- 30/03/2023
Avec Nathalie Levy, journaliste et auteur de "Chers grands-parents" (Editions Albin Michel)
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NewsTranscription
00:00 Bonjour Gilles !
00:02 - Bah alors John !
00:04 - Il n'est pas réveillé réel.
00:06 - C'est l'inverse, il s'endort.
00:08 - Bonjour John, notre réalisateur.
00:10 Et bonjour Nathalie Lévy.
00:12 - Bonjour Nathalie, bonjour Gilles.
00:14 - C'est une de nos chouchoutes, on peut le dire.
00:16 On adore vous recevoir.
00:18 - Regardez, on a parté.
00:20 - Voilà, donc vous êtes sur Or.
00:22 On a parté sur Canal+ du lundi au vendredi,
00:24 20h30, il y a des redifs à 19h58 et 12h13.
00:28 - C'est les horaires de train.
00:30 - C'est les horaires de train, oui.
00:32 - 19h58 et 12h13.
00:34 - Il y a quelque chose de métronome.
00:36 - Et puis vous publiez "Chers Grands-Parents"
00:38 chez Albin Michel.
00:40 Vous tissez, vous déroulez votre fil.
00:42 Vous étiez venu nous parler de votre grand-mère adorée,
00:46 Rosine, le livre magnifique que vous lui aviez consacré.
00:50 Et puis vous êtes allé à la rencontre
00:52 de personnalités qui vous ont parlé
00:54 de leurs grands-parents, du lien avec leurs grands-parents.
00:56 Et c'est un livre très touchant
00:58 et très intéressant, justement,
01:00 qui nous montre comment les grands-parents,
01:02 pour beaucoup, et même quand ils n'ont pas été là,
01:04 sont des piliers dans la vie.
01:06 - Sont des talents, oui.
01:08 - On va y revenir dans un instant.
01:10 D'abord, le Zapping.
01:12 - Sud Radio-Médias, l'instant Zapping.
01:14 - Et avant de démarrer le Zapping, Valérie,
01:16 sachez que notre interview formidable
01:18 de Thomas Lelon pour le complément d'enquête
01:20 qui est diffusé ce soir
01:22 est désormais disponible sur toutes nos plateformes
01:24 et puis sur le compte Sud Radio
01:26 il y a plein d'extraits Twitter.
01:28 - Ce soir, portrait d'Alexis Kohler,
01:30 le double du président de la République.
01:32 - Vous recevez pas beaucoup de politiques dans mon aparté ?
01:34 - Pas du tout, non, pas du tout.
01:36 - Vous avez eu le saut de Grosse Aux ?
01:38 - Ah, pas du tout.
01:40 - Ah non, vous recevez pas du tout.
01:42 - Peut-être un mirage, mais non, pas du tout.
01:44 C'est même un parti pris.
01:46 Il y a des politiques partout.
01:48 Là, c'est un écrin, c'est un archipel,
01:50 cette émission, et l'idée c'était justement
01:52 tout sauf de la politique.
01:54 - Si Emmanuel vous dit oui, vous prendrez.
01:56 - Emmanuel qui ? Non, pardon.
01:58 Non, non, sincèrement, c'est pas du tout une envie.
02:00 Et puis moi j'en ai fait pendant 15 ans des politiques.
02:02 Donc quand l'idée m'a été proposée
02:04 et qu'on s'est dit, voilà,
02:06 on a de la politique sur tous les plateaux, on y va pas,
02:08 je me suis dit "Alléluia !"
02:10 - Alors vous êtes une ancienne de BFM,
02:12 alors BFM a beaucoup évolué,
02:14 et désormais ils sont plus près des manifestants
02:16 ou des policiers. Ils ont innové
02:18 en suivant les forces de l'ordre.
02:20 Il fallait une caméra sur les forces de l'ordre
02:22 et un micro sur les équipes de la BraveM
02:26 pour être à l'intérieur même
02:28 durant la manifestation
02:30 qui s'est déroulée. Ils étaient donc
02:32 équipés de micro et de caméra, ça donnait ça.
02:34 - L'une de nos équipes
02:36 a donc vécu la manifestation parisienne
02:38 avec une Brave, une brigade de répression de l'action
02:40 violente, commandée par une commissaire
02:42 de 28 ans. - On a le bloc qui est constitué.
