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  • il y a 5 mois
Les débats de l'été avec Lou Fritel, Martin Garagnon, Brice Soccol, Guilhem Carayon.

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##LE_DEBAT_DU_JOUR-2025-07-30##

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Transcription
00:00:00Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Maxime Liedot.
00:00:30Vous feuilletez tranquillement votre journal, vous avez un petit slogan d'une association sauvegarde retraite.
00:00:35Apparemment, les retraités français sont attaqués de manière infondée.
00:00:39Vous avez ici et là quelques chiffres, donc je vous pose la question 0826 300 300.
00:00:43Est-ce que vraiment les retraités français sont devenus des cibles faciles ?
00:00:47Est-ce que les attaques ou les critiques, parce que c'est la plupart du temps des critiques,
00:00:51est-ce qu'elles sont totalement infondées ou quand même en France, pardonnez-moi de vous le dire,
00:00:54on a un peu le droit quand même de temps en temps de critiquer les retraités,
00:00:59et surtout dans la situation économique qui est la nôtre.
00:01:02Et puis, comment ça se passe dans votre dressing, dans votre penderie, auditeur de Sud Radio ?
00:01:05Est-ce que vous avez trop de t-shirts, trop de slips, trop de pantalons ?
00:01:09Vous rigolez, mais c'est une étude de l'ADEME.
00:01:11Tiens, ça c'est une agence qu'on devait supprimer aussi, mais visiblement,
00:01:13elle fournit des études aussi intéressantes que ça.
00:01:16C'est 120 millions par an de vêtements neufs qui ne sont pas utilisés.
00:01:20Et le sujet, c'est que derrière, cette étude va servir à mettre en place un écoscore
00:01:24sur le même modèle que le Nutri-Score.
00:01:26L'idée est d'avoir, on va dire, une notion très concrète de l'impact environnemental de vos vêtements.
00:01:31D'où cette question qu'on vous pose ce matin.
00:01:33Faut-il commencer à limiter le nombre de vêtements qu'on achète par an ?
00:01:37Mais tout de suite, le sujet qui va nous concerner.
00:01:40Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Maxime Liedot.
00:01:450,826, 300, 300, j'attends vos commentaires, vos réactions, vos appels autour de la table.
00:01:51Notamment pour ce sujet, sur les retraités notamment.
00:01:56Les retraités sont-ils devenus des cibles faciles ?
00:01:59C'est vrai, aujourd'hui, quand vous ouvrez vos journaux, vous avez une association,
00:02:02Sauvegarde Retraite, en disant que les attaques récentes sont des attaques infondées,
00:02:06avec notamment certains chiffres qui sont rappelés, je vous le cite.
00:02:11Faut-il baisser les retraites géantes des boomers ?
00:02:13Ça, c'est la petite touche humoristique.
00:02:15Après toute une vie de travail, la pension nette moyenne est de 1 500 euros par mois.
00:02:19C'est 40% de moins que le salaire moyen d'un emploi à temps plein.
00:02:22Stop aux attaques infondées sur le retraité.
00:02:25Est-ce que vous trouvez que les retraités, vous, sont devenus des cibles faciles ?
00:02:280,826, 300, 300.
00:02:30Autour de la table, pour en parler, Lou Frittel, journaliste politique à Paris Match.
00:02:33Bonjour.
00:02:34Bonjour.
00:02:34Merci beaucoup d'être avec nous.
00:02:36Martin Garagnon, porte-parole de Renaissance.
00:02:39Merci d'être avec nous.
00:02:40Brice Socol, politologue, essayiste et co-auteur avec Frédéric Dhabi de Parlons-nous tous.
00:02:44La même langue, c'est aux éditions de l'Aube.
00:02:46Et Guilhem Carayon, vice-président de l'UDR.
00:02:49Autour de la table, est-ce que vous comprenez déjà cette campagne de pub qu'on veut voir,
00:02:53qu'on peut voir quand même, bien positionnée dans certains journaux ?
00:02:56Je me demande d'ailleurs comment ça a été payé.
00:02:58Si vous, auditeurs, vous faites partie de cette association, éclairez-moi sur ce sujet.
00:03:02Guilhem Carayon, est-ce que vous êtes d'accord ?
00:03:03Est-ce que les retraités sont devenus des cibles faciles ?
00:03:06Déjà, je pense qu'on va avoir de plus en plus ce débat parce que la société française est vieillissante.
00:03:11On a aujourd'hui 20 millions de retraités.
00:03:13On aura un tiers de la population qui sera retraitée en 2040.
00:03:17Donc ces débats vont être récurrents parce que la société doit s'adapter au vieillissement de la population.
00:03:23Moi, je pense qu'il ne faut pas tomber dans deux excès.
00:03:25Le premier excès, ça consiste à penser que les retraités se gavent, qu'ils s'en mettent plein les poches,
00:03:30que c'est eux les grands profiteurs de notre système aujourd'hui.
00:03:33Et que considérer que le système budgétaire qui est complètement en dérapage complet depuis des années,
00:03:40que la faute c'est uniquement les retraités, c'est une bêtise.
00:03:43Toutes les agences de l'État qui ont été créées depuis des années,
00:03:47les placards dorés, le CESE qui permet de...
00:03:50Ça ne coûte pas 14% du PIB comme les retraites actuellement en France ?
00:03:53Non, c'est certain.
00:03:54Mais le coût de l'immigration, typiquement, qui représente 50 milliards d'euros chaque année pour les contribuables,
00:03:58c'est aussi une question.
00:03:59Et donc ça, ce n'est pas la faute des retraités.
00:04:01Donc je pense qu'il ne faut pas tomber un dans cet excès quand c'est-à-dire que c'est uniquement la faute des retraités.
00:04:05Tout va mal à cause d'eux.
00:04:07Deuxième excès, c'est par manque de courage politique.
00:04:09de se dire qu'ils sont une manne électorale importante parce qu'ils votent davantage.
00:04:15La participation à toutes les élections, notamment aux élections municipales, européennes,
00:04:20là où il y a une faible participation, est toujours plus importante chez les retraités.
00:04:24Donc sur représentation de leur poids dans la population.
00:04:26Et donc on ne fait rien parce qu'on défend parfois des petits privilèges.
00:04:30On se dit qu'on ne touche pas à des imperfections du système.
00:04:33Je pense qu'il faut trouver un équilibre entre ces deux excès-là.
00:04:36Avoir une position rationnelle qui consiste à dire qu'on défend les petits retraités,
00:04:39ceux qui galèrent, ceux qui ont des petites retraites à leur même
00:04:41qu'ils ont travaillé pendant toute leur vie.
00:04:43En même temps, on peut taxer un peu plus ceux qui ont de belles retraites
00:04:45et qui ont des retraites plus importantes que le montant de leur cotisation pendant leur vie active.
00:04:49Brice Secolle, avant qu'on se retourne vers la journaliste politique
00:04:52et le porte-parole de Renaissance qui sont aussi autour de cette âme,
00:04:55comment regarder cette question des retraites en France ?
00:04:57On sait qu'elle est éminemment politique, elle est éminemment brûlante.
00:05:00Mais est-ce qu'on peut dire aujourd'hui que les retraités sont des cibles faciles, vraiment ?
00:05:05En fait, pour moi, le sujet, il est politique.
00:05:07Il y a eu un vrai traumatisme avec la réforme des retraites
00:05:12qui a été engagée par le gouvernement d'Emmanuel Macron.
00:05:16Traumatisme institutionnel, traumatisme physique.
00:05:20Et en fait, ça a touché à la fois les retraités,
00:05:24ça a mis le doigt sur le rapport au travail.
00:05:26Mais au-delà de ça, le sujet, il est politique.
00:05:27Pourquoi il est politique ?
00:05:28Parce qu'aujourd'hui, vous avez, comme vous le disiez justement,
00:05:31on a 20% de la population qui a plus de 65 ans.
00:05:33Et lors des dernières élections cantonales et régionales,
00:05:3750% des gens qui sont allés voter avaient plus de 65 ans.
00:05:40Cet électorat a voté...
00:05:42C'est extraordinaire comme chiffre.
00:05:44C'est un chiffre très révélateur de ce que représente cette classe d'affaires et de ce pays.
00:05:49Lors des dernières élections législatives,
00:05:55en 2022, les retraités ont voté plutôt pour Emmanuel Macron.
00:05:59Ce qui n'a pas été le cas en 2024.
00:06:03C'est une frange de la population qui est en train de glisser progressivement
00:06:08vers la droite et l'extrême droite.
00:06:11On le voit clairement dans certains territoires,
00:06:15notamment des territoires ruraux.
00:06:18Et pourquoi ils glissent ?
00:06:19Parce que souvent, pour eux, la France, aujourd'hui, c'est un sentiment,
00:06:23c'est ce que disent les sociologues,
00:06:24ce que nous, on constate dans nos sondages, études d'opinion,
00:06:28c'est qu'en fait, c'est le sentiment du déclin.
00:06:30Ils ont peur de ce déclin.
00:06:31La France, ils ont connu pour eux...
00:06:32C'est partagé en plus par énormément de Français,
00:06:34que je crois que 80% des Français signent que la France est en déclin.
00:06:36Donc là aussi, c'est très frappant.
00:06:37Absolument, on n'est pas la France d'aujourd'hui.
00:06:39Et ils sont très, très heurtés.
00:06:41Il y a une très belle étude faite par la Fondation Jean Jaurès sur le sujet.
00:06:44Ils sont heurtés par la question identitaire.
00:06:47Ça, c'est une question qui les heurte.
00:06:48Une question, sujet qui est porté par LFI,
00:06:51et qui fait peur.
00:06:52Enfin, la nouvelle France d'Elefi,
00:06:54pour une majorité de retraités qui sont plutôt conservateurs,
00:06:56qui sont plutôt modérés,
00:06:57voilà, ça leur fait peur.
00:06:59Et donc tout ça les conduit progressivement
00:07:01à avoir, à glisser d'un vote plutôt centriste,
00:07:05parce que la politique d'Emmanuel Macron
00:07:06ne leur a pas été défavorable, jusqu'à présent,
00:07:08à un vote Rassemblement National.
00:07:10Lou Frittel, comment vous regardez cette question ?
00:07:12Est-ce que c'est aujourd'hui un sacrilège
00:07:15de dire que, parfois,
00:07:16les retraités sont privilégiés ?
00:07:19Aujourd'hui, les retraités que nous avons aujourd'hui
00:07:21sont moins privilégiés que les retraités que nous avions avant.
00:07:24Et ils le sont plus que ceux que nous aurons après.
00:07:27Non, non, mais la réalité, c'est qu'on arrive sur la queue de comète
00:07:30d'un système de solidarité qui ne fonctionne plus
00:07:35parce qu'on a une assise.
00:07:37Ceux qui payent les retraités, ce sont les actifs.
00:07:39Or, nous avons une diminution du nombre d'actifs.
00:07:41Les jeunes rentrent de plus en plus tard sur le marché du travail.
00:07:44Aujourd'hui, on repousse un peu l'âge de départ à la retraite,
00:07:47mais on a une espérance de vie qui est en constante augmentation
00:07:50et une espérance de vie en bonne santé qui diminue.
00:07:54Donc, en plus, c'est un coût aussi pour le système social.
00:07:57La réalité, c'est surtout qu'on a un système des retraites
00:08:00qu'on a essayé de réformer en 2020
00:08:01avec la réforme à points
00:08:03qui avait au moins le mérite d'aller en profondeur
00:08:06et vraiment de s'intéresser au fait d'offrir un nouveau modèle.
00:08:13Alors que la dernière, c'était plutôt un pisalet
00:08:15pour essayer de récupérer un peu d'argent
00:08:17sachant qu'on le sait, c'était dit, c'était expliqué,
00:08:21on devra avoir à nouveau des réformes
00:08:24qui iront, si on reste dans ce système-là,
00:08:26dans le sens d'un allongement de l'âge de départ à la retraite.
00:08:29Donc, la question, c'est plutôt
00:08:30qu'est-ce qu'on fait pour réformer en profondeur ce système ?
00:08:32Est-ce qu'on met une dose de capitalisation ?
00:08:34Parce qu'effectivement, les jeunes...
00:08:36C'est proposé notamment par Édouard Philippe.
00:08:37Mais par beaucoup de gens, finalement,
00:08:38même au sein du Parti Social,
00:08:40je commence à en entendre qui en parle.
00:08:43Bien sûr. Martin Gragnon,
00:08:44comment vous regardez-vous cette question ?
00:08:46Est-ce que, Brice Socol l'a rappelé,
00:08:47la majorité des retraités ont aujourd'hui voté pour Emmanuel Macron
00:08:50ou avaient voté pour Emmanuel Macron ?
00:08:52Est-ce qu'aujourd'hui, on a quand même le droit de dire,
00:08:53pardon, on essaye de supprimer un abattement fiscal,
00:08:57on a l'impression qu'on doit faire la révolution française dans ce pays.
00:08:59La réforme des retraites s'est considérée comme quelque chose de...
00:09:02Je me souviens de Laurent Wauquiez
00:09:03allant au journal de 20h de TF1
00:09:06pour dire qu'il avait réussi à repousser de 6 mois
00:09:09le fait qu'on ajuste les pensions.
00:09:11Je crois que c'est l'indexation de certaines pensions.
00:09:14Je veux dire, on a quand même l'impression,
00:09:15aujourd'hui, qu'ils sont intouchables, non ?
00:09:16Mais non seulement on a le droit,
00:09:18mais on a le devoir d'évoquer ce sujet-là.
00:09:20La campagne dont vous parliez en introduction,
00:09:23qui dit, en gros,
00:09:24pas touche à la retraite,
00:09:25elle n'a qu'une seule utilité,
00:09:27c'est-à-dire de mettre une chape de plomb
00:09:28sur un sujet qui mérite d'être évoqué.
00:09:30Et vous l'avez rappelé très justement,
00:09:32la situation des retraités,
00:09:34elle est très, très hétérogène.
00:09:35Vous évoquiez la pension moyenne
00:09:37qui était de l'ordre de 1500 euros.
00:09:39Donc on voit bien qu'il y a une très grande diversité
00:09:41dans le profil des retraités.
00:09:44Sur la question, est-ce qu'il faut y toucher ?
00:09:45Parce que finalement, c'est un électorat
00:09:47qui est assez conservateur
00:09:48ou qui est assez favorable à tel parti politique.
00:09:51Mais ce n'est pas le sujet, en fait.
00:09:52La question, c'est de savoir
00:09:53est-ce que vous faites de la politique
00:09:54dans l'intérêt général
00:09:55ou est-ce que vous faites de la politique clientéliste
00:09:57en vous adressant à telle ou telle catégorie sociale
00:10:00professionnelle ou d'électorat ?
00:10:02Nous, ce n'est pas notre sujet.
00:10:05La vraie question, et vous l'avez évoqué,
00:10:06évidemment qu'on peut revoir la question des retraites
00:10:08et raboter quelques avantages.
00:10:10Parce qu'on voit bien qu'effectivement,
00:10:11quand vous avez une retraite à 7000 euros par mois,
00:10:14a priori, ça veut dire qu'elle est indexée
00:10:16sur ce que vous avez gagné tout au long de votre vie.
00:10:18Donc vous avez eu les moyens d'épargner, etc.
00:10:20La vraie question, c'est la pérennité
00:10:21de notre système social.
00:10:23C'est un enjeu de solidarité intergénérationnelle.
00:10:25Et on va poursuivre la question.
00:10:27Mais c'est vrai qu'on a des chiffres qui sont marquants.
00:10:28Et je pense à tous ceux qui nous écoutent, aussi les travailleurs.
00:10:31Quand on le voit, c'est quand même une exception européenne.
00:10:33Excusez-moi de vous le dire, messieurs, dames, autour de la table.
00:10:35Mais c'est le seul pays où, aujourd'hui, en niveau de vie,
00:10:38les retraités ont un niveau de vie plus conséquent que les actifs.
00:10:41Donc c'est peut-être ça le problème.
00:10:420826 300 300.
00:10:44Bonjour, Ethan.
00:10:45Oui, bonjour à vous.
00:10:46Merci de nous appeler ici, en direct, sur Sud Radio.
00:10:49Comment vous regardez, comment vous observez cette question ?
00:10:51Est-ce que, pour vous, vraiment,
00:10:52les retraités sont devenus une cible facile ?
00:10:54Ou, quand même, dans ce pays, on a le droit de provoquer un peu cette cible électorale, mon cher Ethan ?
00:11:01Oui, c'est-à-dire qu'en fait, c'est simplement parce qu'ils n'ont pas la possibilité de pouvoir se défendre.
00:11:06Eux, ils dépendent, en fait, des caisses de retraite.
00:11:08Donc, si jamais les caisses disparaissaient ou autre, un jour, ils ne seraient pas payés.
00:11:14Alors que ceux qui sont actifs, ils peuvent mettre la pression, justement, dans des grèves et autres,
00:11:19pour pouvoir faire changer.
00:11:20Donc, c'est un peu comme les personnes qui sont allocataires au chômage.
00:11:24Le temps où on ferme le robinet, c'est terminé.
00:11:27Le problème qu'il faut reprendre, c'est à la source.
00:11:30C'est que cet argent, ils l'ont mis de côté pendant des années.
00:11:33Mon cher Ethan, continuez à argumenter.
00:11:38Simplement, est-ce que vous pourriez couper votre radio ?
00:11:40Surtout qu'on a l'impression de s'entendre en double.
00:11:42Donc, coupez simplement votre radio pour que vous puissiez vous exprimer normalement à l'antenne.
00:11:46Est-ce que c'est un peu mieux, là ?
00:11:48Moi, je n'ai pas de radio.
00:11:49Je n'ai pas la radio qui est coupée.
