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  • il y a 21 minutes
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00On commence donc, je vous le disais, par Vladimir Poutine qui accuse les Ukrainiens d'avoir lancé dans la nuit une attaque de drone sur la résidence du président russe.
00:08Vladimir Poutine, dans la région de Novgorod, vous le voyez, c'est dans le nord-ouest du pays, à 600 km de Moscou.
00:14Vladimir Zelensky a répondu, c'est un mensonge, dit-il. Il y voit un prétexte pour justifier de nouvelles attaques.
00:20Que s'est-il passé précisément ? De quoi parle Vladimir Poutine ? Écoutez les mots du chef de la diplomatie russe.
00:27L'année dernière, le régime de Kiev a lancé une attaque terroriste à l'aide de 91 drones de combat à longue portée
00:35contre la résidence officielle du président de la Fédération de Russie dans la région de Novgorod.
00:42Tous les drones ont été détruits par les systèmes de défense aérienne des forces armées russes.
00:46Aucune victime ni aucun dégât n'ont été signalés.
00:49Nous tenons à souligner que cette attaque a eu lieu pendant les négociations intensives entre la Russie et les États-Unis
00:54visant à résoudre le conflit ukrainien.
00:58De telles actions irresponsables ne resteront pas sans réponse
01:01et la position de négociation de la Russie pourrait être réexaminée.
01:06On en parle avec nos invités.
01:07Paul Gogo, bienvenue sur ce plateau correspondant à Moscou.
01:11Lieutenant-colonel Vincent Arbarétier, merci à vous d'être présent.
01:15Patrick Sos du service international de BFM TV, Jérôme Poirot, ancien adjoint à la Coordination nationale du renseignement,
01:23Mariana Perebenesouk, journaliste indépendante franco-ukrainienne et Victor Hérault.
01:30Donc, journaliste politique à valeurs actuelles.
01:33Paul Gogo, est-ce que réellement, Vladimir Zelensky a tenté d'attaquer Vladimir Poutine cette nuit à Novgorod ?
01:39Je pense qu'il est totalement conscient qu'il est dans un jeu de communication, dans toutes ces discussions auxquelles on assiste en ce moment.
01:45Et c'est assez peu probable qu'il ait monté aujourd'hui spécialement une opération pour assassiner Vladimir Poutine,
01:52sachant qu'on ne parle vraiment pas de ça.
01:54C'est-à-dire que ce coin-là, il faut bien comprendre, c'est entre Moscou et Saint-Pétersbourg.
01:58C'est une autoroute à drone toutes les nuits, en fait.
02:01Parce qu'il y a ceux qui montent sur Saint-Pétersbourg, il y a ceux qui montent sur Moscou.
02:04Et puis, entre les deux, il y a des bases militaires et les résidents...
02:07Mais des drones qui proviennent d'où ?
02:08D'Ukraine, des drones ukrainiens.
02:09Donc, c'est une autoroute de drones ukrainiens, chaque nuit, dans cette région d'Ovgorod ?
02:13Oui, parce que c'est vraiment, certainement, la région de Russie la plus protégée avec des systèmes anti-aériens.
02:18Et donc, en fait, il y en a un peu partout, entre Moscou et Saint-Pétersbourg.
02:20Parce que, vraiment, vous avez ces deux grandes villes, des bases militaires en banlieue,
02:24et la résidence de Vladimir Poutine au milieu de tout ça.
02:27Donc, en fait, c'est vraiment le coin le plus protégé.
02:30Et surtout, cette résidence-là, elle est totalement protégée.
02:33On voit les images, là, de cette résidence de Vladimir Poutine à Novgorod.
02:38Voilà, c'est à Valdaï.
02:40Et c'est une ville, il a ses racines.
02:43Il y a un petit village pas très loin où il y a des noms de familles Poutine dans ce village.
02:46C'est un village très protégé.
02:49Et donc, cette ville de Valdaï, paraît-il, je n'ai jamais pu y aller,
02:53est totalement barricadée aujourd'hui avec des systèmes anti-aériens partout.
02:58Mais il y en a moins, je pense, pour protéger Moscou.
03:00Et donc, évidemment, que la sécurité de Vladimir Poutine n'était pas en jeu dans tout ça,
03:05si ça a vraiment eu lieu.
03:06Et en fait, là, on est juste sur l'instrumentalisation de choses qui ont eu lieu quasiment toutes les nuits, en fait.
03:11Mais c'est intéressant ce que vous dites, donc.
03:12Vous ne dites pas que les Ukrainiens ne l'ont pas fait.
03:14Vous dites que c'est quelque chose d'assez basique.
03:17Mais Vladimir Poutine ne risque rien.
03:19Est-ce que vous partagez cette analyse, Patrick Sos ?
03:22Qu'est-ce qui s'est passé la nuit dernière ?
03:24Alors, c'est la résidence d'été, déjà, de Vladimir Poutine, qui donne une petite idée.
03:29En fait, moi, je prends les faits tels qu'ils ont été donnés par les Russes ce matin.
03:35Pourquoi on n'en parle pas tant que ça, habituellement, de ces bilans ?
03:39Et pourquoi, Paul Gogo, semble vous expliquer que, finalement, c'est assez basique.
03:44On est sur une autoroute de drones.
03:45Que se passe-t-il chaque matin ?
03:47On a le bilan de la nuit des deux côtés.
03:49Nous, on se concentre, c'est vrai, régulièrement sur le nombre de drones, de missiles qui sont tombés sur Kiev,
03:54sur des centrales énergétiques aussi, sur les infrastructures qui, vraiment, sont importantes pour la population civile.
04:02On parle un peu moins des drones qui ne sont pas tout aussi nombreux, mais qui sont quand même assez nombreux,
04:07qui partent de l'Ukraine et qui vont vers la Russie pour atteindre des cibles soit militaires, soit énergétiques.
04:13Moi, je prends les chiffres russes de ce matin.
04:1591 drones de longue portée qui sont partis sur l'ensemble de l'ouest du territoire russe,
04:22dont 18, les Russes sont toujours très précis dans leurs chiffres,
04:2618 qui seraient, qui auraient visé l'oblase de Novgorod.
04:30Et sans aucun dégât, voilà, pour le bilan.
04:32Pas de dégâts, pas de blessés.
04:33Ça, c'était ce matin.
04:35Et puis, on apprend, au fur et à mesure de la journée, et les Russes le font avec nous,
04:40que finalement, il y a eu quelques avancées, c'est encore un petit peu flou,
04:44mais qu'il y a eu un plan en 20 points qui a pu permettre d'avancer sur certaines choses
04:50à Mar-a-Lago entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky.
04:52Et là, Sergei Lavrov, qui revient un peu du diable Vauvert parce qu'il avait totalement
04:57disparu de la scène publique, là, retrouve des documents.
05:00Puis finalement, ce ne sont pas 18 drones, mais bien 91 qui se sont concentrés,
05:05non pas sur la Russie, mais bien sur la résidence du président Poutine.
05:08Le lieu de résidence d'été, donc, de Vladimir Poutine.
