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00:00C'est l'heure du face-à-face entre Pablo et Pio Vivien de la revue Regards et Dominique de Montballon, éditorialiste politique.
00:09Bonjour à tous les deux.
00:10Bonjour.
00:12Dermatose bovine, accord du traité de libre-échange sur le Mercosur.
00:16Les agriculteurs ont sorti leur tracteur et leur colère.
00:19Déjà empêtrés dans le lisier du budget, Sébastien Lecornu est devenu le pompier de la République en tentant d'éteindre les départs de feu.
00:26Routes bloquées, voies ferrées entravées, violences.
00:31La perspective d'un pays bloqué pour les fêtes donne des sueurs froides au gouvernement.
00:37Visiblement, la ministre de l'Agriculture ne s'en sortait pas toute seule.
00:41Le Premier ministre a dû reprendre la main et convoquer des réunions et encore des réunions.
00:46Finalement, Sébastien Lecornu est devenu le monsieur crise du gouvernement, une sorte de couteau suisse d'Emmanuel Macron.
00:53Oui, c'est le cas, mais ce n'est pas le Premier ministre à être confronté à une telle crise.
01:00On se souvient de Gabriel Attal, à peine rentré en fonction, qui avait dû aussi apporter des réponses à des agriculteurs en colère.
01:09Il avait fini effectivement sur une botte de foin.
01:11Et le problème, c'est que que ce soit Sébastien Lecornu, mais auparavant François Béroux, auparavant Gabriel Attal et auparavant encore Elisabeth Borne et tous les autres,
01:23c'est qu'ils essayent d'apporter des réponses à ce qui est demandé par les agriculteurs.
01:28Mais ce sont des réponses qui restent très superficielles.
01:31On a un problème systémique, structurel, en fait, avec notre agriculture, qui est lié à l'inscription de la France dans une économie mondialisée.
01:44Le fait que, ben oui, les biens et ce qui est produit par l'agriculture, eh bien, ça peut passer les frontières.
01:54On a un problème de savoir qui, en fait, crée, produit de la valeur ajoutée et qui capte cette valeur ajoutée dans l'économie agricole.
02:07On a de moins en moins d'agriculteurs.
02:10Au début du siècle, ils étaient plus de 70%.
02:13C'était 70% de la population française.
02:16C'était une autre France.
02:17C'était une autre France, exactement.
02:18Il y a un autre monde aussi, d'ailleurs.
02:19Exactement. Il y a eu la mécanisation, il y a eu les pesticides, etc.
02:22qui ont permis, en fait, d'avoir des moyens.
02:23Alors, mon cher Pablo, vous en tirez quelle conclusion ?
02:26J'en tire comme conclusion.
02:27Parce que là, bon, une description que je trouve à la fois pertinente sur certains points un peu excessifs.
02:32Enfin, bon, c'est mon point de vue.
02:34Tout à fait raison.
02:35Que doit-on faire ?
02:36Ma conclusion, c'est que ce système a besoin d'être repensé, en fait, de fond en comble.
02:42A besoin qu'on se dise, ok, qui produit aujourd'hui, qui produit notre alimentation ?
02:49À quoi elle sert ?
02:50À quel prix on le vend ?
02:51Comment est-ce qu'on s'assure, en fait, que les acteurs, en fait, qui participent de la production agricole française...
02:57Mais ça, c'est le marché, à quel point...
02:59Ah, mais non, mais justement, ça, c'est pas possible.
03:01On ne peut pas les laisser...
03:02On ne peut pas...
03:03Ce que vous venez de dire, Roselyne, c'est ça qui est intéressant.
03:05On ne peut pas laisser l'agriculteur comme étant juste un simple bien du marché.
03:10Parce que sinon, effectivement, on va se faire écraser.
03:12On va se faire écraser, en fait, par tous ceux qui vont nous envahir, en fait, avec leurs produits, qui n'ont pas les mêmes normes.
03:19Est-ce qu'on a envie de manger sainement ? Oui.
03:21Est-ce que, genre, nos voisins ont envie de manger sainement ?
03:23S'ils répondent à cette question par non, moi, je ne veux pas avoir à bouffer leur merde, pour le dire clairement.
03:27Voilà. Alors, Dominique ?
03:28C'est une vision très noire.
03:30Non, je voudrais que vous me rassuriez, cher Pablo, il faut retrouver le sens du dialogue, des racines, enfin, en sachant qu'on n'est pas dans le même monde.