00:11:50Je sais que mon téléphone est un petit peu...
00:11:52Non, mais là, c'est mieux.
00:11:53Là, c'est un peu mieux, par contre, au niveau du son.
00:11:55Donc, allez-y.
00:11:55Vous avez dû changer d'oreille ou de main.
00:11:57C'était un problème de main ou d'oreille, mon cher Ethan.
00:12:00Allez-y, poursuivez.
00:12:00C'est parfait.
00:12:04Gardez-le à cette éco-distance.
00:12:06C'est impeccable.
00:12:08Très bien, très bien.
00:12:10Pour vous, c'est vraiment une question.
00:12:12Aujourd'hui, oui, on s'attaque à eux.
00:12:15Et en plus, ils n'ont pas derrière les moyens de se défendre.
00:12:17C'est ce que vous pensez ?
00:12:18C'est exactement ça.
00:12:20Parce qu'on nous dit qu'ils sont anti.
00:12:22Il y a certaines choses qu'ils ne payent pas.
00:12:23Non, c'est faux.
00:12:24Les retraites ne sont pas si importantes que ça pour les personnes que je connais.
00:12:29Et malgré ça, le coût de la vie augmente.
00:12:33Et ça n'est pas normal.
00:12:34Ils sont indexés sur l'inflation, la plupart du temps, mon cher Ethan.
00:12:38Non, ça a été gelé pendant quelques temps.
00:12:40Ça a été débloqué l'année dernière.
00:12:42On a essayé de le faire.
00:12:43Parce que grâce à Laurent Wauquiez, le pays est sauvé, mon cher Ethan.
00:12:46Et on ne l'a pas fait.
00:12:47Non, c'est grâce à Marine Le Pen qu'a censé le gouvernement.
00:12:48Donc il y a une indexation supérieure à celle qui avait été prévue.
00:12:52Si vous pensez que le pays va être sauvé, croyez-moi, on est en train d'aller tout droit dans le mur.
00:12:57Ce sont des libéraux.
00:12:59Jamais ils ne feront des trucs pour le social.
00:13:01Les gens ne nous mettent que LFI, le RN ou les Républicains ou Macron.
00:13:06Mais il n'y a pas qu'eux en France qui pourraient vraiment faire changer les choses.
00:13:09Mais on ne les montre pas.
00:13:10Et la problématique, c'est qu'on nous enferme.
00:13:13Justement, on ne voit que ce qu'on a envie de nous montrer.
00:13:16Vos chiffres, comme vous le parliez tout à l'heure,
00:13:18que les retraités votaient massivement pour Macron.
00:13:22C'était totalement faux.
00:13:23A l'époque, ça n'avait été que 40%.
00:13:25C'est énorme.
00:13:27Ce n'est pas faux.
00:13:28C'est les chiffres des élections, mon cher Ethan.
00:13:30Le RN, les gens qui votaient pour RN ont toujours voté RN.
00:13:33Il y a juste une petite partie, oui, qui commence à aller.
00:13:36Mais parce que ce sont les inscrits.
00:13:38Mais effectivement, on peut faire dire ce qu'on veut à tous les sondages.
00:13:42On peut les interpréter à la manière qu'on veut.
00:13:44Oui, comme tous les chiffres, mon cher Ethan.
00:13:45Maintenant, on peut aller voir ce genre, réellement, ce qu'ils pensent.
00:13:48C'est ça, le truc.
00:13:49Bien sûr.
00:13:49Merci beaucoup de nous avoir appelés au 0826 300 300.
00:13:52On va poursuivre la conversation.
00:13:53Et je vois qu'il y a notamment Marie de Peau,
00:13:55qu'on accueillera également au standard par l'intermédiaire du camarade Manu.
00:13:59Est-ce qu'aujourd'hui, les retraités sont des cibles faciles ?
00:14:01Etan nous disait à l'instant, en effet, ils ne peuvent pas se défendre.
00:14:03Mais pourtant, on voit à quel point il y a une frilosité politique.
00:14:06On aura l'occasion d'en reparler.
00:14:07On revient dans quelques secondes, courtes secondes.
00:14:10Et vous êtes bien sur Sud Radio.
00:14:11A tout de suite.
00:14:110826 300 300 pour venir participer à la discussion autour de la table.
00:14:21On est toujours en compagnie sur Sud Radio.
00:14:23De Lou Frittel, de Martin Garagnon, porte-parole de Renaissance.
00:14:26Lou Frittel, journaliste politique à Paris Match.
00:14:28Brice Socol, politologue.
00:14:29Guillaume Carayon, vice-président de l'UDR.
00:14:31C'est intéressant aussi quand même ce qu'on entend.
00:14:33La sensation véritable d'injustice de la part de ceux qui nous appellent.
00:14:37Etan qui nous explique que les retraités ne peuvent pas se défendre.
00:14:41Géophile Ra, au standard, dans quelques secondes, rejoindre Marie et Agnès aussi du côté de Pau et Perpignan.
00:14:46C'est la sensation que, bien sûr qu'on mérite et on se sent attaqué.
00:14:49C'est pas rien ça, Brice Socol.
00:14:50C'est pas rien, mais parce qu'on est sous ces deux quinquennats d'Emmanuel Macron.
00:14:55Il y a un sentiment qui a émergé, qui est le sentiment d'injustice.
00:14:59Plus que sous les autres présidents.
00:15:01Plus que sous les autres présidents.
00:15:02Beaucoup plus.
00:15:04Alors, je ne porte pas de jugement de valeur, ni moral sur le sujet,
00:15:06mais vous avez 70% des Français aujourd'hui, notamment dans les banlieues, les banlieues populaires,
00:15:13dans le périurbain et dans le rural, qui considèrent que la politique d'Emmanuel Macron ne leur a pas profité.
00:15:19Ce que je veux dire par là, c'est qu'aujourd'hui, s'attaquer aux retraités,
00:15:23même aux retraités les plus riches, même si ça peut paraître juste,
00:15:28vous avez dans le fond, dans l'imaginaire, un sentiment d'injustice.
00:15:32Donc, c'est très difficile aujourd'hui, et on voit la tâche qui est difficile de François Bayrou.
00:15:37Il y a une nécessité de faire plusieurs milliards d'euros d'économie.
00:15:41On est dans le rouge du rouge.
00:15:43Personne ne veut faire un effort.
00:15:44Donc, au bout d'un moment, il faut quand même passer par...
00:15:45Il faut un effort collectif.
00:15:46Il faut que chacun puisse, que ce soit retraité, salarié ou autre, faire un effort.
00:15:51Mais attention à ce sentiment d'injustice qui est très prégnant et qui marque vraiment ces deux quinquennats.
00:15:56Et qui, visiblement, traverse énormément de classes sociales.
00:15:59On le voit aujourd'hui avec les retraités Guillaume Carillon.
00:16:01Je crois que le deuxième sentiment qui prédomine pendant les deux présidences Macron,
00:16:05c'est le fait que la vie devient de plus en plus dure pour tout le monde.
00:16:08Moi, j'ai été candidat les dernières aux élections législatives.
00:16:10Et ce que j'entendais chaque jour en porte-à-porte, c'est des gens qui disent
00:16:12que les prix augmentent plus vite que les salaires et les retraites.
00:16:16Et quand vos salaires augmentent, vous vous retrouvez avec le fisc,
00:16:18malgré le prélèvement à la source, qui vous rattrape pour avoir en moyenne 1900 euros de reliquats à payer.
00:16:23Donc, forcément, ça n'encourage pas en plus à gagner plus.
00:16:25Et tout le monde s'unit autour du fait qu'en France, on ne fait que payer.
00:16:28On paye pour tout.
00:16:29Le niveau de charge, le niveau de taxe, le niveau d'impôt fait qu'augmenter.
00:16:32On est à 46% de prélèvement obligatoire par rapport au PIB.
00:16:35Et dans le même temps, on en parlera peut-être quand on en parlera de la poste,
00:16:38on a une qualité de service public qui se dégrade de jour en jour.
00:16:41L'hôpital public, la justice, moi je travaillais dans ce milieu-là,
00:16:44et la justice, aujourd'hui, n'a pas les moyens de faire exécuter les plaines.
00:16:47On manque de tout, on manque de magistrats, on manque de greffiers, on manque de places de prison.
00:16:51Il y a un sentiment de paupérisation totale du service public
00:16:55et donc de l'offre publique aujourd'hui de l'État.
00:16:58Et dans le même temps, les Français payent toujours plus.
00:17:010826 300 300. Bonjour Marie.
00:17:04Oui, bonjour. Je suis ravie d'être avec vous là.
00:17:06Je voudrais vous donner mon sentiment.
00:17:11Moi, je suis une petite retraitée.
00:17:13J'ai eu la chance de m'acheter un bien immobilier,
00:17:15donc voilà, heureusement, avec ma petite retraite.
00:17:17Mais moi, ce que je dis, c'est qu'aujourd'hui,
00:17:20qui pallie à toutes les déficiences de l'État ?
00:17:23C'est les retraités.
00:17:25Qui c'est qui s'occupe de ces petits-enfants,
00:17:27qui leur offrent parfois des vacances ?
00:17:29Et encore, je vais vous dire, il y en a beaucoup qui feraient bien d'en faire autant,
00:17:32parce que ce n'est pas le cas de tout le monde.
00:17:34Il y a certains retraités qui profitent,
00:17:36qui se reposent, qui...
00:17:38Oui, mais c'est l'ordre aussi, ça, Marie.
00:17:39S'ils ont eu une bonne retraite, autant profiter, non ?
00:17:41Oui, mais ils pourraient en profiter aussi
00:17:43pour prendre leurs petits-enfants avec eux, non ?
00:17:45Oui, ça, c'est un appel à la solidarité.
00:17:48Non, mais moi, j'en vois beaucoup qui ont des retraites plus importantes que moi
00:17:51et qui... Oh là là, les petits-enfants, ça les fatigue.
00:17:54Bon, bref. Enfin, ça, c'est encore autre chose.
00:17:56Moi, je lance un appel aux grands-mères,
00:17:58aux grands-mères et aux grands-pères.
00:18:00Faites quelque chose dans votre prochain vote
00:18:03pour vos petits-enfants, si vous ne le faites pas pour vous.
00:18:06Faites-le pour eux, parce qu'aujourd'hui,
00:18:08tout fout le camp, les logements.
00:18:09Qui c'est qui va faire des logements pour les étudiants ?
00:18:13Les niveaux scolaires, c'est une catastrophe.
00:18:15Enfin, tout va de travers.
00:18:17Et personne ne bouge.
00:18:19C'est énervant, quand même.
00:18:21Non, mais dans ce que vous dites, Marie,
00:18:22j'entends quand même, de rien, un point d'accord avec notre débat.
00:18:24Oui, peut-être que c'est une cible facile,
00:18:26mais vous reconnaissez que, dans votre discours,
00:18:27j'entends que vous seriez prête,
00:18:29et je dis ça avec des guillemets,
00:18:31potentiellement à faire un petit effort,
00:18:33si c'est pour aider les générations futures
00:18:36à vivre un peu mieux, un peu plus confortablement,
00:18:38un peu plus facilement.
00:18:39Alors, écoutez-moi.
00:18:41Très attentivement, Marie.
00:18:41Oui, je veux bien aider mes petits-enfants,
00:18:43mais donner un petit peu,
00:18:45quand je vois comment est gérée la France,
00:18:48ah, certainement pas.
00:18:49Qu'est-ce qu'ils vont en faire de ces sous ?
00:18:51Non, mais vous plaisantez.
00:18:52Ils ne savent pas gérer, ils font n'importe quoi.
00:18:55Donc, en réalité, ce que vous dites, Marie,
00:18:56c'est que la responsabilité des grands-parents,
00:18:58des retraités, c'est d'aider à leur échelle,
00:19:01c'est-à-dire autour d'eux, les petits-enfants,
00:19:03potentiellement les parents,
00:19:04s'ils sont dans une situation compliquée,
00:19:07mais vous, hors de question de faire un effort,
00:19:09parce que l'État n'utilisera pas bien l'argent, c'est ça ?
00:19:11Mais bien sûr que non, on le sait.
00:19:13Mais je ne dis pas qu'il faut pérenniser la chose.
00:19:17Bien sûr qu'on les aide parce qu'on ne peut pas faire autrement,
00:19:21et parce que c'est normal.
00:19:22Mais il faut quand même changer tout ça.
00:19:24Est-ce qu'on ne commencerait pas à changer tout ça
00:19:26en demandant un effort aux retraités, Marie ?
00:19:29Ma question est provoquante, mais c'est la réalité.
00:19:32Ah oui, mais dans ce cas-là, personne ne fait un effort
00:19:34et la France n'ira jamais mieux, Marie.
00:19:35C'est comme ça.
00:19:36Écoutez-moi.
00:19:37Très attentivement, Marie, je ne fais que ça.
00:19:40Écoutez-moi.
00:19:41Dites-moi.
00:19:41Si la France est bien gérée, qu'on vote pour des gens qui ne sont pas dans le copinage,
00:19:47parce qu'attention, si on va regarder un peu partout, ils se tiennent tous,
00:19:51ils ont tous des copains, les maîtresses, les frères, les trucs qui sont placés,
00:19:55tout cet argent-là qui est gaspillé de partout.
00:19:58Il faut que quelqu'un arrive et fout en air tout ce système.
00:20:02Et il n'y a que comme ça qu'on va s'en sortir, sinon on ne s'en sortira jamais.
00:20:05Marie, merci d'avoir parlé vrai sur l'antenne de Sud Radio 0826 300 300.
00:20:09Merci beaucoup, Martin Garagnon.
00:20:11Je vous voyais regarder avec des yeux très attentifs, on va dire, ce que disait Marie.
00:20:16Une oreille toute attentive pour les propos de Marie,
00:20:18parce qu'effectivement, elle fait partie de ces retraités qui aident leurs enfants
00:20:21et leurs petits-enfants, c'est tout à son honneur,
00:20:23et parce qu'elle en a la possibilité.
00:20:25Mais ça ne peut pas être une finalité en soi.
00:20:29La charité familiale, c'est très bien, mais ça ne peut pas être l'affinité à laquelle elle m'inspire.
00:20:33Mais vous entendez ce qu'elle dit, Marie ?
00:20:34Je pense que c'est ce que partagent beaucoup nos auditeurs,
00:20:36c'est que vous êtes bien gentils, mais moi, je ne vais pas faire un effort
00:20:38à partir du moment où l'État n'en fait pas.
00:20:40Et que ce soit le copinage, que ce soit les faux efforts budgétaires ici et là,
00:20:44ça ne suffit pas, et visiblement, ça n'encourage pas nos auditeurs,
00:20:47une partie des Français, à vouloir faire des efforts.
00:20:49Alors, je l'entends tout à fait, c'est toujours la même question,
00:20:51du consentement à l'impôt et de dire, moi, je suis prêt à payer,
00:20:53mais à condition que les autres payent avant moi,
00:20:56et qu'on utilise l'argent public comme moi, j'ai envie qu'il soit utilisé.
00:20:59Donc, je comprends.
00:21:00L'escalator avec cette critique.
00:21:01Elle a raison de l'exprimer de cette façon,
00:21:04mais ça ne peut pas fonctionner de cette façon-là.
00:21:06Simplement, je le rappellerai à Marie quand même quelques fondamentaux.
00:21:10La question des retraites, moi, je fais partie de la première génération
00:21:12qui s'est appauvrie par rapport à la génération de mes parents et de mes grands-parents.
00:21:15Marie a eu la chance, elle l'a dit, de s'acheter un bien immobilier.
00:21:17Maintenant, vous êtes un jeune actif, amusez-vous à voir
00:21:20comment vous allez pouvoir acquérir un bien immobilier.
00:21:23L'âge de l'acquisition du bien immobilier, de sa résidence principale,
00:21:26il a très largement augmenté en l'espace d'une génération,
00:21:29pour des tas de raisons.
00:21:31Ce qui n'était pas le cas de la génération de mes parents ou de mes grands-parents.
00:21:34A l'époque de Marie, je ne sais pas quel âge elle a,
00:21:37mais vu qu'elle est à la retraite,
00:21:38on avait un retraité pour quatre actifs qui finançaient les retraites.
00:21:42On se dirige vers un retraité pour 1,4 actifs.
00:21:45La question des retraites et de la pérennité du modèle social,
00:21:47elle est aussi intimement liée à une question démographique.
00:21:49C'est-à-dire que si on veut maintenir notre modèle social
00:21:51et notamment de financement du système des retraites,
00:21:54vous n'avez pas 10 000 options.
00:21:55Vous avez soit l'option d'immigration massive.
00:21:57C'est-à-dire que vous considérez que la démographie déclinante de l'Europe
00:22:00est compensée par une immigration qu'on importe.
00:22:02C'est une option politique.
00:22:02Dans une note de l'Institut Montaigne,
00:22:04c'est visiblement vers ça qu'on se dirige.
00:22:05Moi, ce n'est pas mon option, mais c'est une option qui existe.
00:22:08Soit vous considérez que vous allez tout mettre sur le progrès social
00:22:10et le progrès technologique,
00:22:13et donc vous gagnez en productivité,
00:22:14et donc vous pouvez avoir un actif pour un retraité
00:22:16parce qu'il pourra financer ça.
00:22:18Soit vous mettez en place une politique nataliste
00:22:19pour renoncer aussi la démographie européenne.
00:22:21Le réarmement démographique,
00:22:22et malheureusement, ça n'a pas encore porté ses fruits.
00:22:24La question des retraites, elle est liée à la démographie aussi.
00:22:26Mais Lou Frittel, ce qui est très marquant
00:22:27dans les deux discours qu'on vient d'entendre,
00:22:28c'est aussi un manque de confiance totale
00:22:30dans le personnel politique.
