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  • il y a 24 minutes
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00On va poursuivre sur notre lancée un peu people ce soir, avec cette question qui continue de faire parler.
00:04Quel hommage à Brigitte Bardot ? L'Elysée, visiblement, a bien proposé à sa famille d'organiser un hommage,
00:10mais ses proches n'ont visiblement pas donné suite. Je voulais qu'on écoute Henri-Jean Servat,
00:15journaliste et proche de Brigitte Bardot à notre antenne. Lui, il aurait aimé, il aimerait un hommage populaire à la Madeleine.
00:22On écoute Henri-Jean Servat.
00:24C'était mon rêve, c'était le rêve de Servat qui adorait Bardot.
00:27Comme je vois, il y a une ferveur populaire autour de Brigitte, qu'il y ait un lieu en lequel puisse exercer cette ferveur populaire.
00:37Bon, Brigitte, elle, elle souhaitait en tout et pour tout une messe à Saint-Tropez.
00:40Mais ça n'empêchera pas qu'il peut y avoir des actions autres, d'admirateurs, d'amis des animaux, de fans de Brigitte,
00:47qui lui rendent grâce et hommage un peu partout.
00:49Bon, la Madeleine, il faut l'oublier. C'est moi qui l'ai dit spontanément.
00:53Mais il y a plein de lieux. Il peut y avoir des églises à Nice, il peut y avoir des églises dans d'autres endroits, à Paris,
00:58il peut y avoir des lieux auxquels on peut manifester son adoration pour Brigitte.
01:03C'est moi qui spontanément voulait faire le dire à Bardot.
01:05Moi, je rêverais de ça parce que la Madeleine, c'est bien situé, parce que c'est pas très bien.
01:09Mais la famille ne voudra pas.
01:11Brigitte mérite un hommage national.
01:14Le problème est qu'elle n'en voulait pas.
01:15Donc il faut respecter ses volontés.
01:18Elle ne voulait pas qu'on célébrât sa personne, mais elle voulait qu'on célébrât son amour des animaux et son action.
01:27Donc voilà, si l'hommage national, ça consiste à saluer le travail de Brigitte,
01:31et encore une fois, la seule façon de lui faire, c'est de créer un ministère des animaux.
01:36C'est le moment.
01:37Brigitte Bardot vient de partir.
01:38Elle a laissé une œuvre formidable.
01:40Donc on crée en son honneur, en témoignage de reconnaissance de la République,
01:45de témoignage de reconnaissance de la France, de l'État français, de la nation française,
01:50de les Français, le peuple, le président, crée donc un ministère.
01:54C'est la plus belle chose qui puisse exister.
01:56Mais je regrette quand même que le monde du cinéma n'ait pas accompagné,
01:59n'ait pas accompagné son départ par quelques paroles louangeuses,
02:05saluant son parcours, saluant son travail, saluant sa fantaisie, son élégance, sa grâce,
02:09saluant ce qu'elle avait fait.
02:10C'était une actrice, elle n'est pas négligeable.
02:12Elle a fait gagner beaucoup d'argent au cinéma français.
02:15Elle a rapporté plus d'argent à l'État français que la régie Renault.
02:19Et je trouve assez minable, assez médiocre,
02:23qu'il n'y ait pas quelques grands acteurs, quelques grandes actrices
02:25qui n'aient pas pris leur plume pour dire
02:27« Bardot est parti, je l'ai connu, je l'ai fréquenté, peut-être que je n'aimais pas ».
02:31Mais le rôle de Bardot, on ne peut pas le nier dans le cinéma français.
02:35Alors moi, qu'est-ce que je connais qui se sont manifestés,
02:37même auprès de moi, du moins, je sais Isabelle Adjani,
02:40je connais Catherine Jacob, Françoise Dorner, Pascal Petit,
02:44Françoise Dorner, Pascal Petit,
02:46Paul Belmondo, qui au nom de son père s'est manifesté,
02:50le Festival de Cannes qui a fait le service un peu minimum,
02:52mais carrément minimum.
02:54Voilà, Henri-Jean Servin qui souligne que même dans le milieu du cinéma,
02:58les acteurs, les actrices sont assez peu nombreux,
03:00et ils le regrettent à avoir rendu hommage ces dernières heures à Brigitte Bardot.
03:07Lui rêve d'un hommage populaire à la Madeleine,
03:10mais il le dit, la famille ne le voudra pas,
03:12de toute façon, pas le souhait de Brigitte Bardot.
03:13On a vu la classe politique, Yves, se diviser sur ces questions-là.
03:17Olivier Faure dire « Bah non, elle a été condamnée cinq fois pour incitation à l'aide raciale ».
