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Le journal de 8h du 11/12/2025
Europe 1
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il y a 5 minutes
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00:01
Europe 1. Le journal de 8h sur Europe 1. Fanny Marceau, bonjour Fanny.
00:04
Bonjour Dimitri, bonjour à tous. Avant de développer ces titres, Europe 1 vous emmène ce matin en Ariège.
00:10
Depuis hier, l'émotion est très vive près du village des Bordes-sur-Arise.
00:14
Un troupeau de 208 vaches doit y être abattu pour un seul cas avéré de dermatose nodulaire.
00:20
Cette maladie virale, proche de la variole, est non transmissible à l'homme, mais elle se propage vite.
00:25
à battre l'ensemble du troupeau. C'est la règle édictée par la ministre de l'Agriculture, Annie Gennevard.
00:30
Mais les éleveurs le crient, arrêtez de tuer toutes nos vaches.
00:34
Bonjour Christophe Bordet.
00:35
Bonjour Fanny, bonjour à tous.
00:36
Christophe, autour de cette ferme, ce sont des agriculteurs de toute la région qui se mobilisent.
00:40
Oui, la ferme concernée ressemble de plus en plus à un camp retranché.
00:44
Cette nuit, des dizaines de tracteurs venus de l'Aveyron, du Gard, de l'Hérault, de Haute-Garonne, de Dordogne,
00:49
ont convergé vers l'exploitation.
00:51
500 éleveurs viennent faire barrage, des troncs d'arbres ont été installés,
00:54
des tranchées ont été creusées.
00:56
Objectif, empêcher l'accès au service vétérinaire chargé d'euthanasier le troupeau.
01:01
Une intervention qui pourrait se dérouler dès 9h ce matin.
01:05
Clément Bonadeil, éleveur à Gaillac, vient de passer la nuit sur place.
01:09
C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
01:11
Tuer tout un troupeau pour une vache ou deux qui est malade, non.
01:15
Et puis il y a de la tristesse aussi en force.
01:18
On est tous attachés à nos bêtes et on fait ça parce qu'on aime nos animaux.
01:21
Alors lorsqu'un cas de dermatose nodulaire, maladie virale, contagieuse et mortelle pour les bovins est détecté,
01:28
toutes les bêtes doivent être abattues contre indemnisation de l'État.
01:31
Une zone réglementée de 50 km autour de l'exploitation est également mise en œuvre.
01:36
Un protocole absurde selon les éleveurs qui ont fait une contre-proposition.
01:40
Éloigne Espoulouse de la coordination rurale.
01:43
De mettre sous cloche un périmètre de 5 km autour de la ferme, surveiller les animaux,
01:48
des passages réguliers de vétérinaires pour surveiller les vaches, pour analyser tous les cheptels,
01:52
pour qu'on regarde les vaches malades et s'il y en a, les abattre cas par cas mais arrêter l'abattage total.
01:58
Un protocole donc moins contraignant mais pour l'instant pas de réponse du ministère
02:02
qui propose la vaccination préventive du cheptel français.
02:04
Problème, les animaux vaccinés auraient plus de mal à être vendus à l'export.
02:09
Depuis juin, 3000 bovins ont été euthanasiés dans plusieurs régions de France.
02:14
Merci Christophe Bordet.
02:15
C'était un face-à-face très attendu, l'audition hier de Delphine Ernotte,
02:19
présidente de France Télévisions, par la commission d'enquête parlementaire
02:23
sur la neutralité et les finances de l'audiovisuel public.
02:26
4h30 sous le feu des questions des députés, la patronne de France TV, sur le grill,
02:30
a défendu ces médias qu'elle estime légitimes d'une exigence absolue
02:35
et qui ne font, dit-elle, pas le même métier que CNews.
02:37
Marie-Hélène Trémolet, vous avez suivi ces débats pour Europe 1.
02:40
Calme, sourire figé aux lèvres et voix assurée,
02:42
Delphine Ernotte prend tout son temps pour répondre avec flègme à chaque question,
02:46
malgré l'exaspération visible des députés.
02:48
Moi j'ai tout mon temps, on peut y passer la soirée si vous voulez,
02:51
je suis à votre disposition.
02:53
Dans ton ferme et direct, Charles Aloncle, rapporteur de la commission,
02:56
multiplie les questions sur les gabegies financières de France Télévisions,
02:59
mais aussi sur ses défaillances de neutralité,
03:02
notamment sur la plateforme jeunesse France TV Slash.
03:05
Un appel aux dons pour le comité justice pour Adama Traoré,
03:08
des énonciations récurrentes, je cite, du privilège blanc,
03:11
il y a eu des injonctions répétées à regarder des contenus pornographiques transsexuels,
03:15
combien ça a coûté aux contribuables.
