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Birgit Holzer, Paola Martinez, Richard Werly et Juan Jose Dorado refont la France avec Vincent Parizot.
Regardez Ils refont la France avec Vincent Parizot du 12 décembre 2025.
Regardez Ils refont la France avec Vincent Parizot du 12 décembre 2025.
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00:00...culture avec un grand A.
00:02Guten Tag und guten Abend.
00:04Ils refont la France sur RTL.
00:06Buenos dias.
00:07Avec Vincent Parizeau.
00:08Ça fait du bien, chaque fin de semaine, d'écouter un peu nos amis étrangers,
00:13les correspondants en France de grands médias, poser leur regard,
00:17leur diagnostic et nous donner leur commentaire sur notre actualité,
00:22parce que forcément, un regard extérieur, ça aide.
00:25Je suis donc ravi d'accueillir dans cette émission des journalistes venus d'Allemagne,
00:31du Chili, de Suisse et d'Espagne.
00:34Bonsoir, Birgit Holger.
00:36Guten Abend.
00:37Wunderschön, guten Abend.
00:39Vous le faites beaucoup mieux, quoi.
00:40Bonsoir, Paola Martinez.
00:42Buenas tardes, Vicente.
00:44Comment est-ce ?
00:45Voilà, correspondante en France pour des médias chiliens.
00:47Je rappelle évidemment que, Birgit, vous êtes la correspondante de plusieurs titres de la presse allemande.
00:52Bonsoir, Richard Warley.
00:53Bonsoir, Vincent.
00:54Éditable, ça c'est francophone, c'est la Suisse, la Suisse francophone, le quotidien suisse, Blic.
00:59Et bonsoir, Juan Rosé Dorado.
01:01Buenas tardes.
01:03Journaliste espagnol à Paris, on l'a compris.
01:07Jusqu'à 20h, ils refont la France avec Vincent Parizeau.
01:11Écoutez, l'Europe doit faire très attention.
01:14Nous faisons beaucoup de choses, nous voulons que l'Europe reste l'Europe.
01:17L'Europe prend une très mauvaise direction, c'est très mauvais.
01:20Nous ne voulons pas que l'Europe change autant, elle prend une très mauvaise direction.
01:23C'est très important.
01:25Voilà.
01:26Et là, on va parler de cette nouvelle stratégie de sécurité nationale des Etats-Unis.
01:30C'est un document de plusieurs dizaines de pages, publié il y a moins d'une semaine.
01:34Et on retient le ton, évidemment, très dur employé vis-à-vis de nous, les Européens.
01:40Déclin, risque d'effacement civilisationnel.
01:43Alors, il dit que l'Europe sera méconnaissable dans 20 ans ou moins.
01:48Il a même précisé, on l'a entendu sur un autre média, qu'il ne reconnaissait plus Paris, par exemple.
01:56Quand il allait à Paris, il adorait Paris, mais qu'il ne reconnaissait plus Paris.
01:59Et il met en avant la chute de la natalité, la perte des identités nationales, la répression des oppositions politiques,
02:05la censure de la liberté d'expression, l'asphyxie réglementaire, l'immigration.
02:12N'en jetez plus.
02:13Alors, comment on doit prendre ça ?
02:17Est-ce qu'on doit parler d'ingérence ?
02:18Et comment l'Europe doit réagir ?
02:21Je me tourne tout d'abord vers vous, Birgit Holzer,
02:23avant de parler avec notre ami Richard Wehrle de son livre « C'est Amérique qui nous déteste ».
02:26Parce que votre chancelier a été assez prompt à réagir.
02:31Oui, absolument.
02:33Il essaie, effectivement, Friedrich Merz, d'avoir une position entre...
02:38En fait, on ne peut pas rompre avec les Etats-Unis.
02:41On a besoin d'eux.
02:41Et en même temps, il faut une position qui dit quelque chose de nous aussi,
02:47qui nous voit et qui montre aussi aux Européens qu'on n'accepte pas, qu'on nous méprise.
02:56En fait, tout ça, c'est plus du tout...
02:58On peut s'étonner de l'étonnement.
03:01Après le discours de Tchadi Vance à Munich,
03:04la déflagration contre Volodymyr Zelensky dans la Maison Blanche,
03:09on sait maintenant, c'est plus du tout nouveau.
03:12Mais on n'a toujours pas su s'adapter à ce changement de stratégie des Etats-Unis.
03:19Et la difficulté, c'est effectivement, on sait, on va faire simple, que ce ne sont plus nos amis.
03:25Ils ne veulent pas l'être.
03:26Voilà.
03:27Mais on sait aussi qu'on a besoin d'eux et que c'est vital.
03:31C'est ça.
03:32Et c'est toute la difficulté.
03:33Mais je pense, parce que vous avez posé la question de ce que doit l'Europe faire,
03:37elle doit surtout se rendre compte qu'on est le deuxième espace économique,
03:41qu'on a 450 millions de personnes et qu'on est quelqu'un, en fait, en face.
03:48Et notre problème, c'est surtout qu'on n'est pas très unis, pas assez unis et qu'on cherche toujours des réponses communes.
03:55Enfin, aucune voix, un petit peu celle de votre chancelier, Merz,
03:59mais sinon, quasiment aucune voix ne s'est élevée pour répondre.
04:04Je ne dis pas l'envoyer se faire voir parce que ce n'est pas la question,
04:07mais en tout cas, répondre à Donald Trump et à cette stratégie de sécurité nationale.
04:12Je disais, ce ne sont plus nos amis.
04:14Vous avez plus loin dans votre livre, évidemment, Richard Wehrle.
04:18Votre livre s'intitule « Cet Amérique qui nous déteste ».
04:22C'est la démonstration, par exemple, ce document de stratégie de sécurité nationale ?
04:29C'est la confirmation de ce que j'ai entendu, moi, aux États-Unis et ce que je raconte dans le livre,
04:35lorsque j'y étais en 2024, pendant la campagne électorale,
04:38et où des Américains ordinaires me disaient déjà à quel point, pour eux,
04:44l'Europe était le continent du déclin, un continent islamisé.
04:48Ça, Donald Trump ne le dit pas dans son document, mais on sent que ce n'est franchement pas loin.