00:22:32Vous qui êtes journaliste politique à Paris Match,
00:22:34quand on entend à l'instant Marie et tout à l'heure Etan
00:22:37qui nous disent, mais en réalité,
00:22:38il est hors de question que je fais des efforts
00:22:39pour financer les copains.
00:22:40On l'a vu notamment, encore récemment,
00:22:42avec Najat Vallaud-Belkacem.
00:22:43C'est ce sentiment aussi qui domine.
00:22:45Il y a aujourd'hui,
00:22:46et c'est drôle parce qu'on en parlait hier soir avec Brice.
00:22:49On s'est longuement démoralisés tous les deux.
00:22:53Vous avez des activités.
00:22:55On va se rattraper.
00:22:58Il y a aujourd'hui,
00:23:00aujourd'hui, franchement,
00:23:01on assiste progressivement à la fin
00:23:03du sentiment de communauté nationale.
00:23:05Et c'est vrai que ce qui est fou,
00:23:06c'est que vous vous retrouvez effectivement
00:23:07avec des gens qui s'intéressent principalement
00:23:09à ce qui se passe dans leur cercle proche.
00:23:11Pourquoi ? Parce qu'on leur vend.
00:23:12Pardon, excusez-moi,
00:23:13mais on nous a vendu Emmanuel Macron,
00:23:15par exemple, comme quelqu'un
00:23:16qui était le Mozart de la finance,
00:23:18qui allait effectivement
00:23:19nous faire entrer dans une nouvelle ère,
00:23:24pleine de nouvelles technologies,
00:23:26rattrapant les Etats-Unis, etc.
00:23:27Il nous a écrit un requiem, pardonnez-moi.
00:23:29C'est une catastrophe.
00:23:31Et aujourd'hui, vous avez des gens
00:23:32à qui on a dit
00:23:33qu'ils n'étaient absolument pas capés,
00:23:35même pour voter, d'une certaine façon,
00:23:37et qui se retrouvent à devoir payer la note.
00:23:40En l'occurrence,
00:23:41oui, il y a toutes les raisons du monde
00:23:42d'expliquer que nous sommes
00:23:43dans cette situation aujourd'hui.
00:23:44Mais la première, c'est de dire
00:23:46que depuis dix ans, quasiment dix ans,
00:23:48on a un sentiment d'injustice,
00:23:50une colère qui monte de façon exponentielle,
00:23:54et puis une incapacité du personnel politique
00:23:57à régler la situation.
00:23:59Il faudra quand même que je puisse répondre
00:24:00à l'offritel sur ce sujet.
00:24:02Non, mais allez-y répondre dans ce cas-là,
00:24:03et après, juste, on ira rejoindre Agnès au standard.
00:24:05Simplement, un rappel, c'est la règle.
00:24:07Lorsque vous êtes au pouvoir,
00:24:08vous êtes comptable de tout ce qui ne va pas.
00:24:10Ça, je l'entends, il n'y a aucun problème.
00:24:12Mais je rappellerai juste qu'Emmanuel Macron,
00:24:14on ne l'a vendu à personne.
00:24:15Les Français, par deux fois,
00:24:16ont décidé de le porter au pouvoir à l'Elysée.
00:24:18Oui, pardonnez-moi, en face avec qui,
00:24:20il y avait le chaos ?
00:24:21C'est comme ça qu'il s'est présenté.
00:24:21Non, mais ça, c'est votre analyse.
00:24:22Non, c'est comme ça qu'il s'est présenté.
00:24:24Il n'y a pas eu de campagne,
00:24:25on peut être d'accord là-dessus.
00:24:26Pardonnez-moi, mais...
00:24:26Mais 2017, c'était quand même
00:24:28un allié de Marine Le Pen sur ce plateau,
00:24:31mais quand vous écoutez le Rassemblement national,
00:24:32ça, c'est pour vous,
00:24:33il vous explique...
00:24:35Non, non, mais c'est factuel.
00:24:37Le RN vous explique que le vote
00:24:39en faveur de Marine Le Pen
00:24:41n'est plus un vote de rejet,
00:24:42mais un vote d'adhésion.
00:24:43Donc, vous ne pouvez pas dire
00:24:45« C'était Macron ou le chaos ? »
00:24:47Mais en tout cas,
00:24:48si ce n'est pas Macron ou le chaos,
00:24:50c'est l'arrivée en Emmanuel Macron.
00:24:50C'est exactement la même.
00:24:51300, 300.
00:24:52Bonjour Agnès.
00:24:53Oui, bonjour.
00:24:54Merci beaucoup de nous appeler
00:24:55en direct sur Sud Radio.
00:24:57Alors là, vous allez avoir
00:24:58un luxe inouï, ma chère Agnès,
00:24:59et de conclure cette conversation.
00:25:01Qu'est-ce que vous voulez dire
00:25:01sur le sujet ?
00:25:02D'abord, merci de m'accueillir.
00:25:05Mais c'est un plaisir.
00:25:06Moi, je suis scandalisée,
00:25:08mais quand je dis scandalisée,
00:25:09ou très, je n'ai pas de mots,
00:25:11pour lorsque j'entends
00:25:13la manière dont sont traités
00:25:15nos retraités.
00:25:16Nous avons l'impression
00:25:18que si la France va mal,
00:25:20si elle s'est approvrie,
00:25:21c'est parce que nous avons creusé
00:25:22un trou de déficit énorme.
00:25:25Je tiens seulement à rappeler
00:25:26que ce problème de retraite
00:25:28ne date pas d'aujourd'hui,
00:25:30que les entreprises,
00:25:31lorsque la France a commencé
00:25:32à se désinspiriser,
00:25:35où les entreprises sont parties,
00:25:37où on a licencié à tout va,
00:25:39dans des conditions
00:25:41dont on aurait même honte
00:25:44d'en parler aujourd'hui,
00:25:46on a vidé les caisses.
00:25:47Aujourd'hui,
00:25:48il n'y a pas de travail
00:25:49ou des emplois précaires,
00:25:52bien souvent,
00:25:53avec des petites cotisations.
00:25:55Et on veut faire payer
00:25:56à des personnes
00:25:57qui, pour la plupart,
00:25:58je dis bien pour la plupart,
00:26:00ont des retraites
00:26:01en dessous de 1 500 euros.
00:26:04Moi, je ne connais personne
00:26:05autour de moi
00:26:05qui a 1 500 euros de retraite.
00:26:07Personne.
00:26:08Bien sûr.
00:26:09Alors, moi,
00:26:10je serais d'accord
00:26:11de faire des efforts.
00:26:13Mais encore faut-il
00:26:14que ce soit utile.
00:26:15Ça, c'est une évidence.
00:26:16Merci beaucoup, ma chère Agnès.
00:26:17Je suis désolé,
00:26:17le temps file
00:26:18et on va devoir partir en pub
00:26:20parce que j'ai Jamel,
00:26:21notre réalisateur,
00:26:21qui me fait des yeux.
00:26:22Mais alors, assassin !
00:26:23Assassin, ma chère Agnès,
00:26:24au plaisir de vous accueillir
00:26:25à nouveau au standard
00:26:260826 300 300.
00:26:28Dans quelques instants,
00:26:29le deuxième sujet,
00:26:30la poste est-elle encore
00:26:31un service public ?
00:26:32Et surtout,
00:26:32la poste est-elle encore utile
00:26:33aujourd'hui ?
00:26:34Ancrée dans les territoires,
00:26:35elle fait de tout ?
00:26:36Du permis de conduire,
00:26:37du colis,
00:26:37de la lettre,
00:26:38de la banque,
00:26:38de la téléphonie ?
00:26:39Est-ce qu'aujourd'hui,
00:26:40vous trouvez que la poste
00:26:41a encore un sens ?
00:26:42C'est la question qu'on vous pose.
00:26:43Vous connaissez le numéro
00:26:44et les réseaux sociaux
00:26:45et vous êtes bien sur Sud Radio.
00:26:46A tout de suite.
00:26:49Sud Radio,
00:26:50les débats de l'été,
00:26:5110h-13h,
00:26:52Maxime Liedot.
00:26:54Merci d'être avec nous
00:26:55et d'avoir choisi Sud Radio
00:26:56pour passer votre été.
00:26:570826 300 300,
00:26:59c'est le numéro
00:27:00qu'il faut composer
00:27:00pour participer à nos débats.
00:27:02Toujours en compagnie
00:27:03autour de la table ce matin
00:27:04de Lou Frittel,
00:27:05journaliste politique
00:27:05à Paris Match,
00:27:06Martin Garagnon,
00:27:07porte-parole de Renaissance,
00:27:08Brice Socol,
00:27:09politologue et séiste
00:27:10et je rappelle
00:27:10votre dernier livre
00:27:11en compagnie de Frédéric Davy.
00:27:13Parlons-nous tous
00:27:13la même langue ?
00:27:14C'est aux éditions de l'Aube
00:27:15et Guilhem Carayon,
00:27:16vice-président de l'UDR
00:27:18qui est le parti d'Éric Ciotti.
00:27:19Après avoir évoqué
00:27:21les retraités,
00:27:22il est important aussi
00:27:22de se poser
00:27:23de la question du territoire
00:27:24et quoi de mieux
00:27:25que l'enseigne de la poste
00:27:27pour savoir
00:27:27qu'on est sur un territoire français,
00:27:29mesdames, messieurs ?
00:27:30Seulement un petit problème,
00:27:32déjà parce que le prix
00:27:32du timbre a augmenté,
00:27:33il est passé quand même
00:27:34à 1,52€,
00:27:35le timbre classique,
00:27:37le timbre vert,
00:27:38je ne sais pas
00:27:38si vous envoyez encore
00:27:39des lettres ici
00:27:40autour de la table,
00:27:41on verra ce sujet,
00:27:42mais on peut se poser
00:27:43la question,
00:27:44j'imagine que vous avez
00:27:45tous eu des expériences
00:27:46récentes avec l'enseigne
00:27:47de la poste,
00:27:48moi je ne serais pas
00:27:49du tout objectif
00:27:50parce que ça fait
00:27:50trois jours que j'attends
00:27:51un colis,
00:27:51donc j'attends
00:27:52que quelqu'un de la poste
00:27:53m'appelle,
00:27:54je le dis très franchement
00:27:55sur le sud radio
00:27:55parce que ça fait
00:27:56trois jours que j'attends
00:27:57et c'est très urgent,
00:28:02le prix augmente,
00:28:03la question de savoir
00:28:04si c'est encore
00:28:04un service public
00:28:05aujourd'hui je pense
00:28:06peut se poser
00:28:07et surtout
00:28:08la diversité des activités,
00:28:10je regardais encore
00:28:10ce matin,
00:28:11ils font de tout,
00:28:12alors ils font du courrier,
00:28:13ils font du colis,
00:28:14ils font du service bancaire,
00:28:15ils font du service numérique,
00:28:16du service à la personne,
00:28:18dans de la téléphonie mobile
00:28:19bien sûr,
00:28:19maintenant ils font même
00:28:21passer le permis de conduire
00:28:22et ce qu'aujourd'hui
00:28:23si vous voulez
00:28:25la poste est encore utile
00:28:26parce que vous le savez
00:28:27mieux que moi
00:28:27quand on fait beaucoup
00:28:28de choses en même temps
00:28:28on arrête de bien
00:28:29faire certaines choses
00:28:300826 300 300
00:28:32n'hésitez pas à nous passer
00:28:33un coup de fil
00:28:33en direct sur Sud Radio
00:28:34on vous accueillera
00:28:35bien volontiers
00:28:36à la table des conversations
00:28:37Guillaume Carayon
00:28:38Ils sont obligés
00:28:39la poste de diversifier
00:28:40leur activité
00:28:41parce qu'ils ne sont plus
00:28:42l'unique acteur
00:28:44logistique en France
00:28:45Amazon,
00:28:46Mondial Relais
00:28:47c'est une qualité de service
00:28:48qui est parfois
00:28:49plus rapide
00:28:50vous l'avez dit
00:28:51plus sûre
00:28:52moins coûteuse
00:28:53donc ils ont des acteurs
00:28:55à côté d'eux
00:28:55qui sont en quelque sorte
00:28:57meilleurs sur le marché
00:28:58donc ils doivent diversifier
00:28:59leur activité
00:28:59moi je continue de penser
00:29:00que ça reste
00:29:01un service public utile
00:29:03je pense aux territoires ruraux
00:29:05où ils avaient des personnes
00:29:06isolées
00:29:06des personnes âgées
00:29:08qui ont aujourd'hui
00:29:09plus aucun lien social
00:29:10plus aucun lien humain
00:29:11parfois les facteurs
00:29:13recevoir des lettres
00:29:14en papier
00:29:14c'est l'unique moyen
00:29:15de créer un peu
00:29:16de lien social
00:29:16et de lien humain
00:29:17et puis j'ai l'impression
00:29:18que la poste
00:29:18c'est quand même une entreprise
00:29:19qui aujourd'hui
00:29:20parce que c'est devenu
00:29:20une entreprise
00:29:21même si ça reste
00:29:22un service public
00:29:22depuis 2010
00:29:23qui s'est modernisé
00:29:26ils font la protection
00:29:27des données
00:29:28ils font l'identité numérique
00:29:29et donc ils rentrent
00:29:31dans le 21ème siècle
00:29:32pour des machines
00:29:32qui ne marchent pas aussi
00:29:33à l'intérieur
00:29:34ça c'est vachement bien
00:29:35et ils réduisent
00:29:36leur empreinte carbone
00:29:36oui donc forcément
00:29:38ils sont obligés
00:29:38évidemment de s'adapter
00:29:39de se diversifier
00:29:40ou de se dénumériser
00:29:40ou les envois courriers
00:29:43qui effectivement
00:29:44ont vachement baissé
00:29:44vous écrivez des lettres
00:29:45encore vous ?
00:29:46bah non
00:29:47mais j'aimerais bien
00:29:47qu'on écrive
00:29:47c'est un appel
00:29:49je ne sais pas
00:29:50c'est un appel
00:29:50de détresse
00:29:51mais c'est un appel
00:29:52Martin Garagnon
00:29:54comment vous regardez
00:29:55c'est vrai
00:29:55cette diversité
00:29:56d'activités de la poste
00:29:57certes
00:29:57mais est-elle encore
00:29:59performante
00:29:59est-ce qu'aujourd'hui
00:30:00on peut dire
00:30:01que la poste
00:30:02est encore utile ?
00:30:03moi je vais manquer
00:30:04un peu d'objectivité
00:30:04parce que je trouve
00:30:05que le bashing
00:30:06sur la poste
00:30:07il est assez facile
00:30:08à faire
00:30:08et il est fait
00:30:09d'ailleurs très très largement
00:30:10non mais c'est pas ça
00:30:11c'est pour ça que je dis
00:30:11que je ne vais pas être
00:30:12très très objectif
00:30:12parce que moi je viens
00:30:13d'un petit village
00:30:13des Hautes-Alpes
00:30:14et j'ai toujours
00:30:14le souvenir de la poste
00:30:16comme d'une espèce
00:30:17de boussole
00:30:18et pour certains
00:30:19de bouée
00:30:20pour ces territoires
00:30:22en ruralité
00:30:23ces personnes âgées
00:30:23bon donc
00:30:25il y a un lien
00:30:26il y a un maillage
00:30:27territorial
00:30:27qui est utile aussi
00:30:28par le biais
00:30:29de ce réseau postal
00:30:30dans mon village
00:30:32dans les Hautes-Alpes
00:30:32le postier
00:30:33il rend des services
00:30:33aux personnes âgées
00:30:34qui ne conduisent plus
00:30:35parce qu'ils sont trop âgés
00:30:36qui sont isolés
00:30:36dans des fermes
00:30:37etc.
