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  • il y a 11 heures
Regardez Ils refont la France avec Vincent Parizot du 17 octobre 2025.

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00:00Ils refont la France parce que plutôt que de se regarder le nombril, de temps en temps,
00:12il n'est pas inutile d'écouter nos amis étrangers.
00:14Donc les correspondants en France de grands médias, poser leurs regards, leurs diagnostics
00:18sur notre actualité, nous aider à savoir et à comprendre comment va la France de 2025.
00:24Je suis donc ravi d'accueillir dans cette émission des journalistes venus d'Allemagne, d'Italie, d'Espagne et de Pologne
00:33et qui vont donc nous saluer dans leur langue.
00:35Bonsoir, Birgit Holzer.
00:36Un bon abend.
00:37Voilà, correspondante pour plusieurs titres de la presse allemande.
00:42Bonsoir, Anna Kowalska.
00:43D'abord, d'abord.
00:45Voilà aussi, j'allais le dire, correspondante de la télévision publique polonaise.
00:50Bonsoir, Juan Rosé Dorado.
00:51Bonsoir à tous.
00:52Ah voilà, pour moi c'est plus facile, vous voyez.
00:54Vous, journaliste espagnole, correspondant à Paris.
00:57Et bonsoir, Paolo Levy.
00:58Ciao, ciao, buonasera a tutti.
01:00Là aussi, ça chante en plus.
01:02Correspondant de l'agence italienne de presse, Ansa.
01:05Pendant que vous êtes là, que je vous tiens, et pardonnez-moi l'expression, Paolo Levy,
01:09quand même une réaction à ce dont on parlait dans le journal,
01:13à savoir cet attentat, cette tentative d'assassinat contre le journaliste italien,
01:19Sigfrido Ranucci.
01:20D'abord, qui est-il ? Est-ce que c'est un journaliste important, connu,
01:25qui a de l'importance en Italie ?
01:29Oui, l'Italie s'est réveillée ce matin avec cette nouvelle qui fait froid au dos.
01:33Ça nous renvoie vraiment aux heures les plus sombres de notre histoire.
01:38On a pensé tout de suite à la mafia, à l'assassinat des juges de Falcone et Borsellino.
01:44Ranucci n'est pas un journaliste quelconque, c'est le journaliste vedette d'une des dernières émissions phares
01:54de journalisme d'enquête de la chaîne publique italienne.
01:58C'est un petit peu l'équivalent de complément d'enquête.
02:01C'est vraiment une des dernières grandes émissions qui aujourd'hui en Italie fait encore de l'investigation.
02:05Et donc aujourd'hui, ce n'est même pas la liberté de la presse qui est attaquée dans notre pays.
02:11Je pense que c'est une attaque vraiment au cœur de la démocratie italienne
02:15puisque le journalisme d'enquête est un des piliers fondamentaux de nos sociétés et de nos démocraties.
02:21Donc c'est une nouvelle qui doit mettre beaucoup d'alarme en alerte
02:26parce qu'on ne peut pas laisser passer ça dans un pays si important comme l'Italie.
02:32Et en plus, généralement, nous avons un problème de liberté de la presse
02:36et de menace aux journalistes, notamment dans le sud du pays
02:40parce qu'il y a la mafia et la criminalité organisée qui menacent les journalistes.
02:44Mais cet attentat s'est produit à côté de Rome.
02:48C'est complètement inédit et c'est vraiment une nouvelle qui est bouleversante
02:54pour toute la communauté de journalistes et pas qu'en Italie, mais je pense dans l'Europe entière.
02:59Avec ce mode opératoire de la voiture piégée qui forcément nous renvoie à la mafia
03:05et aux pires heures, aux années noires de la fin du XXe siècle.
03:12Effectivement, on pense au juge Falcon et d'autres.
03:16Il avait enquêté sur la mafia ou pas ?
03:18Oui, absolument.
03:19Mais je pense qu'aujourd'hui, il faut répéter la devise du juge Falcon
03:24en s'adressant aux mafieux et aux criminels en disant
03:27« Vous pouvez tuer des hommes, vous pouvez tuer des gens,
03:32mais jamais vous arrêterez les idées qui continueront à marcher sur les jambes
03:37d'autres personnes. »
03:39Et donc, la liberté de la presse sera toujours vivante en Italie
03:43parce que c'est vraiment le sel de nos démocraties.
03:45Et s'il tue un journaliste, il va y en avoir 20 autres qui vont renaître
03:51sur les cendres du journaliste assassiné.
03:54Donc, on ne peut pas laisser ce type d'action possible dans le pays.
04:02Merci Paolo.
04:03Aujourd'hui, c'est la vérité qui a gagné sur le mensonge.
04:10Ça fait 4 ans et demi, bientôt 5 ans, qu'on s'égosille à dire
04:13que ce dossier n'est pas vide, que ce dossier, il y a des preuves,
04:16que ce dossier, il y a des indices, que ce dossier, il y a une scène de crime
04:20et que s'il y a une scène de crime, il y a un criminel.
04:22Aujourd'hui, c'est le soulagement.
04:24Voilà, donc, commentaire de Maître Mourad Batik,
04:28qu'avocat des partis civils qui évoquait le soulagement dans ce dossier ?
04:34On le rappelle, 30 ans de prison pour Cédric Jubilard.
04:37J'imagine que, je ne sais pas si vous en avez parlé dans vos médias respectifs,
04:40mais en tout cas, forcément, vous l'avez suivi en France.
04:44Un mot, d'ailleurs, du verdict, avant de voir peut-être plus généralement
04:48comment on traite dans vos pays, dans les médias, ces affaires de féminicide.