04:52Et que ce n'est plus un continent de progrès, alors que eux, les États-Unis,
04:56innovent, envoient des fusées qui, demain, iront sur Mars, etc.
04:59Donc, j'ai senti, et ça m'avait d'ailleurs tellement surpris que j'ai décidé d'en faire ce livre.
05:04Et voilà, là, on en a la confirmation.
05:06Dans un document qui, à vrai dire, n'est pas tellement stratégique.
05:10C'est un document résolument politique, que moi, je vois comme un mode d'emploi
05:14pour tous les partis nationaux populistes européens.
05:18Si vous souscrivez à ça, vous aurez l'accord et le soutien de Donald Trump pour les élections.
05:23Et ça, c'est quoi ? Parce qu'il ne veut pas une Europe forte.
05:27C'est faux.
05:28Il veut une Europe aux ordres des États-Unis,
05:30qui défend les valeurs de son administration,
05:33qui sont, disons-le, des valeurs d'inspiration blanche et chrétienne.
05:38C'est ça, le mouvement MAGA, Make America Great Again.
05:42C'est une forme de retour de ce qu'on a appelé le suprémacisme blanc.
05:46Ils estiment être détenteurs des valeurs occidentales.
05:50Ils estiment que l'Europe est en train de les perdre.
05:53Alors, pour être tout à fait honnête et objectif,
05:55ce document, 40% des électeurs européens, aujourd'hui, sont d'accord avec ?
05:59Alors, effectivement, parce qu'on voit aussi qu'en Europe, c'est aussi un discours qui est tenu.
06:05Tiens, d'ailleurs, je tiens à souligner, mais je sais que vous le savez,
06:08qui était reçu cet après-midi à l'ambassade des États-Unis par l'ambassadeur Charles Kirchner ?
06:13Jean-Dan Bardella et Marine Le Pen.
06:15Tout à fait.
06:15Alors, il y a eu d'autres, auparavant, avant lui, Bruno Retailleau notamment.
06:19Mais, effectivement, c'est sans doute un message.
06:22Alors, vous êtes tous...
06:24Vous ne représentez pas les Européens autour de cette table, Paola.
06:29Donc, je vais finir quand même ce tour de table des Européens avant de vous demander votre opinion.
06:34Mais je vous voyais énervé, Juan Rosé Dorado,
06:39par rapport à cette leçon qui nous est adressée par les États-Unis et Donald Trump.
06:45Oui, parce qu'en fait, est-ce qu'on apprend quelque chose de nouveau ?
06:48On savait qu'ils nous méprissaient.
06:50On savait qu'ils considéraient nos dirigeants des incapables, voire des imbéciles.
06:53Donc, en fait, ce document ne vient dire, en fait, ce qu'on savait tous déjà.
06:57Et donc, d'un autre côté, vous disiez, effectivement, il ne reconnaît pas Paris.
07:03Mais la France, elle a toujours une voix auprès de Donald Trump.
07:07Alors, nous, les Espagnols, il ne sait pas où est Madrid.
07:10Donc, c'est la première des choses.
07:11Et en plus, ils ne s'entendent pas avec les Espagnols parce qu'on ne met pas des pépettes au niveau de la défense.
07:17Donc, ça, ils ne supportent pas.
07:19Oui, mais par exemple, quand il dit risque d'effacement civilisationnel,
07:23on va regarder, quand il dit qu'il y a un problème de la natalité,
07:28ben oui, il y a un sérieux problème de natalité.
07:32Il faut se rendre compte d'une chose, c'est que le seul pays en Europe
07:35qui continue à demander la venue des immigrés en Europe, c'est l'Espagne.
07:40L'Espagne qui a besoin de 900 000 immigrés dans les dix prochaines années.
07:47Donc, le seul pays en Europe, c'est le seul pays qui ne suit pas du tout la politique de Donald Trump
07:52parce que, que ce soit la France, que ce soit l'Italie, que ce soit le Danemark,
07:55d'ailleurs, qui est le seul pays qui a dit, ce qu'on est sûr, c'est que les Etats-Unis ne sont pas nos amis,
08:00voire nos ennemis.
08:02Donc, c'est les seuls qui ont été capables d'aller aussi loin aujourd'hui après ces documents.
08:07Mais on n'apprend rien dans ces documents, ils ne nous aiment pas, on le constate encore une fois.
08:13Et pourtant, on a besoin d'eux.
08:14On en revient à ce qu'on disait avec Birgit Holzer, et notamment d'un point de vue, enfin, pour la défense.
08:22Absolument, pour la défense, pour l'Ukraine, parce que c'est le sujet le plus brûlant.
08:27Économiquement aussi, bien sûr.
08:31Alors, là, on a réagi en tant qu'Européens.
08:34Mais j'aimerais bien savoir, à votre regard, Paola Martinez, de Chilienne.
08:38Et l'Amérique latine, parce qu'il nous a dédié combien ? Trois pages.
08:41Oui, oui, vous êtes même les premiers dans le viseur.
08:43Exactement, dans ces rapports de 33 pages, je précise, il a dédié trois pages à l'Amérique latine.
08:48Et en fait, il parle d'un retour de la doctrine Monroe.
08:50Cette doctrine qui date de 260, dans lesquelles il prône un interventionnisme américain à nouveau.
08:57Est-ce que c'est ce qu'on est en train de voir au Venezuela ?
08:58Bien entendu.
08:59Alors, sous couvert, je ne sais pas.
09:01En tout cas, il dit qu'il lutte contre les narcotrafiquants.
09:05Exactement.
09:06Et là, c'était flagrant, cette semaine, la semaine dernière.
09:09Il a confisqué six bateaux vénézuéliens.
09:12Ce n'était pas des bateaux de tourisme ?
09:14Bien entendu.
09:14Et les pétroles qui vont avec.
09:16Donc, il y a une vraie guerre ouverte contre Venezuela.
09:18Il ne faut pas dire non plus qu'Maduro sont les plus grands démocrates au Venezuela.
09:22Ça, on le sait.
09:23Mais il y a quand même déjà une ingérence qui s'est opérée à la mer Caraïde.