03:21Éric Ciotti carrément demandait à ce qu'on signe sa pétition pour un hommage national.
03:25Vous vous situez où ?
03:27Non, alors moi je me situe, je vais vous dire une chose.
03:29Moi, Brigitte Bardot, ce n'est pas les animaux,
03:31ce n'est pas ses accointances avec le Rassemblement national.
03:35Tout ça, peut-être, ok.
03:38Brigitte Bardot, moi, c'est une femme libre.
03:41C'est ça qui restera en moi.
03:43C'est une espèce de...
03:44Ça a été la Marianne, ça a été une actrice absolument géniale,
03:48qui a fait tout ce qu'elle voulait,
03:50qui a dit merde aux mecs,
03:51qui a dit merde aux producteurs,
03:53qui a dit merde à son fils.
03:55C'est tout ça, en fait.
03:55Si, si, si, si, si, qui a dit merde aux réalisateurs
04:00quand elles ne voulaient pas jouer.
04:02Et c'est ça qui restera en moi.
04:05C'est que je trouve que, vous voyez,
04:06il y a eu un combat mené par les féministes.
04:09Je trouve que c'est la plus féministe des féministes.
04:11Même si elle le disait elle-même,
04:12je ne me revendique pas féministe.
04:14Mais évidemment,
04:15vous êtes plus grande des féministes,
04:16je ne se revendique pas féministe.
04:18Après, je dirais que c'est à chacun,
04:20chaque femme de voir comment elle souhaite l'être ou ne pas l'être.
04:23Mais je trouve que je revoyais une interview de Brigitte Bardot
04:27par Marc-Olivier Fogiel.
04:28Et je trouvais très intéressant parce qu'elle disait
04:30« Peut-être que je ne suis pas libérée ».
04:32Parce qu'elle lui disait « Alors, vous êtes une femme libre ».
04:34Elle voulait justement la faire aller sur ce côté
04:36d'avoir marqué la libération des mœurs, etc.
04:41Et finalement, elle dit « Est-ce que c'est ça la liberté ?
04:43Est-ce que je suis vraiment libre ? »
04:45Et elle n'apportait pas une réponse affirmative.
04:48Au contraire, elle semblait d'ailleurs assez triste.
04:50Donc je pense que c'est très commode aussi
04:52de faire de personnalités qui sont décédées
04:55des héros de ce qu'on aimerait y voir.
04:57Et je pense qu'aujourd'hui, il y a en tout cas une partie…
04:58C'est pas ce que j'ai dit.
04:59C'est absolument pas ce que j'ai dit.
05:01J'ai dit qu'elle a fait progresser davantage la liberté des femmes.
05:05J'ai dit que j'ai le sentiment que pour certaines personnes aujourd'hui,
05:07Brigitte Bardot symbolise quelque chose
05:10et qu'on lui fait aussi porter ce qu'on aimerait voir.
05:11On ne lui fait rien porter du tout.
05:13On voit bien ce qu'était l'histoire.
05:15Il faut vivre les…
05:15Attendez, moi, j'ai vécu un peu les années…
05:19La fin des années Bardot, les années 70-80.
05:22Je peux vous dire que si une femme qui symbolisait,
05:26qui symbolisait même dans la musique et tout,
05:28l'émancipation féminine,
05:30mais il n'y en a qu'une.
05:32Mais c'est elle, voyons.
05:33Mais voyons, c'est elle.
05:35Mais pourquoi Gainsbourg l'a croisée ?
05:36Et alors tant pis, tant pis pour cette phrase…
05:38Non, non, j'ai pas dit ça.
05:39J'ai pas dit tant pis.
05:40Mais c'est ça que j'en tiens.
05:41Oui, mais est-ce que…
05:43Puisque le débat là, c'est faut-il un hommage national
05:46ou un hommage populaire à Brigitte Bardot ?
05:48Vous vous dites quoi ?
05:49Malgré ses condamnations,
05:51il faudrait pouvoir donner un hommage…
05:52À l'idée, ce n'était pas un hommage national.
05:54C'était un hommage populaire.
05:55Oui, enfin, l'un des deux.
05:56Johnny.
05:57Oui, Johnny, oui, exactement.
05:58C'était un hommage populaire.
05:59Mais d'autres ont eu droit à un hommage national.
06:01À ce n'avoue, elle a eu droit, je crois…
06:03Oui, à un hommage national.
06:05Mais quand l'Élysée contacte la famille
06:06pour proposer un hommage…
06:07Je trouve que c'est une proposition…
06:09C'était soit…
06:10Normal.