04:53En France, aux assises, c'est l'intime conviction du jury qui est la règle.
04:57Pas besoin de preuve, pas besoin d'aveu, pas besoin même d'avoir un corps de victime.
05:02Est-ce que c'est la même chose chez vous, dans votre pays ?
05:06Est-ce qu'on peut être condamné de cette manière, sans preuve, sans aveu, sans corps ?
05:10Birgit ?
05:11Oui, il y a également les assises, il y a également le tribunal
05:15constitué par des juges professionnels.
05:19Donc, il y a la même chose, à peu près.
05:21C'est pareil partout, que ce soit en Pologne, en Italie, en Espagne ?
05:25Tout à fait, il y a des nuances ?
05:26Parce que nous, c'est les juges, c'est un jury populaire qui va juger ce type de domicile.
05:35Parce qu'après, il peut être aggravé, plus ou moins.
05:41Mais nous n'avons pas des juges professionnels.
05:44Autant en France, vous savez, 6 personnes civiles.
05:47Voilà, c'est ça, il y a 6 jurés populaires et 3 magistrats professionnels.
05:51Et 3 magistrats en Espagne, c'est 9 jurés populaires, effectivement.
05:55Mais c'est exactement le même système, intime conviction.
05:59Sachant que l'intime conviction doit être quand même soutenue...
06:04Par des éléments.
06:05Par des éléments.
06:05Voilà, ce n'est pas uniquement aux doigts mouillés.
06:07Voilà.
06:07Comme ça, on a l'impression que...
06:09Mais en France aussi, quand même.
06:11Anna Kowalska, est-ce qu'en Pologne, ce genre d'affaires, de féminicide,
06:17prend autant de place qu'on l'a vu en France avec cette affaire ?
06:20Et crée autant d'émotions dans la population ?
06:23Je ne pense pas, et ce n'est pas parce qu'on a moins de sensibilité vis-à-vis des femmes,
06:28mais je pense que les affaires criminelles et certains faits divers
06:31prennent quand même énormément de place dans le média en France.
06:34Je ne sais pas si vous êtes d'accord avec moi,
06:35mais par rapport à la Pologne, on parle davantage de la politique,
06:38beaucoup plus que des affaires criminelles.
06:40Ce qui est assez choquant, parce qu'à côté, les polars ou les histoires de true crime,
06:44des histoires criminelles, ça fascine énormément de Polonais.
06:48Mais on parle énormément de femmes dans le contexte du droit de femme en Pologne.
06:52Aujourd'hui, il y avait beaucoup de morts de femmes, par exemple,
06:56qui n'ont pas pu avorter dans ces contextes.
06:58On en parle énormément.
06:59Mais je pense que c'est très bien qu'en France, on parle de féminicide.
07:03Par ailleurs, c'est un mot qui n'existe pas dans le code pénal en France.
07:06Ça n'existe pas non plus en Pologne.
07:08Je pense que c'est important d'en parler dans ce contexte
07:11pour justement montrer la réalité de problème qui est quand même énorme.
07:14Si on regarde des victimes de violences domestiques,
07:18les hommes sont vraiment minoritaires.
07:19Je ne sais pas, en France, je pense qu'on parle de 20 hommes vis-à-vis 120 femmes.
07:23Ah oui, non, mais le rapport est totalement déséquilibré.
07:26Ça, c'est certain.
07:29C'est intéressant parce qu'en Espagne...
07:30Alors, l'Espagne est, j'allais dire, très en pointe.
07:32Je ne sais pas si on peut dire ça, mais d'une certaine manière, en tout cas.
07:35Très en pointe dans la lutte contre les violences domestiques des hommes contre les femmes.
07:39Et est-ce que aussi la presse espagnole s'empare comme ça d'affaires
07:44qu'elle développe tel un feuilleton qui fait la une
07:49et qui écrase tout le reste de l'actualité régulièrement ?
07:52Tout à fait, mais ça c'est tous les jours, puisque dès qu'il y a un féminicide en Espagne,
07:57peu importe la gravité entre guillemets,
08:00les journaux télévissés, la presse écrite, les radios ouvrent avec cette information.
08:06Donc, ça fait 25 ans que l'Espagne lutte contre la violence faite aux femmes.
08:11Aujourd'hui, je regardais des chiffres en France.
08:14Aujourd'hui, on parle autour de 120 quelques femmes qui ont été assassinées,
08:19qui ont été tuées cette année en France.
08:22En Espagne, on est à 30.
08:23Mais en Espagne, on est déjà au-delà d'éviter l'assassinat.
08:27On est en train de mettre énormément de milliards d'euros.
08:31Des milliards d'euros, le dernier plan des luttes contre la violence faite aux femmes,
08:34c'est un plan sur 4 ans des 23 milliards d'euros.
08:3823 milliards d'euros.
08:39Donc, effectivement, on va beaucoup, beaucoup plus loin.
08:42Mais médiatiquement parlant, c'est terrible ce qui se passe en France,
08:45parce qu'on a la sensation que le cas de juillet, c'est un cas particulier.
08:50Et vous verrez que dans quelques mois, personne ne va en parler.
08:53Je suis arrivé en France, il y avait un autre cas très particulier,
08:55dont on parle encore aujourd'hui.
08:57C'était le cas du petit Grégory, qui n'avait rien à voir.
08:59Mais l'influence médiatique a été telle.
09:04Et malheureusement, je pense qu'en France, on va se focaliser dans un cas très particulier,
09:09en oubliant le reste.
09:11Mais là, il y a des éléments particuliers, parce qu'il n'y a pas d'aveu,
09:13parce qu'il n'y a pas de corps, etc.