09:27Et autre chose intéressante, c'est qu'il a dit, lors de ses pages,
09:31qu'il invite à tous ceux, les mouvements, les gouvernements qui sont pro-MAGA,
09:37notamment, à continuer à rejoindre son stratégie d'élargissement
09:42et des, entre guillemets, je veux dire, un peu, c'est un peu nettoyer les wokistes
09:47et tous ces gouvernements des gosses qui ont gouverné pendant un certain temps en Amérique latine.
09:51Et ceux aussi qui, aujourd'hui, parce qu'il faut le dire,
09:53mon pays, dimanche, éventuellement, il va choisir aussi un nouveau président d'extrême droite.
09:59Donc, il y a un mouvement en Amérique latine qui ne veut plus l'intervention américaine,
10:03qui, pendant un bon moment, nous avait laissé un peu tranquille,
10:06parce que c'est la Chine qui est venue un peu prendre le dessus.
10:08On le sait, mais Donald Trump compte, effectivement, avec ses gouvernements des droites
10:12pour pouvoir continuer à en gérer sur les affaires américaines.
10:16C'est l'union des droites qui est en marche dans votre pays ?
10:18Ah ben, totalement.
10:19Bon, ben, ça tombe bien, parce que ça me fait la transition.
10:22Oui.
10:22L'union des droites, on va en parler dans un instant,
10:25parce que Nicolas Sarkozy, lui, il estime que Jordan Bardella,
10:30c'est un peu le Chirac qu'on a connu dans les années 80.
10:34Allez, à tout de suite.
10:35Et avant de refaire la France, Nathalie Michet va nous rappeler l'essentiel de l'actualité, tout de même.
10:54Les Françaises éliminées du mondial de handball, vous l'avez vécu sur RTL,
10:58elles ont perdu leur demi-finale contre l'Allemagne 29 à 23.
11:02Les Bleus joueront une dernière fois dimanche après-midi pour la médaille de bronze.
11:06Leur adversaire sera soit la Norvège, soit les Pays-Bas opposés ce soir dans l'autre demi-finale.
11:12Le vent de colère de plus en plus fort dans le monde paysan,
11:15après l'abattage d'un troupeau entier en Ariège en raison de la dermatose nodulaire.
11:20Depuis cet après-midi, des agriculteurs bloquent l'autoroute A64 entre Toulouse et Tarbes,
11:25venus avec 80 tracteurs, ils ont installé un campement près de la ville de Carbone.
11:30La préfecture avait auparavant fermé la portion de l'autoroute.
11:34Une reprise partielle pour le groupe IKKS, la justice valide une offre qui permet de sauver 500 postes,
11:40soit un peu moins de la moitié des effectifs de la marque de prêt-à-porter en France.
11:45D'après la CFDT, c'était la meilleure offre sur la table, mais le coût pour l'emploi est terrible.
11:50Le football, ce soir, le lancement de la 16e journée de Ligue 1, Angers contre Nantes.
11:55Match très important pour les Canaries dans la course au maintien.
11:58Ce sera à vivre dans RTL Foot avec Eric Silvestro dans moins d'une demi-heure.
12:03Merci Nathalie Miché, on vous retrouvera d'ailleurs à 20h quand nos amis auront fini de refaire la France.
12:10Il a raison quand il dit qu'il faut se rassembler et s'élargir sans un athème.
12:21J'assume parfaitement de m'adresser aux électeurs du Rassemblement National
12:25pour que l'Union des Droites se fasse justement par le terrain dans les urnes.
12:30Mais pour vous, le RN appartient à l'Arc Républicain ?
12:32Pour moi, le RN appartient à l'Arc Républicain, ce que n'est pas LFI.
12:37Voilà, Bruno Retailleau en réaction au livre de Nicolas Sarkozy
12:40dans lequel l'ancien président réaffirme que le parti de Marine Le Pen,
12:44de Jordan Bardella, appartient à l'Arc Républicain.
12:47On en parle donc avec Birgit Holzer, Paola Martinez, Richard Werley et Juan Rosé Dorado
12:52parce qu'il y a cette phrase de Nicolas Sarkozy dans son livre.
12:57Quand j'ai rencontré Jordan Bardella, il m'a un peu fait penser au ERPR au temps de Jacques Chirac.
13:03Son discours n'est pas très différent d'une autre à l'époque.
13:07Par ailleurs, Nicolas Sarkozy, on le sait, a confié à Marine Le Pen
13:10qu'il ne s'associera pas à un éventuel front républicain anti-RN lors des futures élections.
13:17Question, mesdames, messieurs, la digue anti-RN a de sérieuses fuites, c'est sûr,
13:21mais est-elle maintenant clairement en train de lâcher ?
13:25À savoir, l'union des droites est-elle en marche ?
13:29Comme on en parlait au Chili actuellement, Birgit Holzer, votre regard d'outre-Rhin ?
13:36C'est très risqué pour les Républicains.
13:38Nicolas Sarkozy ne parle plus pour son parti.
13:41Déjà, il n'a pas soutenu la candidate de son parti en 2022.
13:46Le risque, c'est le baiser de la mort, comme on dit.
13:47Oui, et il est peut-être en train de le faire.
13:50Et c'est intéressant aussi pourquoi on en débat maintenant.
13:53On est à un peu plus d'un an des élections.
13:57Mais Nicolas Sarkozy a sorti son livre.
13:59Et c'est aussi, entre autres, un livre de vengeance.
14:02Et je pense que c'est un homme très émotif
14:04et pour qui la politique est une affaire personnelle.
14:08Et je pense qu'il se venge aussi.
14:09De ses amis, on va mettre des guillemets, de LR.
14:12Oui, et s'approche de Marine Le Pen,
14:16mais est en train vraiment d'achever son parti.
14:20Après, je me demande...
14:21Je pense surtout qu'il a aussi réussi un coup de com' incroyable.
14:25Parce que le fait d'avoir été incarcéré
14:27fait de lui, d'un côté pour beaucoup, un martyr.
14:30Et il écoutait encore politiquement.
14:31Alors qu'en fait, en 2017, il a essayé de se refaire élire.
14:37On a presque oublié, mais il y avait une primaire.
14:39Il n'a même pas réussi à être au deuxième tour de cette primaire-là.
14:43Mais c'est aussi une revanche sur cette sortie par la petite porte à l'époque.
14:47Il veut se faire entendre aujourd'hui
14:48avec quelque chose qu'Éric Ciotti a essayé.