05:10On ne sait pas s'il était là, on ne sait pas s'il y a eu des dégâts,
05:14on ne sait pas non plus si, véritablement, il y avait un danger de mort,
05:18à la fois pour Poutine, on ne parle pas de la population civile,
05:21là, pour le coup, les Russes n'en sont pas là,
05:23mais vous voyez qu'il y a eu un petit retournement d'histoire
05:26entre ce matin et cet après-midi.
05:29Et les sorties publiques ou de médias de ce qui s'est passé à Mar-a-Lago
05:33ne sont sans doute pas pour rien.
05:34Mariana Pérez-Bénisou.
05:35Alors, je voudrais juste rajouter que, pour établir les faits,
05:39c'est que les faits sont inexistants.
05:42Ce soir même, il n'y a strictement aucune preuve,
05:46même pas fabriquée par la propagande russe.
05:49Première chose, c'est que les drones, ce ne sont pas des missiles,
05:51donc on ne peut pas calculer le trajectoire.
05:54Pour affirmer qu'un drone visait un objet quelconque,
05:58il faut soit que le drone atteigne sa cible,
06:01soit qu'il soit abattu à l'approche directe.
06:05Il faut rappeler qu'on a quand même eu certaines...
06:09On va dire preuve, quand les drones étaient abattus
06:14à proximité des habitations des dignitaires du régime.
06:18On s'en souvient de l'épisode quand il y avait un drone
06:22qui était abattu pas loin de la maison de Margarita Simonienne.
06:28Et à l'époque...
06:28Margarita Simonienne, qui est l'une des propagandistes en chef russe.
06:32En chef du régime.
06:33Et à l'époque, il y avait quand même des équipes de télévision
06:37qui étaient là pour questionner la population
06:40et pour montrer un petit débris.
06:43Là, en l'occurrence, même pas l'agence TASS,
06:46elle n'a pas trouvé même pas un petit débris,
06:50même pas à 50 km de cette résidence.
06:52Donc vous vous dites qu'il n'y a pas eu de drones, c'est n'importe quoi ?
06:55Pour attaquer, en tout cas, qui ont visé délibérément cette présidente.
06:57J'ai dit qu'il n'y a strictement aucune preuve présentée par le régime russe,
07:03même pas crédible, même pas questionnable,
07:07comme c'était le cas par le passé.
07:09Pour l'instant, il n'y a vraiment aucune preuve.
07:12Rien.
07:12Il y a juste les affirmations de Vladimir Poutine
07:16qui tombent, comme l'a dit Patrick, assez bien.
07:19Jérôme Poirot.
07:20Oui, dans le prolongement.
07:21Le spécialiste du renseignement.
07:23Oui, de ce qu'ont dit mes deux voisins.
07:25D'abord, c'est ce genre de manipulation,
07:28si on prend l'hypothèse qu'effectivement,
07:30le régime du Kremlin souhaite faire croire
07:33que l'Ukraine a tenté de tuer Vladimir Poutine.
07:39Ce sont des manipulations, on en trouve dans l'histoire, toujours.
07:42Et d'ailleurs, Vladimir Poutine n'est pas le dernier
07:44à manier ce type de propagande et de désinformation.
07:49Quand il est devenu Premier ministre en 1999,
07:52il se trouve que trois semaines plus tard,
07:54il y a eu une série de cinq attentats en Russie,
07:57dont certains à Moscou, prétexte pour déclencher la guerre de Tchétchénie,
08:00la deuxième guerre de Tchétchénie,
08:02alors qu'on sait, notamment par le travail de journalistes occidentaux,
08:05que ces cinq attentats ont été fomentés par le FSB.
08:10Mais juste un dernier mot.
08:11– Service secret russe.
08:12– Service secret russe.
08:14Ils sont de plus en plus mauvais au Kremlin.
08:16C'est ce que dit d'ailleurs la traite sauce.
08:18Cette opération est minable.
08:20Puisqu'en gros, la routine habituelle que vous décrivez tous les matins,
08:24il y a le bilan.
08:25Et puis, il y a une espèce de manip dans la journée.
08:29Mariana Pérez-Bericiu pointe un autre problème,
08:32c'est qu'effectivement, ils ont l'habitude de fabriquer des preuves,
08:35souvent grossières, mais là, il n'y en a pour l'instant pas encore.
08:39Tout ça est assez pitoyable.
08:41– Mais est-ce qu'il y a une volonté,
08:43est-ce qu'il y a une volonté quand même,
08:46de la part de Vladimir Zelensky, des Ukrainiens,
08:48de s'en prendre directement à Vladimir Poutine, ou même pas ?
08:52– C'est dur à dire, parce que je pense qu'ils n'ont aucun soutien,
08:57même européen en fait.
08:59Si vraiment ils avaient l'ambition d'assassiner Vladimir Poutine,
09:01je pense, même pas, je pense, c'est sûr que les Américains ne les aideraient pas.
09:05Et je pense même pas qu'il y ait le moindre leader européen
09:07qui ait envie d'aider l'Ukraine là-dessus.
09:08Donc ça impliquerait de se débrouiller seul.
09:10Alors ils sont capables d'assassiner des généraux dégradés en banlieue de Moscou,
09:15en faisant exploser des trottinettes, ou des vélos, ou des voitures.
09:18Mais là, on parle de Vladimir Poutine qui vit quand même de façon ultra sécurisée.
09:23Je ne suis pas certain que les Ukrainiens aient les moyens de ça.
09:26Et c'est une bonne vraie question.
09:27Est-ce qu'ils ont vraiment envie de ça ?
09:29– Et pourquoi faire ?
09:30– Oui, pourquoi faire ?
09:31– Est-ce que ça arrête vraiment la guerre d'ailleurs, quoi, si ça arrive ?
09:34– Quand bien même.
09:36C'est une bonne guerre, si j'ose dire.
09:38Parce que durant toutes les guerres, il y a eu ce genre de tentatives.
09:42Contre Rommel, deux fois en Afrique du Nord,
09:45et deux fois les Britanniques ont frappé là où il n'était plus.
09:51Et puis une fois, pendant la Première Guerre mondiale,
09:52les Français ont essayé de tuer le Kaiser lorsqu'il était en inspection sur le front Ouest.
09:58Il me semble que c'était en 1916.
09:59Et là, il n'y a pas eu de publicité.
10:01On l'a su bien après en lisant dans les archives.
10:04Et ça aurait réussi, voilà.
10:07Qu'est-ce que ça aurait pu ?
10:08Donc en fait, c'est de bonnes guerres.
10:09Quand on est en guerre, les dirigeants sont des cibles parmi tant d'autres.
10:13Alors là, bien sûr, il y a les négociations menées par Donald Trump.
10:17– On va y venir, justement.
10:17– Ce n'est pas non plus Vladimir Poutine de poursuivre ses attaques de bombarder Kiev.
10:23Voilà, donc il y a la guerre d'un côté et puis il y a les négociations de l'autre.
10:25Ensuite, il n'y a pas toujours un lien entre les deux.
10:29– Mais jusque-là, pardon, jusque-là, on sait qu'il y a des frappes côté russe aussi de la part des Ukrainiens.