03:40Mais tout ça pour dire, rassurez-moi, c'est pas en s'enfermant dans l'hexagone qu'on va trouver la solution.
03:47Non, parce que votre approche, c'est souvent le cas, et c'était un petit peu, sans être malicieux, un peu le cas-là, c'est...
03:55Bon, une économie mondialisée, certes pas n'importe quelle mondialisation, mais l'idée qu'on puisse se retrouver entre nous, entre nous seuls, gaulois, gaulois et assimilés, c'est pas possible.
04:09Quel est votre point de vue là-dessus ?
04:11Mon point de vue est assez simple, c'est que sur les questions d'alimentation, le fait que l'on essaye de consommer, en fait, des choses qui ont été produites le plus proche de soi possible, en termes de kilomètres,
04:24je pense que c'est une bonne chose.
04:26Je pense que...
04:27Ça n'empêche pas la contagion des bêtes telle qu'on la voit actuellement.
04:30Tout à fait, ça c'est une autre question.
04:31Ah oui, d'accord.
04:32Quoique, les raisons, en fait, pour lesquelles, aujourd'hui, il y a un choix stratégique qui a été fait par le gouvernement,
04:40de assez peu vacciner, mais d'abattre beaucoup à la moindre bête, alors même que les syndicats...
04:46On ne va pas beaucoup vacciner maintenant.
04:47Non, mais la Confédération Paysanne et la Coordination Rurale demandent, depuis le début, une vaccination massive pour éviter précisément que soient abattues les bêtes.
04:57Et le gouvernement est là, ah bah oui, mais ça coûte cher.
04:59Ah bah oui, mais le problème, c'est que si on vaccine tout le monde derrière, on aura du mal à exporter notre viande.
05:05Et donc, ils sont obsédés, en fait, par cette idée d'exporter la viande.
05:09Et en plus de ça, comme Rosine l'a dit, il y a en même temps, comme par hasard, le Mercosur, c'est-à-dire la possibilité d'exporter...
05:16Non, mais tout ça, en fait...
05:17On va y venir au Mercosur, si vous voulez bien, mais vous avez cité deux organisations,
05:26l'une qui a des racines très à droite, l'autre très à gauche,
05:30qui, effectivement, conjuguent leurs propos pour dire à la fois une chose vraie,
05:37la détresse immense des agriculteurs et singulièrement des éleveurs aujourd'hui,
05:43de la nécessité, enfin, ils ne le disent qu'à moitié, mais j'espère qu'ils le disent quand même aussi,
05:48qu'on retrouve les chemins d'une forme de dialogue, ce qui me frappe.
05:52Donc, il n'y a pas que, Dieu merci d'ailleurs, il n'y a pas que les extrêmes d'un côté, les extrêmes de l'autre.
06:00Mais, pardon ?
06:01Oui, mais ce que vous dites est très intéressant, parce que, justement, est-ce que...
06:05L'autre bien.
06:07Les fragilités de cette profession, Pablo l'a dit, mais la conséquence, c'est qu'on voit émerger,
06:14effectivement, depuis quelques années, deux syndicats minoritaires,
06:19la coordination rurale, qui est proche de l'extrême droite,
06:23et la confédération paysanne, qui est à gauche,
06:25avec au milieu la grosse et puissante FNSEA.
06:30Oui, mais...
06:30Donc, est-ce que ça...
06:31Non, mais ma question est, là-dessus, de rebondir sur ce que vous disiez,
06:34est-ce que, n'est-ce pas, à l'image du paysage politique,
06:38c'est-à-dire un centre et deux extrêmes ?
06:39Alors, je ne pensais pas que vous arriviez à ça, mais je...
06:44Je ne sais pas, c'est vous qui m'avez donné l'idée.
06:46Non, non, mais on partage des analyses devant une situation qui bouge sans arrêt,
06:50qui est complexe et qui est, par certains côtés, poignante pour les intéressés.
06:54Moi, je suis assez d'accord avec vous.
06:56Et je traduis de la façon suivante, où est passée réellement la FNSEA ?
07:02Pendant très longtemps, pendant très longtemps, attention, pas six mois, pas deux ans,
07:06pendant 40 ans, la FNSEA, c'était le pivot structurant du monde agricole,
07:14tolérant sur les marges des extrêmes, les deux extrêmes,
07:19mais qui était l'interlocuteur privilégié des gouvernements successifs,
07:24et qui avait, d'autre part, quelque chose à dire.
07:27Mais où est-elle ? Où est-elle ?