14:50Et on voit où ils sont aujourd'hui.
14:52Je pense que c'est très risqué pour son parti,
14:54qui risque effectivement de s'effacer le parti de Jacques Chirac.
14:58Mais quand même, il fait un tri au RN.
15:01En gros, il dit, Bardella, OK, parce qu'il est plutôt libéral.
15:06Marine Le Pen, non, parce qu'elle a des idées de gauche.
15:11Donc, clairement, on a le sentiment que Nicolas Sarkozy,
15:15votre Bardella, je ne sais pas si on peut dire des choses comme ça,
15:18c'est peut-être un peu brutal,
15:19mais qu'est-ce que vous en pensez, Richard Wehrling ?
15:21Moi, c'est l'impression que ça m'a donné.
15:23Je pense que c'est même une offre de candidature.
15:27Alors, on avait compris ça lorsqu'il a reçu Jordan Bardella dans ses bureaux.
15:31Si je ne me trompe pas, c'était au mois de juillet.
15:33Donc, c'était avant la séquence détention.
15:37Mais Nicolas Sarkozy est prêt à être le coach de Jordan Bardella
15:41pour si celui-ci devait être candidat à la présidentielle.
15:46Moi, c'est comme ça que je lis le livre, je lis les offres de services.
15:49Ça me paraît très clair.
15:50Alors, après, il se justifie.
15:52Et j'imagine que si ça devait arriver, il se justifiera en disant que, justement,
15:57il recadre Jordan Bardella, qu'il est le garant du respect d'un certain nombre de valeurs.
16:02Mais la vérité, pour moi, c'est que Nicolas Sarkozy a besoin de deux choses
16:06qu'aujourd'hui, le Rassemblement National semble être à même de lui donner.
16:10Premièrement, une résurrection politique.
16:12Parce que ça reste un homme de pouvoir.
16:14Ça reste un homme politique.
16:15Et il a beau expliquer qu'il a fait son lit en cellule, qu'il a prié,
16:20qu'il s'est redécouvert lui-même.
16:21Il s'est redécouvert lui-même.
16:23Mais il reste un homme obsédé par le pouvoir et il ne vit que pour la politique.
16:27Or, qui peut lui offrir une résurrection ?
16:30Seulement le Rassemblement National à qui il pourrait être utile.
16:33Et la deuxième chose, quand même, n'écartons pas cela,
16:35c'est la possibilité d'une grâce présidentielle.
16:38Si Jordan Bardella venait à être élu,
16:40ça aurait de l'importance parce que ça permettrait à Nicolas Sarkozy
16:44de se tirer quand même d'une sévère mauvaise passe judiciaire.
16:47parce que le procès en appel sera sûrement compliqué.
16:50Je rappelle qu'il se dit en permanence innocent, qu'il le clame.
16:54Ça, on verra en mars.
16:54Mais que ce n'est pas du tout l'avis des juges dans toutes les affaires,
16:57pas seulement celle-ci, dans toutes les affaires qui l'ont vu passer en procès.
17:01Ça, on verra en mars, effectivement, pour le procès en appel.
17:04N'empêche, pour Jordan Bardella, c'est une sacrée caution politique.
17:08Et notamment pour tous ceux qui pouvaient douter éventuellement
17:12de ses capacités, de son sérieux.
17:14quand on affiche « approuvé » par Nicolas Sarkozy,
17:18d'une certaine manière,
17:20ça vous place un bonhomme, si je peux me permettre.
17:25Ou pas.
17:26Parce que c'est Nicolas Sarkozy qui a trahi aussi Jacques Chirac.
17:29Alors qu'il dise, il me rappelle Jacques Chirac,
17:32c'est que Jacques Chirac qu'il aimait,
17:34c'est lui qui l'a trahi.
17:36Ça, c'est la première chose.
17:38Par contre, là où je suis d'accord avec lui,
17:41c'est quand il dit, effectivement, pas des fronts républicains
17:44parce qu'il est dans l'arc républicain, le front national.
17:49Ça, c'était Rétailleux qui le disait.
17:51Le rassemblement national.
17:52Le rassemblement national.
17:53Mais les filles, excusez-moi,
17:54sont toujours en partie républicain et dans l'arc républicain.
17:58Alors, il y a cette différence qui, moi, ça me choque énormément
18:00dans un État qui se dit démocratique.
18:03Ils sont tous les deux aussi républicains l'un que l'autre.
18:07Après, effectivement, je ne suis pas tout à fait d'accord avec Richard
18:11sur le fait que c'est un homme politique, sans aucun doute.
18:16Mais peut-être qu'il pourrait être gracié par un Jean-Denis Bardelat.
18:19Pourquoi pas ?
18:20Mais politiquement, je crois que son poids a beaucoup perdu depuis des années.
18:25Déjà, il avait perdu les primaires pour revenir en politique
18:29quand il a essayé.
18:30Aujourd'hui, je pense qu'il est vraiment passé à autre chose.
18:32Par contre, effectivement, je suis d'accord,
18:34il aime le pouvoir.
18:35Et comme il aime le pouvoir, il aime le pouvoir influencé.
18:38Mais influencé n'est pas...
18:40Est-ce qu'il refuserait d'être ministre d'État, par exemple,
18:44d'un gouvernement Bardella ?
18:45Ça a été le premier président condamné.
18:48Peut-être que ça serait le premier président ministre de l'Estaing-Droite
18:52comme Hollande a été le premier président qui est revenu à l'Assemblée nationale.
18:56Pourquoi pas ?
18:57La France est un pays de paradigme.
18:59Ah ben ça, que de contradictions.
19:02Mais l'homme n'est fait que de contradictions.
19:04Vous le savez bien, mon cher Juan.
19:06Paola Martinez, est-ce qu'on peut faire vraiment le parallèle avec ce qui se passe chez vous ?
19:11Moi, je pense que oui.
19:13Et je disais que malgré nos kilomètres qui nous séparent,
19:17il y a exactement la même configuration aujourd'hui au Chili,
19:20dans cette élection présidentielle, dans laquelle la droite a été élargie.
19:25Et parce que la droite républicaine, elle est arrivée au quatrième dans les élections de premier tour.