02:44 C'est là d'où les jets de projectiles
02:46 partent, c'est là où on a le bloc, ok ?
02:48 Quand je dis qu'on fait un massé, on fait un massé, bordel !
02:50 Ça avance, ça impacte, on va redonner, on redonne.
02:52 - Aïe ! - Aïe !
02:54 - Aïe ! - On redonne !
02:56 - Aïe ! - Allez, ça charge !
02:58 Allez, allez, allez !
03:00 Ça puise !
03:02 On se fait bousiller depuis tout à l'heure, ok ?
03:04 - Le bloc, il est là-bas. - Le bloc, il est dans notre dos.
03:06 Ça fait une heure que notre sexo, elle se prend plein de trucs.
03:08 - Tout devient télé-réalité.
03:10 - Ouais, moi j'ai un petit peu de mal
03:12 avec ça. - Nathalie, Lévi ?
03:14 - C'est exactement
03:16 finalement le point de départ de mon bouquin.
03:18 Quand j'entends ça, je me dis qu'on est
03:20 vraiment dans une crise morale de cette société.
03:22 - Absolument. - Une société hystérisée.
03:24 Attention, je pointe personne. BFM
03:26 fait un super boulot. Moi, j'ai passé
03:28 des années merveilleuses là-bas. On a toujours été très
03:30 avant-gardistes et très dénoncés aussi,
03:32 très pointés du doigt pour cette
03:34 manière de fonctionner, d'être au plus près
03:36 de l'info, de l'événement, etc.
03:38 Néanmoins, voilà, on est dans une crise
03:40 morale, une société hystérisée. On le voit
03:42 partout. - Il n'y a pas de limite.
03:44 - On panne de repères. Et les repères,
03:46 parfois, il faut aller les
03:48 chercher en remontant dans le temps,
03:50 dans ses racines. C'est exactement ça. - Alors, France 2
03:52 avait déjà donné le "là" parce que ça devient une
03:54 mode d'être à l'intérieur,
03:56 d'être en immersion, comme on dit.
03:58 Je ne sais pas si vous avez vu ça. France 2
04:00 a installé à l'Assemblée nationale,
04:02 sur une quinzaine de députés, des micro-cravates
04:04 pour entendre
04:06 les offres et discuter
04:08 les offres
04:10 sur les bancs des députés.
04:12 On a donné ça. - Et cela donne ce genre de
04:14 séquence étonnante des députés qui parlent
04:16 à la caméra de France 2, qui les filment
04:18 depuis les hauteurs de l'hémicycle. - Il y a beaucoup de tensions
04:20 dans l'hémicycle. Et c'est normal parce qu'on parle
04:22 de la mise au travail pour les Français
04:24 et les Françaises. C'est une question très importante.
04:26 Et on voit que ça crie et que ça exacerbe les gens.
04:28 - Aurélien Pradié, DLR, aurait-il
04:30 joué le même numéro s'il n'avait pas été équipé
04:32 d'un micro-cravate dissimulé ?
04:34 - Ne me montre pas du doigt comme ça ! Ne me montre
04:36 pas du doigt, Eric ! Ne me montre pas du doigt !
04:38 Ne me montre pas du doigt !
04:40 Ne me montre pas du doigt !
04:42 Tu fais ce que tu veux, mais tu ne me montres pas du doigt !
04:44 Et si tu veux les tirer, tu les tires pour tout le monde !
04:46 Non, non, mais pas comme ça ! Il y a des limites !
04:48 - Et Aurélien Pradié, ça l'adressait
04:50 à Eric Chiotti, qui était sur le banc
04:52 de devant. Ça aussi, ça vous choque,
04:54 les micros cachés sur les députés ?
04:56 - Je ne sais pas si
04:58 on est dans
05:00 cet état de choc.
05:02 J'ai l'impression qu'aujourd'hui,
05:04 il n'y a plus de limites. Tout a été
05:06 franchi. Donc, finalement,
05:08 pourquoi pas ça ? Pourquoi moins
05:10 les micros que les caméras ?
05:12 Mais,
05:14 j'ai peut-être un petit côté désuet.
05:16 Ça me parle moins. Ça ne me parle pas.
05:18 - Si jamais vous cherchez un programmateur
05:20 pour votre émission,
05:22 j'ai une suggestion, je peux me proposer.