09:15Je crois que, Paolo, l'Italie aujourd'hui vit...
09:19On est en plein dedans, Vincent.
09:25Mardi soir, il y a eu une tragédie majeure qui s'est produite en Italie.
09:30Un féminicide atroce d'une femme, Pamela Genini, de 29 ans,
09:36qui a été assassinée dans son appartement par son ex-fiancé,
09:40qui ne supportait pas qu'elle puisse le laisser.
09:43Et les fenêtres étaient ouvertes.
09:45Et cet assassinat, cet homicide, c'est de rouler sous les yeux de tous les voisins
09:51qui étaient dans les fenêtres d'en face.
09:53Vous savez, à Milan, c'est comme Paris.
09:55Il y a des vis-à-vis très proches, parce que c'est une ville très dense.
09:59Et il y avait des cris immondes, atroces, qui venaient de cet appartement.
10:05Et tout le voisinage qui criait, arrête, arrête.
10:08Ils ont bien sûr appelé la police.
10:10Et la police, elle est rentrée dans l'appartement quelques secondes après la mort de cette femme.
10:15Tout le pays est complètement boulevard.
10:17Évidemment, ça fait la une de tous les médias.
10:18Oui, oui, depuis des jours, on ne parle que de ça.
10:21Et ensuite, de façon plus large, sur le patriarchal,
10:24car sur toute une série de questions qui, en Italie, malheureusement, sont encore très présentes.
10:28Alors qu'en Allemagne, Birgit Holzer,
10:31il y a une distanciation plus importante face à ce genre de drame.
10:37C'est un peu comme en Pologne, en fait.
10:38Je ne voyais jamais un GT ouvrir avec un féminicide ou un fait criminel,
10:44ou un fait divers, ou plutôt un fait de société,
10:46alors qu'on a autant de féminicides.
10:48L'année dernière, c'était 104.
10:50En général, à peu près tous les trois jours, une femme.
10:54Un peu comme en France.
10:55Mais en France, on se souvient aussi du cas Alexandre Daval.
10:59Bien sûr, oui.
11:01Jonathan Daval.
11:02Jonathan Daval, son mari, qui l'a tué.
11:04Et je ne me souviens d'aucune affaire, d'aucun féminicide en Allemagne,
11:09où on en parle, avec une telle identification avec la victime.
11:13Et l'identification, c'est aussi ça qui crée l'émotion.
11:16C'est ça.
11:16C'est aussi ça qui fait peut-être qu'une société va, à un moment,
11:20décider d'agir et réagir.
11:21Et se questionner sur, justement, le fait que ce n'est pas juste un fait divers,
11:25mais c'est une vraie société qui...
11:27Donc vous le regrettez, ça, ou pas, en tant que journaliste ?
11:30On devrait en parler plus en Allemagne, oui.
11:32Après, la manière qu'on en parle en France, effectivement,
11:35comme dit Juan José, on en parle d'une façon très émotionnelle.
11:41Et après, on oublie.
11:42On va marquer une petite pause.
11:43Et puis, alors là, on va vous ouvrir un dossier chargé.
11:46Parce qu'il s'agit de politique, de gouvernement, de Premier ministre.
11:49Ah ben si.
11:50Parce que, franchement, il y a des choses à dire.
11:52A tout de suite sur RTL.
11:53Et Albane Leprince, rappelez-nous l'essentiel de l'actualité de ce vendredi soir.
12:12Cédric Jubilard fait appel.
12:15Il a été condamné aujourd'hui par la cour d'assises du Tarn à 30 ans de prison
12:18pour le meurtre de sa femme, Delphine, dont le corps n'a jamais été retrouvé.
12:22Brigitte Bardot est sortie de l'hôpital.
12:25Elle est rentrée chez elle après avoir été opérée pour une maladie dont on ignore la nature.
12:30Dans un communiqué, elle remercie tous ceux qui se soucient de son état de santé et tient à les rassurer.
12:35Après avoir renoué le contact avec Vladimir Poutine hier,
12:38Donald Trump reçoit Volodymyr Zelensky, le président ukrainien,
12:42qui espère repartir des Etats-Unis avec des missiles Tomahawk,
12:45très difficiles à intercepter et à détecter.
12:48Et puis du foot, ce soir avec sûrement l'une des plus belles affiches du début de saison en Ligue 1.
12:52C'est le coup d'envoi de la huitième journée avec PSG Strasbourg.
12:56Une rencontre à vivre en direct et en intégralité dans RTL Foot à partir de 20h.
13:00Merci Alban.
13:00Voici le résultat du scrutin.
13:08Majorité requise pour l'adoption de la motion de censure,
13:10soit la majorité absolue des membres composant l'Assemblée 289,
13:14pour l'adoption 271.
13:17La majorité requise n'étant pas atteinte, la motion de censure n'est pas adoptée.
13:21Eh bien voilà pour le fait politique de ce milieu de semaine,
13:26mais il y en a eu d'autres et on y revient avec Birgit Holzer,
13:30Rana Kowalska, Paolo Lévy et Juan Rosé Dorado.
13:34Donc c'est passé, on a entendu les contes, c'est passé pour Sébastien Lecornu.
13:38De peu, c'était juste, mais c'est passé.
13:41Avant de connaître le regard quand même que vous portez sur cette incroyable séquence feuilleton politique de ces derniers jours,
13:51est-ce que finalement ce Premier ministre qui échappe à la censure,
13:58ça justifie à vos yeux le choix d'Emmanuel Macron d'ignorer les appels à la démission ou à la dissolution
14:04et de maintenir l'un de ses plus proches à Matignon, malgré la composition de cette Assemblée.