07:29On a l'impression qu'elle est, à la fois, débordée parce qu'elle n'aurait plus,
07:33en tout cas, pour nous, électeurs, citoyens, journalistes, accessoirement,
07:38que dit-elle ? Je n'ai pas encore entendu quelque chose de très clair.
07:43Et d'autre part, la détresse des éleveurs, des agriculteurs,
07:51se nourrit de cet impas, c'est-à-dire au milieu, enfin au centre,
07:56je préfère dire centre plutôt que milieu, au centre,
07:59où sont ceux qui, avant, n'ont pas prétendait avoir le monopole de la vérité
08:05sur l'avenir du monde agricole, mais avaient quelque chose à dire ?
08:09Où sont-ils ?
08:10On a l'impression qu'ils se sont, un peu, eux aussi,
08:14je vous rejoins aussi, peut-être, sans vouloir vous compromettre,
08:18sur ce plan-là, on a l'impression que, quand même,
08:20c'est des... Ils sont hors sol.
08:25C'est un peu les... C'est pas des technos, c'est des...
08:29Involontairement, dans ma générosité, je vais l'admettre,
08:33mais ce sont un peu des arrogants, qui vivent dans leur monde
08:36et qui ont laissé, dans la détresse des deux côtés,
08:41ils se raccrochent à qui s'occupe d'eux.
08:43Alors, pour moi, le principal problème de la FNSEA,
08:47qui est effectivement, numériquement, le plus gros syndicat agricole,
08:52c'est que ça fait des dizaines d'années
08:53qu'il est en co-gestion, en fait, du secteur, avec l'État.
08:57Et c'est ce qui lui est reproché par les deux...
09:01Elle est reprochée à la CFDP à une époque.
09:03Ouais, mais là, c'est encore plus intégré.
09:05Et Dominique disait, je ne comprends pas,
09:08là, par exemple, on n'entend pas la FNSEA.
09:11Mais la raison est assez simple.
09:12C'est parce que la stratégie qui a été celle d'Annie Gennevar
09:15de dire, par exemple, sur la dermatose,
09:18nous allons abattre tout le cheptel à la moindre vache malade
09:24et nous allons avoir une politique de vaccination ciblée,
09:27elle a été décidée avec la FNSEA.
09:31Et c'est ça...
09:33Elle a été décidée par un comité scientifique, surtout.
09:35Et bien sûr, par un comité scientifique.
09:38Mais ce que je veux dire, c'est que cette intégration, en fait,
09:40dans les structures du pouvoir de la FNSEA
09:44et l'absence, en fait, de perspectives et d'horizons
09:48apportés aux travailleurs et aux travailleuses du monde agricole
09:51fait que, ben oui, vous avez des syndicats qui, sur les marges,
09:56comme vous avez dit, commencent à prendre de plus en plus d'importance.
10:00Et c'est eux qui portent la détresse.
10:02La FNSEA ne peut pas porter la détresse des agriculteurs
10:04puisqu'elle est comptable.
10:05Elle est considérée comme comptable et responsable
10:08de la situation dans laquelle, aujourd'hui, sont les agriculteurs.
10:10Pablo, je ne vous suivrai pas dans ce que vous êtes en train d'esquisser.
10:14Je sens que vous pourriez aller beaucoup plus loin.
10:16Faire le procès de la FNSEA.
10:18Alors, la FNSEA a joué un rôle que je qualifierais plutôt
10:22d'influence forte pendant 40 ans, presque même un demi-siècle,
10:27auprès des gouvernements successifs,
10:29ce qui n'a pas, dans tel ou tel cas ou tel autre,
10:32empêché que des crises éclatent.
10:34Ce n'est pas un coup de baguette magique.
10:37Non, ce qui se passe aujourd'hui, c'est qu'il y a, effectivement,
10:40alors, si on quitte le décryptage, je vous suis,
10:43mais le décryptage purement syndical avec la FNSEA en crise d'identité,
10:48puis les deux groupes au deux bouts, extrêmes, etc.
10:54Il y a quand même un monde qui change complètement.
10:59Jusqu'à quel point pouvons-nous et devons-nous suivre les arbitrages
11:05de la Commission européenne ?
11:07Qui décide ?
11:11Mais je redescends de trois crans.
11:13Ce qui me frappe, c'est, comme dans le monde politique,
11:18qui...
11:19Je ne mets pas en accusation la ministre
11:22qui se débrouille honorablement et qui est un peu dépassée par la situation.
11:29Mais qui sont les gens qui comptent aujourd'hui dans la société française ?
11:34Non, mais il y a un vrai problème.