05:24 Alors, moi, je vous propose Polska. Vous connaissez
05:26 Polska ? - Je connais le
05:28 titre. Polska, c'est un magazine ?
05:30 - Polka !
05:32 - Non, Polska, c'est un peu la nouvelle
05:34 Nabila. Vous savez, elle a des formes
05:36 généreuses. - Ah non, je ne connais pas. Je suis désolé.
05:38 - Elle a défilé avec ses formes généreuses
05:40 et son slogan, c'était
05:42 "Les formes contre la réforme".
05:44 Et elle a eu hier les
05:46 honneurs de BFM TV. C'était un monument.
05:48 - De BFM ou de TPMT ? - Non, de BFM TV.
05:50 - Ah ouais ? - Oui, elles étaient dans
05:52 Truchot et machin.
05:54 - Marshall et Truchot.
05:56 - Et oui, à 18h.
05:58 - Ah oui, parce que vous m'avez dit, quand vous avez fait une information,
06:00 c'est pour ça que vous parliez de programmation.
06:02 Vous avez dit, elles vont aller
06:04 chez TPMT. Elles sont allées chez TPMT,
06:06 mais je n'avais pas vu qu'elles étaient allées également.
06:08 - Mais oui. - Ah d'accord. Allons-y.
06:10 - On peut être là, en cols, où on veut,
06:12 on peut avoir 40 ans et manifester, et on peut être une pétasse
06:14 avec des faux-ongles et manifester aussi. En fait, j'essaie de dire
06:16 avec des mots simples, parce qu'en fait, les jeunes,
06:18 quand ils entendent, par exemple, des vieux à la télé,
06:20 je ne dis pas que vous êtes vieux, mais voilà, et bien quand ils
06:22 entendent des vieux à la télé parler
06:24 avec des mots compliqués, ils n'ont pas envie
06:26 d'écouter, du coup, ils ne comprennent pas.
06:28 Donc, moi, quand je leur dis avec des mots simples, ça leur paraît plus.
06:30 - Est-ce que, par exemple, Jean-Luc Mélenchon, vous le connaissiez ?
06:32 - Oui, je connais. - Et vous,
06:34 il vous intéresse ? - Il m'intéresse,
06:36 ce n'est pas trop mon style, mais...
06:38 [Rires]
06:40 - Ça, c'est très drôle. - Oui, c'était assez drôle.
06:42 - Il y a déjà de l'équipe roco, comme ça, vous posez la question
06:44 à un invité, et que ça tombe à TPMT.
06:46 - Non, non, non, non, mais peut-être que
06:48 cet invité n'avait pas exactement les mêmes courbes,
06:50 donc peut-être que le cerveau
06:52 était au bon endroit, et...
06:54 - Il vous intéresse, Mélenchon.
06:56 - Non, non, non, c'est pas trop mon style.
06:58 Un moment... Alors, on va redevenir très, très sérieux,
07:00 je ne sais pas si vous avez vu ça hier,
07:02 un moment de téléphore, n'en touche pas à mon poste.
07:04 Cyril Hanouna a reçu
07:06 une personne qui est venue
07:08 appeler en aide pour être protégée,
07:10 car elle est harcelée par son ex.
07:12 Son ex a fait huit mois de prison,
07:14 il est libéré, et il continue à la harceler.
07:16 Les policiers ne veulent pas l'entendre.
07:18 Deux de ses demandes ont été
07:20 refusées par la police.
07:22 La seule solution, médiatiser son combat.
07:24 Vous allez même entendre
07:26 les messages menaçants de son ex, c'était hier,
07:28 n'en touche pas à mon poste.
07:30 - Il m'envoie des vidéos de lui, où il me donne rendez-vous,
07:32 et après ça continue, je le blogue, je ne lui réponds plus.
07:34 Il fait des vidéos où il me dit "je te cherche dans Paris",
07:36 "je te cherche partout",
07:38 et après ça a continué de jour en jour avec des menaces,
07:40 ensuite les menaces de mort, les menaces de viol,
07:42 les menaces à mes amis, à ma famille,
07:44 et après il a commencé à chercher ma maison,
07:46 là où j'habitais, pour pouvoir me faire du mal.
07:48 - Vous avez publié des audios de votre agresseur
07:50 qui vous envoyait sur les réseaux sociaux,
07:52 qui vous disaient "vous êtes un violent, écoutez".