14:13Je vous vois tous assez embêtés par rapport à cette question.
14:16Qui veut se lancer, Anna ? Lancez-vous, Anna Kowalska.
14:20Honnêtement, je ne pense pas.
14:21S'il y a un Premier, Deuxième, Troisième, Quatrième, Cinquième Premier ministre de Centre,
14:25et à chaque fois le gouvernement tombe, pourquoi on continue ? Je ne comprends pas.
14:29Oui, alors ça c'est intéressant, je ne comprends pas.
14:32Mais est-ce que vous avez essayé de l'expliquer à vos téléspectateurs, à la télé polonaise ?
14:38Non, parce que je ne suis pas dans la tête de chef de l'État.
14:41J'essaye d'expliquer à chaque fois qu'il y a quand même trois blocs à l'Assemblée nationale
14:46et que c'est ingouvernable.
14:48Je pense que, honnêtement, je ne comprends pas, je ne sais pas si je devrais le dire à voix haute,
14:55mais peut-être à un moment donné, en effet, on devrait peut-être faire essayer la gauche de gouverner
14:59ou l'extrême droite, si ça ne marche pas au centre, ça ne va probablement ne pas marcher à gauche.
15:03Ça ne va pas probablement marcher à l'extrême droite.
15:06Mais juste pour la tranquillité d'esprit du Président Emmanuel Macron,
15:11je pense qu'il devrait essayer pour prouver que ce n'est pas le problème de son gouvernement.
15:13En attendant les faits lui d'une raison, excusez-moi de me faire la votation,
15:16l'avocat non pas du diable d'ailleurs, dans l'occurrence,
15:18mais peut-être du Président et du Premier ministre,
15:21parce qu'en attendant le Premier ministre, il est là, il y a un budget, il arrive.
15:24On n'a pas un budget encore.
15:26Non, il n'a pas un budget, un projet de budget de déposé.
15:30Berkittelser.
15:31C'est le quoi qu'il en coûte personnel, d'une certaine façon,
15:34Emmanuel Macron, je pense qu'on a souvent déjà parlé de sa dernière chance,
15:38je pense qu'il n'y a plus beaucoup de chance avant une dissolution,
15:40et même derrière tout ça, les demandes d'émissions,
15:44ou en tout cas d'élections présidentielles à avancer, anticiper.
15:49Oui, il n'y a plus de solution, il n'y a plus d'issue.
15:52Oui, mais on disait ça, par exemple, juste après la démission,
15:56la première démission, enfin la démission de Sébastien Lecornu,
16:01on disait c'est fini, il n'y a plus de balle dans le barillet,
16:03enfin il en reste une, c'est pour lui, excusez-moi l'image,
16:06mais c'est un peu celle-là, et bien finalement, il a fait l'impensable,
16:10il a renommé le même Premier ministre, et puis c'est passé, à l'arrivée, c'est passé.
16:14Mais déjà, il y a beaucoup de dégâts, pardon,
16:17il y a beaucoup de dégâts aussi pour la personne qu'on prend,
16:19donc je pense que pour l'image de la politique,
16:22et l'image de ce gouvernement, ce n'est pas bon,
16:24et on voit toujours, peut-être il a gagné du temps,
16:28mais peut-être il a aussi perdu beaucoup de temps.
16:30Déjà un premier constat, pourquoi voulez-vous que nous,
16:32on essaye d'expliquer à nos lecteurs et à nos spectateurs
16:35ce que vous-même n'êtes pas capables d'expliquer ?
16:37Ni Élisée par ailleurs, ni Élisée.
16:39Vous-même, vous n'êtes pas capables de l'expliquer.
16:42Donc, non, c'est vrai que c'est incompréhensible pour l'étranger,
16:48puisque normalement, on aurait dû, ou bien appeler à des nouvelles élections législatives,
16:53ou bien effectivement essayer peut-être quelque chose d'autre,
16:56rappelons quand même qu'il y a eu Attal, il y a eu Barnier, il y a eu Beyrou,
17:00et deux fois les Cornus.
17:01Donc quand même, cinq premiers ministres, entre guillemets,
17:03on a à peine un an, c'est vraiment incompréhensible.
17:06Donc on ne comprend pas Emmanuel Macron,
17:09Emmanuel Macron, c'est une réalité.
17:10Après, ce qui est certain, c'est que c'est de courte durée,
17:14ça va tomber une nouvelle motion de censure,
17:17peut-être dans trois semaines, dans quatre semaines,
17:19mais en tout cas, je suis d'accord avec Berkitt,
17:22au mois de mars, ça va bouger forcément,
17:25parce qu'on ne peut pas arriver aux municipales,
17:28se présenter devant les électeurs,
17:29en soutenant ou pas le gouvernement.
17:31Donc il y a beaucoup de partis aujourd'hui qui peuvent soutenir ce gouvernement,
17:35qui vont faire marche arrière.
17:36Mais pour l'exécutif, la priorité, c'était qu'un budget,
17:39un projet de budget arrive à l'Assemblée,
17:42et qu'on arrive tant bien que mal à le voter,
17:45ou à l'adopter, peut-être par des ordonnances,
17:49ou autre, avant le 31 décembre.
17:53Et c'était très important quand même pour la signature de la France,
17:56pour l'État.
17:57Paolo, Lévi ?
17:58Non, mais c'est fondamental que la France,
18:01deuxième économie de la zone euro,
18:03se dote d'un budget d'ici la fin de l'année.