03:17
Sans détour, la patronne de France Télévisions dédouane ses chaînes,
03:20
mais n'hésite pas à cibler à nouveau CNews,
03:22
qu'elle avait qualifié de chaînes d'extrême droite il y a quelques mois.
03:25
CNews et France Télévisions, je considère que nous ne faisons pas le même métier en fait.
03:29
Quand je parle de chaînes d'opinion, c'est un autre modèle éditorial et c'est pas le nôtre.
03:34
Delphine Ernotte qui assure que l'Arcom n'a jamais sanctionné France TV pour manquement grave,
03:38
mais qui reconnaît pourtant au fil de l'audition des erreurs d'impartialité
03:42
au sein des chaînes de l'entreprise publique.
03:44
Maëllen Trémolet du service politique d'Europe 1.
03:46
Après 20 jours de solitude dans sa cellule à la prison de la Santé,
03:50
bain de foule hier pour Nicolas Sarkozy.
03:52
Des centaines d'admirateurs sont allés à la rencontre de l'ancien chef de l'État
03:55
pour la sortie de son livre « Journal d'un prisonnier » aux éditions Fayard,
03:59
dans lequel il raconte ses trois semaines de détention,
04:02
ouvrage déjà numéro un des ventes.
04:03
Tout l'après-midi, l'ex-président a enchaîné les dédicaces
04:06
dans une librairie du 16e arrondissement de Paris.
04:08
Reportage Europe 1, Alexandre Chauveau.
04:10
Un quartier chic de la capitale, une file d'attente
04:12
qui s'étend sur plusieurs centaines de mètres et tout à coup...
04:15
Nicolas Sarkozy fait son apparition pour un bain de foule
04:19
en forme de retrouvailles avec les Français.
04:22
Lui qui raconte dans le journal d'un prisonnier
04:23
la solitude ressentie en détention.
04:26
Brigitte est la première à sortir de la librairie.
04:28
Je lui ai dit, vous êtes une belle personne
04:30
et vous ne méritez pas ce qui vous arrive.
04:32
Suivi de près par Sébastien, trois livres dédicacés dans les mains.
04:36
Je le trouve toujours égal à lui-même, en forme, très combatif,
04:39
très calme, serein.
04:40
Et voilà, je trouve qu'il a été très digne.
04:43
C'est un homme de conviction qui ne baissera jamais les bras.
04:45
13 ans après son départ de l'Élysée,
04:47
Nicolas Sarkozy reste une référence pour les électeurs de droite,
04:50
dont beaucoup partagent le sentiment d'injustice de l'ancien chef de l'État.
04:53
Cette histoire est l'immonde de la justice française,
04:58
qui est un drame pour le pays.
05:00
La condamnation inadmissible, incohérente,
05:04
contraire à la loi et au droit,
05:05
je le dis en tant qu'ancien avocat,
05:07
ayant exercé 42 ans.
05:09
Nicolas Sarkozy, lui, enchaîne les signatures,
05:11
une dédicace de plusieurs heures
05:13
qui laisse présager un nouveau succès en librairie.
05:16
Alexandre Chauveau, vous écoutez Europe 1 matin, il est 8h06.
05:19
L'actualité internationale, 287 drones ukrainiens
05:22
interceptés dans la nuit selon la Russie,
05:24
dont 32 qui se dirigeaient vers Moscou.
05:26
Attaque qui intervient alors qu'hier,
05:28
Kiev a envoyé à Washington sa nouvelle version du plan de paix.
05:31
Et puis c'est une première,
05:32
l'ONG Amnesty International vient d'accuser le Hamas
05:34
et d'autres groupes armés palestiniens
05:36
d'avoir commis des crimes contre l'humanité.
05:38
Oui, notamment celui d'extermination
05:41
lors de l'attaque du 7 octobre 2023.
05:43
L'organisation qui accuse par ailleurs Israël de génocide
05:45
dénonce aussi la détention et la maltraitance des otages,
05:48
concluant dans son rapport que le Hamas et sa branche armée
05:51
sont, je cite, principalement responsables des crimes commis.
05:54
Et depuis le 7 octobre 2023,
05:56
la France connaît une flambée d'antisémitisme
05:58
dont une dizaine d'actes signalés
06:00
depuis la rentrée 2025 dans les universités.
06:03
Des tags, des sondages pour ou contre les Juifs,
06:06
des applaudissements pour le Hamas,
06:07
autant de faits qui ont poussé le ministère
06:09
de l'Enseignement supérieur à commander
06:10
une vaste enquête au Cevipof,
06:12
le centre de recherche politique de Sciences Po.