06:11Après, la famille refuse ou accède.
06:14On va écouter le député Richard Ramos,
06:16député modem.
06:17Lui, il dit, non, vu son passé judiciaire,
06:21ses condamnations,
06:22il est hors de question de lui accorder
06:24un hommage national ou autre.
06:26On l'écoute.
06:27Je ne le souhaite pas.
06:29Brigitte Bardot, finalement,
06:30j'ai envie de dire,
06:31c'est l'icône de la presse papier.
06:33C'est-à-dire celle que mes enfants
06:34regardent les réseaux sociaux,
06:37mais ne regardent plus aujourd'hui la presse papier.
06:38C'est-à-dire le passé,
06:40vraiment la nostalgie du passé.
06:43Et c'est aussi quelqu'un
06:44qui a traité nos amis de la réunion de dégénéré.
06:47Et donc, c'est quelqu'un
06:47qui était devenu raciste.
06:49Et donc, je ne pense pas
06:49à quelqu'un qui a été condamné cinq fois.
06:51On peut faire un hommage national.
06:53Je me sentais plus inspiré.
06:54Stéphane Maniguel.
06:56J'ai senti plus inspiré
06:57notre ami Richard Ramos.
06:59On peut considérer que c'est une figure patrimoniale.
07:03Brigitte Bardot, après, on n'est pas obligé.
07:05Et moi, je ne suis pas en phase, évidemment,
07:08avec ses prises de position morales.
07:11Je préfère rester sur ce que
07:13Yves Seréard disait.
07:15Ce qu'elle représentait, globalement.
07:18Ce qu'elle représentait, la libération de la femme,
07:20l'émancipation.
07:22Elle a enfoncé des portes
07:24qui étaient totalement fermées,
07:25remettons-nous dans le contexte de l'époque.
07:27La femme, elle n'avait pas droit de parole
07:29comme elle l'a aujourd'hui.
07:30Et c'est aussi parce qu'il y a eu
07:32des Brigitte Bardot qui ont
07:33ouvert ses portes.
07:34Donc ça, évidemment, moi, je le salue.
07:35Je ne salue pas les excès qu'elle a eus,
07:38les propos qui ont fracturé la société,
07:43soyons clairs.
07:43Maintenant, elle a mené des combats
07:45qu'il faut respecter.
07:51Et il faut lui rendre honneur de ses combats.
07:54Le déshonneur, c'est le reste.
07:56Oui, après, ce que c'est...
07:58D'ailleurs, on a appris...
07:59Je suis plus pour l'hommage populaire, moi,
08:01comme Yves Seréard,
08:02qu'un hommage national.
08:04Voilà.
08:05On a d'ailleurs des infos sur ses obsèques.
08:07Donc, on le disait hier,
08:10ce sera le 7 janvier prochain à 11h.
08:12Mais on a plus d'infos sur qui y participera.
08:14Emmanuel Macron n'y sera pas.
08:15En revanche, Marine Le Pen a annoncé
08:18sur les réseaux sociaux qu'elle s'y rendra.
08:20Ça va chasser beaucoup, vraiment.
08:22On va voir son message.
08:23Je me rendrai à titre personnel et amical
08:25aux obsèques de Brigitte Bardot
08:26pour lui exprimer l'affection,
08:28la gratitude et l'admiration que j'ai pour elle
08:30et être auprès de son époux
08:31en ce moment si douloureux.
08:34Il y a eu de la récupération politique aussi.
08:37Mais elle était aussi avec un ex-conseiller de Jean-Marie Le Pen en couple.
08:42Bernard Dormal, tout à fait.
08:43Et d'ailleurs, c'était Jean-Marie Le Pen
08:45qui l'avait fait rencontrer son époux en 92 lors d'un dîner.
08:49Et par ailleurs, Brigitte Bardot
08:50avait une grande admiration pour Marine Le Pen.
08:52Elle l'avait qualifiée de Jeanne d'Arc du XXIe siècle.
08:55Elle avait dit à plusieurs reprises tout le bien qu'elle pensait d'elle.
08:59Par contre, relation plus compliquée avec Emmanuel Macron.
09:02Elle lui avait écrit en 2023...
09:03Une lettre incendiaire, exactement,
09:08pour marquer sa colère contre son inaction
09:11envers la souffrance animale.
09:14Je suis en colère face à votre inaction,
09:15votre lâcheté, votre mépris des Français
09:18qui vous le rendent bien.
09:19Il est vrai.
09:19Vous savez, c'est bébé.
09:21Il y a eu deux bardots, en fait.
09:24Voilà, deux faces.