00:30:38donc il y a encore
00:30:39cette utilité-là
00:30:39maintenant évidemment
00:30:40il y a une diversification
00:30:41des missions
00:30:41du service postal
00:30:42il y a une modernisation
00:30:44alors qui peut connaître
00:30:45encore des ratés
00:30:46et j'en conviens
00:30:47je fais partie de ces français
00:30:48qui ont aussi vécu
00:30:49des désagréments
00:30:50avec la poste
00:30:51et on ne peut que s'en plaindre
00:30:52mais il y a cet effort
00:30:53de modernisation
00:30:54qui doit être mené
00:30:54et accompagné
00:30:55ça nécessite aussi
00:30:56et là je vais être
00:30:57peut-être un peu
00:30:58à contre-emploi
00:30:58par rapport à certains
00:30:59mais d'accompagner aussi
00:31:01cette modernisation
00:31:01c'est-à-dire que
00:31:02quand vous voyez
00:31:02le taux de turnover
00:31:04et de précarité
00:31:05des postiers
00:31:06à l'heure actuelle
00:31:07vous avez des saisonniers
00:31:07qu'on ne forme pas
00:31:08qu'on prend pour un mois
00:31:09bien sûr
00:31:09vous ne pouvez pas vous attendre
00:31:11à ce qu'il y ait un service
00:31:12de qualité
00:31:12donc c'est toujours
00:31:13la même question
00:31:14c'est cette dichotomie
00:31:15entre ce que les français
00:31:16ont le sentiment
00:31:16de payer pour leur service public
00:31:18et la qualité
00:31:19qu'ils ont le sentiment
00:31:20de recevoir
00:31:20et de vivre au quotidien
00:31:21et ça il faut qu'on l'améliore
00:31:22êtes-vous un client
00:31:23de la poste
00:31:24auditeur de Sud Radio
00:31:25c'est peut-être ça
00:31:26en réalité la question
00:31:27est-ce que vous utilisez
00:31:28encore régulièrement
00:31:29la poste
00:31:29qu'est-ce que vous vous rendez
00:31:30régulièrement
00:31:31dans un bureau de poste
00:31:32est-ce que les services
00:31:33qu'elle propose
00:31:33vous sont familiers
00:31:35et c'est vrai
00:31:35que ça vous a dépanné
00:31:39ne serait plus la même
00:31:40sans la poste
00:31:40c'est ça la question
00:31:41qu'on vous pose
00:31:410826 300 300
00:31:43Lou Frittel
00:31:44alors c'est intéressant
00:31:46parce que justement
00:31:46en fait c'est là-dessus
00:31:47où je voulais aller
00:31:48vous parlez beaucoup
00:31:49de nostalgie
00:31:50et les retraités
00:31:52demain
00:31:52et dans vraiment
00:31:53pas très longtemps
00:31:54ne connaîtront même pas
00:31:55eux-mêmes
00:31:56un rapport à la poste
00:31:57aussi personnel
00:31:58que celui que vous avez
00:31:59pu connaître
00:31:59que celui que les retraités
00:32:01actuels peuvent encore connaître
00:32:02et le fait est
00:32:03qu'effectivement
00:32:03c'est une entreprise
00:32:04qui est en état
00:32:05de mort cérébrale
00:32:06en tout cas
00:32:06sur la partie
00:32:08sur la première mission
00:32:10qui était la sienne
00:32:11c'est-à-dire vraiment
00:32:11tout ce qui relève
00:32:12du colis
00:32:12et des lettres
00:32:13aujourd'hui vous avez
00:32:14une externalisation
00:32:15effectivement
00:32:16du service
00:32:18quand vous parlez
00:32:19effectivement des services
00:32:20à la personne
00:32:20aujourd'hui
00:32:21c'est un service
00:32:21à part entière
00:32:22chez la poste
00:32:22mais on ne peut pas
00:32:23dans ce cas
00:32:24c'est pas la poste
00:32:25autant prendre
00:32:25c'est ce que je vous dis
00:32:26c'est étrange
00:32:27vous imaginez
00:32:28passer le permis
00:32:29de conduire
00:32:29avec la poste
00:32:30j'adore l'idée
00:32:30mais c'est étrange
00:32:31c'est un moyen
00:32:32c'est horrible de le dire
00:32:33c'est un moyen
00:32:33de sauver des emplois
00:32:34de sauver ceux
00:32:35qui sont encore
00:32:38mais dans quelques années
00:32:40à terme
00:32:41oui sans doute
00:32:42que la poste
00:32:42existera toujours
00:32:43mais pas de la façon
00:32:45dont vos grands-parents
00:32:46ont pu la connaître
00:32:47ou même
00:32:48nous on la connait
00:32:49aujourd'hui
00:32:49je veux dire
00:32:49quand vous parlez
00:32:50avec une personne
00:32:51qui a 30 ans
00:32:52moins de 40 ans
00:32:53est-ce qu'elle écrit
00:32:54encore des lettres ?
00:32:55rarement
00:32:55c'est des textos
00:32:57c'est le téléphone portable
00:32:57c'est les messageries en ligne
00:32:59moi j'écris encore des lettres
00:32:59personnellement
00:33:00je trouve que c'est important
00:33:01d'avoir un rapport
00:33:02et vous écrivez à qui ?
00:33:03parce que la question
00:33:04c'est qui reçoit aussi des lettres ?
00:33:06il faut avoir
00:33:06un interlocuteur pour ça
00:33:07oui oui
00:33:08je les envoie rarement
00:33:09au Père Noël
00:33:09si vous voulez
00:33:10je n'en ai rien d'accord
00:33:10j'ai passé la
00:33:11vous avez quoi ?
00:33:13c'est quand même pas
00:33:14une pratique commune
00:33:15non mais justement
00:33:15pour entretenir ce rapport
00:33:17au papier
00:33:17à la lettre
00:33:18à l'écriture
00:33:18je trouve que c'est important
00:33:19c'est important
00:33:20mais le fait est que
00:33:20c'est extrêmement rare
00:33:22c'est pas vous qui allez
00:33:24faire vivre la poste
00:33:25mais même pour les impôts
00:33:27pour les impôts
00:33:27aujourd'hui vous passez
00:33:28par numérique
00:33:28vous passez complètement
00:33:29par numérique
00:33:30d'ailleurs c'est vraiment
00:33:31très énergivore
00:33:32mieux vaudrait
00:33:34utiliser la poste
00:33:35et peut-être que
00:33:36d'ici quelques années
00:33:37si on commence à rentrer
00:33:38dans une idée
00:33:38un peu plus décroissante
00:33:39comme certains partis
00:33:40le voudraient
00:33:40c'est ce vers qu'on pourra
00:33:42attendre
00:33:42mais en tout cas
00:33:42aujourd'hui
00:33:43c'est pas la tendance
00:33:43qu'on a
00:33:44c'est vrai que la poste
00:33:45c'est une entreprise
00:33:46comme tu le disais Lou
00:33:47en pleine mutation
00:33:47aujourd'hui
00:33:48et que les générations
00:33:49précédentes
00:33:50ne la voient pas
00:33:50comme les générations
00:33:51présentes et à venir
00:33:52néanmoins
00:33:53depuis 2010
00:33:55la poste a changé
00:33:56de statut en 2010
00:33:57a changé de statut
00:33:58en 2010
00:33:58la poste a signé
00:34:01une convention
00:34:01avec l'association
00:34:02des maires de France
00:34:03et la poste
00:34:04a aujourd'hui
00:34:05une mission
00:34:06merci
00:34:07une mission
00:34:09de service public
00:34:10d'aménagement
00:34:10du territoire
00:34:11dans le cadre
00:34:12d'une convention
00:34:12signée entre
00:34:13l'association
00:34:14des maires de France
00:34:15et la poste
00:34:16et l'état abonde
00:34:17à hauteur
00:34:18de 160 millions
00:34:19d'euros
00:34:19chaque année
00:34:20ça veut dire quoi ?
00:34:21ça veut dire que
00:34:22c'est quand même
00:34:22le rôle de la poste
00:34:24d'accompagner
00:34:25l'aménagement
00:34:26du territoire
00:34:27et ce qu'on lui reproche
00:34:28aujourd'hui
00:34:28c'est peut-être
00:34:29de ne pas toujours
00:34:30respecter
00:34:31ou pouvoir respecter
00:34:32ce contrat
00:34:33l'état lui donne
00:34:35160 millions d'euros
00:34:36chaque année
00:34:36c'est considérable
00:34:37pour accompagner
00:34:38l'aménagement
00:34:38du territoire
00:34:39ou dans les outre-mer
00:34:41dans les quartiers
00:34:43prioritaires
00:34:43et en ruralité
00:34:44donc voilà
00:34:45vous avez vu
00:34:46ce qui s'est passé
00:34:46à Aix-en-Provence
00:34:47à l'huile
00:34:47au mois de février
00:34:49il y a un vrai sujet
00:34:51la maire d'Aix-en-Provence
00:34:52a dû
00:34:53demander un rendez-vous
00:34:54au président de la poste
00:34:57parce que les gens
00:34:57depuis 5-6 mois
00:34:58ne reçoivent plus
00:34:59leur colis
00:35:00et leur courrier
00:35:01il y a un vrai sujet
00:35:02d'organisation
00:35:03donc oui
00:35:04la poste
00:35:04c'est une belle entreprise
00:35:05c'est une entreprise
00:35:05ça fait partie
00:35:06du patrimoine français
00:35:08mais qui doit se renouveler
00:35:09et qui doit continuer
00:35:10absolument
00:35:11ses missions d'intérêt général
00:35:12le service public
00:35:14c'est ce que demandent
00:35:14les gens
00:35:15en ruralité
00:35:16dans le domaine
00:35:17de la santé
00:35:17mais la poste
00:35:18fait partie
00:35:18des services publics
00:35:19comme les maisons
00:35:21France Service
00:35:21et autres
00:35:22bien sûr
00:35:23mais c'est vrai
00:35:23qu'on a tous eu
00:35:24des mauvaises expériences
00:35:25avec la poste
00:35:25qui parfois sont caricaturales
00:35:27mais qui reflètent
00:35:28parfois aussi
00:35:29il faut le dire
00:35:29peut-être une ambiance
00:35:30qui règne à la poste
00:35:31d'une entreprise
00:35:32qui n'a pas besoin
00:35:32d'aller vite
00:35:33ou il ne faut pas
00:35:34non plus être très pressé
00:35:35parce que c'est-à-dire
00:35:35vraiment
00:35:36tous ceux qui travaillent
00:35:37au quotidien
00:35:38qui font des horaires
00:35:38même de bureau
00:35:39c'est très compliqué
00:35:40d'aller à la poste
00:35:40moi je voudrais juste
00:35:40rendre hommage
00:35:41aux gens qui travaillent
00:35:42à la poste
00:35:42moi je vois
00:35:43quand je vais au guichet
00:35:43chercher à recommander
00:35:44quoi que ce soit
00:35:45ce sont des gens
00:35:46qui sont d'une gentillesse
00:35:48d'une disponibilité
00:35:49et qui sont
00:35:50dans des conditions de travail
00:35:51extrêmement difficiles
00:35:53voilà
00:35:53vous donneriez
00:35:54en rentrée
00:35:54l'adresse de votre poste
00:35:55parce qu'elle a
00:36:00avec ce chiffre
00:36:03si aujourd'hui
00:36:04on compte un peu
00:36:04plus de 60 000 facteurs
00:36:05ce sera moins 34%
00:36:07d'ici 2030
00:36:08autant vous dire demain
00:36:08est-ce que vous
00:36:09vous avez encore
00:36:10un rapport singulier
00:36:11quotidien avec la poste
00:36:120826 300 300
00:36:14les réseaux sociaux
00:36:14l'application Sud Radio
00:36:15ça réagit énormément
00:36:17à cette question
00:36:17service public
00:36:18la poste sert-elle encore
00:36:19à quelque chose
00:36:20c'est un peu la question
00:36:21bien sûr sous-jacente
00:36:22de notre débat
00:36:22et on revient dans quelques instants
00:36:23à tout de suite
00:36:24sur Sud Radio
00:36:24est-ce que la poste
00:36:26est indispensable
00:36:270826 300 300
00:36:28est-ce qu'on a besoin
00:36:29de la poste
00:36:31au quotidien
00:36:31peut-être dans les petits
00:36:33besoins
00:36:34que ce soit l'aide à la personne
00:36:35c'est ce que nous étions
00:36:35en train de dire
00:36:36autour de la table
00:36:38peut-être
00:36:38parfois aussi
00:36:39c'est vrai
00:36:39pour une lettre
00:36:40il y a encore
00:36:40une culture du papier
00:36:41pour certains dispositifs
00:36:43importants
00:36:43je pense au moment
00:36:44où on ouvre une entreprise
00:36:46on a besoin de certains
00:36:46recommandés
00:36:47ou au contraire
00:36:48la poste est devenue
00:36:48n'importe quoi
00:36:49avec tous les clichés
00:36:50parfois qu'on évoque
00:36:52c'est-à-dire
00:36:53les horaires d'ouverture
00:36:54qui sont lunaires
00:36:55la lenteur
00:36:56la lenteur
00:36:57ça fait 3 jours
00:36:58j'attends un colis
00:36:59aidez-moi à la poste
00:37:00voilà
00:37:00je vous le dis
00:37:010826 300 300
00:37:04bonjour Patrick
00:37:05bonjour Patrick
00:37:08oui bonjour
00:37:09merci beaucoup
00:37:10d'être avec nous
00:37:11vous étiez en train
00:37:12d'écouter Sud Radio
00:37:13et vous êtes postier
00:37:14c'est ça ?
00:37:15tout à fait
00:37:15je suis facteur même
00:37:16ah facteur
00:37:17formidable
00:37:18vous faites partie
00:37:19des 60 000 facteurs
00:37:20qui traversent
00:37:21tous les jours
00:37:22la France
00:37:22pour nous livrer
00:37:23le courrier
00:37:24est-ce que justement
00:37:25j'imagine que vous ne l'allez
00:37:26pas dire le contraire
00:37:27la poste en France
00:37:28aujourd'hui
00:37:29est indispensable
00:37:29mon cher Patrick
00:37:30tout à fait
00:37:31la parole est à la défense
00:37:33oui
00:37:33tout à fait
00:37:34effectivement
00:37:37comme vous le disiez
00:37:38on est un pays
00:37:40quand même
00:37:41où il y a beaucoup plus
00:37:41de ruralité
00:37:42que de
00:37:43de ville
00:37:45on va dire
00:37:45et donc
00:37:47effectivement
00:37:47c'est un lien
00:37:48un lien quotidien
00:37:49que l'on a
00:37:50avec
00:37:50avec tous ces
00:37:52ces gens isolés
00:37:53ces personnes âgées
00:37:54isolées
00:37:55malheureusement
00:37:57ce lien
00:37:58est en train
00:37:58de se perdre
00:37:59la politique
00:38:01actuelle
00:38:02de l'entreprise
00:38:02est quand même
00:38:04sous
00:38:07comment dirais-je
00:38:08sous
00:38:09les effets
00:38:10d'annonce
00:38:10de baisse de trafic
00:38:11effectivement
00:38:12que
00:38:12on le voit
00:38:14au quotidien
00:38:15tous les jours
00:38:15on a une baisse
00:38:16de trafic
00:38:17courrier
00:38:17on ne parle pas
00:38:18de colis
00:38:19je suis désolé
00:38:20pour votre colis
00:38:21d'ailleurs
00:38:21j'en faisais des caisses
00:38:23mais tout va bien
00:38:24je vais m'en remettre
00:38:24Patrick
00:38:25normalement
00:38:26normalement
00:38:27effectivement
00:38:28le courrier baisse
00:38:29et donc
00:38:30pour justifier
00:38:31pour pallier
00:38:33à cette baisse
00:38:34de trafic
00:38:34la porte
00:38:35supprime
00:38:36tous les deux ans
00:38:37régulièrement
00:38:38détourner
00:38:38une supprime
00:38:39détourner
00:38:39donc
00:38:40ralloiger
00:38:40et tourner
00:38:41au restant
00:38:42et ça devient
00:38:43compliqué
00:38:44donc en fait
00:38:44c'est une double critique
00:38:45que vous faites
00:38:46Patrick
00:38:46arrêtez-moi
00:38:47si je me trompe
00:38:47c'est qu'en réalité
00:38:48il y a en effet
00:38:48peut-être une baisse
00:38:49on va dire
00:38:50plus structurelle
00:38:51qui est la baisse du papier
00:38:52la baisse d'envoi des lettres
00:38:54donc ça évidemment
00:38:55c'est un problème
00:38:55à gérer
00:38:56premier sujet
00:38:56deuxième sujet
00:38:57qui est qu'avec
00:38:58les différentes
00:38:59peut-être réformes
00:39:00décisions
00:39:00renvois
00:39:01suppressions
00:39:02qu'organise la poste
00:39:02vous n'avez même plus
00:39:03le temps de faire
00:39:04ce que vous faites
00:39:06normalement de mieux
00:39:07et très bien
00:39:07dans ce pays
00:39:08c'est-à-dire
00:39:08prendre le temps
00:39:09avec les gens
00:39:09faire votre métier
00:39:11rapidement
00:39:11accompagner peut-être
00:39:13et justement
00:39:14dans les villages
00:39:14connaître le prénom
00:39:15des uns et des autres
00:39:16tout à fait
00:39:17le temps
00:39:19nous ne l'avons plus
00:39:19parce que quand la poste
00:39:21supprime des tournées
00:39:22c'est du lien social
00:39:25aussi qu'on supprime
00:39:25derrière
00:39:26oui tout à fait
00:39:27c'est supprimé
00:39:28sur le papier
00:39:28mais ça
00:39:29ça rallonge
00:39:30les tournées
00:39:31des collègues restants
00:39:32donc du coup
00:39:33dans le temps de travail
00:39:34il faut faire
00:39:34beaucoup plus de kilomètres
00:39:36donc on a moins de temps
00:39:37à passer
00:39:37avec nos personnes âgées
00:39:39et nos âgés
00:39:41quoi
00:39:41bien sûr
00:39:41effectivement
00:39:42et on subit aussi
00:39:43il faut savoir aussi
00:39:46que les facteurs
00:39:47je parle des facteurs
00:39:51parce que je suis facteur
00:39:52mais il y a aussi
00:39:53dans les bureaux de poste
00:39:55il y a un mal-être
00:39:55qui s'installe
00:39:56depuis des années
00:39:57le fait de ne plus pouvoir
00:39:59accomplir justement
00:40:00cette mission
00:40:00sereinement
00:40:01nous qui adorent ce métier
00:40:05c'est une passion
00:40:07ce métier
00:40:08oui les facteurs
00:40:10moi
00:40:11tous mes collègues
00:40:12on est passionné
00:40:13par ce qu'on fait
00:40:13on adore ce contact
00:40:15justement avec les gens
00:40:16et le fait
00:40:17de ne plus avoir
00:40:18le temps
00:40:19de discuter
00:40:22de rendre des services
00:40:24ben voilà
00:40:25on le vit mal
00:40:27on le vit très mal
00:40:28mais est-ce que Patrick
00:40:29vous me permettez
00:40:29d'être provoquant
00:40:30un tout petit peu
00:40:31oui
00:40:31dites-moi
00:40:32très franchement
00:40:33je ne vais pas raconter ici
00:40:35en détail
00:40:35un parce que ça prendrait
00:40:36trop longtemps
00:40:36et deux
00:40:37je ne suis pas sûr
00:40:37de l'effet comique derrière
00:40:38mais ma dernière
00:40:39ma dernière visite
00:40:40à la poste
00:40:41je veux dire
00:40:41on pourrait en faire
00:40:42une caricature
00:40:43est-ce que vous ne souffrez pas aussi
00:40:44de bien sûr
00:40:45qu'il y a un mal-être
00:40:46est-ce que cette entreprise
00:40:47parfois par les horaires
00:40:48d'ouverture
00:40:49par parfois
00:40:50la lenteur qu'ils exercent
00:40:51au sein de certains
00:40:52certaines postes
00:40:54le manque de pratique
00:40:55qu'on a
00:40:56dès qu'on entre
00:40:56dans un service de poste
00:40:57est-ce que ça aussi
00:40:58quand même
00:40:58il n'y a pas un sujet
00:40:59quant aux clichés
00:41:00qui parfois
00:41:01ne sont pas que clichés
00:41:02mon cher Patrick
00:41:02effectivement
00:41:05c'est un cliché
00:41:07effectivement
00:41:08que l'on voit
00:41:09surtout dans les bureaux de poste
00:41:10mais il faut voir aussi
00:41:12qu'eux aussi subissent
00:41:13des réorganisations
00:41:15et des suppressions
00:41:16de personnel
00:41:16alors avec les automates
00:41:18qui ont été mis en place
00:41:19et qui ont été supprimés
00:41:20avant
00:41:20qui marchent une fois sur deux
00:41:22en plus
00:41:22c'est parfait
00:41:22qui marchent une fois sur deux
00:41:24merci de le reconnaître Patrick
00:41:26merci vous
00:41:26j'ai passé une meilleure journée
00:41:29grâce à vous là
00:41:29pour acheter un carnet de thèmes
00:41:32pour envoyer une lettre
00:41:36c'est insupportable
00:41:37on allait voir le guichetier
00:41:39et on échangait avec le guichetier
00:41:41maintenant vous avez un robot
00:41:42qui vous fournit
00:41:44qui ne marche pas
00:41:45qui est lent
00:41:45ça prend 3700 informations
00:41:47juste pour poster un colis
00:41:48c'est horrible
00:41:49voilà
00:41:50et la mise en place
00:41:51de ces automates
00:41:52forcément
00:41:53a remplacé
00:41:54a permis à la poste
00:41:56de supprimer des emplois
00:41:57bien sûr
00:41:58et on voit comment
00:41:59ça se concrétise derrière
00:42:00bien sûr
00:42:01merci beaucoup mon cher Patrick
00:42:02d'avoir appelé
00:42:03et vive la poste quand même
00:42:04bien sûr
00:42:05Patrick j'en vrai
00:42:05j'ai rien contre vous
00:42:06j'ai même envie
00:42:07d'aller faire une tournée
00:42:07vous êtes dans quel coin précisément ?