07:54 - Il faut que tu saches un truc, là en juillet,
07:56 rien qu'en juillet, j'ai été condamné à de la prison ferme,
07:58 mais regarde où je suis, je suis libre comme l'air,
08:00 je fais ce que je veux, il y a toujours un moyen,
08:02 moi je vais toujours me démerder,
08:04 c'est-à-dire que là même si je te vois,
08:06 je t'égorge, je te viole, je sais que je ne prendrai jamais 20 ans.
08:08 Je vais tout faire pour te retrouver, d'accord ?
08:10 Donc fais pas la c***, moi je te le conseille.
08:12 Il porte pas, ça c'est un conseil,
08:14 et c'est même un ordre que je te dis, d'accord ?
08:16 - C'est glaçant, hein ?
08:18 - Oui.
08:20 - Elle a fait entendre les audios,
08:22 et ses plaintes n'ont pas été reçues.
08:24 - Enfin, qu'on en soit allé à la télévision pour...
08:26 - Mais parce que c'est sa seule solution, elle a peur de mourir !
08:28 Son petit frère est menacé, vous avez pas vu la séquence ?
08:30 - Non, j'ai pas vu la séquence.
08:32 - Parce que vraiment, ils ont passé des audios très très violents,
08:34 de menaces de mort, et il a une vidéo avec un grand couteau,
08:36 en disant "ça c'est pour toi".
08:38 Non, non, non, ça vous glace aussi le sang ?
08:40 - Oui, non, c'est glaçant,
08:42 après je connais pas le dossier,
08:44 donc je vais pas me prononcer davantage.
08:46 - Je continue ma programmation de votre émission,
08:48 vous auriez pu recevoir aujourd'hui,
08:50 je sais pas, vous avez qui ce soir ?
08:52 - Alors ce soir,
08:54 on a, je vais vous le dire dans une seconde,
08:56 Jean-Pierre Alcabache.
08:58 - Oui, mais on est le 30 mars.
09:00 - On a eu Elodie Bouchaz hier soir.
09:02 - On est le 30 mars, on a Nathalie Lévy.
09:04 C'est l'anniversaire de Céline Dion.
09:06 - Ah !
09:08 - Elle a aujourd'hui 55 ans,
09:10 vous allez la voir partout,
09:12 c'est l'anniversaire de Céline Dion,
09:14 elle a 55 ans, et moi j'ai retrouvé un son
09:16 où elle chante joyeusement
09:18 "Happy Birthday" comme Marilyn Monroe.
09:20 - Happy birthday to you,
09:25 happy birthday to you,
09:30 happy birthday, happy birthday,
09:36 happy birthday to you.
09:43 - Formidable.
09:45 - Moi j'ai Alban Ivanov très vite là,
09:47 en aparté, et je peux vous dire qu'il nous fait
09:49 un show sur Céline Dion, parce que c'est son plaisir coupable,
09:51 comme on dit, Alban Ivanov,
09:53 qui est en tournée partout en France, avec son spectacle
09:55 Vedève, qui est excellent, on le connaît
09:57 davantage maintenant en tant qu'acteur, il est formidable,
09:59 et je peux vous dire qu'il y a une pépite sur Céline Dion,
10:01 vous m'en donnerez des nouvelles.
10:03 - On va regarder, et on va parler avec vous dans l'aparté,
10:05 puis de votre livre "Chers Grands Parents",
10:07 dans lequel vous avez interviewé
10:09 des personnalités extrêmement diverses
10:11 sur leur lien à leurs grands-parents.
10:13 A tout de suite.
10:15 - Sud Radio Média,
10:17 l'invité du jour.
10:19 - L'invité du jour, c'est Nathalie Lévy,
10:21 la journaliste qui, tous les soirs,
10:23 que vous ne voyez pas,
10:25 puisqu'elle présente en aparté,
10:27 sur Canal+,
10:29 formidable émission.
10:31 - Mais dans l'oreille des stars.
10:33 - Voilà, dans l'oreille des personnalités, des stars,
10:35 tous azimuts, vous étiez venu nous en parler
10:37 au tout début,
10:39 et vous publiez "Chers Grands Parents"
10:41 aux éditions Albin Michel,
10:43 donc ça va de Yannick Noah à Michel-Edouard Leclerc,
10:45 en passant par Alexandre Jardin,
10:47 Jacques Weber,
10:49 des personnalités tous azimuts,
10:51 qui vous racontent ce qu'ont été,
10:53 ce qu'ont représenté leurs grands-parents pour eux.
