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00:00Et à 7h19 sur Europe 1, Dimitri Pavlenko, place à l'édito éco.
00:04Bonjour Agnès Verdier-Molinier.
00:06Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:07Agnès, le parti socialiste après maintes négociations a donc obtenu son budget de la Sécu, on peut le dire ainsi, à l'Assemblée.
00:13Mais alors ce vote a un prix non négligeable, vous allez nous dire combien ?
00:17Et oui, outre le prix soi-disant faible, mais à terme gigantesque de la suspension, suppression de la réforme des retraites,
00:24on peut faire un bilan à ce jour très précis en partant du texte adopté dans l'hémicycle.
00:29Et si on regarde d'abord les dépenses, on constate que le coût de l'accord des socialistes est à plus de 7 milliards d'euros.
00:36En effet, les dépenses de toutes les branches obligatoires de la Sécu étaient prévues initialement à 677 milliards
00:43et elles vont dépasser les 684 milliards.
00:47Et ce n'est pas étonnant, car les milliards d'économies qui étaient attendues dans le texte initial,
00:51de la sous-indexation des pensions, des aides sociales par exemple, au doublement des franchises médicales,
00:57et bien toutes ces économies en dépense, elles ont sauté.
01:00On savait que l'accord du PS serait cher, mais 7 milliards c'est vraiment très cher en dépense.
01:05Oui, ça n'est pas tout parce qu'il y a aussi le volet des recettes.
01:07Et là aussi, la note est salée, pour pouvoir afficher un déficit qui ne dépasse pas les 20 milliards d'euros
01:12et qui aurait fait tâche dans le paysage, le gouvernement a utilisé un stratagème de dernière minute.
01:18Augmenter les transferts de l'État vers la Sécu de 4,6 milliards d'euros.
01:21En clair, déshabiller Paul pour habiller Jacques, car sinon, le déficit de la Sécu en 2026 aurait été quasiment de 24 milliards d'euros.
01:30Au final, entre les taxes sur les mutuelles qui ont été supprimées et la nouvelle hausse de la CSG sur les revenus du capital,
01:36les recettes supplémentaires représentent un milliard de plus à la charge des Français.
01:39Mais c'est un trompe-l'œil, car le transfert supplémentaire de l'État sera bien payé aussi par des impôts payés à l'État ou par de la dette en plus.
01:48Donc on peut dire que le prix à payer de ce vote sur le budget, c'est potentiellement plus de 5 milliards d'impôts en plus pour les Français
01:55et 7 milliards de dépenses sociales en plus.
01:57Exact, et c'est énorme. Les socialistes avaient annoncé que leur vote coûterait cher en milliards sonnants et trébuchants.
02:02Mais là, on hallucine sur la note.
02:04Alors qu'on ne sait même pas à quel prix on va financer le déficit public l'an prochain.
02:08Tout cela alors que le taux à 10 ans sur la dette de la France est reparti ces derniers jours à la hausse pour dépasser les 3,6%
02:15et que Pierre Moscovici, le président de la Cour des comptes, alerte sur le fait que l'accident financier de la France n'est pas exclu.
02:23Signature Europe 1, Agnès Verdi-Molinier. Merci beaucoup Agnès.
02:26Merci à vous.
02:26Bonne journée.
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