06:14
Objectif, mesurer l'ampleur de cette haine du Juif
06:17
dans nos universités, mais l'opération a été stoppée net,
06:20
Arthur Delaborde, après une fronde d'enseignants et de syndicats.
06:23
Tout commence fin avril.
06:24
Le ministre de l'Enseignement supérieur, Philippe Baptiste,
06:27
veut mesurer le niveau d'antisémitisme à l'université.
06:30
Il confie une enquête au Cevipof et à l'IFOP,
06:33
un questionnaire de 44 pages anonymes envoyé à tous les personnels.
06:36
Une seconde enquête destinée aux étudiants doit suivre,
06:40
mais dès sa mise en ligne, la contestation explose.
06:42
L'association France Université,
06:44
qui regroupe une centaine de présidents d'établissements,
06:46
refuse de diffuser le sondage.
06:48
Les syndicats du supérieur dénoncent un fichage politique,
06:51
une enquête biaisée, une pétition circule.
06:54
La France Insoumise s'en mêle,
06:55
accuse le ministre d'Inquisition.
06:57
Six enseignants et plusieurs organisations
06:59
déposent même un recours en urgence devant le Conseil d'État.
07:03
Sous pression, le Cevipof annonce l'arrêt de l'étude.
07:05
Les chercheurs démentent tout amalgame.
07:07
Ils rappellent que leurs questions existent
07:09
dans toutes les enquêtes sur le sujet
07:10
et que l'anonymat est total.
07:12
Certains dénoncent une campagne destinée à empêcher
07:14
ce type de recherche.
07:16
Pour le ministère, c'est un mauvais signal.
07:18
Un thème jugé explosif devient impossible à documenter.
07:21
Une nouvelle ligne rouge dans l'université française.
07:24
Arthur Delaborde.
07:25
Le chantier de la 69 qui doit relier Castre à Toulouse
07:27
pourra-t-il aller à son terme ?
07:29
La cour administrative de Toulouse
07:30
se penche aujourd'hui sur la question.
07:32
Elle rendra sa décision dans un mois.
07:33
Mardi, le rapporteur public,
07:35
dont l'avis est généralement suivi,
07:36
a rendu un avis favorable à la poursuite du chantier.
07:38
On en vient à cette exposition qui va ravir les amoureux du Japon.
07:42
Ils sont nombreux.
07:43
Manga, tout un art, c'est au musée Guimet à Paris.
07:45
Les plus jeunes connaissent One Piece et Demon Slayer.
07:48
Les générations 80 auront pour référence Goldorak ou Dragon Ball.
07:52
Cette expo va bien au-delà.
07:53
Elle remonte aux origines de cet art japonais
07:55
qui prend sa source dans les dessins nippons du 19e siècle.
07:58
Sébastien Bordenave.
07:59
Manga, tout un art, tout est dit.
08:01
Aujourd'hui, objet de consommation courante,
08:03
le mot manga en France a été popularisé en 1896
08:08
par Edmond de Goncourt, auteur d'une biographie de Kusai,
08:12
le maître de l'estampe, celui à qui on doit la vague.
08:16
A l'époque, on dit la manga, puis fin 19e, c'est le manga.
08:20
Il prend alors le sens de caricature, puis de récit en bande dessinée.
08:25
L'exposition Manga, tout un art, est un pont
08:27
entre l'art japonais ancien et les actuels dessinateurs de manga.
08:31
Des dessins originaux d'Astro Boy sont présentés.
08:34
C'est son auteur, Osamu Tezuka,
08:36
qui a entraîné le manga dans une production industrielle
08:39
de dessins animés que l'on découvrira en France
08:42
durant les années Dorothée,
08:44
comme Goldorak, Albator et autres Capitaines Flammes.
08:46
Au musée Guimet, il y a aussi des casques japonais
08:49
de l'époque Edo, ornés de cornes,
08:51
rappelant étonnamment Goldorak.
08:53
Beaucoup de samouraïs sont aussi représentés.
08:56
Alors qu'ils disparaissent au milieu du 19e siècle,
08:58
ils resteront pourtant longtemps omniprésents dans les mangas.
09:02
Une façon d'offrir au pays un socle,
09:04
une identité commune.
09:05
Manga, tout un art, toute une histoire aussi.
09:08
Et c'est au musée Guimet à Paris jusqu'au 9 mars.
09:11
Chez Glema, l'exposition existe aussi en livre.
09:13
Et puis le football, zéro partout.
09:14
Match nul hier soir entre le PSG et l'athlétique Bilbao
09:16
au terme de la sixième journée de Ligue des Champions.
09:18
Merci Fanny Marceau, c'était votre journal.
09:20
Dans un instant sur Europe 1,
09:21
Henri Gueno est face à Romain Desarbres, 8h10.
09:24
7h, 9h, Europe 1.
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