10:55 L'idée du livre,
10:57 elle est venue comment ?
10:59 Alors on rappelle que vous avez publié plusieurs livres
11:01 autour du grand âge,
11:03 de votre grand-mère,
11:05 de ce que c'était
11:07 d'être occupé d'une personne...
11:09 - D'être les aidants, en fait,
11:11 des fameux invisibles,
11:13 qui grandissent en nombre, évidemment,
11:15 chaque mois, 8 à 11 millions.
11:17 - "Courage au cœur" et "Sac à dos", ça s'appelait.
11:19 - Exactement, j'avais eu à cœur aussi de raconter effectivement
11:21 ces invisibles qui sont souvent des familles,
11:23 qui sont aussi les aidants professionnels,
11:25 parce qu'aujourd'hui,
11:27 ils sont 8 à 11 millions de personnes,
11:29 et que la population, elle est vieillissante,
11:31 un tiers de la population aura plus de 60 ans en 2060.
11:33 Et puis là, en fait, ce qui s'est passé,
11:35 c'est que, bon, moi j'en avais déjà trop dit
11:37 sur ma propre histoire, donc il ne s'agissait pas de me raconter
11:39 davantage, j'étais déjà dans
11:41 une impudeur très, très
11:43 déroutante pour moi.
11:45 Et puis, évidemment,
11:47 le confinement étant ce qu'il a été,
11:49 ces images de détresse
11:51 de ces anciens, cloisonnés,
11:53 séparés par une vitre de leurs petits-enfants,
11:55 de leurs enfants, même de leurs époux, parfois.
11:57 On en a tous vu,
11:59 vous vous souvenez, sur les réseaux...
12:01 Bon, ça m'a
12:03 évidemment foudroyée, et c'est à ce moment-là
12:05 que j'ai commencé à gamberger, et j'ai
12:07 contacté comme ça 2-3 personnalités dont je
12:09 savais qu'elles avaient un lien très fort avec leurs grands-parents.
12:11 - Vous avez commencé par qui, justement ?
12:13 - Je crois que j'ai commencé,
12:15 pour être honnête,
12:17 je crois que j'ai commencé par Stéphane Degrote.
12:19 Voilà, j'ai commencé par lui,
12:21 il est même venu à la maison, on était encore
12:23 en confinement, il est venu à la maison, on a fait l'entretien
12:25 à la maison, on a pleuré sur le
12:27 canapé chez moi alors qu'on se connaissait à peine.
12:29 Très vite, j'ai contacté Patrick Bruel,
12:31 parce que je savais qu'Elie, son grand-père, il était...
12:33 - L'histoire est très forte. - Voilà, exactement.
12:35 Ses grands-parents, ils sont vraiment...
12:37 Ses fondations, très évidentes.
12:39 Julie Gaillet, que je connaissais pas du tout,
12:41 mais j'avais lu 2-3 choses,
12:43 et elle m'a dit un grand "oui". - Elle vit avec un grand-père.
12:45 - Oh ! - Gilles,
12:47 ça n'appartient qu'à vous.
12:49 - Donc elle sait de quoi elle parle.
12:51 - Non mais c'est pas...
12:53 - Euh...
12:55 C'est pas vrai en plus, vous avez de mauvaises langues,
12:57 parce que je crois qu'on est sur une...
12:59 - Vous avez 48 ou même pas. - Vous n'avez pas 48 ans.
13:01 - Non, non, 1948.
13:03 - Ah oui, d'accord.
13:05 - Angoune, enfin,
13:07 Marc Lavoine, etc.
13:09 Et j'appelais, j'envoyais des messages, etc.
13:11 - Et on vous disait "oui" tout le temps.
13:13 - On m'a toujours dit "oui". - Pour revenir à ce que vous avez...
13:15 Ce que vous avez dit, le début du livre,
13:17 vous avez trouvé ça injuste
13:19 qu'on sépare les grands-parents...
13:21 - Ah mais complètement. - De leurs enfants ?
13:23 Vous trouvez que le gouvernement en a trop fait à ce moment-là ?