10:35On est d'accord que pour l'instant, les Ukrainiens ne visent que des cibles militaires,
10:39donc « légitimes », entre guillemets, ou il leur arrive de viser d'autres structures.
10:45– C'est compliqué parce que le matériel utilisé par les Ukrainiens n'est pas ukrainien.
10:51Et il faut le rappeler, enfin je vais un peu caricaturer les choses,
10:54mais que les gens puissent comprendre, lorsque vous avez les Européens ou les Américains
10:58qui donnent ou livrent des missiles, ce n'est pas seulement le tube qui part
11:02et vous en faites ce que vous voulez.
11:03Il y a des composants électroniques, ils ne sont pas bridés,
11:06mais en tout cas, il y a un contrôle de la distance.
11:12Lorsque les Américains disent « non, non, vous n'allez pas plus loin de telle distance,
11:16il faut vraiment s'y tenir ».
11:17Et ils sont obligés de s'y tenir.
11:19Ils ne disent pas « voilà, on va essayer de viser telle ou telle cible avant de les envoyer »,
11:24mais il y a un véritable contrôle.
11:26C'est moins public que dire qu'on envoie des milliards et des milliards à l'Ukraine,
11:30mais c'est quasiment obligatoire.
11:32Pourquoi ? Parce que les Américains, voire les Européens, couperaient directement les vivres.
11:37Et ça, c'est la différence entre les Ukrainiens qui sont dans leur guerre contre un pays
11:42et un régime, celui de Vladimir Poutine, qui lui avait comme objectif dans les tout premiers jours
11:49de décapiter le régime de Kiev en passant par de véritables tentatives d'assassinat de Volodymyr Zelensky.
11:56Souvenez-vous, moi je n'ai pas besoin d'un taxi, j'ai besoin de soldats, c'est ce qu'il avait répondu,
12:00et d'armes, c'est ce qu'il avait répondu aux Américains qui lui proposaient de quitter Kiev le plus possible.
12:05Là, il y avait la vraie volonté de tuer un homme pour décapiter le pouvoir.
12:09– Venez bien, c'est ainsi qu'on va écouter, justement, lui dément complètement, il a réagi très vite.
12:13On écoute le président ukrainien.
12:15– Les déclarations russes, selon lesquelles certaines de leurs résidences ont été attaquées,
12:22montrent qu'ils préparent le terrain, j'en suis sûr, pour frapper probablement la capitale
12:27et probablement des bâtiments publics.
12:31Nous avons déjà connu cela en septembre, où les Russes avaient frappé le cabinet des ministres ukrainiens.
12:40– Voilà, lui il dit, ce n'est que pour justifier de futures attaques,
12:44est-ce que ça laisse présager de sérieuses représailles là dans les toutes prochaines heures ?
12:49– Alors, déjà, on menace des représailles, mais il faut savoir que les attaques des jours précédents,
12:56des jours précédents de Noël et jusqu'à ce jour, sont absolument terribles.
13:00Pour vous donner à comprendre de quoi il s'agit, il y a deux jours,
13:07j'ai eu avec mes parents une conversation que je n'ai pas eue depuis février 2022.
13:13– Ils sont où, vos parents ?
13:14– Ils sont à Kiev, ils avaient quitté la capitale 3-4 jours avant l'invasion,
13:23ils sont revenus en été 2022.
13:25Et c'est la première fois, depuis l'été 2022, les conditions sont tellement difficiles,
13:30les attaques sont tellement intensives, tellement longues,
13:34et même psychologiquement, c'est tellement éprouvant,
13:37que pour la première fois depuis 2022, ils considèrent éventuellement de quitter la capitale de nouveau.
13:43– Pour partir vers l'ouest ?
13:45– Pour partir quelque part où il n'y aurait pas autant de risques d'attaques aériennes.
13:51Et donc, vous voyez, déjà, prétendre à des possibles représailles, même fictives,
13:59c'est déjà un deuxième renversement en soi, dans la mesure où ces représailles ont déjà eu lieu bien en avance,
14:06entre guillemets, donc ça sera en tout état de cause, encore une escalade, surtout.
14:12– Oui, je pense que l'armée russe va faire ce qu'elle fait depuis maintenant de nombreux mois,
14:19c'est-à-dire qu'il est possible qu'il y ait pendant un jour ou deux une concentration de drones et de missiles
14:25qui soient tirés sur l'Ukraine, notamment sur Kiev,
14:28et peut-être, pour préparer cela, pendant les jours qui précéderont,
14:33l'intensité très sera moindre, mais ça a été dit par Lavrov, ça a été dit par Vladimir Poutine,
14:39il faut qu'il se venge d'une certaine manière.
14:41Et donc, pour se venger, ils n'ont guère que cela,
14:43c'est-à-dire d'avoir une journée ou deux de très fortes concentrations de cibles en Ukraine.
14:49– De très fortes erreurs contre les cibles.
14:51– Bien entendu, bien entendu, oui, c'est inéluctable.
14:53– Tout ça, alors que se déroule ce marathon diplomatique,
14:57Vladimir Zelensky qui a rencontré Donald Trump hier,
14:59il y a eu un entretien aujourd'hui entre Donald Trump et Vladimir Poutine.
15:04J'aimerais qu'on écoute d'ailleurs la réaction de Donald Trump,
15:06qui a l'air de se ranger complètement, une fois n'est pas coutume,
15:09du côté de Vladimir Poutine sur cette affaire-là d'attaque supposée dans la région de Novgorod.
15:14On écoute Donald Trump.
15:15– J'en ai entendu parler ce matin, vous savez qui m'en a parlé ?
15:20Le président Poutine m'en a parlé.
15:22Il m'a dit avoir été attaqué, ce n'est pas le bon moment.
15:25C'est une chose d'être offensif, ça en est une autre d'attaquer sa maison.
15:29Ce n'est pas le bon moment pour faire cela et on ne peut pas le faire.
15:32J'ai appris cela du président Poutine aujourd'hui, j'étais très en colère à ce sujet.
15:36– Vous disiez que c'est terrible.
15:37– Oui, c'est terrible parce qu'il reprend et il ne s'en cache pas la propagande du Kremlin.
15:43Alors que le président américain, qui est parfaitement informé par ses services de renseignement,
15:48par l'armée américaine qui n'est pas loin, qui surveille évidemment tout ce qui se passe
15:52à la fois sur le front dans la guerre entre l'Ukraine et la Russie,
15:55mais ce qui se passe aussi dans les arrières, ils ont une couverture totale de la zone
15:59où tout ça s'est passé, donc ils savent exactement ce qui s'est passé.
16:03Et là, c'est ce qu'on pouvait craindre d'ailleurs, c'est que Donald Trump croit à ce mensonge
16:10et l'utilise en fait pour soit tordre le bras à l'Ukraine, soit pour imposer des choses
16:15que l'Ukraine ne veut pas.
16:17– Mais est-ce qu'il y croit vraiment si, comme vous le dites, il a tous les renseignements
16:20en tant que président américain ?
16:21C'est une stratégie, j'allais dire, en…
16:24– C'est encore plus que ça, c'est encore plus que ça.