09:25Deux faces, deux bardots.
09:27Ben voilà, oui, bien sûr.
09:28On aimerait que nos idoles nous ressemblent quelque part
09:30et qu'elles soient dans une espèce de pureté absolue, etc.
09:34C'était clairement pas le cas d'elle.
09:37Elle avait aussi sa part, entre guillemets, plus sombre.
09:40Mais on ne la découvre pas non plus.
09:41Tout ça était quand même su.
09:44Ensuite, je pense qu'il ne faut pas réduire
09:46la personne qu'elle a été,
09:48dans le sens de la figure, de l'icône,
09:51à, en effet, ces sorties qui ont été condamnées,
09:54qui ont été jugées et condamnées.
09:56Mais elle ne se réduit pas à ça.
09:57Maintenant, de ce que vous nous annoncez ce soir, Julie,
10:00il y a fort à croire qu'en effet,
10:01ces obsèques seront assez politisés.
10:04Ou en tout cas, ça sera cette tournure-là
10:06qu'elles peuvent prendre.
10:08Même si, encore une fois, son héritage
10:09va bien au-delà de toute considération politique.
10:13Oui, moi, je suis assez surpris
10:14qu'on parle de face sombre, d'indignité, de déshonneur.
10:17Enfin, elle n'a tué personne, elle n'a volé personne.
10:20Moi, c'est surpris que, en tant qu'avocat,
10:21vous minimisiez les peines pour incitation à l'aide raciale.
10:24Non, mais alors, je minimise.
10:26Déjà, elle a été condamnée.
10:28Aujourd'hui, elle est décédée il y a 48 heures.
10:31Ce n'est peut-être pas le moment,
10:32alors qu'elle n'est pas encore enterrée,
10:33de venir aller salir sa personne.
10:35Non, mais la question, c'est aussi
10:38que lorsqu'une personne décède,
10:40je pense qu'il peut y avoir 48 heures,
10:42une semaine de temps où on est dans le recueillement,
10:44on est dans l'apaisement.
10:45Elle a des proches, elle vient de décéder.
10:47Non, mais il y a le temps, bien sûr,
10:48du travail journalistique,
10:50il y a le temps historique de savoir qui elle était.
10:52Allez, savoir s'il y a une façon de Brigitte Bardot,
10:53comme si c'était vraiment Dracula.
10:55Finalement, je pense qu'il ne faut pas exagérer non plus.
10:57Ce n'est pas Dracula, Brigitte Bardot.
10:58Je ne pense pas qu'il y ait d'indignité
11:00chez madame Brigitte Bardot.
11:01S'il y a pu tenir des propos qui ont été condamnés,
11:03d'accord, je ne pense pas qu'on puisse
11:05ni la résumer à ça,
11:06ni faire comme l'a fait vos confrères de Libération,
11:08face A, face B.
11:09Non, il y a Brigitte Bardot,
11:10et il y a...
11:11Oui, mais il y a Brigitte Bardot,
11:12qui a vécu 91 ans,
11:15il y a quatre phrases
11:15qui ont peut-être duré 35 secondes.
11:17Ce n'est pas Brigitte Bardot.
11:18Brigitte Bardot, c'est d'abord un avis.
11:19C'est surtout cette psychose.
11:21Cinq condamnations, c'est pas rien.
11:22Mais pour la...
11:23C'était des petits dérapages.
11:25Elle a écrit un livre en 2003
11:27où elle passe du métissage
11:29comme si c'était des bâtards.
11:31Elle parle des races de chiens, justement,
11:33et elle le compare aux humains
11:35en disant que le métissage est une abomination, etc.
11:38Elle n'a pas fait ça par hasard.
11:40Je dis deux choses.
11:41Elle a dit des oranges.
11:42J'essaie de finir cette phrase, merci.
11:44Et justement, il ne s'agit pas de la réduire à ça,
11:47mais c'était ça, Brigitte Bardot,
11:48c'est aussi un être humain.
11:49C'est aussi ça.
11:51Et encore une fois, je pense et je précise,
11:53je pense que c'est important.
11:54Il y a le travail, il y a des gens qui sont là
11:56peut-être pour se recueillir,
11:57pour écrire des éloges
11:58ou pour, au contraire, écrire des pamphlets.
12:00Le journaliste prend la personne dans sa globalité
12:03et on en parle dans des débats, je pense, journalistiques.
12:05On parle de faits qui sont connus, effectivement,
12:08mais je ne vois pas pourquoi on les occulterait
12:10à 48 heures ou 72 heures de sa mort.
12:13Enfin, ce serait ridicule pour un journaliste, en tout cas.
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