13:25 - Je sais pas dans quel...
13:27 On est en face d'une situation extrême.
13:29 Donc, quelle réaction on peut prendre en conscience
13:31 quand on est en face de cette situation
13:33 que personne connaissait, personne ne maîtrisait.
13:35 Qui aurait pu faire mieux ?
13:37 C'est pas à moi de le dire.
13:39 Néanmoins, oui, quand on est dans la grande vieillesse,
13:41 et qu'il nous reste quoi ?
13:43 La durée de vie dans un EHPAD, c'est 5 ans, le maximum.
13:45 Quand il nous reste potentiellement 2, 3, 4 années,
13:47 on ne peut pas les vivre à distance de nos proches.
13:49 C'est impossible.
13:51 Donc on les a enterrés vivants, en fait,
13:53 ces personnes-là, selon moi.
13:55 - On les a isolés, on peut pas ?
13:57 - On les a isolés, on les a parfois encore...
13:59 On a accéléré très souvent
14:01 le phénomène de glissement, la dénutrition.
14:03 On les a, voilà, on les a enterrés vivants.
14:05 - On les a sacrifiés ?
14:07 - Je sais pas si on les a sacrifiés.
14:09 - Non, en voulant les protéger.
14:11 - On a fait ce qu'on pensait être le mieux
14:13 dans une urgence absolue.
14:15 Donc, on a pris des décisions hâtives.
14:17 Mais de là à dire, en tout cas,
14:19 que c'était de les sacrifier,
14:21 je dirais pas jusque-là.
14:23 Je pense qu'on a agi en fonction
14:25 d'une urgence.
14:27 - La petite phrase de Tristan Bernard
14:29 qui ouvre votre livre est magnifique.
14:31 Ce qui fait que les grands-parents s'entendent aussi bien
14:33 que les petits-enfants, c'est que pour ces derniers,
14:35 la vie n'est pas encore assez sérieuse.
14:37 Et que pour les aïeules, elle ne l'est plus autant.
14:39 Et c'est ce qui ressort d'ailleurs du livre
14:41 dans les relations. Il y a de la transmission,
14:43 mais il y a aussi une forme
14:45 d'humour et de légèreté.
14:47 Il y a des choses autorisées
14:49 avec les grands-parents qui ne le sont pas avec les parents.
14:51 Et un rapport très différent.
14:53 Comment vous l'avez perçu ?
14:55 - C'est vraiment ça. Parce qu'en fait, les grands-parents, c'est un amour désintéressé.
14:57 La seule chose
14:59 qu'ils ont à cœur de faire, c'est de donner
15:01 de la fantaisie, d'apporter
15:03 de la tendresse à leurs petits-enfants,
15:05 d'être dans une complicité, etc.
15:07 Et d'autant plus maintenant, et vous le disiez Valérie,
15:09 il y a quelques instants, Joël Gaudron
15:11 qui a écrit sur le sujet.
15:13 - Une grand-mère,
15:15 une mamie dit tout haut ce que les grands-mères pensent tout bas.
15:17 - Voilà, donc j'ai une pensée
15:19 pour elle, parce qu'on est précisément
15:21 dans cette logique-là, dans cette fantaisie,
15:23 dans cette capacité à être dans un
15:25 temps complètement concentré sur
15:27 le petit-enfant, ce que les parents ne peuvent pas,
15:29 parce qu'il y a le métier, parce qu'il y a l'activité, parce qu'ils surveillent
15:31 les devoirs, etc. Il y a le bain à prendre.
15:33 Les grands-parents, ils n'ont finalement que les aspects positifs.
15:35 - Oui, mais on en parlait avec Joël,
15:37 il y a de plus en plus de grands-parents
15:39 qui n'ont plus envie d'être grands-parents.
15:41 Qui ont envie d'être modernes.
15:43 - Ou d'y vivre davantage. - Ou qui ne veulent pas qu'on les appelle mamies.
15:45 - Et qui sont plus jeunes, oui.
15:47 - Plus jeunes, il n'y a pas le même rapport aujourd'hui
15:49 des grands-parents avec les plus enfants. - Et vous en avez parmi
15:51 les people qui n'ont pas eu vraiment
15:53 de rapport avec leurs grands-parents ? - Non,
15:55 j'ai pas eu ce... Non, parce que peut-être...