16:27Comme a dit Paul, les frappes à l'intérieur de la Russie sont quasiment impossibles,
16:34c'est-à-dire le renseignement technique américain, et donc en fait, il ne peut pas y avoir
16:40des frappes contre Valdaï sans le renseignement américain, et un tel renseignement ne peut
16:46pas être transmis sans l'aval direct de Donald Trump, donc il sait pertinemment qu'il n'a
16:51pas donné cet aval, donc il sait pertinemment que ça n'a pas eu lieu, c'est aussi simple
16:55que ça.
16:56– Et donc alors ça veut dire quoi Patrick Sos derrière ?
16:58– C'est compliqué.
16:59– Aidez-nous à analyser la psychologie de Donald Trump.
17:01– Là, c'est une partie de… parce que c'est aussi compliqué pour Donald Trump
17:05finalement, il se concentre sur un sujet à la fois, un jour, chaque jour suffit sa peine,
17:11là, il est avec Benjamin Netanyahou, il essaye de là aussi finir une guerre rapidement
17:15ou finir une après-guerre rapidement, il voudrait que le Premier ministre israélien
17:20signe tout de suite pour la reconstruction de Gaza, c'est difficile, et on doit, il est
17:25interpellé sur deux fois sur l'appel à Poutine, il y a ce que vous avez à diffuser,
17:29et juste avant, il venait de dire, écoutez, une attaque, je ne sais pas si elle a eu lieu,
17:34mais Poutine le dit.
17:35Là, c'est terrible aussi.
17:37Je n'ai pas encore vu le renseignement, on va me dire plus là-dessus, mais si Poutine
17:42le dit, c'est sans doute vrai.
17:45Et encore une fois, et je reprends le concept et l'expression de Paul Gogo sur l'autoroute
17:50de drones, des drones qui vont dans la direction très très large de Novgorod, vous en avez
17:56tous les jours. Pourquoi, cette fois-ci, certains auraient peut-être...
18:01Auraient visé spécifiquement la résidence de Poutine.
18:03Auraient survolé la région qui, quelque part, allait vers ce village de Valdaï, étonnamment,
18:09le lendemain de ces négociations qui sont peut-être un peu trop bien déroulées pour
18:13Vladimir Poutine.
18:14Allez, on continue à en parler dans un court instant.
18:16Je vous donne le micro, le lieutenant-colonel.
18:17Nous rejoindra également Vladimir Federoski, ancien diplomate, écrivain d'origine
18:21russo-ukrainienne.
18:22Ce sera dans quelques minutes.
18:24On reviendra aussi sur l'hommage à Brigitte Bardot.
18:27Faut-il un hommage national ?
18:29Ce sera en deuxième partie.
18:31Ça divise la case politique, vous l'entendrez.
18:33Très courte pause, on se retrouve dans un instant.
18:34A tout de suite.
18:36Bienvenue dans BFM Grand Soir.
18:37Si vous nous rejoignez, Vladimir Poutine, pardon, qui accuse les Ukrainiens d'avoir lancé
18:42une attaque de drone sur la résidence de Vladimir Poutine, décidément.
18:47Dans la région de Novgorod, Vladimir Zelensky dément.
18:52Il y voit un prétexte pour justifier de nouvelles attaques.
18:55On écoute tout de suite le chef de la diplomatie russe.
18:57L'année dernière, le régime de Kiev a lancé une attaque terroriste à l'aide
19:03de 91 drones de combat à longue portée contre la résidence officielle du président
19:08de la Fédération de Russie dans la région de Novgorod.
19:12Tous les drones ont été détruits par les systèmes de défense aérienne des forces
19:15armées russes.
19:16Aucune victime ni aucun dégât n'ont été signalés.
19:19Nous tenons à souligner que cette attaque a eu lieu pendant les négociations intensives
19:23entre la Russie et les Etats-Unis, visant à résoudre le conflux ukrainien.
19:28De telles actions irresponsables ne resteront pas sans réponse et la position de négociation
19:33de la Russie pourrait être réexaminée.
19:36Notre invité, c'est Vladimir Federovski, ancien diplomate, écrivain d'origine russo-ukrainienne,
19:42auteur de D'Artagnan de Saint-Pétersbourg.
19:44Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
19:45Est-ce que vous, vous croyez, les mots de Sergei Lavrov ce soir, donc, c'était ce
19:53matin d'ailleurs plutôt, est-ce que vous croyez en une attaque de drones qui visait
19:58spécifiquement la résidence d'été de Vladimir Poutine ?
20:02Vous savez, je crois bien que ce moment des fêtes, il faut croire à Dieu et pas aux
20:09paroles.
20:11Je pense que tout est vu dans l'espace.
20:13Les Américains, ils ont la tendance plutôt à aller dans le sens de confirmation de ça,
20:19mais je préfère de ne pas juger ça ni dramatiser cette situation.
20:25Vous savez, j'ai mené, quand j'étais un des fossoyeurs de la guerre froide, beaucoup
20:31de négociations.
20:32Pendant la négociation, il y a les hauts et les bas.
20:34C'est les péripéties.
20:36Et pour ma part, j'étais très heureux qu'il y avait une perspective de la sortie de cette
20:45guerre qui est une grande tragédie pour moi.
20:48Les négociations là-bas aux États-Unis, elles se sont, à mon sens, plutôt bien passées.
20:55Et c'est un facteur sur lequel il faut peut-être concentrer maintenant notre attention.
21:02Sauf que vous avez vu que justement, Vladimir Poutine et le Kremlin plus globalement est en
21:09train de dire qu'ils nous ont attaqué.
21:11Donc, en gros, je résume, il y aura des représailles.
21:14Et notre position dans ces négociations va en conséquence être réexaminée.
21:18Il y aura les hauts et les bas dans les négociations, mais les négociations sont bien entamées.
21:25La phrase clé dans leurs déclarations, je pense qu'ils vont continuer à avoir des contacts
21:31très étroits et approfondis avec les Américains.
21:34Et je suis évidemment, avec ma modeste expérience, ces péripéties.
21:42Et je pense que les négociations sont très profondes.
21:45Et quand, hier, le président américain, il a parlé de 95 % qui ont été parcourus,
21:52je partage dans la réalité son avis, comme je partage depuis longtemps son avis
21:57que l'alternative à ces efforts, à ces négociations, c'est l'escalade tous azimuts
22:04qu'il faut éviter à tout prix, puisque je pèse mes mots.
22:08L'escalade tous azimuts peut nous amener à des choses beaucoup plus graves qu'on le pense.
22:14– Mais est-ce que ce n'est pas Vladimir Poutine, justement, qui joue là-dessus
22:19et sur l'escalade lorsqu'il dit, alors qu'il n'y a pas d'image, pas de dégâts, pas de blessés,
22:24pas de preuves de cette attaque de drone contre sa résidence d'été,
22:28qui dit « il y aura une réponse et je vais revoir ma position dans ces négociations ».
22:35Quel genre de représailles peuvent suivre ? Est-ce qu'il faut s'attendre, selon vous,
22:38à des frappes massives sur Kiev, notamment ?