19:32Et ce qui aujourd'hui fait qu'ils ont donné leur VAMOS, leur vote,
19:36justement à ces nouveaux candidats, qui sont candidats d'extrême droite,
19:41comme les Bardellas, comme les PN en France,
19:44et dans lesquels légitiment aussi leur pouvoir.
19:46Et surtout, c'est très dérangeant, c'est un jeu d'alliance, d'alliance politique,
19:51parce que la droite républicaine chilienne,
19:53qui aussi, il a quand même passé assez trouble, si on peut dire,
19:59parce qu'il était pro-dictature en même temps.
20:01Donc, nos droits à nous, en Amérique latine, sont des droits qui étaient très proches des dictatures.
20:06Donc, des casseroles, quand même.
20:07Qui sont des casseroles, une usine entière de casseroles derrière.
20:10Donc, forcément, ça laisse perplexe.
20:14Mais en même temps, je le sais pertinemment,
20:16que dans le cas de mon pays, par exemple,
20:18tous les politiques de la droite, répliquées, si vous voulez,
20:22cherchent à s'insérer dans le prochain gouvernement des cases,
20:26qui sera éventuellement le nouveau président chilien.
20:28On va marquer une courte pause, je voudrais te poser une petite question.
20:32C'est un peu gênant.
20:33Comment on dit Salcon ?
20:35Il y a une traduction ?
20:37Si.
20:38Ah si, les Chiliens, ils ont été super cool, ils ont dit stupidas malguitas.
20:42Ils ont été très très softs.
20:44Et en Allemagne, ça comment ?
20:45C'est très compliqué pour moi, parce qu'on peut dire
20:47mais c'est vraiment très très bulgaire.
20:50Ou on peut dire
20:51c'est pas très joli.
20:55Non, ça c'est plus littéral comme traduction finalement, non ?
20:59Très littéral, je dirais.
21:00Oui, c'était compliqué pour moi.
21:03En tout cas, la question est, la femme d'un président,
21:06devrait-elle dire ça ?
21:07Allez, à tout de suite.
21:08RTL
21:09Ils refont la France
21:11Avec Vincent Parizeau
21:12Ressentez, bougez plus
21:15Jusqu'à 20h
21:17Ils refont la France sur RTL
21:19Vincent Parizeau
21:20Et ils refont la France
21:21Birgit Holzer, journaliste correspondante pour plusieurs titres de la presse allemande
21:25Paola Martinez pour des médias chiliens
21:27Richard Wehrly pour le quotidien suisse Blik
21:30Et Juan Rosé Dorado pour les médias espagnols
21:33De quoi ?
21:34De tout ?
21:35Si il y a des sales connes, on va les foutre dehors
21:37Tu crois ?
21:38Voilà, il fallait tendre l'oreille
21:41Mais elle l'a bien dit
21:42S'il y a des sales connes, on va les foutre dehors
21:44Brigitte Macron, donc
21:46Surtout des bandits masqués d'ailleurs, avait-elle ajouté
21:50C'était dimanche dernier
21:51Elle parlait des militantes féministes qui avaient interrompu la veille
21:56Un spectacle de l'humoriste Harry Habitant
21:58Cette insulte donc fait référence aux militantes du collectif
22:02Nous Toutes
22:04Qui étaient rentrées dans la salle
22:05Avec des masques à l'effigie de l'acteur
22:08Avec la mention violeur
22:09Interrompant son spectacle
22:10On rappelle quand même qu'en 2021
22:12Harry Habitant avait été accusé de viol
22:15Par une jeune femme qu'il fréquentait depuis quelques semaines
22:17Après trois ans et demi de procédure
22:19Il a bénéficié d'un non-lieu
22:21Qui a été confirmé en appel en jevier 2025
22:24Il est donc considéré comme innocent
22:27La femme d'un président ne devrait pas dire ça
22:32Et j'ai envie de vous demander
22:33Tiens, Richard Worley, vous qui êtes si bien élevé
22:37Est-ce que vous avez été choqué ?
22:40Oui, je pense qu'elle ne devrait pas dire ça
22:42Alors on peut toujours dire que c'est une conversation qui a été volée
22:46Mais aujourd'hui, avec tous les micros qui traînent
22:48Tous les téléphones portables
22:49Quand on est femme de président
22:51Il y a des choses qu'on doit s'abstenir de dire
22:53Surtout qu'elle savait
22:54Qu'il y avait quelqu'un qui filmait
22:56C'était pas destiné à sortir, j'imagine
22:58Et puis, je dirais, c'est déplacé
23:01C'est juste pour moi extrêmement déplacé
23:03Dans le lieu
23:05Les femmes qu'elle vise
23:07Qui venaient, je crois, d'interrompre
23:08Ou d'essayer de perturber le spectacle
23:10Voilà, donc une femme de président
23:12N'est pas là pour traiter
23:13De, comme on vient de l'entendre
23:15De Salcone
23:17Des militantes
23:18Elle peut exprimer son soutien
23:20À un comédien
23:21En venant à son spectacle
23:22Là, il n'y a aucun problème
23:23Mais ne pas dire ça
23:25Et vous, mesdames
23:27Paola Martinez
23:28Moi, comme Richard
23:29Je me suis dit
23:30C'est pas
23:31Ni le moment
23:32Ni les lieux
23:33Ah oui, vous êtes choquée
23:34Ah mais bien sûr
23:35Dès qu'elle sort
23:36De son
23:36De sa maison
23:39Dans une sphère privée
23:40Elle est la première dame
23:42De ce pays
23:42Alors ça, c'est une vraie question
23:44Parce que la première dame
23:45C'est vous qui le dites
23:47Elle n'a pas de statut
23:49Bien sûr
23:49Et c'est là, justement
23:50Je veux en revenir
23:51Quelle est la statut
23:52De Brigitte Macron
23:53Il n'y en a pas
23:53Elle a un bureau à l'Elysée
23:54Elle a des fondations
23:56Des choses comme ça
23:57Des opérations
23:58Mais elle n'a pas de statut
23:58Elle n'a pas de statut
23:59Et elle devrait
24:00On ne l'a pas entendu
24:01S'excuser
24:02On ne l'a pas entendu
