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  • il y a 15 heures

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00:00Europe 1, Pascal Proulx et vous.
00:02Sabrina Medgeber, Georges Fédech, Gauthier Lebrecht, Olivier Guédet qui sont avec nous
00:06pour évoquer toutes les actualités du jour.
00:08Une grande foule présente pour Nicolas Sarkozy, une foule même impressionnante.
00:12L'ancien président de la République dédicace son livre
00:13« Le journal d'un prisonnier » qui sort aujourd'hui aux éditions Fayard.
00:17Il est présent à la librairie Lamartine dans le 16e arrondissement de Paris.
00:20Je vous propose peut-être d'écouter un quelque, comment dire,
00:24quelque atmosphère qu'il y a devant cette librairie.
00:26– Nicolas Sarkozy, alors il a ses fans, bien sûr.
00:50Je ne sais pas si vous avez lu le livre, moi je l'ai lu.
00:53Je trouve que c'est un livre extrêmement sensible, émouvant.
00:56qui raconte, j'ai envie de dire, jour par jour.
00:59Et puis il y a une réflexion aussi sur la prison, bien sûr,
01:02sur l'injustice qu'il a subie,
01:04qui a d'ailleurs été confirmée par le Conseil constitutionnel,
01:06l'exécution provisoire.
01:07Je rappelle qu'on en avait parlé, l'exécution provisoire,
01:10on la remettait en cause, pourquoi ?
01:12Parce qu'il n'y avait pas possibilité de la contester.
01:15Et le Conseil constitutionnel a donné raison à ceux qui étaient sur cette ligne.
01:19On peut critiquer une décision de justice.
01:22Depuis que la justice n'est plus qu'une autorité, mais aussi un pouvoir,
01:26on a la possibilité.
01:28Et il se trouve que le Conseil constitutionnel, c'est quand même formidable.
01:31– Il n'est pas véritablement remis en cause l'exécution provisoire,
01:34mais le fait qu'il n'y ait pas de débat contradictoire
01:37avant la décision de prononcer l'exécution provisoire.
01:40– J'entends bien, mais il a remis en cause le jugement de Nicolas Sarkozy,
01:47c'est-à-dire que si le Conseil constitutionnel avait pris sa position le 15 septembre,
01:52eh bien Nicolas Sarkozy n'aurait pas fait trois semaines de prison.
01:55Pourquoi ? Parce que dans le procès, lors du procès,
01:59il n'y avait pas eu débat sur l'exécution provisoire.
02:03– Oui, d'accord, oui.
02:03– C'est pas rien de faire trois semaines de prison, vous dites comme cela rien ?
02:07– Non, mais c'est une évolution, un revirement de jurisprudence,
02:11je ne sais pas comment on pourrait dire.
02:12– Oui, je ne sais même pas.
02:13– Ça n'est pas rétroactif.
02:14– Oui, de toute façon, quand tu avais trois semaines de prison,
02:17c'est difficile que tu auras rétroactif.
02:18– Le préjudice, il est tiré par un, c'est sûr.
02:20– On ne va pas te les enlever.
02:21– C'est sûr.
02:21– Mais ce que je veux vous dire, c'est que,
02:23je crois que ce n'est pas forcément un changement de jurisprudence,
02:28parce que l'exécution provisoire, elle n'était jamais prononcée.
02:30C'est la première fois que la Cour de cassation…
02:32– C'est sur une QPC.
02:33– Voilà, elle n'avait jamais eu à se prononcer là-dessus.
02:36– Oui, vous avez raison, c'est une jurisprudence nouvelle.
02:38– Mais c'est une question de bon sens.
02:40Moi, je vous assure, je ne suis pas un juriste.
02:42C'est une question de bon sens.
02:42– C'est une question de droit de la défense,
02:44d'équilibre des droits de la défense.
02:46– J'entends bien, aussi, mais de bon sens.
02:49C'est-à-dire que toute décision de justice est contestable.
02:52Là, vous en aviez une qui n'était pas contestable, Georges.
02:55– On ne pouvait pas faire de recours, effectivement.
02:58– Oui, parce qu'il n'y a pas de motivation sur la nécessité de prononcer l'exécution provisoire.
03:04– Bon, donc, je suis surpris…
03:06– Vous l'avez lu, le livre ?
03:07– Non, pas encore.
03:08– Vous ne l'avez pas lu ?
03:09– Je l'ai reçu, mais je ne l'ai pas encore.
03:10– J'étais surpris du manque d'écho de cette décision du Conseil constitutionnel.
03:15C'est-à-dire que le Conseil constitutionnel dit « En l'État, Nicolas Sarkozy n'aurait pas dû passer une heure en prison,
03:20n'aurait jamais dû franchir le seuil de la porte de la prison de la santé. »
03:24Et il y a eu très peu d'écho de cette décision.
03:26Certes, l'exécution provisoire existe toujours, les juges pourront toujours l'appliquer s'ils organisent un débat,
03:31mais puisqu'il n'y a pas eu de débat, puisqu'il n'y a pas eu de réquisition sur l'exécution provisoire dans l'affaire dite libyenne,
03:36Nicolas Sarkozy n'aurait pas dû passer une heure en prison.
03:38C'est quand même un fait majeur, et il y a eu très peu d'écho.
03:41Vous en avez bien sûr parlé, Pascal, avec votre édito dès lundi, mais il y a eu très peu d'écho par rapport à cela.
03:45– Mais il y a eu, en tout et pour tout, je crois, une brève dans l'opinion.
03:49Je pense que Le Figaro en a parlé aussi, c'est ça qui devient insupportable dans les médias,
03:54c'est-à-dire qu'il y a des bonnes victimes et des mauvaises victimes,
03:56il y a des bons sujets et des mauvais sujets, manifestement Nicolas Sarkozy, c'est un sujet...
04:00– Il y a des bonnes décisions et des mauvaises décisions du Conseil constitutionnel.
04:03– Exactement.
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