22:41– Je pense que oui, vous avez raison, mais Julie, vous savez, vous avez,
22:47dans votre réponse, dans votre question, vous donnez déjà la réponse.
22:52Je pense que tout était vu dans l'espace, et j'ai vu, j'ai eu déjà des échos des Américains
22:59qui sont très précis sur ce plan-là.
23:01Je ne pense pas qu'il faut dramatiser cette situation, très franchement.
23:05La clé principale dans la déclaration, en tout cas, de l'entourage de Poutine,
23:11y compris dans Lavrov, qu'ils vont continuer à collaborer d'une manière très étroite
23:16et avec les Américains, ces contacts sont impressionnants, pour être franc,
23:23comme hier, je trouve qu'il y avait des contacts très intéressants
23:28entre le président Zelensky et le président américain.
23:33– Mais pardon, pardon, Vladimir Félérusky, quand vous dites…
23:36– Si vous me permettez, je termine ma pensée.
23:38– Allez-y, allez-y.
23:39– Je voudrais vous dire que ça nous donne une certaine perspective,
23:43surtout dans ce contexte, je vous dis que l'alternative…
23:47Je pèse mes mots.
23:48Franchement, l'alternative à ces contacts, c'est très grave.
23:51L'alternative à ces très graves, c'est l'escalade de tous ces émutes
23:55et je pèse mes mots au bout de ce que ce sera plus qu'une situation gravissime.
24:01Alors, essayons d'éviter ça.
24:04Nous avons une chance extraordinaire avec ces efforts qui ont été déployés
24:09par le président américain, que pour ma part, je trouve que c'est les efforts
24:13de la dernière chance.
24:15Il faut essayer de saisir cette chance, malgré les hauts et les bas.
24:19Il y aura beaucoup de choses.
24:20Vous savez, franchement, pendant la guerre froide,
24:22surtout avec la crise que j'ai eu gérée en 1983,
24:26il y avait ce genre de situation quand on était au bord du gouffre.
24:30Et on s'est toilagné au bord du gouffre.
24:32En conseil d'amis, il faut éviter de mélanger la propagande
24:38et la politique réelle.
24:39Hier, quand il y avait des contacts, avant-hier, pour être précis,
24:44entre les Ukrainiens et les Américains, c'était la politique réelle.
24:50Je souhaite que la politique réelle triomphe, surtout la veille de fêtes.
24:56Et une pensée particulière, quand vous allez continuer après moi
25:00avec quelqu'un que j'ai bien connu, Brigitte Bardot, je tiens à vous signaler,
25:04et le francophile que je suis, elle représente aussi l'espoir et la lumière.
25:10Je pense qu'en ce monde de ténèbres, on a besoin de beaucoup de justesse,
25:15beaucoup de bon sens, et évitons de tomber dans le gouffre.
25:20Et on parlera de Brigitte Bardot dans un instant,
25:22mais je crains que vous soyez un petit peu utopiste avec ces négociations en cours.
25:29J'aimerais revenir sur ce que vous disiez.
25:30Vous avez dit qu'il ne faut pas dramatiser ce qui est...
25:31Je tiens à vous rétorquer, je n'étais pas utopiste au moment de la guerre froide,
25:35quand on a terminé ça avec Gorbatchev, Reagan et tant d'autres.
25:40J'espère bien que la volonté sera là, et je crois beaucoup au mérite de la diplomatie,
25:45et je ne crois pas que le mot diplomatie est utilisé trop souvent ces derniers temps.
25:51On utilise plutôt le mot de la guerre.
25:54Je crois beaucoup à la diplomatie.
25:56– Et est-ce que vous croyez en la volonté de Vladimir Poutine de faire la paix
26:00et de faire des concessions aux Ukrainiens ?
26:02– Vous savez, je suis croyant, je crois en Dieu.
26:07Je pense que les négociations, c'est un art très particulier,
26:13comme je peux vous donner quelques exemples.
26:16Et dans ces affaires, il faut trouver l'équilibre des intérêts,
26:19prendre les intérêts réels des uns et des autres.
26:22Le cadre a été bien placé, il a été bien placé hier pour être franc,
26:28parce que vous savez, il y avait les problèmes de sécurité,
26:30les problèmes de territoire, tout ça s'était encore placé autrefois
26:34pendant la rencontre à Alaska entre Poutine et Trump.
26:40Vous savez, ces négociations, moi je suis même étonné
26:43qu'il y a une possibilité d'avancer cette année vers quelque chose qui est essentiel,
26:49et c'est essentiel franchement pour notre continent, pour l'économie
26:54et surtout pour moi qui vis ça comme une grande tragédie
26:58avec mes doubles origines, à la fois ukrainien et russe.
27:02– Alors attendez, Vladimir Federovski, une réaction en plateau,
27:05Mariana Perey-Beneziouk qui est journaliste indépendante franco-ukrainienne
27:09souhaitait intervenir et vous poser une question.
27:11– Je le salue cordialement.
27:13– Bonjour, parce qu'en effet, nous avons eu bien d'occasion de se voir,
27:19et en fait, je m'en souviens parfaitement qu'on s'est vus sur ce plateau
27:25au début de la guerre, et je m'en souviens qu'à de nombreuses reprises,
27:30face aux images, filmées par des reporters de BFM sur place,
27:36qui parlaient, qui exposaient les crimes de guerre de l'armée russe en Ukraine,
27:42qui exposaient les faits et la progression militaire,
27:46vous évoquiez systématiquement, je cite,
27:49« le brouillard de la guerre » et qu'en fait, on ne peut pas savoir,
27:53au point qu'il a fallu défendre un peu l'honneur de journalistes
27:59qui risquaient leur vie, les journalistes de BFM qui risquaient leur vie
28:02pour exposer les faits, mais on vous a vus peu crédules
28:07face aux preuves concrètes et matérielles,
28:10et on se pose la question, pourquoi aujourd'hui,
28:13vous croyez autant à des conjonctures, là où il y a vraiment
28:16des affirmations qui n'ont vraiment strictement aucune preuve,
28:20comme nous avons exposé aujourd'hui ?
28:24– Vous savez, je ne suis pas du tout incréduble,
28:28d'ailleurs, vous savez, vous désinformez les choses,
28:30à l'élu de la guerre, vous savez, j'étais absolument strict
28:33et vous connaissez bien mes positions.
28:36Ça, c'est le premier point.
28:37Deuxième point, vous comprenez, si vous voulez revenir au passé,
28:41cliquez ce qu'on vous a raconté à propos de ça,
28:44cliquez les approximations.
28:47Mon souci, à ce moment-là, c'est d'être très précis,
28:51je pense que ce sera très connu, tout est vu dans l'espace,
28:54et dans les jours qui viennent, nous allons savoir ça
28:57d'une manière très précise, mais on ne peut pas donner les réponses
29:00en étant à Paris et donner les réponses avant l'heure
29:04quand on dit que la situation est là-bas.
29:06Mon souci, c'est simplement le souci de précision.
29:09Et je vous signale qu'il y avait tellement d'approximations
29:11qui ont été amenées et tellement de mélanges de gendres
29:14entre la propagande et la politique réelle
29:16que je suis toujours très précis et très prudente
29:19par ma modeste expérience.