11:35Chaque fois, il y a une nouvelle crise.
11:37Là, elle est grave, elle est sérieuse, elle n'est pas terminée.
11:40La crise du monde agricole et des éleveurs.
11:42Mais qui incarne une parole d'État respectueuse des diversités,
11:48capable de dialoguer et qui permet de trouver au bout du compte,
11:53éventuellement, ce n'est pas un gros mot,
11:55on l'a dit plusieurs fois, on le répète,
11:57je le répète au prix de compromis,
11:59de trouver des solutions.
12:00Et on a l'impression d'une espèce de grand vide
12:03qui fait un peu froid dans le dos.
12:07Alors, c'est les extrêmes qui donnent le ton.
12:09Je ne suis pas sûr, moi, je n'appelle pas ça.
12:11C'est pour ça que je faisais cette comparaison avec le monde politique.
12:14Oui, oui, mais en vérité,
12:15en vérité, ce que traduit en fait cette situation de crise
12:19qui se répète maintenant, c'est l'absence d'horizon.
12:22C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il faut revenir...
12:25Moi, je descends encore de trois crans...
12:26Non, non, non, l'absence d'horizon, c'est un truc capital.
12:28Descendez pas trop, parce que...
12:30Non, mais c'est-à-dire, aujourd'hui, un agriculteur, il vit mal.
12:34Il vit mal parce qu'il a des conditions de travail qui sont très dures.
12:39Oui, pas tous les agriculteurs.
12:42Il y en a qui vivent bien.
12:43Si vous voulez, je veux dire, on peut toujours dire,
12:46bon, il y en a qui vivent bien, alors pourquoi ils sont en crise, tiens ?
12:48Pourquoi ils sont fâchés s'ils vivent bien, Roselyne ?
12:50Non, non, c'est pas eux qui tiendent, qui conduisent le peloton.
12:55Moi, dans ma famille, j'ai des gens qui sont des éleveurs et des éleveurs de vaches.
13:02Je peux vous dire qu'en fait, se lever à 4h du matin pour aller traire les vaches tous les jours,
13:06et qu'à la fin, et que t'as pas le droit de prendre de vacances, ni de week-end,
13:09parce que, bah oui, les vaches, il faut les traire tous les jours.
13:12Non, mais ils peuvent pas, parce que les vaches, il faut les traire tous les jours,
13:13et qu'ils n'ont pas les moyens d'embaucher des gens sur les périodes, justement, de carence,
13:18c'est-à-dire le week-end et les vacances,
13:20et qu'à la fin, leur salaire, il est, si on compte bien tout, etc.,
13:24il est à peine de 800 balles,
13:26bah, je suis désolé, mais on ne peut pas dire que ces gens, que ces éleveurs, vivent bien.
13:30On n'a jamais dit qu'ils vivaient bien, on a dit qu'il y a des...
13:33Oui, les grands céréaliers vivent bien, ça, d'accord.
13:36Ah, tiens, par hasard, une catégorie est quand même citée au passage.
13:41On ne dit pas que des bêtises.
13:43On n'a pas dit que tout le monde vivait bien, ce serait quand même un comble.
13:46Mais moi, ce que je dis, c'est qu'aujourd'hui, si on veut continuer, en fait, à avoir des agriculteurs, en fait,
13:53qui arrivent, en fait, à vivre dignement de leur travail,
13:57qui arrivent à avoir une juste rémunération et des conditions de travail correctes,
14:01il faut repenser la chaîne.
14:02C'est-à-dire, en gros, ils ont leur vache, ils produisent leur lait,
14:06ou alors ils en font de la viande.
14:07À qui ils le donnent ?
14:09Genre, c'est quoi les intermédiaires ?
14:10À combien, à la fin, genre, le consommateur, en fait, va acheter cette viande ou ce lait ?
14:16Et ça, il faut le repenser.
14:17Mais il faut le repenser clairement.
14:18Et aujourd'hui...
14:19Et avec le Mercosur, ils sont perdants.
14:21Ah là, avec le Mercosur, c'est encore pire.
14:22Genre, vous avez là, pour le coup, les agriculteurs sont farouchement contre.
14:25Ils sont là, genre...
14:26Les industries vont être gagnantes.
14:27Pablo est bien briefé par son ami ou parent agriculteur.
14:32Mais bien sûr !
14:33Oui, oui, je les écoute.
14:35Maintenant, chaque fois qu'il sera question...
14:37Moi, je ne peux pas faire état de cela, peut-être en remontant à trois générations,
14:41mais ce n'est pas le cas.