18:06Donc, je suis complètement d'accord sur cette créativité politique
18:14complètement folle d'avoir un Le Cornu bis,
18:19mais qui est, en même temps,
18:21c'est un fort déquisé en Le Cornu,
18:24parce qu'en même temps, c'est un Le Cornu avec carte blanche,
18:28parce que le Président lui a donné carte blanche,
18:30et il a fait cette ouverture à gauche,
18:32qui à nous, les Italiens, nous paraît quand même une folie,
18:35cette suspension de la réforme des retraites.
18:37Vous devez savoir que nous, en Italie,
18:39on a fait la réforme des retraites,
18:42désormais, en 2011,
18:43ça fait plus de 10 ans, presque 15 ans,
18:46et c'était quelque chose de nécessaire,
18:49parce que vous avez beau dire que vous êtes le pays de Descartes,
18:52mais, pardon, vous êtes les plus émotionnels au monde,
18:55parce que la mathématique...
18:56C'est 67 ans en Italie, non ?
18:57Mais oui, ça a été très dur,
18:59mais on a fait, nous, notre deuil d'être glorieux.
19:02Ça vous énerve de voir les Français ?
19:03Mais oui, parce que ça nous énerve énormément,
19:06parce que c'était la France et l'Allemagne
19:09qui, pendant des années, nous ont pointé du doigt
19:11en nous disant, vous devez aller sous 3%,
19:14vous devez respecter le rapport déficit-pied,
19:16vous devez faire la réforme des retraits.
19:18Et nous, naïvement, les Italiens,
19:20on l'a fait, justement, dans un sens de communauté
19:23avec les autres pays européens,
19:25parce qu'on croit au projet européen.
19:27Et aujourd'hui, on découvre, 10, 15 ans après,
19:30que la France nous faisait la leçon à nous,
19:32et elle ne faisait rien.
19:34Donc, c'est nous, des PLF,
19:36comme le PLF dont on discute actuellement
19:38et sur lequel, désormais, 4 gouvernements
19:40sont tombés ces derniers temps.
19:42Mais nous, on en a essuyé 15 d'affilée.
19:46Chaque année, il y a eu un PLF comme ça.
19:48Et si aujourd'hui, l'Italie va un peu mieux,
19:51ce n'est pas grâce à Giorgia Meloni
19:53qui aurait une prétendue baguette magique.
19:55Non ! C'est grâce à tous ces efforts
19:57qu'ont fait les Italiens depuis 15 ans.
20:00Et donc, oui, la France,
20:02elle est un peu, de ce point de vue-là,
20:04un peu décevante.
20:05Alors, justement, on va y revenir dans un instant
20:08sur ce que propose Sébastien Lecornu.
20:10En tout cas, il a un mantra.
20:12Il l'a répété 7 ou 8 fois
20:15lors de son discours de politique générale.
20:17Le gouvernement proposera,
20:18nous débattrons, vous voterez.
20:21C'est un vrai slogan, ça.
20:22Allez, à tout de suite sur RTL.
20:23Ils refont la France ce soir
20:36avec Birgit Holzer,
20:38la correspondante de plusieurs titres
20:39de presse allemande à Paris en France.
20:41Anna Kowalska, la correspondante
20:43de la télévision publique polonaise.
20:45Paolo Levy, le correspondant à Paris
20:47de l'agence italienne ANSA.
20:49Et Juan Rosé Dorado,
20:51également correspondant à Paris
20:53pour des médias espagnols.
20:56RTL.
20:57Ils refont la France.
20:58Avec Vincent Parizeau.
21:00Ce que je vous propose,
21:01c'est de trouver un chemin commun
21:03malgré les divergences.
21:05Le gouvernement proposera,
21:07nous débattrons, vous voterez.
21:09Le gouvernement proposera,
21:11nous débattrons, vous voterez.
21:13Dans les deux chambres,
21:15le gouvernement proposera,
21:16nous débattrons, vous voterez.
21:18Et à la fin, vous voterez.
21:21Voilà, j'espère que vous avez compris
21:22il l'a dit sept fois
21:23lors de son discours
21:25de politique générale.
21:27Sébastien Lecornu,
21:28il a inventé la démocratie parlementaire.
21:32Dans un pays comme la France,
21:34remarquez,
21:36on peut dire que c'est nouveau,
21:37Pierre Guitelz.
21:37En fait, en théorie,
21:38c'est très beau.
21:39Mais ça devrait fonctionner,
21:40mais ça ne va probablement pas fonctionner.
21:42Parce que sur chaque loi,
21:44il y a tellement de divergences
21:45entre ceux dont le gouvernement
21:47aura besoin,
21:48dans le centre-gauche,
21:50le centre-droite,
21:50ils ne s'entendent pas du tout.
21:53On ne voit pas.
21:54On voit bien la bienveillance
21:57et l'espoir de Sébastien Lecornu,
22:00mais on ne voit pas comment
22:01ça pourrait fonctionner.
22:03Alors qu'en Allemagne,
22:04effectivement,
22:06je pense que là-dessus,
22:07il y a une vraie différence,
22:08il y a une vraie volonté
22:09de voter ensemble.
22:10Et parfois,
22:11voter contre les propres intérêts
22:12pour avoir autre chose derrière.
22:14Et ça, je ne vois pas venir en France.
22:16Ah, même si les socialistes,
22:18on peut dire qu'ils ont un petit peu
22:20agi ainsi,
22:21en ne votant pas la censure
22:24et en espérant,
22:26voire, estime-t-il,
22:27en étant certains,
22:29d'avoir une suspension
22:30de la réforme.
22:31Bien sûr, ce fonctionnement,
22:32il est là,
22:33mais il faut aussi
22:35que ça fonctionne à long terme.
22:36Là, c'est juste un deal
22:38pour l'instant.
22:38C'est un deal.