00:42:09moi je suis dans l'Ariège
00:42:11Patrick si je viens dans l'Ariège
00:42:13nous faisons une tournée ensemble
00:42:14est-ce que ça vous dit ça ?
00:42:15ah oui avec plaisir
00:42:16ah j'adore l'idée
00:42:17j'adore l'idée
00:42:17le pari est pris
00:42:18merci beaucoup Patrick
00:42:190826 300 300
00:42:21c'est quand même vrai aussi
00:42:22ce que dit Patrick
00:42:23peut-être qu'on parlait
00:42:24des clichés tenaces
00:42:25que j'ai en plus largement
00:42:26entretenus durant ce débat
00:42:27mais qui
00:42:28un peu tout seul d'ailleurs
00:42:29un peu tout seul
00:42:30c'est-à-dire que vous savez
00:42:31le principe d'un débat
00:42:32c'est d'avoir de la contradiction
00:42:33si tout le monde me dit
00:42:34la poste c'est génial
00:42:35au bout d'un moment
00:42:36je suis obligé d'aller
00:42:36dans le vrai sujet
00:42:38c'est aussi que peut-être
00:42:39que sous prétexte
00:42:40que ces clichés sont quand même
00:42:41prennent beaucoup de place
00:42:42dans l'espace public
00:42:43on ne voit pas
00:42:44justement
00:42:45tout ce qui se passe
00:42:46dans les coulisses
00:42:46de l'entreprise
00:42:47les suppressions de postes
00:42:48le fait qu'on rallonge
00:42:49les tournées
00:42:49la suppression
00:42:50de certains centres
00:42:51Lou Frittel
00:42:52c'est-à-dire qu'à partir du moment
00:42:53où vous avez des services privés
00:42:55qui le font
00:42:55c'est eux qui attirent les emplois
00:42:57enfin c'est eux qui peuvent
00:42:58se permettre de faire
00:42:59beaucoup de tournées
00:42:59qui ont des clients
00:43:00qui attirent les emplois
00:43:01et en fait vous avez un transfert
00:43:02sauf que vous avez un transfert
00:43:03du public vers le privé
00:43:04c'est quelque chose de logique
00:43:06Guillaume Carillon
00:43:07visiblement Patrick
00:43:08est le premier à dire
00:43:09qu'il y a beaucoup de choses
00:43:09à revoir
00:43:10dans l'organisation interne
00:43:11et sur la stratégie
00:43:14de l'entreprise
00:43:15moi je pense qu'à la fois
00:43:17ça reste un service public
00:43:19donc ça n'a pas vocation
00:43:19à être rentable
00:43:20et en même temps
00:43:21c'est un service public
00:43:22donc ça doit fournir
00:43:23une mission qui est efficace
00:43:24pour les administrés
00:43:25pour les français
00:43:261,5 milliard de bénéfices
00:43:27quand même l'année dernière
00:43:27donc c'est vrai que
00:43:28ça pose un problème
00:43:29parce que quand vous dites
00:43:30la poste
00:43:30on pense service public
00:43:31et quand on voit
00:43:32un carnet de 1
00:43:32à 18 euros
00:43:33c'est le prix de repas
00:43:34parfois
00:43:35donc c'est ennuyeux
00:43:36en fait ce que les administrés
00:43:37attendent
00:43:37parce que les français
00:43:37qui payent beaucoup d'impôts
00:43:38attendent
00:43:39c'est une qualité
00:43:39qui soit à la hauteur
00:43:40de ce qu'ils payent
00:43:41bien sûr
00:43:41à fortiori
00:43:42comme on a au capital
00:43:43de la poste
00:43:44l'état
00:43:45et la caisse des dépôts
00:43:46la caisse des dépôts
00:43:47qui finance
00:43:47des tas de programmes
00:43:48actions
00:43:49actions de coeur de ville
00:43:50de revitalisation
00:43:51des villes
00:43:52des villes moyennes
00:43:53etc
00:43:53là aussi
00:43:54il faut trouver
00:43:55un équilibre
00:43:55entre gestion privée
00:43:57et service public
00:43:58comme vous disiez justement
00:43:59les gens attendent
00:44:00un retour
00:44:01du service public
00:44:02à la hauteur
00:44:03de ce qu'ils payent
00:44:03comme un pot
00:44:04c'est à dire énormément
00:44:04le mot d'Emmanuel Macron
00:44:05ça coûte un pognon de dingue
00:44:06et où ça va en fait
00:44:07c'est vraiment ça
00:44:08c'est vraiment ça
00:44:09Martin Caragnon
00:44:10comment vous regardez ça
00:44:11et comment vous réagissez aussi
00:44:12c'est vrai peut-être
00:44:13à ce que nous dis
00:44:14à ce que nous disait
00:44:15le camarade Patrick
00:44:15c'est à dire
00:44:16l'état est actionnaire
00:44:17il y a des suppressions de postes
00:44:18donc c'est la responsabilité
00:44:19de l'état tout ça
00:44:20et en plus il communique
00:44:21quand même assez pleu
00:44:22la poste globalement
00:44:23c'est pas une entreprise
00:44:24excessivement claire
00:44:25lucide
00:44:26transparente
00:44:26sur tous les changements
00:44:27qu'elle opère
00:44:27vous avez eu la denture
00:44:29contre la poste
00:44:29mais je le comprends
00:44:30ça fait deux jours
00:44:30que vous attendez
00:44:31votre cible de bain
00:44:32pour partir en vacances
00:44:32c'est contrariant
00:44:33je l'admets
00:44:33je les commande même pas
00:44:36vous me donnez un filon
00:44:37là peut-être
00:44:38le vrai sujet
00:44:40en fait
00:44:40la question qu'on doit
00:44:41tous se poser
00:44:42c'est
00:44:42quelle est la finalité
00:44:43d'un service public
00:44:44est-ce qu'on veut en faire
00:44:45un service de rentabilité
00:44:46donc avec cette question
00:44:47ça coûte un pognon d'ag
00:44:48etc
00:44:48et auquel cas
00:44:49si on veut faire
00:44:50quelque chose de rentable
00:44:51nécessairement
00:44:52ça veut dire que la poste
00:44:53va se déposséder
00:44:53d'un certain nombre d'activités
00:44:54parce que justement
00:44:55non rentable
00:44:56ou est-ce que l'on considère
00:44:57qu'en France
00:44:57on a encore besoin
00:44:58de services publics
00:45:00qui ne sont pas
00:45:00soumises aux contraintes
00:45:02de la rentabilité
00:45:02parce que justement
00:45:03ils ont dans leur ADN
00:45:05cette notion
00:45:06de rendre un service
00:45:07à des populations
00:45:08qui n'ont pas nécessairement
00:45:09à payer pour
00:45:10c'est le principe
00:45:10de solidarité nationale
00:45:11et territoriale
00:45:12donc c'est la vraie question
00:45:13qu'il faut qu'on se pose
00:45:13après c'est pas du tout
00:45:14le sens de l'histoire
00:45:15moi je pleure
00:45:16mais je veux dire
00:45:17depuis 40 ou 50 ans
00:45:19regardez on a ouvert
00:45:20à la concurrence
00:45:20la SNCF
00:45:21aujourd'hui c'est une société
00:45:23anonyme
00:45:23et c'est vrai que
00:45:23tous les services publics
00:45:24seront en devenir
00:45:26des services privés
00:45:27par les différentes politiques
00:45:28qu'on a eu ce dernier
00:45:29on s'est aussi ouvert
00:45:30on s'est aussi ouvert
00:45:30au 4-20
00:45:31vous avez certains services
00:45:33publics qui fonctionnent mieux
00:45:34en s'étant ouvert
00:45:34à la concurrence
00:45:35et vous avez en revanche
00:45:36d'autres qui
00:45:37intrinsèquement
00:45:38ne peuvent pas s'ouvrir
00:45:39à la concurrence
00:45:40parce que
00:45:40pas rentable
00:45:41de facto
00:45:42je veux dire
00:45:43l'école en soi
00:45:44c'est pas rentable
00:45:44on continue de fermer
00:45:46des lignes de train
00:45:48parce qu'effectivement
00:45:48elles ne sont pas rentables
00:45:49et l'ouverture à la concurrence
00:45:50ne va pas améliorer ça
00:45:52c'est à dire que
00:45:52quand vous avez une ligne
00:45:53de train
00:45:53qui a deux passagers
00:45:54moi je l'ai connue
00:45:55dans ma région
00:45:56et notamment dans les Hautes-Alpes
00:45:57quand vous avez deux passagers
00:45:58par Michelin
00:45:59et que ça coûte
00:46:01justement à l'ensemble
00:46:02des comptes
00:46:02je l'ai connu aussi
00:46:05on n'était pas deux passagers
00:46:06par train
00:46:06et pourtant
00:46:07ils ont supprimé la ligne
00:46:08ils ont mis en place un quart
00:46:08et bien donc ça
00:46:09je vous rappelle
00:46:10que les TER
00:46:11c'est la responsabilité
00:46:12de la région
00:46:12donc il faut aussi
00:46:13faire remonter
00:46:13nous on s'est mobilisés
00:46:14aussi à la région
00:46:15à la région PACA
00:46:17sans attaquer Emmanuel Macron
00:46:19en général
00:46:20la politique
00:46:20que nous menons
00:46:21depuis des décennies
00:46:22elle va vers ça
00:46:24mais c'est pas une fatalité
00:46:24service public
00:46:25la poste sert-elle encore
00:46:27à quelque chose
00:46:27la question était volontairement
00:46:28provoquante
00:46:29sur l'application
00:46:29et les réseaux sociaux
00:46:30de Sud Radio
00:46:31Christophe qui nous dit
00:46:31pour rigoler
00:46:32oui surtout à déposer
00:46:33des avis de passage
00:46:34ça c'est pas faux
00:46:34Brézardande
00:46:35vous comprendrez le jeu de mots
00:46:36avec la région de la Bretagne
00:46:37en 2024
00:46:38nous dit-elle
00:46:39sur 4 colis expédiés
00:46:403 perdus
00:46:40pas de réponse aux réclamations
00:46:42il m'a fallu 6 mois
00:46:43et la menace judiciaire
00:46:43pour obtenir enfin
00:46:44un seul remboursement
00:46:45et une mention quand même
00:46:46pour le rare personnel
00:46:47qui persiste au guichet
00:46:48qui est la plupart du temps
00:46:49très sympathique
00:46:50voilà nous avons des auditeurs
00:46:51comme nous autour de la table
00:46:52qui reconnaît la qualité
00:46:53du personnel
00:46:54de la poste
00:46:54citoyen autochtone
00:46:55qui nous dit
00:46:56en étant si peu disponible
00:46:57si on est réaliste
00:46:59et si peu réactif surtout
00:47:00la poste s'est tuée
00:47:01tout le temps
00:47:02et en zone rurale
00:47:03nous dit paysan 47
00:47:04c'est un service essentiel
00:47:05et je crois que c'est de ça
00:47:06qu'on va parler avec vous
00:47:070826 300 300
00:47:09bonjour Jean-Jacques
00:47:10oui bonjour Sud Radio
00:47:12j'espère que vous allez tous bien
00:47:13mais et vous Jean-Jacques ?
00:47:15et bien nous on est en plein champ
00:47:16en train de travailler là
00:47:17oh là là
00:47:18mais vous travaillez tout le temps
00:47:19Jean-Jacques
00:47:19c'est indécent pratiquement
00:47:20les agriculteurs c'est ça
00:47:22c'est que
00:47:22on s'arrête quand c'est fini
00:47:24c'est ça le problème
00:47:25c'est jamais fini
00:47:27vous nous aviez appris
00:47:27il y a une semaine ou deux
00:47:29sur la loi du plomb
00:47:30c'est ça Jean-Jacques ?
00:47:31et oui alors là
00:47:32vous savez
00:47:32et si j'ai bien suivi
00:47:33normalement c'était votre femme
00:47:34qui partait en vacances
00:47:35et vous vous continuez à bosser
00:47:37évidemment
00:47:37voilà ouais
00:47:38mais là elle est restée
00:47:39elle est restée
00:47:39parce que comme les conditions économiques
00:47:42sont un peu tannues
00:47:43on essaye de ne pas faire
00:47:45de doublons
00:47:45bien sûr
00:47:46bien sûr
00:47:47vous vous êtes en milieu rural
00:47:50et vous le dites
00:47:50on a besoin
00:47:51évidemment de la poste
00:47:53ah bien bien sûr
00:47:53alors en fait si vous voulez
00:47:55bon vous avez des clichés
00:47:56mais moi en tant qu'agriculteur
00:47:57vous voyez tous les clichés
00:47:58que l'on a
00:47:58donc les facteurs
00:48:00mais vous c'est des clichés
00:48:01sympathiques Jean-Jacques
00:48:02c'est pour ça qu'on vous aime
00:48:03voilà
00:48:04ils sont victimes de ça
00:48:06mais le gros problème
00:48:07en fait
00:48:07c'est quoi ?
