donc on a
48:02un magasin à Mandelieu
48:03un autre qu'on a ouvert
48:04à Cannes
48:05et on vient d'ouvrir
48:06un magasin à Nice
48:07il y a quelques semaines
48:08Alors ce parcours
48:09depuis 2011
48:11dans le garage
48:11jusqu'à aujourd'hui
48:12avec presque trois boutiques
48:14et un site internet
48:14de référence
48:15ça a été
48:16beaucoup de difficultés
48:17il y a eu des embûches
48:18sur votre trajectoire
48:19si on peut dire ?
48:21Oui oui
48:21comme toujours
48:22écoutez ça fait
48:23maintenant ça fait 15 ans
48:24c'est difficile à croire
48:25pour nous
48:25mais il y a du chemin
48:27qui s'est passé
48:28notamment pendant le Covid
48:29où on a
48:29nous on a eu de la chance
48:31parce qu'on a énormément
48:31travaillé
48:32mais c'est toujours
48:33des problématiques
48:33qui sont compliquées
48:35à gérer
48:35parce qu'on a eu
48:36beaucoup de croissance
48:37pendant cette période-là
48:38et voilà
48:40ça a été une super aventure
48:41mais on s'en est sortis
48:44on est très contents
48:45et aujourd'hui
48:45voilà on a une super
48:47super boîte
48:48des employés
48:49qui sont contents
48:50et on va
48:51on va vers l'avant
48:52Quand on vend
48:53comme ça
48:53sur internet
48:54on doit s'exposer
48:55je pense à beaucoup
48:56de concurrence
48:56on en a un petit peu
48:59ouais mais figurez-vous
49:00que nous
49:01quand on a ouvert ça
49:02donc c'était plus
49:03aux alentours de 2010
49:04il n'y avait vraiment
49:05personne
49:05à ce moment-là
49:07et donc ça a été facile
49:08puisqu'on était
49:09on était les premiers
49:10à vendre des couteaux
49:11de cuisine sur internet
49:12après évidemment
49:13au fur et à mesure
49:13on a vu des gens arriver
49:14et il y a quelques années
49:17maintenant
49:17on a les gros acteurs
49:19chinois
49:19qui sont venus
49:20pour vendre
49:20vous le savez
49:21en Europe
49:22il y a beaucoup
49:22de chinoiseries
49:24qui sont vendues
49:24donc on fait face à ça
49:25mais on a de la chance
49:27d'avoir un secteur
49:28pour lequel
49:29les gens aiment
49:30les produits de qualité
49:31et les produits de qualité
49:33en règle générale
49:33c'est plutôt en Europe
49:34qu'on les trouve
49:35Et vous vous adressez
49:36à des particuliers
49:36ou plutôt des professionnels ?
49:39Alors on a un peu des deux
49:40figurez-vous
49:40on a 17 000 produits
49:41sur notre site
49:42donc en fait
49:43selon la période
49:44on peut avoir
49:45les particuliers
49:46qui veulent s'acheter
49:47un bon produit
49:48ou les professionnels
49:50qui travaillent eux
49:50avec des produits
49:52qui sont consommables
49:52ce qu'il faut savoir
49:53c'est que
49:54le couteau du chef
49:54a commencé
49:55par la vente
49:55de couteaux de cuisine
49:56et on s'est vite diversifié
49:58vers tout ce qui est
49:59en rapport avec la cuisine
50:00donc aujourd'hui
50:00on va vendre
50:01des cocottes
50:02on va vendre des poêles
50:03on va vendre des fouets
50:04on va vendre des planches
50:04à découper
50:05on va vendre un petit peu de tout
50:06donc on est vraiment capable
50:07de répondre
50:07à une grande demande
50:09autour de la cuisine
50:10Quand on pense
50:12vente de couteaux en lit
50:13on pense forcément
50:14à la question
50:15de la sécurité
50:16vous sécurisez la vente
50:18notamment pour les majeurs ?
50:20Alors on fait effectivement
50:22le nécessaire
50:23pour pouvoir identifier
50:24au maximum
50:25la vente
50:26à des personnes
50:27qui sont majeures
50:28voilà
50:30donc vous ne pouvez pas acheter
50:31si vous avez moins de 18 ans
50:32maintenant il n'y a pas
50:33de vérification
50:33de carte d'identité
50:34et on est en train
50:35de réfléchir
50:35à quelque chose
50:36qui permette
50:36de vérifier la carte d'identité
50:38à la réception
50:40de la marchandise
50:41D'accord
50:41donc il y a toujours
50:42une évolution possible
50:43pour faire mieux
50:44finalement ?
50:45On essaye nous évidemment
50:47de toute façon
50:47quand on travaille sur internet
50:49et puis quand on est entrepreneur
50:50en règle générale
50:50on essaye toujours
50:51de regarder vers l'avant
50:52pour dire
50:53comment faire mieux
50:54comment nous améliorer
50:55parce qu'on ne peut pas
50:56se reposer sur nos lauriers
50:57ce n'est pas comme ça
50:58qu'on a vécu notre société
50:59avec mon associé
51:02donc on essaye
51:03de toujours faire
51:04un petit peu mieux
51:04Et la suite
51:05vous nous l'avez dit
51:06à l'ouverture
51:07de ce troisième magasin
51:09vous avez quelle perspective
51:10plus largement ensuite ?
51:13Je pense honnêtement
51:14qu'on va continuer
51:14d'ouvrir des magasins physiques
51:16parce que
51:17contrairement à ce qui
51:18se laisse penser
51:20ces dernières années
51:20je pense vraiment
51:21que les magasins physiques
51:22ont leur mot à dire
51:23il faut juste avoir
51:25je pense un cercle vertueux
51:27avec le web
51:28mais nous
51:29quand on est des spécialistes
51:31et qu'on vend des bons produits
51:32le magasin physique
51:34a vraiment son mot à dire
51:36et oui
51:37donc on va essayer
51:38d'aller chercher
51:38d'autres magasins
51:40dans le sud
51:40ce sera
51:43en propre
51:45et puis après
51:46pourquoi pas
51:46aller chercher
51:47de la franchise
51:47D'accord
51:48ça va se construire
51:49petit à petit finalement
51:50Exactement
51:52bon père de famille
51:52comme on dit
51:53Merci beaucoup
51:55William Deschamps
51:56cofondateur
51:56de Couteau du Chef
51:58de boutique
51:58pour l'instant
51:59à Mandelieu
51:59et à Cannes
52:00la prochaine
52:01qui arrive à Nice
52:02et en site internet
52:03couteauduchef.com
52:04très bonne journée à vous
52:05Du côté des commerces
52:07avec Sud Radio
52:08et le réseau des chambres
52:09de commerce et d'industrie
52:11ensemble
52:11soutenons nos commerçants
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