22:39Anna Kowalska.
22:40Je suis d'accord.
22:40Je pense qu'il y a deux choses.
22:42Tout d'abord,
22:42personne ne veut vraiment
22:43des élections.
22:44Deuxième, il y a quand même,
22:45j'espère,
22:46une certaine responsabilité politique
22:48de la part des socialistes
22:49de vouloir vraiment
22:50ne pas laisser ce pays en ruine.
22:53Je viens de dire
22:55que peut-être,
22:56on devrait essayer
22:57un autre gouvernement,
22:58mais le pari d'Elysée,
22:59il est peut-être bon.
22:59En effet, il faut voter le budget.
23:01Et c'est là
23:01où je suis d'accord avec Birgitte
23:03que la France est ingouvernable.
23:05Il n'y a vraiment
23:05aucune responsabilité
23:06à l'Assemblée nationale
23:07pour le faire.
23:10Est-ce qu'on a vraiment
23:12la sûreté
23:13comme quoi le pari
23:14de Sébastien Blancornu
23:15va marcher ?
23:16On ne sait pas.
23:17Est-ce que PS,
23:17est-ce que LR
23:18vont vraiment voter ce budget ?
23:20Ça se trouve
23:21que la chute de gouvernement
23:22est juste mise en délibérée
23:23de un mois.
23:25Je voudrais citer
23:27un article
23:27qui est issu
23:29de Courrier international.
23:30Notre partenaire
23:31dans cette émission,
23:32le magazine,
23:32est sorti hier.
23:34Un article
23:34correspondant
23:36du journal suisse
23:37Le Temps.
23:38Un article
23:38élvète.
23:40Comment justifier
23:40un gouvernement français
23:41qui ne tient
23:42que par la peur
23:43des élections ?
23:45L'image catastrophique,
23:46lourde de conséquences
23:47que renvoie cette majorité
23:48qui veut surtout
23:49échapper au suffrage
23:51avec un comportement
23:52aux allures
23:53bassement politico-politicienne
23:55aggrave encore
23:56la situation
23:57des partis politiques,
23:59notamment ceux du centre.
24:00C'est ça qui fait
24:02qu'on se retrouve là ?
24:03C'est-à-dire qu'ils ont
24:04préféré trouver
24:06cet arrangement
24:07un peu bancal
24:08pour éviter
24:09d'aller aux élections
24:10et de prendre
24:11une raclée ?
24:12Excusez-moi l'expression,
24:13Roi de Rosé ?
24:14Oui, enfin,
24:14je entendais
24:15ce que vous disiez
24:16et je pensais
24:17que vous parliez
24:17du gouvernement espagnol.
24:19C'est pareil ?
24:20Exactement pareil.
24:21Le président a déclaré
24:23je ne veux pas
24:24aux élections
24:25parce que
24:26c'est l'extrême droite
24:27qui va gagner.
24:27Le même cas qu'en France.
24:30Donc, effectivement,
24:31les politiques,
24:32quand ils sont au pouvoir,
24:34ils ne veulent pas
24:34aller aux élections.
24:35Et comme disait Anna,
24:37comme disait Anna,
24:39ce ne sont pas
24:39les socialistes
24:40qui vont pouvoir
24:41sauver le pays.
24:42Ça fait 7 ans
24:43qu'Emmanuel Macron gouverne.
24:45On ne l'a pas oublié,
24:46quand même.
24:46Donc, ça fait 7 ans
24:47qu'il est à la tête,
24:487 ans qu'il dirige
24:49ce pays.
24:50C'est lui
24:51qui a imposé
24:52à un moment donné
24:52la réforme de retraite
24:53suspendue
24:54ainsi que d'autres
24:56réformes.
24:57Donc,
24:58la responsabilité
25:00est de ce socle commun
25:01ou de ce parti Renaissance
25:02ou c'est d'Emmanuel Macron.
25:04Mais ce n'est pas
25:04la responsabilité directe
25:06des socialistes.
25:07Mais c'est vrai
25:08et ça,
25:08c'est une réalité.
25:09Quand on gouverne,
25:10on ne veut pas aller
25:11aux élections
25:11parce qu'on n'est pas sûr
25:12d'avoir le même nombre
25:13de députés.
25:14C'est le cas pour LR,
25:15c'est le cas pour les socialistes,
25:17c'est le cas,
25:17effectivement,
25:18pour d'autres partis
25:19comme peut-être
25:19la France insoumise.
25:20Je vous cite la fin
25:21du papier
25:22de votre collègue
25:23suisse du temps.
25:25Cette triste séquence
25:26est donc peut-être
25:27le dernier clou
25:29dans le cercueil
25:29de leurs ambitions
25:30et la dernière marche
25:31dont le Rassemblement
25:32national avait besoin
25:34dans son ascension
25:34vers le pouvoir.
25:36Je vous vois
25:37un peu tiquer,
25:39Paolo Lévy,
25:40par rapport à cette formule.
25:41Non, non,
25:41mais c'est très fort,
25:42c'est très fort.
25:43Alors, disons que certainement
25:45c'est très difficile
25:46pour les partis
25:47de renoncer au poste
25:48à l'Assemblée,
25:49mais il y avait aussi
25:50cette priorité du budget
25:51qui était quand même
25:52très importante
25:53d'adopter,
25:54que la France se dote
25:55d'un budget
25:55d'ici la fin de l'année.
25:56Je pense que ça aussi
25:57ça a beaucoup induit
25:58les partis
25:59à trouver un accord.
26:00C'est ça qui a poussé
26:01aussi le Parti socialiste
26:02à dire ?