00:48:08c'est un désengagement de l'état
00:48:10sur le régalien
00:48:11quand vous aviez
00:48:12les postes télécommunications
00:48:13et bien je veux dire
00:48:15il y avait un équilibre
00:48:15entre les deux
00:48:16regardez ce qu'est devenu
00:48:17la partie télécommunications
00:48:19c'est devenu la société orange
00:48:20elle est devenue
00:48:21pratiquement privatisée
00:48:23et elle fait du fric
00:48:24quand vous enlevez
00:48:25un secteur d'activité
00:48:27ce qui est
00:48:28la partie
00:48:29qui ramène de l'argent
00:48:30automatiquement
00:48:31on regarde
00:48:32ce qui est du service
00:48:34qui est justement
00:48:34public
00:48:35qui ramène moins d'argent
00:48:37et on dit
00:48:37là il y a un problème
00:48:38ça ramène pas d'argent
00:48:39si on n'avait pas séparé les deux
00:48:41je veux dire
00:48:42mais ils auraient des moyens financiers
00:48:44avec un équilibre
00:48:45et c'était pas plus mal
00:48:46donc regardez EDF
00:48:47il y a des parties
00:48:48vous facturez
00:48:50il y a une partie
00:48:51qui ramène de l'argent
00:48:52EDF
00:48:53et il y a une autre partie
00:48:53qui coûte de l'argent
00:48:54toutes les lignes
00:48:56et compagnie
00:48:56sauf que
00:48:57si les lignes sont détruites
00:48:58demain par les tempêtes
00:48:59on en a besoin
00:49:00parce qu'on n'est plus
00:49:01alimenté
00:49:01en énergie
00:49:02donc du coup
00:49:02en séparant
00:49:03en facturant
00:49:04si votre
00:49:06sur la partie sud radio
00:49:07je vous enlève
00:49:08la partie qui ramène de l'argent
00:49:09c'est à dire certainement
00:49:10la publicité
00:49:11et compagnie
00:49:12c'est ça
00:49:12on va dire
00:49:14mais vous coûtez trop cher monsieur
00:49:15mais c'est le standardiste
00:49:16c'est Manu
00:49:17le camarade Manu
00:49:18de plus en plus
00:49:19il demande un pognon de dingue
00:49:20et vous avez raison
00:49:21du coup le problème
00:49:23c'est que
00:49:23la poste
00:49:24elle est essentielle
00:49:25en tant que service public
00:49:26parce qu'on voit
00:49:27qu'il y a de plus en plus
00:49:27des engageurs
00:49:28on perd des banques
00:49:30en milieu
00:49:30de service public
00:49:31des guichets
00:49:33de banques fermes
00:49:34ensuite
00:49:34on voit
00:49:35qu'il y a des pressions
00:49:36sur les pharmacies
00:49:36on veut réduire
00:49:37le nombre de pharmacies
00:49:38mais à un moment donné
00:49:39si on n'a plus
00:49:40mettons la poste
00:49:41on lui a demandé
00:49:42de faire plein de choses
00:49:43mais peut-être
00:49:43qu'à un moment donné
00:49:44on aura des dépôts
00:49:46de médicaments
00:49:46pour se réalimenter
00:49:48parce que la pharmacie
00:49:49du coin aura fermé
00:49:50mais bien sûr
00:49:50au bout d'un moment
00:49:51il faut faire attention
00:49:52parce que le problème
00:49:53on est en train
00:49:54de fracturer le régalien
00:49:55poste
00:49:57éducation
00:49:58la police
00:50:00la gendarmerie
00:50:01les soins
00:50:02l'infirmière
00:50:03de soignante
00:50:04et tout ça
00:50:04par contre
00:50:05tout ce qui est magma
00:50:06et qui coûte très cher
00:50:08et qui est centralisé
00:50:10sur Paris
00:50:11exemple
00:50:12les 70 000
00:50:12aux fonctionnaires
00:50:13à 150 000 euros
00:50:14par mois
00:50:14mais peut-être
00:50:15que c'est là
00:50:15qu'il faut taper
00:50:16par an plus que par mois
00:50:19mon cher Jean-Jacques
00:50:19ou alors c'est vraiment
00:50:20de très très bons
00:50:21sinon je vais commencer
00:50:23très vite
00:50:23à devenir fonctionnaire
00:50:24moi aussi
00:50:24vous voyez
00:50:24non mais
00:50:26aux fonctionnaires
00:50:27oui oui
00:50:27les hauts fonctionnaires
00:50:28oui oui
00:50:28parce que souvent
00:50:29vous savez
00:50:30dans mon métier
00:50:31on me dit
00:50:31les gros agriculteurs
00:50:33les petits agriculteurs
00:50:34moi j'en appelle
00:50:35plutôt aux gens
00:50:36qui sont régalien
00:50:37de la fonction publique
00:50:38qui sont dans le territoire
00:50:39à se révolter
00:50:40contre tous ces colblancs
00:50:42qui ont amour
00:50:43et qui les assassinent
00:50:44parce que c'est eux
00:50:45qui signent les traits
00:50:46et qui dégagent
00:50:47et qui disent
00:50:48on ferme ceci
00:50:48on ferme cela
00:50:49et en tout cas
00:50:49vous avez rappelé
00:50:50le message essentiel
00:50:51Jean-Jacques
00:50:51et l'importance de la poste
00:50:52et je vous en remercie
00:50:53bravo encore
00:50:54pour justement
00:50:55ces vacances annulées
00:50:55votre femme qui a annulé
00:50:56ces vacances
00:50:57pour rester avec vous
00:50:58ça c'est de l'amour
00:50:58Jean-Jacques
00:50:58merci beaucoup
00:50:59de nous avoir appelé
00:51:00au 0826 300 300
00:51:02on termine finalement
00:51:04ce sujet sur la poste
00:51:05est-elle encore utile
00:51:06aujourd'hui
00:51:07pour aller vers une agence
00:51:08ce qu'il est peut-être
00:51:09beaucoup moins
00:51:09c'est l'ADME
00:51:10vous savez
00:51:10c'est cette agence
00:51:11pour l'environnement
00:51:13je ne sais même plus
00:51:14l'acronyme exact
00:51:15mais c'est l'agence
00:51:15de la transition écologique
00:51:17voilà ça c'est bien un mot
00:51:18un mot qu'on adore
00:51:19l'agence pour la transition écologique
00:51:20elle a produit une étude
00:51:21et l'étude nous dit
00:51:22il y a peut-être
00:51:23beaucoup trop de vêtements
00:51:24par français
00:51:25et puis on a fait cette étude
00:51:26parce qu'arrive bientôt
00:51:27l'écoscore
00:51:27l'écoscore
00:51:28le nutricore des vêtements
00:51:29pour comprendre
00:51:30l'impact environnemental
00:51:31justement
00:51:32que peuvent avoir
00:51:32votre jean
00:51:33votre chemise
00:51:33votre blouson
00:51:34votre veste
00:51:34votre pull
00:51:35est-ce que vous êtes prêt
00:51:36par conséquent
00:51:36puisque c'est vers ça
00:51:38peut-être qu'on se dirige
00:51:39à limiter votre achat
00:51:40de vêtements par an
00:51:400826 300 300
00:51:42et on en parle
00:51:43dans quelques instants
00:51:44sur Sud Radio
00:51:44à tout de suite
00:51:450826 300 300
00:51:48je ne peux pas
00:51:49vous dévoiler
00:51:49la teneur des conversations
00:51:50autour de la table
00:51:51mais je suis ravi
00:51:52d'être le seul maître à bord
00:51:53quand il s'agit
00:51:54de choisir les sujets
00:51:55de débat
00:51:56parce que sinon
00:51:56je vous assure
00:51:57que cette émission
00:51:58ne serait pas tenue
00:51:59mesdames, messieurs
00:51:59toujours en compagnie
00:52:00ce matin
00:52:00de Lou Frittel
00:52:01journaliste politique
00:52:02à Paris Match
00:52:03Martin Garagnon
00:52:03porte-parole de Renaissance
00:52:04Brice Socol
00:52:05politologue essayiste
00:52:06et co-auteur
00:52:07avec Frédéric David
00:52:08de Parlons-nous Tous
00:52:09la même langue
00:52:09c'est nos éditions de l'Aube
00:52:10et Guillaume Carillon
00:52:11vice-président de l'IDR
00:52:13pour notre dernier débat
00:52:14c'est cette petite étude
00:52:15qui m'a amusé
00:52:16autant qu'elle m'a déprimé
00:52:18je crois
00:52:18concernant les vêtements
00:52:20des français
00:52:20est-ce qu'on en achète trop
00:52:21et cette question
00:52:22qu'on vous pose
00:52:220826 300 300
00:52:24applications
00:52:25réseaux sociaux
00:52:26Sud Radio
00:52:26faut-il limiter
00:52:27le nombre de vêtements
00:52:28qu'on achète
00:52:29par an
00:52:29175 vêtements
00:52:30en moyenne
00:52:31que possèdent les français
00:52:32c'est une étude récente
00:52:34de cette agence
00:52:35pour la transition écologique
00:52:36et c'est vrai
00:52:37que sur le papier
00:52:38les chiffres peuvent paraître
00:52:39inquiétants
00:52:39et je le mets entre guillemets
00:52:4018 t-shirts
00:52:4211 hauts
00:52:4211 pantalons
00:52:436 manteaux
00:52:44c'est 120 millions
00:52:45de vêtements neufs par an
00:52:46qui ne sont pas utilisés
00:52:47et tout ça bien sûr
00:52:49avec l'objectif
00:52:50si vous voulez
00:52:50de nous préparer
00:52:51à l'éco-score
00:52:52c'est le Nutri-score
00:52:53mais pour les vêtements
00:52:54est-ce qu'il faut
00:52:55tout doucement
00:52:55se préparer
00:52:56parce qu'on est dans une période
00:52:58où on pense à la planète
00:52:59on pense au bien-être animal
00:53:01une limite peut-être
00:53:02d'achat de vêtements
00:53:03autour de la table
00:53:04qu'est-ce que vous en pensez ?
00:53:06personnellement
00:53:07je ne le souhaite pas
00:53:08c'est-à-dire que
00:53:08Martin Caragnon
00:53:09porte-parole de renaissance
00:53:10qu'il y ait de la pédagogie
00:53:11par la mise en place
00:53:12d'un certain nombre
00:53:13de barèmes d'indicateurs
00:53:14comme le Nutri-score
00:53:15l'éco-score etc
00:53:16c'est une très bonne chose
00:53:17en revanche
00:53:18que l'on commence
00:53:19par des agences
00:53:20quelles qu'elles soient
00:53:20à venir mettre le nez
00:53:21dans les placards de ma cuisine
00:53:22pour savoir ce que je mange
00:53:23dans les placards de ma chambre
00:53:25pour savoir comment je m'habille
00:53:26ou comme il est une encore
00:53:27il y a quelque temps
00:53:28qui est sorti
00:53:29disant que les français
00:53:30avaient trop de pièces
00:53:31en moyenne dans leur maison
00:53:32moi ça me pose
00:53:33un véritable problème
00:53:34parce que c'est quoi la suite ?
00:53:35on va fliquer
00:53:35le mode de consommation
00:53:37et de vie de chacun
00:53:38on va devenir
00:53:39une espèce de
00:53:39sauf-cause géant
00:53:40où on va dire
00:53:41vous avez trois à deux
00:53:42t-shirts par an
00:53:42il y a déjà les bilans carbone
00:53:44des uns et des autres
00:53:44qui sont checkés
00:53:45via certaines applications
00:53:47ou en fonction
00:53:48du nombre de trajets
00:53:49en train, en bus, en voiture
00:53:50donc peut-être que
00:53:51c'est le monde de demain ça ?
00:53:52c'est justement
00:53:53cette vision
00:53:54de l'écologie punitive
00:53:55qui crée beaucoup
00:53:58de ressentiment
00:53:59de la part des français
00:54:00à juste titre
00:54:01parce que
00:54:02autant on peut être
00:54:02extrêmement sensible
00:54:04à la cause écologique
00:54:04et elle est indispensable
00:54:05et là-dessus
00:54:06c'est un vrai travail
00:54:07d'éducation, de pédagogie
00:54:08à faire une prise de conscience
00:54:09individuelle aussi
00:54:10de comment au quotidien
00:54:11nos comportements
00:54:11ont un impact
00:54:12sur notre environnement
00:54:13et sur l'avenir
00:54:13de notre planète
00:54:14c'est une évidence
00:54:15en revanche
00:54:15ce côté un peu
00:54:16dirigiste
00:54:18et investigation
00:54:19de placard
00:54:20moi ça me pose un problème
00:54:21enfin
00:54:21l'ouvre et terre
00:54:22ce qui est intéressant
00:54:23c'est qu'en ce moment
00:54:24depuis plusieurs années
00:54:25surtout depuis le Covid
00:54:25vous avez l'effondrement
00:54:27de plusieurs enseignes
00:54:28qui sont des enseignes
00:54:29de fast fashion
00:54:30pas d'ultra fast fashion
00:54:32de fast fashion
00:54:32et en fait
00:54:33c'est l'échelon
00:54:33intermédiaire
00:54:34entre la seconde main
00:54:36donc au contraire
00:54:37vous avez des applications
00:54:38comme ViteTed
00:54:39qui sont extrêmement utilisées
00:54:41qui ont un succès fou
00:54:43et qui permettent
00:54:44effectivement
00:54:45d'avoir toujours plus
00:54:45de vêtements
00:54:46finalement quand même
00:54:46dans les placards
00:54:47ou si vous vendez
00:54:48de gagner un petit peu
00:54:49et de l'autre côté
00:54:51vous avez l'ultra fast fashion
00:54:52donc tout ce qui est
00:54:53Temu
00:54:55Shane
00:54:55etc
00:54:56qui eux aussi
00:54:58connaissent un boom
00:54:58depuis plusieurs années
00:54:59et en fait
00:54:59vous avez une sorte
00:55:00de vraie scission
00:55:01sociologique
00:55:03dans cette répartition
00:55:05de la consommation
00:55:07de vêtements
00:55:07mais c'est toujours pas
00:55:09pour réduire la consommation
00:55:12en revanche
00:55:12c'est paradoxal
00:55:15on va vers ces marques
00:55:16de fast fashion
00:55:16parce que ça nous permet
00:55:17d'avoir plus pour moins
00:55:18oui mais même aussi
00:55:19les gens qui achètent
00:55:20chez ViteTed
00:55:20c'est avoir plus
00:55:21pour moins aussi
00:55:22c'est-à-dire qu'on repense
00:55:24aujourd'hui
00:55:25ça fait quelques années
00:55:25on commence à repenser
00:55:26sa consommation
00:55:27en vêtements
00:55:27mais pas pour moins consommer
00:55:28pour consommer autrement
00:55:30soit en dépensant moins
00:55:30et en ayant plus de vêtements
00:55:32d'un coup
00:55:32soit au contraire
00:55:34pour se donner
00:55:35sous couvert un peu
00:55:35de clean watching
00:55:36une conscience écologique
00:55:38moi la vérité
00:55:39honnêtement
00:55:39je ne veux pas
00:55:40qu'on mette le nez
00:55:42dans mes placards
00:55:42mais c'est vrai
00:55:43que de se poser la question
00:55:44de l'utilité
00:55:45c'est presque en fait
00:55:46un peu salutaire
00:55:46d'avoir ce genre d'études
00:55:47pour se rendre compte
00:55:48peut-être qu'on a
00:55:48beaucoup de choses
00:55:49dans les placards
00:55:50qui sont inutiles
00:55:50en fait on peut se poser
00:55:51la question à notre échelle
00:55:52aussi
00:55:52est-ce que le Nutri-Score
00:55:53ça a changé
00:55:54notre consommation
00:55:56vous ça a changé
00:55:56votre consommation ?
00:55:57c'est bête
00:55:58mais finalement
00:55:58le petit logo vert
00:56:00ou le petit logo rouge
00:56:01ça active des connexions neuronales
00:56:03dans votre cerveau
00:56:04effectivement
00:56:04non mais c'est vrai
00:56:05ça vous fait réfléchir
00:56:08à deux fois
00:56:08quand vous achetez quelque chose
00:56:09donc pourquoi pas
00:56:10et puis il y avait une pub
00:56:11gouvernementale
00:56:12justement
00:56:13qui incitait
00:56:13à réfléchir à deux fois
00:56:15avant d'acheter
00:56:15et vous avez
00:56:17en plus de ça
00:56:18énormément de tentatives
00:56:21de récupération de vêtements
00:56:22par des organismes
00:56:23pour recycler
00:56:23le relais dont on parlait
00:56:25il n'y a pas très longtemps
00:56:25ils ne peuvent plus le faire
00:56:26il y a trop de vêtements
00:56:27et notamment des vêtements
00:56:28de seconde main
00:56:28ils ne peuvent plus le faire
00:56:29donc non
00:56:30il y a une vraie question
00:56:31quand même qui se pose
00:56:32Brice Socol
00:56:33le politologue
00:56:33comment regarde-il ça ?