24:03Dire quoi que ce soit
24:04C'est ça que je trouve
24:04Plus grave encore
24:05Quelles sont les propos
24:06Qu'elle a tenu
24:07Ses démarches
24:08Dans une loge
24:08Des théâtres
24:10Mais elle n'est pas tenue
24:12Par la constitution
24:13Mais ça doit quand même
24:15D'être exemplaire aussi
24:16Il ne faut pas oublier
24:17Qu'en plus
24:18Il y a énormément de femmes
24:21Qui luttent jour et nuit
24:23Contre les violences faites aux femmes
24:24Et donc du coup
24:24Elles dénigrent aussi
24:25Tous ces combats
24:26Qui ont été menés
24:27C'est pour ça que
24:28Bon, après on peut en parler
24:29Des statuts de la première dame
24:31Je sais que par exemple
24:31Le Chili
24:32N'existe plus
24:32Les statuts de la première dame
24:34Ça a été acté
24:35En décembre 2022
24:37Par l'ancienne ex-compagne
24:38Le président actuel
24:39Dans laquelle il a dit
24:41Ces relais
24:42Ce n'est plus
24:42Dans l'air du temps
24:43Ça veut dire
24:44Qu'une femme
24:45Ne peut pas se mettre
24:45A côté de son mari
24:47Juste parce que
24:48Le mari a été élu
24:49Ce n'est pas elle
24:49Qui a été élu
24:50Et elle a totalement
24:51Réformulé ses statuts
24:53Et l'a laissé tomber
24:54Et elle s'est dit
24:55Qu'elle n'allait pas
24:56Participer à ces jeux politiques
24:58Parce qu'elle n'est pas élu
24:59Moi je pense qu'en France
25:01Pays qui est progressiste
25:03Disons-le
25:03Malgré tout
25:04Aujourd'hui
25:04Les réunions en question
25:06Des mœurs
25:09Il faut le dire
25:09Et il faudra quand même
25:11Répenser le statut
25:12De la première dame
25:13Première dame
25:14Ou premier homme d'ailleurs
25:14Parce que ça peut être
25:15Une femme présidente
25:16Ça peut être un président
25:17Ou une présidente d'ailleurs
25:18Homosexuelle
25:19On n'a jamais demandé
25:21A la Merkel
25:22Qu'est-ce qu'il faisait
25:23Son mari
25:23Ou à Margaret Thatcher
25:25Qu'est-ce qu'il faisait
25:25Son mari
25:26Donc là en effet
25:27Il faut répenser
25:28Ce rôle
25:29Berghie Talzer
25:30J'ai été choquée aussi
25:32Parce que je trouve aussi
25:33Je pense aussi que ça tranche
25:34Vraiment avec l'image
25:34Qu'on avait de Brigitte Macron
25:35Justement cette image
25:37Était positive
25:37Elle était contrairement
25:38A son mari
25:39Qui sortait parfois
25:41Ce qu'on appelait
25:42Les petites phrases
25:43Elle apparaissait toujours
25:44Très respectueuse
25:45Très contrôleuse
25:46À part une gifle
25:47Qu'on avait vue
25:48Une vidéo
25:49Donc déjà
25:50On avait des doutes
25:51Tout d'un coup
25:51Mais là
25:52On ne pensait pas
25:53Qu'elle parlait comme ça
25:54Même dans le privé
25:55On ne pensait vraiment pas
25:56Qu'elle pouvait parler comme ça
25:57De femmes féministes
25:58On est à un an
25:59Après le procès
26:00Autour des viols
26:03Contre Gisèle Pellicot
26:04Et justement
26:05Pendant ce procès
26:06Gisèle Pellicot
26:07Elle-même avait dit
26:08Moi
26:08J'avais les preuves
26:10Mais je pense aussi
26:10A toutes les victimes
26:12Qui n'ont pas
26:12Oui mais il est aussi
26:13Question de la présomption
26:14D'innocence
26:15Et notamment de l'innocence
26:16De quelqu'un
26:16Pour lequel un non-lieu
26:17A été décrété
26:19Oui mais quand on lit
26:20L'enquête
26:21La question se pose
26:23Malgré tout
26:23Mais la question
26:24Est plus grande aussi
26:25La manière de s'exprimer
26:28Comme ça
26:28Vis-à-vis des féministes
26:29Moi je pense que
26:30C'est une tâche
26:30Qui va rester
26:31Et effectivement
26:32Le fait qu'elle ne s'excuse pas
26:33Qu'elle laisse juste
26:35Parler son entourage
26:36Peut-être
26:37Elle va encore le faire
26:38Mais c'est une tâche
26:40Qui va rester
26:41Elle devrait présenter
26:42Des excuses
26:43Selon vous
26:43Elle devrait présenter
26:45Des excuses
26:45Sans aucun doute
26:46Parce qu'effectivement
26:46Il y a eu cette séquence
26:48Déjà de la gifle
26:49Dans l'avion
26:49Avec le président
26:51Et puis
26:51Elle a dit
26:54Oui
26:54C'est privé
26:55Quand vous êtes président
26:56De la république
26:57Et quand vous êtes
26:58La première dame
26:59Il n'y a rien de privé
27:00Vous devez faire attention
27:01Par 100%
27:03200% des fois
27:04Il faut faire attention
27:05Ça c'est la première des choses
27:06Quand tenez
27:07Un homme public
27:07Ou une femme publique
27:08Un homme politique
27:09Ou une femme politique
27:09Ça c'est la première des choses
27:10La deuxième chose
27:11C'est que dans un pays
27:12Qui a plus d'une centaine
27:14Des femmes
27:14Qui ont été assassinées
27:16On ne peut pas permettre
27:17On ne peut pas tolérer
27:18Que la première dame
27:20Dans ce cas précis
27:21Disse ce type de choses
27:22Alors
27:23Régulée ou pas
27:24La fonction
27:24Dans la plupart des pays
27:26C'est pas régulé
27:26En Espagne
27:27C'est pas régulé non plus
27:28Donc
27:29D'ailleurs
27:29Déjà
27:30La première chose
27:30C'est qu'en Espagne
27:31La première dame
27:32C'est la reine
27:34Oui c'est vrai
27:34Puisque le chef de l'état
27:36C'est le roi
27:36Non non non
27:36C'est important
27:37C'est important
27:38La femme du président espagnol
27:40Aujourd'hui
27:41Va s'asseoir
27:42Dans le banc des accusés
27:43Accusé des 5 délits
27:45Parce que
27:46Elle a mélangé
27:47Ce statut
27:48Qu'elle n'a pas