14:42Mais chaque fois qu'il y aura un sujet, j'essaierai de trouver dans mes proches quelqu'un.
14:47Je parlerai avec lui ou pas, etc.
14:49Et je dirai, voilà ce qu'il faut faire.
14:51Non, Pablo...
14:52J'écoute aussi la Confédération paysanne.
14:54Oui.
14:54Ah ben, je suis sûr qu'il est de mèche avec la Confédération paysanne.
14:59Non, non, il ne l'est pas.
15:00De mèche, il a le droit.
15:01Il a le droit.
15:01C'est des gens qui sont tout proches de la FNSEA, parce que, genre, de fait, ils sont adhérents à la FNSEA.
15:05Non, non, non, non, mais...
15:05Ils vont être dans des coopératives qui leur permettent ensuite de s'acheter des appareils.
15:10Moi, j'ai vu ce matin sur une chaîne de télévision un reportage en direct dans le Sud-Ouest.
15:18Est-ce que c'était la Riège ? Peut-être.
15:19Je ne veux pas être catégorique, etc.
15:21Avec des dégâts qui... des éleveurs, des agriculteurs, etc., qui avaient fait des barrages, qui tenaient des barrages jour et nuit depuis déjà plusieurs jours, qui étaient en colère, mais qui commençaient à tenir dès lors qu'on s'intéressait à eux, dès lors qu'on les écoutait, dès lors qu'on leur donnait la parole.
15:41Dès lors qu'on disait qu'il y avait autre chose que le statu quo, qui commençait à tenir un discours, c'est pas un gros mot, responsable !
15:49On ne va pas... on ne va pas... chaque fois qu'il y a... Pablo, chaque fois qu'on va se retrouver, il y aura un nouveau sujet sur un autre...
15:55Et chaque fois, on va dire, oui, le truc le plus extrême, c'est forcément... Non !
16:00Mais ce n'est pas le truc le plus extrême !
16:01Écoutons, écoutons ceux qui ont le sentiment de ne pas l'être.
16:06Dominique, c'est bien, en fait, de discuter, c'est bien de s'écouter, de trouver des compromis ou je ne sais pas quoi.
16:13Mais, encore une fois, la chose la plus importante, c'est de trouver une solution, en fait, pour ces agriculteurs et ces agricultrices qui passent leur temps.
16:18C'est pour déboucher sur une solution !
16:20Vous dites que ça vit bien, genre, c'est quand même la profession dans laquelle il y a le plus de suicides, c'est quand même la profession...
16:25Ben non, mais il ne faut pas faire comme ça ! C'est une réalité, en fait, aujourd'hui, de la vie de nos agriculteurs.
16:30Et, à la fin, ça pose une question, en fait, sur l'ensemble de la France, parce que, moi, je vois bien, là, tous les partis qui se préparent aux présidentielles,
16:36qui t'expliquent que, genre, oui, oui, ils ont des grands trucs pour l'alimentation.
16:39À gauche, par exemple, tout le monde veut la sécurité sociale alimentaire ou je ne sais quoi, s'assurer qu'on mange bien, c'est super.
16:44Mais le faire sans les agriculteurs, ça n'existe pas. Ça n'existe pas.
16:48Toute solution sans les agriculteurs serait une échec totale.
16:53Et donc, les agronomes ou les énarques qui rentrent chez eux et qui laissent parler les travailleurs et les travailleuses de l'agriculteur.
16:58Parlez de vos amis politiques, avant de parler des...
17:01Je parle d'eux.
17:02De ceux dont vous venez de parler.
17:04Merci, tous les deux. Dominique, vous n'avez pas mis votre pull de Noël ?
17:08Je ne l'ai pas mis parce que j'ai hésité. Il est sans couleur, celui-là.
17:12J'ai hésité que ce ne soit pas vécu comme une critique pour le choix qu'a fait Pablo.
17:19Mais j'ai trouvé que, pour mettre un pull de Noël, alors je le mettrai à retardement,
17:23il faut qu'il y ait une ambiance politico-psychologique et nationale dans le pays
17:29qui m'autorise à me sentir à l'aise, moi.
17:32Mais je suis ravi parce qu'il le met pour deux.
17:34Voilà, exactement.
17:35Il le met pour deux.
17:36Je te le prêterai.
17:37Merci Pablo, on adore vos pulls.
17:40Merci à très vite.
17:41On se retrouve en 2026 ?
17:43Merci à tous.
17:45Merci.
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