15:57 - Ils sont plus âgés,
15:59 ils sont d'une autre génération. - Encore que non,
16:01 parce que voyez, quand on parle de Anna Girardot,
16:03 qui est une toute jeune femme, elle avait une grand-mère
16:05 extrêmement présente
16:07 dans sa vie, et très féministe
16:09 de surcroît, donc qui lui a appris d'autres choses,
16:11 qui lui a appris une rigueur, qui lui a appris
16:13 une posture vestimentaire,
16:15 qui lui a appris un certain nombre
16:17 de codes, etc., qui était une femme donc
16:19 très moderne, très avant-gardiste,
16:21 mais qui fonctionnait comme une
16:23 grand-mère néanmoins. Mais c'est vrai, vous avez raison.
16:25 Et puis, comme de toute façon on vit aujourd'hui
16:27 plus longtemps, les grands-parents
16:29 le deviennent plus tard, et autrement.
16:31 Ils sont dans
16:33 davantage d'activités, et dans un échange
16:35 peut-être moins
16:37 pain au chocolat à la sortie du collège.
16:39 - Ce qu'on voit, c'est qu'il y a aussi un lien, moi j'ai beaucoup
16:41 aimé l'interview de Valérie Perrin,
16:43 qui parle de sa grand-mère, qui dit "oui, je regrette
16:45 qu'elle n'ait pas vu mon succès",
16:47 et puis elle dit "mais je...
16:49 j'ai cette phrase, tant qu'on continue
16:51 de rêver de quelqu'un, c'est qu'il est vivant quelque part".
16:53 Et on voit que dans chacune des interviews,
16:55 il y a ce lien, ils y pensent,
16:57 et le grand-parent est toujours là.
16:59 - C'est exactement ce que
17:01 je voulais ajouter, et vous avez raison Valérie
17:03 de le mentionner. Moi, mon idée aussi,
17:05 mon objectif, c'était
17:07 les faire vivre,
17:09 parler d'eux, les raconter encore une fois,
17:11 c'est leur permettre...
17:13 Enfin, j'ai un peu
17:15 tendance à penser qu'on les fait
17:17 mourir deux fois nos vieux.
17:19 On les enterre, et on les oublie.
17:21 C'est là où il y a un sujet aujourd'hui.
17:23 Donc les perpétuer à travers
17:25 ces anecdotes, à travers un souvenir,
17:27 à travers un héritage,
17:29 un patrimoine immatériel,
17:31 ça a d'abord ému
17:33 énormément les artistes, ils étaient...
17:35 Vous savez, ils me disaient "mais je me
17:37 souviendrai pas, qu'est-ce que je vais raconter ?"
17:39 Et puis la parole, comme ça, finalement,
17:41 arrivait, et même Dominique Farrugia
17:43 qui me racontait des choses aussi hyper fortes,
17:45 il pensait vraiment
17:47 ne rien avoir à me dire que ça durerait
17:49 12 minutes, qu'entre tient, une heure 20,
17:51 plus tard, on y était toujours. - Et pourquoi
17:53 la forme d'un livre est pas plutôt un documentaire ?
17:55 Ça aurait pu être un documentaire canal ?
17:57 - Gilles, vous avez vraiment
17:59 le sens des médias.
18:01 J'y travaille.
18:03 - Très bien. Mais c'est peut-être plus compliqué
18:05 de se confier face caméra
18:07 que par écrit, non ?
18:09 - C'est possible, à moi là, d'être ingénieuse
18:11 et subtile, mais...
18:13 - Alors, nos auditeurs ont plein de questions
18:15 sur "En aparté", ils vous adorent.
18:17 Alors, Mickaël demande "comment
18:19 va votre grand-mère, elle est hélas décédée ?"
18:21 Ça, c'était sur
18:23 votre grand-mère, mais alors Gilles,
18:25 il est totalement fan, superbe émission,
18:27 c'est lui qui va faire l'interview.
18:29 Alors...
18:31 - Ah, je croyais que t'étais un Gilles à l'antenne.
18:33 - Non, c'est Gilles, un auditeur fidèle. Y a-t-il des personnalités
18:35 qui refusent de participer à "En aparté" ?
18:37 - Pas que je sache.
18:39 Ou alors c'est pour des questions d'agenda.