29:20– Mais ce que dit Mariana Pérez-Beneciouk aussi,
29:23c'est sur cette attaque-là précisément,
29:26il n'y a pas de preuves, pas d'images, il n'y a rien,
29:29donc difficile de croire ce que dit Sergueï Lavrov.
29:32– Absolument, mais je n'ai pas défendu Lavrov, vous avez remarqué.
29:37J'ai dit qu'il faut avoir des précisions sur ça,
29:40et puis j'ai vu la déclaration de Trump
29:42qui paraît-il était dans ce sens-là.
29:45D'ailleurs, j'étais assez attentionné,
29:47je suis beaucoup plus prudent que les Américains, je vous signale.
29:51– Merci beaucoup, merci Vladimir Federovski
29:53d'être intervenu sur notre antenne-là.
29:54– C'est un grand plaisir, si vous me permettez,
29:56je tiens à souhaiter aux invités,
29:59surtout aux invités ukrainiens,
30:01surtout l'année de la paix,
30:03que la paix soit rétablie,
30:06puisque c'est une grande tragédie pour nous tous.
30:08– Merci.
30:09– C'est une menace ?
30:11– Merci Vladimir Federovski.
30:14Il dit Vladimir Federovski, Paul Gogo,
30:18il ne faut pas dramatiser ce qui s'est passé hier soir.
30:20– Oui, alors c'est peut-être mon côté pessimiste,
30:23mais c'est vrai qu'on est plongé dans ce conflit en permanence,
30:25on a vite fait de devenir pessimiste.
30:27Moi, ce dont j'ai peur, au contraire,
30:29c'est que la réaction du Kremlin,
30:30au-delà de toutes les menaces qu'on voit apparaître aujourd'hui,
30:33notamment de s'en prendre à Kyiv
30:34et à Volodymyr Zelensky dans sa capitale,
30:37c'est que la Russie puisse aussi annoncer
30:39que Vladimir Poutine arrive en treillis,
30:41là juste avant les fêtes,
30:42parce que les fêtes commencent dans deux jours en Russie,
30:44et dire, là, moi, ça me fatigue sous toutes ces discussions,
30:47moi, je signe pour un an de guerre,
30:49le Donbass, on n'arrive pas à l'avoir avec les Américains,
30:51on va le prendre militairement.
30:52Et ça, ça ne me semble pas non plus absurde,
30:54il y a des signes qui montrent que,
30:57alors on ne sait jamais si c'est de la propagande aussi,
30:59c'est vraiment une préparation.
31:01Là, Vladimir Poutine vient de signer une mobilisation,
31:03non plus deux fois dans l'année,
31:04mais une mobilisation permanente des conscrits,
31:08pas de ceux qui sont envoyés au front,
31:09mais qui permettent d'envoyer plus de gens au front.
31:11Il y a des plans qui ont été annoncés ces derniers jours,
31:14notamment au ministère de la Défense,
31:16avec Vladimir Poutine,
31:17qui s'habille aussi, on le remarque,
31:18de plus en plus en treillis,
31:20d'ailleurs je crois que c'est encore arrivé hier ou avant-hier,
31:23et des plans de l'année 2026.
31:25En gros, il a expliqué quels étaient ses objectifs militaires en 2026,
31:27comme si, justement,
31:28ça ne lui traversait pas l'esprit une seule fois
31:30que la guerre puisse s'arrêter en 2026.
31:32Donc je n'ai pas l'optimisme de M. Fedorowski.
31:34– Oui, pour aller dans le sens de ce que disait Paul Gogo,
31:37dans cette diapositive, en fait,
31:40dans ce film que vous présentez,
31:41qui date du 27 décembre,
31:43Vladimir Poutine dit à un moment à ses généraux,
31:47de toute façon, on n'aura pas besoin
31:48que les Ukrainiens se retirent des zones qu'ils occupent,
31:50puisqu'on les expulsera nous-mêmes.
31:52Alors bien sûr, c'est à propagande interne,
31:54c'est pour dire aux généraux,
31:55parce qu'en fait, ils avancent quand même,
31:58ils ont repoussé la contre-attaque ukrainienne à Louange,
32:01ils avancent dans le Donetsk,
32:02et puis ils avancent aussi dans la région de Zeparija,
32:05où ils revendiquent la prise d'un village appelé Dimitrov.
32:07Donc en réalité, comme le disait Paul Gogo,
32:10en fait, les négociations qu'ont lieu actuellement à Marénago,
32:15pour Poutine et puis pour l'état-major russe,
32:19c'est, oui, bien sûr, il y a des discussions diplomatiques,
32:21mais nous, on continue.
32:22– Mais on continue d'avancer.
32:23– Et pour nous, le problème, c'est de conquérir l'ensemble,
32:26d'avoir sous son contrôle.
32:27– Et d'ailleurs, dans ces négociations,
32:29le point d'achoppement principal qui sont des territoires occupés,
32:34donc 20% à peu près du territoire ukrainien,
32:37là-dessus, il n'y a absolument aucune avancée, aucun accord.
32:41Intéressant aussi de constater, Jérôme Poirot,
32:44la non-réaction après cette attaque supposée
32:47sur la résidence d'été de Vladimir Poutine,
32:50des Européens.
32:51– Oui, alors c'est assez étonnant,
32:53parce qu'effectivement, dès qu'il se passe quelque chose de grave
32:56dans cette guerre, les principaux dirigeants européens
32:59et même les responsables politiques qui ne sont pas au pouvoir
33:02ont l'habitude de réagir.
33:04Là, c'est silence total.
33:05Alors, on peut peut-être penser qu'ils sont en train de se consulter,
33:09d'échanger des renseignements,
33:11pour avoir une certitude sur ce qui s'est passé
33:13et communiquer à ce moment-là.
33:15Mais je pense qu'il ne faut pas qu'ils tardent trop,
33:17parce qu'aujourd'hui, les seuls qu'on entend,
33:19c'est évidemment les moscovites,
33:21c'est le président américain
33:23et puis le président ukrainien,
33:25mais qui évidemment se défend.
33:26Donc la voix des Européens, je pense,
33:28dans cette affaire qui pourrait être à tournant,
33:30au moins dans les négociations, sera importante.
33:32– Je ne sais pas si vous avez vu comme moi
33:33le papier de nos confrères du Parisien,
33:37qui est en fait un petit encadré sur la fille supposée
33:40de Vladimir Poutine, Patrick Sos.
33:44On la voit là ?
33:45Alors c'est vrai que la ressemblance, franchement,
33:48est assez frappante.
33:49– Parce qu'on a envie qu'elle lui ressemble.
33:51– On a envie qu'elle lui ressemble.
33:52Elle vivrait dans la capitale depuis 2020
33:54sous le nom d'Elizaveta Rudnova,
33:57fille présumée donc de Vladimir Poutine,
33:58il faut rester prudent.
33:59– Oui, mais toute la vie de Vladimir Poutine
34:02est présumée.
34:04D'ailleurs, on pourrait faire beaucoup sur sa maison,
34:06parce que là, vous avez la résidence officielle,
34:08mais il y a tout ce qui est le bunker
34:09qui avait été justement montré par Alexei Navalny
34:13en son temps.