00:56:35moi je dirais que
00:56:35le vrai sujet
00:56:36c'est pas combien j'ai de vestes
00:56:37dans mon placard
00:56:37c'est comment je les ai achetées
00:56:39et d'où elles viennent
00:56:40prenez l'exemple de l'Italie
00:56:41en Italie
00:56:42les régions
00:56:43ont protégé
00:56:44leur commerce de proximité
00:56:45notamment leur
00:56:46leur commerce de vêtements
00:56:48leur commerce de vêtements
00:56:49voilà
00:56:49l'Italie
00:56:50et puis c'est du Madin-Italie
00:56:51donc on a
00:56:52on a privilégié
00:56:53le commerce de proximité
00:56:54et on a
00:56:55il y a des lois spécifiques
00:56:57dans certaines régions
00:56:57qui interdisent
00:56:59certaines grandes surfaces
00:57:00de vente de la fringue
00:57:00donc vous c'est davantage
00:57:02peut-être
00:57:02protégé en France
00:57:03ou encouragé à acheter français
00:57:05acheter français
00:57:05il y a une entreprise
00:57:07j'ai visité récemment
00:57:07une entreprise à Florac
00:57:09une entreprise de jeans
00:57:10je peux faire la pub ou pas
00:57:11donc vous avez le droit
00:57:12qui s'appelle
00:57:13qui s'appelle
00:57:14Tufri
00:57:14c'est une entreprise
00:57:15familiale
00:57:16qui a été reprise
00:57:17par deux jeunes
00:57:17qui fait des jeans
00:57:19mais des jeans
00:57:20ils ne prennent pas de coton
00:57:21en lin etc
00:57:22le jean coûte un peu plus cher
00:57:23que le jean traditionnel
00:57:24ils ont recréé à Florac
00:57:26une trentaine d'emplois
00:57:27ils ne vendent
00:57:28que sur internet
00:57:29parce qu'ils n'ont pas les moyens
00:57:30bien sûr
00:57:30et ça marche super bien
00:57:32et c'est du jean local
00:57:33fait localement
00:57:34donc on peut acheter moins
00:57:35aujourd'hui
00:57:36acheter mieux peut-être
00:57:37tout simplement
00:57:38mais ça c'est aussi
00:57:39peut-être au pouvoir public
00:57:40d'inciter
00:57:41et après vous savez ce qu'on vous répond
00:57:43mon cher Brice
00:57:44notamment quand on évoque
00:57:45le Made in France
00:57:45c'est le prix
00:57:46le prix
00:57:46le prix
00:57:47le prix
00:57:47tu préfères acheter
00:57:4810 vestes à 20 euros
00:57:49ou une veste à 100 euros
00:57:50et qui va durer
00:57:51pendant 20 ans
00:57:52surtout
00:57:52pendant 20 ans
00:57:53mais ça ça existe encore
00:57:55pardonnez-moi
00:57:55moi je pense toujours
00:57:56les grandes marques
00:57:57acheter
00:57:57alors moi sans citer la marque
00:57:58moi je me souviens
00:57:59j'ai attendu mes 18 ans
00:58:00pour acheter une certaine chemise
00:58:01une certaine marque
00:58:02pour investir
00:58:03en me disant
00:58:04tu verras
00:58:04ce sera une chemise extraordinaire
00:58:05ça va durer 20 ans
00:58:06bon 4 machines
00:58:07ben non
00:58:08justement 4 machines après
00:58:092 sèches-linges plus tard
00:58:11c'est une chemise
00:58:11qui est inutilisable
00:58:13c'est l'obsolescence programmée
00:58:13et c'est ça c'est le problème
00:58:14vous voyez même l'argument
00:58:15de dire mettez un peu plus cher
00:58:16peut-être pour que les fringues
00:58:17durent plus longtemps
00:58:17est-ce que c'est encore
00:58:18peut-être qu'il faudrait lutter
00:58:19contre cette partie-là
00:58:19acheter moins
00:58:21et acheter mieux
00:58:22c'est nécessité
00:58:23c'est évident
00:58:24moi je suis assez mal à l'aise
00:58:26avec cette logique
00:58:27d'infantilisation permanente
00:58:28les français ne sont pas
00:58:30des enfants
00:58:30qu'on veuille faire un peu
00:58:32évoluer les mentalités
00:58:33quand les français sont
00:58:33au collège ou au lycée
00:58:34c'est une chose
00:58:36l'oufritel vous regarde
00:58:37dans un nom
00:58:38ils ne sont pas des enfants
00:58:38mais enfin quand même
00:58:39si on est dans les placards
00:58:41des gens
00:58:41je trouve ça un peu ridicule
00:58:42ça me fait penser
00:58:42à cette recommandation
00:58:44de l'ADEME
00:58:44au début de l'année
00:58:44qui disait qu'il fallait
00:58:45espacer davantage
00:58:47les lavages de vos vêtements
00:58:49et qu'un t-shirt
00:58:50pouvait être porté
00:58:505 fois avant d'être mis au lavage
00:58:52et un jean 30 fois
00:58:53moi je porte ça
00:58:54je porte un jean aujourd'hui
00:58:55j'ai pas envie de le porter
00:58:5630 fois avant de le laver
00:58:57et les recommandations
00:58:58de l'ADEME
00:58:59pour me dicter ma conduite
00:59:00c'est rassurant
00:59:00nous avons des gens propres
00:59:01autour de l'ADEME
00:59:02l'ADEME n'a pas construit
00:59:04la raison c'est quand
00:59:04la réglementation
00:59:05vient dans ta vie privée
00:59:07c'est une émission
00:59:08dans la vie intime
00:59:09des gens qui est insupportable
00:59:10c'est de l'incitation
00:59:10c'est de l'incitation
00:59:11c'est vrai que le nutricore
00:59:12le nutricore sur les vêtements
00:59:16de savoir effectivement
00:59:17que ce que vous achetez
00:59:18c'est pas forcément
00:59:19le plus ok pour la planète
00:59:21alors que tout le monde
00:59:22aujourd'hui
00:59:22essaie de se donner
00:59:23quel que soit le camp
00:59:24honnêtement
00:59:24essaie de se donner
00:59:25un petit vernis écolo
00:59:26je trouve que c'est pas
00:59:27totalement délirant
00:59:28c'est pas de réglementer
00:59:30c'était la question
00:59:31posée au départ
00:59:31c'est pas réglementer
00:59:32ce que vous avez dans vos placards
00:59:330826 300 300
00:59:35pour nous appeler
00:59:36et participer à cette conversation
00:59:38peut-être que c'est une tendance
00:59:39de fond
00:59:39je ne citerai pas
00:59:40quelqu'un de cette rédaction
00:59:41qui quand elle a vu le sujet
00:59:42justement nous disait
00:59:43mais de plus en plus
00:59:44de plus en plus
00:59:45s'oppose la question
00:59:45de mes fringues
00:59:46peut-être qu'il va falloir
00:59:47faire le tri
00:59:47et à un moment
00:59:48les donner ou les trier
00:59:49donc peut-être qu'en plus
00:59:50c'est d'une tendance
00:59:51générationnelle
00:59:51où les marques
00:59:52et même l'état
00:59:53essayent un peu de suivre
00:59:54et de rattraper
00:59:55bonjour Nathalie
00:59:56oui bonjour
00:59:57Sud Radio
00:59:58merci beaucoup
01:00:00de nous appeler
01:00:00au 0826 300 300
01:00:02vous est-ce que
01:00:03votre dressing
01:00:04votre placard
01:00:05est rempli de vêtements
01:00:06Nathalie
01:00:07alors mon dressing
01:00:09est rempli de vêtements
01:00:10ça ne va pas du tout
01:00:11Nathalie
01:00:11mais j'ai déjà fait
01:00:14du tri
01:00:15du tri
01:00:15du tri
01:00:16du tri
01:00:16parce que j'ai déménagé
01:00:17plusieurs fois
01:00:18donc je me suis délestée
01:00:20et malgré tout
01:00:21il m'en reste beaucoup
01:00:22donc
01:00:23les années passées
01:00:24mais comment on fait
01:00:25comment on fait Nathalie ?
01:00:27et comment on fait ?
01:00:28je trie encore
01:00:28je donne encore
01:00:29mais depuis le début
01:00:31de l'année
01:00:31ça fait un moment
01:00:32ça faisait 3 ou 4 ans
01:00:33que je me disais
01:00:34arrête d'acheter
01:00:35alors j'achète à la chair
01:00:36moi je vais chez
01:00:36les friperies
01:00:37voilà
01:00:39je ne dépense pas
01:00:42j'ai dépensé
01:00:43des zones phénoménales
01:00:44j'ai mis les marques
01:00:45j'ai mis les ci
01:00:45j'ai mis les là
01:00:46mais bon
01:00:46c'est quoi la plus belle chose
01:00:48que vous ayez acheté Nathalie ?
01:00:50j'ai acheté du
01:00:51m'arrêté François Girbeau
01:00:52j'ai acheté du Prada
01:00:54enfin bon bref
01:00:55vous avez profité
01:00:56vous avez raison
01:00:57et est-ce que c'est des marques
01:00:58non mais ça rejoint
01:00:59c'est pas totalement
01:01:00je suis sûr qu'il y a
01:01:00beaucoup de gens
01:01:01qui nous écoutent
01:01:01qui ont parfois attendu
01:01:02quelques mois
01:01:03quelques années
01:01:04pour économiser
01:01:04pour acheter peut-être
01:01:05un accessoire
01:01:06ou un vêtement
01:01:06d'une certaine marque
01:01:07est-ce que les marques
01:01:08que vous citiez
01:01:09à l'instant Nathalie
01:01:10ce sont des marques
01:01:11sans les redire
01:01:12non plus à l'antenne
01:01:12est-ce que ce sont des marques
01:01:13qui ont duré dans le temps
01:01:14vous vous êtes dit
01:01:15j'ai mis le prix
01:01:16mais quand même
01:01:16quand on porte
01:01:17c'est vrai que ça change tout
01:01:18oui en revanche
01:01:19oui c'est sûr
01:01:20mais j'ai fini par les donner
01:01:21parce que je
01:01:22parce que
01:01:23vous êtes généreuse Nathalie
01:01:24en faisant du développement
01:01:26personnel
01:01:26si vous voulez
01:01:27je me suis débarrassée
01:01:28de tout ça
01:01:28je trouve que c'est tellement
01:01:29du paraître
01:01:31je trouve que c'est inutile
01:01:32aujourd'hui
01:01:33voilà
01:01:34mais est-ce qu'aujourd'hui
01:01:35quand vous voyez tout ça
01:01:36quand vous voyez ces chiffres
01:01:37ça va changer un peu
01:01:37votre façon de choisir
01:01:38est-ce que maintenant
01:01:39par exemple
01:01:39avant de vous engouffrer
01:01:41dans une friperie
01:01:41vous allez vous dire
01:01:42non Nathalie
01:01:43tu as assez de pulls
01:01:44pour cet hiver
01:01:44ouais
01:01:44je n'achète plus rien
01:01:45ça fait trois ans
01:01:47que je me le disais
01:01:48cette année
01:01:48je me suis dit
01:01:49c'est cette année Nathalie
01:01:50tu n'achètes
01:01:50ni une paire de pompes
01:01:52ni une fringue
01:01:53ah oui donc vous
01:01:53c'est radical
01:01:54c'est fini
01:01:54ça n'achète plus
01:01:55ah c'est fini
01:01:56ah mais c'est tout ce qu'il faut
01:01:57il y a même des matins
01:01:58quand je me trouve
01:01:59devant le dressing
01:02:00que je ne sais pas
01:02:01quoi me mettre
01:02:01non mais là
01:02:02je me mettrais des gifles
01:02:03je me dis
01:02:04mais arrête quoi
01:02:04et là je pense
01:02:06aux gens qui crèvent de faim
01:02:07aux enfants
01:02:08non mais je me dis non
01:02:10est-ce qu'il n'y a pas
01:02:10un juste milieu
01:02:11peut-être Nathalie
01:02:12je ne sais pas
01:02:12je ne veux pas vous provoquer
01:02:13plus que ça
01:02:14non mais parce qu'aujourd'hui
01:02:16j'ai tout ce qu'il faut
01:02:16j'ai des pièces
01:02:17que je peux ressortir
01:02:19qui ont 30 ans
01:02:19des fois j'ai des clientes
01:02:20qui me disent
01:02:21oh là là
01:02:21mais qu'est-ce que c'est beau
01:02:22ce que vous avez Nathalie
01:02:22qu'est-ce que vous faites
01:02:23dans la vie Nathalie
01:02:23je suis dans le bien-être
01:02:26la beauté
01:02:27oh d'accord
01:02:28esthéticienne
01:02:29et massothérapeute
01:02:30d'accord
01:02:30il y a Lou Fritel
01:02:36consommez moins
01:02:37mais peut-être consommez mieux
01:02:38je pense qu'elle veut
01:02:38entamer un dialogue avec vous
01:02:39je vais vous laisser entre vous
01:02:40parce que je sens
01:02:41que ça peut être
01:02:41un grand moment de radio
01:02:42non non
01:02:43j'ai une question
01:02:44c'est que votre rapport
01:02:46aux vêtements
01:02:47on a vraiment l'impression
01:02:47que vous êtes en train
01:02:48de décrire un sevrage
01:02:49non mais on a l'impression
01:02:51que vous étiez addict
01:02:52à l'achat
01:02:52oui tout à fait
01:02:53j'avais l'achat compulsif
01:02:55mon histoire personnelle
01:02:56a fait que j'avais
01:02:57l'achat compulsif
01:02:58je compensais beaucoup
01:02:59donc en faisant
01:03:00ce développement personnel
01:03:01si vous voulez
01:03:01je me suis aperçue
01:03:02que je n'avais pas besoin de ça
01:03:04oui bien sûr
01:03:05les qualités intérieures
01:03:07l'extérieur
01:03:08ça découle
01:03:09sur un extérieur
01:03:10qui brille
01:03:11et tout ça
01:03:14je trouve que c'est
01:03:15du superficiel
01:03:16ça ne sert à rien
01:03:17alors voilà
01:03:18je trouve que
01:03:19ça ne me sert plus à rien
01:03:21merci beaucoup
01:03:22Nathalie
01:03:22de se faire en parler
01:03:23et de nous avoir appelé
01:03:24au 0826 300 300
01:03:26comme quoi
01:03:26on peut se moquer facilement
01:03:28de ces études
01:03:29en effet de l'agence
01:03:29de la transition écologique
01:03:30en disant
01:03:31ça ne sert à rien
01:03:31mais peut-être que ça peut provoquer
01:03:33un peu des électrochocs
01:03:34bon visiblement
01:03:35ici Nathalie
01:03:35n'en a certainement pas eu besoin
01:03:36mais peut-être
01:03:37on le voit avec vous
01:03:38de vous attaquer en permanence
01:03:40mais ça peut faire un électrochoc
01:03:41non mais ce qui est fou
01:03:42quand même
01:03:42dans ce débat
01:03:43c'est qu'on voit
01:03:44à quel point acheter
01:03:44l'empart de vêtements
01:03:45mais acheter en général
01:03:47c'est une maladie
01:03:49c'est un peu la maladie
01:03:50de notre époque
01:03:50il faut acheter en permanence
01:03:52mais peut-être que là aussi
01:03:52les plateformes
01:03:53les fast fashion
01:03:54ou même les plateformes
01:03:55comme Amazon
01:03:56c'est vrai que ça devient
01:03:57des plateformes
01:03:58où en deux temps
01:03:58vous pouvez recevoir
01:03:59un colis par jour chez vous
01:04:00et ça ça provoque
01:04:01une addiction fantastique
01:04:02vous n'en êtes pas encore là
01:04:05il y a eu un moment
01:04:06d'hésitation
01:04:07non mais moi
01:04:08pour tout vous dire
01:04:09quand je vous dis
01:04:10que je n'achète jamais
01:04:10de vêtements
01:04:11ça doit arriver
01:04:12une fois dans l'année
01:04:12pour une chemise
01:04:13c'est vraiment
01:04:14c'est vrai qu'on a eu
01:04:16vous avez raison
01:04:18de pointer du doigt
01:04:18le côté un peu addict
01:04:19de certains modes
01:04:20de consommation
01:04:21et notamment
01:04:22dans le vestimentaire
01:04:22je vais paraître
01:04:24un peu suranné
01:04:25et je vais faire mon âge
01:04:26mais moi j'ai quand même
01:04:27le souvenir
01:04:27quand j'étais gamin
01:04:28qu'effectivement
01:04:29on faisait le choix de vêtements
01:04:30dans le catalogue
01:04:31de la redoute
01:04:32ou des trois suisses
01:04:32que les grands-parents
01:04:33y recevaient
01:04:34et c'était notre exposition
01:04:36on va dire
01:04:36à des envies de consommation
01:04:39à l'heure actuelle
01:04:40vous prenez
01:04:40sur une journée
01:04:41d'un français moyen
01:04:42le nombre de fois
01:04:43où ce français
01:04:44ce consommateur
01:04:45en puissance
01:04:45est exposé
01:04:46à de la tentation
01:04:47dans son environnement
01:04:48quotidien
01:04:49et sur son téléphone
01:04:50avec des pubs
01:04:51qui arrivent
01:04:52toutes les deux secondes
01:04:52dès que vous ouvrez
01:04:53une application
01:04:53forcément ça induit
01:04:55aussi un mode de consommation
01:04:56sans compter
01:04:56les réseaux sociaux
01:04:57la consultation
01:04:58des réseaux sociaux
01:04:58où on scroll
01:04:59à l'infini
01:05:00et on voit
01:05:00des tas de tenues
01:05:01différentes etc
01:05:02tout ça incite
01:05:03vous y ajoutez
01:05:04un problème de pouvoir d'achat
01:05:05et avec des moyens limités
01:05:06et des coûts
01:05:07qui sont défiants
01:05:07de toute concurrence
01:05:08quand vous pouvez acheter
01:05:09une tenue à la mode
01:05:10pour quelques euros
01:05:10ça c'est sûr
01:05:11pourquoi se priver
01:05:12nous avons une population malade
01:05:15en fait c'est ça qu'il faut se dire
01:05:16on a une population malade
01:05:17on est complètement malade
01:05:18bien sûr
01:05:19consommation
01:05:19faut-il limiter le nombre
01:05:20de vêtements qu'on achète
01:05:21chaque année
01:05:21non pour les auditeurs
01:05:22de Sud Radio
01:05:23il y a quand même
01:05:24oui 15%
01:05:24ce qui n'est pas anodin
01:05:25non plus 15%
01:05:26dans un sondage comme ça
01:05:27qui sont pour l'interdiction
01:05:29il y a Lambert qui nous dit
01:05:32qui nous fait une blague
01:05:32en disant
01:05:33oui on peut aussi miser
01:05:34sur le vêtement 100% écologique
01:05:35ça s'appelle la feuille de vigne
01:05:36et les écologistes vont adorer ça
01:05:38c'est pas faux
01:05:39depuis Clos du Nord
01:05:40nous dit
01:05:40je n'achète depuis des années
01:05:41que ce dont j'ai besoin
01:05:42et j'ai arrêté
01:05:43les achats qui sont totalement
01:05:44superfétatoires
01:05:45qui ne servent à rien
01:05:46MH nous dit
01:05:47il faut surtout arrêter
01:05:48d'acheter sur tous les sites
01:05:50type chino témus
01:05:50qui envahissent les routes
01:05:51les placards
01:05:52et donc polluent énormément
01:05:53Brice Socol
01:05:54je voudrais juste
01:05:55ce qui est intéressant
01:05:56dans cette émission ce matin
01:05:57c'est qu'il y a un fil conducteur
01:05:58que ce soit
01:06:00le domaine de la santé
01:06:01les services publics
01:06:01soit le domaine de la santé
01:06:02de l'école
01:06:04ou de la manière
01:06:05de se fringuer
01:06:06de s'habiller
01:06:06on voit bien
01:06:08qu'il y a une disparité sociale
01:06:09qui est en train d'apparaître
01:06:10quand on a de l'argent
01:06:11on se soigne dans le privé
01:06:12quand on a de l'argent
01:06:13on met ses gamins dans le privé
01:06:14quand on a de l'argent
01:06:15on a les moyens d'acheter français
01:06:16on va pas chez Primark
01:06:17et s'habiller
01:06:18donc ce que je veux dire
01:06:19c'est que
01:06:20attention à cette société
01:06:21moi j'allume les clignotants
01:06:23depuis plusieurs années
01:06:24attention à ces inégalités sociales
01:06:26une étude de l'INSEE
01:06:27qui est sortie
01:06:28il y a 4 mois
01:06:29qui montre
01:06:30que les inégalités sociales
01:06:31n'ont jamais été aussi importantes
01:06:33dans notre pays
01:06:33qu'il y a 11 millions de pauvres
01:06:35voilà
01:06:36c'est plus que les 5 dernières années
01:06:38donc je veux dire
01:06:40attention
01:06:40qu'on n'ait pas une France
01:06:41à deux vitesses
01:06:42avec les conséquences politiques
01:06:44que l'on peut déjà constater
01:06:46et autre sujet
01:06:46dans ce champ là
01:06:47on le fera demain aussi
01:06:48entre 10h30 et midi
01:06:50c'est les restaurants
01:06:50sont-ils trop chers ?