26:03Je pense parce que
26:03le Parti socialiste
26:05est un grand parti
26:06de gouvernement
26:07qui a donné à la France
26:08un président
26:09comme François Mitterrand
26:10et je pense qu'il y a
26:11quand même encore aujourd'hui
26:13dans le PS
26:14un sens de la responsabilité
26:16institutionnelle
26:16qui manque absolument
26:17par exemple
26:18à la France insoumise
26:19de Jean-Luc Mélenchon.
26:20Moi, je pense aujourd'hui
26:21que c'est vraiment
26:22une occasion fantastique
26:24pour la France
26:25de mettre en œuvre
26:26au fond
26:27cette devise
26:28que vous avez
26:28sur les frontons
26:29des écoles
26:30et des mairies
26:31de la fraternité.
26:32L'art du compromis,
26:34ce n'est pas un gros mot,
26:35ce n'est pas la compromission.
26:36S'ouvrir à l'autre,
26:38s'ouvrir à l'adversaire politique
26:39pour trouver ensemble
26:41une synthèse.
26:42Mais c'est l'expression
26:44la plus noble
26:45de la politique
26:45qu'on met en pratique
26:46depuis des décennies
26:48en Allemagne,
26:49en Espagne,
26:50en Italie.
26:51Ça fait des années
26:52que la France...
26:52Oui, mais ce sont
26:53des régimes parlementaires
26:54et nous,
26:55c'est un régime parlementaire
26:56avec un...
26:57De cette cinquième république
26:58quelque part,
26:59le compromis
27:00c'est comme un muscle.
27:01Si on ne l'exerce pas,
27:03il s'affaisse.
27:03Donc je pense
27:04qu'aujourd'hui,
27:05la France a l'occasion
27:06de refaire
27:07cet exercice
27:09du compromis
27:10qui va vous augmenter
27:12et vous en oublier
27:13encore plus.
27:14C'est quoi ?
27:14Et non,
27:15ben voilà,
27:15Anna Kowalska...
27:16Je pense que l'opposition
27:17dans ce pays
27:18connaît très bien
27:19la définition
27:20de ma opposition.
27:21Elle doit s'opposer
27:21au gouvernement,
27:22Paolo Lévié,
27:23ce qu'ils font très bien
27:23depuis.
27:24Donc s'il n'y a pas
27:25de majorité absolue
27:26à l'Assemblée,
27:26ça ne peut pas marcher.
27:27Bon ben justement,
27:28avec ça,
27:30ça nous amène
27:31à la situation
27:32des républicains.
27:33Ben oui,
27:34parce que de leur côté,
27:35ça tanque sérieusement,
27:36vous l'avez noté,
27:37on en parle dans un instant.
27:39RTL.
27:40Ils refont la France
27:41avec Vincent Parizeau.
27:44Ils refont la France
27:45avec Vincent Parizeau.
27:47Je vois avec horreur
27:48se reproduire
27:50des divisions
27:51d'une violence anormale
27:52dans le contexte actuel.
27:53J'ai vu physiquement
27:54des oppositions très fortes
27:56entre la tendance
27:58Laurent Wauquiez
27:58versus Bruno Retailleau.
28:00C'est tout ce qu'on redoute.
28:01Voilà,
28:02c'était Jean-François Copé,
28:03le maire de mots
28:04sur la déchirure des LR,
28:05c'était au grand jury RTL dimanche,
28:08qui parle d'opposition physique.
28:10Autrement dit,
28:11ils ont été à deux doigts
28:12de se mettre sur la figure,
28:15comme on dit,
28:16lors de cette réunion
28:17de la semaine dernière
28:18où la non-participation
28:19du gouvernement
28:20a donc été décidée.
28:23Ligne,
28:24cher Birgit Holzer,
28:26Anna Kowalska,
28:27Paolo Lévy
28:27et Juan Rosé Dorado,
28:29ligne officielle
28:30qui n'a pas été respectée
28:32par six membres du parti
28:34qui se retrouvent
28:35au gouvernement.
28:36C'est-à-dire,
28:36on ne dit pas de LR
28:38parmi les ministres,
28:39eh bien,
28:39il y en a six.
28:41Qu'est-ce que ça vous inspire ?
28:43Birgit ?
28:43C'est aussi un parti
28:45bananier,
28:46presque.
28:48Après,
28:49déjà,
28:50le mot d'ordre,
28:51plus de ministre,
28:53LR,
28:54ce n'est pas clair.
28:55Il y a une semaine,
28:56Bruno Retaille,
28:56où il était encore ?
28:58Après,
28:58la confiance était brisée
29:00et depuis,
29:00les autres n'ont plus
29:01le droit non plus.
29:02Et tout ça,
29:03au fond,
29:03effectivement,
29:04pugilat.
29:05On a l'impression
29:05qu'il a fait un caprice,
29:06Bruno Retailleau.
29:07Oui,
29:07il a perdu son autorité
29:11aussi sur son parti.
29:14Ça,
29:14c'est peut-être
29:15un fait important
29:16de ces derniers jours,
29:19de ces dernières heures,
29:20parce que Bruno Retailleau,
29:22dont certains imaginaient
29:24qu'il avait devant lui
29:26une autoroute
29:27pour,
29:28en tout cas,
29:28la campagne présidentielle,
29:30n'est plus,
29:32forcément,
29:32après cet épisode-là,
29:34le grand favori
29:35à droite.
29:38Je ne sais pas
29:38si c'est le grand favori.
29:40Ce qui est sûr,
29:41c'est que le grand gagnant
29:42de cette aventure,
29:42c'est Emmanuel Macron,
29:43qui a fait d'abord
29:44exploser le Parti Socialiste
29:46et qui était en train
29:46de faire exploser LR.