27:49Des premières
27:49Des douzièmes femmes
27:50Avec sa vie
27:52Des affaires
27:53Pour vous dire
27:54Qu'effectivement
27:54Il faut réguler
27:55C'est une obligation
27:57Mais surtout
27:58Il faut toujours
27:58Faire attention
27:59Et ce qui s'est passé
28:00En France
28:00C'est vraiment inacceptable
28:02Quand on a plus
28:02D'une centaine de femmes
28:03Assassinées par an
28:04Et bien je retiens
28:05Que vous tous
28:05Autour de cette table
28:06Vous avez été choqués
28:08Et que vous espérez
28:09Au moins
28:09Des excuses
28:11Vous voulez rajouter
28:12Quelque chose
28:12Mais quelques secondes
28:13Moi mon impression
28:14C'est qu'elle est vraiment
28:14Sous pression
28:16Brigitte Macron
28:17Il y a quand même
28:17Cette affaire
28:18Il y a ce procès
28:19Qui devrait intervenir
28:19Aux Etats-Unis
28:20La plainte qu'ils ont déposée
28:21Et je pense que
28:23Peut-être a-t-elle perdu ses nerfs
28:25Enfin
28:25Ce n'est plus
28:26La Brigitte Macron
28:27Du début
28:28Je suis désolée
28:28Vous n'étiez pas énervé
28:29Allez on marque
28:31Une courte pause
28:31Et puis dans un instant
28:32Un débat
28:34Qui va nous ramener
28:35Quelques décennies
28:36En arrière
28:37Faut-il
28:38Ouvrir
28:38Les maisons clos
28:39C'est ce que propose
28:40Le Rassemblement National
28:41A tout de suite
28:42RTL
28:44Ils refont la France
28:45Avec Vincent Parize
28:46Prenez les transports en commun
28:48Il refont la France
28:51Sur RTL
28:52Avec Vincent Parize
28:55La pénalisation du client
28:57A renvoyer les prostituées
28:58Dans des conditions
28:59Épouvantables
29:00Sordides
29:01Les obligeant à travailler
29:02Toujours plus
29:02Dans des endroits
29:04Obscurs
29:05Cachés
29:05Et donc très dangereux
29:06La seule solution
29:07C'est que les prostituées
29:09Doivent être
29:09Leurs propres patronnes
29:10Qu'elles soient impératrices
29:12Dans leur royaume
29:12Et ce serait une forme
29:13De coopérative
29:14D'institutions
29:15Dirigées et possédées
29:16Par les prostituées
29:16Elles-mêmes
29:17Voilà
29:17Jean-Philippe Tanguy
29:19Pour le Rassemblement National
29:20Qui veut donc
29:21Rouvrir les maisons clos
29:22Nous sommes avec
29:24Birgit Holzer
29:25Pour l'Allemagne
29:26Où les maisons clos
29:27Sont autorisées
29:28Et en activité
29:29Nous sommes avec
29:30Richard Werley
29:31Pour la Suisse
29:31Où les maisons clos
29:32Sont autorisées
29:34Et en activité
29:35Nous sommes avec
29:35Juan Rosé Dorado
29:36Pour l'Espagne
29:37Où les maisons clos
29:38Sont autorisées
29:39Et en activité
29:40Et nous sommes avec
29:42Paula Martinez
29:44Pour le Chidi
29:44Où les maisons clos
29:46Ne sont pas autorisées
29:47Mais tout se passe
29:48De la rue
29:48Mais tout se passe
29:49Dans la rue
29:50Alors
29:50Tout de même
29:51Revenons sur
29:53Cette proposition
29:54Du Rennes
29:54Je prenais vos exemples
29:55Effectivement
29:56Richard, Juan Rosé
29:58Et Birgit
29:59C'est vrai que là
30:01Sur ce sujet
30:01L'Europe est divisée
30:03Mais justement
30:03Je voudrais avoir
30:04Votre regard
30:04Est-ce que c'est mieux
30:05D'avoir des maisons closes
30:06Aujourd'hui
30:07En 2025
30:07En Allemagne
30:09En Allemagne
30:10En fait
30:10En Allemagne
30:10On a eu le débat
30:11Parce que la présidente
30:12Du Bundestag
30:13Donc du Parlement
30:15A dit
30:15L'Allemagne est le bordel
30:17De l'Europe
30:18Et il faut changer quelque chose
30:19Il faut
30:20Elle propose
30:21Je crois
30:21Le modèle scandinave
30:23Donc en fait
30:23Ce qu'on fait en France
30:24C'est de criminaliser
30:26Ou de pardon
30:26De pénaliser
30:27Les clients
30:28Effectivement
30:30Donc on a
30:30Ce débat
30:31Moi personnellement
30:32Je pense que
30:32Là le RN
30:33Surprend
30:34Je pense que
30:35C'est hypocrite
30:37De faire comme si
30:38Ça n'existait pas
30:39Alors que
30:39La prostitution existe
30:41Et les femmes sont souvent
30:42Effectivement
30:43Dans des conditions
30:44Ils n'ont aucune sécurité
30:47Et
30:48Vous voulez dire
30:49En France
30:51En France
30:52Oui oui
30:52Bien sûr
30:52Je pense que
30:53La proposition
30:54Pour vous
30:56Est recevable
30:57Aujourd'hui
30:58Ce n'est pas
30:59Un retour en arrière
31:00A vos yeux
31:01Non parce que
31:01Effectivement
31:02Il y a un grand débat
31:05Autour
31:05Oui
31:05Mais il dit justement
31:06Elles gèrent elles-mêmes
31:07Je ne sais pas comment
31:08M. Tanguy
31:09Imagine la chose
31:10On dit qu'en Espagne
31:11Elles sont libres
31:13De faire ce qu'elles veulent
31:14Les femmes dans ces maisons
31:15Je pense notamment
31:16Dans ces grands bordels
31:17Juste après la frontière espagnole
31:19À la frontière
31:19Il y a énormément
31:20Des jeunes français
31:21Qui le week-end
31:22Vont à la frontière espagnole
31:24Justement parce qu'il y a
31:24Les maisons closes
31:26Que vous appelez
31:26Et qui sont à la frontière
31:27Donc en Espagne
31:28La prostitution n'est pas interdite
31:30Ce qui est interdit
31:30C'est le proxénétisme
31:32Comme en France
31:32Mais les clients ne sont pas poursuivis
31:34Donc les clubs
31:35Sont autorisés en Espagne
31:37Du moment
31:37Il n'y a pas de relation
31:38Un contrat entre
31:40La prostituée
31:41Et le gérant du club
31:43Donc du moment
31:44Et ça c'est la réalité ou pas ?