01:06:51vous avez vu
01:06:52entre non seulement
01:06:53on accueillera Thierry Marx
01:06:54en grand entretien
01:06:54entre midi 30 et 13h
01:06:55mais ce sera aussi
01:06:56le sujet d'une de nos conversations
01:06:58est-ce que les restaurants
01:06:59sont devenus trop chers ?
01:07:00parce que c'est aussi
01:07:00la responsabilité des restaurateurs
01:07:01mettre le prix
01:07:02un peu comme les vêtements
01:07:03parfois comme d'autres services
01:07:04vous parliez de la santé
01:07:05et de l'accès au privé
01:07:06parfois mettre le prix
01:07:07mais pourquoi mettre le prix
01:07:08de la qualité etc
01:07:09est-ce qu'en effet
01:07:10la restauration rapide
01:07:11c'est tellement développé
01:07:13qu'on a perdu le goût
01:07:14de la restauration
01:07:14on l'abordera
01:07:15et je suis sûr
01:07:16que vous serez nombreux
01:07:16au 0826 300 300
01:07:18mon cher Brice
01:07:19vous disiez tout à l'heure
01:07:19que la conversation
01:07:20avec l'émission
01:07:21a été intéressante
01:07:22j'espère qu'elle va continuer
01:07:22puisque dans un instant
01:07:23vos coups de coeur
01:07:24et vos coups de gueule
01:07:25à tout de suite
01:07:26sur Sud Radio
01:07:26Guillaume Carayon
01:07:27justement pour les coups de coeur
01:07:29et les coups de gueule
01:07:30messieurs dames
01:07:30c'est-à-dire que là
01:07:31tout d'un coup
01:07:31si les auditeurs décrochent
01:07:32c'est malheureusement
01:07:33entièrement de votre faute
01:07:34donc soyez excellent
01:07:35soyez bon
01:07:35mais j'ai aucun sujet
01:07:37par rapport à ça
01:07:37Brice Socol
01:07:38on commence par vous
01:07:39le coup de gueule
01:07:40concernant l'accord commercial
01:07:41dont on a beaucoup parlé
01:07:42encore tôt ce matin
01:07:44dans cette émission
01:07:45entre évidemment
01:07:45l'Union Européenne
01:07:47et les Etats-Unis
01:07:47alors c'est un coup de gueule
01:07:49à plusieurs tiroirs
01:07:50je vous en prie
01:07:51c'est une armoire
01:07:53on a tous vu la scène
01:07:54déjà sur la forme
01:07:55je ne sais pas si vous vous rendez compte
01:07:57Van der Leyen
01:07:58a été reçu
01:07:59dans le luxueux golf
01:08:02de Tombury
01:08:03qui est le golf
01:08:04qui appartient
01:08:06au président des Etats-Unis
01:08:07donc déjà
01:08:08voilà
01:08:08dans un espace privé
01:08:10personnel
01:08:11et d'ailleurs
01:08:11il a même fait
01:08:12au moment
01:08:13au moment de la retransmission
01:08:14il a dit c'est le meilleur parcours du monde
01:08:16c'est hallucinant
01:08:18et vous voyez
01:08:19Van der Leyen
01:08:19assise
01:08:20très stressée apparemment
01:08:22elle avait les bras croisés
01:08:24etc
01:08:24elle était très tendue
01:08:25enfin déjà
01:08:26sur la forme
01:08:27l'Europe avait perdu
01:08:28c'est clair
01:08:29sur le fond
01:08:30on a perdu
01:08:31puisqu'on a pris
01:08:32je crois
01:08:33c'est combien
01:08:33c'est 15%
01:08:34on a pris 15%
01:08:36là où les Britanniques
01:08:37ont pris 10%
01:08:38alors on va me dire
01:08:38oui mais c'est
01:08:39tout ça c'est bien
01:08:40parce que ça stabilise
01:08:41un peu la relation
01:08:42européenne-américaine
01:08:44moi ce qui m'a surpris
01:08:45c'est la réaction
01:08:46la non-réaction
01:08:46du gouvernement français
01:08:47est-ce que vous avez entendu
01:08:49une réaction du gouvernement français ?
01:08:51oui plusieurs
01:08:51on a eu le ministre
01:08:53du commerce extérieur
01:08:55il a dit
01:08:55cet accord n'est pas équilibré
01:08:57François Bayrou a dit
01:08:58voilà
01:08:59c'est pas un bon accord
01:09:00il a eu des mots forts
01:09:02François Bayrou
01:09:02en parlant de jours sombres
01:09:03le ministre des Affaires européennes
01:09:05a fait aussi un commentaire
01:09:06mais comme si ces gens
01:09:07étaient spectateurs
01:09:09ces gens
01:09:09ils ne sont pas spectateurs
01:09:10ils sont acteurs
01:09:11donc moi je me pose
01:09:13deux questions
01:09:13est-ce que c'est de la mauvaise foi ?
01:09:16c'est-à-dire que
01:09:16puisque la France
01:09:17a fait partie intégrante
01:09:18de ces négociations
01:09:18voilà
01:09:19on a la réponse malheureusement
01:09:20deuxièmement
01:09:21est-ce que la voix de la France
01:09:22n'est plus écoutée
01:09:23au sein de l'Union Européenne ?
01:09:24parce que qui a gagné finalement ?
01:09:26c'est l'Allemagne et l'Italie
01:09:28parce que l'Allemagne et l'Italie
01:09:30n'étaient pas du tout
01:09:32sur la même stratégie
01:09:33que la France
01:09:34ils sont fortement impliqués
01:09:35dans la relation transatlantique
01:09:38et les Allemands
01:09:39et les Italiens
01:09:40donc eux ils avaient
01:09:41la nécessité
01:09:42c'était de sécuriser
01:09:43c'était de sécuriser le soutien
01:09:44avec les Etats-Unis
01:09:46donc on a perdu
01:09:47on a perdu sur la forme
01:09:48et on a perdu
01:09:49sur le fond
01:09:50ça c'est sûr
01:09:52et puis sur les politiques
01:09:53qui ne sont aujourd'hui
01:09:54que qu'observateurs
01:09:56c'est
01:09:56oui il y avait
01:09:58un bruit de pivert dans le studio
01:09:59ça explique le moment de flottement
01:10:01on s'est dit
01:10:01il y a Woody Woodpecker
01:10:02qui est planqué
01:10:02c'est moi qui disait pivert
01:10:03j'en discute
01:10:04je suis vraiment désolé
01:10:05c'est acté pour le coup de gueule
01:10:07et c'est ce que disait aussi
01:10:08Henri Guénaud hier
01:10:10qui était notre invité
01:10:11en disant mais il est insupportable
01:10:12aujourd'hui de voir
01:10:13autant d'acteurs
01:10:13qui sont justement
01:10:15autant d'acteurs politiques
01:10:16venir s'indigner
01:10:17alors que c'est leur job
01:10:17d'avoir les mains dans le cambouis
01:10:18je vais encore aller plus loin
01:10:19juste pour terminer
01:10:20tu sais que c'est d'accord
01:10:22en fait qui a la compétence
01:10:23c'est la commission européenne
01:10:24sur le volet douanier
01:10:25donc dire que cet accord
01:10:26il ne sera pas ratifié
01:10:27par le parlement national
01:10:28il va passer devant
01:10:30le conseil européen
01:10:31et il va passer devant
01:10:32le parlement européen
01:10:33et pour qu'il être validé
01:10:35au parlement européen
01:10:36il faut qu'il obtienne
01:10:37une majorité qualifiée
01:10:38qui représente en gros
01:10:3955% des états
01:10:40et 63% de la population
01:10:42donc c'est pas encore fait
01:10:44sachant que l'accord
01:10:44n'est pas signé à ma connaissance
01:10:45non pas encore
01:10:46pas encore totalement
01:10:47parce que justement
01:10:48l'argument des différents gouvernants
01:10:49c'est ceux qui disent
01:10:50on va pouvoir encore bricoler
01:10:51il y a encore une marge
01:10:51des négociations
01:10:52c'est un peu comme le budget national
01:10:53c'est ça
01:10:54Lou Frittel
01:10:54un coup de gueule
01:10:55sur le projet de révision constitutionnelle
01:10:57pour l'autonomie de l'accord
01:10:58c'est vrai que c'est un sujet politique
01:10:59qui monte énormément
01:11:00en quelques instants
01:11:01alors c'est aujourd'hui
01:11:02en conseil des ministres
01:11:03et si je pousse un coup de gueule
01:11:06c'est parce que
01:11:06le conseil d'états
01:11:09avait un avis
01:11:10notamment sur la question
01:11:11de reconnaître
01:11:13une communauté historique
01:11:15linguistique
01:11:15culturelle
01:11:16ayant développé
01:11:17un lien singulier
01:11:18avec sa terre
01:11:18et c'est vrai que
01:11:20c'est tellement flou
01:11:21comme définition
01:11:22que la question
01:11:23qui se pose derrière
01:11:24c'est
01:11:24ok
01:11:25on consacre le communautarisme
01:11:27sur quelle base
01:11:27et ensuite
01:11:28quelles sont les règles
01:11:29qui sont régies par cela
01:11:30ça veut dire que
01:11:31d'une certaine façon
01:11:32vous pourriez vous retrouver demain
01:11:33avec d'autres personnes
01:11:35qui considèrent
01:11:36qu'ils forment communauté
01:11:37et qui considèrent
01:11:38avoir des droits
01:11:39en vertu de cela
01:11:40et si vous ne le faites pas
01:11:41ça veut dire que vous consacrez
01:11:42le principe simplement
01:11:43de hiérarchie
01:11:45entre communautés
01:11:45donc un principe raciste
01:11:47et en l'occurrence
01:11:48cette réserve
01:11:51du conseil des états
01:11:51il y en a eu plusieurs
01:11:52n'a pas été retenue
01:11:53par le gouvernement
01:11:54ce qui fait que
01:11:54c'est le texte
01:11:55tel qu'il a été
01:11:56dealé avec
01:11:57les nationalistes
01:11:59corses
01:12:00qui
01:12:00devraient être
01:12:02soumis au parlement
01:12:03et
01:12:04en tout cas
01:12:05c'est la volonté
01:12:06et en l'occurrence
01:12:07vous avez
01:12:08Gilles Simeoni
01:12:09qui s'exprimait
01:12:10dans la tribune dimanche
01:12:11qui lui ne veut absolument pas
01:12:13que ce soit changé
01:12:14et qui quand même menace
01:12:16plus ou moins
01:12:16en disant
01:12:17si la démocratie
01:12:18ne permet pas
01:12:18de régler cette question
01:12:19donc vraiment
01:12:20les réserves
01:12:20qui ont pu être émises
01:12:21on nous laisse le choix
01:12:23entre le renoncement
01:12:24et la révolte
01:12:24le renoncement
01:12:25est inimaginable
01:12:26et je veux faire
01:12:27le pari de la démocratie
01:12:28donc c'est quand même
01:12:29une menace
01:12:29voilée
01:12:30à peine dissimulée
01:12:32sur une
01:12:33sur une
01:12:35disposition
01:12:35un engagement
01:12:37qui a été pris
01:12:37par Emmanuel Macron
01:12:38en pleine campagne
01:12:39présidentielle
01:12:39alors même
01:12:41que Yvan Colonna
01:12:42avait été assassiné
01:12:43en prison
01:12:43mais que la Corse
01:12:44avait mis ses drapeaux
01:12:45en berne
01:12:45alors même si
01:12:46certains considèrent
01:12:47encore aujourd'hui
01:12:48qu'il n'était pas coupable
01:12:49de l'assassinat du préfet Rignac
01:12:50n'empêche qu'il avait été
01:12:51condamné pour cela
01:12:51et que d'avoir
01:12:52la Corse qui met
01:12:53ses drapeaux en berne
01:12:54à ce moment-là
01:12:55c'est quand même
01:12:55un peu moyen aussi
01:12:56c'est un peu moyen
01:12:56et puis de toute façon
01:12:57on aura l'occasion
01:12:58d'en reparler
01:12:59parce que comme vous l'avez dit
01:13:00c'est un sujet politique
01:13:01qui monte
01:13:01merci beaucoup
01:13:02Louvritain
01:13:03Martin Garagnon
01:13:03vous un coup de gueule
01:13:04et ça concerne en grande partie
01:13:05une certaine Rachida Dati
01:13:07oui un coup de gueule
01:13:08et en même temps
01:13:08un coup de coeur
01:13:09parce que le coup de gueule
01:13:10c'est sur une certaine façon
01:13:10de faire de la politique
01:13:11le coup de coeur
01:13:12c'est pour Rachida Dati
01:13:13et notamment
01:13:14la façon dont elle a été traitée
01:13:16suite à cette fameuse
01:13:17législative partielle
01:13:19et cette commission
01:13:20d'un lundi soir
01:13:22alors il ne s'agit pas
01:13:23de dénigrer
01:13:24Michel Barnier du tout
01:13:25ça aurait pu être
01:13:26n'importe qui d'autre
01:13:27c'est pas le sujet
01:13:27le sujet c'est la façon
01:13:28dont on fait de la politique
01:13:29dans les partis
01:13:29encore à l'heure actuelle
01:13:31je ne vais même pas aller
01:13:32en fait sur le terrain
01:13:32de la suspicion
01:13:33de la discrimination sociale
01:13:35ou sexiste
01:13:36même si on a déjà
01:13:38fait le coup
01:13:38à deux reprises
01:13:39à Rachida Dati
01:13:39on a tous en tête
01:13:40le souvenir de François Fillon
01:13:41et de Nathalie Cossico-Maurisé
01:13:43mais je ne vais même pas
01:13:44aller là-dessus
01:13:44c'est juste sur la façon
01:13:45en fait
01:13:46dont les choses se sont passées
01:13:47et cette façon de faire
01:13:48de la politique
01:13:49qui est à mon sens
01:13:49totalement à l'opposé
01:13:50de ce qu'attendent
01:13:51les français
01:13:52même si on a pu le voir
01:13:53avec le sujet d'avant
01:13:54on sait que la mode
01:13:54est au recyclage
01:13:55mais je pense que
01:13:56les enjeux électoraux
01:13:57parisiens
01:13:58invitent à la concertation
01:14:00le parcours de Rachida Dati
01:14:02invite au respect
01:14:03et à mon sens
01:14:04on a manqué un peu
01:14:05des deux
01:14:05parce que sur la personnalité
01:14:06de Rachida Dati
01:14:07elle sait mener
01:14:08les batailles
01:14:09et surtout
01:14:09elle sait les gagner
01:14:10elle a su le démontrer
01:14:11c'est quand même
01:14:11deux qualités
01:14:12qui en politique
01:14:12ne sont pas si fréquentes
01:14:13que ça
01:14:14sur son attitude
01:14:15en tant que ministre
01:14:16on prend deux derniers exemples
01:14:18deux réformes
01:14:19courageuses et nécessaires
01:14:20la première
01:14:21sur l'audiovisuel public
01:14:22qui génère plus d'économie
01:14:24plus d'efficacité
01:14:24et la deuxième
01:14:25sur la loi PLM
01:14:26qui génère plus de démocratie
01:14:27donc le mode de scrutin
01:14:29donc juste un point
01:14:30pour dire que l'union
01:14:31ça ne se décrète pas
01:14:32ça se construit
01:14:33et que les enjeux
01:14:34pour les parisiens
01:14:35et les parisiennes
01:14:35c'est quand même
01:14:35que cette alternance
01:14:36soit possible
01:14:37donc moi j'ai toute confiance
01:14:38aussi dans notamment
01:14:38Agnès Évren
01:14:39qui est en charge
01:14:40de trouver les conditions
01:14:41d'un rassemblement
01:14:42pour qu'on puisse enfin
01:14:43avoir cette alternance
01:14:44et une victoire possible
01:14:45du centre et de la droite
01:14:46à Paris
01:14:46Merci beaucoup
01:14:47Martin Garagnon
01:14:48dans un instant
01:14:48la suite de cette émission
01:14:49je me retrouve
01:14:50vers Eric Guilhem
01:14:50je suis déjolé
01:14:51je suis obligé
01:14:51d'écraser votre coup de cœur
01:14:52qui en plus
01:14:53c'était un coup de cœur
01:14:53donc c'était une note
01:14:54un peu positive
01:14:55ça concernait
01:14:56les championnats du monde
01:14:57et Léon Marchand
01:14:58mais vous allez revenir
01:14:59pour pouvoir le faire
01:15:00comme il se doit
01:15:01au micro de Sud Radio
01:15:02Merci beaucoup
01:15:02de nous avoir accompagnés
01:15:03et nous la suite
01:15:04de l'émission
01:15:05se poursuit jusqu'à 13h
01:15:06à tout de suite
01:15:06sur Sud Radio
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