29:48On croyait
29:49qu'il avait réussi
29:50avec les 47 députés
29:51lors des dernières législatives.
29:53Non,
29:53il va faire encore mieux.
29:54Parce que s'il y avait
29:55des législatives,
29:55LR ferait peut-être
29:56moins que ça.
29:58Parce que vous avez parlé
29:58de Wauquiez et de Retailleau,
30:00mais il y a le cas Dati,
30:01qui est en dehors du Parti,
30:03qui revient au Parti,
30:03qui repart du Parti.
30:04Il y a le cas
30:05de Xavier Bertrand,
30:06qui part du Parti,
30:07mais qui revient
30:08pour les primaires,
30:09mais qui va repartir à nouveau.
30:10Donc en fait,
30:11LR aujourd'hui,
30:12ce sont des courants,
30:13ce sont des égaux,
30:14ce sont des lignes,
30:15des politiques solitaires
30:17qui ont des ambitions
30:18démesurées
30:19et qui ne se rendent pas
30:21que l'électorat,
30:22il est ce qu'il est
30:23et qu'aujourd'hui,
30:23LR, ça vaut bien peu
30:25et encore moins
30:26si ses dirigeants
30:27sont en dehors du gouvernement.
30:29Avec Alsa-Droite,
30:30en revanche,
30:31un parti beaucoup plus important
30:32et beaucoup mieux organisé,
30:33visiblement, Paolo.
30:35Visiblement,
30:36le Rassemblement National
30:37qui a le vent en poupe
30:39dans tous les sondages
30:40et on va voir
30:41qu'est-ce que ça va donner.
30:43LR,
30:43ils sont vraiment
30:44dans une mauvaise passe
30:45et je pense que
30:47tout un symbole,
30:48c'est de voir
30:49le père noble
30:51Nicolas Sarkozy
30:52qui ira en prison.
30:55Qui est aujourd'hui
30:56le vrai patron de LR ?
30:58Est-ce qu'on peut
30:58vraiment le dire ?
30:59Il n'y en a pas
30:59de vrai patron de LR.
31:01Il n'y en a pas.
31:02Moi, je vois à l'horizon
31:04une personnalité
31:05qui est en train
31:05de s'affirmer
31:06de plus en plus
31:07qui est en dehors de LR
31:09mais qui pourrait incarner
31:10une forme de droite
31:12gaulliste sociale
31:13qui est Édouard Philippe.
31:15Mais dans LR,
31:17je vois vraiment personne.
31:18Moi, je pense que
31:19les électeurs de LR
31:20ont des opinions
31:21beaucoup plus radicales
31:22qu'Édouard Philippe.
31:23C'est la raison
31:24pour laquelle je pense
31:25que Bronner-Retailleur
31:26est une leader naturelle.
31:28Mais je suis d'accord
31:29avec Juan Anzé
31:29parce que ce n'est pas
31:30la première fois
31:31où Emmanuel Macron
31:33on séduit davantage
31:35la droite.
31:36La même chose
31:37est arrivée,
31:37je ne sais pas
31:38si vous vous rappelez,
31:38il y a quelques années
31:39avec Sébastien Lacornu,
31:40Édouard Philippe,
31:41Gérard Darmanin,
31:41ils ont tous été exclus
31:42aussi de Républicains
31:43pour la même chose.
31:44Je pense que la chose
31:45qui les séduit,
31:46c'est vraiment le pouvoir.
31:48Le gouvernement va tomber.
31:50Bon, il ne s'attendait pas
31:51à 24 heures probablement
31:52mais il avait dû s'attendre
31:54que ce gouvernement
31:55va tomber.
31:55Il y a quand même 6
31:56qui sont allés.
31:57Le pouvoir, je pense
31:58que ça s'est mis vraiment
31:59les gens.
31:59Oui, mais il y a aussi
32:00une crise d'autorité
32:01à LR
32:02parce que quand
32:02la direction du parti
32:04dit aucun ministre
32:06au gouvernement
32:06et que quelques heures
32:07après vous en avez 6,
32:09ça pose la question
32:10de l'autorité
32:11qui tient le parti.
32:12La guerre n'est pas tranchée
32:13en fait.
32:13La guerre entre
32:14Bruno Retailleau
32:14qui est quand même
32:15chef du parti
32:16et Laurent Bouquier
32:17qui veut absolument
32:18y aller
32:18aussi, on le sait
32:20donc qui est aussi
32:21prêt à sacrifier
32:22son parti
32:23et on se souvient aussi
32:24c'est marrant
32:25qu'on a entendu
32:25Jean-François Copé
32:26parce qu'il y a eu
32:28justement
32:28Jean-François Copé
32:29et François Fillon
32:30et il sait de quoi il parle
32:31donc effectivement
32:32c'est une longue histoire
32:33finalement.
32:34Eh bien vous allez essayer
32:35de raconter ça
32:37sur vos médias.
32:40Je vous souhaite
32:40bonne chance,
32:40bon courage.
32:41Merci beaucoup
32:42Anna Kowalska
32:43pour la télévision
32:44publique polonaise
32:44Birgit Holzer
32:45pour les nombreux titres
32:47de la presse allemande
32:48auxquels vous participez
32:49Paolo Lévy
32:50pour l'agence de presse
32:51ANSA
32:52et Juan Rosé
32:53Dorado
32:53pour la presse espagnole
32:54merci beaucoup
32:55pour venir quand vous voulez
32:57Merci, bon week-end
32:58Hasta pronto
32:59Une courte pause
33:01et toute l'info
33:01RTL
33:03Ils refont la France
33:05avec Vincent Parizeau
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