18:41 Mais en tout cas, j'ai jamais eu un nom
18:43 catégorique. - Est-ce qu'il y a des coupures
18:45 au montage, ou est-ce que c'est enregistré
18:47 dans les conditions du direct ?
18:49 - Alors, c'est enregistré dans les conditions du direct,
18:51 mais il y a aussi des coupures au montage. C'est-à-dire,
18:53 pour être très claire et transparente,
18:55 j'enregistre toujours 5 à
18:57 8 minutes de rab, de plus,
18:59 parce que si on a un pépin,
19:01 n'importe quoi, si...
19:03 si on dit n'importe quoi, si le café se renverse, etc.,
19:05 on prévoit toujours 5 minutes de plus.
19:07 - On va aller lui faire la même chose, ça prendra 10h35.
19:09 - Et à quoi sert l'oreillette des invités ?
19:11 - Ah bah à m'entendre ! Y a pas de bafle,
19:13 enfin, y a des bafles pour la musique, mais sinon, ils m'entendent pas.
19:15 - Et autre question, est-ce que Pascal Clark
19:17 vous a envoyé un message ?
19:19 - Alors, pas du tout.
19:21 - "J'y rentre chez toi..." - Pas du tout.
19:23 - Est-ce que c'est votre voix, ou est-ce
19:25 qu'elle est étalonnée ? Ils ont des questions
19:27 très précises. - Ah bah oui, mais alors écoutez,
19:29 les auditeurs sont là en direct, ils entendent ma voix,
19:31 et ils pourront certainement se rendre.
19:33 - Y a pas de modification. - Et puis,
19:35 qui aimeriez-vous interviewer que vous n'avez pas eu
19:37 et que vous rêveriez d'avoir ?
19:39 - Un wagon d'invités !
19:41 Mais j'ai une espèce
19:43 de fascination pour un Roger Federer ou un
19:45 Raphaël Nadal, donc voilà.
19:47 J'ai évidemment grandi avec
19:49 Kramer contre Kramer, des films comme ça, donc
19:51 évidemment des internationaux, des X-Trips,
19:53 des X-Fans... - Vous allez avoir
19:55 le 25 avril, je crois, y a
19:57 un Patino qui est en France. - Oui, absolument.
19:59 - Alors, faut pouvoir se l'offrir,
20:01 le Patino. - C'est ça. - Les places
20:03 sont entre 90 euros
20:05 et 900 euros. - C'est une sorte
20:07 de masterclass, c'est ça, je crois. - Oui, y a pas trop
20:09 le mot masterclass, mais
20:11 il va être en France.
20:13 - Il va être sur scène, effectivement.
20:15 - En tout cas, superbe émission, vous êtes
20:17 heureuse, j'imagine.
20:19 - Ouais, je crois que...
20:21 J'avoue que, dans le contexte en plus
20:23 d'actualité du moment, et depuis quelques années déjà,
20:25 j'avoue que c'est assez plaisant,
20:27 voire jubilatoire, d'être dans ce format-là.
20:29 - Si jamais vous recevez Valérie, faut lui mettre
20:31 du camembert chaud.
20:33 - Du camembert chaud ? - Oui. - Même si on enregistre
20:35 à 9h du mat', Gilles, vous assumez.
20:37 - C'est pas sûr. - Ok, ça va.
20:39 - C'est son grand truc. - Canal+ en aparté,
20:41 20h30, tous les jours,
20:43 du lundi au vendredi, y a des redifs
20:45 également, et puis, chers grands-parents,
20:47 chez Elba Michel,
20:49 c'est formidable de découvrir
20:51 le lien qu'on peut avoir avec
20:53 ses grands-parents, qui est
20:55 toujours, pour beaucoup d'entre nous,
20:57 très très fort. Merci Nathalie.
20:59 - Et demain, Nagui, Valérie. - Pardon ?
21:01 - Demain, Nagui. - Ah oui, Nagui et Stéphane Guillon.
21:03 - Et Stéphane Guillon. - Allez, très bonne journée.
21:05 - Bruno, Bruno. - Bruno, hein. - Stéphane, on l'a
21:07 reçu aussi. - Bruno, Guillon,
21:09 merci, heureusement que John est réveillé et qu'il est là.
21:11 Tout de suite, c'est Jean-Jacques Bourdin.
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