34:15Il a énormément, mais la vie, voire les vies,
34:18le fait qu'il ait des sosies sur le territoire russe,
34:22ça fait beaucoup parler.
34:23Et évidemment, ses vies, ce sont aussi ses épouses
34:27et les mères de ses enfants.
34:29Et effectivement, on n'est pas dans l'idée
34:32d'une fille présumée,
34:33c'est très certainement sa fille.
34:35Là, je me tourne là aussi vers Paul Gogo,
34:37qui connaît bien l'affiliation
34:39et qui se doute, Paul,
34:42que cette jeune femme est bien en train d'étudier
34:44la Sorbonne à Paris.
34:45– En tout cas, la mère de cette jeune femme
34:47était femme de ménage à Saint-Pétersbourg.
34:50Elle est soudainement impliquée
34:53dans des groupes qui travaillent
34:56pour des grandes banques russes.
34:56En gros, elle a beaucoup d'argent
34:57et quelques maisons.
34:59Elle est devenue riche très rapidement.
35:00– Elle est sous sanctions occidentales ?
35:02– Je ne me rappelle pas.
35:03– Ce que dit, en tout cas,
35:04ce que dit le patron du Parisien.
35:05– Je crois qu'on frère du Parisien là-dessus.
35:08Et une petite anecdote sur cette jeune femme.
35:10J'avais fait un article sur elle
35:13il y a quelques années.
35:15Et en fait, elle rêvait de travailler dans la mode.
35:18Donc, c'est aussi certainement pour ça
35:19qu'elle est venue à Paris ensuite.
35:21Et elle voulait se lancer comme DJ.
35:23Et donc, il y a eu une soirée.
35:24Elle a organisé une soirée DJ
35:26dans un club de Moscou il y a quoi ?
35:27Il y a trois ans, quelque chose comme ça.
35:29Et en fait, ça s'est fait repérer
35:30parce que juste avant qu'elle arrive dans la salle,
35:31il y a des agents du FSO,
35:33les services de protection des hautes personnalités,
35:35qui ont commencé à contrôler tout le monde,
35:37qui ont investi la salle.
35:38Et donc, on a compris que cette jeune femme
35:39n'était pas n'importe qui.
35:40Et après, Alexine Avani a fait le travail
35:42et on a compris qu'il y a très potentiellement
35:44des liens avec elle.
35:45Moi, des infos que j'ai,
35:46elle l'est effectivement à Paris.
35:48Elle ne veut pas parler de tout ça.
35:50Mais a priori, il y a quand même un lien
35:52avec le président russe.
35:54Mais en tout cas, c'est intéressant
35:55parce que je me demande
35:57avec quel argent cette jeune femme vit ici,
35:59même si ça ne me regarde pas vraiment.
36:00Mais ça nous intéresse.
36:02Oui, c'est ça.
36:03On est un peu curieux quand même.
36:04A priori, elle n'a vraiment plus de contact
36:06avec son père.
36:07Ou alors, vraiment, c'est...
36:08Elle n'aurait jamais vraiment connu son père.
36:11C'est un peu comme ça que j'imagine.
36:12Parce que sa mère, en fait,
36:14ce serait une maîtresse de Vladimir Poutine
36:16à l'époque où il était encore marié.
36:18Au-delà de la femme
36:19qu'il fréquente en ce moment,
36:21il a récemment dit qu'il était amoureux.
36:22Donc, a priori,
36:23la patineuse artistique Alina Kabayeva.
36:26Ah, il a récemment dit
36:26qu'il était amoureux.
36:27Pendant la conférence de presse,
36:28on l'a tous un peu raté
36:29parce que c'est arrivé
36:29au bout de 4h20 de conférence.
36:32Mais j'étais là
36:33et quelqu'un a demandé
36:34à Vladimir Poutine
36:35s'il était amoureux en ce moment.
36:36Il a juste répondu oui.
36:37Donc, on ne sait pas si.
36:37Cette fois, c'est du sérieux.
36:38Mais à théorie, oui.
36:40Est-ce qu'il ira jusqu'à se remarié ?
36:42On ne sait pas.
36:43Mais en tout cas, oui.
36:44Et c'est ceci dit, sans rire,
36:46peut-être quelque chose,
36:47un coup de com'
36:48que le président russe
36:49organisera cette année en Russie
36:50à un moment
36:50pour vraiment surfer
36:52un peu sur cette vague
36:53de ultra-conservatrice
36:55qu'il essaie de diffuser
36:56dans le pays.
36:56Peut-être qu'à un moment,
36:57il annoncera, voilà,
36:58je suis amoureux,
36:59je fréquente cette vague.
37:00Mais globalement,
37:01il est quand même discret
37:01sur sa vie privée.
37:03Est-ce qu'on a des infos
37:04sur ses enfants ?
37:07Combien d'enfants il a ?
37:08Non, mais j'ai envie de dire
37:09que c'est plutôt autre chose
37:11que d'être discret.
37:12C'est plutôt,
37:13comme a dit Patrick,
37:14c'est vraiment une...
37:16Ça fait penser, en fait,
37:18aux autres grands dictateurs
37:19que nous avons connus
37:21par le passé,
37:22dont Hitler,
37:24lui, en personne,
37:25par exemple,
37:25on ne savait rien
37:26sur sa vie privée
37:27ni sur sa maîtresse
37:28de longue date
37:29jusqu'à sa mort, en fait.
37:34C'était aussi le cas
37:35des Mussolini
37:38ou de bien d'autres dictateurs.
37:40En fait,
37:41Staline,
37:43il y a ce trait particulier
37:44où il y a à la fois
37:46le mystère,
37:48le secret,
37:48mais aussi beaucoup
37:49de mystifications,
37:50beaucoup de rumeurs.
37:52Et moi,
37:52je ne pense pas que...
37:54Enfin,
37:54je pense que c'est surtout ça
37:56qu'il faut retenir
37:56de cette affaire
37:57et pas aller chercher
38:00probablement
38:00les détails
38:01des personnalités
38:02de ses enfants
38:03ou de ses maîtresses.
38:05Et deuxième chose,
38:06et ça, par contre,
38:07moi, je pense que c'est important
38:08et peut-être que
38:09on pourra répondir
38:10par la suite,
38:11c'est que ces personnes,
38:13qu'il s'agisse
38:13de la fille
38:15de Vladimir Poutine
38:16ou de son ex-femme,
38:18ce sont des personnes
38:19quand même
38:19qui sont étroitement
38:21encadrées,
38:23y compris par les services
38:24russes,
38:25ils sont protégés,
38:26mais encadrées également.
38:27Donc,
38:27ce n'est pas que
38:28de la protection.
38:30Encadrées,
38:30ça veut dire quoi ?
38:31Elle n'a certainement
38:33pas beaucoup de liberté,
38:34de marge,
38:34de manœuvre
38:35et de liberté.
38:35Mais c'est là qu'il indique
38:37qu'il y a sur notre sol
38:40tout un réseau
38:41et toutes des équipes
38:43des services russes
38:45qui agissent comme ça
38:46et qu'est-ce qu'ils font ?