31:45Non ça c'est la réalité
31:46Bon c'est la réalité
31:47Il peut y avoir toujours
31:48Des choses bizarres
31:49Bien sûr
31:50Mais a priori
31:51La seule chose
31:52Par rapport à d'autres pays
31:54C'est qu'effectivement
31:55Après
31:55On n'impose pas
31:57De visite médicale
31:58Aux prostituées en Espagne
32:00Et ça c'est des choses
32:01Où il va falloir avancer
32:02Mais vous avez dit
32:04C'est un retour en arrière
32:05Pourquoi ?
32:06Parce que l'Allemagne
32:07La Suisse
32:08L'Espagne
32:09Ce sont des pays arriérés
32:10Non non non
32:11C'est un retour en arrière
32:12Pour la France
32:12Qui avait supprimé
32:14Ne l'a pas fait
32:15Parce que ça existe
32:17C'est une activité économique
32:18Qui existe
32:18Qui est là
32:19Et il faut protéger aussi
32:21Les femmes
32:22Qui font de la prostitution
32:24Pourquoi pas ?
32:26Je vous vois le regard
32:27Le visage un peu fermé
32:28Paola Martinez
32:29Il faut les protéger
32:30Parce qu'il faut savoir
32:31Par exemple
32:31Toutes ces femmes là
32:32Il y a un pourcentage
32:33Qui est infime
32:34Des gens qui le font
32:35Par libre choix
32:36La grande majorité
32:37De ces femmes
32:38Notamment je parle
32:39Pour ce qui se passe
32:39En Amérique latine
32:40Et au Chili notamment
32:41C'est des femmes
32:42Qui sont ingrantes
32:43C'est des femmes
32:44Qui sont précarisées
32:45Qui sont dans des cas
32:46Des violences très fortes
32:47Et notamment
32:48Je l'ai dit tout à l'heure
32:49Au Chili
32:49Ça se passe dans la rue
32:50Il y a des quartiers
32:51Qui sont totalement gangrenés
32:52Il faut le dire
32:53Pour la prostitution des rues
32:54Liées au trafic des drogues
32:56Liées aussi à la violence
32:57Donc forcément
32:57Il faut les protéger
32:58Il y avait un an
33:00Avant les présidentielles
33:01Les élections
33:02Il y avait un gouverneur
33:03Qui était aussi
33:04Promu gouverneur
33:05Qui voulait faire
33:06Les quartiers rouges
33:07Un peu comme Amsterdam
33:08Comme Amsterdam
33:09Les gens ont dit
33:10Non, non, on y est
33:11Parce qu'en fait
33:12On croit à tort
33:14Que ces femmes là
33:15Elles sont là par choix
33:16Parce qu'ils le veulent
33:16Parce que si
33:17Il y a des gens qui le font
33:18En France aussi
33:18Les syndicats des travailleurs sexuels
33:19Ils lui disent
33:20On veut le faire
33:21On veut être réglementé
33:22Dans un cadre
33:23Pour ne pas
33:24Et notamment
33:24Subir des violences
33:25Mais il faut
33:26C'est un faux débat
33:27Et je pense que
33:28C'est le mythe
33:28Du libre choix
33:29La plupart de ces femmes
33:30Ils suivent vraiment
33:31Des violences
33:32Qui sont très fortes
33:33Et moi je pense
33:34Que j'étais juste
33:34Pour terminer
33:35Assez étonnée
33:36De cette proposition
33:36De Réunen
33:37Parce que c'est plutôt
33:38Une question
33:39D'ici d'ailleurs
33:40Certaines personnes
33:41C'est une façon
33:41De plutôt protéger
33:42La clientèle
33:43De ces femmes là
33:44Que c'est des gens
33:44De la bourgeoisie
33:45Des droites
33:46Richard Verly
33:46Vous avez quelques secondes
33:48Malheureusement
33:48Je trouve que politiquement
33:50C'est bien joué
33:51De la part du Rassemblement National
33:52Parce que c'est un sujet
33:53Qui fait finalement
33:54On le voit d'ailleurs
33:55Autour de cette table
33:56Tout le monde est assez d'accord
33:57C'est un sujet de société
33:58C'est une question
34:00Que les gens se posent
34:01Et il se trouve
34:02Que moi j'habite
34:02Dans l'Est de Paris
34:03J'invite tout le monde
34:04A venir la nuit tombée
34:05Au Bois de Vincennes
34:06Où vous avez
34:07Un alignement
34:08De camion
34:09De camionnette
34:10Avec des lampes
34:11Rouges
34:12Allumées
34:13Quand les dames
34:14Sont occupées
34:14Ou vertes
34:15Quand elles ne sont pas occupées
34:16Et bien je pense
34:17Qu'une maison close
34:18Serait mieux que ça
34:19Et bien voilà
34:20C'est dit
34:21Il y a aussi
34:21Une quasi unanimité
34:22Autour de cette table
34:23Pour la réouverture
34:24Des maisons close
34:25On aura l'occasion
34:26D'y revenir
34:26Merci Birgit
34:27Paola
34:28Richard
34:28Juan Rosé
34:29Revenez quand vous voulez
34:30Eric Silvestro
34:31Ça va être à vous de jouer
34:32Ben oui
34:33Angélan
34:33C'est bien que j'ai pas
34:34Beaucoup de temps
34:34Parce que comme je connais
34:35Pas le sujet
34:35Je pouvais pas vous répondre
34:36On peut s'étendre
34:39Un petit peu
34:39Sur la question
34:40Sujet inconnu
34:41Allez courte pause
34:42On vous rappelle l'info
34:43Et ça sera la soirée foot
34:44Merci
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