38:47Pourquoi ?
38:48Pas que des services russes,
38:50des services chinois,
38:51des services algériens,
38:52des services turcs.
38:53Voilà,
38:54tous les régimes autoritaires
38:55ou les dictatures
38:55tentent de contrôler,
38:57évidemment,
38:58de contrôler les diasporas
39:01qui sont présentes
39:01dans les pays démocratiques,
39:02bien entendu.
39:03Et donc potentiellement
39:04d'encadrer aussi
39:05la présence
39:06de la fille présumée
39:07de Vladimir Poutine
39:08qui étudie
39:08ou qui vit en tout cas
39:10dans la capitale
39:10depuis 2020,
39:12qui a 22 ans.
39:13Paul,
39:13vous souhaitiez ajouter ?
39:13Non,
39:14ou alors peut-être
39:14que la famille
39:16ayant été un peu achetée
39:17avec l'argent,
39:18la maintien dans le système
39:19par l'argent,
39:20peut-être que le contrat
39:21derrière,
39:21c'est qu'elle se taise
39:22et qu'elle ne se positionne
39:23pas politiquement.
39:25Donc,
39:25elle n'a pas le droit
39:25de rébellion contre son père
39:27que d'autres adolescents
39:28ont pu avoir.
39:29Mais est-ce que la presse
39:29en parle,
39:30pardon,
39:30parce que Vladimir Poutine
39:32et l'ensemble
39:33des télérusses
39:33ne font qu'attaquer
39:36le mode de vie occidental
39:37depuis le début de la guerre,
39:38etc.
39:40Un petit peu compliqué
39:41d'assumer
39:41qu'on a une fille
39:42qui étudie la mode
39:43à Paris.
39:45Oui,
39:45et surtout une fille
39:46naturelle.
39:48Et là,
39:48je reviens là aussi,
39:49il y a ce qui s'est dit
39:50à cette fameuse conférence
39:52de presse,
39:53cette rétrospective
39:54de l'année
39:54par Vladimir Poutine,
39:55mais il fallait voir aussi
39:56le contre-champ
39:57et le nombre
39:57de consoeurs,
39:59on va les appeler
40:00comme ça,
40:00ce sont des journalistes
40:01dans des télévisions
40:03de l'État
40:03qui sont arrivés
40:03avec,
40:04je vais garder le mot
40:05français,
40:05mais ce serre-tête
40:07très symptomatique
40:10de l'ancienne vie
40:12à la soviétique
40:13et c'était vraiment
40:14voulu,
40:15c'est-à-dire un retour
40:16et d'ailleurs
40:16Vladimir Poutine
40:17en a parlé,
40:17moi ça me plaît
40:18que justement
40:18la mode soit
40:19un retour
40:20à l'habit
40:20un peu traditionnel
40:22et d'ailleurs
40:23c'est l'habit
40:24traditionnel
40:25de la femme
40:25au foyer
40:26pendant que l'homme
40:27va travailler
40:28et rapporte des sous
40:29à la maison
40:30donc évidemment
40:31il ne peut pas
40:31dévier
40:32de cette propre
40:34propagande
40:35par ses propres
40:36turpitudes
40:37et pardon
40:38est-ce qu'on sait
40:38combien d'enfants
40:38je repose ma question
40:39combien d'enfants
40:40il a
40:40Vladimir Poutine
40:41on ne sait pas
40:41combien de femmes
40:42il a eu
40:42d'ailleurs
40:43c'est encore plus compliqué
40:43de savoir
40:44combien d'enfants
40:44il a
40:44on sait qu'il a
40:45deux filles
40:46qui sont
40:46officielles
40:47c'est ça
40:49de sa femme
40:50et qu'il a divorcée
40:51par la suite
40:52et qui elle
40:52en plus
40:52deviennent un petit peu
40:53visibles
40:53parce que notamment
40:54l'une d'entre elles
40:55travaille dans un
40:56elle est scientifique
40:56endocrinologue
40:57et elle contribue
40:59officiellement
41:00à faire des recherches
41:01pour améliorer
41:02la santé de son papa
41:04et lui permettre
41:04de rester jeune
41:05le plus longtemps possible
41:06donc cette fille là
41:08est plutôt visible
41:08après Elisabetta
41:10qu'on a appelée
41:11Louisa aussi
41:12pendant un moment
41:12parce que du coup
41:13elle change souvent
41:13de prénom
41:14pour se faire discrète
41:15elle vient vraiment
41:17d'une femme
41:17qui a priori
41:18était vraiment juste
41:19une maîtresse
41:19de Vladimir Poutine
41:20en tout cas
41:20une amende
41:21qu'on n'a pas connue
41:21et qui pour le coup
41:23Vladimir Poutine
41:24n'a pas reconnu
41:25déjà sa mère
41:25et donc
41:26publiquement
41:27j'entends
41:27et donc encore moins
41:29cette fille
41:30qui apparaît
41:31soudainement
41:31en France
41:32un tout dernier mot
41:33là-dessus
41:33Marie-Vaille
41:34juste un tout dernier mot
41:35malgré ce qu'on puisse penser
41:38avec toute cette propagande
41:40de valeurs traditionnelles
41:41Vladimir Poutine
41:42en fait
41:43il aime bien jouer
41:44sur la carte féminine
41:46y compris
41:47de ses filles
41:48de ses maîtresses
41:49ou des liens
41:50présupposés
41:52parce que
41:53soyons clairs
41:54en Russie
41:54si on veut
41:56que l'information
41:57n'effuite pas
41:58elle n'effuiterait jamais
42:00or dès le début
42:01de sa liaison
42:02avec Alina Kabaeva
42:03il y a toujours eu
42:05des rumeurs
42:06au point que
42:07c'était assez rapidement
42:08devenu officieux
42:09et en fait
42:11Vladimir Poutine
42:12c'est la patineuse
42:13pardon
42:13oui c'est ça
42:14gymnaste
42:15il paraît qu'elle vit
42:17à côté de l'endroit
42:17d'où les drones
42:18ne sont censés
42:20être tombés
42:20ces derniers temps
42:21et en fait
42:22ce qu'on a remarqué
42:23même
42:23il y a
42:24assez récemment
42:25quand la femme
42:27de président Trump
42:28Mélania Trump
42:29a pris possession
42:31pour le retour
42:32des enfants ukrainiens
42:33ce qui est fuité
42:35dans la presse
42:37c'est
42:37des prétendues
42:39initiatives
42:39de la fille officielle
42:41de Vladimir Poutine
42:42devraient être
42:43dans ses sens
42:44donc en fait
42:45on voit très bien
42:46que quelque part
42:47il sent
42:49qu'il y a
42:50cette composante
42:51dans la propagande
42:52qui doit
42:52s'adresser aux femmes
42:54y compris
42:55ça fait partie aussi
42:55de sa propagande
42:57donc en fait
42:57il n'est pas si secret
42:58que ça
42:59Vladimir Felerowski
43:00l'annonçait
43:01on va bien parler
43:02de Brigitte Bardot
43:02aussi ce soir
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